Ce dossier a été préparé longuement pour éclairer l'Histoire.
Pie XII s'appelait Eugenio Maria Pacelli (1876-1958). Il fut le 260e pape de l'Église catholique de 1939 à sa mort.
"Sans tapage, l'Église catholique a sans doute sauvé plus de juifs que tous les gouvernements alliés réunis. Il importe de se souvenir que la Grande-Bretagne et les États-Unis avaient souhaité que le pape Pie XII garde le silence au moment où les derniers juifs hongrois étaient sur le point d'être déportés. Le pape Pie XII a fait concrètement tout ce qui était en son pouvoir pour sauver le plus de juifs possibles. Lui reprocherait-on de ne pas avoir été inquiété par les nazis ? Pas plus que le cardinal Roncalli, le futur Jean XXIII qui, lui, établissait de faux certificats de baptême.
Avant sa mort, Pie XI avait condamné par une encyclique l'idéologie nazie. L'Église n'avait donc plus à cacher cette condamnation continuelle, et sa position en fut toujours renforcée. Alors qu'il était au seuil de sa mort, il avait rédgé une nouvelle condamnation du nazisme."
Mark Aarons et John Loftus: "Des nazis au Vatican", 1992, Olivier Orban.
Son successeur Pie XII se devait à présent la mettre en pratique, car les bonnes paroles ne suffisaient plus quand en premier de tous les dirigeants, le pape Pie XII apprit les intentions nazies d'un génocide total. La Grande-Bretagne et les États-Unis ne prirent pas en considération ses alertes répétées.
"Pendant toute la durée de la guerre, Pie XII ne cesse de faire des démarches à temps et à contretemps pour essayer d'arrêter le conflit et d'empêcher l'entrée de l'Italie dans la guerre, pour soulager les misères des prisonniers, des réfugiés, des populations occupés, pour rappeler les lois de la morale à l'international très particulièrement en faveur des juifs" (Julio Meinvielle : "Les juifs dans le mystère de l'Histoire", 1964). Pie XII n'a jamais cessé d'intervenir officiellement et officieusement en faveur des juifs ; il a même créé un centre d'accueil au Vatican où 7000 juifs trouvèrent refuge.
Pie XII dénonça le joug soviéto-nazi à l'égard de la Pologne. Dès le 19 janvier 1940 Pie XII dénonçait en plusieurs langues la politique allemande en Pologne : "Les conditions de vie religieuse, politique, économique ont jeté le noble peuple polonais, surtout dans les régions occupées par l'Allemagne, dans un état de terreur, d'abrutissement et nous dirions de barbarie très semblable à celui qui fut imposé à l'Espagne en 1936 par les communistes." L'allocution pontificale du 2 juin 1943 est très sévère contre le Reich et après son entretien avec le ministre des affaires étrangères du Reich vont Ribbentrop, Pie XII écrit une note qui en dit long sur ses véritables sentiments : "Il est clair désormais que tout accord est impossible entre L'Église et le National-Socialisme."
Les reconnaissances officielles
Albert Einstein, dans le magazine Time, loue sa reconnaissance au pape Pie XII pour "L'Église catholique a été la seule à élever la voix contre l'assaut menée par Hitler contre la liberté. Jusqu'à cette époque l'Église n'avait jamais retenu mon attention mais aujourd'hui j'exprime ma grande admiration et mon profond attachement envers cette Église qui seule a eu l'inébranlable courage de lutter pour les libertés morales et spirituelles du peuple juif". Au lendemain de la guerre, de nombreux témoignages de reconnaissance sont adressés au Pape. Ainsi le Congrès juif mondial a exprimé officiellement sa gratitude envers Pie XII. Le grand rabbin de Jérusalem, Isaac Herzog, déclara en 1944 : "Ce que votre Sainteté et ses éminents délégués font pour nos frères et sœurs, le peuple d'Israël ne l'oubliera jamais". En 1958, Golda Meir, ministre des Affaires étrangères d'Israël, ministre des Affaires étrangères d'Israël, déclara à l'occasion du décès de Pie XII : "Quand le terrible martyre de notre peuple arriva, pendant la décennie de la terreur nazie, la voix du Pape s’éleva pour les victimes." Le Grand rabbin de Rome Israel Zolli se convertit, avec son épouse, au catholicisme, sous le prénom d'Eugénio Pio qui était celui du pape Pie XII pour son admiration envers Pie XII qui sauva à lui seul plus de juifs des nazis que tous les autres dirigeants. L'historien israélien Pinchas Lapide publia que Pie XII sauva d'une mort certaine environ 850 000 Juifs habitant les territoires occupés par le Troisième Reich. Le rabbin David Dalin publia en 2005 son ouvrage "Pie XII et les Juifs" contre la légende urbaine diffamatoire du pape Pie XII ami : "Jamais Pacelli n'a parlé avec Adolf Hitler ni ne l'a rencontré". Il met en avant le rôle d'un pape « diplomate » condamnant régulièrement le nazisme, sauvant de nombreux juifs par de nombreuses actions diplomatiques et charitables et conclut par une demande reconnaissance comme « justes parmi les nations » ! En France, Serge Klarsfeld et Bernard-Henri Lévy écartent les critiques contre Pie XII : "Pendant les dix ans de la terreur nazie, alors que notre peuple souffrait à martyrs effroyable, la voix du pape s'était élevée pour condamner les bourreaux".
Les diffamations modernes
Après sa mort, en particulier à partir de 1963, à la suite de la parution de la pièce de théâtre "Le Vicaire" qui est au catholicisme ce que les "Protocoles des sages de Sion" sont au judaïsme, Pie XII est l'objet de polémiques haineuses reprises au moment de l'enquête sur sa béatification par le pape François. Les principaux activistes sont le complotiste Mathieu Kassovitz soutenu par Jean-Marie Bigard, (adeptes des thèses de Thierry Meyssan sur le 911), et Costa-Gavras dans son film "Amen" (dont l'acteur principal est Matthieu Kassovitz) directement inspiré de la pièce de théâtre négationiste "Le Vicaire" de Rolf Hochhuth. Ce dernier a transféré la culpabilité des crimes nazis de ses concitoyens à d'autres, comme le pape en premier lieu.