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 Alexandra David-Néel

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ཌརུཁདཇིགམེ




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MessageSujet: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 4:45

Alexandra David-Néel (1868-1969)

Née à Saint-Mandé en 1868, Alexandra David, dès son plus jeune âge, réagit aux difficultés par la fuite : c’est ce qu’elle révélera dans une autobiographie posthume, Le Sortilège du mystère (1972). Ses biographes, Jean Chalon (1985) et Jacques Brosse (1978), suggèrent que sa misanthropie trouve son origine dans le regard que son père l’a obligée à porter – à deux ans et demi – sur les cadavres de la Commune.

La longévité d’Alexandra, morte à cent ans et dix mois, modifie les perspectives habituelles : elle vit sa petite enfance pendant la guerre de 1870 et suit à la radio les événements de mai 1968 ; elle connaît la gloire à près de soixante ans, à son retour de Lhassa, la cité interdite du Tibet. Elle voyage au Sri Lanka et en Inde dès 1891, mais ce n’est qu’à quarante-trois ans qu’elle a commencé ses parcours à travers une Asie mystérieuse, dans la seule compagnie du lama tibétain Yongden, qui l’accompagne comme son fils. Sa connaissance du bouddhisme la fait reconnaître comme spécialiste par les religieux hindous et tibétains eux-mêmes. Son imprégnation des cultes asiatiques exige des années d’études des langues et des textes, d’initiation dans le silence, l’ascèse et la méditation, particulièrement auprès d’un sgom-chen (Grand Méditant) de Lachen dans l’Himalaya.

Son parcours a toujours été hors du commun : à dix-huit ans, elle découvre l’anarchie auprès d’Élisée Reclus et écrit sa première « confession intellectuelle », Pour la vie (1898). Elle est accueillie en Grande-Bretagne par la Société théosophique dont l’enseignement s’inspire largement du bouddhisme. À Paris, elle apprend le sanskrit et le chinois, découvre le musée Guimet. Le bouddhisme répond à son attirance pour la mystique et pour des expériences d’une austérité extrême. Il est aussi un moyen de triompher des crises de neurasthénie qui l’accablent. Elle mène plusieurs vies à la fois : chanteuse, directrice artistique, journaliste, conférencière, rose-croix, franc-maçonne, voyageuse, amoureuse. Elle séjourne à Hanoi, Athènes, Tunis sous l’identité d’Alexandra Myrial, cantatrice. Son mariage avec Philippe Neel, en 1904, ne modère en rien ses positions féministes et son désir obstiné de l’ailleurs. En 1911, elle publie Modernisme bouddhiste et le bouddhisme du Bouddha, et part pour l’Orient.

Malgré ses dissensions avec son mari, c’est lui qui obtient les subventions permettant le financement de son périple et c’est par les missives qu’elle lui adresse (Journal de voyage. Lettres à son mari, 1975 et 1976) qu’on peut la suivre à travers Ceylan et l’Inde, où elle s’entretient avec Sri Aurobindo et la « Mère », qui organise autour du maître une communauté spirituelle et temporelle (Asram). Elle quitte Calcutta pour rencontrer le dalaï-lama, séjourne au Sikkim, puis retourne en Inde, passe plusieurs mois au Japon avant de remonter vers la Corée et de traverser la Chine d’ouest en est jusqu’au Tibet où, vêtue en mendiante, elle atteint Lhassa en 1924.

Alexandra David-Neel accomplit cette pérégrination initiatique et scientifique avec la conviction d’avoir une place à prendre, celle de « reporter orientaliste », titre manifestant sa distance à l’égard des cultes qu’elle pratique. Elle se sent investie d’une mission : transmettre au monde les beautés du Tibet et ses enseignements secrets. Dès son retour en France, elle rédige des milliers de pages, travaillant seize heures par jour dans la propriété achetée à Digne en 1928, et baptisée « Samten Dzong ». Elle tient de son père journaliste son talent d’écriture. Ses récits de voyage rédigés dans l’urgence souffrent d’un style un peu convenu et de l’emploi de mots recherchés, qui servent toutefois la finesse et la précision de ses descriptions. Son enthousiasme emporte le lecteur dans le sillage du Voyage d’une Parisienne à Lhassa (1927). Elle n’écrit pas ses textes dans l’ordre chronologique : Au pays des brigands gentilshommes, qui raconte, sur le ton du reportage, ses errances de 1921 jusqu’à son départ pour Lhassa, ne paraîtra qu’en 1933 et ce n’est qu’en 1951 qu’elle relatera la part indienne de son voyage (L’Inde. Hier-aujourd’hui-demain).

Alexandra David-Neel poursuit parallèlement la publication de travaux visant à transmettre le bouddhisme comme une doctrine vivante. La profondeur de son analyse fait de Mystiques et magiciens du Tibet (1929) un livre particulièrement inspiré. Elle traduit des textes du sanskrit ou du tibétain (L’Épopée de Guesar de Ling. L’Iliade des Tibétains, trad. avec le lama Yongden, 1931). Ses études de la doctrine, érudites, restent accessibles à tous (Initiations lamaïques, 1930). Son aisance dans le maniement de la narration et des dialogues se manifeste dans le genre romanesque : elle signe ainsi Le Lama aux cinq sagesses (1935) avec le lama Yongden.

En 1937, elle retrouve en Chine sa vie errante et studieuse. Là, elle rencontre le père Teilhard de Chardin, Mao Zedong, Tchiang Kai-chek. Prise dans le tourbillon de la guerre sino-japonaise, confrontée aux bombardements, au froid, à la famine, elle reste enfermée jusqu’en 1944 dans la ville de Tatsienlou et y apprend en 1941 la mort de Philippe Neel. Dès son arrivée à Pékin elle a commencé un roman sombre, récit d’une passion entre un brigand et une jeune fille en fuite, Magie d’amour et magie noire, publié dès 1938. Elle rend compte des horreurs de la guerre en alliant histoire personnelle et générale dans Sous des nuées d’orage (1940). Elle rédige également une vaste étude sur les régions, À l’ouest barbare de la vaste Chine (1947).

À son retour, elle continue d’explorer les matériaux rassemblés : Au cœur des Himalayas (1949) mêle le récit de son séjour au Népal à des observations scientifiques. Le Vieux Tibet face à la Chine nouvelle (1953) tente d’approcher de manière historique l’antagonisme entre les deux pays. Malgré l’invasion chinoise, Alexandra David-Neel persiste à espérer que l’entente revienne entre ces deux peuples qu’elle aime.

Plongée longtemps dans le silence par la mort de Yongden, en 1955, elle ne cesse sa vie errante qu’à plus de quatre-vingts ans. En 1959, elle se fixe à Samten Dzong avec Marie-Madeleine Peyronnet et commence Immortalité et réincarnation (1961), réflexion sur la mort, et Quarante Siècles d’expansion chinoise (1964), retour sur les origines du conflit sino-tibétain. À quelques jours de sa mort, en juillet 1969, Arnaud Desjardins filme celle qui a été promue commandeur de la Légion d’honneur et dont les cendres seront dispersées, avec celles du lama Yongden, dans les eaux du Gange.
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ཌརུཁདཇིགམེ




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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 4:54

Quelques ouvrages d'Alexandra David-Néel.


Mystiques et magiciens du Tibet


Le bouddhisme du Bouddha


Voyage du parisienne à Lhassa


Au coeur des Himalayas: le Népal


Initiations lamaïques
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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 4:59

Documentaires sur ADN.

Alexandra David-Néel, l’aventure chevillée au corps


Une aventurière sur les routes de l’Himalaya


Visites privées


La célèbre exploratrice et écrivaine bouddhiste
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ཌརུཁདཇིགམེ




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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 5:07

Les émissions radios

Delta de la Lyre


Marc Menant raconte Alexandra david Néel
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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 5:12

Les spectacles

J'irai au pays des neiges


Alexandra David-Néel pour la vie
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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 5:20

Les films

Une parisienne à Lhassa


Alexandra David Néel, du Sikkim au Tibet interdit


Le petit Tibet d'Alexandra David Néel
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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 5:26

Alexandra David-Néel : Le Tibet tel que je l’ai vu - Entretiens avec Michel Manoll (1954-1955)

Partie 1


Partie 2


Partie 3


Partie 4


Partie 5





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ཌརུཁདཇིགམེ




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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 5:31

Les entrevues

Une grande dame centenaire
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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyMer 29 Avr - 5:33

Les livres et conférences sur Alexandra David-Néel


Jeanne Mascolo de Filippis: "Cent ans d'aventure"
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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptyJeu 30 Avr - 8:10

Bonjour ཌརུཁདཇིགམེ. 8)

Tu m'a précédé.
J'avais envoyé la plupart de ces documentaires à Habaqouq et à Marmhonie par MP.
Je suis heureux de pouvoir intégrer ce groupe mais je ne savais pas qu'il y en avait autant (de groupes).
En tout cas, tu as fait du bon boulot.  :D

Voici pour les documentaires qui me reste.
Celui-ci ne n'est pas un documentaire sur Alexandra David Néel mais sur le Tibet.



Voici pour les autres vidéos.



Voila pour l'instant.

Je vais voir si j'ai des pdf ou ebooks concernant Alexandra David Néel.

Cordialement.
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종화

종화


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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptySam 2 Mai - 7:52

Tibet - l'histoire d'une tragédie


Alexandra David Neel - Reportage - Visites privées
Retour sur l'incroyable vie d'Alexandra David Neel, infatigable voyageuse et première femme au monde à pénétrer au sein de la ville sainte de Lhassa au Tibet.


Alexandra David Néel - Hommage


Une aventurière sur les routes de l’Himalaya : Alexandra David-Néel (France Inter)
En 1924, une femme pénètre, déguisée en mendiante, le visage couvert de cendres, dans Lhassa, la mystérieuse capitale du Tibet. Alexandra David-Néel est la première étrangère à entrer dans la ville interdite. Quels trésors la ville sacrée a pu révéler à ses yeux ? Qui ne voudrait pas le savoir ! L’aventurière a parcouru des milliers de kilomètres, exploré des terres lointaines : la Chine, l’Inde, le Japon, le Népal ou le Sri Lanka ! Elle a rencontré une vision d'un monde qui lui était inconnu, le bouddhisme !

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ཌརུཁདཇིགམེ




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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptySam 2 Mai - 8:21

Alexandra David-Neel (1868-1969) fut une célèbre orientaliste française, sinologue et exploratrice, une légende mythique. Elle est née à Paris, elle a étudié le sanskrit au Sri Lanka et en Inde. Plus tard, elle a fait le tour du monde en tant qu'actrice d'opéra. Je reviendrai sur les raisons de ce choix pour traverser la Chine. Ellel a voyagé dans toute l'Europe jusqu'à son retour en Inde en 1911. Elle a rendu visite au 13e dalaï-lama en exil à Darjeeling. C'est ainsi qu'elle a commencé à étudier le bouddhisme tibétain. Après avoir été expulsé de l'Inde en 1916, elle est allée au Myanmar, au Japon et en Corée du Nord. Elle est allés à Pékin en 1917 et est retournés au Tibet en 1934. Elle est revenue de Chengdu en juillet 1945 et a vécu à Digne, en France, pour sa retraite. Elle est une légende vivante en Corée, au Tibet.
J'aime mon pays le Tibet, n'est pas naturel?

En dessin animé:



Le dessinateur parle d'Alexandra David-Néel


De Paris à Lhassa : la femme aux semelles de vent.


Au cœur de l'Histoire: Alexandra David Néel (Franck Ferrand)


"La Forteresse de la Méditation" - La maison d'Alexandra David Néel


Exposition Alexandra David-Néel au musée Guimet (2017)


La secrétaire personnelle d'Alexandra David-Néel raconte....
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putidamo

putidamo


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MessageSujet: Re: Alexandra David-Néel   Alexandra David-Néel EmptySam 2 Mai - 9:21

Traversées tibétaines : 150e anniversaire de la naissance d’Alexandra David-Neel

De Paris à Lhassa : la femme aux semelles de vent

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Alexandra David-Neel (1868-1969) commença sa vie comme chanteuse lyrique mais elle est surtout connue pour ses voyages en Asie, jusqu’à un âge avancé. Intéressée très tôt par les spiritualités orientales mais peu attirée par l’orientalisme de chambre, elle partit pour Ceylan en 1911 et fut en 1912 la première Occidentale à obtenir une audience avec un Dalaï-Lama : en effet, le treizième de la lignée, Thubten Gyatso (1875-1933), était alors réfugié en Inde. Pendant les quatorze ans qu’Alexandra David-Neel passa en Asie (1911-1924), elle s’initia au bouddhisme tibétain au Sikkim (nord-est de l’Inde) auprès d’un maître et ermite, avant de partir au Tibet, et apprit le tibétain à cette occasion auprès de Lama Kazi Dawa Samdrup (1868-1923), un passeur de culture et un traducteur puisqu’il co-traduisit en anglais la vie de Milarepa et le Bardo Thödol (connu populairement en Occident sous le titre du Livre des morts tibétains), avec Walter Y. Evans-Wentz.
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Alexandra David-Neel fut en 1924 la première femme occidentale à atteindre la capitale du Tibet, interdite aux étrangers : déguisée en Tibétaine, accompagnée de Lama Yongden (1899-1955), son futur fils adoptif originaire du Sikkim, elle trompa la vigilance des garde-frontières tibétains. Paru en 1927, son livre Voyage d’une parisienne à Lhassa : à pied et en mendiant de la Chine à l’Inde à travers le Thibet lui assura la notoriété et popularisa le Tibet auprès du public français, avant d’être traduit dans de nombreuses langues.
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À travers l’ouvrage Au pays des brigands gentilshommes,  paru en 1933, Alexandra David-Neel emmène le lecteur chez les Khampa, habitants de la province du Kham, terme qui désigne tout l’est du plateau tibétain :
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L’ouvrage "À l’Ouest barbare de la vaste Chine" est consacré aux régions tibétaines de l’Amdo (nord-est) et du Kham (est) du Tibet : la ville monastique de Labrang (actuel Gansu), le centre administratif chinois de Xining (Qinghai), la ville-marché frontière tibétaine de Dartsedo (actuel Kangding, Sichuan) figurent parmi les lieux évoqués. Le lama ici représenté est le Ve Jamyang Zhepa (1916-1947), principal lama réincarné de Labrang. Ces deux ouvrages contiennent des photos précieuses pour notre connaissance de ces deux provinces tibétaines.

Paysages spirituels : Alexandra David-Neel et la mystique spirituelle
Alexandra David-Neel ne fut pas qu’une voyageuse au Tibet et en Asie. Féministe et anarchiste dans sa jeunesse, encouragée en cela par son père, et amie d’Elisée Reclus (1830-1905), géographe et anarchiste, elle s’intéressa dès son adolescence aux spiritualités et aux penseurs d’Asie. Par ailleurs, elle ne négligea pas le roman : "Le Lama aux cinq sagesses", "Magie d’amour et magie noire" ainsi que "La Puissance du néant", co-écrits avec son disciple Lama Yongden, mêlent romanesque et spiritualité. Un roman inédit de jeunesse, "Le grand art, journal d’une actrice (1902)", a été récemment retrouvé dans les archives de l’écrivaine-orientaliste, dans sa maison de Samten-Dzong, à Dignes (04), et publié aux éditions du Tripode. Ce roman qui a pour personnage centrale une chanteuse lyrique (comme l’était Alexandra David-Neel à l’époque) éprise de liberté, est suivi d’une longue postface de Samuel Thévoz qui apporte des éclairages essentiels sur Alexandra David-Neel et ce roman, resté ignoré jusqu’à aujourd’hui.
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Dans "Mystiques et magiciens du Thibet", Alexandra David-Neel relate les circonstances qui l’ont mise en contact avec le bouddhisme tantrique du Tibet et celui des pratiquants de magie noire qui gravitent autour de lui ; elle met en évidence des traits saillants des théories occultes ou mystiques et des pratiques d’entraînement psychique des Tibétains. Ci-contre, Alexandra David-Neel photographiée en tenue tibétaine dans un studio à Calcutta en 1924 à son retour de Lhassa.
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"Le lama aux cinq sagesses" est un roman cosigné par Alexandra David-Neel et son fils adoptif Albert Arthur Yongden, Tibétain du Sikkim qui l’accompagna au Tibet et avec qui elle revint en France.
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Elle y dresse le portrait de Mipham, jeune garçon aux capacités prodigieuses, peu enclin dans un premier temps à embrasser la voie du Bouddha mais qui progressivement s’engage dans la pratique spirituelle.

L’hindouisme intéressait également Alexandra David-Neel. Selon elle, le Vedanta Advaita est « la plus haute des philosophies que l’Inde inclut parmi ses Écoles réputées orthodoxes ». Elle étudia ce texte avec « un érudit Védantin : Lall Bij Nath, un magistrat » et le compléta de notes prises lors de conversations avec des mystiques et savants hindous. "L’avadhûta Gîtâ de Dattatraya" : poème mystique Védanta Advaita avec notes et commentaires est le fruit de ce travail critique.
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Par-delà les montagnes : détours en Chine
Alexandra David-Neel publia des articles en anglais dès 1910. Une grande partie de ses monographies furent traduites non seulement en anglais mais dans une trentaine d’autres langues. Elle séjourna également en Chine. En chinois, sa première œuvre fut traduite en 1940 : ce fut "Le lama aux cinq sagesses", par l’anthropologue Li An-che, formé à Berkeley. En 1945, fasciné par l’endurance de l’exploratrice qui, à 76 ans, continuait à voyager en Chine dans des conditions très spartiates, il publia en chinois un article à son sujet. Il fallut toutefois attendre près de soixante ans pour que paraisse en chinois le "Voyage d’une Parisienne à Lhassa" (Pékin, 1997).
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Dès 1893, Alexandra David-Neel publia de nombreux articles dans diverses revues. Sa connaissance intime du Tibet lui permit de contribuer à la revue d’anthropologie de langue anglaise publiée à Chengdu en Chine, le Journal of the West China Border Research Society alors qu’elle était « coincée » à Dartsedo, à la frontière sino-tibétaine, entre 1938 et 1943, la guerre civile en Chine et des problèmes de santé l’ayant empêchée de poursuivre plus en avant vers le coeur du Tibet. Assez courts, sans notes de bas de page, ses articles sont basés sur ses lectures, ses observations et échanges avec les Tibétains. Cette revue comprend trois contributions d’Alexandra David-Neel : « Nature Gods in Tibet » (1941), « Summary of an essay on Mani khorlos and Tarchogs in Tibet » (1945), « The Tibetan lamaist rite called Rab Nes intented to casue inanimate objects to become efficient » (1946).
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Alexandra David-Neel traduisit en français "Le Philosophe Meh-Ti et l’idée de solidarité", texte du philosophe chinois Mozi (墨子, 479-392 av. notre ère).
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La voyageuse opta pour une lecture socialiste de ce texte. Selon elle, il expose « une doctrine de notre moderne Solidarité ». Elle travailla à partir d’une version publiée en 1754 en Chine, dont elle reprit en partie la préface, et s’assura l’aide d’un collaborateur chinois anonyme et du sinologue Édouard Chavannes.

Dans un article publié en 20171, le chercheur Yunfei Bai a montré que cette traduction chinoise tardive du Voyage d’une parisienne à Lhassa déformait délibérément l’original pour supprimer toute allusion à l’indépendance du Tibet à l’époque où l’auteure et Yongden l’avaient traversé. Il montre également que les traducteurs de la République Populaire de Chine ont exagéré la sinophilie d’Alexandra David-Neel et amplifié ses remarques négatives sur le Tibet.
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Voici un exemple de traduction censurée, avec tout d’abord le propos original d’Alexandra David-Neel, puis sa reformulation dans la version chinoise (retraduite en français pour la démonstration) :
"J’ai appris que le souverain du Thibet, le Dalaï-Lama, avait fui son pays – alors en révolte contre la Chine – et résidait dans l’Himalaya."
"J’ai appris que le treizième Dalaï-Lama, à cause d’un petit différend avec l’autorité centrale, avait quitté Lhasa pour résider dans les régions de l’Himalaya."


L’aventure au féminin : figures d’exploratrices au Tibet
À partir de 1850, le Tibet central et la capitale Lhassa furent interdits aux Occidentaux. Dès lors, il leur fut difficile de « résister à l’attrait de cette immense tache blanche sur la carte de Centre-Asie » (Léa Lafugie). Plusieurs femmes tentèrent l’aventure de l’exploration, parfois seules, et pour des motifs divers : le prosélytisme chrétien, mais aussi le simple goût de l’aventure, l’alpinisme ou encore l’art. La première d’entre elles fut la missionnaire évangélique anglaise Annie Royle Taylor (1855-1922) qui malgré son déguisement fut arrêtée en 1892 à trois jours de Lhassa et renvoyée en Chine. Alexandra David-Neel fut donc la première Occidentale à atteindre la ville sainte.
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La missionnaire canadienne Susie Carson Rijnhart (1868-1908) paya cher son engagement pour l’évangélisation du Tibet : en 1898, son fils d’un an mourut et son mari disparut, alors qu’ils allaient atteindre le poste-frontière tibétain de Nagchu. L’ouvrage With the Tibetans in tent and temple en possession de la BULAC est dédicacé à Fernand Grenard qui, cinq années plus tôt, avait tenté en vain d’atteindre Lhassa par une route similaire.
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Fin 1903, l’empire britannique s’apprêtait à envahir le Tibet à des fins commerciales et politiques. L’exploratrice Jane E. Duncan (1848-1909) visita alors seule l’ouest du plateau tibétain (Ladakh, Baltistan). Elle soumit à August Hermann Francke, missionnaire en poste au Ladakh, ses découvertes de rochers recouverts d’inscription en tibétain et contribua ainsi à éclairer l’histoire ancienne de l’ouest tibétain. A summer ride through western Tibet est le récit de son voyage ; elle y décrit les monastères bouddhistes, la vie à Khapallu et son voyage vers Shardu.
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La peintre Léa Lafugie (1892-1970) se rendit trois fois en terre tibétaine, avec pour seul « appareil guerrier […] (s)es pinceaux et des sucreries ». Elle n’atteignit jamais Lhassa, puisqu’elle fut arrêtée à Gyantse, troisième ville du Tibet. Son ouvrage Au Tibet est préfacé par Alexandra David-Neel. Cette dernière loue sa « ténacité », tenant son auteure pour « véritablement digne d’éloges ». Son œuvre artistique oubliée est à (re)découvrir.
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Itinéraire linguistique : l’enseignement du tibétain à Paris aux XIXe et XXe siècles
La France fut avec la Russie parmi les premières nations à proposer en Occident un enseignement de langue tibétaine : des cours de tibétain furent en effet dispensés dès 1842 à l’École des Langues Orientales par Philippe-Édouard Foucaux (1811-1894), auquel succéda Henri-Léon Feer (1830-1902) de 1864 à 1868, année où il fut nommé au Collège de France. Les grands orientalistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle maintinrent un intérêt pour le tibétain et, en 1918, Sylvain Lévi invita Jacques Bacot (1877-1965) à dispenser des cours de tibétain dans le cadre de son séminaire du Collège de France, cours qu’Alexandra David-Neel suivit au milieu des années vingt, à son retour du Tibet. C’est en 1936 enfin que fut créée la première chaire de philologie tibétaine à l’EPHE et Jacques Bacot l’occupa. D’après Samuel Thévoz, il fut question qu’Alexandra David-Neel remplace Jacques Bacot lors de sa prise de poste, car ce dernier devait se rendre dans l’Himalaya. Mais elle ne put le faire pour des « raisons de santé ». Elle était vraisemblablement à l’époque, avec Jacques Bacot, la seule locutrice occidentale de tibétain en France – et peut-être en Europe.
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Philippe-Édouard Foucaux publia en 1858 la première grammaire du tibétain en langue française.
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L’Imprimerie impériale d’alors dut couler des caractères tibétains pour cet ouvrage. Dans sa préface, l’auteur établit que la langue tibétaine n’était pas apparentée au sanscrit, comme beaucoup d’orientalistes le croyaient à l’époque.

Jacques Bacot (1877-1965) présente la vision tibétaine traditionnelle de la grammaire. Une grammaire tibétaine du tibétain classique : les ślokas grammaticaux de Thonmi Sambhota avec leurs commentaires contient la traduction des deux courts traités versifiés, le Sum cu pa et le Rtags ‘jug pa, attribués par les Tibétains au créateur présumé de l’alphabet tibétain au VIIe siècle, qu’il fait précéder par celle d’un commentaire anonyme.
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Son jugement sur le tibétain littéraire est rude : il « n’est pas une langue morte, puisqu’il n’a jamais vécu ».

Philippe-Édouard Foucaux (1811-1894) fut le premier à publier des ouvrages d’érudition sur la langue tibétaine et le bouddhisme en France. La BULAC conserve un cahier annoté par l’auteur lui-même et daté de sa première année d’enseignement à l’École des Langues Orientales, qui contient la traduction d’un extrait du Sutra du sage et du sot (Mdzo mdzangs blun), texte sapiential intégré au Canon tibétain, le Kangyur (Bka’ ‘gyur).
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La "Grammaire du tibétain littéraire" de Jacques Bacot est le fruit des cours de l’auteur dispensés à l’EPHE.
tibétain » (p. 6). En 1946, en effet, la France sortait juste de la Seconde Guerre mondiale.
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Elle ne contient pas de caractères en tibétain car, ainsi que Jacques Bacot l’explique dans sa préface, « les difficultés actuelles d’impression nous ont fait adopter à regret la transcription latine du
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