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 Les palimpsestes des Corans de Sanaa

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Adil
Louisneuf
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Louisneuf

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MessageSujet: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyDim 9 Aoû - 7:36

La découverte des manuscrits de Ṣanʿā’ en 1972 met en lumière l’existence de milliers de manuscrits coraniques ainsi que d’autres manuscrits retrouvés dans le faux plafond de la grande mosquée de Sanaa.
Le savant allemand Gerd Puin est le premier à avoir souligné, en 1972, l’importance de ces manuscrist en raison des différences entre les fragments coraniques qu’ils contiennent et le Coran standard. Jusqu'à nos jours, les palimpsestes de Ṣanaa n’ont pas fait l’objet d’une édition complète. Les palimpsestes de Ṣanaa se présentent comme des fragments d’un texte coranique à deux niveaux que nous appelons « inférieur » et « supérieur » : Des fragments du Coran partiellement effacés sur lesquels on a écrit un deuxième Coran également fragmenté.
Les Corans de Sanaa



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L'écriture nabatéenne tardive, dont nous avons vu des exemples plus tôt, s'est transformée en arabe proprement dit au VIe siècle, très probablement dans les milieux chrétiens au nord de la péninsule arabique, dans les franges sédentaires du désert syro-irakien. Hira était l'un de ces centres; mais la Grande Syrie, y compris les franges désertiques de la Palestine, en était une autre, comme le montrent notamment les inscriptions arabes existantes de cette période. Certains folios coraniques du palimpseste auraient pu être écrits dans un tel contexte, puis jetés - peut-être à cause de variantes, même s'il est trop tôt pour le dire - et conservés, jusqu'à ce que l'archive soit réemployée, pillée ou vendue au neuvième. siècle. Ces différentes trajectoires, comme cela est peut-être devenu évident, n'ont pas besoin d'être mutuellement exclusives, et la réalité du processus pourrait bien se situer quelque part entre elles.
En tout cas, le palimpseste de Cambridge s’impose comme un témoin extraordinaire dans l’histoire du Coran, et aussi du début de l’islam au sens large. Ses textes et langues en couches entrelacées reflètent la vie, les interactions et les conflits du monde méditerranéen oriental entre le VIe et le IXe siècle: une stratigraphie ahurissante, en somme, pour une histoire palimpsestée.
Etude d'un Coran de Sanaa
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Adil

Adil


Messages : 161
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MessageSujet: Re: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyDim 9 Aoû - 7:58

Les milliers de fragments des corans de Sanaa révolutionnent l'étude du Coran standard falsifié.


Je vous demande de sauvegarder ces vidéo hébergées sur youtube. La censure sunnite est puissante en France. Merci.


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Eliya

Eliya


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MessageSujet: Re: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyDim 9 Aoû - 8:10


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Eliya

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Messages : 158
Date d'inscription : 07/12/2019

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MessageSujet: Re: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyDim 9 Aoû - 8:21

Quel est le vrai du faux dans l'origine obscure du Coran?


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Parmi les nombreux points soulevés dans la série documentaire Jésus et l'Islam (diffusée sur ARTE TV en décembre 2015) on trouve la question de l'origine du texte coranique abordée sous différents angles. Les plus grands spécialistes expliquent son origine juive, judéo-chrétienne et même chrétienne !
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jesuiscri

jesuiscri


Messages : 479
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MessageSujet: Re: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyDim 9 Aoû - 18:04

Le «palimpseste de Sana'a» ou la folle histoire d'un autre Coran 


En 1972, des ouvriers yéménites ont déterré par hasard un des plus vieux Coran du monde. Des spécialistes ont alors découvert qu'on avait écrit par-dessus une version plus ancienne, bien différente du Coran que nous connaissons.

En 1972, un pan du faux plafond d’une très ancienne mosquée de Sana’a, la capitale du Yémen, s’effondre. Des ouvriers, présents sur les lieux, découvrent une cache remplie d’un fatras de manuscrits en très mauvais état. Ils les chargent dans vingt sacs à patates et les déposent dans une montée d’escalier du bâtiment. Ces parchemins auraient très bien pu rester à l’ombre encore longtemps si les autorités yéménites n’avaient pas eu le nez creux. Pressentant que les travailleurs ont peut-être fait par inadvertance une trouvaille, elles appellent des spécialistes allemands à la rescousse.
Ceux-ci leur donnent raison. En analysant ces lignes, ils découvrent parmi les plus anciennes versions retranscrites des sourates du prophète Mahomet. Surtout, ils se rendent compte qu’on n’a pas simplement mis la main sur un manuscrit mais sur un palimpseste, c’est-à-dire sur un ouvrage où chaque ligne d’écriture en recouvre une autre, plus ancienne. 

Plus surprenant encore, en se penchant sur la couche d’écriture la plus vieille, qui date de la seconde moitié du VIIe siècle après J.C (c’est-à-dire le Ier siècle selon le calendrier musulman), ils relèvent de nombreuses variations par rapport à la tradition officielle du Coran. L’anecdote est lourde de sens dans la mesure où le Coran, parole de Dieu par excellence, n’est pas censé s’empêtrer dans ce genre de contradictions et contestations.

L’islam, ça se passe d’abord à l’oral


A son origine, l’islam a d’ailleurs entretenu une relation complexe avec l’écriture. Si le Coran se retrouve dans les étals des libraires et sur les étagères des bibliothèques depuis plus de mille ans, la doctrine musulmane est avant tout affaire d’oralité. C’est par la voix que Mahomet dit avoir recueilli le message divin. Par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, Dieu lui délivre, directement en arabe, les préceptes de la nouvelle religion au compte-gouttes, sourate après sourate.

C’est pourquoi le Coran est considéré comme l’ouvrage parfait jusqu’à la moindre virgule, inimitable, inaltérable et inchangé depuis toujours: Dieu fait livre. C’est d’ailleurs une différence majeure avec les Evangiles, par exemple, qui ne sont, officiellement, «que» les témoignages d’apôtres, ayant certes côtoyé Dieu à travers Jésus, mais n’étant pas moins des hommes, sujets aux erreurs, variations etc.

Les palimpsestes des Corans de Sanaa Mohammed_receiving_revelation_from_the_angel_Gabriel
Mahomet reçoit sa première révélation de l'ange Gabriel. Manuscrit du Jami al-Tawarikh de Rachid al-Din, 1307.


Oralité aussi, car Mahomet n’a pas rédigé le Coran. Il a récité inlassablement ses sourates à La Mecque d’abord, puis à Médine après l’Hégire, puis de nouveau à La Mecque. Les premiers musulmans, sur son exemple, en mémorisent le texte par cœur ou, plus rarement, en écrivent des passages sur ce qui leur tombe sous la main. A la mort de Mahomet, il n’existe pas d’édition complète du Coran. François Déroche, professeur au Collège de France et dépositaire de la chaire d’Histoire du Coran, explique qu’il n’existe alors que quelques versions fragmentaires: «Nous savons par la tradition que des morceaux écrits circulent, mais c’est tout. Des témoignages qui nous racontent que telle personne dispose de tel passage.»

Une situation qui finit par inquiéter les anciens compagnons du prophète, d’autant plus que les musulmans sont, à l’époque, nombreux à mourir au combat. On craint qu’à ce rythme, il n’y ait bientôt plus grand monde pour se souvenir des paroles de Dieu. Abu Bakr, le premier calife, se laisse convaincre d’en commander une version intégrale et charge l’ancien scribe de Mahomet, Zayd ibn Thâbit, de mener cette tâche à bien. Zayd consigne l’ensemble dans des feuillets qu’il confie à son souverain. Mais celui-ci meurt et l’œuvre de Zayd revient à Hafsa, une des veuves de Mahomet.

Si les enseignements de Dieu sont sauvegardés, on ne peut toujours pas parler d’un Coran, en tout cas tel que nous le connaissons aujourd’hui. C’est ici qu’intervient le calife Othman, qui règne de 644 à 656. Il s’aperçoit qu’il existe plusieurs manières de réciter le texte. Il emprunte donc à Hafsa son exemplaire, en fait une recension et ordonne de brûler les autres. Il n’y aura plus d’autre façon de réciter (le nom de Coran signifie par ailleurs «récitation») que celle-ci. Le premier Coran officiel est né. 

Othman en expédie d’ailleurs des copies dans les villes de son Empire. «C’est cet envoi du Coran dans les grandes villes qui constitue l’originalité de la recension d’Othman. Et puis, il publie un texte qui jusque-là était entièrement dans le cadre privé. On peut déjà parler de canon même si le Coran voulu par Othman n’est pas aussi fermé, fixe qu’il le deviendra à compter du IXe siècle», analyse François Déroche.
Le palimpseste de Sana’a va faire les frais de ce qu’on appelle la vulgate othmanienne. Pour une raison bien compréhensible, les hommes du Calife ont cherché à en effacer le texte avant d’écrire une mouture plus orthodoxe du Coran par-dessus. En effet, la couche scripturaire la plus ancienne présente en plusieurs points des distances avec le canon othmanien. Vous avez dit hérésie, polémique intellectuelle ou simple erreur de scribe?

Variations sur le même islam
Le palimpseste de Sana’a n’est pas le seul à présenter des différences avec le texte officiel. La tradition musulmane reconnaît jusqu'à quatorze lectures différentes du Coran, ou variantes (mais le texte de base reste le même), chacune recevant le nom de «Qira’at». Mais les particularités qui truffent le texte de Sana’a sont totalement inédites.
Alors, que trouve-t-on de si original sur ces fameux parchemins? Peu de choses, peut-être, aux yeux du commun des mortels, mais beaucoup du point de vue des spécialistes et de la tradition. On remarque l’ordre différent des sourates, quelques embellissements dans la forme, des divergences en termes d’orthographe, mais surtout des changements dans le texte, des phrases entières formulées très différemment du codex d’Othman. Le verset 33 de la sourate 24, dite de «La Lumière» fournit un exemple des libertés que prend le texte par rapport au canon. Là où le Coran officiel prescrit «Donnez-leur quelque peu de ces biens que Dieu vous a accordés», le palimpseste de Sana’a lui ne renvoie qu’un écho déformé…et plus concret: «Donnez-leur une partie de l’argent que Dieu vous a donné.»

Il peut s’agir là de la part de création que les scribes ont parfois pris en couchant le Coran sur le papier, ou plutôt sur le parchemin. Ou plutôt, comme l’indique Asma Hilali, chercheuse auprès du département des études coraniques de l’Institut des études ismaéliennes de Londres, et l’une des grandes spécialistes du palimpseste, le scribe de Sana’a fixe probablement ce qu’il faut entendre par certains mots du livre sacré, jugés trop obscurs. François Déroche fait partie des très rares experts à avoir eu l’occasion d’examiner le palimpseste:

Citation :
Ce qui est remarquable, ici, de toutes les variantes coraniques, c’est que dans l’ouvrage de Sana’a, on constate une continuité textuelle là où ailleurs, les différences n’apparaissent que comme des pics saillants, isolés, dans un texte autrement identique au canon. On a cette fois-ci un ensemble. Peut-être qu’au moment de la rédaction sur ces vieux parchemins retrouvés à Sana’a, la conception du texte différait légèrement, qu’on y incorporait des gloses, directement intégrées dans le texte, jouxtant des enseignements du Prophète. Il ne s’agit pas d’une simple corruption du Coran d’Othman mais d’une forme indépendante. Quand on compare les deux versions, on a l’impression de deux traditions qui se chevauchent et le manuscrit de Sana’a montrerait la fin de l’une d’entre elles.»

Le palimpseste est donc bien un objet unique dans la tradition musulmane mais il ne faut cependant pas exagérer la portée de son originalité. Autant que les chercheurs et les archéologues aient pu déchiffrer le texte depuis les années 70, ils n’y ont rien trouvé de révolutionnaire sur le plan du dogme.
Les palimpsestes des Corans de Sanaa Quran_of_Caliph_Uthman_reign-mohammad_adil_rais
Un des plus vieux Coran du monde, datant du règne d'Othman. Photo Mohamed Adil.
On ne peut pas toujours non plus écarter la possibilité d’inattentions ou d’erreurs bien humaines dans l’écriture car si la parole divine est parfaite, il y a toutes les chances pour que la main des scribes le soit moins. Et leurs fautes de transcriptions sont nombreuses dans l’histoire du Coran. L’islamologue Claude Gilliot remarque d’ailleurs que le sacro-saint Coran othmanien ne l’était pas tant que ça selon des exégètes anciens qui accusaient certains termes d’être des «fautes de scribes» et voulaient donc leur en substituer d’autres. 
Les tenants d’une secte musulmane de l’époque allaient même plus loin, jusqu’à contester la présence dans le Coran de la sourate 12, qu’ils estimaient trop profane car elle dépeint une histoire d’amour pour le moins tourmentée entre Joseph (fils de Jacob dans l’Ancien testament) et une femme mariée.

L’hypothèse scolaire


Si on y voit un peu plus clair, on ne peut toujours pas statuer sur la nature de ce texte presque totalement effacé, recouvert par d’autres lignes d’écritures. Asma Hilali, qui a longuement scruté la partie immergée de l’iceberg comme sa partie émergée, a noté un détail capital au début de la sourate 9, inscrite dans la phase la plus ancienne du parchemin.
Ici, elle commence par ce que les musulmans ont appelé la Basmala, c’est-à-dire cette formule composée des mots suivants «Au nom de Dieu, clément et miséricordieux»et qui ouvre tous les chapitres du Livre… ou presque, car justement, la sourate 9 est la seule exception. L’erreur n’est pas passée inaperçue, à l’époque, car un peu plus bas, on lit cette correction: «Ne dis pas: –Au nom de Dieu»
Ce coup de règle sur les doigts a mis la puce à l’oreille de l’islamologue: l’écriture la plus récente, la plus lisible, présenterait bien les fragments d’un Coran fait pour le culte et la foi tandis que l’autre, plus ancien, qu’on a voulu effacer, n’aurait été peut-être qu’un «support pédagogique», un exercice scolaire qui aurait plus ou moins mal tourné pour son auteur et qui aurait fini par laisser sa place au texte saint. «Oui, c’est visiblement une notation à usage pratique», confirme François Déroche, qui demeure cependant réservé quant à cette hypothèse: «Je ne suis pas convaincu par l’idée du support pédagogique, car la matérialité du manuscrit est semblable à celle des Coran des mosquées. Et puis c’est un in-quarto, bien que la qualité du manuscrit ne soit pas d’une qualité extraordinaire, sa taille représente en soi un investissement conséquent.»
Ecrit il y a plus de 1.300 ans, le Coran de Sana'a conserve toujours son unicité comme son mystère. Comme quoi, on en trouve des histoires au fond des sacs à patates
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Coran
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MessageSujet: Re: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyDim 5 Juin - 11:29

La légende urbaine actuelle sur le dogme d'un coran unique, qui plus est incréé (ce qui est une déraison de l'esprit humain), daterait du IV siècle de l’Hégire, soit du X siècle de l’ère chrétienne, & les musulmans auraient tous le même Coran. Mais c'est hélas n'importe quoi pour l'historien des religions !

Le Coran actuel que les musulmans croient être l'authentique d'Allah n'a été formé qu'après le génocide des arméniens par les turcs, en 1924.
Il y a toujours d'autres corans consultables dans les musées. Les plus anciens ont une écriture syriaque sans rapport avec l'arabe que les chrétiens vont progressivement développer en écriture dans leurs monastères.

Et de citer un extrait de l'ouvrage savant d'Edouard Marie Gallez "Le Messie et son Prophète" paru en 2005 & qui, à ce jour, au grand désespoir des savants musulmans, n'a pu être remis en cause :
"L’existence de points diacritiques avant le Coran ne faisant plus de doute, la question est donc bien de trouver pourquoi les feuillets assemblés lors des essais de constitution d’un « Coran arabe » en étaient dépourvus.

On se trouve ainsi devant une alternative :
— ou bien les feuillets coraniques primitifs viennent de « Dieu », mais alors il faut supposer qu’ils ont été mis par écrit d’une manière extraordinairement négligente puisque les scribes auraient oublié de noter les points diacritiques ;
— ou alors il faut penser que ces feuillets émanent d’un ou de plusieurs auteurs qui ont simplement mis par écrit ce qu’ils comptaient dire : il s’agit de brouillons de prédication, c’est-à-dire d’aide-mémoire qui n’étaient destinés qu’à être relus par eux-mêmes et qui étaient donc grossièrement écrits.

Mais alors, la question est : qui étaient ce ou ces auteurs ?
Cette question doit être approchée comme un tout. L’auteur de la sourate 39 (s.39,27) se plaint de ce que les Arabes ne font pas d’effort pour mémoriser ; et il n’évoque là non pas ses propres prédications, mais la mémorisation d’un lectionnaire (tel est le sens du mot qur’ân) traduit en arabe, comme on peut le comprendre facilement en comparant toutes les occurrences (authentiques ou rajoutées) de ce mot.

Nécessairement, le lectionnaire qui avait été traduit (qor’ôno en syriaque) devait être celui qui était en usage parmi ceux qui cherchaient à convaincre leurs voisins arabes par de telles prédications. Une étude systématique (telle que la donne par exemple ce montage vidéo) révèle assez vite que ces prédicateurs étaient les « nasârâ » du texte coranique originel, c’est-à-dire ceux des cinq mentions authentiques du texte (les dix autres mentions ont été ajoutées plus tard, sans doute lors de ses premières manipulations subies par le texte).

En fait, l’état défectif de l’écriture des anciennes copies du Coran n’est cohérente qu’avec l’existence de brouillons de prédication laissés derrière eux par les propagandistes nazaréens voulant gagner des Arabes à leur Cause.
• Cette perspective fournit également l’explication la plus plausible du nom déformé de Jésus dans le Coran, où il se trouve orthographié non pas comme il devrait l’être en arabe (Yasû‘) mais plutôt tel que devaient le prononcer les Arabes (chrétiens) dans leur parler populaire (‘Ysā). Tout projet de prédication à leur égard impliquait de s’adapter à leur parler ; or la langue maternelle des propagandistes (nazaréens) n’était pas l’arabe, mais l’araméen ; des brouillons de prédication leur étaient donc nécessaires – ce sont les feuillets divers parmi lesquels certains ont été choisis pour constituer le Coran des Califes (pas le coran dont parle le texte lui-même, et qui, lui, désigne le lectionnaire traduit).
• La cohérence est également totale avec ce qu’on sait de l’activité de ‛Uthman, qui voulait avoir un texte à opposer aux juifs et aux chrétiens : il dut le « collecter », c’est-à-dire rassembler des écrits divers et choisir parmi eux. Imaginer qu’il ait pu s’agir ici de mises par écrit éparses, voire disséminées, de paroles dictées par quelqu’un qui passait pour un Messager de Dieu est simplement absurde : ces paroles auraient été soigneusement réunies (et mises par écrit avec soin, ce qui n’est pas le cas). Il est aisé de reconstituer ce qui s’est passé : le temps pressant, on forma au plus vite un recueil – en fait, on en fit même plusieurs qui entrèrent en concurrence les uns avec les autres, comme le rapportent les traditions islamiques –; le seul critère de choix parmi ces feuillets laissés en arabe par les Nazaréens était que le contenu puisse être utilisé, grosso modo, dans le sens nouveau qu’on attendait : magnifier l’élection par Dieu de la nation arabe et constituer quelque chose d’opposable au livre des juifs et des chrétiens.
• Enfin, la tradition chiite suggère très fortement que le Coran dit « originel » aurait été trois plus volumineux que celui qu’ont imposé les Califes (sunnites) de Damas. Qu’est-ce à dire ? Une telle affirmation relative à un Coran qui, historiquement, n’existait pas encore paraît dénuée de sens sauf si elle se rapporte à une masse de documents – les brouillons laissés par les propagandistes nazaréens à Médine et en Syrie, après le retournement de leurs adeptes arabes contre eux (vers 640). On conçoit aisément en effet qu’un choix a dû s’opérer dans un ensemble étendu de documents déjà écrits – les traditions elles-mêmes le suggèrent – et qu’il a abouti péniblement et par étapes au recueil actuel appelé Coran.

Comme on peut s’en douter, les primo-corans successifs qui résultèrent de ces choix hésitants ne répondaient que partiellement aux besoins de ‘Uthman puis des Califes de Damas ; et leur utilisation soulevait des contradictions que des juifs et des chrétiens ne manquèrent pas de relever (on leur interdit donc de lire le Coran !). En effet, réinterpréter un texte dans un sens nouveau ne va jamais sans créer des difficultés.

D’où la nécessité de multiples manipulations postérieures, notamment celles qui ont consisté à faire disparaître les versions périmées du « Coran » – ce que les traditions islamiques elles-mêmes rapportent comme étant advenu jusqu’au début du 8e siècle. L’autorité politique conduisait et imposait ces manipulations, sous peine de mort pour les récalcitrants. On comprend alors pourquoi les copies des Corans successifs restèrent longtemps sans points diacritiques. Plus encore que le sens incertain du texte, c’est le sens à lui donner qui retardait un tel ajout : il fallait qu’il occulte la provenance des feuillets originels et sacralise le pouvoir arabe installé à Damas. Devant de tels enjeux, les copistes ne pouvaient que tâtonner – et les plus prudents, recopier sans ajouter aucun point diacritique.

L’aspect brouillon des feuillets coraniques primitifs est donc l’un des nombreux éléments qui, dans une parfaite cohérence, permettent de comprendre l’origine du Coran dans le cadre du proto-islam, lequel ne fut qu’une éphémère branche arabe du vieux mouvement nazaréen, avant de prendre son autonomie (en se retournant contre ses initiateurs judéonazaréens, après 639, ce qui marque la fin de la période proto-islamique et le début de celle du primo-islam)."

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MessageSujet: Re: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyVen 12 Jan - 21:50


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C'est tout à fait extraordinaire. Grâce aux archéologues vous avancez scientifiques, la découverte de différents courants à la même époque juste après la mort de Mahomet, remets en question l'unicité d'un courant proclamé.
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MessageSujet: Re: Les palimpsestes des Corans de Sanaa   Les palimpsestes des Corans de Sanaa EmptyDim 11 Fév - 8:19

J'utilise la raison pour comprendre et vous invite à vous ouvrir aux découvertes scientifiques faites sur les plus anciens manuscrits des Corans. Par exemple le travail d’Asma Hilali, qui a analysé les deux couches d'un palimpseste de Sanaa et en a détaillé ainsi des différences substantielles entre les contenus du texte de chacune des couches, et qui a pointé des disparités vis-à-vis du texte coranique normalisé de référence. Elle constate en l'état des brouillons manuscrits qui ne seraient rien d'autre que des brouillons d’apprentissage » du Coran, l’œuvre d’un étudiant pour en expliquer le palimpseste et l’hétérodoxie dans le cadre historique imposé par la tradition musulmane. Son constat est pertinent...
Unanimement depuis les vingt dernières années, les chercheurs du monde entier certifient qu'une grande part du Coran est la recopie de textes de prédications et d'instructions de prédication de type brouillon ou prise de notes (d'où l'absence de diacritismes et marques de vocalisation pour écrire vite), prédications qui proviennent d'un groupe juif-nazaréen (appelés d'origine la secte juive ébionite ou dans la terminologie moderne actuelle la secte judéonazaréenne). Ils s'exprimaient en araméen et enseignèrent à des prédicateurs de langue arabe ce qu'il fallait dire aux
arabes chrétiens pour les convertir à leur propre foi. Cette hérésie est une dérive du judaïsme mosaïque et de la secte juive ébionite de Syrie. Jacques, cousin de Jésus, s'en plaignait déjà au premier siècle de notre ère, parce que ces juifs rejetant l'autorité du Sanhédrin, croyaient que Jésus était leur messie prophétisé, mais qu'au dernier moment, devant l'échec de sa mission divine, Dieu El Eloah (Al Illah en arabe et donc la contraction populaire est Allah) retira Jésus de la croix pour y mettre un faux-semblant ! Vous avez déjà tout le fond du futur Coran à venir. Qu'est-ce donc que ce noble Coran sino en grande partie du Coran la recopie de ces textes de prédications inchangés avec es 'instructions précises à divers proclamateurs arabes. Le surnommé Mahomet (en turc), Mohamed en qatari, Muhammad en Arabie Saoudite, fut l'un d'eux. Son identité réelle nous reste historiquement inconnue. La très grande majorité des chercheurs actuels regardent avec désolation la solution dans cette Syrie en guerre. Je préfère regarder du côté de la route de la soie puisque ce Mahomet, le Béni, était un marchand sur ce passage. La Mecque est à l'opposé de cette route. Cette ville n'existait même pas une siècle après la mort de Mahomet ! Syrie ou route de la soie ? Un jour, fatalement, son identité historique ressortira. Je reste très confiant.
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