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forum marmhonie des religions
Forum franco-chinois de l'histoire des religions et des civilisations. 中法宗教與文明史論壇。日仏宗教史フォーラム。फ्रेंको-इंडियन फोरम ऑफ रिलिजन एंड सिविलाइजेशन। 종교와 문명사를 위한 한불포럼.
Rien que d'y penser, ça me donne envie de Chialer (Pleurer).
Je met au défi quiconque de me montrer où se trouve la Palestine. Elle n'est même plus répertoriée par Google.
Pire encore. Je pose cette question à un peuple qui a subi un génocide.
Citation :
Le gouvernement israélien fait disparaître la Palestine de la carte. La logique de l’Etat d’Israël, depuis sa création, réside dans la création d’un Grand Israël impliquant un ethnocide (disparition) du peuple palestinien.
Les prétendues négociations et accords n’ont généralement servi qu’à tromper les Palestiniens pendant que le processus d’ethnocide se poursuivait inexorablement.
En 60 ans, les territoires palestiniens se sont réduits comme une peau de chagrin grâce à la violence coloniale, policière et militaire pour éradiquer les Palestiniens de leurs terres, grâce au soutien inconditionnel des tartuffes de Washington et de Paris (Hollande étant le pire) dont la fonction est de cacher la réalité à l’opinion internationale.
La décision de Trump et Netanyahou de transférer l’ambassade des USA de Tel Aviv à Jérusalem symbolise ce processus nécessitant l’aide des Etats atlantistes. En effet, lors de la création de l’Etat d’Israël par l’ONU en 1947, Tel Aviv est bien capitale d’Israël mais Jérusalem a un statut particulier sous l’égide de l’ONU. Où est passé l’ONU depuis 70 ans alors que les soldats de Tsahal ont terrorisé la population palestinienne, alors que les bulldozers ont abattu nombre de leurs maisons...
En début d’année 2016, Uri Ariel, ministre israélien de l’agriculture, a appelé publiquement à "récupérer la Cisjordanie occupée" lors d’une plantation d’arbres dans la colonie de Ma’ale Adumim, en Cisjordanie effectivement occupée. Pour lui, "il est temps d’instaurer la souveraineté israélienne en Cisjordanie". Et d’ajouter : "ceci est un rituel. Chaque veille des élections, le Premier ministre se rend sur les lieux pour annoncer la construction de bâtiments et deux jours plus tard, il disparaît. Je suis venu pour encourager Netanyahu dans son action car le temps est venu de reconstruire et d’annexer la zone C" (territoires palestiniens).
Si jamais un lecteur connait mal le sujet, je lui signale qu’au moins 95% des Israéliens n’ont aucune racine en Israël ou Palestine venant plutôt de Russie, d’Europe de l’Est, d’Afrique du Nord, d’Europe occidentale... Quant aux 5% au plus, ayant des antécédents familiaux locaux, les études génétiques réalisés à la demande du gouvernement israélien montrent qu’ils sont bien plus, bien plus proches des Palestiniens que des autres juifs. C’est logique puisqu’ils descendent des mêmes populations implantées là depuis plusieurs millénaires.
La carte ci-dessous, titrée ISRAËL, éditée par le ministère israélien du tourisme, ne constitue qu’une nouvelle preuve de cet objectif conscient de faire disparaître la terre palestinienne donc le peuple palestinien habitant la Palestine, objectif nié devant l’opinion internationale pour mieux la tromper.
De la création d’Israël au sociocide du peuple palestinien ? Une solution, la reconnaissance de l’Etat palestinien ? 2ème guerre pour écraser Gaza. Le sociocide des Palestiniens s’accélère (21 articles) Le voyage de la Délégation du PG en Israël/Palestine renforce notre détermination et notre solidarité avec le peuple palestinien Selon Oxfam, "Israël accapare la vallée du Jourdain"
Jeudi 5 juillet, Oxfam a publié ce qu’elle présente comme un "document d’information" évaluant l’impact des colonies israéliennes sur les populations palestiniennes de la vallée du Jourdain. Accès inégal à la terre et à l’eau, déplacements de populations, violences physiques : le rapport s’inquiète de la volonté de l’Etat israélien d’y étendre ses colonies depuis la fin du moratoire en 2010. Responsable à Oxfam France, Nicolas Vercken revient sur les principales conclusions du rapport. Le Monde.fr : selon votre rapport, 86 % des terres sont sous la juridiction des colonies israéliennes dans la vallée du Jourdain. Comment l’expliquer ? Nicolas Vercken : cette vallée était, à l’origine, une terre palestinienne. Il y a eu une volonté politique de faire croître la population israélienne, et de changer l’équilibre démographique dans la vallée. Israël a ainsi accaparé les terres et les capacités productives dans la vallée du Jourdain. Le droit international interdit pourtant à Israël d’utiliser les ressources d’un territoire occupé à son bénéfice. Pourquoi n’y a-t-il pas de réactions ? Ces trois dernières années, la France et l’Union européenne ont condamné de manière forte les colonisations. Mais en pratique, cela ne change rien. Cette posture diplomatique ne suffit pas, alors que la poursuite des colonisations compromet le processus de paix et les chances d’un Etat israélien sécurisé. Pourquoi la vallée du Jourdain est-elle si importante pour Israël ? Elle l’est d’un point de vue stratégique, du fait de la frontière avec la Jordanie. Et aussi du point de vue économique : la vallée du Jourdain représente l’essentiel des terres agricoles, actuelles et potentielles, de la Palestine. C’est aussi un espace de peuplement très important. Quel impact ont les restrictions israéliennes dans la vallée du Jourdain sur l’Etat palestinien ? Sans ces restrictions israéliennes sur le développement palestinien, 5 000 hectares supplémentaires pourraient être cultivés par les agriculteurs palestiniens dans la vallée du Jourdain, ce qui représenterait un milliard de dollars en plus chaque année pour l’économie palestinienne, soit 9 % du produit intérieur brut. Ces restrictions jouent aussi sur la perspective d’un Etat palestinien : la Palestine devient un "gruyère", sans unité territoriale. L’Autorité palestinienne prend-elle assez en compte cette région, dans ses politiques de développement ? Il faut qu’il y ait un vrai plan pour la vallée du Jourdain. Mais sa mise en œuvre est très difficile : dès lors que toute construction risque d’y être détruite, il est très difficile pour les Palestiniens d’investir dans le développement de cette région. Propos recueillis par Valentine Pasquesoone
Quand j'avais entre 10 et 30 ans, j'ai pleuré à cause des douleurs affligées au peuple Juif. Maintenant j'ai 54 ans et je me demande pourquoi.
POURQUOI ? למה ? WHY ? 为什么 ? 왜 ? ஏன் ? لماذا ?
Cordialement ?
王演宋 Admin
Messages : 752 Date d'inscription : 06/04/2019 Localisation : 中国
Sujet: Re: Où est la Palestine ? Mar 17 Mar - 7:30
Le sujet est plus complexe. La France insoumise de Mélanchon copie une fake news depuis des années. Le choix de Google Le Monde 2016 Libération diffuse des théories de complot pour Mélenchon Quand on regarde ce qu'il y a derrière un arbre, on voit la forêt. La méthode du complot en classique en politique quand on est affaibli.
Melenchon manipule les théories du complot
Invité Invité
Sujet: Re: Où est la Palestine ? Lun 30 Mar - 3:49
Malheureusement, il ne s'agit pas de manipulation mais d'un fait. Israël continu de gagner du terrain avec ses colonies et ses murs.
Citation :
Israël : ces juifs français en terre palestinienne. Israël a accepté la construction de logements palestiniens dans une zone de Cisjordanie sous son contrôle. Dans le même temps, l'État hébreu continue son expansion dans les territoires avec l'implantation de nouvelles colonies où sont installés des milliers de Français.
Une colonie israélienne, c'est le nom donné par les Nations unies aux zones de peuplement juif en territoire palestinien. De son côté l'État hébreu préfère utiliser le terme d'implantation. Yaël Shevach s'est installée ici lorsqu'elle a quitté Paris. Comme, les habitants de Havat Gilad se sont donnés pour mission d’accroître la présence juive sur la terre d'Israël.
Des milliers de Français. Une vie isolée, sans commerce, où les écoles ne sont que religieuses et où la protection de l'armée israélienne ne suffit pas toujours. L'an dernier, le mari de Yaël Shevach a été tué par un Palestinien. Malgré les risques et les mises en garde, elle a choisi de rester ici avec ses enfants. Plusieurs milliers de juifs français ont rejoint ces colonies en Cisjordanie. Chacun revendique des raisons religieuses.
En juin prochain, on marquera le cinquantième anniversaire de l’occupation des territoires palestiniens.
Un colon manifeste à Amona, au nord est de Ramallah, alors que des implantations allaient être détruites le 1er février dernier • Crédits : JACK GUEZ - AFP Les territoires palestiniens sont : la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza, Israël ayant en plus annexé en 1980 Jérusalem-Est, ayant évacué la bande de Gaza en 2005. Occupation si l’on ose dire en pure perte et après tant de tragédies absurdes.
On notera que le Golan syrien a été également occupé en 1967, en partie restitué en 1974, le restant ayant été annexé par la seule Knesset en 1981.
Ces annexions de Jérusalem-Est palestinien et du Golan syrien ne sont évidemment reconnues ni par l’ONU ni par ce qu’on appelle la « communauté internationale ».
Le 6 février, le parlement israélien a légalisé (par 60 voix contre 52) un texte en faveur de l’appropriation (donc, de l’expropriation) de territoires palestiniens. On applique ainsi une législation nationale dans des territoires militairement occupés.
À la fin de son second mandat (décembre 2016), le président Obama n’avait pas opposé son veto à une résolution de l’ONU (n° 2334) condamnant la colonisation, pour la première fois dans l’histoire des États-Unis depuis 1980.
La résolution : « Réaffirme que la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, n’a aucun fondement en droit et constitue une violation flagrante du droit international et un obstacle majeur à la réalisation de la solution des deux États et à l’instauration d’une paix globale, juste et durable ». (Th. G.)
Sujet: Re: Où est la Palestine ? Mar 31 Mar - 3:08
Nos dirigeants nous certifient tous le bonheur si on vote pour eux. Pourquoi pas un ne pose un droit de véto? Je me demande si les bons ne sont que d'un seul coté ........
Invité Invité
Sujet: Re: Où est la Palestine ? Mar 31 Mar - 7:49
Bonjour. 8)
Tout à commencé là :
Citation :
100 ans après, ce qu'il faut savoir de la Déclaration Balfour HISTOIRE - Le 2 novembre 1917, Arthur Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères, envoyait une lettre à Lord Lionel Walter Rothschild: il apportait le soutien du gouvernement à l'établissement d'un foyer juif en Palestine. Retour sur ce document historique, qui changea l'histoire du Moyen-Orient.
Par Véronique Laroche-Signorile Publié le 31 octobre 2017 à 18:25, mis à jour le 2 novembre 2017 à 08:53 À gauche le portrait d'Arthur James Balfour (1848-1930) homme politique britannique et à droite la Déclaration du 2 novembre 1917 -lettre envoyée au Second Lord Rothschild.
À gauche le portrait d'Arthur James Balfour (1848-1930) homme politique britannique et à droite la Déclaration du 2 novembre 1917 -lettre envoyée au Second Lord Rothschild. Mary Evans/Rue des Archives; British Library/Rue des Archives Pendant la Première Guerre mondiale, un courrier d'une centaine de mots, est devenue un important document diplomatique et l'une des premières étapes de la création de l'État d'Israël en 1948 et du conflit israélo-palestinien.
● Qu'est-ce que la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917? Il s'agit d'une lettre adressée par le ministre des Affaires étrangères du gouvernement britannique au second Lord Rothschild. Voici la traduction française:
Cher Lord Rothschild,
J'ai le grand plaisir à vous transmettre, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration suivante de sympathie à l'adresse des aspirations sionistes juives, qui a été soumise et approuvée par le cabinet.
Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.
Arthur James Balfour
● Les protagonistes Arthur James Balfour (1848-1930): Homme politique britannique, appartenant au Parti conservateur, il est notamment Premier ministre de 1902 à 1905, puis ministre des Affaires étrangères de 1916 à 1919.
Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937): Second Lord Rothschild, naturaliste -détenteur d'une grande collection zoologique et fondateur d'un musée d'histoire naturelle (Walter Rothschild Zoological Museum)- il est sioniste et membre d'une importante et riche famille juive anglaise.
● La portée de ce document C'est l'un des documents diplomatiques les plus importants de l'histoire du Moyen-Orient au XXe siècle: la promesse «d'un foyer national juif» en Palestine; le sionisme politique obtient une garantie juridique internationale.
Dans un contexte de guerre mondiale, le but de cette déclaration est pour les Britanniques de rallier les communautés juives et d'obtenir des fonds des banques juives anglaises et américaines.
● Des promesses britanniques contradictoires Le 16 mai 1916, les Britanniques et les Français signent les accords Sykes-Picot, qui prévoient le démantèlement de l'Empire ottoman après la guerre. Les deux alliés se partagent les possessions arabes et redéfinissent le visage du Moyen-Orient. Les Britanniques promettent également au chérif de La Mecque, Hussein ben Ali les territoires arabes sous occupation turque, dont la Palestine et la Syrie. Et l'année suivante par la Déclaration Balfour ils font également la promesse «d'un foyer national juif» en Palestine. La paix venue, il sera difficile de concilier ces engagements opposés.
Extrait de la résolution 181 sur le plan de partage de la Palestine et la fin du mandat britannique, adoptée le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Extrait de la résolution 181 sur le plan de partage de la Palestine et la fin du mandat britannique, adoptée le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Nations Unies ● Chronologie de la naissance de l'État d'Israël 2 novembre 1917: La Déclaration Balfour est écrite par le ministre des Affaire étrangères au nom du gouvernement britannique.
9 novembre 1917 : La lettre est rendue publique, elle est publiée dans Le Times.
Avril 1920 : Lors de la Conférence de San Remo en Italie -réunion internationale- l'attribution d'un mandat à la Grande-Bretagne sur la Mésopotamie et sur la Palestine est convenue. Et l'engagement contenu dans la Déclaration Balfour concernant la création d'un foyer national juif en Palestine est confirmé.
24 juillet 1922: La Société des Nations octroie à la Grande-Bretagne un mandat sur le territoire de la Palestine et la responsabilité de la mise en vigueur de la Déclaration Balfour, avec l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif.
29 novembre 1947: Les Nations Unies adoptent la résolution 181 concernant la Palestine: elle prévoit la fin du mandat britannique et la création de deux États, un juif et un arabe.
14 mai 1948: David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l'État d'Israël.
La Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 est à l'origine du conflit israélo-palestinien qui perdure depuis des décennies.
Donc, en 1917, les Juifs avaient déjà prévu de coloniser la Palestine.
A noter que l'ONU, anciennement SDN, n'a jamais interdit quoi que ce soit à l'état d'Israël.
A noter également que les Juifs qui ne sont pas une nation mais une communauté religieuse revendiquent des droits sur une terre de laquelle ils ont été chassés il y a près de 2 000 ans.
Les Irakiens ont tenté de faire de même avec le Koweït qui était encore leur 19 ème province au début du 20 ème siécle. Résultat : le Pays a été réduit à néant par des alliés qui y avaient des intérêts financiers.
Bonjour la justice divine. :lol!:
Cordialement.
Invité Invité
Sujet: Re: Où est la Palestine ? Mar 31 Mar - 8:04
Citation :
CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS
637
Berceau des plus anciennes civilisations du Proche-Orient, la Mésopotamie prend le nom d'Irak.
1534
L'Irak, comme tout le monde arabe, tombe sous la domination de l'empire turc [ottoman]. Cette domination durera près de 400 ans, jusqu'à la Première guerre mondiale.
Pendant toute cette période, le Koweit [petite bourgade] est un district de la province de Bassora [ville du sud-est de l'Irak], donc partie intégrante de l'Irak.
1890
La Grande-Bretagne, première puissance économique et militaire de l'époque, cherche à s'implanter au Proche-Orient [protection de sa route vers l'Inde et attrait des richesses pétrolières de la région]. Elle invite les cheikh locaux [chefs de tribu] à se détacher de l'emprise turque et à se placer sous sa « protection ».
1897
Elle tente de détacher le Koweit du reste de l'Irak pour en faire un protectorat britannique. Suite au refus de deux cheikh d'accepter cette « protection », elle organise leur assassinat par leur jeune frère, le cheikh Mubarak as Sabah [la famille as Sabah, au pouvoir depuis 1756, est encore aujourd'hui la famille régnante du Koweit].
1898
La G-B signe un accord secret avec le cheikh en vertu duquel celui-ci consent à se placer sous la protection britannique.
1901
Le sultan turc oblige le cheikh à renoncer à cet accord.
1913
Accord entre la Turquie et la G-B, reconnaissant le Koweit comme un district de la province de Bassora de l'Irak.
1914
Déclenchement de la Première guerre mondiale. La Turquie est l'alliée de l'Allemagne.
1916
Accord Sykes-Picot entre la G-B et la France, découpant les territoires de l'empire turc d'Arabie en zones de domination française et britannique. L'Irak [y compris le Koweit] se retrouve sous domination britannique.
Promesse britannique de créer un vaste royaume arabe dans la zone « du croissant fertile » [entre la Méditerranée et le Golfe arabo-persique].
1917
Déclaration Balfour : engagement britannique de créer un « foyer national juif » en Palestine. L'État d'Israël sera fondé en 1948.
[2]
1920
Conférence de San Remo. La Société des nations [ancêtre de l'ONU] donne à la G-B le « mandat » d'administrer l'Irak et la Palestine. Elle crée aussi un consortium pour la prospection du pétrole, la Société irakienne du pétrole, contrôlé à 95% par la G-B, la France et les États-Unis.
1921
Les britanniques installent la royauté hachémite au pouvoir à Bagdad et à Amman.
1922
La G-B crée officiellement pour la première fois une entité territoriale distincte appelée Koweit, détachée de l'Irak. Protectorat britannique, le Koweit deviendra un pays indépendant en 1961.
Le roi Faysal 1er d'Irak, quoiqu'intronisé par la G-B, refuse la séparation du Koweit de l'Irak et la perte d'un accès au Golfe pour l'Irak. La G-B impose son veto à la construction d'un chemin de fer vers le Koweit et à la construction d'installations portuaires irakiennes au Koweit.
1932
La G-B accorde l'indépendance à l'Irak. Le Koweit demeure toutefois un protectorat britannique.
1930-39
Tout au cours des années 30, mouvements de protestation en Irak et au Koweit pour le retour du Koweit à l'Irak. Mouvements durement réprimés en Irak par la G-B qui interdit au roi Rhazi 1er, fils de Faysal 1er [mort en 1933], de se rendre au Koweit.
1939
La G-B avertit le roi Rhazi 1er de cesser d'appuyer le mouvement de contestation au Koweit. Il refuse. Il est trouvé mort le 5 avril, de toute évidence assassiné par des agents britanniques.
1939-58
Son fils, Faysal II étant trop jeune pour régner, l'administration du pays est confiée à un homme de paille de la G-B, Nouri es Saïd. La question du retour du Koweit à l'Irak est continuellement objet de litige pendant toute cette période.
1952
Renversement de la monarchie en Égypte et prise du pouvoir par Nasser en 1954. Incidence sur le renforcement du sentiment nationaliste irakien et réactivation de la demande de réintégration du Koweit.
1955
Signature du Pacte de Bagdad entre la G-B, la Turquie, l'Irak, l'Iran et le Pakistan [les États-Unis sont présents comme observateurs].
1958
Sous la pression populaire, Nouri es Saïd demande à la G-B et aux É-U d'accéder à la demande de réintégration du Koweit à l'Irak.
Acceptation des É-U en janvier, puis acceptation de principe de la G-B qui propose de reporter au 24 juillet à Londres la discussion des modalités de l'entente.
Le 14 juillet, coup d'État du général Kassem qui renverse la monarchie irakienne et proclame la république. Nouri es Saïd et le roi Faysal II sont exécutés. La G-B abroge immédiatement son engagement relatif au Koweit.
[3]
1961
La G-B confère l'indépendance au Koweit qui ne deviendra membre de l'ONU qu'en 1963.
Kassem déclare qu'il ne reconnaît pas cette décision et qu'il continuera à considérer le Koweit comme partie intégrante du territoire irakien. En réponse, la G-B envoie des troupes dans le Golfe.
1963
Kassem est renversé et exécuté suite à un coup d'état organisé par la CIA. L'un des artisans du coup d'État sous la direction de Bruce Odell [responsable des opérations pour la CIA] et désigné par Odell comme « figure de proue de l'aile droite », est nul autre que Saddam Hussein.
1965
Le cousin de Saddam Hussein, le général Hassan al Bakr devient secrétaire-général du parti Baas, avec l'appui de la CIA.
1968
Putsch militaire. Hassan al Bakr devient président de la République. Saddam Hussein est responsable de la sécurité intérieure en tant que président du Conseil révolutionnaire.
Pendant toute la décennie des années 70, Saddam Hussein recherche un compromis avec le Koweit en vue d'obtenir uniquement un accès aux îles que possédait antérieurement l'Irak dans le Golfe, renonçant à la revendication de récupération du Koweit.
1978
Apparition d'un nouveau contentieux : empiétements du Koweit sur le territoire de l'Irak.
1979
Saddam Hussein succède à al Bakr comme président de l'Irak.
Révolution en Iran. La dynastie du chah Pahlévi, entièrement acquise aux É-U, s'effondre.
Au cours d'une rencontre au Koweit, le secrétaire d'État américain Brzezinski incite Saddam Hussein à envahir l'Iran, l'assurant de l'approvisionnement en matériel militaire et de l'appui financier de l'Arabie Saoudite et du Koweit.
1988
Après huit ans de guerre, la dette de l'Irak s'élève à 80 milliards de $. Ses créanciers le pressent de rembourser et refusent de s'engager dans une action commune pour soutenir le prix du pétrole.
Pendant la guerre, le Koweit a profité de la situation pour étendre son territoire aux dépens du territoire irakien, notamment sur la très riche région pétrolière de Rumalia.
1990
L'Irak proteste contre le maintien de la présence militaire américaine dans le Golfe et contre la guerre économique dirigée contre lui par les É-U via le Koweit [empiétements sur le territoire irakien, vol de pétrole, inondation du marché pour faire chuter les prix]. Les pressions des É-U apparaissent comme délibérément planifiées pour pousser l'Irak à envahir le Koweit et leur fournir ainsi une justification à leur propre intervention militaire. Mais, pourquoi les É-U ont-ils besoin de cette action militaire ?
Les enjeux de la guerre
Chaque crise qu'a connue l'économie mondiale depuis le début du vingtième siècle n'a pu être « surmontée », à tout le moins temporairement, que par la relance des dépenses militaires, par le recours à l'économie d'armement, à l'économie de guerre, puis à la guerre elle-même. Le 2 juillet 1990, la revue américaine Business Week titrait : « Who pays for peace ? » [Qui paiera pour la paix ?], expliquant que « lorsque la paix éclate » [when peace breaks out], les plus sombres perspectives se pointent à l'horizon pour la santé de l'économie et l'emploi [« with peace cornes a lot of pain »]. Le risque de voir la paix « éclater » était effectivement, encore à cette date, un risque réel pour une économie avide d'activité militaire. La réduction des tensions entre l'Est et l'Ouest, amorcée en 1985 par les négociations en vue de la réduction des armes nucléaires et conventionnelles et précipitée par les profonds bouleversements en cours à l'Est depuis l'automne 1989, supprime toute justification à la traditionnelle course aux armements engagée à l'époque de la Guerre froide. Une nouvelle justification à l'escalade militaire n'a pas tardé à être élaborée, comme le démontre le spécialiste américain des affaires militaires Michael Klare dans un article intitulé « Le Golfe, banc d'essai des guerres de demain » [Le monde diplomatique, janvier 1991]. Aux conflits de petite intensité [opérations anti-guerilla] et de forte intensité [par exemple entre l'OTAN et le Pacte de Varsovie], viennent désormais s'ajouter, dans la nomenclature du Pentagone, les conflits de moyenne intensité, ceux qui engageront les forces armées américaines dans de violents combats contre des « puissances régionales bien armées ». Dans le contexte de la modification du paysage politique mondial, ce sont ces conflits de moyenne intensité qui sont vus par les stratèges du Pentagone, à partir de la fin des années 80, comme ceux en prévision desquels il faudra désormais se préparer. La Commission du Pentagone sur la stratégie à long terme demande en conséquence le renforcement des moyens américains de mener des guerres de haute technicité dans des zones du Tiers-monde situées hors du champ couvert par l'OTAN. Aux yeux du président George Bush, l'émergence d'adversaires bien équipés du Tiers-monde devient, au début de 1990, la menace majeure pour la sécurité des États-Unis. Au même moment, le secrétaire d'État à la défense, Dick Chenney approuvait un plan de défense pour les années 1992-97 mettant l'accent sur d'éventuels conflits avec des puissances régionales comme la Syrie et l'Irak. Quel est le véritable contenu de cette prétendue menace à la sécurité des États-Unis venant de « puissances régionales bien équipées » ? Craint-on vraiment de voir ces pays bien armés mais faiblement industrialisés, se [5] transformer en agresseurs des États-Unis, première puissance industrielle du monde ? Cela n'a évidemment aucun sens. Le général A.M. Gray du corps des Marines, dans une déclaration de mai 1990 citée par Michael Klare, résumait clairement les véritables enjeux en disant que si les États-Unis veulent demeurer une superpuissance, ils doivent conserver le libre accès aux marchés extérieurs et aux ressources nécessaires aux besoins de leurs industries. Pour cette raison, expliquait-il, il leur faut déployer une capacité d'intervention militaire capable de répondre à tous les types de conflit, partout dans le monde. En d'autres termes, ils doivent se donner les moyens voulus pour continuer à imposer leur suprématie à tous les niveaux, économique, politique et militaire. Cette suprématie doit être imposée aux pays du Tiers-monde, mais réaffirmée également face aux autres pays industrialisés. En dépit d'un déclin relatif sur les terrains industriels et financiers face au Japon, à l'Allemagne, à la CEE, les États-Unis ont clairement démontré qu'ils entendaient continuer à donner le ton. Les dernières négociations au sein du GATT, pour ne donner qu'un exemple, en sont une expression saisissante. Mais, c'est au niveau militaire qu'il importe avant tout de le démontrer. Sur ce terrain les États-Unis ne peuvent d'aucune manière se permettre un déclin relatif de leur puissance. Si l'URSS est de moins en moins dans la course, écrasée par le marasme économique, le Japon émerge déjà comme un concurrent menaçant par lequel les États-Unis ne peuvent se laisser rattraper. L'Allemagne réunifiée constitue une menace analogue. À la lumière de ces données, on peut comprendre que les enjeux du conflit actuel dans le Golfe arabo-persique vont bien au-delà de ce qui avait été initialement invoqué pour justifier l'attaque contre l'Irak, à savoir la « libération » du Koweit. Pour les pays industrialisés et au premier chef les États-Unis, il y a l'accès au pétrole et le contrôle de son prix. Pour les États-Unis, il y a la nécessité d'affirmer et de consolider leur position de leader du monde. La guerre leur fournit par ailleurs le laboratoire où ils entendent justifier, par l'efficacité des résultats sur le champ de bataille, les énormes dépenses réalisées jusqu'ici pour développer les armes vedettes que sont notamment le missile de croisière Tomahawk, le bombardier furtif [stealth] et le missile anti-missile Patriot, armes dont le développement a suscité de grandes controverses dans la population américaine. Elle leur fournit également l'occasion de convaincre la population de la nécessité de s'engager encore davantage dans le développement d'armes plus précises, plus dévastatrices, améliorées en vue de corriger les erreurs ou insuffisances des armes actuelles révélées par ce laboratoire.
En s'engageant dans cette guerre, les États-Unis auront réussi à mobiliser contre eux l'écrasante majorité de la population arabe et à faire du despote Saddam Hussein le héros d'une résistance qui ne pourra que s'amplifier.