mgr gaum
Messages : 855 Date d'inscription : 05/04/2019
| Sujet: Le pape Innocent III, un homme à poigne. Ven 17 Jan - 9:07 | |
| On oublie le grand pape Innocent III en parlant des cathares pédophiles et sodomites pour pratiquer l'acte sexuel sans se reproduire. Le pape, en 1200, excommunie le puissant roi de France Philippe Auguste et jette même l'interdit sur le royaume, autrement dit prive tous ses sujets des sacrements de l'Église. Cette sanction gravissime est due à ce que, veuf d'Isabelle de Hainaut, le roi s'était remarié avec Isambour (ou Ingeburge) de Danemark en 1193 mais, pris d'un subit dégoût, l'avait répudiée le lendemain des noces ! Il avait plus tard épousé Agnès de Meran. Sous la contrainte de l'interdit, le roi feint de se soumettre et restitue à sa malheureuse femme danoise le titre de reine... Le pape se permet aussi d'excommunier l'empereur d'Allemagne Othon IV de Brunswick et fait élire à sa place Frédéric II de Hohenstaufen. Il excommunie également Jean sans Terre, roi d'Angleterre, en conflit avec Étienne Langdon, archevêque de Cantorbéry. Le roi finit par se soumettre et se reconnaît humble vassal du Saint-Siège en mai 1213 ! | |
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mgr gaum
Messages : 855 Date d'inscription : 05/04/2019
| Sujet: Re: Le pape Innocent III, un homme à poigne. Sam 29 Fév - 13:00 | |
| Comment le pape doit ramener les chrétiens dupés dans des hérésiesInnocent III faisait ainsi tout son possible pour ramener l'Orient à l'unité vivante de l'Église de Dieu pour l'incorporer à l'humanité chrétienne pour le défendre mieux contre l'invasion du mahométisme. Dans ce temps-là même, il eut à défendre l'Occident contre une corruption pire encore que l'hérésie de Mahomet, savoir, l'hérésie ténébreuse des manichéens, qui, sous le nom de cathares, patarins, albigeois et autres, travaillaient à la ruine de toute société, domestique et publique, civile et religieuse. Plus d'une fois nous en avons vu la preuve, et par la nature des doctrines, et par la manière dont les sectaires les mettaient en pratique. L'historien protestant d'Innocent III est arrivé à la même conclusion. Le pape ajoute les réflexions suivantes : « Il est à croire, quoiqu'on ne puisse le prouver, que cette secte n'a jamais été totalement éteinte; qu'elle s'est cachée de plus en plus pour échapper à la vigilance de l'Église et à la sévérité de la puissance séculière, et qu'enveloppée sous le voile mystérieux qu'elle osait à peine soulever elle conserva une haine d'autant plus pro- fonde contre l'Église et le pouvoir temporel. En comparant l'organisation intérieure d'une certaine secte révolutionnaire (les francs-maçons), et ses tentatives contre l'Église depuis une soixantaine d'années, avec les principes connus des cathares, on est obligé de reconnaître quelques rapprochements. Les deux sociétés ont pour principe l'indépendance de l'homme de toute autorité supérieure. Toutes deux vouent la même haine aux institutions sociales, et particulièrement à l'Église et à ses ministres ; toutes deux communiquent seulement le secret à celui dont on s'est assuré par une longue épreuve, et imposent l'obligation de le garder même envers les plus proches parents. »Chez toutes deux, les chefs sont inconnus à la foule ; la division est faite par provinces placées sous des maîtres particuliers ; mêmes signes de reconnaissance dans la manière de parler et de s'entendre: de sorte que nous pouvons dire, avec quelque raison, que tout le bouleversement qui mine depuis plus d'un demi-siècle les fondements de la société européenne n'est autre chose que l'œuvre des albigeois, transmise par eux à leurs successeurs, les francs-maçons (Apocalypse 12-9, « On le jeta donc, l'énorme Dragon, l'antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l'appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui. ») Ces grandes hérésies anciennes et modernes, les idolâtres, les manichéens, les gnostiques, les ariens de tout nom, le mahométisme, les schismatiques de toute espèce, le protestantisme, avec son enfant naturel, le philosophisme et l'athéisme plus ou moins déguisé, ne sont que les divers bataillons, ou les divers travestissements de l'armée ennemie. Divisés entre eux, en contradiction avec eux-mêmes, une seule chose les réunit : leur haine commune contre l'Église de Dieu, contre l'Église catholique. Cette haine opère son mystère d'iniquité depuis trois siècles surtout, particulièrement dans l'histoire. Plus d'un catholique se fera l'écho de la conspiration anti-chrétienne; il supposera de confiance que les albigeois, les cathares étaient des hérétiques ordinaires, qui n'avaient d'autre tort que de rejeter opiniâtrement une vérité particulière définie par l'Église. Les manichéens, connus sous le nom de cathares, de patarins, d'albigeois, ne niaient pas telle vérité particulière, mais toute vérité, toute religion, toute morale, toute justice, toute société. ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) Le chef spirituel de cette humanité, le pape Innocent III, ne fut pas plutôt assis sur le trône pontifical, qu'il parla des dangers sérieux qui menaçaient l'Église, et de l'audace avec laquelle l'hérésie levait la tête et s'étendait toujours davantage. Car les vaudois, les cathares ouïes patarins, quel que fût leur nom, étaient unis par un même but, celui de ravager la vigne du Seigneur. Le pape il écrivit à l'archevêque d'Auch : « Au milieu des nombreuses tempêtes qui assaillent la barque de Pierre sur une mer orageuse, rien ne pénètre plus notre cœur de douleur que le spectacle des serviteurs de la perversité diabolique, s'élevant avec audace contre la vraie doctrine, séduisant les gens simples, les entraînant à leur perte, et s'efforçant de détruire l'unité de l'Église catholique. » En effet, près de mille cités avaient été en peu de temps infectées de l'hérésie; elle avait été adoptée dans le midi de la France par la presque totalité de la noblesse; les plus grands seigneurs lui avaient accordé protection; elle comptait des sectateurs jusque parmi les abbés et les chanoines; elle s'était propagée dans plusieurs villes des États romains, sans se laisser arrêter par la proximité du chef de l'Eglise ou par les relations temporelles qui les unissaient à lui, n'avaient pas craint d'accorder à l'hérésie une influence toujours croissante. Le péril était grand. 1) Il reconnut qu'un des premiers moyens à employer était de ramener le clergé aux pratiques d'une vie vraiment chrétienne. Innocent, d'après ces considérations, accepta volontiers la démission d'un évêque qui ne se croyait pas la force nécessaire pour remplir ses fonctions dans ces temps difficiles et dans un diocèse presque entièrement infecté par l'hérésie. C'était celui de Carcassonne. 2) Un autre moyen employé par ce Pontife était la prédication de la vraie doctrine et la réfutation publique de l'hérésie. Si celui qui prêche la parole de Dieu ne blâme pas ce qui doit être blâmé, ne stigmatise pas ce qui doit être stigmatisé, il donne une approbation tacite; et l'attrait du péché séduit lorsque la langue du pasteur n'en détruit pas le charme. Il plaça à cet égard la plus grande confiance dans l'ordre de Cîteaux, dont les membres étaient d'autant plus capables de réfuter les fausses doctrines. 3) La falsification des traductions des Saintes Ecritures. Les hérétiques citaient quelquefois l'Ecriture sainte à l'appui de leurs systèmes, la traduisaient en langue vulgaire et la communiquaient aux autres, sans s'inquiéter si la traduction en rendait fidèlement le sens. « Si la connaissance exacte et approfondie des saintes Écritures, dit à ce sujet le protestant Hurter, exige de la part de l'homme dont la vie est consacrée à la science, une longue suite de recherches, de travaux et de méditations, combien devait paraître dangereuse l'idée de placer entre les mains de tout le monde, sans avoir égard à la capacité et à la droiture de chacun, un livre qui peut conduire aussi facilement à l'erreur qu'à la vérité ! »Nous retrouvons le principe des sectes modernes en supportant de fausses croyances par des traductions falsifiées. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]« Les mystères de la foi ne peuvent être expliqués par le premier venu, puisqu'il n'est pas donné à chacun de les comprendre. L'Ecriture sainte cache un sens tellement profond, que non-seulement les gens simples et ignorants, mais même les savants ne parviennent pas toujours à l'expliquer. L'Église ayant établi des docteurs particuliers, il n'est pas permis à chacun d'usurper la mission de prêcher; car chaque hérétique pourrait se l'attribuer. Dans le cas où un ecclésiastique mérite d'être réprimandé, c'est l'évêque et non le peuple qui a le droit de le faire. »Rohrbacher, Histoire de l'Eglise, tome XVII, page 218. | |
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