Haut les cœurs! Pour se donner du courage.

Messages : 853 Date d'inscription : 05/04/2019

Sursum Corda

Jésus-Hostie est sur la terre, mais il n’y touche que pour ramener tout à son amour.

Quittons la terre de pensée et de coeur, et, près du tabernacle, nous respirerons un air céleste, l’air bienfaisant de la patrie.

Mettons aux pieds du divin Maître les affections naturelles, les préoccupations inquiétantes, les agitations de notre esprit, et reposons-nous dans son Coeur, cette région de la paix.

Quoi! Jésus-Hostie ferait disparaître sa gloire, sa cour céleste pour nous accueillir dans l’ombre et le silence, et nous n’aurions pas la volonté de briser, d’arracher les entraves qui retiennent notre âme en bas! Montons par le recueillement, la prière, à l’étage supérieur, où l’amour nous appelle.

Jetons en haut notre ancre, et laissons-nous piloter sur la mer du monde par Jésus-Hostie.

Il nous demande cette élévation d’esprit si conforme à notre dignité de chrétien, si nécessaire en présence de notre Dieu, si utile à nos intérêts éternels.

Nous sommes faits pour le ciel, achemions-nous-y par la voie du Tabernacle.

La terre n’est, dans notre immortelle existence, qu’un accessoire dont la valeur se mesure aux desseins de la Providence.

Donc, sursum corda! Pour demeurer en haut, que tout nous soit indifférent, hors l’amour du divin Coeur.

Comme le dernier mot de la vie eucharistique de Jésus est la donation de lui-même, que le premier et le dernier mot de notre adoration soit une consécration à son Coeur, un don toujours renouvelé de nos pensées, de toutes nos affections.

Son amour jouit, lorsque, après s’être donné, il vit en nous.

Dans cette entière donation, Jésus ne perd rien de lui-même, au lieu de perdre, nous gagnons tout à le laisser maître de notre âme.

Demandons à Notre-Seigneur de céder à la puissante attraction que son Coeur exerce sur ses fidèles adorateurs.

C’est lui qui nous dit: N’apportez rien ici que vous-mêmes, ne contrariez pas l’élan que veut vous imprimer mon amour: en haut les yeux, en haut les désirs, en haut les affections, et ne redescendez plus, vous perdriez la force, la ferveur, la paix et la joie.

Donc, sursum corda!

Messages : 959 Date d'inscription : 06/04/2019

Pourquoi se tourmenter puisque Dieu est là ?
Dans les temps difficiles que nous vivons, dans la désorientation qui ébranle les chrétiens dans la société civile, l'abattement nous menace. Or le découragement est le meilleur outil du diable. Avec lui, il peut trouver un accès même chez l'homme juste, pour le manœuvrer à son gré.
Pour garder la paix et même la joie, malgré la tourmente, levons nos regards vers le ciel. Nous y trouvons un Père aimant et attentif qui ne cesse de veiller sur ses enfants. Il importe d'approfondir notre foi en la providence divine, à laquelle rien échappe. Cette providence nez. Un destin aveugle est un Plan implacable, mais le plan éternel de notre Père.

Confiance
La foi dans la toute-puissante providence de Dieu, la méditation assidue de cet attribut, porte l'âme à la confiance. La confiance est une espérance en Dieu tout imprégnée d'amour ; lorsqu'elle devient habituelle, elle s'épanouit dans l'abandon à notre Père. Alors les épreuves sont acceptées presque immédiatement et amoureusement.
"Même s'il me tuait, je continuerais à espérer en lui", s'écriait le saint homme Job au cœur de son épreuve (Job 13-15). Plus près de nous la petite Anne de Guigné (1911-1922) à brillé par sa foi et son abandon entre les mains de Dieu. Elle avait une nature difficile, coléreuse, très volontaire, dominatrice, portée à la désobéissance et à l'orgueil. Après sa conversion, à l'occasion de la mort de son père à la guerre, elle devint peu un peu, par sa prière et ses efforts, un modèle de docilité, d'abandon, de confiance en Dieu. Sa foi l'élevait à la pensée de la providence de Dieu qui ne cesse de nous accompagner.
Elle attendait tout de lui comme elle lui donnait tout, et de même, elle recevait tout de ses mains. Sur la foi en cette providence du Père reposaient sa paix et son abandon. Un jour, comme on se préoccupait autour d'elle : "Pourquoi se tourmenter ? demanda-t-elle avec douceur. Je comprends bien qu'on est de la peine mais puisque Dieu est là (Automne 1921)". Elle s'appuyait réellement sur la promesse de son Sauveur : "tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous l'accordera." Elle demandait et obtenait sans s'étonner. "Puisque c'est pour sa gloire, disait-elle avec une assurance candide, Dieu ne peut pas me refuser."

Chers amis, reposons nous dans la foi inébranlable à la toute-puissante providence de Dieu. Cela suppose d'éviter la consultation incessantes des nouvelles, des réseaux sociaux sur Internet, des forums qui ne respectent pas votre liberté et, au contraire de consacrer plus de temps à la prière intérieure, à l'étude du mystère de Dieu, mais aussi à celle des mystères d'iniquité, de façon à éviter à la fois l'irénisme et le manichéisme.

Si nous savions adorer, rien ne pourrait véritablement nous troubler. Nous traverserions le monde avec la tranquillité des grands fleuves.
Père Éloi Leclerc

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