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forum marmhonie des religions
Forum franco-chinois de l'histoire des religions et des civilisations. 中法宗教與文明史論壇。日仏宗教史フォーラム。फ्रेंको-इंडियन फोरम ऑफ रिलिजन एंड सिविलाइजेशन। 종교와 문명사를 위한 한불포럼.
De toutes les incarnations (avatara) animales ou humaines par lesquelles Visnu (Vishnou) accepta de se manifester sur la Terre pour la sauver, celle de Krsna (Krishna), qui est la huitième, plus encore que celle de Rama, constitue la plus populaire.
À la fois dieu et héros, sa légende qui constitue la geste de Krsna se déroule longuement à travers le Mahabharata, où il se manifeste comme l’allié et le conseiller des Pandava, et à travers plusieurs Purana. Ainsi dans le Harivamsa-Purana, comme dans le Bhagavata-Purana, destiné aux adorateurs de Visnu, le Seigneur « Bhagavant », où la biographie mystique de Krsna contient notamment le récit de ses aventures au milieu des bergères. Dans le Visnu-Purana, qui entre le IIIe et le Ve siècle constitua un important recueil de textes et de légendes où les sectes vishnouites trouvèrent leurs sources, il est relaté que la Terre, lasse de supporter le poids des désordres imposés par la domination des démons, supplia les dieux de rétablir l’équilibre des forces. Visnu s’arrachant alors deux cheveux de la tête, un sombre et un clair, les envoya sur la Terre pour y devenir l’un Krsna et l’autre Rama. C’est ainsi que Krsna exterminera le démon Kalanami, naguère anéanti par Visnu et réincarné sous la forme du mauvais roi Kamsa. Mais, pour les théologiens, il est le souriant maître de sagesse, venu révéler aux hommes la supériorité de l’acte sans désir, chemin de la délivrance. Ainsi apparaît-il dans la Bhagavad Gita.
Figure dominante de l’hindouisme en laquelle l’Inde se reconnaît volontiers, Krsna, révélation de l’Être suprême, sous les traits d’un enfant volant du beurre ou d’un pâtre jouant de la flûte, a son image présente dans chaque foyer hindou. Des temples où lui est rendu un culte, les plus sacrés se trouvent à Mathura, ville particulièrement chère aux dévots de Krsna, et à Puri, en Orissa.
Une princesse Krsna, « la Noire », appelée encore Draupadi, héroïne du Mahabharata, choisit Arjuna, qui seul de ses prétendants a réussi à tendre l’arc prodigieux, en atteignant par cinq fois le but assigné, et devint alors l’épouse commune aux Cinq frères Pandava.
1. La naissance et l’adolescence du dieu-héros
D’après la tradition classique recueillie dans les Purana, Krsna « le Noir », ainsi nommé par suite de son teint sombre, naquit à Mathura (Uttar Pradesh), un peu au nord d’Agra, à la fin du « troisième âge » du monde. Il se rattache au clan des Yadava, qui est cité dès le Veda et dont le nom deviendra celui d’une tribu rajpute. Il eut pour mère la très belle princesse Devaki, l’épouse de Vasudeva. En ce temps régnait sur Mathura le cruel Kamsa, frère de Devaki, qui savait par une prédiction qu’il appartiendrait à son neveu, huitième enfant de sa sœur, de le faire périr. Il retint donc la princesse en captivité, et chaque fois qu’il lui naissait un fils, il le faisait tuer. Cependant le septième, Balarama, « Rama à la force » appelé encore Halayudha « porte-soc », lui échappa ; il devint le compagnon de Krsna et s’illustra par ses exploits. Il devait notamment châtier la rivière Yamuna pour lui avoir refusé de modifier son cours, la labourant d’un soc de charrue jusqu’à ce que, épuisée, elle demandât grâce.
Quant à Krsna, selon le Bhagavata-Purana, il confirma la prédiction et naquit le huitième mais secrètement « tandis que minuit sortait des ténèbres... du sein de Devaki divinement belle... Enfant merveilleux, avec ses yeux de lotus, ses quatre bras, ses armes – la conque, la massue et le disque –,... vêtu de jaune, beau comme un nuage sombre, les mille boucles de ses cheveux nimbées par l’éclat du diadème et des pendants d’oreilles en précieux lazuli, étincelant sous les bracelets, les anneaux et la ceinture lâche. »
Cependant, pour le soustraire à la cruauté de Kamsa et le sauver de la mort, la fille du pâtre Nanda et de sa femme Yasoda, née au même moment, lui est immédiatement substituée. Aussi est-ce au milieu des bergers et des bergères accourus de partout et chargés de dons que de grandes réjouissances célèbrent la naissance de Krsna. Et dès cette naissance, à maintes reprises, il manifeste sa divinité par des interventions d’ordre surnaturel. Ainsi lorsque Putana, pour le tuer, lui présente son sein d’où s’écoule un lait empoisonné, il boit, mais jusqu’à ce que s’épuise la substance même de la vie de la démone ; il extermine Trnavarta qui voulait l’emporter dans les airs... Kamsa, pour l’atteindre, ordonna l’extermination de tous les enfants doués d’une grande force. Nanda prit alors avec lui Krsna et Balarama, et ils s’enfuirent jusqu’aux environs de Mathura, à Gokula ou Vraja, « l’enclos », où ils se dissimulèrent pendant sept ans avant de gagner la forêt du « basilic sacré », qui devait devenir un lieu saint.
Durant cet exil, les prodiges se multiplièrent. Krsna réduira tour à tour, en se jouant de leurs ruses ou de leurs métamorphoses, le monstre Baka sous l’aspect d’une grue, le serpent Agha, Pralamba qui cherchait à l’enlever, Arista et Kesin, qui, pour le tromper, avaient pris l’un la forme d’un buffle, l’autre celle d’un cheval. Afin d’anéantir le Mal, il se mesura avec bien d’autres encore, et notamment avec le roi des serpents, Kaliya, dont le souffle impur empoisonnait les eaux de la Yamuna. Le piétinant, il dansa sur sa tête une danse démesurée, mais lui accorda sa grâce, car Kaliya n’avait fait qu’obéir aux lois propres à son espèce. Il se contenta de lui enjoindre de demeurer dans l’immensité de l’Océan, lui interdisant à jamais la Yamuna.
Ayant invité les bergers à remplacer une traditionnelle fête d’Indra par un sacrifice aux divinités des montagnes et des forêts, il dut les protéger, eux et leurs troupeaux, de la colère du dieu qui s’exprima par le déchaînement d’un formidable orage. Durant sept jours, il tint le mont Govardhana soulevé au-dessus de leurs têtes, à la manière d’un immense parapluie. Indra le reconnaît alors pour Visnu.
Devenu adolescent, tandis que les bergers l’adorent comme leur dieu, il prend plaisir aux danses des gopi, « les bergères », dont il accompagne de sa flûte la ronde ardente. Un épisode très populaire conte qu’un jour où elles se baignaient, il cacha leurs vêtements, les obligeant ainsi à se présenter nues devant lui pour venir reprendre ceux-ci. Mille d’entre elles deviendront ses épouses ; et des huit qui sont spécialement mentionnées se détache Radha, « celle qui plaît », la favorite. Elle est décrite dans le Gitagovinda, chant d’amour d’un poète bengali du XIIe siècle, dont se réclament toutes les sectes krishnaïtes. Son thème, d’apparence érotique, prend une valeur mystique, comparable à celle du Cantique des cantiques, pour exprimer l’état de l’âme envahie par le désir d’amour divin, sa recherche de son Seigneur, sa souffrance, sa solitude avant d’atteindre la plénitude de l’union divine. C’est le chemin de la bhakti, participation toujours plus passionnée de l’homme au divin.
2. L’achèvement de la mission divine
Krsna dut encore triompher de nouveaux adversaires que lui suscita Kamsa, avant de l’exterminer lui-même, selon la prédiction, ainsi que son beau-frère, le roi Jarasandha du Maghada, devenant ainsi le maître du royaume. Toutefois, il s’en éloigna au bout de peu de temps, peut-être dans la crainte d’une attaque des Yavana, « les Grecs », et s’en alla fonder, aux bouches de l’Indus, la ville mythique de Dvaraka. Secrètement, les siens vinrent l’y rejoindre. C’est là qu’il épousa par rapt Rukmini-Lakshmi, fille du roi des Vidarbha. Ces noces donnèrent lieu à des fêtes splendides dont le récit se trouve dans le Bhagavata-Purana : « Grande fut dans chaque maison la joie des habitants, dont le cœur était voué exclusivement à Krsna... La ville... resplendissait sous les bannières d’Indra haut dressées, sous les arcs de triomphe formés des guirlandes, des étoffes et des pierreries les plus belles, sous les apprêts de fête disposés à chaque porte, sous les vases débordants, sous l’encens du bois d’aloès et des lampes. »
Krsna mena alors une existence fastueuse près de Rukmini, la première de ses innombrables épouses – on en compte seize mille cent – et de ses non moins innombrables fils : cent quatre-vingt mille ! Cependant, ne pouvant se contenter d’une existence riche et paisible, il l’interrompit par de nouveaux combats contre les démons, par la lutte consécutive à la révolte de son cousin le roi Çiçupala, qu’il tua en duel, par sa participation à la guerre des Bharata aux côtés de ses cousins les Pandava.
Enfin, une querelle au sein du clan des Yadava déclencha une lutte furieuse où tous périrent, même Balarama. Comme le remarque Barth, « c’est en souriant que [Krsna] préside à toutes ces destructions, qu’il voit approcher la fin de son peuple et qu’il la prépare ». Mais, alors qu’il se retirait dans la forêt, un très vieux chasseur, Jaras, croyant atteindre une antilope, le blessa d’une flèche au talon, son seul point vulnérable. C’est ainsi que s’achève son destin sur la Terre.
3. Krsna et la « Bhagavad Gita »
Krsna assume, dans le Mahabharata, deux rôles bien différents. Allié des Pandava, il se révèle un chef de clan rusé, doué d’un savoir-faire purement humain, assurant le triomphe de ses cousins par des moyens assez déloyaux et sans grandeur. Mais, dans la Bhagavad Gita, « Chant du Bienheureux », qui s’intègre dans l’épopée, il devient le cocher d’Arjuna, le plus célèbre des Pandava, et se manifeste comme le dieu suprême, incitant le héros à l’action. Arjuna, en effet, est paralysé par la conscience qui l’étreint soudain de l’horreur d’une guerre fratricide :
Ainsi la pitié l’envahit et ses yeux baignés de
[larmes, se troublaient...
...Si je tue mes maîtres avides de richesses,
Ici-bas je mangerai des aliments teints de sang.Et nous ne savons lequel des deux vaut le mieux Si nous vainquons ou s’ils nous vainquent
Ceux-mêmes dont la mort me ferait ne plus désirer
[vivre.
Mais le Bienheureux lui dit :
Tu pleures où point n’est à pleurer, et tu tiens de
[savants discours.
Les sages ne pleurent ni les morts ni les vivants...Si tu ne fais pas ce combat que prescrit le devoir,
Tu délaisseras alors ton devoir et la gloire, tu
[t’acquerras le crime.
Ta honte impérissable publieront les êtresEt pour le noble la honte est pire que la mort....Résous-toi au combat.Bonheur, malheur, qu’ils te soient égaux ; gain,
[perte, victoire, défaite.
...De ta pensée dépose tous les actes en moi,
[pense à moi seul...
Quand par égoïsme tu te dis « Je ne combattrai
[point »,
Vaine est ta résolution.
Et le Bienheureux livre alors le secret ultime :
Que ton cœur soit moi, ton adoration moi, ton
[offrande moi, devant moi prosterne-toi.
Cependant, il ne convient pas de transmettre ce message à « l’homme sans mortification, sans adoration, sans obéissance », mais « avec foi et sans malveillance si un homme l’écoute, il est délivré ».
Ainsi la Bhagavad Gita apparaît comme l’évangile du krishnaïsme, révélation de l’Être suprême et moment dominant la mystique indienne.
4. L’interprétation du mythe de Krsna
Rarement attesté aux temps védiques, Krsna est cependant divinisé avant Rama. De l’association du nom de Vasudeva, celui de son père selon les Purana, avec le sien propre n’y aurait-il pas lieu de conclure à une assimilation avec un dieu Vasudeva, objet d’un culte plus ancien ?
N’aurait-il pas hérité aussi des traditions orales, que bien antérieurement à l’ère chrétienne se transmettaient les bergers de Mathura, avant qu’elles ne soient fixées littérairement ? Elles célébraient un dieu bucolique et végétal qui n’est pas en désaccord avec l’appellation, fréquemment donnée à Krsna, de Govinda, « le trouveur de vaches », ou, peut-être, le « gardien de vaches ».
J. Gonda voit en lui « un héros populaire élevé au rang de dieu », « personnage légendaire » qui « prêcha ou réforma une religion » essentiellement monothéiste, « puis reçut lui-même peu à peu les honneurs divins ». Pour S. Radhakrishnan, « en tant qu’individualité, Krsna n’est que l’une des millions d’âmes à travers lesquelles l’esprit universel se manifeste... L’avatara est la démonstration des ressources spirituelles et de la divinité latente qui sont en l’homme, non par la contraction de la majesté divine dans les limites de la créature humaine, mais par l’exaltation de la nature humaine au niveau de la divinité quand elle s’unit avec le divin. »
L’ambassadeur grec Mégasthène, aux environs de 300 avant J.-C., donna sur le culte rendu à Héraklès à Mathura des détails qui correspondent à la légende krishnaïte, mais dont certains pourraient, selon J. Filliozat, convenir à Siva.
Au XIXe siècle, aux premiers temps de l’indianisme occidental, des analogies étranges entre le krishnaïsme et le christianisme ont été relevées, depuis la naissance de Krsna et l’assonance même de son nom avec celui du Christ jusqu’à l’exaltation de l’amour-foi. Elles ont fait penser à des influences occidentales, hypothèse qui semble aujourd’hui abandonnée. Mais les analogies avec le bouddhisme sont telles que, d’après W. Ruben, les motifs principaux de la vie de Buddha et de Krsna coïncident.
La popularité de Krsna, en répandant sa légende, l’a déformée et même parfois corrompue. Les Jaina l’ont à ce point annexée que, sur soixante-trois de leurs « grands hommes », vingt-sept sont d’origine krishnaïte, et Krsna lui-même se trouve naturalisé en un pieux souverain jaina participant aux mêmes aventures.
Héros mythique ou semi-historique, dieu éternellement jeune et toujours souriant, Krsna reste le vainqueur du Mal, maintenu vivant par la diversité même de ses aspects.
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marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Sam 29 Mai - 15:09
A la base Krishna était un sage de peau noire pas un Dieu ! Historiquement Krshna a bien existé, dans le sud de l'Inde, tout comme Bouddha.
Ils sont reconnus dans l'Hindouisme comme deux avataras de Vishnou. Ce que nous appelons "saint homme" en Occident, on le traduit par "avatara" (ou avatar) en Orient. Cela est vrai en Chine, en Inde, etc. Si vous tombez dans la faillite intellectuelle du révisionnisme actuel, en séparant le bouddhisme de son tronc fondateur l'Hindouisme, vous ne comprendrez plus rien. Les évènements narrés sur Krshna (ou Krishna) ont un fondement aussi historique & archéologique que l'Iliade & l'Odyssée. Ulysse était un personnage historique. Si nous séparions le Parthénon hellène (grec) du Parthénon romain, nous perdrions toutes nos étymologies françaises : nous serions crétins.
L'alerte de ces pertes de repères à l'intérieur de l'école de la République fut lancée par Jean-Paul Brighelli.
Un retour aux fondements est survenue, mettant fin à une quantité de fadaises enseignées.
La vie de Krshna est comparable à celle de Siddhartha. Krshna était du sud de l'Inde, avec une peau noire typique de ces indiens qui a des reflets bleutés à la lumière, d'où sa représentation au visage bleu. Mon professeur de sanskrt était issu de Banaras (Bénarès). Il avait la peau noire de l'ébène sans les caractéristiques négroïdes. J'étais très jeune & j'avais été très surpris par cette beauté de peau, une sorte de nacre bleuté. Les évènements de ce seigneur, de ce sage, sont historiques. Les descriptions des lieux, des guerres, sont archéologiques, tout comme pour Ulysse ou Siddhartha.
Si vous disiez que Jésus n'était pas juif, thèse actuelle islamique qui le promotionne palestinien arabe, on ne comprend plus rien, et Issa qui est une désinformation historique dans le Coran, devient une fabrique du crétin. Les dangers des dérives sectaires de l'hindouisme sont avant tout les loges maçonniques anglaises issues de Blavatsky, tandis que les dérives sectaires du bouddhisme sont avant tout dans les loges maçonniques françaises & de l'islamisation en dérive. D'un côté, l'hindouisme serait un élément du puzzle d'une religion unique, celle du Nouvel Age du Verseau. De l'autre, le bouddhisme serait athée laïque dans la droite ligne de la Sokka Gakkaï. Alors que la France fête officiellement les 250 ans de la naissance de Napoléon, son hôtel parisien particulier & ses archives ont été par ses héritiers, vendus à... la Sokka Gakkaï.
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marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Lun 2 Aoû - 17:40
N'oubliez jamais que de son vivant, Siddharta Bouddha appartenait à l'hindouïsme ! Il a vécu d'abord en tant que prince hindoux, marié, avec au moins un enfant, hindouiste, et futiur héritier de la communauté des Çakya. Par suite à 40 ans il s'enfuie, andandonnant tout, suivant plusieurs maîtres jusqu'à devenir un ascète moribon. Il prendra refuge sous l'arbre célèbre qui est toujours vénéré en Inde, par les hindouistes & les bouddhistes.
Il savait qu'en prenant le titre et rôle de Bouddha, il était de la filiation divine de Vishnu.
De son vivant, ses disciples étaient tous indiens et de culture hindouiste ! On l'oublie trop souvent. Il était suivi et un an après sa mort par empoisonnement avec de la viande avariée, ce qui atteste bien les découvertes archéologiques qu'il ne fut pas toujours végétarien, seulement durant ses recherches auprès de divers gourous, mais pas une fois éveillé puisqu'il quitta l'ahimsa qu'il estimait erronée, Bouddha fut vénéré en ce petit village en tant qu'avatar et Seigneur, ce qui confirme la première profession de fois que prirent ses disciples : Bouddha était l'avatar révélé de Vishnu, dieu incarné en son temps selon la cosmogonie hindouiste.
Dans l'actuel grand Véhicule, il y a deux initiations, la première très simple est de "prendre refuge en Bouddha".
Siddartha a accepté de son vivant le titre de Seigneur et de "dernière incarnation du cycle actuel" (je traduis). 南無阿彌陀佛
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Lun 2 Aoû - 17:45
Je rappelle que Bouddha est le 9e avatara de Shri Vishnu !
"Qui est Vishnu ? Dans l'hindouisme, Vishnu apparaît comme un dieu protecteur et bienveillant. Il s'agit en fait de l'un des 3 visages de l'entité suprême Isvarsa, issue de la Force Originelle nommée Purusha (la Trinité est complétée par Brahmâ - le Créateur - et Shiva - le Destructeur). Vishnu est donc chargé d'assurer la pérennité de toute chose et de tout être dans l'Univers. Il est souvent représenté comme un jeune homme à la peau bleue, doté de plusieurs bras exécutant la Danse Cosmique chargée de la préservation de l'ordre des choses. Dans ses mains, on retrouve également les 4 objets qui lui sont consacrés : - une conque - un disque - une massue - une fleur de lotus Il porte également une couronne richement sertie, un collier orné du bijou Kausthuba ainsi qu'une touffe de poils frisés sur la poitrine. Il chevauche l'oiseau divin Garuda et a pour compagne la douce Lakshmi. Il vient en aide à quiconque l'invoque et revient sur Terre à chaque fois que le bon ordonnancement des choses ou l'ordre moral est grandement menacé : c'est le fameux cycle des incarnations de Vishnu, revêtant à chaque fois une forme différente : un avatar ! La tradition a fixé à 10 le nombre d'avatars de ce dieu : 9 sont déjà apparus, le dernier marquant la fin de notre monde ! A noter que toutefois, chaque chef du culte de Vishnu (les fameux gurus) se considère comme une "mini-incarnation" du dieu...
Avatar 9 : Bouddha, l'être le plus proche des dieux Il s'agit de la dernière incarnation en date de Vishnu, qui voulait démontrer l'infinie puissance de la sagesse et de la méditation. Il naquit dans la tribu guerrière des Gautama. Une nuit, sa mère vit en rêve un éléphant blanc la toucher de sa trompe entre les cuisses puis la pleine lune se réfugier en son sein. Quelques jours plus tard, elle donna naissance à un garçon qui grandit très vite. A peine eût-il appris à marcher qu'il exécuta 7 pas dans chacune des 4 directions cardinales. Elevé selon les traditions guerrières, il se maria à 16 ans avec Rahula, qui lui donna un fils. Mais comme tout bon guerrier, il avait également de nombreuses amantes. Un jour qu'il se promenait, il croisa sur le bord du chemin un très vieil homme, puis un malade en phase terminale et enfin, un mort. Profondément bouleversé par la fragilité et la préciosité de la vie, il décida de devenir ascète et de parcourir le pays prêcher la sagesse et la philosophie. Il s'entoura très vite d'un cercle de disciples à qui il prodiguait son enseignement, avant de mourir en paix dans son sommeil." Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
"Les 10 incarnations du dieu VISHNOU
La récente consécration d'un des rares temples - le temple Péroumal de St Pierre - consacré au dieu VISHNOU à la Réunion nous donne l'occasion de traiter la question des 10 incarnations Vishnouistes
Prophètes pour les religions du livre, avatars pour l'hindouisme Alors que les 3 religions du livre parlent de prophètes, ces êtres tels que Moïse ou Abraham missionnés par Dieu pour répandre des enseignements sur la terre, L'hindouisme parle d"avatars," d'incarnations du Dieu protecteur VISHNOU pour intervenir sur la terre quand celle-ci va mal et y rétablir l'ordre.
Trinité pour les Chrétiens, trimurti pour les hindous Rappelons que l'Hindouisme est composé-comme chez les Chrétiens- d'une trinité, dénommée "trimurti" et constituée des 3 facettes d'un même DIEU : son aspect créateur : Brahma, son aspect protecteur Vishnou, et son aspect destructeur (du mal, du péché) Shiva.
À l'heure d'aujourd'hui Vishnou a 9 interventions sur terre... sous différentes formes C'est donc bien Vishnou qui a comme rôle de protéger et d'intervenir sur la terre quand les choses vont vraiment mal et que le monde est en danger. Vishnou, dieu protecteur, dans l'histoire du monde est déjà intervenue 9 fois selon les hindous et nous attendons sa 10e incarnation.
Selon les brahmanes, en cet âge des conflits, ou âge de fer, Vishnou décida de redescendre sur terre pour prêcher une fausse religion, différenciant ainsi les "vrais croyants" des "hérétiques".
Selon une autre approche, Vishnou décida de s'incarner pour mettre fin à l'attitude arrogante des Brahmanes et purifier l'Hindouisme d'un ritualisme dévié. La notion de réincarnation, incarnée par le Bouddhisme et cette capacité de se libérer de la roue des renaissances date de cette époque."
Source officielle de l'hindouisme en France : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Source officielle du bouddhisme en France :
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Lun 2 Aoû - 17:49
L'Histoire des religions n'est pas contestable chronologiquement dans toute croyance. Ainsi l'hindouisme est antérieur au bouddhisme, tout comme le judaisme est antérieur au christianisme.
Un précédent avatar de Vishnu est Krishna, et -3000 ans avant JC, est bien né un prince hindoux qui devint le Shri Krishna historique. La bataille décrite dans le Mahabaratha est bien historique et confirmée par les découvertes précieuses archéologiques.
De là est née une branche individuelle de l'hindouisme, autour du Seigneur Krishna, qui est à la fois contenu dans l'hindouisme, et dans la dévotion à Krishna, c'est le Bakti Yoga.
Idem, l'avatar Bouddha, le 9e, est bien né il y a 500 ans avant JC, et il est historique lui aussi, L'archéologie confirme.
De là est née une autre branche individuelle de l'hindouisme, autour du Seigneur Bouddha, qui est à la fois contenu dans l'hindouisme, et en suivant la vie et les paroles de ce Bouddha, c'est le bouddhisme.
Mais ni Krishna, ni Bouddha, n'ont rien inventé. Les plus anciennes paroles authentiques qu'on leur fixe, sont des propos hindouistes qui datent des Vedas, bien avant leur naissance !
idem pour Jésus que ses disciples croient être le Messie, mais pas les juifs. A vrai dire, ce Jésus reprend énormément de paroles de la Torah qu'il s'attribue. C'est une branche individuelle du judaïsme, amoindrie et spécifique dans une direction très particulière.
Le forum sur le Bouddhisme se devait d'être à côté de l'Hindouisme.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Lun 2 Aoû - 17:54
Tant que le bouddhisme restera prisonnier du fantasme athée français œcuménique, tout dialogue entre bouddhistes et hindouistes restera lettre morte. Selon les textes religieux, Gautama Bouddha, l'initiateur du bouddhisme, était une incarnation du dieu Vishnou. Dans les Pouranas, le Seigneur Bouddha est né à Kikat près de Gaya et le nom de son père est Ajan. Cette précieuse information historique est de Bouddhavatara mentionné dans Pourana. Or donc Gautama Bouddha était bien un prince hindou devant succéder à son père dans son royaume hindou. Je ne connais pas d'historien sérieux de l'hindouisme qui nie ce fait absolument historique.
Voici le dit historique authentique le plus ancien. A un moment donné, le pouvoir des démons a beaucoup augmenté. Les dieux ont également commencé à en avoir peur. Avec le désir de s'approprier le royaume, les démons ont demandé à Devraj Indra comment cet empire reste stable s'ils l'envahissaient. Alors Indra a dit dans un sens pur que seuls les Yagya et Védas contenaient la juste conduite qui y mène. Ensuite, les démons ont commencé à effectuer ces rituels védiques. En raison de quoi leurs pouvoirs ont continué à augmenter. Alors tous les dieux sont allés vers le seigneur Vishnou pour chasser les démons. Ainsi le Seigneur Vishnou prit-il la forme de Bouddha au profit des dieux. Il avait un marjani à la main et avait l'habitude de marcher en balayant la route. Le Seigneur Bouddha a tendu la main aux démons et leur a prêché qu'accomplir un Yajna est une faute grave. Yagya mène à la violence. Combien d'êtres sont consumés par le feu de Yagya. Les démons ont été impressionnés par les enseignements du Seigneur Bouddha. Ils ont renoncé à pratiquer Yagya et les Védas. En raison de cela, leurs pouvoirs enténébrés ont diminué et les dieux ont regagné leur royaume.
J'ajoute sur l'absurdité iconoclaste d'un prétendu bouddhisme athée, que cette immense religion est une vraie religion dérivées de la tradition Shramana de l'Inde. Son fondateur était le Mahatma Bouddha Shakyamuni Gautama. Il a vécu de 563 avant JC à 483 avant JC. Le bouddhisme est né avant le christianisme et l'islam. C'est la troisième plus grande religion au monde après ces deux religions. Elle se fera dépasser dans les trente ans à venir par la forte croissance de natalité en Inde, au profit de l'hindouisme. La plupart des adeptes de la religion bouddhisme vivent dans de nombreux pays comme la Chine, le Japon, la Corée, la Thaïlande, le Cambodge, le Sri Lanka, le Népal, le Tibet, le Bhoutan et l'Inde. Le bouddhisme est aussi la religion officielle de nombreux pays asiatiques. Allez leurs dire qu'ils sont athées, pour voir...
केरल
Messages : 137 Date d'inscription : 29/02/2020 Localisation : পাটনা
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Ven 24 Sep - 6:01
Le Seigneur Sri Krshna est amour divin
Bhagavad Gita en français Bhagavad Gita en français autre Bhagavad Gita en français traduction commentée
mgr gaum et Zhangweijian aiment ce message
Zhangweijian
Messages : 120 Date d'inscription : 18/01/2020
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Mar 23 Jan - 4:46
L'hindouisme est universel sans avoir le besoin de convertir. J'aime beaucoup ce respect.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Sam 27 Jan - 15:55
Combien la vie historique du Seigneur Krshna est merveilleuse. Sans même pénétrer les complexités de la Personne de Krsna, le Seigneur Suprême, sans même soupçonner Ses opulences spirituelles hors du commun, dans leur innocence, il serait bien de commencer par s'entretenir de Ses Actes merveilleux, qui dépassent ceux de tout homme.
« Mes chers amis, dit une gopi, si l'on songe à ses activités merveilleuses, comment comprendre qu'un garçon aussi extraordinaire ait choisi de vivre parmi nous à Vindavana? Non, c'est, inconcevable! Imaginez donc! Il n'a maintenant que sept ans! Comment donc a-t-il pu soulever la colline Govardhana d'une seule main et la tenir ainsi comme le roi des éléphants porte une fleur de lotus? Quoi de plus facile, pour un éléphant, que de soulever une fleur de lotus! Mais Krsna n'eut guère plus de mal à soulever la colline Govardhana. Tout bébé, alors que ses yeux ne voyaient pas encore bien net, il mit à mort un grand asura, Pútanã: lui tétant le sein, il aspira son air vital, tout comme fait le temps éternel quand est venu le moment de détruire un être. A trois mois, comme il dormait sous un chariot à main, il sentit le désir du sein maternel, se mit à pleurer, agita ses jambes en l'air, et les coups de ses petits pieds nus mi. rer. en pièces le lourd chariot. A un an, tout emporté par l'aura Travarta déguisé en tornade, et il la surélève tres haut dans le ciel, il lui suffit de se pendre au cou de l'asura pour le forcer à une chute mortelle sur le sol. Un autre jour, sa mère, mécontente de le voir voler son beurre, l'attache à un mortier de bois; mais l'enfant traine le mortier entre deux arbres jumaux du nom de yamala-arjuna et les abat. Un autre jour encore, alors qu'il garde les vaches dans la forêt avec son frère aîné, Balarama, parait le monstre Bakãsura. Krsna lui déchire le gosier. Lorsque le démoniaque Vatsásura, dans le désir de tuer Krsna, se faufile parmi les veaux confiés à sa garde, Krsna détecte aussitôt sa présence, le met à mort et le projette au sommet d'un arbre. Quelque temps après, Krsna et son frère aîné Balarama pénètrent dans la forêt Tälavana, ou sévit le monstre Dhenukasura, qui, sous la forme d'un âne, les attaque; il est aussitôt détruit par Balarama, qui, le saisissant par ses pattes postérieures, le fait tournoyer puis le projette dans un palmier. Les cohortes d'ânes démoniaques qui accompagnent Dhenukäsura trouvent une mort identique, et la forêt Talavana est à nouveau ouverte aux habitants et aux bêtes de Vrndãvana. Pralambasura s'introduit parmi les jeunes pâtres, il signe par là son arrêt de mort, exécuté par Balarama. Plus tard, Krsna sauve ses amis et leurs vaches de terribles feux de forêt, il châtie le serpent Kaliya dans le lac formé par la Yamuna et le force à en quitter les voisinages. Il redonne aux ondes leur purete, que souillait le venin du monstre.»
Un autre des amis de Nanda Mahārāja prit à son tour la parole : « Mon cher Nanda, nous ignorons pourquoi ton fils Kṛṣṇa nous attire si fort. Nous ne pouvons l’oublier pour un moment. D’où vient donc cette affection spontanée ? Songe un instant combien il est merveilleux ! D’un côté un petit garçon de sept ans ; de l’autre une énorme colline comme Govardhana : et il la soulève avec tant d’aise ! Ô Nanda Mahārāja, le doute ronge maintenant notre esprit : ton fils Kṛṣṇa doit être un deva. Ce n’est pas un garçon comme les autres. Peut-être même est-il Dieu, la Personne Suprême ? »
Après avoir écouté les éloges des pâtres de Vṛndāvana, le roi Nanda leur répondit : « Je ne peux, mes amis, pour dissiper vos doutes, que vous rapporter les dires de Gargamuni. Lorsqu’il vint chez nous pour la cérémonie du nom, il déclara que le garçon qu’il avait devant lui, Kṛṣṇa, descend en notre univers à diverses époques, sous des carnations diverses, blanche, rouge, jaune ; et comme cette fois il est apparu à Vṛndāvana avec une carnation noire, on l’appelle Kṛṣṇa. Il fut aussi le fils de Vasudeva, et quiconque est averti de ses existences antérieures l’appelle donc Vāsudeva. Gargamuni affirme en vérité que mon fils porte des noms innombrables, selon ses divers attributs et activités. Gargācārya m’a confié qu’il serait, pour ma famille, gage de bonne fortune, qu’il conférerait à tous les pâtres et les vaches de Vṛndāvana une félicité et un plaisir spirituels. Certes, nous rencontrerions de nombreuses difficultés, mais par la grâce de ce garçon nous en serions aisément affranchis. Il me dit encore que jadis ce garçon sauva le monde du chaos et qu’il arracha des griffes des mauvais tous les hommes de vertu. Il me confia encore que tout homme qui aurait la bonne fortune de s’attacher à Kṛṣṇa ne connaîtrait jamais la défaite. Bref, il est comme Śrī Viṣṇu, lequel prend toujours le parti des devas et empêche donc que jamais les asuras ne les mettent en échec. Ainsi Gargācārya conclut-il que mon enfant grandirait jusqu’à atteindre tous les attributs de Viṣṇu : Sa beauté sublime, Ses talents, Ses Actes hors du commun, Son influence et Son opulence. Voilà pourquoi nous n’avons nulle raison de nous étonner des actes merveilleux de Kṛṣṇa. M’ayant enseigné ces secrets, Gargācārya prit le chemin du retour ; et depuis, nous avons en effet pu observer à tout moment ce qu’ont de merveilleux les activités de cet enfant. Selon ce qu’en a dit Gargācārya, je tiens mon garçon pour Nārāyaṇa Lui-même, ou alors pour une émanation plénière de Sa Personne. »
Lorsque d’une oreille attentive ils eurent entendu répétées, des lèvres de Nanda Mahārāja, les affirmations de Gargācārya, tous les pâtres apprécièrent mieux encore les Actes merveilleux de Kṛṣṇa : plus grande encore fut leur jubilation et leur sentiment de plénitude. Tous commencèrent l’éloge de Nanda Mahārāja, qui avait dissipé leurs doutes. Ils s’exclamèrent : « Puisse Kṛṣṇa, dont si grandes sont la bonté, la beauté et la miséricorde, nous couvrir de sa protection. Lorsqu’Indra, en courroux, envoya sur Vṛndāvana des pluies torrentielles, des trombes de glace et un vent violent, Kṛṣṇa, aussitôt pris de compassion pour nous, nous sauva, nous, nos familles, nos vaches, et nos richesses, en soulevant la colline Govardhana, comme un enfant ramasse un champignon. Qu’elle est merveilleuse, la façon dont il nous sauva ! Puisse-t-il encore jeter sur nous et sur nos vaches son regard miséricordieux. Puissions-nous vivre en paix sous la protection du merveilleux Kṛṣṇa. »
Source : Navamali : « In the Lost City of Sri Krishna : The Story of Ancient Dwaraka »
Instant Karma
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Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Lun 29 Jan - 22:29
Krishna est merveilleux ! Sans même qu'il pénètre les complexité de la personne de Krishna, le seigneur suprême, sans même soupçonner ses opulence spirituelles hors du commun, dans leur innocence, l'héberger de cet époque, je n'ai moins jeune, comment s'entretenir de ses actes merveilleux, qui dépasse ceux de tout homme. Si l'on songe à ses activités merveilleuses, comment comprendre qu'un garçon aussi extraordinaire et choisi de vivre parmi nous ? Non, cette incompréhensible ! Imaginez donc ! Il n'avait que sept ans, quand il fait face au roi des éléphants en portant une fleur de lotus. Quoi de plus facile, pour un éléphant, que de soulever un enfant. Mais Krishna n'eut guère de mal a soulever toute la nature qui se mit à l'aimer. Il aspirait l'air vital de sa nourrice, tout comme fait le présent éternel quand tu es venu le temps de renaître. Un jour, le sage Nanda Maharadjah prit à son tour la parole : "Mon cher ami et père adoptif de Krishna, nous ignorons pourquoi ton fils Krishna nous attire si fort. Nous ne pouvons l'oublier pour un moment. D'où vient donc cette affection spontanée ? Songe un instant combien il est merveilleux ! D'un côté un garçon de sept ans ; de l'autre la nature entière : et il la soulève avec tant d'aisance par son amour universel ! Oh mon âme, le doute ronge maintenant notre esprit : ton fils Krishna doit être un deva. Ce n'est pas un garçon comme les autres. Peut-être même est-il Dieu, la Personne Suprême ?" Après avoir écouté les éloges des pâtres de Vrindavana, le roi Nanda leur répondit : "je ne peux, mes amis, pour dissiper vos doutes, que vous rapportez les dires de Gargamuni. Lorsqu'il vient chez nous pour la cérémonie du nom, il déclara que le garçon qu'il avait devant lui, Krishna, descend en notre univers à diverses époques, sous des carnation diverses, blanche, rouge, jaune ; et comme cette fois il est apparu à Vrindavana, avec une carnation noire aux reflets bleus, on l'appelle Krishna. Il fut aussi le fils de Vasudeva, et quiconque est averti de ses existences antérieures l'appelle donc Vasudeva. Gargamuni affirme en vérité que mon fils porte des noms innombrables, selon ses attributs et activités. Il serait pour ma famille, gage de bonnes fortunes, qu'il confirmerai à tous les battre et les vaches sacrées de Vrindavana une félicité et un plaisir spirituel. Certes, nous rencontrerons de nombreuses difficultés, mais par la grâce de ce garçon nous en serions aisément affranchi. Il me dit encore que jadis ce garçon sauva le monde du chaos et qu'il arracha des griffes du mauvais tous les hommes de vertu. Il me confie encore que tout homme qui aurait la bonne fortune de s'attacher à Krishna ne connaîtrait jamais la défaite. Bref, il est comme le Seigneur Vishnou, lequel prend toujours le parti des devas et empêche donc que jamais les asuras les mettent en échec. Ainsi Gargacarya conclut-t-il que mon enfant grandirai jusqu'à atteindre tous les attributs de Vishnou : Sa beauté sublime, Ses talents, Ses actes hors du commun, Son influence et Son opulence. Voilà pourquoi nous n'avons nulle raison de nous étonner des actes merveilleux de Krishna. M'ayant enseigné ses secrets, Gargacarya pris le chemin du retour ; et depuis, nous avons en effet pu observer à tout moment ce con de merveilleux les activités de cet enfant. Selon ce qu'on a dit Gargacarya, je tiens mon garçon Narayama Lui-même, ou alors pour une émanation plénière de Sa Personne." Puisse Krishna, dont si grande sont la bonté, la beauté et la miséricorde, nous couvrir de sa protection. Krishna, aussitôt pris de compassion pour nous, nous sauva, nous, nos familles, nos vaches, et nos richesses, en émerveillant la nature, comme un enfant ramasse un champignon. Quelle est merveilleuse, la façon dont il nous sauve ! Puis il encore jeté sur nous et sur nos vaches sacrées son regard miséricordieux. Puissions-nous vivre en paix sous la protection du merveilleux Krishna
mgr gaum aime ce message
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Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Mar 30 Jan - 6:03
Le Harivarnsa (appendice du Mahabharata), le Visnu et le Bhagavata Puranas racontent la geste du Seigneur Krsna; la Bhagavata oriente la bhakti (dévotion spirituelle) envers Krsna dans un sens fortement affectif et extatique, tout en développant l'aspect védantique de sa métaphysique. Le Seigneur Krsna est lui-même adoré comme la suprême Déité, qui nous intéresse en pratique. Elle se fonde sur le document sacré appelé Bhagavad-gita (le chant du Bienheureux). Souvent considéré comme une Upanisad, ce chant jouit dans le Brahmanisme de l'autorité doctrinale la plus élevée; en tant qu'inséré dans la grande épopée du Mahabharata, il n'est pas seulement à la source mais aussi au plus large du fleuve de la Tradition. Parmi les très nombreuses personnalités qui ont expliqué l'histoire du Krsnaïsme, celle de Caitanya doit retenir spécialement notre attention. Il naquit en 1486 à Navadvipa, centre intellectuel important du Bengale à cette époque. Il est considéré comme un saint. En 1510, Caitanya devient Renonçant (sannyasi) sous le nom de Sri Krsna Caitanya ou, plus brièvement, Caitanya. Il circula d'abord beaucoup, à la façon des religieux de son ordre, séjourna à Vrndavana, aux lieux saints du Krsnaïsme, puis, en 1515, se retira définitivement à Puri, autre centre visnuïte majeur, où il quittera ce monde en 1533. Sri Krsna Caitanya signifie exactement "Krsna, Conscience Absolue", ou si l'on préfère, la Conscience de Krsna. D'où le nom porté par le mouvement religieux que portera dans l'occident Prabhupada au 20e siècle. Pour nous, en présentant cette Bhagavad-gita vécue par le Seigneur Krisna, ses disciples ont transmis le message universel de Sri Krsna, Dieu, la Personne Suprême incarnée en homme. Ils sont comparables à des évangélistes pour le Seigneur Jésus. Les anciens écrits sacrés de l'Inde ne font que présenter la volonté de Krsna, et non celle de quelque exégète enclin à la spéculation intellectuelle, homme politique, philosophe, ou savant; car ces gens, s'ils possèdent un vaste savoir en tant de domaines, n'ont guère connaissance de Krsna dans la spiritualité. Le Seigneur Krsna naquit en -3227 avant l'ère moderne occidentale. Il revient sous la forme du Bouddha historique en -550 avant notre ère moderne. Il s'agit toujours du Dieu Vishnou qui vient s'incarner en homme pour relever la moralité en un temps d'effondrement et de grands malheurs. La comparaison avec le Seigneur Jésus est valable. Jésus aussi reviendra selon sa promesse en un temps où le monde ira de nouveau à sa perte. Il est l'incarnation du Dieu YHWH. Qu'y a-t-il de difficile à comprendre? Or, cette nature absolue de Krsna (et de Jésus, de Bouddha), il est bien difficile de la comprendre pour qui n'est pas Son disciple pratiquant Son enseignement divin et n'appartient pas à la parampara, la succession disciplique (apostolique chez Jésus). La Bhagavad-Gita est si l'on veut une comparaison, l'évangile le plus ancien du Dieu Vishnou proclamé aux hommes d'abord par le Seigneur Krsna, puis Bouddha. Nous devons accepter cet enseignement authentique; faute de quoi, on chercherait en vain à comprendre la Bhagavad-gita, à comprendre la vraie nature de Celui qui l'énonça, Sri Krsna, le Fils de Vishnou en humain. Interpréter la Bhagavad-gita sans se référer à la volonté de Krsna, c'est commettre la plus grande des offenses. Et afin de se garder d'une telle offense, l'on doit, comme le fit directement Arjuna, premier disciple du Seigneur, comprendre que Krsna n'est autre que Dieu, la Personne Suprême. Saisir le sens de la Bhagavad-gita en pleine conscience de cette vérité historique constitue certes la voie authentique par quoi servir le bien de l'humanité, par quoi aider l'homme à s'acquitter de la mission qu'il a reçue en naissant comme tel sur terre. Tous devraient connaître la grandeur de Dieu, Krsna, de même que la position véritable des êtres vivants. Il convient de savoir qu'éternellement, l'être distinct doit servir quelqu'un ou quelque chose: s'il refuse de servir Krsna, il devra servir l'illusion, sous les diverses formes qu'engendre la combinaison des trois gunas, les influences de la nature matérielle. Illusionné, le voici à jamais pris dans le cycle des morts et des renaissances, auquel même le mayavadi, qui s'en proclame libre, reste soumis.
raajalakshmee
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Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Lun 5 Fév - 9:35
Kṛṣṇa satisfait Ses disciples. Au long de plusieurs jours, Kṛṣṇa entendit Uddhava Lui rapporter tous les détails de sa visite à Vṛndāvana – la condition de Son père et de Sa mère, celle des gopīs et des pâtres. Śrī Kṛṣṇa fut pleinement satisfait d’apprendre qu’Uddhava leur avait apporté à tous consolation par ses enseignements et par le message qu’Il lui avait confié. Śrī Kṛṣṇa décida alors de Se rendre à la demeure de Kubjā, qui L’avait comblé par son offrande de pulpe de santal quand Il pénétra pour la première fois dans la ville de Mathurā. Comme l’enseigne la Bhagavad-gītā, Kṛṣṇa S’efforce toujours de satisfaire Ses dévots, comme Ses dévots de Le satisfaire.
De même que les bhaktas pensent toujours à Kṛṣṇa du fond de leur cœur, Kṛṣṇa en Lui-même pense aux bhaktas. Kubjā, métamorphosée en une belle courtisane, avait demandé à Kṛṣṇa de venir dans sa maison pour qu’elle puisse Le recevoir et L’adorer à sa manière. De même, la miséricorde absolue de Kṛṣṇa n’est jamais refusée à quiconque, que le service offert ait été animé de convoitise, de colère, de crainte ou d’amour pur. Le Caitanya-caritāmṛta enseigne qu’à l’être désireux de servir Kṛṣṇa mais en même temps de satisfaire sa concupiscence, le Seigneur répondra en faisant qu’il oublie tout de sa concupiscence, se purifie pleinement et s’engage pour toujours dans Son service.
Pour tenir donc la promesse faite à Kubjā, Kṛṣṇa, accompagné d’Uddhava, Se rendit à sa demeure. En y pénétrant, Il remarqua que toute sa décoration visait à éveiller le désir des visiteurs mâles. Kubjā, voyant que Śrī Kṛṣṇa, tenant Sa promesse, était venu chez elle, se leva aussitôt de son siège pour Le recevoir. Sans attendre, comme tout autre en telle occasion, Kṛṣṇa entra dans la chambre à coucher de Kubjā.
Pendant ce temps elle prit son bain et oint son corps de pulpe de santal. Mâchonnant des noix de bétel et d’autres substances enivrantes, parfumée, elle apparut gracieusement devant Kṛṣṇa – Mādhava, l’Époux de la déesse de la fortune. Kṛṣṇa, voyant son hésitation, la saisit par la main, aux nombreux bracelets. Sentant l’arôme des pieds pareils-au-lotus de Kṛṣṇa, elle se sentit aussitôt soulagée pour toujours de toute convoitise.
Il lui fut donc permis d’étreindre Kṛṣṇa de ses deux bras, et elle put ainsi apaiser son vieux désir d’être visitée par Lui. Il est dit dans la Bhagavad-gītā qu’à moins d’être affranchi de toutes les conséquences de ses actes anciens, nul ne peut s’engager dans le service d’amour sublime du Seigneur. Cette récompense, il suffit à Kubjā, pour l’obtenir, d’offrir simplement de la pulpe de santal à Kṛṣṇa. Comme elle n’avait pas appris à adorer Kṛṣṇa d’une autre manière, elle voulut Le satisfaire par les gestes de son métier.
La Bhagavad-gītā confirme que l’on peut adorer le Seigneur même à travers sa profession, si on l’offre sincèrement, pour Son plaisir. « Prends plaisir à ma compagnie, Toi et Ton ami aux yeux de lotus. » Comme l’enseignent les Écritures védiques, Dieu, la Personne Su-prême, possède de multiples puissances. Selon l’opinion d’auteurs avertis, Kubjā représente la puissance bhū-śakti de Kṛṣṇa et Śrīmatī Rādhārāṇī la puissance cit-śakti.
Kubjā demanda à Kṛṣṇa de demeurer avec elle pour quelques jours, mais le Seigneur, courtoisement, lui fit comprendre qu’Il ne le pouvait. Le séjour de Kṛṣṇa dans l’Univers matériel se fait occasionnellement, alors que Sa présence dans le monde spirituel est éternelle, sur les planètes Vaikuṇṭhas ou à Goloka Vṛndāvana. Aprakaṭa-līlā est le terme technique sanskrit indiquant Sa présence dans le monde spirituel. Après avoir comblé Kubjā de Ses douces paroles, Kṛṣṇa retourna chez Lui, accompagné d’Uddhava.
En vérité, tout acte qui tend au plaisir des sens relève du monde matériel. Dans le monde spirituel aussi existent les baisers et les étreintes, mais ils n’ont pas pour but de satisfaire les sens, comme dans le monde matériel. Le Śrīmad-Bhāgavatam vise en fait les sahajiyās, ceux qui estiment certain que Kṛṣṇa est un homme ordinaire. Ils veulent, désir pervers, jouir de la vie sexuelle avec Lui.
Quiconque désire établir avec Kṛṣṇa un lien fondé sur le plaisir des sens, perverti, doit être considéré comme d’intelligence par trop médiocre. Après quelque temps, Kṛṣṇa, pour remplir la promesse qu’Il lui avait faite, rendit visite à Akrūra, en sa demeure. Akrūra échangeait avec Kṛṣṇa la relation du serviteur au maître, et le Seigneur voulait obtenir de lui quelque service. Il Se rendit à sa demeure accompagné de Śrī Balarāma et d’Uddhava.
Comme le veut la norme d’adoration des personnages de haut rang, il leur offrit ensuite de belles fleurs et de la pulpe de santal. Les gestes d’Akrūra avaient apporté à ses hôtes toute satisfaction. Il plaça encore sa tête sur le sol, se prosternant devant Kṛṣṇa. Puis, posant sur ses genoux les pieds pareils-au-lotus du Seigneur, il se mit à les masser doucement.
« Ô Śrī Kṛṣṇa, ô Śrī Balarāma, Vous êtes la Personne originelle, la Source de toute chose. Concevoir Votre énergie est impossible, ô Omniprésents. Vous êtes le Brahman Suprême, que l’on réalise à travers l’étude des Vedas. Par Votre énergie inconcevable, Vous Vous êtes faits visibles à nos yeux.
De même que les cinq éléments matériels, la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther, sont répartis, distribués, en toutes choses, manifestés sous différents corps, de même, Vous pénétrez dans les différents corps, créés par Votre énergie propre, à la fois comme l’âme distincte et comme l’Âme Suprême, indépendante. Le corps matériel est créé par Votre énergie inférieure. » Les êtres vivants, âmes distinctes, sont des fragments de Votre Personne, et l’Âme Suprême Votre manifestation « localisée. » Le corps matériel, l’âme distincte et l’Âme Suprême forment une entité vivante individuelle, mais à l’origine, ces divers éléments constitutifs – corps matériel, âme distincte et Âme Suprême – représentent tous différentes énergies de l’unique Seigneur Suprême.
Vous créez l’Univers matériel, Vous le maintenez et le détruisez tout entier, par l’interaction des trois guṇas – Vertu, Passion et Ignorance. « Toutefois, leurs mouvements ne Vous affectent point, car jamais Votre savoir suprême, comme il arrive aux êtres distincts, ne se trouve voilé». La différence entre l’être distinct et le Seigneur vient de ce que le premier est un fragment du Second, et se trouve sujet à l’influence des trois guṇas agissant entre eux. Kṛṣṇa, le para-brahman, ou Brahman Suprême, toujours établi dans le savoir absolu, ne subit jamais cette influence.
La connaissance de Kṛṣṇa de Son identité spirituelle ne saurait, comme celle de l’être distinct, se trouver emportée par les influences matérielles. En vérité, Tu es purement spirituel, et nulle différence ne sépare Ta Personne de Ton Corps. Seul notre savoir imparfait nous fait commettre l’erreur de prendre Ta Grâce pour l’un d’entre nous, êtres conditionnés par la nature matérielle. Ô Seigneur, Tu es toujours établi dans la Vertu pure, la śuddha-sattva.
Ton Apparition en ce monde se révèle nécessaire pour que soit rétabli le véritable savoir védique, et détruites les philosophies athées qui s’épuisent à montrer Dieu et les êtres comme identiques, sans nulle différence. Ô cher Kṛṣṇa, Tu es apparu cette fois dans la demeure de Vasudeva, en tant que son Fils, accompagné de Ton émanation plénière, Śrī Balarāma. «Ô cher Seigneur, aujourd’hui ma demeure a été sanctifiée par Ta présence. » Je suis devenu l’être le plus fortuné au monde.
Dieu, la Personne Suprême, digne de l’adoration de tous les devas, des pitās, des êtres en général, des rois et des empereurs, Lui qui est l’Âme Suprême sise en toutes choses, Lui est venu en ma demeure. Les eaux émanant de Ses pieds pareils-au-lotus sanctifient les trois mondes, et voilà qu’Il a eu la bonté de venir en ma demeure. Tu es Dieu, la Personne Suprême, parfaitement apte à combler les désirs de Tes dévots. « Ô Seigneur, combien il est difficile, même pour les grands yogīs et devas, de connaître Tes vrais mouvements. »
raajalakshmee
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Sujet: Re: La vie de Sri Krshna Lun 5 Fév - 9:42
La vie quotidienne de Śrī Kṛṣṇa Il nous faut clairement comprendre la nécessité de suivre l’exemple que trace le Seigneur dans Ses Actes, mais également savoir qu’on ne saurait en aucun cas L’imiter. Il faut donc toujours se rappeler que Śrī Kṛṣṇa, même lorsqu’Il joue le rôle d’un être humain, conserve simultanément Sa position de Seigneur Souverain. En bref, si l’on veut devenir un chef de famille exemplaire, on se doit de marcher dans le sillage du Seigneur manifestant Ses Activités quotidiennes, mais l’on ne peut, à aucune étape de notre vie, L’imiter. Śrī Kṛṣṇa passait la nuit allongé au côté de chacune de Ses seize mille épouses, mais Il Se levait très tôt le matin, trois heures avant le soleil.
Le Seigneur Se levait donc, au désespoir de Ses épouses, lesquelles, tant à Lui attachées, maudissaient ce chant, qui mettait un terme aux étreintes échangées avec Kṛṣṇa. Souvenons-nous de la manière dont Kṛṣṇa en rapporta les plants du royaume édénique pour les faire s’épanouir en chacun de Ses palais. Tôt, chaque matin, une douce brise en portait l’arôme, que percevait Kṛṣṇa sitôt après S’être levé. Les mélodies improvisées par cette chorale rappelaient celles de chantres professionnels vouant leurs prières à Kṛṣṇa.
Tout chef de famille devrait tirer leçon de Son comportement, et apprendre à se lever tôt le matin, quel que soit le confort éprouvé à se trouver étendu au lit, étreint par son épouse. Sorti du lit, Śrī Kṛṣṇa Se lavait la bouche, les mains et les pieds, pour ensuite S’asseoir sans tarder et méditer sur Lui-même. Non, notre méditation doit bien plutôt se porter sur Kṛṣṇa, sur Rādhā-Kṛṣṇa. Cette méditation apportait au Seigneur une grande satisfaction, et de même, nous aussi connaîtrons ce plaisir, cette satisfaction, spirituels et absolus, si nous employons le brāhma-muhūrta à méditer sur Rādhā et Kṛṣṇa, et à penser à la façon dont agirent Śrī Rukmiṇī-devī et Śrī Kṛṣṇa en tant que gṛhasthas modèles, pour que la société humaine tout entière puisse apprendre à se lever tôt le matin et à s’engager sans attendre dans la Conscience de Kṛṣṇa.
Or, nulle différence ne sépare la méditation sur les Formes éternelles de Rādhā et Kṛṣṇa et le chant du mahā-mantra Hare Kṛṣṇa. Quant au Seigneur, Il n’avait d’autre choix que de méditer sur Lui-même. Voilà ce qui Le distingue d’un être ordinaire, sujet, lui, à tant de divisions, et distinct de son corps, qui lui-même diffère des autres corps, appartenant à d’autres espèces de vie. Les limites corporelles imposées à l’être conditionné, – par exemple, le fait pour une partie de son corps de ne pouvoir remplir les fonctions d’une autre –, se trouvent totalement absentes en Dieu, la Personne Suprême.
Nulle différence ne sépare Son Corps de Sa Personne. Tout entier spirituel, nulle distinction matérielle ne saurait séparer Son Corps de Son Âme. Pas plus qu’il n’y a de différence entre l’action d’une partie de Son Corps et celle d’une autre. Ses bras peuvent agir comme Ses jambes, Ses yeux comme Ses oreilles, ou Son nez comme toute autre partie de Son Corps.
Sentir, manger, entendre, pour Kṛṣṇa ces activités n’en sont qu’une, au contraire de nous, êtres qui devons faire usage d’un organe particulier de notre corps pour accomplir un acte précis. Si l’on procède de la sorte à une étude approfondie de Śrī Kṛṣṇa et de Sa Personne, on en conclut qu’Il est le Tout complet. La méditation sur soi pratiquée par un homme ordinaire, et que l’on désigne en sanskrit par les termes so ‘ham, n’est que pauvre imitation. Kṛṣṇa peut méditer sur Lui-même, car Il est le Tout complet, mais nul d’entre nous ne peut L’imiter.
Notre corps n’est qu’une désignation externe, mais non celui du Seigneur. Le Corps de Kṛṣṇa est aussi Kṛṣṇa. Il est donc l’Existence suprême, indestructible et complète, la Vérité Absolue. L’existence de Kṛṣṇa n’a rien de relatif.
Tout hors Kṛṣṇa est vérité relative, quand Kṛṣṇa représente la Vérité Absolue. L’existence du Seigneur ne s’appuie sur rien sinon Lui-même. Ses Activités ne dépendent de l’appréciation de personne, ni de l’aide de quiconque. Il Se situe au-delà de l’existence limitée du temps et de l’espace, et ne saurait donc être recouvert par l’illusion de māyā, dont les activités sont elles aussi limitées.
Les Écrits védiques nous enseignent que Dieu, la Personne Suprême, jouit de multiples puissances. Certains philosophes prétendent cependant que lorsque Kṛṣṇa descend en ce monde, Il revêt un corps matériel. Il nous faudra de toute façon conclure que puisque l’énergie matérielle, Son énergie ne diffère en rien de Lui, ce corps qu’Il revêt n’agit pas matériellement. C’est pourquoi la Bhagavad-gītā enseigne que le Seigneur apparaît en ce monde par l’effet de Sa puissance interne, appelée ātma-māyā.
On nomme Śrī Kṛṣṇa le Brahman Suprême, car Il est la Cause de la création, du maintien et de la destruction de l’Univers matériel. Brahmā, Viṣṇu et Śiva représentent autant d’émanations des trois attributs régissant ces activités. Or, si ces influences matérielles peuvent agir sur les âmes conditionnées, elles n’ont aucun effet d’action ou de réaction sur Kṛṣṇa, car elles sont simultanément différentes et non différentes de Sa Personne. Kṛṣṇa Lui-même est sac-cid-ānanda-vigraha, la Forme éternelle de félicité et de connaissance, et du fait de Son inconcevable grandeur, on L’appelle le Brahman Suprême.
Sa méditation sur le Brahman, le Paramātmā ou Bhagavān n’a en vérité pour objet que Lui-même, et certes rien qui se trouverait au-delà de Sa Personne. Et cette méditation, répétons-le, nul être ordinaire ne peut l’imiter. Après Sa méditation, le Seigneur ne manquait jamais de prendre, tôt le matin, un bain d’eau claire et sanctifiée. Il revêtait ensuite de frais et propres habits, Se couvrait d’un châle, puis Se livrait à Ses Activités religieuses journalières, dont la première consistait à offrir des oblations dans le feu sacrificiel et à chanter en silence le mantra Gāyatrī.
Śrī Kṛṣṇa, en chef de famille exemplaire, Se soumettait à tous les devoirs religieux du gṛhastha, sans la moindre déviation. Au lever du soleil, le Seigneur offrait des prières destinées au deva de l’astre du jour. Ce dernier, ainsi que d’autres devas mentionnés dans les Écritures védiques, sont décrits comme les différents membres du Corps de Śrī Kṛṣṇa, et il va du devoir du gṛhastha de leur offrir ses respects, de même qu’aux nobles sages et aux ancêtres. Comme le veulent les rites védiques, le Seigneur offrait donc Son respect aux devas.
Nos ancêtres ont peut-être eu à revêtir un corps sur une autre planète, mais où qu’ils soient, ils trouvent un grand bonheur lorsqu’est accompli ce tarpaṇa. Il est du devoir du gṛhastha d’apporter la joie aux membres de sa famille même et, par le biais du tarpaṇa, à ses ancêtres. Exemple parfait du gṛhastha, Śrī Kṛṣṇa Se soumit donc au tarpaṇa et offrit Son hommage respectueux aux vénérables anciens de Sa famille. Il portait des guirlandes de fleurs, enduisait Son Corps de pulpe de santal, le décorait d’autres cosmétiques et parures.
On dit de Ses ornements qu’ils gagnaient en beauté à être posés sur le Corps sublime du Seigneur. Ainsi décoré, Śrī Kṛṣṇa posait Son regard sur des statues de marbre représentant la vache et son veau, visitait les temples de Dieu ou de devas, tel Śiva. Comme devoir suivant, le Seigneur S’était donné de combler les hommes de tous ordres, appartenant à tous les varṇas, qu’ils habitent dans l’enceinte du palais ou dans le reste de la ville. Les guirlandes de fleurs, les noix de bétel, la pulpe de santal et les autres cosmétiques parfumés qu’on Lui offrait, le Seigneur les redistribuait, d’abord aux brāhmaṇas et aux membres aînés de la famille, puis aux reines, puis aux ministres, et s’il en restait encore, Il les gardait alors pour Son usage personnel.
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Sujet: Re: La vie de Sri Krshna
La vie de Sri Krshna
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