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MessageSujet: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyVen 3 Avr - 10:35

Bonjour à tous.

Le Maha-Bharata est la Bible de l'Hindouisme.

Initialement les récits qui le compose sont des récits chantés.
Avec le temps, ils ont fini par être couchés par écrit.

Avant le Maha-Bharata, il y avait les Védas mais cela fera l'objet d'un autre sujet.

Maha signifie Grand.
Le Maha-Bharata est le récit de 2 grands peuples Indiens (Hindous) qui se livrent une guerre.

Citation :
Le Mahabharata. Un récit fondateur du brahmanisme et son interprétation
L'épopée du Mahabharata est la «Bible» du brahmanisme. Deux fois long comme les œuvres complètes de Balzac, ce texte unique, qui n'a aucun équivalent en aucune autre langue, pose des problèmes sans nombre qui défient la traduction et auxquels sont confrontés les indianistes du monde entier.

D'où l'importance de cette publication magistrale, révolutionnaire notamment par sa méthode, en ce qu'elle offre, pour la première fois, la possibilité d'«entrer» dans ce récit mythique. Car Madeleine Biardeau, renonçant à une impossible traduction des dix-huit livres du Mahabharata, et écartant simultanément toute idée d'adaptation, en propose ici une réécriture rigoureuse et condensée, doublée d'une interprétation globale qui accompagne pas à pas le lecteur dans les méandres du texte.

Ecrit par une sanscritiste mondialement reconnue, et aboutissement d'une longue vie de recherche, c'est là, incontestablement, un monument scientifique à valeur tant littéraire que philosophique et religieuse, et qui éclaire, pour tout un chacun, un vaste paysage de l'aventure humaine.

On trouvera à la fin un tableau généalogique des principaux personnages, un précieux glossaire des concepts et des noms propres clés du Mahabharata et une bibliographie développée.
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Si Dieu le veut, je posterais demain ici même un récit concernant la "vision de la fin du monde".

Cordialement.
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jendur

jendur


Messages : 533
Date d'inscription : 05/04/2019

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptySam 4 Avr - 8:09

Le gros soucis est de comprendre les traductions qui ont leurs limites. Quand je lis les conneris des Témoins de Jéhovah, je me dis qu'on est con de croire qu'on s'en sort avec la traduction en français :D
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptySam 4 Avr - 8:33

jendur a écrit:
Le gros soucis est de comprendre les traductions qui ont leurs limites. Quand je lis les conneris des Témoins de Jéhovah, je me dis qu'on est con de croire qu'on s'en sort avec la traduction en français :D
Rien a voir avec les sectes.
Ce sont des récits  largement antérieurs à la Bible.
@ tout de suite  ... ou pas.
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptySam 4 Avr - 14:06

Le Maha-Bharata est un texte sérieux.
Il est antérieur aux écrits bibliques.

En voici un extrait que j'ai scanné. Pas sur du résultat.
Comme à mon habitude, vous devrez subir ma musique. :D



Voila, voila, maintenant, on peut s'attaquer au sujet.
Mais, ce n'en est qu'une infime partie.

Citation :
LA VISION DE MARKANDEYA
La vision cosmique de Markandeya 188-191 [186- 188]
LE RÉCIT
(188) Yudhisthira reprend la parole. Le muni à la longue vie a vu plus d'une fin du monde après mille yuga. Personne
n'est égal à lui en cela si l'on excepte Brahmâ Paramesthin le Mahâtman, Et personne n'est égal à lui pour la longueur
de vie. Au moment de la Résorption (dans la nuit cosmique) - pralaya -, il est le seul qui reste auprès de Brahmâ. Quand la
Résorption prend fin et que l'Aïeul s'éveille (pour un nouveau jour), il est aussi le seul qui assiste à l'émission par le
Paramesthin des quatre sortes de créatures ici-bas. Il est le seul  témoin direct qui contemple le maître des mondes, quand,
ayant converti en vent les orients, il chasse les eaux de tous côtés. Ni la mort ni la vieillesse n'ont de prise sur lui par la
faveur du Suprême - paramesihin. Lorsqu'il n'y a plus ni soleil, ni feu, ni vent, ni lune, ni espace intermédiaire, ni terre, qu'il ne reste rien, le monde mobile et immobile ayant disparu dans l'onde unique, alors que les troupes de dieux et de démons ne sont plus là et que les grands serpents sont détruits, il reste seul auprès de Brahmâ à l'atman incommensurable qui est
étendu, ayant fait d'un lotus sa demeure. Tout cela, que Mârkandeya a vu arriver auparavant, Yudhisthira désire
l'entendre le raconter. Il n'y a rien dans tous les mondes qui reste ignoré de lui à aucun moment.
Mârkandeya commence ce récit par une louange à Svayambhü qui est à la fois Brahmâ et J anârdana (Visnu «le Destructeur »)
à la robe jaune, le créateur sans commencement ni fin. Puis vient une courte description des quatre yuga: le Krtayuga. le
premier et le plus parfait, dure quatre mille ans, avec, en plus, deux crépuscules de chacun quatre cents ans à chaque extré
mité. Puis le Tretàyuga dure trois mille ans, avec deux crépuscules de chacun trois cents ans. Le Dvâparayuga ensuite dure
deux mille ans, plus deux crépuscules de deux cents ans chacun. Enfin, le dernier ou Kaliyuga dure mille ans, avec deux
crépuscules de cent ans chacun. Après le Kali commence un nouveau Krtayuga. Les quatre yuga constituent donc un
cycle de douze mille ans en tout (ces années étant des années des dieux, comportant chacune trois cent soixante années
humaines 11). Il faut mille retours de ces quatre yuga, donc mille fois douze mille ans ou mille « grands yuga» - mahiiyuga -, pour
former un jour de Brahmâ, puis l'univers est entraîné complètement dans le devenir de Brahmâ, sa nuit, ce que les sages
appellent la Résorption des mondes - pralaya. Quand on approche de la fin du dernier yuga, les hommes pratiquent presque tous le mensonge. Les sacrifices ne sont plus que des contrefaçons, de même les dons, de même les observances. Les sûdra acquièrent des richesses, se comportent selon le dharma des k$atriya. Les brâhmanes agissent en sûdra, ils ne font plus ni
sacrifices ni récitations du Veda, ils ne portent plus ni le bâton  (de l'ascète) ni la peau d'antilope noire, ils mangeront de tout à
la fin du yuga. Ils ne pratiquent plus la prière murmurée, à laquelle au contraire s'adonnent les êüdra. Quand le monde est
ainsi sens dessus dessous, c'est le commencement de la fin. Beaucoup de rois barbares règnent de façon perverse sur terre
et, en pécheurs qu'ils sont, ont une prédilection pour des propos mensongers. Les Andhra, les Saka, les Pulinda, les Yavana règnent, les Kâmboja et les Bâhlika sont d'une bravoure de héros, de même que les Abhïra. Il n'y a plus un brâhmane qui vit en exerçant son devoir propre, les k$atriya et les vaisya de même dérogent à leurs activités propres. Leur vie est courte, leurs forces sont très diminuées, leur bravoure et leur fougue très réduites. La population humaine se raréfie et de tout côté
les animaux sauvages prolifèrent. Quand la fin du yuga approche, ceux qui disent le Veda le font en vain, les êüdra saluent les brâhmanes d'un « Bho» irrespectueux, tandis que les brâhmanes disent aux sûdra «Ârya». Les odeurs ne sont plus les mêmes pour l'odorat, de même que les saveurs pour le goût. Beaucoup deviennent petits, ils n'ont ni vertus ni bonne conduite. Les femmes se servent de leur bouche comme de sexe 12. Les vaches donneront fort peu de lait et les arbres adultes auront peu de fleurs et de fruits. Les brâhmanes recevront les dons de princes tueurs de brâhmanes et grands menteurs. Les brâhmanes erreront dans toutes les directions,
envahis de cupidité et égarés, sous le couvert de la bannière d'un faux dharma, en quête d'aumônes. Les maîtres de maison, effrayés par le poids des taxes, se mettront à voler, tandis que des brâhmanes sous un faux déguisement d'ascètes vivront de commerce, les ongles et les cheveux non coupés. De même, par
convoitise des biens, les étudiants brahmaniques, se compor tant mal dans les ermitages, seront buveurs et occuperont la couche de leur maître, chercheront à accroître la consommation de chair et de sang en ce bas monde. À la fin du yuga, les ermitages seront envahis de foules d'hérétiques louant la nourriture
de ceux dont ils dépendent (v. 49). Indra n'enverra plus la pluie au moment propice et les semences ne pousseront pas comme il faut. Les gens s'adonneront à la violence, demeurant dans l'impureté, et ils recueilleront en abondance les fruits de la violation du dharma. Si quelqu'un alors pratiquait le dharma, il vivrait très peu de temps. En fait, il n'y a plus alors de dharma. Les marchands feront du commerce avec de fausses mesures et
toutes sortes de tromperies. Le dharma décroîtra tandis que l'adharma croîtra. Les plus vertueux seront pauvres et vivront peu de temps, à l'inverse des méchants. Ceux qui auront reçu de l'argent en dépôt s'en empareront, tout en niant l'avoir fait. Les mangeurs d'hommes, les oiseaux et les bêtes sauvages feront leur gîte dans les lieux de divertissement des villes et dans les caiiua": Les femmes mettront au monde leurs enfants dès sept ou huit ans et les hommes auront un fils à dix ou douze ans. Ils grisonneront à seize ans et la fin de la vie viendra vite.
Les jeunes se comporteront comme des vieux et les vieux comme des jeunes. Les femmes dépravées, trompant un mari qui ne le mérite pas, s'adonneront à des pratiques perverses avec des esclaves et même avec des bêtes. De même, les femmes de grands héros les tromperont avec d'autres hommes. Même du vivant de leur mari, elles auront des relations avec d'autres hommes.

Lorsque la fin des mille yuga est arrivée et que le temps de vie s'est réduit, une sécheresse sévit pendant de nombreuses années. Alors toutes les créatures, dont les liquides corporels diminuent et qui sont affamées, sont détruites. Toute l'eau des rivières et des océans disparaît, bue par sept soleils brûlants. Tout bois, tout foin, sec ou humide, est réduit en cendres. C'est alors que, ce monde préalablement desséché par les soleils, le Feu exterminateur, poussé par le Vent, s'y engouffre. Fendant
la terre, il pénètre jusqu'au fond de l'enfer, provoquant la ter reur des dieux, des démons et des yak$a, brûlant le monde des serpents et tout ce qui se trouve sur terre. Tout est détruit en un instant. Le Vent funeste et le Feu exterminateur consument des centaines de milliers de lieues. Ainsi ce monde tout entier avec ses dieux, ses démons, ses gandharoa, ses yak$a, ses serpents et ses râksasa, tout est consumé par la flamme. Puis se lèvent dans la nue, merveilleux à voir, de gros nuages comme des troupes d'éléphants parés de guirlandes d'éclairs.
Le visionnaire n'en finit pas de décrire la variété des nuages qui se lèvent, sans oublier leur bruit de tonnerre assourdissant. Alors des torrents d'eau envahissent toute la nue et recouvrent toute la terre avec ses montagnes et ses minerais". Les nuages, tonnant, submergent tout, sur l'ordre du Paramesthin, des pluies qu'ils déversent, et éteignent le funeste incendie. Il pleut

- 591 -


LIVRE III, 182-191
<; ainsi pendant douze ans et l'océan déborde ses limites, les montagnes s'écroulent, la terre sombre dans l'eau. Soudain les nuages tournoient sur toute la surface de la nue et, après l'avoir
enveloppée complètement, ils disparaissent, chassés par un grand vent. C'est alors que le Dieu des origines, le Svayambhü, absorbe tout ce vent et s'endort sur sa couche de lotus. Sur cette onde unique, tout être mobile ou immobile ayant disparu, disparues aussi les troupes de dieux et de démons, de yak!}a et de râksasa, en ce monde privé d'hommes, d'arbres et de bêtes sauvages, tout espace intermédiaire étant anéanti, moi Mârkandeya, j'erre solitaire et abattu, sans voir âme qui vive.
Je sens le poids de la fatigue. Flottant ainsi très longtemps sans trouver un refuge, épuisé, j'aperçois sur l'eau un immense
banian. Sur une de ses branches, très longue, je vois un bébé, dont le visage évoque le lotus ou la lune, installé sur une.
couche recouverte de divines tentures, les yeux largement ouverts comme des lotus épanouis. Stupéfait, je me demande
comment ce jeune enfant est étendu là, alors que le monde a disparu. Même en y appliquant toute la force de mon tapas, je
ne reconnais pas cet enfant; moi qui, cependant, connais le passé, le présent et l'avenir. Il m'apparaît alors avec le teint
de la fleur de lin bleu", un ornement fait du Srïvatsa (<boucle de cheveux sur la poitrine), et comme la demeure même de Laksmi (<< la Splendeur royale ») en personne. L'enfant
s'adresse à moi aimablement, me disant que je dois être fatigué et à la recherche d'un lieu de repos. Il m'offre de rester là aussi longtemps que je voudrai en pénétrant à l'intérieur de son corps: il m'a préparé cette demeure pour me faire plaisir. À ces mots, je perds tout intérêt pour ma longue vie et mon état d'homme et l'enfant, ouvrant sa bouche subitement, m'aspire
sans effort de sa part par un effet du destin. Une fois en son sein, je me promène et vois la terre entière, avec ses royaumes, ses capitales, les rivières ... (longue énumération dans un désordre absolu de la géographie). Je vois aussi l'océan avec ses monstres marins - yadas -, dépôt de tous les joyaux. Je vois même le ciel, illuminé par le soleil et la lune, flamboyant d'éclat lumineux comme un feu ou un soleil. Je vois la terre et 15. Le lotus couleur de lin bleu, niloipala, est l'expression de la couleur du teint sombre de Visnu Krsna,


- 592 -

LA VISION DE MARKAf\iOEYA

ses forêts, les brâhmanes qui offrent de multiples sacrifices, les ksatriya qui s'affairent pour l'amour de tous les uarna, les vaisya qui surveillent les cultures selon les règles, les basses castes attachées à obéir aux deux-fois-nés. Continuant à tourner dans le sein du Mahâtman, je vois le mont Himavân, I'Hemaküta, et les montagnes pleines d'argent. (Nouvelle suite de noms réels ou mythiques, dans le désordre, toutes ces montagnes ayant en commun leur richesse en minerais et plus particulièrement en minerais précieux.) J'y vois des bêtes sauvages et toutes les créatures. Enfin, continuant à circuler, je vois les dieux avec Indra, les Sâdhya, les Rudra, les Âditya, les Guhyaka et les Ancêtres, les serpents et les oiseaux, les Vasu et les deux Asvin ... et quelques autres créatures déjà rencontrées. Bref, je vois l'univers et le parcours à grande vitesse en me nourrissant de fruits pendant plus de cent ans. Je ne vois pas de limite au corps de l'enfant. Alors je prends refuge en lui, ce dieu gracieux, en pensée et en acte. Soudain, un grand vent m'expulse de sa bouche ouverte, et je le retrouve toujours installé sur sa branche de banian, ayant pris en lui tout l'univers, vêtu de jaune et orné du Srîvatsa. L'enfant me dit en souriant que je dois être fatigué après être resté si longtemps en lui, mais qu'il veut me parler.
C'est alors que sur-le-champ j'ai une vision nouvelle: mon propre âiman m'apparaît comme libéré et doué de conscience.
Je. saisis les pieds du Dieu et les mets sur ma tête pour m'appro- cher de Lui et Le voir, Lui, Ytüman de tous les êtres. Je Lui
demande en Le saluant humblement de Se faire connaître à moi ainsi que cette suprême Illusion - maya. Je suis entré dans Son ventre où j'ai vu l'ensemble de tous les êtres. Dieux, démons, râksasa, yak!}a, gandharva, serpents, l'univers mobile et immobile, grâce à Lui, leur souvenir ne s'en efface pas pour moi qui ai tourné à toute vitesse dans Son corps sans arrêt et en suis sorti sans le vouloir, par Son seul désir. Je désire Le connaître, Lui le Dieu aux yeux de lotus sans tache. Qui est-Il, Lui qui se tient ici sous la forme d'un tout-petit, après avoir bu l'univers? Pourquoi avoir rassemblé tout l'univers dans Son corps et com- bien de temps l'y gardera-t-Il? Il sied à un brâhmane de désirer apprendre tout cela de Lui en détail et tel que cela s'est passé. Tout ce que j'ai vu est inconcevable. Le Dieu des dieux daigne alors me répondre en me rassurant.
(189) En fait, même les dieux ne Le connaissent pas en vérité,

- 593 -

LIVRE 111,182-191

mais, par affection pour moi, Il va m'expliquer comment Il crée, car je suis attaché à mes ancêtres et j'ai pris refuge en Lui. J'ai eu de Lui une vision directe et sa vertu brahmanique est grande. Autrefois, Il s'est fait un nom - apâm niirii~ - et Il est aussi appelé Nârâyana 16, car l'eau est Son lieu de parcours habituel. Lui Nârâyana est l'origine et l'éternel Impérissable, le
Dispensateur de tous les êtres et leur Destructeur. Il est Visnu, Il est Brahmâ, Il est Indra le roi des dieux, Il est le roi Vaisravana (Kubera) et Yama, le Seigneur des Trépassés. Il est Siva, Il est Soma, le Prajâpati Kasyapa (<vités terrestres sont tournées vers Lui, toutes les créatures aspirent au ciel après la mort - svarga. Sous la forme du serpent
Sesa, Il porte la terre limitée par les quatre océans et occupée en son centre par le Meru et le Mandara. Autrefois, sous la forme d'un sanglier, Il a retiré la Terre qui avait sombré dans l'eau. Comme feu Vadavâmukha (vTête de jument»), Il boit l'eau de la mer et sans cesse l'émet à nouveau. Les brâhmanes sortent de Sa poitrine, les k$atriya de Ses bras, les vaisya de Ses cuisses et les ëüdra de Ses pieds successivement 17. Les Veda sortent de Lui et y rentrent. Les brâhmanes ascètes pacifiés et complètement maîtres d'eux-mêmes, cherchant la connaissance, dépourvus de tout désir, de toute colère et de toute haine, libres de toute cognition (de ce monde) et de toute faute, sans égocentrisme, le
servent en méditant sur Lui seul. Il est le Feu destructeur, le Soleil destructeur, le Vent destructeur (de la fin du monde). Ce
qu'on voit comme des étoiles dans le firmament, ce sont les pores de Sa peau. Les océans des quatre côtés, ces mines de
joyaux, sont Ses vêtements, Sa couche et Sa demeure. Lui seul les répartit pour réaliser les buts des dieux. Désir, colère, joie, peur et égarement ne sont rien d'autre que Ses poils. Ce que les hommes réalisent de bien en fait de véracité, de don, d'ascétisme et de non-violence à l'égard des créatures, tout cela est 16. Cette expression se retrouve dans les grands purâna et elle a été longuement commentée notamment dans EMH I et dans «Nara et Nârâyana», art. cité, mais nous y reviendrons plus loin dans le commentaire. Apas signifie «eau». 17. Allusion à J3.S, X, 90.

- 594-

LA VISION DE MARKANOEYA

disposé par Lui sur Son ordre. Ceux qui se meuvent dans Son corps ont leur connaissance soumise par Lui et ne se meuvent
pas selon leur désir. Les brâhmanes qui récitent correctement leur Veda, qui offrent de nombreux sacrifices, sont intérieure-
ment apaisés, ayant vaincu la colère, ils obtiennent ce que ne peuvent obtenir les hommes aux actes mal faits, soumis à leur avidité, et ne se comportant pas en iirya. «Chaque fois que l'adharma se redresse, Il se crée Lui-même.
Quand les démons adonnés à la violence et inattaquables par les dieux, ainsi que .les redoutables râksaea, apparaissent dans ce monde, alors Il naît dans les lignées aux nobles actes, prend un corps humain et remet tout en ordre» (v. 27-29). Après avoir émis les dieux et les hommes, les gandharva, les serpents, les riik$asa et les êtres immobiles, Il les résorbe tous en Lui par son pouvoir d'Illusion. Quand à nouveau c'est le moment d'agir, Il Se crée sous une forme humaine, jusque-là inconcevable, afin d'établir des bornes. Il est blanc dans le Krtayuga, jaune dans le
Tretâ, rouge dans le Dvâpara et noir - krsna - dans le Kali. À la fin de cette période, Il est le Temps redoutable qui détruit
l'ensemble des trois mondes avec leurs créatures mobiles et immobiles. De Ses trois pas, Il couvre l'univers, apporte le bon-
heur à tous les mondes. Manifesté, Il pénètre partout, Il est illimité, Il est le maître des sens - h!$ïkesa (ou «aux cheveux hérissés de joie ») -, aux larges enjambées. À lui seul, Il conduit la roue du temps qui est sans forme, fait disparaître toutes les créatures et mène les efforts de tous. Il est ainsi dans toutes les créatures mais personne ne Le connaît. Dans le monde entier, Ses dévots Lui rendent un culte. Tout ce que Mârkandeya peut avoir ressenti de mal en Lui, que tout cela soit pour son bon- heur. Tout ce qu'il a vu de mobile et d'immobile dans le monde, cela est ordonné par Lui qui est la source de toute créature. L'Aïeul de tous les mondes (Brahmâ) est la moitié de Son corps. Quant à Lui, Il est Nârâyana, le porteur de la conque, du disque et de la massue. Jusqu'à la fin des mille retours du Temps, Il dort, âiman de l'univers, gardant tous les êtres plongés dans la confusion. Il reste là, sous la forme d'un petit enfant, Lui qui n'en est pas un, jusqu'à ce que Brahmâ s'éveille. Sous la forme de Brahmâ, Il m'a plus d'une fois, satisfait de moi, accordé cette faveur. À voir l'univers des créatures mobiles et immobiles dis- paru sur l'onde unique, j'étais las. Il le savait, c'est pourquoi Il 'a fait entrer dans Son corps pour me montrer le monde entier.
Source ==> Copyright madeleine biardeau mahabharata Tome 1 et 2.
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......................

La suite plus tard. :D
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केरल

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptySam 4 Avr - 21:25

kaboo a écrit:
Le Maha-Bharata est la Bible de l'Hindouisme.

Maha signifie Grand.
Le Maha-Bharata est le récit de 2 grands peuples Indiens (Hindous) qui se livrent une guerre.

[...]
Si Dieu le veut, je posterais demain ici même un récit concernant la "vision de la fin du monde".
Bonjour.
Le Mahabharata est la grande épopée hindoue psalmodiée en 106 000 versets 18 parva chantés l'histoire du roi Bharata:
Adi Parva, Sabha Parva, Vana Parva, Virata Parva, Udyoga Parva, Bhishma Parva, Drona Parva, Karna Parva, Shalya Parva, Sauptika Parva, Stree Parva, Shanti Parva, Anushasana Parva, Asvamedha Parva, Ashramavasika Parva, Mausala Parva, Mahaprasthanika Parva et Swargarohanika Parva.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Il n'y a pas de "vision de la fin du monde". Vyasa l'a composé après Moïse. L'histoire est un chant sans âge. Il est impossible de l'étudier en une vie. On enseigne des parties. La Bible est monothéiste. Maha signifie "épopée" dans ce contexte. Mahabharata est trinitaire. Les chants sont proches des chants d'Homère. Le fond est historique. Buddha et Krshna sont des avataras.

Le principal est le chant de Krshna:
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Suthikiati

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptySam 4 Avr - 22:03

Mahabharata est l'un des principaux textes poétiques des hindous , qui appartient à la catégorie historique de Smriti . On l'appelle simplement Inde . Cette poésie est un livre religieux , mythologique , historique et philosophique unique de l' Inde. Il n'est que un des principaux textes de l' hindouisme . Inde【Mahabharata】est le cinquième Veda de l'hindouisme.
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केरल

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyLun 6 Avr - 4:35

Je comprends la frustration des occidentaux. Ils ignorent tout de l'Inde. Les sectes occidentales de présentent pas nos textes sacrés.
Le responsable du forum propose l'initiation des religions en suivant l'enseignement traditionnel. Je cite ses exigences.
"Vous présentez les dialectes, leurs origines. Puis vous expliquez les alphabets ou caractères. Ensuite vous introduisez leur voie sacrée. Que ce soit en hébreu, en chinois, en hindi, en arabe, en tibétain, en russe, en grec. La présentation des textes fondamentaux de l'humanité sont religieux. S'ils ne comprennent pas la structure des pensées, ils échoueront lamentablement. Le bilinguisme avec le français est obligatoire. Expliquez bien ce qu'est la fonction de la psalmodie, des chants & des danses sacrées. Il est possible alors que quelques uns suivent l'authenticité de la transmission. En cas de problème, je prendrai la relève provisoirement."

Je réponds à kaboo que je ne choisis pas.
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyLun 6 Avr - 11:40

Bonjour cher ami.

J'avoue ne pas vous comprendre mais c'est normal puisque vous ne parler pas le Français. 8)

केरल a écrit:
Je comprends la frustration des occidentaux.
Les occidentaux ne s'intéressent pas du tout à l'Hindouisme.

केरल a écrit:
Ils ignorent tout de l'Inde.
Non, non, en occident on connait bien Bollywood.  :D
L'Hindouisme est une religion pour les riches et les Brahmanes. :pale:
Je ne sais pas si une religion arrivera jamais à détrôner l'Hindouisme en matière d'injustice.

Je propose une lecture du Mahabharata en connaissance de cause et ce, en toute amitié.
Par ailleurs, il faut savoir que quand j'ai posté mon sujet, il n'était pas terminé en terme de corrections d'orthographes. De plus, il n'étais pas complet.

Mais, je ne m'attendais pas à avoir autant de réponse aussitôt.

Par conséquent je ne peut plus le modifier.
Cela dit, je vais le reposter avec le complément. C'est en cours.

केरल a écrit:
Les sectes occidentales de présentent pas nos textes sacrés.
C'est normal, on ne pense pas pareil. Personnellement, je suis 100 % pour la réincarnation donc, je pense comme vous mais je ne suis pas d'accord avec votre système d'intouchables. :shock:

केरल a écrit:
Le responsable du forum propose l'initiation des religions en suivant l'enseignement traditionnel.
Allons-y ! Pourquoi Siddharta Gautama ((Le Bouddha) s'est rebellé contre l'Hindouisme.
De nos jours cet enseignement est toujours d'actualité.

Voyez par vous-même ce qu'est cette utopie que l'on appelle l'Hindouisme. Une image vaut mille maux.
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केरल a écrit:
Je cite ses exigences.
"Le bilinguisme avec le français est obligatoire."
Inutile, on les connait et elle s'applique à tous y compris votre fichier pdf ci-dessus que personne ici n'est capable de lire.

केरल a écrit:
Expliquez bien ce qu'est la fonction de la psalmodie, des chants & des danses sacrées. Il est possible alors que quelques uns suivent l'authenticité de la transmission.
Merci de relire mon premier message dans lequel j'explique clairement qu'initialement le MahaBharata est un texte chanté. C'est à dire appris par coeur en chanson comme chez les grecs et ...
Les enfants Musulmans font pareil en Iran.
Ca s'appelle aussi des Psalmodies, des Odes, des ...

केरल a écrit:
En cas de problème, je prendrai la relève provisoirement.
En cas de problème, vous ouvrez votre propre sujet.

केरल a écrit:
Je réponds à kaboo que je ne choisis pas.
Moi aussi, je vous aime bien. :D

Amicalement.
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marmhonie
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyLun 6 Avr - 13:15

Le fichier pdf est facile à lire parce que c'est un alphabet & que nous sommes des indo-européens.
On commence toujours par l'alphabet. Sinon on ne comprend rien. Et pour avoir consulté bien des forums, l'hindouisme est y saboté quand il n'est pas tout simplement une absurde caricature de légendes urbaines.
On reprend tout à zéro dans ce forum. C'est vrai pour l'hindouisme, c'est vrai pour le bouddhisme qui n'a jamais été athée, c'est vrai pour le taoïsme et le Laozi, c'est vrai pour toutes les religions fondamentales aux origines.

Nous ne sommes pas asiatiques, nous sommes indo-européens, & le sanskirt est naturel à apprendre. Allez, disons qu'en une journée vous comprenez cet alphabet, et en une semaine vous saurez lire ce pdf.
N'est-ce pas surprenant ? L'intérêt second est que vous allez alors comprendre votre alphabet français différent de l'alphabet latin par des signes diacritiques. Les anglo-saxons n'en ont pas.
La langue française repose sur 4 langues faciles de l'antiquité : l'hébreu, le grec, le latin et le sanskirt.
L'alphabet latin dérive de l'alphabet grec, qui est proche de l'alphabet sanskrit. L'hébreu nous est naturel avec 2000 ans de christianisme très catholique, donc universel.
Pour le chinois, ce n'est pas en une semaine, mais au bout de dix ans. Les chinois en disent autant pour eux.

Il n'y a pas beaucoup de sonorités voyelles. Pourquoi dit-on alphabet ? Certes, parce que ce sont les deux premières lettres de l'alphabet grec et latin, α β, ἄλφα-βῆτα, A-B.
Mais à y regarder de près, c'est aussi les deux premières lettres du latin, A-B, de l'hébreu א ב, aleph beth, de l'arabe ا ب, alif ba, de l'araméen, du syriaque, de l'araméen, du sanskrit अ ब a-ba. Et je pourrais continuer toute la journée à énumérer d'autres langues. Les indo-européens ont une structure de base absolument identique. Pourquoi s'en priver ?

Je reprends maintenant à l'éclairage des religions. La première lettre de la Bible est un ב Beth, seconde lettre. Le Coran commence chaque sourate par un ب Ba. Le Mahabharata commence par un ba . Et je pourrais encore continuer ainsi en citant les grands textes sacrés de l'humanité pour confondre l'unité également.

Pourquoi est-ce ainsi ? On entre par la bonne porte, le bon questionnement. On retourne ainsi à la création des trois écritures vers la même époque, les hiéroglyphes, l'écriture pictographique de la Mésopotamie que Genèse cite comme étant le jardin d'Eden, et l'écriture chinoise. Egypte, Mésopotamie, Chine.

Est-ce que le livre des morts égyptiens commence par un B ? Non.
Et pour le chinois, il n'y a pas d'alphabet, c'est encore plus rapide à constater.
Nous revenons aux trois sources initiales des écritures qui sont suivies par trois types de civilisations, et trois sortes de religions. Cela devient intéressant.

En commençant par les fondamentaux, je suis certain que l'assimilation des sujets proposés par avance vous donnera une structure forte. Vous serez autonome pour penser par vous-même sans avoir recours aux grilles culturelles qui conditionnent. Le conditionnement produit des fractures qui appellent aux violences verbales, et tout s'en suit alors qu'il s'agit de mal-entendus au départ. L'important n'est pas de traduire, il est de comprendre en s'en faisant une petite idée.

Kaboo souhaite en toute liberté proposer l'étude du Mahabharata par le sommet, la traduction, la finalité, & je propose l'inverse, au commencement. Une fois que les sources sont intégrées, on peut aller de l'avant, comprendre l'origine du Coran par exemple ou des branches hérétiques partout. On peut aussi aller en arrière dans la Préhistoire, c'est à dire dans ce qui est antérieur à l'écriture. Donc l'histoire est née avec l'écriture. On comprend mieux pourquoi les grands textes fondamentaux de l'humanité sont des chants dit par un aveugle, Vyasa ou Homère par exemple. Vyasa signifie "compilation", Homère en achéen signifie l'aveugle. Mahomet n'est-il pas présenté comme un illettré ? Et tout suit comme un fil qu'on tire d'un tricot de laine, et tout se défait. C'est le fil d'Arianne. Arianne est enfermée dans un labyrinthe & pour s'en échapper Thésée suit le fil qui le conduit à tuer le Minotaure. Cette trame est partout reprise chez les indo-européens.

Il reste à la comprendre, puis à comprendre les deux autres trames, la chinoise et l'égyptienne. Et vous êtes autonomes avec plus de liberté parce qu'elle vient non lus de l'extérieur mais de l'intérieur de vous. La paix est au rendez-vous, les conflits, les haines tombent parce que vous avez chacune & chacun déboulonné votre grille de compréhension qui vous a formaté pour être un bon Mickey.
Marmhonie.
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyLun 6 Avr - 14:41

Merci Marmhonie pour ces belles paroles. ❤

Cela dit, tu sais très bien que je ne suis jamais en guerre avec qui que ce soit.
On a une autre guerre bien réelle. Celle là même qui nous attend quand on sort de chez nous.

A titre d'information, j'ai des amis indiens et c'est vrai que leurs philosophies et leurs modes de vies n'ont rien à voir avec l'occident.
A commencer par l'alimentation. Ce sont des personnes vraiment respectueuses.
En France, on appelle ça avoir un manche à balai dans ...  :D
Mes amis font peut-être parti des privilégies, je ne sais pas. Quoi que ...
Mon ami, occupe tout de même un poste en que financier chez Disney.

C'est cela que je veux mettre en évidence. Ces fameux privilèges dus à leurs naissances.
L'Hindouisme c'est comme l'Islam mais, c'est une Théocratie basé sur le Karma.
Si tu viens au monde chez des pauvres c'est parce que t'a été méchant dans une vie antérieure.
Si tu naît chez les riches c'est parce que t'étais pauvres dans ta vie antérieure.

Faut vraiment être malade pour perpétuer ce type de raisonnement. :lol!:
Théocratie parce que les Brahmanes font des sacrifices de serpents pour honorer leurs divinités  qui en réalité ne sont qu'une Trinité ou Trimurti.

Je vais m'arrêter là car il est clair qu'à l'image de Manou et de son Poisson, il va falloir qu'un milliards 600 millions de personnes vont devoir sortir de leur aquarium. C'est pas assez grand un aquarium pour contenir une telle population.

Idem pour la Chine.
Quand le peuple Chinois en aura marre, ça va faire mal.
1 milliards 300 millions de Chinois qui pêtent un plomb, ça va faire bizarre.

Ils vont repeupler l'Afrique.  :afro:  :afro:  :lol!:  :lol!:  :lol!:

A quand le continet China-Friquin. :lol!:  :lol!:  :lol!:  :lol!:

Pour ce qui est du coté sérieux ne comptez pas sur moi.

@+ mes amis :lol!:
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyLun 6 Avr - 14:56

Pour ceux qui veulent tout tout de suite concernant les bases de l'Hindouisme.

Védisme, brahmanisme, hindouisme. L’Inde ancienne.

1 Védisme4 Petite histoire de l’Inde ancienne
2 Brahmanisme et bouddhisme4.1 La civilisation de l'Indus
3 Hindouisme4.2 Les Aryens
3.1 Doctrine hindoue4.3 Principaux royaumes aryens ou aryanisés
3.2 Divinités de l'époque brahmanique ancienne4.4 Démographie
3.3 Divinités hindoues4.5 Langues
3.4 Tantrisme et shaktisme5 Citations
[/center]





[size=32]1. LE VEDISME[/size]

Toutes les philosophies de l'Inde se présentent comme une interprétation et une reprise des hymnes védiques vieux de cinq millénaires. Ils ne représentent qu'un effort pour fixer une vision complète et totale de la vérité qu'auraient possédée de très lointains ancêtres.

Le principe de la philosophie indienne est que le savoir abstrait n'a en lui-même aucune valeur s'il ne nous conduit pas à faire une expérience de la vérité.

On oppose généralement les philosophies du détachement (vedanta, çivaïsme, bouddhisme) au mysticisme qui nous invite au contraire à nous perdre dans le monde (tantrisme, vishnouisme).

Vers l’an 1500 av. J.-C., les Indo-aryens s’installent au Panjab apportant avec eux leur panthéon de dieux à prédominance masculine et une éthique guerrière simple et matérialiste bien que profondément religieuse : le védisme.

Le vedanta (fin du Véda), fondement de l'hindouisme, a pour objet l'explication philosophique des textes sacrés ou Védas (du mot sanskrit véda = science, révélation, de la racine vid = savoir) qui constituent la tradition védique : sa doctrine est un monisme (advaita) qui repose sur la notion de l'unité du moi individuel et du soi universel, constituant la seule réalité spirituelle.
La théorie de la maya (= illusion) comme cause du monde sensible s'y trouve développée ainsi que celle du non-savoir (avidya).
Le vedanta est aussi le nom donné aux théories attribuées au sage Badarayana. Il a été commenté par de célèbres maîtres hindous dont Çankara (VIIIe/IXe s.), qui lui a donné sa forme classique.

Les Védas, plus anciens textes et hymnes sacrés de l'Inde, rédigés en sanskrit archaïque de 1500 à 500 avant notre ère, ont été élaborés sans doute longtemps auparavant par les brahmanes, dépositaires de la Tradition, qui la transmettaient oralement d'initié à initié.
Les Védas sont constitués de 5 recueils que Brahmâ aurait donnés aux rishi (sages) aux temps primordiaux ; ce don de Brahma est appelé shruti (révélation).
Les 5 parties des Védas, les Samhitâ, sont, par ordre chronologique :
- le Rig-Veda ou Veda des strophes (hymnes adressés à la divinité) ;
- le Yajur-Veda ou Veda des formules sacrificielles, composé du Yajur-Veda noir et du Yajur-Veda blanc ;
- le Sama-Veda ou Veda des mélodies ;
- l'Atharvaveda, comprenant la cosmogonie ainsi que les prières mystiques et magiques.
Les Védas ont fait l'objet de nombreuses études spéculatives, de commentaires et d'enseignements, si bien que sont nés de nouveaux ouvrages religieux et philosophiques, mystiques et ésotériques tels que les Brâhmanas, les Aranyakas, les Upanishad, les Puranas, qui amenèrent l'apparition du brahmanisme et de l'hindouisme.
Selon la plupart des commentaires, les trois premiers Védas, Rig, Yapur et Sama, sont les plus anciens et les plus importants.
Ils sont la Bible des différentes religions indiennes même si le védisme, qui est la religion la plus ancienne avec celle de l'Égypte, a peu à peu laissé la place à ses successeurs.

Le terme Brahman apparaît dans le plus ancien texte védique, Rig-Véda, et qualifie d'abord le Sva (Soi suprême) conçu comme origine du Tout et qui culmine, dans le védisme, en Prajapati. Dans l'hindouisme et plus particulièrement dans la métaphysique du vedānta, il se rapporte à la conscience cosmique présente en toute chose, au soi-même (ātman) immanent en tout être psychique, à l'Absolu transcendant et immanent (cf. panenthéisme 9), au principe ultime qui est sans commencement ni fin, sans naissance ni mort. Il est parfois évoqué un Brahman supérieur, le Parabrahman. On peut traduire Brahman par Âme universelle par rapport à l'âme individuelle se réincarnant que l'on nomme Atman. Tous les dieux de la religion hindoue ne sont que des facettes, des incarnations du Brahman. 8
Les dieux du panthéon védique survécurent dans l’hindouisme tardif, mais ne furent plus l’objet de vénération : ce fut le cas d’Indra, chef des divinités et dieu de la Tempête et de la Fertilité, d’Agni, dieu du Feu, et de Soma (dieu de la Plante sacrée et intoxicante qui porte son nom ainsi que du breuvage sacrificiel qui peut en être extrait).

Avant 900 av. J.-C., l’utilisation du fer permet aux Indo-aryens de descendre dans la vallée luxuriante du Gange où ils connaissent une civilisation et un système social plus élaborés.





[size=32]2. BRAHMANISME ET BOUDDHISME[/size]

Aux environs du VIe siècle av. J.-C., le bouddhisme commence à s’imposer en Inde et une période de plus de mille ans d’interactions fructueuses avec le brahmanisme débuta.

Le brahmanisme, issu du védisme, divise la société en quatre castes, la première étant la toute-puissante caste sacerdotale des brahmanes.
Les castes (du portugais casta = sans mélange) sont les divisions sociales issues du Mânava-dharma-çâstra ou Lois de Manou, fruit de l'interprétation des Védas.
L'origine divine de cette organisation est donnée par le symbole du Purusha (homme primordial) dont la tête illustre la pensée, les bras la force physique, le ventre ce qui alimente et maintient la vie, les jambes et les pieds le mouvement et l'action. D’où les 4 catégories (ou couleurs) appelées varna :
- la caste sacerdotale des brahmanes
- la caste des guerriers, les kshatrya
- la caste des agriculteurs, bergers et commerçants : les vaishya.
- la caste des sûdra comprenant les serviteurs et les artisans.
Ces castes sont elles-mêmes divisées en enjati, selon l’activité professionnelle ou l'importance du rôle dans la société.
Hors caste, les jati 10 ou dalits (= opprimés) sont considérés comme intouchables car ils vivent de métiers impurs : vidangeur, mendiant, boucher, pêcheur, chasseur, gardien de cimetière, sage-femme, etc.

Les différences opposant le brahmanisme au védisme concernent notamment le Sangsara, la réincarnation, la métempsycose, l'atman et le rôle même du dieu Brahma.

Les brahmanes ne sont pas inconnus des Grecs.
Cinq siècles avant Jésus-Christ, le père de l'histoire, Hérodote, parle de certains peuples de l'Inde qui ne tuent aucun animal, ne cultivent point la terre et ne vivent que des végétaux que la terre produit d'elle-même : « Il vient dans leur pays, sans qu'on ait besoin de le semer, une espèce de grain qui ressemble à du millet ; et quand ils l'ont recueilli avec la cosse, ils la font cuire et en font leur unique nourriture. Aussitôt que quelqu'un d'entre eux est devenu infirme, il se retire à l'écart dans un lieu désert, où il demeure tout seul, sans que personne prenne soin de lui, soit qu'il guérisse, soit qu'il meure. »

Le Bouddha Çakyamouni (563-483 avant J.-C.) fonde le bouddhisme, et le Mahâvîra (549-477) le jaïnisme.
Pour résister à ces deux courants, le brahmanisme intègre des éléments dravidiens et devient l'hindouisme (culte de Vishnou et Çiva).
La croyance aux vaches sacrées (dont l'abattage est mal vu par les hindous qui croient à la réincarnation des hommes dans les animaux) est adoptée par les Aryas indo-européens après un long contact avec les Dravidiens animistes.





[size=32]3. HINDOUISME[/size]

L’hindouisme, fruit de l’évolution du brahmanisme, définit ses contours et détermine son identité propre. Des récits épiques tels que les Dharmasastra et les Dharmasutra sont achevés durant cette période de changements.

3.1 - Doctrine hindoue
Le Brahman neutre est l’Etre suprême en tant qu’Energie universelle, à distinguer de Brahmâ (divinité personnifiée) et du brâhmane (représentant de la classe sacerdotale gardienne des textes sacrés). II est considéré comme identique au Soi (âtman), dont tout être semble offrir un aspect particulier.
Le monde sensible et l'Ego sont donnés, avec des nuances qui varient selon les interprètes, comme les résultats de l'Illusion cosmique (mâyâ), jeu de l’Etre suprême.
Le cycle des renaissances (samsâra) est conditionné par les actes (karman).
Le dharma régit l'Univers entier dont toutes les manifestations, animées ou inanimées, ont leur loi propre.
La durée de l'Univers correspond à un jour de Brahmâ (le démiurge), et sa dissolution (nuit de Brahmâ) est d'une durée égale.
Au début de chaque période de création (kalpa), le monde se réorganise suivant des règles immuables ; à la fin du kalpa, il se dissout dans l'ordre inverse.

3.2 - Divinités de l'époque brahmanique ancienne
Indra, dieu de l'orage ;
Varuna, dieu des eaux, primitivement gardien de l'Ordre cosmique et moral ;
Agni, le feu (sacrificiel et domestique) ;


Le Maha-Bharata 1- Présentation. Agni
Agni
Kama, dieu de l'amour ;
Sarasvatî, parèdre de Brahmâ, présidant aux sciences et aux arts ;
Ganesha, dieu à tête d'éléphant, fils de Çiva et de Parvati, protecteur des entreprises particulièrement intellectuelles ;
Hanuman, dieu-singe, allié de Vishnu sous son avatar de Rama ;
Lakshmî, parèdre de Vishnu ;
Râdhâ, l'amante de Krishna ;
Sîtâ, modèle des épouses, femme de Rama ;
Surya, le Soleil ;
Yama, le premier homme donc le premier des morts (ensuite dieu des morts).
Il existe d'autres divinités, forces naturelles ou abstractions personnifiées, tel Dharma, l'Ordre, la Loi universelle.

3.3 -Divinités hindoues
La trimurti, la triade hindoue (Brahmâ, Vishnu et Çiva), correspond aux 3 aspects de l'Univers : création, maintien, dissolution.
- Brahmâ l'ordonnateur, fait passer l'inarticulé (ànrita) à l'état articulé (rita). La dévotion populaire ne s'adresse pas à lui, mais aux 2 suivants :
- Vishnu : assure la conservation de l'Univers quand celui-ci se manifeste ; quand celui-ci se dissout, Vishnu, endormi sur le serpent d'infinitude, Çesha, conserve en sa pensée le schéma prêt à reparaître lors d'une nouvelle création. Pour protéger l'ordre cosmique et moral (dharma) lors qu’il est en péril, Vishnu descend sur Terre sous une forme appropriée à ses desseins. Les plus célèbres de ses descentes (avatâra) sont celle de Rama et celle de Krishna.
- Çiva (ou Rudra) apparaît sous 2 aspects : 1°) destructeur de l'Univers à la fin d'un kalpa, on l'identifie à la mort et au temps (kâla) ; 2°) on peut le rendre favorable par des actes propitiatoires, d'où son appellation de Çiva (= bienveillant).
Vishnu ou Çiva sont souvent tenus comme la divinité suprême ; les autres n'en sont que des formes secondaires.
Lorsque Çiva est considéré comme l'Absolu personnifié (au-dessus de cette trimûrti), il est créateur aussi bien que destructeur et ce, par l'intermédiaire de son énergie, personnifiée sous une forme féminine, la çakti, que l'on assimile à Mahadevi, la Grande Déesse ou Mère Divine (parèdre de Çiva, appelée aussi Parvati la Montagnarde, Umâ la Bienveillante, Kali la Destructrice, ou Durgâ l'Inaccessible, selon que l'on considère l'un ou l'autre de ses aspects).


Le Maha-Bharata 1- Présentation. ShivaVishnuBrahma
La trimurti : Shiva, Vishnu, Brahma

Doctrine de la sagesse sans être pour autant irrationnelle, la philosophie indienne a toujours exercé une forte puissance de séduction sur la philosophie occidentale.
Elle a inspiré directement la philosophie de Schopenhauer, et indirectement une certaine tradition de notre philosophie, qui passe notamment par Plotin.
Bergson a consacré un chapitre des Deux Sources de la morale et de la religion au mysticisme hindou, opposé au mysticisme chrétien.

3.4 - Tantrisme et shaktisme
Le tantrisme est un courant de l'hindouisme apparu en Inde aux environs de l'an 500, en réaction contre le formalisme du brahmanisme.
Destiné à conduire à la fusion de l'individu dans le Tout, il est fondé sur des textes, les tantras (en sanscrit trame, chaîne), et une doctrine de caractère ésotérique.
Le tantrisme utilise diverses techniques du yoga.
À partir du VIe siècle, on rencontre des cultes tantriques dans les écoles shivaïtes ou shaktistes, dans le bouddhisme mahayana et dans le bouddhisme tibétain.
Dans le cadre de l'hindouisme, le tantrisme, fondé sur la glorification du désir, peut aboutir au shaktisme, et il constitue l'une des trois principales manifestations du culte avec le shivaïsme (culte de Shiva) et le vishnouisme (culte de Vishnu).
Au centre du culte, se trouve la shakti, aspect féminin de la divinité qui participe à la conservation de l'Univers et à l'harmonie du monde.
L'aspect sexuel, donc créateur, est fortement marqué, les divinités symboliques du tantrisme étant représentées dans l'acte amoureux.
La shakti, terme sanskrit signifiant puissance, énergie, capacité d'agir, est conçue comme l'énergie féminine universelle, présente à la fois dans le Cosmos et dans chacune de ses parties.
En chaque être, elle fait couple avec l'âme (tenue, en Inde, pour masculine). Il y a donc une dualité fondamentale qui rend compte du fonctionnement de l'ordre des choses.
Ainsi, la shakti est l'aspect féminin de la divinité et incarne son principe actif, sa puissance : Lakshmî est la shakti de Vishnu ; Parvati (et Kali, qui est la forme destructrice de Parvati) celle de Shiva ; Sarasvatî (ou Brahmi) celle de Brahma, etc.
Le shaktisme accorde à la déesse la prééminence sur l'aspect masculin.
En métaphysique est posée la coexistence éternelle de la Nature et de l'Esprit, et l'on enseigne que l'harmonie universelle se maintient tant que ces deux entités sont en équilibre. Ainsi, l'homme ne vit normalement que s'il a soin de maintenir un équilibre entre ce que Paul appelle la chair (la shakti) et l'esprit.
Les Tantras sont les textes fondamentaux du tantrisme.
On reconnaît traditionnellement 64 textes tantriques, mais, en fait, on compte plus de 200 Tantras, traitant de métaphysique, de physiologie, de magie, de techniques de méditation et de yoga, généralement présentés sous forme de dialogues.
Le bouddhisme tibétain est fondé sur des Tantras constituant les ouvrages de base du Vajrayana (Véhicule de Diamant). Leur révélation est attribuée au Bouddha en personne (alors que le tantrisme bouddhique semble n’avoir émergé qu’au IVe siècle de notre ère, sur des fondements hindouistes.
Selon les bouddhistes tibétains, il existe quatre catégories de Tantras constituant un système cohérent (chacune des catégories représente un degré dans l'échelle spirituelle atteint par l'adepte en marche vers la lumière du Nirvana) :
- les Tantras de l'action (Kriya-Tantra) ;
- les Tantras de la pratique (Charya-Tantra) ;
- les Yoga-Tantra ;
- le Yoga-Tantra ultime ou suprême.

Britannica Book of the year 2001 dénombrait 819 689 000 hindouistes dans le monde (dont 70% de vishnouistes et 25% de shivaïtes).
En 2015, le nombre de fidèles est estimé à 1,1 milliard dans 85 pays ; c'est actuellement la troisième religion la plus pratiquée dans le monde après le christianisme et l'islam.

En 2008, la violence contre les chrétiens en Orissa concerne 13 districts et fait plus de 100 morts. Dans le seul district de Kandhamal, 56 000 personnes doivent quitter leur domicile 3.
Selon le Tribunal national du peuple de Kandhamal, c'est dans le district de Kanhamal, de l’État d’Orissa, au nord-est de l’Inde que furent commis, du 23 au 27 décembre 2007, puis du 23 au 28 août 2008, des massacres dans des villages chrétiens ayant fait au total une trentaine de morts, et provoqué la destruction de 4 040 maisons de chrétiens, de 50 églises et de cinq couvents, sans parler des centaines de voitures incendiés 5.

Le 19 avril 2011, la Cour Suprême de l'Inde déclare inconstitutionnels les khap panchâyats (conseils de caste) qui jouent un rôle prédominant dans la vie des villages, et parfois même dans les villes, faisant perdurer le système discriminatoire des castes ainsi que les exécutions extrajudiciaires, tenant lieu de tribunal et appliquant eux-mêmes les sentences (y compris de mort) en toute illégalité 1.

Le 22 avril 2011, Vendredi Saint, dans les districts de Bagalkot et Devangere, des extrémistes hindous du Sangh Parivar attaquent deux églises protestantes au Karnataka, envahissant leur salle de prière, brandissant des gourdins et invitant les fidèles à se reconvertir à l'hindouisme 2.

Le 23 mai 2011, un groupe interreligieux composé de sept représentants des principales religions du Madhya Pradesh rencontre le gouverneur de l’Etat, Rameshwar Thakur, afin de lui remettre un mémorandum dans lequel il critique la suprématie accordée à l’hindouisme dans toutes les institutions d’Etat, en particulier dans le domaine de l’éducation. Bouddhistes, chrétiens, musulmans, sikhs et même hindous demandent que le gouvernement de cet Etat du centre de l’Inde accorde la même place à toutes les religions et cesse d’en promouvoir ouvertement une seule, par le biais notamment des programmes scolaires et des projets d’aide sociale, dont les noms eux-mêmes font référence explicitement à l’hindouisme. 4

Le 26 mars 2012, la Haute-Cour de l’Etat du Gujarat rend une sentence historique en déclarant valide un mariage entre un chrétien et une hindoue alors que le gouvernement de l’Etat s’y était opposé sur la base de la loi anti-conversion.

2014
- Le 31 janvier, une délégation de catholiques et de protestants rencontre le chef de l'Etat d'Andhra Pradesh afin de pointer une recrudescence d'actes antichrétiens et réclamer l'interdiction du groupe nationaliste Hindu Vahini.
- Le 18 décembre, lors de la Journée nationale pour les minorités, l'extrémiste hindou, Rajeshwar Singh, qui est à la tête du Dharma Jagran Manch [Forum d'éveil à la foi], déclare sur les chaînes d'information de la télévision nationale que son organisation s'est fixée jusqu'à 2021 pour nettoyer l'Inde des étrangers musulmans et chrétiens.

2015
Selon le Catholic Secular Forum (CSF), plus de 200 incidents de violence antichrétienne sont recensés en Inde. Sept pasteurs protestants et un laïc sont tués ; quelque 8 000 chrétiens sont victimes de violences dans le pays, y compris des femmes et des enfants ; de nombreuses églises sont détruites. Les auteurs des violences sont principalement des groupes et des formations extrémistes et fanatiques hindouistes qui promeuvent l'idéologie de l'Hindutva visant à éliminer d'Inde les croyants non hindous.

Le 16 octobre 2017, Bidhya Devi Bhandari, le Président du Népal, promulgue une loi (adoptée au Parlement le 8 août) interdisant la conversion à une autre religion que l'hindouisme. En Inde, des lois similaires ont pour conséquences de nombreuses situations de harcèlement et des placements en détention injustes.

Le 20 février 2018, dans un rapport, l'organisation œcuménique Persecution Relief relève 736 attaques de groupes hindous extrémistes contre des chrétiens en Inde en 2017, contre 348 en 2016.
Le 12 mars, à Ujjain, dans l'Etat central du Madyah Pradesh (Inde), une foule d'une soixantaine de personnes tente de détruire à coups de bulldozers le mur d'enceinte du Pushpa Mission Hospital, un hôpital catholique ; des religieuses sont molestées.

Le 12 mars 2019, plusieurs centaines de chrétiens et de musulmans se rassemblent à New Delhi pour réclamer la justice pour leurs communautés, classées hors-castes (dalits) ; depuis 1956 et 1990, les dalits sikhs et boudhistes sont les seuls non-hindous reconnus.





[size=32]4. PETITE HISTOIRE DE L'INDE ANCIENNE[/size]

4.1 La civilisation de l'Indus

La civilisation de la vallée de l'Indus (dans laquelle certains auteurs ont cru voir le mythique Empire de Rama) plonge ses racines il y a 8 000 ans à Mehrgarh. A cette lointaine époque, la culture de l'Indus, qui avait largement dépassé les frontières de l'actuel Pakistan, était centrée au Sind et au Pendjab. Les deux plus grandes cités, Mohenjo-Daro et Harappa, émergèrent beaucoup plus tard, semble-t-il vers -2600 le long de la vallée de l'Indus, sur la rive indienne et sur la rive pakistanaise. 7

Le début de l'histoire indienne a longtemps été fixé à l'invasion aryenne du IIe millénaire av. J.-C.
Mais la découverte, au début du XXe siècle, des ruines de la ville de Harappa (au Pendjab) et, plus tard, de celles de Mohenjo-Daro (au Sind) en 1922, allait mettre en lumière une civilisation qui s'étend sur environ 7 siècles (de 2500 à 1800 avant J.-C.). Cette civilisation de l'âge du Bronze fut baptisée civilisation harappéenne, du nom du premier chantier de fouilles, ou encore civilisation de l'Indus.

La découverte de Mohenjo-Daro fut des plus intéressantes. Elle révéla une grande ville, munie d'un système d'irrigation et de drainage remarquable pour l'époque, de nombreuses maisons comportaient plusieurs étages, les rues orthogonales principales et adjacentes, qui ont conservé leur tracé, formaient des quartiers bien proportionnés.
La cité de Mohenjo-Daro, comme celle de Harappa, comportait deux parties distinctes : la citadelle, édifiée sur un promontoire naturel ou artificiel, à l'ouest, composée de bâtiments administratifs et religieux, ou supposés tels, et entourée de remparts ; la ville basse, à l'est, qui abritait les artisans et les commerçants et n'était pas, elle, fortifiée.
Activités artisanales et artistiques : tissage (coton et laine), travail des métaux (cuivre, bronze, or, argent), bijoux en pierres semi-précieuses (jade, cornaline, lapis-lazuli), poterie peinte ou vernissée, porcelaine.
On a également découvert plusieurs statuettes en pierre ou en bronze et une multitude de cachets en stéatite en grande partie à usage commercial.
Deux figures gravées sur certains de ces sceaux soulèvent de nombreuses interrogations. Il s'agit d'un animal fantastique, appelé l'Unicorne, en raison de sa corne unique, et d'un personnage représenté dans une position évoquant certaines postures de yoga et coiffé d'une paire de cornes de cervidé comme le Cernunnos des Celtes.
Et quelle était l'utilisation de cette piscine que les archéologues ont baptisée le Grand Bain ?
Ces questions seront sans réponse tant que l'écriture de la civilisation de l'Indus n'aura pas été déchiffrée. Cette écriture, de type logo-syllabique, pourrait se rattacher au groupe linguistique dravidien, que l'on rencontre aujourd’hui en Inde centrale et méridionale.

On a longtemps pensé que cette civilisation encore mystérieuse s'était éteinte brutalement. Les fouilles récentes semblent montrer que les cités de l'Indus connurent un déclin économique progressif - peut-être dû à une modification du niveau ou du cours du fleuve - avant de disparaître vers 1800 av. J.-C., de mort naturelle et non sous les coups des Aryens, qui n'arrivèrent que 3 siècles plus tard.

4.2 Les Aryens

L'origine de ce peuple de pasteurs et d'éleveurs à la peau claire, qui se nomme lui-même en sanscrit arya (= noble), n'est pas encore expliquée : nomades d'Asie centrale ayant quitté les steppes caspiennes ?
D’après Hérodote (v. 484 - v. 425 av. J.-C.) et Ptolémée (v. 100 – v. 170), ils font partie des peuples scythes.
Les Aryens parlent le sanscrit, langue indo-européenne.

- Période de 1800-1500 av. J.-C.
La civilisation de l'Indus disparaît pour des raisons encore mystérieuses ; les villes sont abandonnées, notamment Mohenjo-Daro.
Des tribus aryennes, venues, suppose-t-on, des hauts plateaux de l'Iran, font leur apparition dans le Panjab. La civilisation de l'Indus vient de s'éteindre et l'arrivée en Inde du Nord d'immigrants venus d'Europe centrale n'est sans doute pas étrangère à cette disparition. Cette thèse est contestée en 1997 car les sceaux étudiés indiqueraient des déplacements inverses de populations.
Les Aryens imposent leur culture aux autochtones de l'Inde, Moundas et Dravidiens, qui ont une civilisation plus évoluée mais se font dominer militairement et politiquement.
Les envahisseurs aryens introduisent des nouveautés dans bien des domaines. Ainsi, l'emploi du char illustre leur supériorité militaire. Eleveurs et nomades, ils se sédentarisent et se convertissent à l'agriculture.
Dès leur implantation en Inde, les Aryens commencent à composer les Veda, quintessence de leurs croyances religieuses, qui se perpétueront, grâce à la tradition orale, durant des siècles.

- Vers 800 av. J.-C.
Apparus au cours d'invasions successives, les Indo-aryens se répandent dans l'Inde du Nord, brûlant les forêts pour cultiver la terre. On peut suivre la progression de ces semi-nomades grâce à leur céramique caractéristique. Se mêlant aux tribus installées dans les forêts, ils se sédentarisent progressivement.
Des groupes importants se fixeront dans la vallée du Gange, donnant naissance à une civilisation urbaine et à de petits royaumes se disputant âprement le territoire.
Jusqu'en 200 après J.-C., les Aryens étendent leur influence sur toute la région comprise entre l'Himalaya et les monts Vindhya.
Ils ne peuvent cependant influencer profondément la culture dravidienne ; les langues du Sud resteront d'origine dravidienne, tandis que celles des trois quarts de l'Inde seront apparentées au sanscrit.
Difficile de discerner la part de la réalité dans le récit que le Mahâbhârata, le plus grandiose des poèmes épiques, nous a laissé de la bataille de Kurukshetra.

- Vers 600 av. J.-C.
Durant la période védique tardive, les tribus aryennes s’organisent en petits royaumes. Le pouvoir royal est limité par l'influence des brahmanes et par les courtisans et officiers du palais.
La population vit dans des villages ou des cités entourés de remparts.
La tendance est à la spécialisation des métiers artisans, artistes, marchands...
Les Aryens honorent des dieux personnifiant les forces de la nature. On peut les classer en trois catégories : dieux célestes, dieux atmosphériques et dieux terrestres. Un des dieux les plus craints et les plus vénérés était Indra, dieu de l'Orage, de la Guerre et glorification du guerrier aryen : grand, fort, à la barbe couleur de Feu, adonné aux boissons alcoolisées et enivrantes. Agni, dieu du feu, tenait également une place importante : le feu était en effet l'élément primordial du sacrifice, lui-même pivot central du rituel védique.
De ces premiers siècles de domination aryenne en Inde date la plus ancienne œuvre littéraire de ce peuple les Veda (Le Savoir, 1500-1200 avant J.-C.), livres sacrés appartenant à la tradition révélée et composés d'hymnes, de chants et de formules sacrificielles ou magiques (le Rig Veda étant le recueil des plus anciens hymnes sacrés hindous).
Peu à peu s'est développée la théorie de la réincarnation (samsâra), selon laquelle les actes (karma) de la vie présente déterminent le sort et l'appartenance de classe de tout être humain dans sa vie future.
Dans l'évolution du védisme vers le brahmanisme, considéré comme le précurseur de l'hindouisme, le rituel se fait de plus en plus strict et complexe.
La classe religieuse des brahmanes prend ainsi, dans la vie sociale, une importance accrue. Le pouvoir des guerriers et du dieu de la Guerre Indra périclite.
Dans les Upanisad (dont les plus anciennes datent d'environ 600 av. J.-C.), tous les dieux aryens de la nature s'effacent devant la croyance en une âme universelle (brahman), à laquelle s'identifie l'essence de l'âme individuelle (atman). D'où la formule célèbre : Tat tvam asi (= Tu es cela), ce qui revient à affirmer que si l'Essence universelle emplit la totalité du monde elle réside aussi au cœur même de l'homme. Cette identification ne peut cependant s'effectuer qu'au prix d'une ascèse rigoureuse.

- Vers 500 av. J.-C.
Pour résister au bouddhisme et au jaïnisme, le brahmanisme intègre des éléments dravidiens et devient l'hindouisme. La croyance aux vaches sacrées (dont l'abattage est mal vu par les hindous qui croient à la réincarnation des hommes dans les animaux) est adoptée par les Aryas indo-européens après un long contact avec les Dravidiens animistes.
Les nombreuses petites cours royales sont les centres vitaux du pouvoir aryen ; les brahmanes, en tant que sacrificateurs et conseillers, y jouent un rôle primordial.
Les Aryens instaurent un système hiérarchique à 4 castes (jati ou jât équivalent du latin castus = pur) mentionnées uniquement dans les parties les plus récentes des Veda : les brahmanes (prêtres) occupent la place la plus importante ; puis viennent, dans l'ordre, les ksatriyas (guerriers), les vaisya (artisans) et, au plus bas, les sûdras (paysans et serviteurs).
De cette société si rigoureusement organisée sont écartés ceux qui pratiquent des métiers dits impurs, tels que celui de fossoyeur.
Le ritualisme des brahmanes provoqua des réactions vers 600, et ils furent supplantés à la tête des royaumes aryens par les guerriers.
Les Aryens occupent les rangs supérieurs dans ce système ; aujourd'hui encore, ce sont les Indiens à la peau claire que l'on trouve dans les castes les plus élevées.

- A partir de 200 av. J.-C. environ et jusqu’en l’an 500 apr. J.-C.
L’Inde est envahie par certains peuples du Nord, dont les Sakas (des Scythes) et les Kushanas s’avèrent les plus influents.

4.3 Principaux royaumes aryens ou indiens aryanisés

Pendjab (1550-1000 avant J.-C.) ;
Kourous et Panchalas [région de Delhi ; autochtones aryanisés (1000-800)] ;
Avanti [vers le Sud-ouest, capitale Ujjain (vers 900) : commerce maritime] ;
Maharastra [au sud des monts Vindhya ; fondé par des Dravidiens aryanisés, les Asmakas et les Vidarbhas (vers 900)] ;
Kausala (capitale Sravasti) ;
Videha [Nord-est ; centre de gravité de la civilisation védique après 800 avant J.-C. (800-600)].

4.4 Démographie

Dans cette Inde qui compte 1,26 milliard d'habitants (en 2016), vivent : Aryas ou indo-européens (72%), Dravidiens (25%), Austroasiatiques (Est de l'Inde) et peuples du groupe linguistique Tibéto-Birman (3%).
Les Aryas, apparentés aux Européens, ont la peau claire, les Dravidiens sont noirs ; il y a eu des métissages (en général, peau plus sombre vers le Sud et dans les classes populaires).

4.5 Langues

1 652 langues. 4 familles :

1) langues dravidiennes (au Sud, 23 % de la population) : tamoul, kannada, telugu, malayalam (Etats : Tamil Nadu, Karnataka, Andhra Pradesh, Kerala) ;

2) indo-aryennes (au Nord, 75 % de la population) : hindi, râjasthâni, gujarâtî, marathi, punjabi, bihari, bengali, assamais, oriya, hindoustani (hindi ourdouisé à l'origine) dans les états de Himâchal Pradesh, Haryana, Rajasthan, Uttar Pradesh, Bihâr, Madhya Pradesh (30 % de la population qui parle hindi) et urdu (majorité des musulmans) ;

3) austro-asiatiques

4) tibéto-birmanes.

Population selon la langue parlée (en 2000) : hindi 337 millions, bengali 69 millions, telugu 66 millions, marathi 16 millions, tamoul 53 millions, urdu 43 millions, gujarâtî 40 millions, kannada 32 millions, malayalam 30 millions, oriya 30 millions, punjabi 23 millions, assamais 13 millions et sindhi 2 millions.





[size=32]5. CITATIONS[/size]

Ceci est la somme de toute véritable droiture : traite les autres comme tu voudrais toi-même être traité. Ne fais rien à ton voisin que tu ne voudrais pas le voir faire à ton égard par la suite ; on ne doit pas se comporter envers les autres d'une manière qui nous répugne nous-mêmes. (Mahâbhârata 5, 1517 ; 114, 8 ; vers 400 av. J.-C.)

Les Védas ne sont qu'un recueil d'hymnes. (Lamennais 1782-1854)

Les Lois de Manou sont le seul livre qui passe pour l'expression la plus pure du brahmanisme véritable. (Pierre Leroux 1797-1871)

L'étude des védas a jeté, depuis un quart de siècle, de soudaines lumières sur les origines des religions antiques. Le brahmanisme c'est le védisme altéré, défiguré par les prêtres. (Louis Ferdinand Alfred Maury 1817-1892)

Le brahmanisme n'a vécu jusqu'à nos jours que grâce au privilège étonnant de conservation que l'Inde semble posséder. (E. Renan 1823-1892)

Le brahmanisme a ce caractère particulier, entre toutes les religions, qu'il n'a point de fondateur.
C'est assez tard après la conquête que les brahmanes devinrent les directeurs religieux et les maîtres de la société indienne. (Barthélemy Saint-Hilaire 1805-1895)

On peut regarder les Indiens ou Indous comme originaires de leur propre pays : néanmoins dans une contrée aussi étendue, et au milieu d'une si grande diversité de climats et de situations, il n'est pas étonnant que l'on remarque, parmi les naturels de l'Inde, de grandes variétés. Par exemple, au Nord, ils approchent plus du blond, au lieu qu'au midi ils sont ou entièrement ou presque entièrement noirs, sans avoir cependant ni les cheveux crépus, ni les traits des nègres. Le teint des femmes et celui des individus des classes supérieures est couleur d'olive foncée, mêlée quelquefois d'une légère et agréable nuance de rose. La forme et les traits approchent du type européen ou persan. Il faut ajouter aussi la diversité des nations qui se sont établies dans l'Inde à des époques différentes, et qui ont mis une grande variété dans la configuration même des traits, dans les mœurs et dans la religion. (Abbé Nicolle de La Croix, 1823)




Notes
1 http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/archives/deuxmil11sem/semaine17/210nx171asieb.html
2 source : Asianews et Fides
3 sources : ENI et Fides
4 source : Mepasie
5 source Fides [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
6 http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/archives/deuxmil14sem/semaine07/213nx071asied.html
7 http://eden-saga.com/inde-indus-harappa-mohenjodaro-mahabalipuram-pont-d-adam-ceylan-l-empire-de-rama.html
8 https://fr.wikipedia.org/wiki/Brahman
9 Le panenthéisme est un système de croyance qui postule que le divin existe et interpénètre toutes les parties de la nature, mais que, dans le même temps, il se déploie au-delà d'elle. On distingue le panenthéisme du panthéisme qui tient que le divin est tout entier dans l'univers, sans lui être ni extérieur, ni supérieur. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
10 Bien que le terme jati n'existe pas en Romani, les barrières de castes entre les familles et les groupes roms n'ont jamais été complètement effacées et les caractéristiques des castes (aliments autorisés / interdits, professions propres / impures), les termes de la hiérarchie des castes et la distance des castes sont restés très semblables à ceux de la société indienne traditionnelle. (http://rombase.uni-graz.at/cgi-bin/art.cgi?src=data/ethn/topics/caste.en.xml)

Sources




Voir Jaïnisme, Sikhisme, Yoga




Auteur : Jean-Paul Coudeyrette
Référence publication : Compilhistoire ; toute reproduction à but non lucratif est autorisée.

Date de mise à jour : 25/03/2020
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Merci à l'auteur de ce site et n'hésitez-pas à aller y faire un tour.

Cordialement.
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Marc Hassyn

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyLun 6 Avr - 19:14

Tout d'abord, j'aimerais préciser que tous les Français ne sont pas incultes en matière de civilisation indienne. J'ai appris des bases de sanskrit et je lis le hindi (un peu moins maintenant, par manque d'occasion depuis quelques années), j'ai parmi mes connaissances dans ma région de nombreux amateurs de la civilisation indienne. Une amie anime des cours de danse traditionnelle indienne : odissi, kathak, bharatanatyam (et bien sûr Bollywood), un autre ami joue de la rudravina et organise tous les ans des concerts de musique classique indienne. J'ai suivi un stage de Dhrupad (style musical que j'écoute et que j'étudie depuis 20 ans) avec Uday Bhawalkar, etc. Un autre ami, photographe, va régulièrement photographier les sadhus à Bénarès et suit leurs enseignements spirituels.

Ensuite : désolé Marmhonie, mais il y a beaucoup d'imprécisions dans ton message.

Le français repose certes sur le latin (essentiellement) et du grec (pour les termes savants) mais pas sur l'hébreu (hormis une poignée de mots du domaine religieux) et encore moins du sanskrit (même s'il repose effectivement sur des bases proto-indo-européennes communes via le latin).

Maintenant, l'alphabet devanagari est-il un alphabet ? Pas vraiment... pas au sens de notre alphabet. Dans un dictionnaire hindi, vous allez trouver en premières lettres le "A" bref (अ), le "A" long (आ) puis le "I" bref" (इ) etc... Ce n'est pas un abjad sémitique non plus, ni vraiment un syllabaire comme le katakana japonais...

Il dérive, via la brahmi et la karoshti, de l'abjad araméen, tout comme notre alphabet provient, via le grec et l'étrusque, du cananéen (phénicien). L'araméen et le phénicien dérivant tous deux du proto-sinaïtique, lui-même adaptation de l'écriture hiéroglyphique...

Le nom du Mahabharata commence-t-il par un "B" ? Il commencerait plutôt par un "M" ! Même sans cela, il ne commencerait pas par la lettre "B" ("ब" en devanagari) mais par la lettre "BH" ("भ" en dev.)
Quant au premier mot du corps du texte, il ne commence pas par un "B" ("ब"), mais par un "V" ("व")...
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jendur

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyMer 8 Avr - 3:57

Il semble que Marmhonie ait raison^^
L'alphabet sanskrit est bien classé et donc facile à apprendre. Premièrement, l'alphabet est classé en voyelles et consonnes comme suit...
L’alphabet devanāgarī
Un alphabet sanskrit de 49 lettres

Alphabet sanskrit
"Les cinq premières leçons traitent de la prononciation de l’alphabet sanskrit basique, à la fois dans sa forme devan ̄agar ̄ı (par exemple a) et sa forme romane translittérée (par exemple a) : des cartes mnémotechniques (appelées cartes flash dans cet ouvrage) sont fournies en support en annexe A. Les explications concernant la prononciation sont largement descriptives, et se basent sur la position buccale et l’effort, avec, lorsque cela est possible, les équivalents phoniques en français. Les quatre leçons suivantes décrivent l’ornementation des consonnes par les voyelles, les principes de combinaison des consonnes, les suppléments et les variations de l’alphabet devan ̄agar ̄ı. Les leçons dix et onze présentent les lois de sandhi sous la forme d’une grille et explique ses principes phoniques."
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyMer 8 Avr - 4:32

Le sanskrt est un alphabet structuré.
L’alphabet devanāgarī.
Nous commençons par quelques brèves indications sur l’ ́écriture devanāgarī et sur la prononciation du sanskrit. Donnons tout d’abord l’alphabet sanskrit dans l’ordre traditionnel. La première colonne donne la transcription en caractères latins munis de signes diacritiques. La deuxième colonne donne la lettre dans l’écriture devanāgarī. La troisième donne une indication sur sa prononciation.
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Devanāgarī alphabet:
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Tibetan alphabet:
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyMer 8 Avr - 6:37

Marc Hassyn a écrit:
Ensuite : désolé Marmhonie, mais il y a beaucoup d'imprécisions dans ton message.
Je transmets ce que j'ai étudié, ni plus, ni moins.

Marc Hassyn a écrit:
Le français repose certes sur le latin (essentiellement) et du grec (pour les termes savants) mais pas sur l'hébreu (hormis une poignée de mots du domaine religieux) et encore moins du sanskrit (même s'il repose effectivement sur des bases proto-indo-européennes communes via le latin).
Ce n'est pas ce que j'ai appris à l'université. L'égyptien et son écriture hiéroglyphique engendra l’écriture protosinaïtique qui donna l’écriture protocananéenne qui évolua en écriture phénicienne, source des écritures grecques, paléo-hébraïques, du samaritain & de l'araméen qui engendrent l'arabe.

Marc Hassyn a écrit:
Maintenant, l'alphabet devanagari est-il un alphabet ? Pas vraiment...
Notre professeur de sanskrit, un indien renommé professeur à Bénarès, enseignait que le sanskrit (exactement il faudrait écrire sanskrt car il n'y a pas de voyelle i, c'est un son r en ri) est fondé sur un alphabet sacré. Je transmets ce que j'ai reçu humblement.

Marc Hassyn a écrit:
Le nom du Mahabharata commence-t-il par un "B" ? Il commencerait plutôt par un "M" !
Non. Le Mahabharata comment par भरत en sanskrit védique. est le son B romanisé en écriture Bha. Attention de ne pas le confondre avec , Ba.

Pourquoi commence-t-il par भरत ? Parce que ce roi mythique a donné son nom à sa nation "indienne", exactement comme nous appelons Ulysse celui qui s'appelle Odyssée chez les hellènes.

Voici pourquoi on observe cette impensable aberration dans les autres textes sacrés qui ne commencent pas par leur première lettre. Ils devraient commencer par le son créateur sacré. Idem en hébreu, le Tanakh devrait commencer par א & le Coran par ا. Saint Jérôme de Stridon le note en ne trouvant pas d'équivalent en alphabet latin. Il traduit justement par la lettre p avec raison puisqu'il s'agit d'un principe & non d'un commencement, au risque de perdre l'essence du fondement qu'il faut apprendre. On voit par là toute la dérive du courant moderniste qui n'offre qu'une impasse de traductions sans la compréhension des écritures.
Inversement, une fois qu'on a compris la structure & les fondations des écritures sacrées antiques, il est évidemment logique que tous ces textes sacrés commencent par ce fameux B, du sanskrit ou en hébreu, en arabe, etc. puisque ce ne sont pas des phonétisations de traditions orales mises par écrit au départ. Il fallait demander la permission aux dieux, & citer avant tout leur immense générosité de nous avoir créés.

Ce professeur कृष्णमचार्य hindou intervenait en théologie védique. Je lui dois beaucoup & je ne pense pas qu'il nous ait transmis des notions occidentales. Sans lui, mon chemin aurait été tout autre dans les autres langues sacrées.


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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyMer 8 Avr - 7:20

Citation :
Ce n'est pas ce que j'ai appris à l'université. L'égyptien et son écriture hiéroglyphique engendra l’écriture protosinaïtique qui donna l’écriture protocananéenne qui évolua en écriture phénicienne, source des écritures grecques, paléo-hébraïques, du samaritain & de l'araméen qui engendrent l'arabe.

Mais c'est exactement ce que j'ai écrit : "(...) tout comme notre alphabet provient, via le grec et l'étrusque, du cananéen (phénicien). L'araméen et le phénicien dérivant tous deux du proto-sinaïtique, lui-même adaptation de l'écriture hiéroglyphique..."



Citation :
Notre professeur de sanskrit, un indien renommé professeur à Bénarès, enseignait que le sanskrit (exactement il faudrait écrire sanskrt car il n'y a pas de voyelle i, c'est un son r en ri) est fondé sur un alphabet sacré. Je transmets ce que j'ai reçu humblement. 

C'est exact, la lettre ऋ se prononce "ri", ou "rou" dans les états de l'Est (on y prononce "samskroutam"), et initialement - dans la plus haute antiquité - se prononçait certainement "er" (un peu comme dans l'anglais "centre")

Si je dis que ce n'est pas exactement un alphabet, c'est pour deux raisons : tout d'abord, les deux premières lettres ne sont pas "A" et "B" (Alpha-Bet), mais "A" puis "Ā", et de plus chaque lettre-consonne est pour ainsi dire accompagnée d'un "a" bref ; les voyelles ne sont écrites dans leur forme "pleine" que lorsqu'elles sont indépendantes, par exemple quand elles sont l'initiale d'un mot. Si elles suivent une consonne, la voyelle prend un forme différente qui s'intègre à la trame consonantique du mot. Exemple : "a" seul s'écrit "अ". Mais s'il suit une consonne, il prend la forme "ा". Par exemple "k" (क) + "a" s'écrira "का"


Citation :
Non. Le Mahabharata comment par भरत en sanskrit védique. भ est le son B romanisé en écriture Bha. Attention de ne pas le confondre avec ब, Ba.

C'est exactement ce que j'ai écrit, à ceci près que "Bha" n'est pas "Ba", et donc ne correspond pas au son de notre lettre "B" ; Il est justement transcrit "BH" parce qu'il s'agit d'un son "B" suivi du son "H aspiré", ce qui n'existe pas dans notre langue.

"Bharata" ne commence donc pas par un "B", sauf quand on lit sa transcription en caractères latins avec des yeux d'Occidentaux. Il commence par une lettre, que faute de mieux, nous transposons dans notre alphabet par l'association de nos deux lettres "B" et "H", mais qui en sanskrit et en hindi est une autre lettre que le "B".
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salah'din

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyMer 8 Avr - 8:25

Vous dites pareil :D
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Marc Hassyn

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyMer 8 Avr - 14:53

Oui, pour l'essentiel. D'où mon étonnement.
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyMer 8 Avr - 21:12

J'attends la suite de Marc Hassyn. Que contient le le mahabatara?
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Marc Hassyn

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyJeu 9 Avr - 1:18

La trame de fond est la lutte opposant les Pandavas aux Kauravas, le sommet de cet affrontement entre cousins étant la bataille de Kurukshetra. Krishna y est le cocher d'Arjuna, et devant l'hésitation du prince à combattre ses cousins, il lui explique en quoi consiste son devoir de Kshatriya : cet épisode est le célèbre Bhagavad-Gita.
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PhilippeT

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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyJeu 9 Avr - 4:51

La "trame de fond" est un récit épique. On trouve avec wikipedia. L'intérêt est le sacré que propose ce livre. Quelle est cette spiritualité?
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyJeu 9 Avr - 8:18

Bonjour à tous.

Désolé pour le retard mais j'ai du scanner plusieurs pages en texte modifiable (OCR).
Les scans n'étant pas parfait, j'ai du revoir (corriger) l'ensemble du texte.
De plus les accents ne sont pas tous disponibles. Ou alors, en caractères Ascii.
Aussi, ne m'en veuillez-pas si certaines parties du texte n'ont pas été corrigées.
En l'état, je ne pourrais pas le modifier.

Voici donc le récit complet. Bonne lecture. 8)

************************************************************************

Citation :
La vision cosmique de Markandeya 188-191 [186- 188]

LE RÉCIT

(188) Yudhisthira reprend la parole. Le muni à la longue vie a vu plus d'une fin du monde après mille yuga. Personne
n'est égal à lui en cela si l'on excepte Brahmâ Paramesthin le Mahâtman, Et personne n'est égal à lui pour la longueur
de vie. Au moment de la Résorption (dans la nuit cosmique) - pralaya -, il est le seul qui reste auprès de Brahmâ. Quand la
Résorption prend fin et que l'Aïeul s'éveille (pour un nouveau jour), il est aussi le seul qui assiste à l'émission par le
Paramesthin des quatre sortes de créatures ici-bas. Il est le seul  témoin direct qui contemple le maître des mondes, quand,
ayant converti en vent les orients, il chasse les eaux de tous côtés. Ni la mort ni la vieillesse n'ont de prise sur lui par la
faveur du Suprême - paramesihin. Lorsqu'il n'y a plus ni soleil, ni feu, ni vent, ni lune, ni espace intermédiaire, ni terre, qu'il ne reste rien, le monde mobile et immobile ayant disparu dans l'onde unique, alors que les troupes de dieux et de démons ne sont plus là et que les grands serpents sont détruits, il reste seul auprès de Brahmâ à l'atman incommensurable qui est
étendu, ayant fait d'un lotus sa demeure. Tout cela, que Mârkandeya a vu arriver auparavant, Yudhisthira désire
l'entendre le raconter. Il n'y a rien dans tous les mondes qui reste ignoré de lui à aucun moment.
Mârkandeya commence ce récit par une louange à Svayambhü qui est à la fois Brahmâ et Janârdana (Visnu «le Destructeur »)
à la robe jaune, le créateur sans commencement ni fin. Puis vient une courte description des quatre yuga: le Krtayuga. le
premier et le plus parfait, dure quatre mille ans, avec, en plus, deux crépuscules de chacun quatre cents ans à chaque extré
mité. Puis le Tretàyuga dure trois mille ans, avec deux crépuscules de chacun trois cents ans. Le Dvâparayuga ensuite dure
deux mille ans, plus deux crépuscules de deux cents ans chacun. Enfin, le dernier ou Kaliyuga dure mille ans, avec deux
crépuscules de cent ans chacun. Après le Kali commence un nouveau Krtayuga. Les quatre yuga constituent donc un
cycle de douze mille ans en tout (ces années étant des années des dieux, comportant chacune trois cent soixante années
humaines). Il faut mille retours de ces quatre yuga, donc mille fois douze mille ans ou mille « grands yuga» - mahiiyuga -, pour
former un jour de Brahmâ, puis l'univers est entraîné complètement dans le devenir de Brahmâ, sa nuit, ce que les sages
appellent la Résorption des mondes - pralaya. Quand on approche de la fin du dernier yuga, les hommes pratiquent presque tous le mensonge. Les sacrifices ne sont plus que des contrefaçons, de même les dons, de même les observances. Les sûdra acquièrent des richesses, se comportent selon le dharma des ksatriya. Les brâhmanes agissent en sûdra, ils ne font plus ni
sacrifices ni récitations du Veda, ils ne portent plus ni le bâton  (de l'ascète) ni la peau d'antilope noire, ils mangeront de tout à
la fin du yuga. Ils ne pratiquent plus la prière murmurée, à laquelle au contraire s'adonnent les südra. Quand le monde est
ainsi sens dessus dessous, c'est le commencement de la fin. Beaucoup de rois barbares règnent de façon perverse sur terre
et, en pécheurs qu'ils sont, ont une prédilection pour des propos mensongers. Les Andhra, les Saka, les Pulinda, les Yavana règnent, les Kâmboja et les Bâhlika sont d'une bravoure de héros, de même que les Abhïra. Il n'y a plus un brâhmane qui vit en exerçant son devoir propre, les ksatriya et les vaisya de même dérogent à leurs activités propres. Leur vie est courte, leurs forces sont très diminuées, leur bravoure et leur fougue très réduites. La population humaine se raréfie et de tout côté
les animaux sauvages prolifèrent. Quand la fin du yuga approche, ceux qui disent le Veda le font en vain, les êüdra saluent les brâhmanes d'un « Bho» irrespectueux, tandis que les brâhmanes disent aux sûdra «Ârya». Les odeurs ne sont plus les mêmes pour l'odorat, de même que les saveurs pour le goût. Beaucoup deviennent petits, ils n'ont ni vertus ni bonne conduite. Les femmes se servent de leur bouche comme de sexe. Les vaches donneront fort peu de lait et les arbres adultes auront peu de fleurs et de fruits. Les brâhmanes recevront les dons de princes tueurs de brâhmanes et grands menteurs. Les brâhmanes erreront dans toutes les directions, envahis de cupidité et égarés, sous le couvert de la bannière d'un faux dharma, en quête d'aumônes. Les maîtres de maison, effrayés par le poids des taxes, se mettront à voler, tandis que des brâhmanes sous un faux déguisement d'ascètes vivront de commerce, les ongles et les cheveux non coupés. De même, par convoitise des biens, les étudiants brahmaniques, se compor tant mal dans les ermitages, seront buveurs et occuperont la couche de leur maître, chercheront à accroître la consommation de chair et de sang en ce bas monde. À la fin du yuga, les ermitages seront envahis de foules d'hérétiques louant la nourriture de ceux dont ils dépendent (v. 49). Indra n'enverra plus la pluie au moment propice et les semences ne pousseront pas comme il faut. Les gens s'adonneront à la violence, demeurant dans l'impureté, et ils recueilleront en abondance les fruits de la violation du dharma. Si quelqu'un alors pratiquait le dharma, il vivrait très peu de temps. En fait, il n'y a plus alors de dharma. Les marchands feront du commerce avec de fausses mesures et toutes sortes de tromperies. Le dharma décroîtra tandis que l'adharma croîtra. Les plus vertueux seront pauvres et vivront peu de temps, à l'inverse des méchants. Ceux qui auront reçu de l'argent en dépôt s'en empareront, tout en niant l'avoir fait. Les mangeurs d'hommes, les oiseaux et les bêtes sauvages feront leur gîte dans les lieux de divertissement des villes et dans les caiiua": Les femmes mettront au monde leurs enfants dès sept ou huit ans et les hommes auront un fils à dix ou douze ans. Ils grisonneront à seize ans et la fin de la vie viendra vite. Les jeunes se comporteront comme des vieux et les vieux comme des jeunes. Les femmes dépravées, trompant un mari qui ne le mérite pas, s'adonneront à des pratiques perverses avec des esclaves et même avec des bêtes. De même, les femmes de grands héros les tromperont avec d'autres hommes. Même du vivant de leur mari, elles auront des relations avec d'autres hommes. Lorsque la fin des mille yuga est arrivée et que le temps de vie s'est réduit, une sécheresse sévit pendant de nombreuses années. Alors toutes les créatures, dont les liquides corporels diminuent et qui sont affamées, sont détruites. Toute l'eau des rivières et des océans disparaît, bue par sept soleils brûlants. Tout bois, tout foin, sec ou humide, est réduit en cendres. C'est alors que, ce monde préalablement desséché par les soleils, le Feu exterminateur, poussé par le Vent, s'y engouffre. Fendant la terre, il pénètre jusqu'au fond de l'enfer, provoquant la ter reur des dieux, des démons et des yak$a, brûlant le monde des serpents et tout ce qui se trouve sur terre. Tout est détruit en un instant. Le Vent funeste et le Feu exterminateur consument des centaines de milliers de lieues. Ainsi ce monde tout entier avec ses dieux, ses démons, ses gandharoa, ses yaksa, ses serpents et ses râksasa, tout est consumé par la flamme. Puis se lèvent dans la nue, merveilleux à voir, de gros nuages comme des troupes d'éléphants parés de guirlandes d'éclairs. Le visionnaire n'en finit pas de décrire la variété des nuages qui se lèvent, sans oublier leur bruit de tonnerre assourdissant. Alors des torrents d'eau envahissent toute la nue et recouvrent toute la terre avec ses montagnes et ses minerais". Les nuages, tonnant, submergent tout, sur l'ordre du Paramesthin, des pluies qu'ils déversent, et éteignent le funeste incendie.

Il pleut ainsi pendant douze ans et l'océan déborde ses limites, les montagnes s'écroulent, la terre sombre dans l'eau. Soudain les nuages tournoient sur toute la surface de la nue et, après l'avoir enveloppée complètement, ils disparaissent, chassés par un grand vent. C'est alors que le Dieu des origines, le Svayambhü, absorbe tout ce vent et s'endort sur sa couche de lotus.

Sur cette onde unique, tout être mobile ou immobile ayant disparu, disparues aussi les troupes de dieux et de démons, de yaksa et de râksasa, en ce monde privé d'hommes, d'arbres et de bêtes sauvages, tout espace intermédiaire étant anéanti, moi Mãrkandeya, j'erre solitaire et abattu, sans voir âme qui vive.

Je sens le poids de la fatigue. Flottant ainsi très longtemps sans trouver un refuge, épuisé, j'aperçois sur l'eau un immense banian. Sur une de ses branches, très longue, je vois un bébé, dont le visage évoque le lotus ou la lune, installé sur une. couche recouverte de divines tentures, les yeux largement ouverts comme des lotus épanouis. Stupéfait, je me demande comment ce jeune enfant est étendu là, alors que le monde a disparu. Même en y appliquant toute la force de mon tapas, je ne reconnais pas cet enfant; moi qui, cependant, connais le passé, le présent et l'avenir. Il m'apparaît alors avec le teint de la fleur de lin bleu", un ornement fait du Srïvatsa (boucle de cheveux sur la poitrine), et comme la demeure même de Laksmi (la Splendeur royale ») en personne. L'enfant s'adresse à moi aimablement, me disant que je dois être fatigué et à la recherche d'un lieu de repos. Il m'offre de rester là aussi longtemps que je voudrai en pénétrant à l'intérieur de son corps: il m'a préparé cette demeure pour me faire plaisir. À ces mots, je perds tout intérêt pour ma longue vie et mon état d'homme et l'enfant, ouvrant sa bouche subitement, m'aspire sans effort de sa part par un effet du destin. Une fois en son sein, je me promène et vois la terre entière, avec ses royaumes, ses capitales, les rivières ...

(longue énumération dans un désordre absolu de la géographie). Je vois aussi l'océan avec ses monstres marins - yadas -, dépôt de tous les joyaux.

Je vois même le ciel, illuminé par le soleil et la lune, flamboyant d'éclat lumineux comme un feu ou un soleil. Je vois la terre et le lotus couleur de lin bleu, (niloipala, est l'expression de la couleur du teint sombre de Visnu Krsna), ses forêts, les brâhmanes qui offrent de multiples sacrifices, les ksatriya qui s'affairent pour l'amour de tous les uarna, les vaisya qui surveillent les cultures selon les règles, les basses castes attachées à obéir aux deux-fois-nés. Continuant à tourner dans le sein du Mahâtman, je vois le mont Himavân, l'Hemaküta, et les montagnes pleines d'argent. (Nouvelle suite de noms réels ou mythiques, dans le désordre, toutes ces montagnes ayant en commun leur richesse en minerais et plus particulièrement en minerais précieux.) J'y vois des bêtes sauvages et toutes les créatures. Enfin, continuant à circuler, je vois les dieux avec Indra, les Sâdhya, les Rudra, les Âditya, les Guhyaka et les Ancêtres, les serpents et les oiseaux, les Vasu et les deux Asvin ... et quelques autres créatures déjà rencontrées. Bref, je vois l'univers et le parcours à grande vitesse en me nourrissant de fruits pendant plus de cent ans. Je ne vois pas de limite au corps de l'enfant. Alors je prends refuge en lui, ce dieu gracieux, en pensée et en acte. Soudain, un grand vent m'expulse de sa bouche ouverte, et je le retrouve toujours installé sur sa branche de banian, ayant pris en lui tout l'univers, vêtu de jaune et orné du Srîvatsa. L'enfant me dit en souriant que je dois être fatigué après être resté si longtemps en lui, mais qu'il veut me parler.

C'est alors que sur-le-champ j'ai une vision nouvelle: mon propre âiman m'apparaît comme libéré et doué de conscience.
Je. saisis les pieds du Dieu et les mets sur ma tête pour m'approcher de Lui et Le voir, Lui, Ytüman de tous les êtres. Je Lui
demande en Le saluant humblement de Se faire connaître à moi ainsi que cette suprême Illusion - maya. Je suis entré dans Son ventre où j'ai vu l'ensemble de tous les êtres. Dieux, démons, râksasa, yak!}a, gandharva, serpents, l'univers mobile et immobile, grâce à Lui, leur souvenir ne s'en efface pas pour moi qui ai tourné à toute vitesse dans Son corps sans arrêt et en suis sorti sans le vouloir, par Son seul désir. Je désire Le connaître, Lui le Dieu aux yeux de lotus sans tache. Qui est-Il, Lui qui se tient ici sous la forme d'un tout-petit, après avoir bu l'univers? Pourquoi avoir rassemblé tout l'univers dans Son corps et combien de temps l'y gardera-t-Il? Il sied à un brâhmane de désirer apprendre tout cela de Lui en détail et tel que cela s'est passé. Tout ce que j'ai vu est inconcevable.

Le Dieu des dieux daigne alors me répondre en me rassurant.
(189) En fait, même les dieux ne Le connaissent pas en vérité, mais, par affection pour moi, Il va m'expliquer comment Il crée, car je suis attaché à mes ancêtres et j'ai pris refuge en Lui. J'ai eu de Lui une vision directe et sa vertu brahmanique est grande. Autrefois, Il s'est fait un nom - apãm niirãh - et Il est aussi appelé Nârâyana car l'eau est Son lieu de parcours habituel. Lui Nãrãyana est l'origine et l'éternel Impérissable, le Dispensateur de tous les êtres et leur Destructeur. Il est Visnu, Il est Brahmã, Il est Indra le roi des dieux, Il est le roi Vaisravana (Kubera) et Yama, le Seigneur des Trépassés. Il est Siva, Il est Soma, le Prajãpati Kasyapa (Tortue»), Il est l'Ordonnateur et le Dispensateur, Il est le Sacrifice. Le Feu est Sa bouche, la Terre est Ses pieds, le Soleil et la Lune Ses yeux. Le Ciel est Sa tête, l'espace et ses quatre directions sont Ses oreilles, l'eau est née de Sa sueur. La nue avec les orients forment Son corps et le Vent Sa pensée (son «sens commun» - manas). Toutes les activités terrestres sont tournées vers Lui, toutes les créatures aspirent au ciel après la mort - svarga. Sous la forme du serpent Sesa, Il porte la terre limitée par les quatre océans et occupée en son centre par le Meru et le Mandara.

Autrefois, sous la forme d'un sanglier, Il a retiré la Terre qui avait sombré dans l'eau. Comme feu Vadavâmukha (Tête de jument), Il boit l'eau de la mer et sans cesse l'émet à nouveau. Les brâhmanes sortent de Sa poitrine, les ksatriya de Ses bras, les vaisya de Ses cuisses et les südra de Ses pieds successivement. Les Veda sortent de Lui et y rentrent.

Les brâhmanes ascètes pacifiés et complètement maîtres d'eux-mêmes, cherchant la connaissance, dépourvus de tout désir, de toute colère et de toute haine, libres de toute cognition (de ce monde) et de toute faute, sans égocentrisme, le servent en méditant sur Lui seul. Il est le Feu destructeur, le Soleil destructeur, le Vent destructeur (de la fin du monde). Ce qu'on voit comme des étoiles dans le firmament, ce sont les pores de Sa peau. Les océans des quatre côtés, ces mines de joyaux, sont Ses vêtements, Sa couche et Sa demeure. Lui seul les répartit pour réaliser les buts des dieux. Désir, colère, joie, peur et égarement ne sont rien d'autre que Ses poils. Ce que les hommes réalisent de bien en fait de véracité, de don, d'ascétisme et de non-violence à l'égard des créatures, tout cela est disposé par Lui sur Son ordre.

Ceux qui se meuvent dans Son corps ont leur connaissance soumise par Lui et ne se meuvent pas selon leur désir. Les brâhmanes qui récitent correctement leur Veda, qui offrent de nombreux sacrifices, sont intérieurement apaisés, ayant vaincu la colère, ils obtiennent ce que ne peuvent obtenir les hommes aux actes mal faits, soumis à leur avidité, et ne se comportant pas en ãrya.

«Chaque fois que l'adharma se redresse, Il se crée Lui-même.
Quand les démons adonnés à la violence et inattaquables par les dieux, ainsi que les redoutables rãksasa, apparaissent dans ce monde, alors Il naît dans les lignées aux nobles actes, prend un corps humain et remet tout en ordre» (v. 27-29).


Après avoir émis les dieux et les hommes, les gandharva, les serpents, les rãksasa et les êtres immobiles, Il les résorbe tous en Lui par son pouvoir d'Illusion.

Quand à nouveau c'est le moment d'agir,
Il Se crée sous une forme humaine, jusque-là inconcevable, afin d'établir des bornes.


Il est blanc dans le Krtayuga,
jaune dans le Tretâ,
rouge dans le Dvâpara et
noir - krsna - dans le Kali.

À la fin de cette période,
Il est le Temps redoutable qui détruit l'ensemble des trois mondes avec leurs créatures mobiles et immobiles.
De Ses trois pas, Il couvre l'univers, apporte le bonheur à tous les mondes. Manifesté, Il pénètre partout,
Il est illimité, Il est le maître des sens - hrïkesa (ou «aux cheveux hérissés de joie ») -, aux larges enjambées.

À lui seul, Il conduit la roue du temps qui est sans forme, fait disparaître toutes les créatures et mène les efforts de tous.
Il est ainsi dans toutes les créatures mais personne ne Le connaît.
Dans le monde entier, Ses dévots Lui rendent un culte.
Tout ce que Mârkandeya peut avoir ressenti de mal en Lui, que tout cela soit pour son bonheur.
Tout ce qu'il a vu de mobile et d'immobile dans le monde, cela est ordonné par Lui qui est la source de toute créature.

L'Aïeul de tous les mondes (Brahmâ) est la moitié de Son corps.
Quant à Lui, Il est Nârâyana, le porteur de la conque, du disque et de la massue.
Jusqu'à la fin des mille retours du Temps, Il dort, ãtman de l'univers, gardant tous les êtres plongés dans la confusion.
Il reste là, sous la forme d'un petit enfant, Lui qui n'en est pas un, jusqu'à ce que Brahmâ s'éveille.
Sous la forme de Brahmâ, Il m'a plus d'une fois, satisfait de moi, accordé cette faveur.
À voir l'univers des créatures mobiles et immobiles disparu sur l'onde unique, j'étais las.
Il le savait, c'est pourquoi Il m'a fait entrer dans Son corps pour me montrer le monde entier à l'intérieur de Son corps.


Mais j'étais tellement stupéfait que je n'ai pas compris. C'est pourquoi Il m'a rapidement fait ressortir de Sa bouche. Il m'a expliqué combien Il était difficile à connaître en Lui-même par les dieux et les démons. Tant que Brahmâ n'est pas réveillé, je peux me promener à ma guise en toute sécurité.

Quand l'Aïeul de tous les mondes sera réveillé, alors, moi ne faisant plus qu'un avec Lui, Il émettra les corps, l'espace, la terre, la lumière, le vent et l'eau et tout le reste des créatures mobiles et immobiles du monde. Là-dessus le Dieu disparaît et je vois alors surgir des créatures multiples et variées. C'est ainsi que j'ai vu toutes ces merveilles à la fin du yuga.

Mais ce Dieu que j'ai vu autrefois, avec Ses yeux larges comme des lotus, c'est Lui Janãrdana (Krsna Nãrãyana),
le parent par alliance de Yudhisthira, C'est par le don de Sa faveur que j'ai gardé le souvenir de tout cela, que j'ai une
longue vie et que je ne mourrai que lorsque je le voudrai. C'est ce Krsna le Vrsni qui est l'omniprésent Purusa des origines. Il est toujours là, Hari à ãtiman insondable. Comme en jouant, Il ordonne, dispose et résorbe tout éternellement. Il est Govinda, avec le Srïvatsa sur la poitrine, le Maître des maîtres des créatures.

C'est en Le voyant, Lui le meilleur des Vrsni, le Purusa à la robe jaune, Visnu,le dieu des origines, que ce souvenir m'est revenu. Mâdhava (Krsna) est le père et la mère de tous les êtres. Il faut prendre refuge en Lui car il est le refuge des Pàndava. À ces mots, les Pârtha et les jumeaux avec Draupadï saluent respectueusement [anârdana qui les réconforte de douces paroles.

Yudhisthira n'est pas encore rassasié.

Il demande à Mãrkandeya de décrire ce qui se passe dans le Kali où nous sommes - asmin kaliyuge - et à quel moment on passe de là à un nouveau Krtayuga. Mãrkandeya, prêt à parler tant qu'il a pour interlocuteurs, non seulement les Pãrtha, mais Krsna lui-même, va maintenant exposer ce que sera le futur, ce Kaliyuga devant déboucher sur un nouveau Krtayuga.

Cependant, Mãrkandeya va être amené à se répéter pour décrire la dégradation du Kaliyuga: même s'il entre dans plus
de détails, le schéma général est le même. De la dégradation générale, nous ne mentionnerons ici que ce qui donne une note un peu neuve à la description. Dans l'insistance sur la violence et la convoitise, sur l'abandon des rites et l'égalité des trois varna supérieurs avec les sudra, s'introduit un facteur nouveau:

si les brâhmanes n'accomplissent plus leurs devoirs religieux, c'est qu'ils sont trompés par des discussions alléguant de
bonnes raisons. «Trompés par le recours à la logique» - hetuvãdavimohitãh: revient deux fois au v. 26 (190, 26a et 26b) -,

- ils s'adonneront à des activités viles: ainsi
- ils mettront sous le joug des vaches pour labourer dans des terres peu profondes et attelleront même des veaux d'un an.
- Un fils qui aura tué son père ou un père qui aura tué son fils en parlera tout haut sans se troubler et n'en recevra aucun blâme.
- Le monde ne sera plus constitué que de barbares - mlecchabhuta sera répété trois fois dans ce chapitre -, sans rite ni sacrifice, sans bonheur ni fête religieuse, les veuves seront spoliées de leurs richesses.

Les ksatriya (de protecteurs qu'ils étaient) deviendront des épines dans le flanc du monde. Ils ne se plairont plus qu'à frapper de leur bâton de châtiment - danda. Un peu plus loin (v. 65-67 [188, 64-66]), le discours se fait pour nous plus explicite: «Le monde sera sens dessus dessous.

On rendra un culte aux reliquaires, négligeant les divinités.
Les südra ne seront plus au service des brâhmanes à la fin du yuga.

Dans les ermitages des grands rsi, dans les demeures des brâhmanes, dans les sanctuaires des dieux, les tumuli des ancêtres [caitya] et les lieux habités par les nâga, le sol sera ponctué par des reliquaires [edüka] et non plus orné des demeures des dieux.

Le signe que le yuga touche à sa fin sera que :

- dès hommes farouches, dépourvus de dharma, mangeront de la viande et boiront de l'alcool,
- que la fleur naîtra sur la fleur, le fruit sur le fruit, et Parjanya ne donnera plus de pluie en temps voulu.»

Suit une longue énumération de signes de dégradation du dharma, sur lequel un brâhmane pourrait écrire des chapitres.

Mais nous n'apprendrons pas grand-chose de plus en suivant fidèlement le texte. Nous passons donc directement à la
«renaissance», qui, cette fois, est l'apparition de l'avatãra de l'avenir, Kalkin.

(190, 88b-97) Puis, progressivement, les gens réapparaîtront, à commencer par les brâhmanes, pour que se développe un
monde nouveau dans une autre période de temps, Le Destin redeviendra propice, Quand le soleil, la lune, Tisya et Brhaspati seront en conjonction, ce sera le début du Krtayuga. Parjanya donnera sa pluie et les constellations brilleront. Les planètes, tournant sur leur droite, seront propices, il y aura de nouveau paix, aumônes abondantes, absence de maladies.

Un brâhmane nommé Kalkin, «gloire de Visnu », sous l'impulsion du Temps, naîtra pourvu d'une grande force guerrière, de
courage et de sagesse, Il naîtra dans le village de Sambhala dans une demeure de brâhmane pure, Il aura à sa disposition
mentalement tous les véhicules, toutes les armes, les guerriers et leurs cuirasses, Il sera le roi cakravartin, victorieux grâce au dharma, Il apportera la paix à ce monde à nouveau plein, Ce brâhmane enflammé à la pensée puissante achèvera la destruction, il réduira et bouleversera tout le yuga, Entouré de brâhmanes, il exterminera complètement les misérables troupes de barbares qui avaient tout envahi, (191) Après avoir détruit les voleurs avec ses brâhmanes sur toute la terre, il célébrera selon les règles un grand sacrifice de cheval. Après avoir rétabli les bonnes limites établies par Svayambhü (Brahmâ), avec une gloire et un sacrifice très saints, il entrera dans une forêt charmante, Les hommes restant dans
le monde observeront ses vertus, et, une fois les voleurs exterminés par les brâhmanes, il y aura la paix, Dans tous les pays
conquis, ce tigre des brâhmanes déposera des peaux d'antilopes noires, des lances, des tridents et autres armes, Loué par les brâhmanes, qu'il portera lui-même aux nues, Kalkin parcourra la terre pour la débarrasser de ses brigands, Ainsi fait-il disparaître l'adharma et croître le dharma, Le Krta arrivé, les gens reprendront leurs rites, Il y aura en abondance des parcs, des caitya, des bassins et des demeures, des étangs pleins de lotus de toutes sortes et des sanctuaires des dieux, il y aura aussi des sacrifices variés, Les brâhmanes seront de bons brâhmanes, les muni seront de vrais ascètes, Les ermitages qui étaient occupés par des hérétiques, d'authentiques ermites les habiteront, Les céréales se mettront à pousser et elles seront toutes là en toute saison, Les hommes chériront le don, les observances et les restrictions, Adonnés à la prière murmurée et au sacrifice, les brâhmanes feront du dharma leur unique désir dans la joie, Les rois protégeront la terre par le dharma, Les vaisya s'adonneront à leurs occupations propres, Les brâhmanes observeront leurs six devoirs traditionnels, les ksatriya trouveront leur plaisir dans la bravoure et les sûdra se plairont à obéir aux trois autres varna.

Yudhisthira sait maintenant tout cela et tout ce qui se passera au Tretâ, au Dvâpara et au dernier yuga, Tout cela se trouve
d'ailleurs dans le Vayu-purãna, mais lui, Mârkandeya, grâce à sa longévité, a tout vu par lui-même. Il rassure Yudhisthira
quant à son succès ici-bas et dans l'au-delà, mais l'ultime conseil qu'il lui donne est de ne pas dominer un brâhmane, car un
brâhmane en colère pourrait tuer le monde par sa malédiction. Yudhisthira, malgré les conseils qu'il demande encore, est sûr de ne jamais se mettre dans ce mauvais pas. Mârkandeya insiste sur le sérieux de son enseignement. Les Pândava, Krsna et les brâhmanes qui sont là sont heureux et émerveillés de ces propos de Mârkandeya.

Source ==> Copyright Madeleine Biardeau - Mahabharata Tome 1 et 2.
Ces Tomes sont accessibles partout en France. Y compris chez Babeth, j'imagine. :D
Le Maha-Bharata 1- Présentation. Mhab-b10

A noter que concernant cette traduction du Mahabharata, Madeleine Biardeau nous apprend que son Oeuvre qui comprend près de 2000 pages n'est qu'un résumé des écrits "Indiens".

Ces récits représentent l'équivalent d'une bibliothèque.

Cordialement.
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Babeth

Babeth


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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyJeu 9 Avr - 22:18

Merci kaboo pour ton travail 💋
Il n'existe pas de traduction complète du Mahabharata en français.
Madeleine Biardeau représente d'Ecole Française d'Extrême Orient (EFEO).

kaboo aime ce message

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Invité
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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyVen 10 Avr - 8:35

Babeth a écrit:
Merci kaboo pour ton travail 💋
Il n'existe pas de traduction complète du Mahabharata en français.
Madeleine Biardeau représente d'Ecole Française d'Extrême Orient (EFEO).

Merci à toi petite Soeur ...

Ton message à fait ma journée.

En revanche j'ignorais que Madeleine Biardeau était décédée. R.I.P. :roll:

Cordialement.









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L'abbé Morère

L'abbé Morère


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MessageSujet: Re: Le Maha-Bharata 1- Présentation.   Le Maha-Bharata 1- Présentation. EmptyVen 10 Avr - 11:56

Je pose une question pratique. Comment allez-vous parler de ce mahabata s'il n'y a pas de traduction française complète? :shock:
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