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forum marmhonie des religions
Forum franco-chinois de l'histoire des religions et des civilisations. 中法宗教與文明史論壇。日仏宗教史フォーラム。फ्रेंको-इंडियन फोरम ऑफ रिलिजन एंड सिविलाइजेशन। 종교와 문명사를 위한 한불포럼.
Les films visionnaires .sur les contagions & autres réalités
2 participants
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marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Les films visionnaires .sur les contagions & autres réalités Jeu 19 Mar - 2:52
Les films sur les contagions
J'inaugure dans le domaine de la culture avec ces films de science-fiction qui ont dépassé la réalité. Aujourd'hui, "La maladie de Hambourg" ("Die Hamburger Krankheit"), un film de Peter Fleischmann en 1979, sous Giscard d'Estain en France, avec Fernando Arrabal dans le rôle du paraplégique. Le parallèle avec la pandémie du coronavirus ou CoVid-19 est troublant. La musique était signée un certain Jean-Michel Jarre. Le scénario était du génial dessinateur Roland Topor, créateur avec Arrabal & Alejandro Jorodowsky du groupe littéraire "Panique".
Synopsis Après plusieurs décès inexpliqués dans le port de Hambourg (en RFA, l'Allemagne étant alors divisée entre l'Est & l'Ouest, pour lesquels les morts ne présentent aucun symptôme de maladie, les services de santé réagissent : toutes les personnes qui ont été contact avec les morts sont placées en stricte quarantaine, même s'il n'y a qu'une suspicion de contact. La « maladie de Hambourg » est bientôt évoquée dans les médias. Cette maladie inconnue se déclare, et s'étend bientôt au monde entier. Les gens meurent subitement et se recroquevillent en position fœtale. Sebastian (Helmut Griem ), un médecin gérontologue, Ulrike (Carline Seiser), une jeune fille et Heribert (Ulrich Wildgruber) fuient la quarantaine imposée par les autorités médicales qui restent impuissantes face au fléau. Sebastian succombe tandis qu'Ulrike parvient à s'enfuir en haut d'une montagne. Mais des hommes en combinaison blanche viennent l'emporter... Ainsi se termine le film sur la révélation d'une dictature mondiale mise en place pour seule réponse.
(film VHS)
Un film visionnaire La musique d'abord, change enfin du tout au tout, après "More", autre film franco-germano-luxembourgeois de Barbet Schroeder, sorti en 1969. Le nu s'expose avec pudeur. La musique change pour le rock "alternatif", Pink Floyd pour "More" change la donne.
Si "More" lève bien des tabous gênants sur les anciens nazis protégés en Espagne sous Franco, sur les nouvelles drogues qui feront des massacres chez les artistes en vogues, "La maladie de Hambourg" va plus loin que la condition présente que les journalistes taisaient encore, de ce temps là. Il évoque une pandémie mondiale à laquelle aucun Etat n'est préparé, troublant avec l'actuelle pandémie de Coronavirus & les mêmes attitudes irresponsables des chefs d'Etat qui ne veulent pas voir une réalité scientifique, et prennent des mesures tyranniques pour les années 70.
L'affiche Topor est derrière qui provoque avec le nu.
La numérisation du film Le standard japonais VHS s'impose devant celui de Sony (Betamax) et celui de Philipps (V2000). La K7 (cassette) VHS enregistre ce film, franco germanique en français pour les francophones et en allemand pour l'Allemagne non remise encre de la seconde guerre mondiale et des scandales à venir sur les anciens nazis protégés par les politiciens allemands. La numérisation s'est faite en 2010 mais uniquement en allemand, causant un grand désarroi chez les cinéphiles principalement francophones. Kinowelt annonça cette arrivée du film au format DVD. Problème, cette coproduction avec la France a été tournée en langue allemande et, forcément, l'éditeur teuton ne s'est pas embarrassé à proposer un doublage ou même un sous-titrage dans notre langue. Du coup, pas d'édition français, uniquement 'l'édition allemande proposée avec des suppléments puisque le DVD sorti début du mois de décembre 2010 contenait une galerie de photos mais aussi des interviews, l'une du réalisateur, Peter Fleischmann, et l'autre de Jean-Claude Carrière.
(film DVD) Je fis un doublage unique de la version française VHS sur la numérisation DVD allemande pour avoir enfin ma numérisation française bricolée & plus que surprenante. Car ce film troublant a bien vieilli comme un grand cru du Bordelais. Source
capland
Messages : 672 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: Les films visionnaires .sur les contagions & autres réalités Jeu 19 Mar - 2:55
Maladie de Hambourg, La
Titre original:
Die Hamburger Krankheit
Genre:
Science fiction , Drame , Catastrophe
Année:
1979
Pays d'origine:
Allemagne / France
Réalisateur:
Peter Fleischmann
Casting:
Citation :
Helmut Griem, Fernando Arrabal, Carline Seiser, Tilo Prückner, Ulrich Wildgruber...
Citation :
A Hambourg, de nombreuses personnes meurent de façon inexplicable. On les retrouve toujours recroquevillées dans la position du foetus. Les autorités réagissent brutalement. Elles transfèrent en masse, dans des camps de concentration improvisés à la hâte, tous les gens entrés en contact avec les morts. Les médias évoquent ce mystérieux fléau sous le nom de Maladie de Hambourg. S'agit-il d'un virus transporté jusque là par bateau ? D'un virus de synthèse échappé d'un laboratoire ? D'un empoisonnement biologique ? Ou encore d'un phénomène psychosomatique d'un type nouveau ?
Le réalisateur allemand Peter Fleischmann, à qui nous devons entre autres les films "Scènes de chasse en Bavière", "Les Cloches de Silésie", ou "La Faille", s'associe avec l'artiste français décalé et provocateur Roland Topor pour écrire le scénario de La Maladie de Hambourg. Une production qui relate l'apparition dans le nord de l'Allemagne d'un virus qui se répand rapidement, donnant lieu à un étrange spectacle. Les innombrables victimes ont toutes la particularité de mourir en position foetale… Malgré le blocus instauré d'urgence, les habitants de Hambourg décident alors de fuir vers le sud à la recherche d'un hypothétique salut. Une fuite massive, au milieu de laquelle nous suivons les errances d'un groupe d'individus. Sebastian, un médecin gérontologue, Heribert, un magouilleur de première qui survit pour le moment en vendant des saucisses, Ottokar, un infirme révolté, Ulrike, une jeune nunuche un peu paumée, et quelques autres illuminés dont ils croisent le chemin le temps d'une étape ou plus. Au gré de leurs pérégrinations, nous découvrons petit à petit comment le gouvernement et le peuple réagissent face à la soudaine épidémie. Une gestion de crise très autoritaire, qui ne fait qu'aggraver la situation à laquelle s'ajoutent traques violentes, dénonciations, lynchages, pillages, mises en quarantaine forcées, etc.
Au-delà de l'inexplicable épidémie, dont le parallèle avec celle de la peste noire est inévitable, La Maladie de Hambourg est avant tout une parabole sur la folie des hommes. Le réalisateur nous livre ici une exposition satirique de la société allemande, régie de manière brutale par l'armée, la police et tous les représentants du gouvernement qui obéissent aveuglément aux ordres de dirigeants qui prônent la répression et la désinformation. L'origine de l'épidémie n'est jamais clairement définie, mais différentes pistes sont envisagées, comme celles d'un germe de synthèse échappé d'un laboratoire, d'une sonde spatiale qui se serait écrasée, d'un changement climatique, ou plus simplement celle de la sélection naturelle, la nature régulant elle-même ses erreurs… en l'occurrence l'espèce humaine ! Autant de possibilités qui font inévitablement penser à d'autres productions de la même décennie comme "La Nuit des fous vivants", [size=14]Terre brûlée, Le Mystère Andromède, "The Alpha Incident", "Guerre biologique", "Les Derniers survivants", la série "Survivors", etc. À noter également la référence aux écrits d'Edgar Poe et Le Masque de la mort rouge lors d'une séquence assez surprenante.
Avec La Maladie de Hambourg, Peter Fleischmann propose une oeuvre étrange, parfois délirante, par moments surréaliste, et qui flirte même avec le fantastique. Dommage que le déroulement des événements soit si confus, la faute à un récit très décousu et de nombreuses longueurs qui parsèment le film. Cependant, en raison de son ambiance générale pessimiste et de ses personnages insolites, La Maladie de Hambourg demeure tout de même une alternative intéressante sur bien des points à de nombreuses productions au thème similaire. Une curiosité méconnue à découvrir, et qui pourra également plaire aux amateurs de Jean-Michel Jarre, puisqu'une partie de son oeuvre "Equinoxe" sert de bande sonore au film.
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Les films visionnaires .sur les contagions & autres réalités