Prélude en Sol Majeur de JS Bach pour harmonica

Je vous propose une analyse des erreurs et au contraire du bon travail sur le Prélude en Sol Majeur de Jean Sébastien Bach pour violoncelle, adapté pour l'harmonica chromatique.

Ce qu'il ne faudra jamais faire en classique:

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Ici le souffle n'est pas maitrisé dans la gorge. L'interprète gonfle excessivement ses joues dans le style jazz parce que son cou n'est pas musclé. Outre cet effet d'accordéon des joues qui se creusent et se gonflent perpétuellement, la mélodie est asthmatique parce qu'il n'a aucune réserve de souffle. La tête oscille trop parce que le cou n'est pas musclé, l'âge n'y faisant rien. Il force et se crispe. Par conséquent le rythme est saccadé, et n'ayant pas le temps de reprendre son souffle parce qu'il ignore comment il se maitrise, il se porte à la faute en s'arrêtant, ce qui est catastrophique. L'air passe fortement dans l'instrument au lieu du son, la faute première à ne jamais commettre en classique avec un instrument à vent. Le final ne lui laisse aucune réserve, et au lieu de finir en profondeur, il termine épuisé. Cela se voit, s'entend. Voici un bien mauvais exemple, juste bon pour jouer du Verchuren dans une guinguette campagnarde en se prenant pour un cowboy.

Ce qui se conçoit de bien en classique:

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Ici les joues sont musclées et tiennent fermement pour tenir le souffle parfaitement tenu dans la gorge. Il ne le laisse surtout pas s'échapper dans son instrument à vent. La sonorité est forte, limpide, fluide. Sa mélodie est celle d'un maitre chanteur. Le son est puissant sans être fort, doux sans être asphyxié, modulé sans saccades. Le corps entier s'exprime, relâché, la tenue du port de tête est très classique. Son final est respectueux de l'oeuvre. Voici un artiste formé au classique.

Ainsi donc, vous serez toujours vigilant à ne jamais laisser votre souffle traverser votre instrument, le gardant en maîtrise, tandis qu'un beau son s'exhalera. Vos lèvres resteront pincées, et non charnellement tétant telle une carpe fouillant la vase ou un poisson rouge tournant dans son bocal.

L'école classique n'admet aucune faute élémentaire à sa base sous peine de ne construire sa vie durant que sur du sable des châteaux de cartes.

Bien chers tous,
Je n'ai respectueusement pas abordé la qualité sonore dans ce topic. Je parle de tenue du corps, du souffle, du cou, des joues. Rien d'autre.
Avez-vous remarqué que celui qui souffle des joues doit s'arrêter de plus en plus vers la fin ? Si vous croyez que l'âge agit sur le souffle, détrompez-vous. Jacques Mayol a battu combien de records du monde en apnée totale sous l'eau à un âge avancé ! Un yogi se bonifie avec l'âge parce que le travail du pranayama prend toute une vie.

Je digresse à peine avec la catastrophe de Bhopal, 600 000 habitants. L'horreur fut absolue quand ce gaz mortel se répandit sur toute la ville. Les gens crachaient le sang dans les rues avant de s'effondrer morts. Un seul villageois survivant, un vieil homme. Il a fait une longue apnée, c'était un yogi... L'histoire est narrée dans l'ouvrage "Il était minuit cinq à Bhopal" de Dominique Lapierre et Javier Moro.


Outre le plaisir de lire un livre fascinant, historique, applaudi à sa sortie, il nous rappelle la grande différence entre deux grandes civilisations (Les USA et l'Inde) sans aucun rapport entre elles. D'un côté, toujours plus de profits en diminuant les consignes de sécurité ; de l'autre, l'art du devenir sans conjuguer le verbe avoir.

L'Inde va dépasser la Chine en nombre d'habitants. Elle est aussi bien plus puissante en mathématiques, certainement la meilleure école au monde, devant la France (le Bourbaki) et la Russie (école Mir). Si un asiatique vous dérange par le constat de ses arts et sa finesse, qui historiquement ne nous a rien transmis, que dire de l'Inde à qui nous devons tant ?

"La position doit être stable et confortable", prévient un maître de musique, quel que soit l'instrument. Ce n'est qu'un verset de Patanjali dans sa compilation sur l'art du souffle.

Avez-vous remarqué le port tombant des épaules de l'occidental amateur qui s'essouffle tout seul ? Observez bien la tenue du chinois: il n'a pas inventé cette tenue, il est classique.
L'harmonica est facile, quelques euros et on sort des sons. Mais avec une clarinette ou un instrument à double hanche, l'amateur ne sortira AUCUN son. Pourquoi ? Parce qu'il n'a aucune maitrise du souffle. C'est seulement ce que je souhaitais aborder, nullement des termes techniques sur l'enregistrement, l'âge ou la nationalité. Je dis que cet asiatique a fait l'école classique européenne, c'est une évidence, alors que paradoxalement l'occidental ne s'est imprégné de rien de l'immense patrimoine musical français. Ni plus, ni moins.