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forum marmhonie des religions
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Sujet: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Lun 2 Mar - 13:17
Bonjour à tous.
Je voudrais proposer un nouveau sujet sur la Shoah mais ce n'est pas une tâche aisée. En effet, ça concerne autant le génocide des Juifs que celui des malades mentaux, des "magiciens", des homosexuels, des ...
Hitler était un fou furieux obsédé par la race Aryenne et par le New âge.
Je propose de développer les points suivants pour commencer.
1 - Prémices de la Shoah. 2 - La nuit de Cristal. 3 - 1939 Signature d'un pacte de non agression entre l'Union Soviétique et l'Allemagne. 4 - Partage de la Pologne entre l'Union Soviétique et l'Allemagne. 5 - La conférence de Wannsee (Solution finale). 6 - Déportation. 7 - ...
En ordonnant le plus grand pogrom depuis l'accession des nazis au pouvoir, le IIIe Reich officialise la répression antisémite
Par Marie-Béatrice Baudet Publié le 09 juin 2006 à 11h03 - Mis à jour le 09 juin 2006 à 11h03
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, l'Allemagne nazie s'enfonça définitivement dans l'horreur. En quelques heures, près de 300 synagogues furent brûlées, 7 500 commerces pillés, des dizaines de juifs exécutés et des milliers d'autres battus, arrêtés puis déportés. Le IIIe Reich n'en était pas à ses premières exactions antisémites, mais celles qui eurent lieu au cours de cette Nuit de cristal - nom choisi en raison des vitrines qui volèrent en éclats - n'avaient jamais été d'une telle ampleur. Officiellement, le pogrom n'aurait pas été prémédité, mais de nombreux historiens remettent en question la soi-disant "spontanéité" des événements.
Depuis 1923, chaque 9 novembre était en effet honoré par les dignitaires du Parti national-socialiste décidés à célébrer le courage de leur chef suprême. Cette année-là, l'ancien caporal Adolf Hitler avait convaincu ses partisans rassemblés à Munich de marcher sur Berlin pour renverser le gouvernement de la République de Weimar. Le coup d'Etat échoua, mais la date devint sacrée.
Le 9 novembre 1938, Hitler et ses fidèles sont réunis pour fêter le quinzième anniversaire du putsch raté lorsqu'ils apprennent le décès d'Ernst vom Rath, troisième secrétaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris, grièvement blessé par balles deux jours plus tôt par Herschel Grynszpan, un jeune juif de 17 ans résolu à venger son père déporté en Pologne par les nazis. Alors qu'Hitler va prononcer son discours traditionnel, Joseph Goebbels, ministre de l'information et de la propagande, considérant que l'assassinat de Vom Rath n'est pas un geste isolé mais celui de l'ensemble du peuple juif, appelle à des représailles immédiates en Allemagne, en Autriche et en Tchécoslovaquie.
A 1 h 20 du matin, les premiers ordres sont donnés aux quartiers généraux de la Gestapo et des services de sécurité. Les documents (télex envoyés, rapports confidentiels, etc.) retrouvés après-guerre montrent que chaque ordre avait été particulièrement pesé : "Ne pas engager de violences si elles peuvent créer un danger pour la vie ou la propriété d'un Allemand" ; "Arrêter en priorité des juifs du sexe masculin, en bonne santé, plutôt jeunes. Puis entrer immédiatement en contact avec le camp de concentration le plus approprié de manière à organiser rapidement leur transfert" ; etc. L'objectif de cette seule opération est précis : déporter hors d'Allemagne "entre 20 000 et 30 000 juifs". Ce qui fut le cas.
Le 12 novembre, le maréchal Goering, commandant en chef de la Luftwaffe, ministre de l'économie du Reich, réunit plusieurs responsables nazis pour se plaindre des conséquences financières de la Nuit de cristal : le remboursement des pillages avait mis en danger plusieurs compagnies d'assurances allemandes. Après s'être emporté, regrettant - comme le prouvent les retranscriptions en sténo retrouvées par les Alliés - "qu'autant de biens aient été détruits et aussi peu de personnes", Goering proposa que les sommes dues aux juifs "soient confisquées par l'Etat". Il leur infligea également une amende d'un milliard de marks "en raison de leurs crimes abominables".
La machine nazie était en marche et n'allait plus jamais s'arrêter. Jusqu'à la Nuit de cristal, l'élimination des juifs relevait encore des basses oeuvres des hommes de main du Parti national-socialiste. Après le 9 novembre 1938, l'Etat en devient l'organisateur zélé. Les juifs furent éliminés de la vie économique, privés de leurs biens, contraints au travail forcé, confinés dans des ghettos. A la fin de la réunion du 12 novembre, Reinhard Heydrich, chef de la Gestapo et des services de sécurité, numéro 2 après Himmler de la Waffen SS, déclarait : "L'élimination des juifs de l'économie ne résout pas notre problème prioritaire qui est de les refouler définitivement de l'espace vital du peuple allemand."
Le 20 janvier 1942, lors de la conférence de Wannsee, Heydrich qui, selon les historiens, fut le véritable organisateur de la Nuit de cristal, annonça aux quinze plus hauts responsables civils et militaires nazis la manière dont il entendait mettre en oeuvre "la solution finale de la question juive", c'est-à-dire l'extermination de onze millions de juifs d'Europe, selon ses calculs. Six millions périront dans la Shoah.
La nuit du 9 au 10 novembre 1938 reste l'un des plus tristes moments de l'histoire allemande.
Après les accords de Munich, les Allemands croient la paix préservée et, comme les autres Européens, manifestent leur jubilation ! Adolf Hitler est dépité par les acclamations populaires dans son pays même. « Avec ce peuple, je ne puis encore faire une guerre », se plaint-il (note). Lui-même s'en veut d'avoir cédé à Munich en concédant un compromis.
Il déplore aussi qu'une fraction seulement du demi-million de Juifs allemands aient émigré au bout de cinq ans de brimades et de lois antisémites. Il veut accélérer le mouvement pour que le Reich devienne enfin « judenrein » (sans aucun Juif).
Et voilà que se présente l'occasion de reprendre la main. C'est l'agression le 7 novembre d'un conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris, Ernst vom Rath, par un jeune juif polonais.
Le pogrom À l'annonce de la mort de vom Rath, dans la soirée du 9 novembre, le ministre allemand de la propagande, Joseph Goebbels, dénonce un « complot juif » contre l'Allemagne.
Il mobilise dans la nuit les militants nazis et les jette dans les rues pour un pogrom de très grande ampleur à l'image des émeutes antijuives qu'encourageait au XIXe siècle l'administration du tsar.
Les sections d'assaut nazies (« Sturm Abteilung » ou SA), fortes de plus d'un million de membres, et les Jeunesses hitlériennes s'en prennent aux synagogues et aux locaux des organisations israélites, ainsi qu'aux magasins et aux biens des particuliers.
Les agresseurs sont pour la plupart en tenue de ville pour laisser croire à un mouvement populaire spontané.
Près d'une centaine de personnes sont tuées à l'occasion de ce gigantesque pogrom. Une centaine de synagogues sont brûlées et 7500 magasins sont pillés.
La violence dépasse les bornes à Berlin et Vienne (annexée au Reich en mars 1938), où vivent les plus importantes communautés juives. Très rares, notons-le, sont les Allemands qui tentent de secourir leurs concitoyens persécutés.
Poésie déplacée Le petit peuple berlinois donnera à ces premières violences antisémites planifiées en Allemagne le nom poétique de « Nuit de Cristal » (en allemand « Reichskristallnacht »), en référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là.
À cette appellation passée dans l'Histoire mais empreinte d'un certain cynisme, les historiens allemands préfèrent celle de « Novemberpogrom » (le pogrom de Novembre).
Suite au pogrom, la communauté juive est taxée d'une énorme amende pour cause de tapage nocturne (ça ne s'invente pas). 35.000 juifs environ sont aussi arrêtés et envoyés dans des camps. Ils sont ensuite, pour la plupart, libérés contre rançon et sous réserve de présenter un visa d'émigration. L'extermination n'est pas encore d'actualité mais l'exode va s'accélérer dans les mois suivants malgré les obstacles dressés par les autres pays.
Le 23 août 1939, le monde apprend avec stupéfaction la signature au Kremlin, à Moscou, d'un pacte germano-soviétique de « non-agressio n».
Rapprochement des dictatures Les premières initiatives belliqueuses de Hitler s'accompagnent comme il va de soi d'un brutal regain de tension en Europe.
Staline, soupçonne les Occidentaux de vouloir détourner vers l'Est les appétits de conquête de Hitler. Il croit voir dans le lâchage de la Tchécoslovaquie à la conférence de Munich, en septembre 1938, la confirmation de ses craintes.
Cinq mois après la conférence de Munich, commence à émettre des revendications sur la Pologne et réclame en particulier Dantzig, « ville libre » selon les termes du traité de Versailles de 1919. Le « couloir de Dantzig » assure à la Pologne un accès à la mer mais présente pour les Allemands l'inconvénient de séparer la Prusse orientale du reste de leur pays.
Le 15 mars 1939, la Wehrmacht entre à Prague et transforme ce qui reste de la Tchécoslovaquie en une colonie allemande.
- Staline aux abois Pour circonvenir la menace allemande, Staline négocie d'abord un rapprochement avec les Français et les Britanniques. Un projet d'accord est bouclé le 22 juillet 1939 mais le dictateur refuse de le signer car les Occidentaux n'autorisent pas ses troupes à entrer en Pologne et en Roumanie en cas d'agression allemande.
De dépit, Staline change son fusil d'épaule et, le soir du 19 août, annonce à son Politburo (bureau politique) son intention de signer un pacte de « non-agression » avec son turbulent voisin (en théorie rien à voir avec une alliance qui implique un engagement militaire commun).
- Hitler au culot À Berlin, Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères depuis le 4 février 1938, convainc Hitler que les Occidentaux sont trop timorés pour jamais oser répondre aux provocations allemande et l'entraîne dans un rapprochement avec Staline, en vue du dépeçage de l'Europe centrale.
Lui-même se propose d'aller à Moscou négocier un partage de la Pologne et des pays baltes.
Un pacte plein de sous-entendus Le 21 août 1939, Berlin propose officiellement à l'URSS un pacte de non-agression sous le prétexte de mettre un terme aux provocations... de la Pologne !
Le pacte est bouclé trois jours plus tard par von Ribbentrop et son homologue soviétique, Vyatcheslav Molotov. Il est conclu pour une durée de dix ans.
Le pacte inclut une aide économique de l'URSS à l'Allemagne avec d'importantes livraisons de blé, pétrole et matières premières. Celles-ci se poursuivront jusqu'à la rupture du pacte deux ans plus tard.
Une clause secrète prévoit le partage de la Pologne en zones d'influence allemande et soviétique, la limite passant par les fleuves Narew, Vistule et San. Une autre clause secrète prévoit la livraison à l'Allemagne nazie de militants communistes allemands réfugiés en URSS (elle sera exécutée comme les autres).
Les dirigeants français et britanniques comprennent que la guerre est devenue inéluctable.
Dépeçage de l'Europe centrale Hitler, débarrassé de la crainte d'avoir à combattre sur deux fronts, envahit la Pologne dès le 1er septembre 1939. La France et le Royaume-Uni ne peuvent faire autrement que d'honorer leur promesse faite à la Pologne et de déclarer la guerre à l'Allemagne.
Cordialement. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Habaqouq
Messages : 685 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mar 3 Mar - 2:13
Salut kaboo On a ça dans le Scriptorium. On pensait l'ouvrir plus tard, certains documents sont sensibles pour diverses raisons. Tu nous précèdes dans la programmation historique. Allons-y.
Nous informons que le contenu de ce documentaire historique ne doit pas être regardé pour les moins de 16 ans, ni pour toute personne fragile psychologiquement. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mar 3 Mar - 2:36
Un film historique incontournable de 1959, "Le Journal d'Anne Frank" en noir et blanc.
Le Journal d'Anne Frank est le journal intime d'Anne Frank, jeune fille juive allemande exilée aux Pays-Bas, lorsqu'elle se cache à Amsterdam, pendant deux ans, avec sa famille et quatre amis, au cours de l'occupation des Pays-Bas par l'Allemagne nazie. Présentation du journal d'Anne Franck
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Anne Frank commence à écrire son journal le 12 juin 1942. Il s'arrête le mardi 1er août 1944, quelques jours avant son arrestation. Anne Frank meurt du typhus, dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, en mars 1945.
Invité Invité
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mar 3 Mar - 5:31
Bonjour Habaqouq. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Habaqouq a écrit:
Salut kaboo On a ça dans le Scriptorium. On pensait l'ouvrir plus tard, certains documents sont sensibles pour diverses raisons. Tu nous précèdes dans la programmation historique. Allons-y.
Effectivement, il s'agit non seulement d'un sujet sensible mais en plus, nous ne pouvons pas nous permettre de le bâcler. Dans l'idéal, il faudrait qu'il y ait interactivité entre plusieurs sujets renvoyant sur un "Index" ou un menu principal. Il faudrait également expliquer l'origine des des termes Shoah ou Holocauste.
Citation :
Le dictionnaire de l'Histoire - génocide, holocauste, shoah.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, historiens et sémiologues discutent des termes les plus justes pour désigner l'extermination des juifs d'Europe.
- Solution finale : Cet euphémisme, traduction de l'allemand « Endlösung », a été inventé par les nazis et ne saurait être employé que dans le cadre d'une étude historique.
- Génocide : Dès 1945, l'Organisation des Nations Unies a officialisé le terme de génocide pour qualifier le meurtre planifié d'un groupe d'êtres humains sans autre motif que leur appartenance à ce groupe. Ce terme générique s'applique bien entendu à l'extermination des juifs d'Europe, mais il peine à représenter toute la spécificité et l'ampleur sans équivalent de ce crime.
- Hourban : En Israël a été alors suggéré le terme « Hourban » (ruine en hébreu), mot théologique employé pour la destruction du premier et du second Temple. Mais ce terme est aujourd'hui abandonné car il suggère l'idée qu'à la phase de destruction peut succéder une phase de reconstruction.
- Holocauste : Le terme « Holocauste » se réfère à un sacrifice religieux dans la religion judaïque. Certains chrétiens assimilent la mort du Christ à un holocauste pour la rédemption de l'humanité et ce terme employé pour désigner l'extermination des juifs peut donner à penser que ce crime avait une finalité supérieure ! Les juifs auraient donc souhaité qu'il disparaisse. Hélas, le feuilleton américain Holocaust (1978) l'a durablement enraciné dans la culture anglo-saxonne.
- Shoah : Le terme biblique « Shoah » a commencé d'être utilisé dans les années 1960. Il désigne une destruction de type naturel ou fatal. Rachi ( ?), un remarquable exégète juif qui vécut à Troyes au XIIIe siècle, l'a traduit faute de mieux par « brouillard » et cette traduction exprime bien l'une des caractéristiques de l'extermination des juifs : les victimes, les témoins passifs de la tragédie et même beaucoup de bourreaux ignoraient la nature et le sens des événements. Ceux-ci n'en étaient que plus terribles ! Le terme a été popularisé en Europe par le film de Claude Lanzmann, Shoah (1984) et figure aujourd'hui dans la plupart des communications israéliennes.
NB : on rappelle aujourd'hui que, sitôt leur projet d'extermination enclenché, les nazis ont adjoint plusieurs dizaines de milliers de Tziganes nomades aux millions de Juifs voués à la mort.
Ainsi, je me rends compte que le titre de ce sujet est erroné. :oops:
Citation :
L'hébreu dit, par exemple, "hurban". C'est le mot qu'emploie Manès Sperber dans Etre Juif (Odile Jacob, 1994). Je ne connais que trois auteurs qui emploient ce terme : Manès Sperber, Elias Canetti et Daniel Lindenberg, dans Figures d'Israël (Hachette, 1997), qui note que "hurb (a) n", en hébreu, égale "destruction, ruine (forme yiddish : hurbn)". Terme qui serait "peut-être plus approprié pour désigner le génocide nazi des juifs, entre 1941 et 1945".
Le consensus s'est collé sur le mot "Shoah". Ecrit à l'anglaise. Et ce mot est une pollution de l'esprit. Pour plusieurs raisons, qui tiennent à ses effets pervers.
Il n'y a pas à céder, un peu vite et lâchement, à l'argument qui mettrait le rappel du sens biblique de ce mot au compte d'un souci déplacé pour une archéologie du langage. Il est vrai que l'histoire ne cesse de montrer que des mots prennent des sens nouveaux, perdent des sens anciens.
Mais il n'est pas anodin d'avoir pris, pour nommer une horreur toute ciblée, un mot d'hébreu biblique. Il y a là d'abord une insensibilité au langage qui juge ceux qui l'acceptent et s'y associent sans même le savoir, sans chercher à le savoir.
Ici intervient un autre aspect du scandale de ce mot, c'est qu'il est présenté comme le "nom définitif" de l'innommable. Tout se passe comme si Claude Lanzmann, l'auteur du film Shoah, identifiait son film à la nomination de l'innommable même, ayant choisi ce nom hébreu, de son propre aveu, parce qu'il ne connaît pas l'hébreu (Libération du 24 janvier) : "J'ai choisi ce nom parce que je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire". Où se mêlent l'idée de "destruction" et "aussi bien - celle d' - une catastrophe naturelle". D'où est privilégié l'"opaque", renforçant ainsi l'identification entre l'innommable au sens d'une horreur que le langage ne peut pas dire, et l'effet de nom "éponyme", "acte radical de nomination", qu'il s'approprie : "L'auteur de la Shoah, c'est Hitler. Lanzmann, c'est l'auteur de Shoah."
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Invité Invité
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mar 3 Mar - 12:51
On peut et on doit également remonter à ce qui a permis à Hitler de s'affirmer et de prendre le contrôle de l'Allemagne autrefois appelée "Prusse".
Citation :
LA DISSOLUTION DE L'ÉTAT PRUSSIEN.
L'histoire ultérieure de la Prusse se confond avec celle de l'Allemagne, à laquelle le royaume transmet son organisation militaire. Bismarck est à la fois chancelier d'Empire et président du Conseil de Prusse, et le personnel prussien dirige les affaires impériales. La prépondérance de la Prusse entraîne l'Allemagne dans la Première Guerre mondiale. C'est pourquoi la Prusse est particulièrement touchée par la défaite et la révolution russe de 1917 ; elle est seule affectée par les amputations territoriales imposées à l'Allemagne.
Sous l'impulsion des socialistes, elle se donne une Constitution démocratique, aux termes de laquelle le pouvoir émane du peuple au travers d'un Landtag, qui élit le président du Conseil (le social-démocrate Braun [1920-1932]). Par les lois d'unification de 1933-1935, le national-socialisme transfère progressivement au Reich la souveraineté nationale. La Prusse a dès lors pratiquement cessé d'exister en tant qu'État.
La débâcle de 1945 consacre sa disparition. Les principaux territoires qui avaient été à l'origine de sa puissance sont incorporés à l'URSS ou à la Pologne ; le reste est réparti entre les différents länder qui composent les deux Républiques d'Allemagne de l'Est et de l'Ouest. Le nom même de la Prusse a disparu de la carte, le Conseil de contrôle interallié ayant promulgué une loi proclamant la dissolution symbolique de l'État prussien.
LA MONTÉE DU NAZISME EN ALLEMAGNE - Adolf Hitler devient chancelier, et propage ses idées...
Dans un contexte économique et politique troublé, Hitler crée le parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) le 24 février 1920.
HITLER CRÉE LE PARTI NATIONAL-SOCIALISTE Dans un contexte économique et politique troublé, Hitler crée le parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) le 24 février 1920.
Succédant au IIe Reich, la république de Weimar naît le 9 novembre 1918 dans un climat politique et économique troublé. Une partie de la population et de la classe politique lui reproche d’avoir signé l’armistice et l’humiliant traité de Versailles. À cela s’ajoutent des difficultés financières, aggravées par le coût des réparations et des indemnités de guerre dues aux Alliés. Les extrêmes s’agitent : les communistes tentent une révolution en 1919 et l’extrême-droite, un coup d’État en mars 1920.
C’est dans ce contexte qu’un parfait inconnu, Adolf Hitler, apparaît sur la scène politique. En 1919, ce vétéran de la Première Guerre mondiale, bouleversé par la défaite allemande, proche des milieux nationalistes et antisémites viennois, entre au parti ouvrier allemand (DAP).
Excellent orateur, parfait organisateur, il multiplie les meetings et transforme en quelques mois le groupuscule en véritable parti politique. Le 24 février 1920, il le rebaptise « Parti national-socialiste des travailleurs allemands » (NSDAP) et le dote d'un programme politique en 25 points. Antisémitisme, antidémocratisme, antimarxisme, constitution d’une grande Allemagne et abrogation du traité de Versailles sont les maîtres-mots du nouveau parti nazi. Un programme apte à séduire les foules déroutées par la défaite, le traité de Versailles et les difficultés économiques…
Entre 1920 et 1923, le parti national-socialiste prospère. Hitler évince ses dirigeants, se rapproche de la haute-société munichoise et des milieux politiques d’extrême-droite. Les 8 et 9 novembre 1923, profitant du climat de sédition régnant en Bavière, il tente de prendre le pouvoir par la force lors du putsch de Munich.
EXTRAITS DU PROGRAMME EN 25 POINTS DU PARTI NATIONAL-SOCIALISTE (24 FÉVRIER 1920) : 1. Nous exigeons la constitution d'une Grande Allemagne, réunissant tous les Allemands sur la base du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. 2. Nous exigeons [...] l'abrogation des traités de Versailles et de Saint-Germain. 3. Nous exigeons de la terre et des colonies pour nourrir notre peuple et résorber notre surpopulation. 4. Seuls les citoyens allemands bénéficient des droits civiques. Pour être citoyen, il faut être de sang allemand, la confession importe peu. Aucun juif ne peut donc être citoyen. 22. Nous exigeons [...] la création d'une armée nationale. 25. Pour mener tout cela à bien, nous demandons la création d'un pouvoir central puissant [...].
L'ASCENSION D'HITLER ET LA MISE EN PLACE DU NAZISME EN ALLEMAGNE. Jusque-là minoritaire, le parti national-socialiste obtient la majorité des suffrages lorsque survient la crise de 1929. Hitler obtient légalement la chancellerie et instaure le nazisme en Allemagne.
Lorsqu’Hitler sort de prison en décembre 1924, un an à peine après le putsch de Munich, le parti national-socialiste n’a plus qu’une audience très faible : il n’obtient, avec ses alliés les groupes racistes du Nord, que 3% des voix lors des élections de décembre 1924. Le retour à une relative prospérité économique détourne les Allemands des extrêmes.
Mais le NSDAP, certes affaibli, est loin d’être à l’agonie. Entre 1924 et 1929, sous l’impulsion d’Hitler, le parti national-socialiste se transforme en une structure très centralisée et très hiérarchisée. Ses adhérents (environ 100 000) sont à présent répartis dans toute l’Allemagne. Hitler, sentant que le contrôle des SA lui échappe, se dote d’une nouvelle garde personnelle qui lui est entièrement dévouée : les SS.
En 1928, le parti national-socialiste n’obtient que 2,6% des suffrages lors des élections législatives. Mais la crise économique qui se déclenche à New York en 1929 offre à Hitler une chance inespérée d’accéder au pouvoir. L’Allemagne, très dépendante des capitaux américains, est touchée de plein fouet. En 1932, le taux de chômage grimpe à 25% de la population active. La récession est si brutale que l’État n’est pas en mesure d’indemniser les chômeurs. Ruinés, une grande partie des Allemands se tourne vers le parti national-socialiste : le 31 juillet 1932, il obtient la majorité des voix au Parlement. Six mois plus tard, le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier. L’engrenage est lancé.
Devenu chancelier, Hitler s’emploie à anéantir toute opposition. En février 1933, profitant de l’incendie du Reichstag, il interdit les partis socialistes, communistes et démocrates. En juillet, le parti national-socialiste est le seul légal. Les SA, devenus indociles, sont éliminés par les SS le 30 juin 1934 lors de la Nuit des longs couteaux. Avec la mort du président allemand Hindenburg en août, l’ultime obstacle à Hitler est levé : le cumul des fonctions de chancelier et de président voulu par Hitler est largement approuvé par plébiscite. Le nazisme s’installe en Allemagne.
(...) Les conséquences de la crise La gravité de la crise de 1929 aux États-Unis et en Allemagne ouvrit la voie à de profonds bouleversements politiques, contribuant à l’émergence des nationalismes. Aux États-Unis, la politique du président Hoover s’étant avérée inefficace, F.D. Roosevelt, candidat démocrate élu en novembre 1932, prit une série de mesures destinées à redresser l’économie nationale, accordant la priorité à la reconstruction intérieure sur le libéralisme économique qui, jusque-là, avait prévalu. Ce New Deal incita les États-Unis à adopter une politique isolationniste par rapport au reste du monde, alors qu’en Europe, les régimes totalitaires gagnaient du terrain.
En Allemagne, toutes les conditions économiques et psychologiques étaient réunies pour favoriser la montée du national-socialisme. Déjà bien implanté dans le pays (176 000 membres du parti nazi en 1929, 107 députés élus en septembre 1930), le Parti ouvrier allemand national-socialiste (N.S.D.A.P.) trouva en effet dans la crise économique des années 1931-1932 un tremplin pour se hisser au pouvoir en 1933. La politique de déflation monétaire et d’austérité sociale (réduction de l’allocation chômage et des prestations sociales) mise en œuvre par le chancelier conservateur Heinrich Brüning engendra un mécontentement général, tout particulièrement au sein de la masse des chômeurs. Les grands industriels et les hommes d’affaires allemands, Hjalmar Schacht à leur tête, président de la Reichsbank (1923-1930) qui réussit à limiter l’hyperinflation en stabilisant le cours du mark, s’allièrent au parti nazi et réclamèrent, en novembre 1932, la nomination de Hitler à la chancellerie. Celui-ci y parvint légalement le 30 janvier 1933.
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mer 4 Mar - 12:32
Citation :
« La nuit des longs couteaux » ou pourquoi les dirigeants nazis ont décapité eux-mêmes leur mouvement de masse fasciste des S.A., les sections d’assaut, cette immense armée brune, et intégré entièrement les S.S. à l’Etat bourgeois ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Dans la nuit du 29 au 30 juin 1934, appelée la « nuit des longs couteaux », (l’expression est de Hitler lui-même, rapportant les événements le 13 juillet 1934 au parlement, le Reichstag), Hitler lance les S.S. d’Heinrich Himmler, avec le soutien de l’armée, dans une opération d’envergure ; de Berlin à Munich, les cadres des S.A. et ainsi que des opposants devront être arrêtés ou assassinés.
Hitler élimine donc (en participant même en personne aux premières arrestations et assassinats !) mille cadres de ses propres Sections d’Assaut, de son immense « Armée Brune » forte d’environ deux millions et demi de membres organisés de manière paramilitaire. Il élimine les chefs des S.A., comme Röhm, Ernst et Heines, proches collaborateurs et amis personnels d’Hitler, essentiellement de l’aile petite bourgeoise « anticapitaliste » du national-socialisme qui avait cru à la démagogie « socialiste » de Hitler et pensait que les nazis prendraient aussi des mesures contre le grand capital, pour aider le commerce et l’artisanat en s’attaquant à la finance, aux banquiers et aux spéculateurs. Désormais, il est clair qu’Hitler n’est qu’une arme aux mains du grand capital, des chefs bourgeois de l’industrie, de la finance et de l’armée. L’importance du mouvement de masse petit bourgeois, considérable tant qu’il s’agissait d’écraser le prolétariat allemand, a considérablement diminué et les risques de cette masse petite bourgeoise paupérisée, alors que la crise économique en Allemagne est loin d’être finie, a considérablement cru…
La « nuit des longs couteaux » n’est nullement un simple épisode de rivalités entre chefs nazis, un simple complot de Röhm contre Hitler (thèse tout à fait fictive diffusée ensuite par Hitler) ni un moyen pour Hitler d’épurer son propre appareil militant et paramilitaire. Ce n’est même pas un moyen pour le chancelier Hitler d’assurer à la hiérarchie de l’armée son soutien face aux débordements des troupes S.A. et d’obtenir ainsi du président Hindenburg l’assurance d’être choisi comme héritier de la présidence, Hindenburg renonçant ainsi à ses visées monarchistes. Non, c’est le caractère de classe du nazisme qui s’affirme ainsi : la prétendue « révolution national-socialiste » n’a rien de révolutionnaire. Elle ne s’attaque pas du tout à l’Etat bourgeois ni à la classe capitaliste et se met au contraire à son service, instrumentalisant la révolte petite bourgeoise pour terroriser et écraser le prolétariat avant de renvoyer ces petits bourgeois, qui se sont momentanément crus révolutionnaires, à leur obéissance à l’Etat et à son chef… La petite bourgeoisie a été complètement trompée. Elle a cru que les premières mesures contre les Juifs seraient suivies d’autres contre l’ensemble de la finance, des spéculateurs, des banquiers, de tous les profiteurs et corrompus alors que ces dernier ont été plus que jamais soutenus. Les profits capitalistes, grâce à la marche à la guerre, ont profité comme jamais. Et ils ont été éternellement reconnaissants à Hitler à la fois de les avoir débarrassés des risques communistes prolétariens et des embarrassants petits bourgeois qui se promettaient une « seconde révolution national-socialiste ».
Il faut comprendre que la bourgeoisie n’appelle pas à la légère un groupe de petits-bourgeois enragés qui se sont dressés contre le prolétariat, mais qui sont aussi pleins de haine contre le grand capital. La bourgeoisie allemande n’a permis à Hitler de prendre le pouvoir en 1933 qu’à la condition expresse qu’il mette au pas l’aile populaire de son mouvement. Cela a provoqué "la nuit des longs couteaux" : le massacre des S.A.. L’arrivée au pouvoir du N.S.A.P.D, le parti d’Hitler, a permis à la bourgeoisie d’écraser dans le S.A.ng toutes les organisations ouvrières et d’atomiser le prolétariat. De 1932 à 1938, la part des salaires dans le Produit national brut (PNB) est passée de 82,3% à 73,8% en Allemagne, y compris les 5 millions de chômeurs remis au travail. Voilà un élément qui permet de mesurer la baisse des salaires réels au cours de ces années noires pour le prolétariat.
Le gouvernement Hitler bloque les salaires au niveau très bas de 1932, où ils étaient arrivés en raison de la crise. Les travailleurs sont privés de tous leurs droits et menacés d’emprisonnement dans un camp de concentration en cas de grève. La loi nazie du 15 mai 1934 limite la liberté de changer d’employeur. Un livret de travail est introduit en février 1935. Sans ce document, aucun travailleur ne peut être engagé. Tout comme en Belgique au 19e siècle, un ouvrier qui désire travailler ailleurs peut en être empêché par son patron si celui-ci détient son livret de travail. Le problème du chômage est résolu en envoyant une partie des chômeurs dans l’armée, une autre dans les usines d’armement. Les deux parties sont ainsi obligées de préparer leur propre mort et celle de dizaines de millions d’autres.
Tout cela a été rendu possible par l’écrasement par les Sections d’Assaut des organisations ouvrières, une véritable équipe d’assassins professionnels encadrant un mouvement de masse chargé d’impressionner et de tétaniser le prolétariat.
La crise mondiale qui avait frappé le capitalisme en 1929 menaçait particulièrement de prendre un caractère de révolution sociale en Allemagne, où le prolétariat était de loin la force la plus organisée et préparée du monde. L’enjeu de la lutte était qui, de la grande bourgeoisie et du prolétariat, prendrait la tête de la petite bourgeoisie. L’issue était plus qu’incertaine. On peut même penser que la situation objective donnait une nette faveur au prolétariat. C’est le mouvement national-socialiste qui a renversé cette situation, avec une aide remarquable des politiques criminelles des directions du mouvement ouvrier, syndical, social-démocrate et stalinien. Mais la petite bourgeoisie, mobilisée massivement dans les S.A., n’allait servir que momentanément d’instrument et c’est bel et bien la grande bourgeoisie qui tirait les marrons du feu comme le montre la nuit des longs couteaux.
La S.A., organisation paramilitaire des masses petites bourgeoises et populaires fanatisées, était forte en 1934 de deux millions et demi de membres, soit vingt fois plus que les effectifs de l’armée. Son chef, Ernst Röhm, visait à une démocratie sociale, aplanissant les classes sociales et s’attaquant à la finance, à réorganiser l’armée allemande en dépendance de la S.A., ce que la grande bourgeoisie ne pouvait pas admettre.
La nuit des Longs Couteaux scelle pour quelques années l’alliance d’Hitler avec les milieux de la grande bourgeoisie et la haute hiérarchie de l’armée. L’initiative brutale d’Hitler les apaise, l’élimination des nazis révolutionnaires (c’est-à-dire de la tendance populiste du parti national-socialiste) rassure toute la bourgeoisie sur les intentions du nouveau régime.
Il suffit d’examiner les réactions des chefs de la grande bourgeoisie pour comprendre ce que le 30 juin 1934, connu comme « nuit des longs couteaux », signifie en termes de classes et pour comprendre aussi ce que signifie vraiment le fascisme en termes de classes :
Le porte-parole de l’industrie lourde allemande, la Deusche Algemeine Zeitung écrit le 1er juillet 1934 :
« La date du 30 juin est gravée profondément dans l’histoire de la révolution… L’épuration a commencé. Nous avons maintenant un Etat fort, consolidé et unifié… La reconnaissance du peuple est due à Adolf Hitler et ses fidèles… Un gouvernement énergique a frappé au bon moment avec une précision ahurissante ; il a fait le nécessaire pour qu’aucun patriote n’ait plus à craindre quoi que ce soit… La révolte a été étouffée dans l’œuf et la voie est libre vers un avenir de pureté. »
La gazette allemande de l’industrie minière, la Deutsche Bergwerkzeitung, du 8 juillet 1934 déclare :
« L’économie nationale a salué l’avènement du national-socialisme avant tout, parce que, pour construire, elle a besoin de calme, d’ordre et de sécurité, autant que de pain quotidien… L’économie a été sauvée de ce danger par les rapides et énergiques mesures du Gouvernement. Elle saura lui exprimer sa reconnaissance. »
La Gazette de la Croix, ou Kreuz Zeitung, organe bourgeois ultra conservateur des monarchistes, des conservateurs chrétiens et de l’armée prussienne, écrit le 3 juillet 1934 :
« Il ne sera jamais possible de nous acquitter entièrement de notre dette envers le Führer. Au cours de ces journées et de ces nuits qu’il a dû lutter pour nous, il s’est encore un peu davantage élevé au dessus de nous. »
Le président von Hindenburg télégraphie à Hitler :
« Dans les rapports qui m’ont été présentés, il apparaît que grâce à la fermeté de votre décision et grâce au courage dont vous avez fait preuve, payant de votre propre personne, les tentatives de haute trahison ont été étouffées. Vous avez sauvé le peuple allemand d’un grave danger. Je veux vous exprimer mes profonds remerciements et toute ma reconnaissance. »
Le général von Blomberg, un proche de Hindenburg, proclamait le 1er juillet 1934 :
« Avec le coup d’œil d’un soldat et avec un courage qui sera cité en exemple, le Führer a lui-même attaqué et a anéanti les traîtres et les rebelles. L’Armée, qui porte les armes pour toute la nation et qui demeure éloignée des luttes politiques, remerciera le Führer en lui étant dévouée et fidèle. »
Désormais, sur décision de l’Etat-Major militaire allemand, le soldat allemand prêtera serment à la personne d’Adolf Hitler !!! C’est dire la reconnaissance de cette haute caste prussienne et de la grande bourgeoisie…
Suite ici ==> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Citation :
Heinrich Himmler (1900 - 1945) - Les basses oeuvres du nazisme. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Curieux personnage au physique de petit employé de bureau, avec lunettes de myope et poil brun, Himmler demeure en dépit de cela la personnification du nazisme dans toute son horreur.
En tant que Reichsführer des SS, la garde rapprochée de Hitler, et chef de la police et de la Gestapo, il a été le maître d'oeuvre de la Shoah et de quelques autres horreurs du régime...
André Larané Bureaucrate de l'Indicible Ingénieur en agriculture, Himmler participe au putsch de la Brasserie, le 9 novembre 1923, aux côtés de Hitler, puis devient le secrétaire de Gregor Strasser, l'animateur de la gauche du parti nazi.
Heinrich Himmler vers 1943 (photo de Walter Frentz, DR)Il entre ensuite dans la SS (abréviation de Schutzstaffel, en français : échelon de protection). Il s'agit d'une troupe paramilitaire triée sur le volet et destinée à servir de garde rapprochée au Führer (le chef du parti).
Himmler se fait remarquer par son sens de l'organisation, ce qui lui vaut d'être nommé par Hitler le 6 janvier 1929 Reichsführer des SS.
Peu après, lui-même confie l'organisation d'un service interne de sécurité (Sicherheitsdienst) à Reinhard Heydrich, qui va dès lors l'assister avec une imparable efficacité.
Après l'accession de Hitler à la chancellerie, Himmler prend sous sa coupe les polices allemandes et, le 10 avril 1934, devient le chef de la redoutable police secrète d'État, la Gestapo (abréviation de Geheime Staatspolizei), créée par Hermann Göring l'année précédente.
À ce poste, il joue un rôle essentiel dans la liquidation des SA et de leur chef Ernst Röhm durant la « Nuit des longs couteaux », le 30 juin 1934.
Il fait là-dessus de la SS la colonne vertébrale du pouvoir hitlérien et, une fois déclenchée la Seconde Guerre mondiale, constitue en son sein un corps militaire d'élite ouvert aux volontaires européens, pourvu qu'ils aient le profil aryen, la Waffen SS.
Avec le concours de Heydrich, il organise de manière quasi-industrielle le système concentrationnaire nazi, pour traquer les opposants puis les déviants, enfin les Juifs, dans le cadre de la « Solution finale ».
Il s'y consacre avec détermination et sans état d'âme comme à une tâche désagréable mais nécessaire, selon les termes de son discours de Poznan, devant des officiers SS, en octobre 1943 : « La plupart d’entre vous savent ce que cela signifie quand 100 cadavres sont alignés les uns à côté des autres, quand il en a 500 ou quand il y en a 1000. Avoir tenu bon face à cela – abstraction faite de faiblesses humaines exceptionnelles - et être resté correct pendant ce temps-là, cela nous a rendus durs. C’est une page glorieuse de notre histoire, une page qui n’a jamais été écrite et qu’il ne faudra jamais écrire ».
Dans le même temps, en promoteur fanatique de la politique raciale voulue par le Führer, il organise au sein de la SS un réseau de quelques dizaines de maternités destinées à accueillir les mères célibataires d'enfants aux caractéristiques aryennes, les Lebensborn (« Fontaines de vie ») !...
Son pouvoir se renforce encore avec sa nomination à la tête du ministère de l'Intérieur en novembre 1943.
Constatant la faillite du régime, il tente, en cachette de Hitler, de négocier avec les Alliés. Il est en définitive arrêté pendant la débâcle par les Anglais mais ces derniers ne peuvent l'empêcher d'avaler une capsule de cyanure. Ainsi échappe-t-il au procès et à la condamnation qu'il avait mérités.
Suite ici ==> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La suite au fur et à mesure.
Cordialement. 8)
Suthikiati
Messages : 110 Date d'inscription : 28/02/2020
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Jeu 5 Mar - 17:52
Il y a beaucoup de génocides. La Shoah est moins grand qu'en Ukraine sous Staline. Il y en a beaucoup en Asie. Je demande une place pour l'Asie entre la Chine et la structure de l'Inde au responsable du forum.
Invité Invité
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Lun 9 Mar - 14:04
Bonjour à tous. ^^
La Tanière du Loup.
Avant de nous attaquer au génocide lui-même, je pense qu'il vaut mieux continuer à planter le décor. En effet le prénom même de Hitler le prédestinait-il à devenir un criminel de guerre ?
Étymologie du prénom Adolphe :
Citation :
Adolphe tire ses origines de termes proto-germaniques et plus précisément de l’allemand. Le prénom Adolphe est dérivé du terme proto-germanique « apalaz » qui veut dire « noble et « wulfaz » qui veut dire « loup ». Dans ce sens, Adolphe signifie « loup noble ».
Adolf Hitler a passé plus de deux ans, entre 1941 et 1944, terré dans cette tanière pleine de bunkers. Une véritable ville cachée par les arbres. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Construite dans la plus grande discrétion en 1941, sur plus de deux kilomètres carrés, elle comptait près de 200 bâtiments
LP/Sandrine Bajos - Par Sandrine Bajos , Pologne - Le 8 janvier 2019 à 08h24, modifié le 8 janvier 2019 à 08h30
Il est à peine 11 heures mais la nuit semble déjà prête à tomber. En ce début novembre, il règne un calme pesant car, même si la nature a repris ses droits, l'histoire, ici, est omniprésente. Dans ce lieu à l'époque territoire allemand, il y a près de quatre-vingts ans, entre 1941 et 1944, vivaient jusqu'à 2 000 personnes. Des officiers, des soldats, des civils… et Adolf Hitler.
Bienvenue à « la Tanière du Loup » (« Wolfsschanze » en allemand), du surnom du dictateur nazi, que sa maîtresse Eva Braun appelait le Loup et même le Petit Loup. C'est ici que Margot Woelk, à qui Rosella Postorino consacre un roman, a goûté pendant des années les plats du Führer pour prévenir tout empoisonnement.
Au cœur d'une forêt sombre entourée de lacs et de marécages, dans l'ancienne Prusse-Orientale, l'ancien QG du Führer accueille chaque année quelque 200 000 visiteurs qui viennent découvrir ce sinistre repaire. De Varsovie (Pologne), il faut monter plein nord et rouler quatre heures pour parcourir les 250 km. La tanière est située à quelques encablures de la frontière de l'enclave russe de Kaliningrad. Construite dans la plus grande discrétion en 1941, sur plus de deux kilomètres carrés, elle comptait près de 200 bâtiments, une ligne de chemin de fer, un aérodrome. Mais restait invisible vue du ciel.
On le croyait à Berlin Hitler y passa sa première nuit en juin 1941 et la quitta le 20 novembre 1944, à l'approche de l'Armée rouge. Alors qu'on le croyait installé à Berlin (Allemagne), il séjourna dans sa tanière plus de 850 jours, soit presque deux ans et demi.
Des chemins s'enfoncent dans la forêt, et un peu partout se dressent des bunkers plus gigantesques les uns que les autres. Celui du dictateur, dévoré comme tous les autres par la mousse et dans un état de délabrement avancé, était bien sûr le plus grand et le plus sécurisé. Très abîmés mais encore debout, ses murs s'élèvent sur huit mètres de haut et font six mètres d'épaisseur. Des tiges en béton armé surgissent un peu partout telles des pattes d'araignées. Pas la moindre trace de rouille.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le bunker d’Hitler dans « la Tanière du Loup ». /LP/Sandrine Bajos
Gigantesques, impénétrables, ces bunkers témoignent de l'angoisse maladive de Hitler. « Le Loup savait déjà qu'il faut toujours rester aux aguets, qu'on ne peut pas baisser la garde, que les traîtres sont partout », écrit dans son livre Rosella Postorino, qui raconte avoir beaucoup appris sur la personnalité du dictateur dans le livre « The Mind of Adolf Hitler », écrit par le psychanalyste Walter C. Langer pour les services secrets américains. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cordialement.
pierre.b
Messages : 524 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mar 10 Mar - 10:19
Le sujet est terrible. Hitler est un nom Ashkénaze. Il est beaucoup porté dans les pays de l'Est. Je ne prétends pas que Adolfe Hitler était juif. Je dis seulement que ce nom propre est typiquement Ashkénaze. Dans le cadre des religions, on doit comprendre la naissance du nazisme. Hitler appartenait à l'ordre de Thulé, société secrète basée sur la Doctrine Secrète de Blavatski HHPB). Le symbole de cette croix gammée orientée de 45 degrés est la copie de l'ordre théosophique de HPB occulte. Tu ne trouveras rien de solide sur internet. Tu t'attaques à un sujet complexe. Si tu le traites en tant que génocide uniquement, quelles sont les racines des génocides? Ça a commencé quand? Si tu l'ouvres sur son plan mystique de race, tu seras devant un mur. Les sociétés secrètes ont des vitrines pour les couillons. Au fond du couloir il y a autre chose. La Shoah n'est pas le plus grand génocide du 20e siècle, Holdomoror a fait 10 millions de morts entre 1932-1933 en Ukraine par Staline. Pourquoi on impose d'enseigner la Shoah et se taire sur Holdomoror?
Invité Invité
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mar 10 Mar - 11:45
Bonjour Pierre.b ^^
Je ne fais que commencer. Si pour l'instant, je ne fais que planter le décor, ce n'est pas pour rien. Hitler et ses complices étaient des illuminés au plus haut degré.
Je ne me base pas uniquement sur internet.
- Il y a des livres. - Il y a le procès de Nuremberg. - Il y a ...
Quand aux Soviets, il ne fait aucun doute qu'il n'ont pas du se priver non plus. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont signé un pacte de non agression avec l'Allemagne.
Le Goulag n'est rien d'autre qu'un camp de concentration.
Cordialement.
Invité Invité
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mar 10 Mar - 14:01
pierre.b a écrit:
Le sujet est terrible. Hitler est un nom Ashkénaze. Il est beaucoup porté dans les pays de l'Est. Je ne prétends pas que Adolfe Hitler était juif. Je dis seulement que ce nom propre est typiquement Ashkénaze.
Je ne voulais pas m'engager sur ce terrain glissant mais, après tout, ce ne sera qu'un détour. Et puis, un peu de détente, ça ne peut pas faire de mal. 8)
Vrai ou ou faux, ça se passe ci-dessous et encore une fois sur un sujet aussi important, il est important de vérifier les informations.
Citation :
Les fantasmes de l'ADN juif ou berbère d'Hitler. Jean-Yves Nau — 26 août 2010 à 0h00 — mis à jour le 15 octobre 2019 à 16h06
Une enquête génétique d’ores et déjà largement critiquée a un mérite: faire le point sur ce que l'on peut faire dire à l'ADN.
La statue de cire d’Hitler au musée Madame Tussaud de Berlin. REUTERS/Tobias Schwarz
Le serpent de mer des véritables origines d’Adolf Hitler resurgit aujourd’hui avec la publication, dans le magazine belge néerlandophone Knack des conclusions d’une étude génétique; conclusions reprises et développées notamment par le site du Daily Mail.
Cette enquête a été menée par un journaliste (Jean-Paul Mulders) associé à un passionné de l’histoire hitlérienne (Marc Vermeeren). Ils expliquent en substance avoir pu retrouver 39 membres vivants de la famille du dirigeant nazi (dont l’un de ses cousins, agriculteur autrichien) puis fait procéder à des examens génétiques à partir notamment de prélèvements de salive. Principale –et spectaculaire– conclusion: les auteurs annoncent que les différents profils génétiques qu’ils ont pu obtenir permettent d’affirmer qu’Adolf Hitler était porteur, sur ses chromosomes Y, d’une structure spécifique –bien connue des généticiens des populations– dénommée Haplopgroupe E1b1b (Y-ADN).
«Génétiquement lié à des gens qu'il méprisait» Cette structure est caractéristique des Berbères de l'Afrique du nord-ouest chez qui elle serait apparue il y a environ 5.600 ans. Les spécialistes estiment que sa fréquence dans la population masculine se situe généralement autour de 50% au Maghreb et atteint parfois 80% dans certains groupes au Maroc. Il est aussi présent en Somalie et au Moyen-Orient. En Europe, il semble qu’on ne la retrouve (en de plus faibles proportions) pour l’essentiel que dans le sud de l’Espagne et de l’Italie. Cette structure est également statistiquement plus fréquemment retrouvée dans les populations séfarades et ashkénazes.
Le mystère élucidé des origines juives et berbères d’Hitler ? par Allain Jules (son site) mardi 24 août 2010
Quelque soit l’homme, blanc, jaune, noir ou rouge, il vient d’Afrique. Même mort, un serpent fait toujours peur, dit le dicton africain. Les jours se suivent et se ressemblent pour le bourreau de la seconde guerre mondiale. Les historiens hier, et aujourd’hui les scientifiques, tentent de percer le mystère Hitler sous toutes les coutures. D’après une étude scientifique, le Führer serait effectivement d’ascendance juive, somalienne et berbère, donc noire. C’est le comble de l’ironie. « J’apprends qu’il y a des noirs, je ferai d’eux le cirage de mes chaussures » est une citation prêtée à Hitler. Est-ce parce qu’il avait du sang noir et juif qu’il détestait tant ces deux groupes humains ? Alors que certains veulent en découdre avec les Roms, ceci est un enseignement car, Hitler n’était pas Aryen, celui de la race pure qu’il chantait...
Les échantillons d’ADN prélevés sur les parents de l’ancien nazi, attestent biologiquement qu’il est lié aux "races inférieures" qu’il a cherché à exterminer. Le journaliste Jean-Paul Mulders et l’historien Marc Vermeeren ont procédé par l’ADN, pour retrouver 39 membres de la famille du Führer, en ce début année, pour leur étude.
Ces échantillons comprenaient, celui d’un agriculteur autrichien nommé Norbert H., cousin d’Hitler.
Un magazine belge Knack, a indiqué que les échantillons de salive prélevés sur ces personnes suggèrent fortement qu’Hitler avait de forts antécédents génétiques qu’il n’aurait certainement pas pris en compte ou nié.
Un chromosome appelé Haplopgroupe E1b1b (Y-ADN), relevés dans leurs échantillons familiaux du Führer est rare en Allemagne et même en Europe occidentale.
M. Vermeeren a expliqué que : "Il est le plus présent chez les Berbères du Maroc, en Algérie, en Libye ou en Tunisie ainsi que chez les ashkénazes et les séfarades"
Pour le coup, voila que les Berbères, les Ashkénazes et les Séfarades sont Juifs. Je suis donc Juifs sans le savoir. :D
@+ mon ami.
Pour la suite, on verra ce qu'il en est concernant ses croyances mystiques.
Il ne faut pas croire, il n'y a a pas que Helena Blavatsky qui l'obsédait.
Amicalement. 8)
Septik
Messages : 418 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mer 11 Mar - 4:43
Je trouve Agoravox aussi bidon que Wikipedia. N'importe qui écrit n'importe quoi. Il y a eu beaucoup de juifs en Europe de l'Est martyrs par Staline. Je sais que les Ashkénazes ont disparu à 90%. L'autre génocide Les juifs d'Ukraine
undesdouze
Messages : 959 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Mer 2 Fév - 6:23
Pie XII a été très tôt au courant de la Shoah selon un historien
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le Pape Pie XII (1939-1958) a personnellement sauvé au moins 15 000 juifs et a su très tôt ce qu'était la Shoah. L'historien allemand Michael Feldkamp peut maintenant le prouver grâce aux découvertes faites dans les archives du Vatican. Selon Feldkamp, Pie XII a envoyé un rapport sur la Shoah aux Américains peu après la conférence de Wannsee, mais les Américains ne l'ont pas cru. L'archiviste en chef du Bundestag (la chambre basse du Parlement allemand), Michael Feldkamp, participe depuis plusieurs années à des recherches historiques sur le Pape Pie XII. Il a publié sur des sujets tels que la nonciature de Cologne et la diplomatie papale, ainsi que des articles sur les relations entre l'Église catholique et le national-socialisme. Son ouvrage paru en 2000 intitulé "Pie XII et l'Allemagne" visait à faire connaître l'état complexe de la recherche à un public plus large et se voulait également une réponse au livre de John Cornwell intitulé «Le Pape et Hitler, l’histoire secrète de Pie XII». Michael Feldkamp collabore avec l'archiviste du Vatican Johannes Icks.
Michael Feldkamp, vous avez récemment été dans les archives du Vatican et avez vu des documents jusqu'ici inconnus sur Pie XII, avant et après son élection au trône de Pierre. Selon vous, qu'y a-t-il de nouveau dans la recherche sur Pie XII que le grand public ne connaît pas encore ? Tout d'abord, nous, en Allemagne, ne sommes pas les seuls à faire des recherches sur Pie XII. Il n'y a pas que des historiens dans ce domaine, mais aussi des journalistes - dont nous avons également besoin comme multiplicateurs. Ce qui est nouveau maintenant, et ce que nous avons toujours su jusqu'à présent, c'est qu'Eugenio Pacelli, c'est-à-dire Pie XII, était au courant de l'Holocauste très tôt. En ce qui concerne l'extermination systématique des juifs d'Europe, Pie XII a envoyé un message au président américain Roosevelt en mars 1942 - deux mois après la conférence de Wannsee. Il l'a averti que quelque chose se passait en Europe dans les zones de guerre. Ces messages n'ont pas été considérés comme crédibles par les Américains. Nous savons aujourd'hui (...) que Pie XII était confronté à la persécution des juifs presque quotidiennement. Tous les rapports lui ont été présentés et il a créé son propre bureau au sein de la deuxième section de la Secrétairerie d'État, où le personnel doit s'occuper exclusivement de ces questions. Il y avait Mgr Domenico Tardini - qui devint plus tard un cardinal important lors du Concile Vatican II - et il y avait Mgr Dell'Acqua, lui aussi plus tard cardinal. Il est également considéré comme l'un des principaux auteurs de la Constitution du Concile Vatican II sur la réconciliation avec les juifs (Nostra Aetate). Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces dirigeants étaient en contact très étroit avec Pie XII, lui rendant compte quotidiennement des persécutions et des déportations de masse, ainsi que du sort individuel des personnes qui s'adressaient à eux. Et ce qui est passionnant aujourd'hui, c'est que nous pouvons estimer que Pie XII a personnellement sauvé environ 15 000 juifs grâce à ses propres efforts: ouverture de monastères, transformant les cloîtres afin que des personnes puissent y être cachées, etc. Tout ceci est une énorme sensation ! Les pièces d'archives que j'ai trouvées maintenant au Vatican me montrent avec quelle précision Eugenio Pacelli a été informé.
Vous affirmez que ce que Pie XII a dit sur le sort des juifs n'était pas considéré comme crédible par la partie américaine, pour ainsi dire. Comment a réagi le Saint-Siège, mais aussi le Pape Pie XII ? Il s'agit de correspondance diplomatique, seules les lettres qu'ils ont reçues sont confirmées. Il est toutefois intéressant de noter que le président des États-Unis ou ses collaborateurs du département d'État ont contacté Pie XII à plusieurs reprises pour obtenir des informations sur des cas individuels... Le soutien du Pape Pacelli aux juifs est allé si loin que la Garde palatine papale, une sorte de garde du corps du Pape comme la Garde suisse d'aujourd'hui, a été impliquée dans des combats avec les Waffen-SS, avec des soldats de la Wehrmacht, pour cacher des juifs dans la basilique romaine de Sainte-Marie-Majeure. Maintenant, vous pouvez voir et prouver tout cela. Je suis reconnaissant que nous ayons ouvert ces archives au Vatican. De cette façon, nous pouvons maintenant corriger beaucoup de ces vagues suppositions ou même accusations. Par-dessus tout, il y a l'accusation selon laquelle Pie XII n'a rien fait et est resté silencieux. Le problème du silence est toujours là, bien sûr. Mais maintenant, on peut considérer que c'est raisonnable, étant donné qu'ici, il a conduit des gens à se cacher dans des opérations secrètes. À cette époque, il ne pouvait pas attirer davantage l'attention du public sur lui en organisant des manifestations ou en rédigeant des notes de protestation, mais pour détourner l'attention, il a mené des négociations avec l'ambassade d'Allemagne et la police italienne, voire avec Benito Mussolini et le ministre italien des Affaires étrangères, etc. Il a toujours essayé d'obtenir le plus possible par la négociation.
Comment voyez-vous l'historiographie d'aujourd'hui et sa réévaluation des dossiers de Pie XII ? Les résultats sont-ils présentés correctement et honnêtement, ou craignez-vous qu'il y ait des réserves ? La réévaluation d'aujourd'hui peut aider à clarifier cela. Mais je crains également que certains cercles tentent encore de le dépeindre de manière négative. Je pense que ça va arriver. Mais il est certainement difficile d'accuser ou de vouloir accuser quelqu'un de cela en détail. Je constate également dans mes recherches et mes publications ici en Allemagne combien il est difficile de faire passer ces nouveaux résultats pour crédibles. Ainsi, il y a encore des gens qui disent qu'ils ne peuvent pas imaginer que pendant 70 ans nous avons cru à la fausseté, et maintenant c'est censé être différent. Je rencontre souvent ce scepticisme, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Église. Ce à quoi nous devons faire attention, et ce que j'ai toujours fait, c'est de garder à l'esprit que les résultats et les dossiers sont tous écrits en français et surtout en italien. Et que la plupart de mes collègues, qui sont des historiens et qui connaissent aussi beaucoup de choses sur la Seconde Guerre mondiale, ne comprennent souvent pas l'italien. Cela signifie qu'ils dépendent maintenant de leurs collègues pour le traduire, ou qu'ils dépendent de ce que je présente et traduis ensuite. Bien sûr, j'essaie de traduire très précisément et j'apporte ensuite les citations en italien pour que les gens puissent comprendre à nouveau si nécessaire. Je pense que beaucoup de choses peuvent être faites dans ce domaine. Nous avons déjà eu des histoires où des personnes ont simplement mal traduit ou sont passées d'une traduction à l'autre de manière incorrecte. Source officielle
L'abbé Morère
Messages : 711 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Dim 6 Mar - 5:03
Le déni de la Shoah s'appuie sur quatre affirmations essentielles: -1. Il n'y aurait jamais eu de tentatives systématiques ou organisées par les nazis pour tuer tous les juifs d'Europe; -2. Le nombre de mort serait bien inférieur aux cinq à six millions; -3. Il n'y aurait pas eu de chambres à gaz ni d'installations d'extermination construites à cette fin; -4. L'Holocauste serait par conséquent un mythe inventé par les juifs pour obtenir des compensations financières et éventuellement remplir les coffres de l'État d'Israël.
La guerre selon les négationistes ne serait qu'un commerce sanglant. Il n'y aurait eu à propos des juifs. Ils ne sont pas uniques dans leurs souffrances: ils ne seraient que des victimes quotidiennes de la guerre. Pourquoi donc y a-t-il tout ce tapage autour d'eux ?
Or nous savons bien que la Shoah a eu lieu. Les témoins rescapés des camps de concentration et ceux d'extermination, les espions de divers pays, les photographies aériennes prises durant les constructions de ces camps d'horreur absolue, les essais effectués par les nazis pour trouver leur "solution finale" exigée par leur fürher Adolphe Hitler, les fuites des ambassades, les résistants sur place, les villageois proches de ces camps qui sentaient ces odeurs épouvantables, ces cendres massives répandues très anormalement de ces camps précis, les constats des soldats libérateurs de ces camps choqués à vie, les films amateurs et les photographies prises par les nazis eux-mêmes malgrès l'interdiction formelle de laisser des preuves, les quantités d'investissement économiques pour fabriquer trop massivement ce gaz mortel qui n'était pas apparu durant les conflits armés de cette seconde guerre mondiale, les tractations des chefs d'États dès 1942 pour savoir comment agir, etc.
Quelles valeurs ont ces mémoires ? Nous avons changé pour la première fois le sens de l'humanité au procès de Nuremberg en créant la reconnaissance de génocide, de crime contre l'humanité. Ces accusés allemands n'ont jamais demandé pardon tout en reconnaissant ces faits: la Shoah est historique. Notre devoir d'humanité est de ne jamais l'oublier pour l'éternité.
Ce forum est différent de tous les autres. Nous étudions l'histoire des civilisations, des idéologies, des religions, des sectes. Nous refusons le complotisme. Nous refusons le négationisme. Nous refusons la haine, le racisme, le communautarisme. Nous ouvrons des fenêtres sur l'histoire de notre humanité pour que plus jamais ces horreurs ne reviennent. Quand elles réapparaissent, de suite nous réagissons avec des références incontournables. M
simple curieu
Messages : 1019 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Shoah (Extermination des Juifs par les Nazis). Dim 6 Mar - 5:16
Il est de notre devoir de transmettre toujours la mémoire de la Shoah!!