Les tj sont une des sectes américaines évangéliques. Elle n'offre rien de plus que les autres. La soumission, une traduction fausse de la Bible, des prophéties de fin du monde.
Je partage l'article de l'Encyclopédia Universalis que j'ai en dvd.
TÉMOINS DE JÉHOVAH Prise de vue Fondé aux États-Unis en 1874, le mouvement qui devait devenir, plus tard, celui des
Témoins de Jéhovah appartient à la lignée millénariste de l’adventisme. Comme celui-ci encore, il entretient une conception conservatrice de la nature et de l’interprétation des Écritures. Le prosélytisme dont ses adeptes font preuve et les positions qu’il soutient en tel ou tel point du domaine temporel confèrent à ce mouvement, dans l’éventail contemporain des sectes, un certain relief.
1. Origines et développement Le fondateur du mouvement, Charles Taze Russell (1852-1916), Américain de famille presbytérienne, s’était écarté de la pratique chrétienne lorsqu’il s’unit, en 1870, à un groupe adventiste. Il se convainquit que le retour du Christ devait être invisible. Cette présence du Christ dans le monde – visible aux seuls yeux de la foi – devait commencer en 1874. En 1914 devait finir le « temps des gentils » et, à la même époque, s’inaugurer le millénium. Russell se mit à prêcher ses idées par la parole et la plume. Il s’attribuait un rôle messianique d’annonciateur des événements de la fin. Ses voyages le menèrent en de nombreux pays, où il établit des groupes fidèles à ses vues exposées en de très nombreux ouvrages. En 1884, il avait officiellement organisé son mouvement sous le nom de « Zion’s Watch Tower Tract Society ». Ses adhérents étaient désignés par des vocables divers ; c’est en 1931 qu’ils prirent le nom de
Témoins de Jéhovah.
Après la mort de Russell, survenue en 1916, le mouvement eut à sa tête le juge J. F. Rutherford, né en 1869, membre du mouvement depuis 1906. Écrivain plus prolifique encore que son prédécesseur, il met au point, non sans quelques hésitations qui ont laissé des traces, ses enseignements. Pour lui, 1914 marque non la fin, mais le début de la fin des temps. Les
Témoins s’en tiennent toujours à ce point de vue. Ils croient qu’en 1914 une bataille s’est livrée dans le Ciel, d’où Satan a été précipité sur terre ; de là viennent tous les malheurs actuels de l’humanité. Rutherford avait aussi annoncé pour 1925 la résurrection des justes et l’introduction du millénium. Il mourut en 1942 sans avoir vu le retour des patriarches pour lesquels il avait fait bâtir une maison en Californie. Dans sa prédication, le « serviteur fidèle » de l’Évangile (Matt. XXIV, 45-51 et Luc XIV, 17-23) était devenu un personnage collectif, l’organisation même des
Témoins.
2. Les croyances et l’organisation Les croyances millénaro-messianiques des
Témoins de Jéhovah se relient à celles de l’adventisme. Avec ce dernier, ils nient l’immortalité de l’âme et remplacent l’éternité de l’enfer par la destruction des méchants. Cependant, ils sont plus radicaux que les adventistes sur un certain nombre de points. Ainsi, ils nient la doctrine traditionnelle de la Trinité et croient que le diable a fait oublier le nom de Dieu dans la « chrétienté officielle ». Il est très important pour eux d’invoquer Dieu sous le nom de Jéhovah, nom auquel se réfère leur propre appellation. Selon eux, les « élus » sont 144 000, qui vivent – depuis 1918 – ou vivront (pour ceux qui sont morts après 1918) au Ciel, d’où ils gouverneront la terre. Ceux des autres humains qui ont accepté les enseignements des
Témoins vivront sur terre dans le bonheur, après l’instauration du « monde nouveau », qui surviendra à une date désormais indéterminée mais « prochaine ».
Les
Témoins refusent de saluer les drapeaux des nations et de faire un service militaire. Ils considèrent, en effet, qu’ils appartiennent au royaume de Dieu et qu’ils doivent se consacrer à son service, dans une neutralité entière vis-à-vis des royaumes de la terre. Cette attitude leur a valu de très nombreux ennuis, même aux États-Unis. En Europe, ils ont été violemment persécutés par les nazis et beaucoup d’entre eux sont morts dans les camps de concentration allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils connurent de nombreuses et sérieuses difficultés en Russie soviétique et restent plus ou moins persécutés par les autorités de nombreux États.
L’organisation des
Témoins, qui a à sa tête un « collège des Anciens » comme dans les Actes des Apôtres, est aussi centralisée que celle de la Science chrétienne, dont elle est à peu près contemporaine. Les livres, brochures, périodiques servant au prosélytisme sont rédigés par une équipe anonyme – depuis la mort de Rutherford. Ils sont distribués par millions d’exemplaires, dans des dizaines de langues. Chaque témoin doit être, en principe, un propagandiste. Le baptême par immersion, acte symbolique de l’entrée dans le groupe, ou la participation à la cène annuelle – la « commémoration » –, repas symbolique réservé à ceux qui se sentent appelés à faire partie des 144 000, ne « font » pas le Témoin. Les statistiques de l’organisation tiennent compte seulement du temps passé aux activités de prosélytisme. Leurs « proclamateurs » étaient, en 1993, environ 4 700 000 dans le monde, dont un quart aux États-Unis et 122 000 en France. Leurs positions les amènent à bannir toute collaboration avec les autres Églises ou groupes chrétiens, spécialement avec le catholicisme. Contrairement aux Adventistes du septième jour, ils observent un seul tabou alimentaire, celui qui frappe la consommation de sang (boudin, viande non saignée ; cf. Lév. XVII, 11 et Gen. III, 4). Ils se refusent, de même, à la pratique des transfusions sanguines – car ils croient que le sang est le siège de la vie – sans s’opposer toutefois aux autres sortes d’interventions médicales.
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