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Messages : 346 Date d'inscription : 05/04/2019
| Sujet: Le non agir, Jeu 14 Mar - 19:24 | |
| Qu'est-ce que le non agir ? Pourquoi est-il la voie de la sagesse ? Non-agir, c’est, en fait, agir dans le non-agir, ce n’est pas ne rien faire. Ce serait vraiment trop facile. Les gens croient que le non-agir serait du taoïsme. Ils se trompent ! Ca vient de l'Inde. Le Seigneur Krishna montre que le chant du Bienheureux est d'abord destinée à Ses disciples pratiquant l'amour spirituel, les baktii, qui constituent l'un des trois groupes en lesquels se divisent les spiritualistes . Le Seigneur Krishna déclare également à Arjuna qu'Il fait de lui le premier chaînon d'une nouvelle filiation spirituelle , puisque l'ancienne est brisée. Voici les qualités à développer pour agir dans le non-agir. D'abord avoir de l’intuition. Pour la développer, on commence par observer et admirer la nature, elle nous en apprendra beaucoup sur l'humain dans la nature que nous sommes. Ainsi on se reconnecte à la vie naturelle. On n’oubliera pas non plus d'entendre la petite voix qui sait ce qui est bien pour soi et le monde. Il y a aussi l’art de la perte. Notre ego nous fait gérer notre vie comme si on était en guerre; un moyen d’entrer dans le non-agir c'est d’être capable de céder ou de perdre pour ne pas vivre constamment dans le conflit. Le mauvais perdant a un ego surdimensionné. On le voit chez tous les sectaires en règle générale, ils veulent constamment gagner et considère l’autre soit comme un futur adepte de son esclavagisme, soit comme un apostat à détruire et maudire pour le restant de ses jours. Notre problème en général est l’acceptation, pas la soumission évidemment. Nos problèmes sont là pour nous faire grandir en sagesse, nous ne devez pas les combattre. En conséquence, évitons de leur résister, et cédons à ce qui vient.Ca suppose d'agir sans émotion. Entraînons nous à voir les problèmes tels qu’ils sont et pas tels que nous pensons qu’ils sont, travaillons nos émotions. Le corps total est engagé dans la voie du yoga, de l'ascèse. Ca suppose être dans la détente physique et mentale. Cet humour est nécessaire dans le non-agir et même dans la vie tout court, il permet d’accepter l’inacceptable. On l'appelle l'art de la simplicité. L’action humaine est simple lorsqu’elle est délivrée de toute motivation, de tout désir. Pas d’objectif en vue, juste l’apprentissage du chemin. Puisque nous ne désirons rien, tout ce que nous recevons est une bénédiction. Comment donc apprendre à lâcher prise ? Tout au long de notre apprentissage de la vie, nous comprenons que même si nous contrôlions certaines de nos réactions, nous ne pouvons commander personne. Commander tout le monde s'appelle établir un état théocratique. Des lois humaines hypocrites asservissent tous les disciples du gourou qui n'en respecte aucune puisqu'il s'est auto-proclamé l'élu. Nous sommes tous à un moment donné de notre vie dans cette errance où nous nous rebellons contre la disciple, disciple du mental, du corps, de la famille, du métier. Krishna choisit une personne qui pourrait être n'importe qui, certainement pas un élu parfait. Il doit mettre en discipline tout ce qui constitue un être humain. Le Mahâbhârata accorde une grande place au contrôle du mental, la Gita particulièrement car il s'agit ici du nectar le plus élaboré de l'Hindouisme pratique. Les occidentaux ont oublié qu'il n'y a pas de concept s'il n'y a pas de mental d'abord. Or le mental est quelque chose que l’être humain subit toute sa vie. Il est bien de penser, les français sont très fort pour cela, mais on leur dit plus comment contrôler leur mental et l'intelligence s'égare en subjectivité, id est qu'elle est poussée à son maximum puisqu'il y a problème dans sa maintenance du sujet, et l'intelligence passe alors de l'objet de la pensée au sujet qu'elle s'en fait, librement puisque le mental est un cheval fou non dressé à respecter des ordonnances de sa salubrité. Elaborer pour élaborer reste une cause de souffrance. La Gita est merveilleuse car elle ne s'adresse pas à un Arjuna d'élite, un philosophe professionnel, le dévot parfait, le disciple que Krishna aimait . Reconnaissez enfin qu'en continuant de souffrir, vos concepts seront en interférence avec votre propre souffrance psychique. Et voici qu'ici la Gita rejoint l'analyse psychanalytique. Et la solution offerte par Krishna est le chemin de l'ascèse, parce qu'il n'y a que cette solution pour vous sortir, vous-même, de cette souffrance psychique, émotionnelle, phobique, inhibée. Krishna entend Arjuna lui dire qu'il n'est pas en paix avec lui-même. Dans le cas précis d'Arjuna, il doit rester professionnel, parfois nous sommes obligés d'aller contre la vie. Arjuna est dans une situation quasiment inextricable. Krishna observe qu'il ne dépend d'aucun guerrier que le combat n'ait pas lieu puisqu'il va avoir lieu, quoique fasse Arjuna. Et en plus, Arjuna est lié, tiraillé par des liens familiaux. Krishna enseigne le non-agir. Non pas, ne pas agir, mais agir dans le détachement, afin qu'il n'y ait pas de séquelles dans le psychisme d'Arjuna. Nous poursuivons des actes... Recevoir maintenant la connaissance du yoga , qui permet d'agir sans être lié à ses actes. Quand cette intelligence nous guidera, on pourra briser les chaînes des actions enchaînées. Ce n'est donc jamais l’être humain qui commence à agir, il est toujours pris. Ce yoga qui est brièvement décrit, comment le mettre en pratique, car le mental est instable et capricieux. Il nous est seulement demandé de pratiquer cet agir d'une certaine façon, c'est à dire dans l'ascèse, le détachement, ce que la Gita appelle le non-agir. Parlez pour faire du bien, pensez pour faire du bien, utilisez le corps pour faire du bien. Faire du bien avec son corps consiste à bien respirer, pratiquer le hatha-yoga à l'écoute de sa petite respiration inconsciente diaphragmatique. L'ascèse l'enseigne. | |
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