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forum marmhonie des religions
Forum franco-chinois de l'histoire des religions et des civilisations. 中法宗教與文明史論壇。日仏宗教史フォーラム。फ्रेंको-इंडियन फोरम ऑफ रिलिजन एंड सिविलाइजेशन। 종교와 문명사를 위한 한불포럼.
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: L'Enfer selon la Bible Lun 22 Avr - 5:33
Rappel du premier message :
L'Enfer selon la Bible
Étymologie Enfer en français, du latin Infernus, i, association de Inferus & Infra. C'est donc un mot latin d'origine antérieure aux romains.
Ainsi, on le trouve en grec, au pluriel, et dans les autres langues de l'Antiquité, hiéroglyphes, chinois, etc. souvent au pluriel. Il désigne toujours le séjour des morts. Ne vous vexez pas, c'est pour les catholiques, laissant à chacun ses idéologies fausses contre les catholiques ^_^
Par exemple, Pluton chez les romains, copié des grecs, est le dieu des enfers. On devrait parler de Proserpine et Perséphone, du champ des roseaux égyptiens du Livre des morts pharaoniques, devenu en grec les champs d'Élysée, etc. Peu importe, il ne s'agit donc pas d'origine d'un dogme, mais bien d'un mythe universel dans toutes les civilisations, ce qui n'est pas surprenant, puisqu'en taoïsme et hindouisme, et en Mésopotamie, en Égypte et les cananéens, cette notion de l'en-dessous la terre en séjour des morts existe bien avant la naissance du peuple hébreu.
On nomme aussi Pluton, Pan qui est l'image du diable chrétien au Moyen-Âge, Hadès le dieu invisible, parce que sous la terre. C'est curieux, non ? On devrait parler du mythe encore d'Orphée, d'Héraclès, passionnant. Tout est entièrement compilé en latin antique 4 siècles avant la naissance de Jésus.
Les sémites ont repris aux cananéens et à la Mésopotamie ce mythe également. Ce n'est donc pas un dogme romain, donc il n'est pas un dogme catholique romain. Au moins pire, il est un mythe, mais pas un dogme. Et les sélites venant devl'araméen, vont donner en plus de la continuation de l'araméen, l'hébreu et l'arabe. Et toujours les civilisations et les mythes s'empilent, et voici les Enfers chez nos amis israélites, arabes, etc.
Dans les Évangiles Dans Matthieu, Jésus revient à la source du Jourdain, et montre Banias, ancien temple grec au dieu Pan (Panias), et devenu un temple romanisé à Césarée. Et là, quand Simon lui dit qu'il est le Messiah, le Christos, Jésus en fait son vicaire pour sa communauté après sa mort et sa résurrection. Ce temple que j'ai visité, est bien une entrée grecque aux Enfers, et Jésus donne à Pierre les clefs du séjour des morts. C'est biblique, c'est mythique, mais pas dogmatique.
Matthieu 16-18 "Et moi, je te dis que tu es Pierre et que sur ce rocher je construirai mon Eglise, et les portes du séjour des morts ne l'emporteront pas sur elle." (Bible Segond 21) "Eh bien! moi je te dis: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les Portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle. (Bible de Jérusalem 2013) "De plus, moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette masse rocheuse je bâtirai ma congrégation, et les portes de l’hadès n'auront pas raison d'elle." (TMN 1974)
Matthieu 25-41 "Allez, maudits, au feu de l'enfer !"
Hadès, c'est l'invisible textuellement, le séjour des morts dans la Septante que j'ai lu.
À cette notion du shéol, forteresse souterraine obscure & muette, se superpose la notion du retour des ancêtres, par exemple en Genèse 15-15, ou en Luc 16-22. Mais il y a entre les deux sources de Genèse en hébreu, l'hélohimiste et la yahwiste, deux notions différentes. Ainsi on a aussi la notion parallèle d'une déchéance, typique en Genèse 3, versets 3 & 19.
En même temps, toujours dans la Bible, ge-hinnom, la vallée de Hinnom, est la reprise du lieu des sacrifices par le feu au dieu Moloc, qu'on retrouve en Jérémie 32-35. Et la source Yahwiste la conserve en Isaïe 66- versets 21 à 24.
Puis Josias réforme ce lieu pour en faire celui de l'impureté : 2 Rois 23-10. C'est ici, dans la Bible juive, que commencent la mise au feu des immondices et des cadavres ennemis. Marc ne fait que reprendre Josias dans Marc 9-48.
C'est alors qu'arrive ce nazaréen, Jésus, conçu à Nazareth, né à Bethléem, qui associe avec une grande autorité, en même temps une doctrine de rétribution au jugement de son Père, que la brisure de ses portes pour en libérer les captifs. On a ça dans Romains 10-7 et aussi dans Jean 5- versets 26 à 28. Pierre & Paul confirment dans leurs écrits, par exemple 1 Pierre 3-19 ou Hébreux 13-20, et dans l'Apocalypse 1-18, etc.
C'est ainsi qu'on retrouve le mythe du Léviathan israélite dans Job qui baigne dans cet étang de feu et dévore ses proies, la seconde mort.
La Géhenne. Le mot grec géenna vient de l'hébreu gé-Hinnom (vallée de l'Himmon); là eurent lieu dans le passé des sacrifices humains (2 Chroniques 33:6; Jérémie 7:31). De ce fait, ce nom avait une consonance d'horreur pour les Juifs. De leur temps, le feu y brûlait continuellement les immondices, ce qui rappelait au peuple d'Israël le jugement réservé aux méchants. Le mot "géhenne" se trouve dans Matthieu 5:22, 29, 30; 10:28; 18:9; 23:15, 33; Marc 9:44, 46, 47; Luc 12:5; Jacques 3:6.
Sauf cette dernière citation, c'est Jésus-Christ qui utilise cette expression pour avertir très solennellement des conséquences du péché. Il décrit la géhenne comme un endroit "où leur vers ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas" Marc 9:48.
Le sens de cette expression correspond à "étang de feu" utilisé dans Apocalypse 19:20; 20:10, 14, 15.
La "seconde mort" ou "l'étang de feu" "Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu". Apocalypse 20:14-15. On consultera : http://www.bible-ouverte.ch/faq/faq-theme/qr-doctrine-chretienne/2100-reponse-86.html
Une fois encore, on devrait apprendre les langues bibliques au lieu de se fier aux dogmes caricaturant les catholiques dans certaines mouvances religieuses qui nous combattent, alors que nous les laissons tranquilles.
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Invité Invité
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Jeu 5 Sep - 0:12
L'enfer et la géhenne sont deux choses différentes .
L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Jeu 5 Sep - 0:25
Josias a écrit:
L'enfer et la géhenne sont deux choses différentes .
Ah oui? L'eau et la pluie sont deux choses différentes. Le feu et la flamme sont deux choses différentes. Moi aussi je sais raconter de fausses idées.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 2 Oct - 21:44
Dans le bouddhisme, qui est une religion d'Etat de nombreux pays, l'Enfer existe comme dans toute religion et antérieurement dans la Préhistoire et le chamanisme. Cette notion d'Enfer éternel est universelle dans l'histoire des civilisations de l'humanité. On peut créer un sujet plurilingue en tibétain, chinois, japonais, coréen, et français obligatoirement dont on devra assurer les diverses traductions. Google Traduction étant encore assez catastrophique pour les langues asiatiques.
indian
Messages : 1199 Date d'inscription : 05/08/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 2 Oct - 23:30
Josias a écrit:
L'enfer et la géhenne sont deux choses différentes .
que deux manières, point de vue, expressions, formulations, relations différentes d'exprimer sensiblement le même: etat d'âme et d'esprit.
Robertt
Messages : 421 Date d'inscription : 04/07/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Jeu 3 Oct - 1:09
Josias a écrit:
L'enfer et la géhenne sont deux choses différentes .
Josias ne pense pas que Jésus fait une métaphore, une parabole, jamais, ce n'est pas le style du Jésus jéhoviste cloué sur un poteau.
Leur traduction, leur Jésus, leur "croix", leur "paradis sur terre", leur retour de Jésus depuis 1914,leur conception de l'enfer, tout est si différent chez les Témoins de Jéhovah.
L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 15 Jan - 6:00
Nous ne savons rien. Rappelez-vous le sait curé d'Ars à propos d'un moribond qui s'était suicidé en se jetant d'un pont. Son curé avait refusé son inhumation chrétienne ni la messe du défunt. La épouse éplorée vint demander à se confesser auprès de Vianney. Or il était bien secondé, par Sainte Philomène et une vieille dame qui savait lire dans les âmes. L'abbé Vianney demanda car cette vieille dame restait toujours près du balustre de communiant et si un paroissien n'avait pas fait une bonne confession, elle venait lui dire qu'il n'avait pas tout dit. Devant le refus, la vieille dame lui glissait à l'oreille ce qu'elle savait en détail, et le paroissien blême repartait aussitôt au confessionnal. Eh bien dans le cas de ce suicide, l'abbé Vianney demanda et la vieille dame lui dit : "Entre le pont et l'eau il a fait un plein acte d'amour pur, il est au paradis." Sur quoi, l'abbé Vianney fit la messe et l'inhumation ! Impressionnant, non ? "Nous ne savons strictement rien", disait Mgr Lefebvre dont on lui reprochait sa vertu cardinale de Prudence. L'Eglise n'a jamais statué que Judas était en Enfer. La légende urbaine qu'il y serait est invalide. Nous ne savons pas si Monsieur Cédric Chouviat sentant sa mort venir par étouffement n'a pas fait un acte d'amour total envers Dieu et pardonné á l'insensé qui l'a tué. N'oubliez pas que Nicolas Machiavel repose en paix, sauvé. Il a fait une confession totale et le prêtre fort surpris lui a reconnu l'absolution et le pardon tant demandé. Machiavel est au paradis assurément. Nous ne savons rien. Alors au lieu de risquer de se damner en médisant sur son prochain dont nous ne savons rien de sa foi in articulo mortis, prions, veillons et prions. Dismas le bon larron a fait un acte d'amour total devant NSJC : Luc 23-40 à 43 : "40 Mais l'autre, le reprenant, déclara: "Tu n'as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine! 41 Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal. 42 Et il disait: "Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume." Il a fait un acte d'amour parfait et sa repentance en s'humiliant et aimant NSJ. Il est sauvé ! Jésus le confirme :
Luc 23-43 : "Et il lui dit: "En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis."
Il ne nous appartient pas de juger notre prochain et pour avoir jugé Cédric en public, vous serez peut-être jugé avec votre propre mesure. êtes-vous si parfait pour décider ? La vertu cardinale de Prudence est fondamentale. Prions.
undesdouze
Messages : 959 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Sam 7 Mar - 22:00
L'enfer ou les enfers, sont constamment présents dans la Bible sous diverses formes, hébraïques, araméennes et grecques. "Inferno" est du latin, il en sort le français "Enfer".
Voici donc dans toute Bible catholique: Ancien Testament : Sheol(Genèse 37-35, 42-38, 44-29, 44-31...) Hinnom(Jérémie 196...)
Nouveau Testament : Hadès(Matthieu 11-23, 16-18 ; Luc 10-15 ; Actes 227-31 ; 1 Corinthiens 15-55 ; Apocalypse 1-18, 6-8, 20-13 & 14) Géhenne(Matthieu 5-22, 5-29, 5-30, 10-28, 18-9, 23-15 à 33 ; Marc 9-43, 9-45, 9-47, Lucas 12:5, Jacques 3-6)
Les traductions actuelles en français qui est une langue latine rend "Inferno", quand l'anglo-américain donne "Hell". Si on sépare chaque terme en lui donnant un sens distinct des autres termes, on en arrive à l'absurde comme celle de faire croire que Stauros ne signifie plus Croix, mais bois au sens premier. Cette démarche est invalide en études Bibliques.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 11 Mar - 19:37
L'Enfer, intuitif dans toutes les civilisations, vérité révélée dans la Bible
Nous constatons tous que l'AT est en hébreu, et le Nouveau Testament en grec. Nous avons donc l’hébreu scheol et le grec hadès signalant l'Enfer, comme je l'ai déjà dit. Fions-nous à la Bible : elle utilise le "séjour des morts" & "Géhenne". Tous ces termes sont synonymes, j'insiste, que ce soit en grec, en hébreu, en latin, en araméen, en cananéen, en hiéroglyphes et donc en copte, en chinois de l'Àge du Bronze, en celte.
Il est fautif de manipuler le sens de la Bible qui est Une, la Parole du Dieu unique, mais aussi le Verbe universel. Si donc vous reniez les civilisations qui s'empilent les unes sur les autres, vous faites trois fautes fondamentales : 1) Vous reniez l'universalité du Dieu unique et de sa Parole Universelle. 2) Vous reniez le constat que toutes les civilisations emploient la même notion pour désigner un séjour des morts. 3) Vous reniez que Jésus est le Messie, le Christ, et que donc il ne serait pas Dieu pour libérer les morts de leur séjour, prisonniers en attendant dans le séjour des morts, la venue et l'espérance prophétisée du Messie qui est Jésus-Christ, venu délivrer les Justes, et y laisser les damnés.
À partir du moment où vous reniez des parties de la Bible ou les manipulez pour en changer le sens, vous êtes dogmatiques et vos raisonnements forcéments se retourneront contre vous, parce que vous tombez en contradiction avec la Bible qui ne se contredit jamais, elle !
Les Saintes Écritures sont claires sur l'Enfer Et je cite encore : Psaumes 16-10 :"car tu n'abandonneras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé connaisse la décomposition." (Bible Segond21) Psaumes 86-13 : "car ta bonté de cœur est grande envers moi, et tu as délivré mon âme du shéol, de son lieu le plus bas." (TMN 1974) L’âme du roi David n'est pas livrée au séjour des morts selon son espérance en Dieu.
Marc 9-44 :"Que t'en aller avec deux mains dans la Géhenne, dans le feu qui ne peut s'éteindre." (Les Écritures grecques chrétiennes, TMN 1963) Luc 16-22 & 23 : "Or il advint que le pauvre mourut et fut emporté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche aussi mourut, et on l'ensevelit. Dans l'Hadès, en proie à des tortures, il lève les yeux et voit de loin Abraham, et Lazare en son sein." (Bible de Jérusalem 2013) & "Or, par la suite, le mendiant est mort et il a été emporté par les anges dans le sein d’Abraham. “ Le riche aussi est mort et a été enterré. Et dans l’hadès il a levé les yeux, alors qu’il se trouvait dans les tourments, et il a vu Abraham de loin et Lazare dans son sein." (TMN 1995).
Apocalypse 20-13 :"Et la mer a rendu les morts qui se trouvaient en elle, et la mort et l’hadès ont rendu les morts qui étaient en eux, et ils ont été jugés chacun selon ses actions." (TMN 1974 très littérale)
Tous ces termes sont synonymes parce que leurs sens sont identiques. Et j'ai cité les 3 TMN, la 1963, la 1974 & la 1995.
Aucun chrétien ne peut nier l'existence de l'Enfer & ses tourments, sans renier partiellement la Bible, or c'est la Parole Vraie de Jéhovah Dieu. L'Enfer n'est pas un dogme, il était un mythe intuitif avant les premiers Livres de la Bible écrits par Moïse sous l'inspiration du Saint Esprit.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 11 Mar - 19:47
Définition de l'Enfer
Enfer Très utilisé dans les diverses mythologies, le nom d'e. est absent de la Bible. Il vient du latin et désigne ce qui est dessous, souterrain (cf. Ph 2,10) et constitue la troisième partie du monde, les deux autres étant le ciel et la terre. A ce vocable se rattachent deux grandes catégories: – l'e. comme lieu de perdition des pécheurs, (il est alors synonyme de géhenne, Tartare, ténèbres); – l'e. comme lieu du séjour des morts (shéol de l'A.T. et Hadès grec). Une fois l'e. est évoqué par “abîme” (Rm 10,7), et une fois par “gouffre”, (Lc 16,26). Seul le premier sens sera abordé dans cet article, pour le second sens, séjour des morts, enfers, descente aux.
Le judaïsme a été amené à s'interroger sur la distinction entre la destinée des bons et celle des méchants. On en est venu à concevoir deux parties dans le séjour des morts (shéol), l'une pour les bons (paradis), l'autre pour les méchants sans que pour autant le caractère de leur peine soit précisé: pour un temps ou pour toujours.
Avec Is 66,24 apparaît le châtiment sans limite avec pour supplices la vermine et le feu. HenEt 22; 102,4s; 103 présente de longues descriptions de ce séjour.
De nombreuses métaphores ont été utilisées dans le N.T. pour évoquer le lieu de perdition des pécheurs. Mt est celui qui parle surtout de la géhenne (5,29; 10,28; 23,15.33), ou de la géhenne du feu (5,22; 18,9), Mc n'emploie le terme que trois fois, Lc une seule fois. Mt connaît aussi un lieu des “pleurs et des claquements de dents” (Mt 8,12; 13,42.50; 22,13; 24,51; 25,30; Lc 13,28). En Mt 13,42.50, ce lieu coïncide avec la “fournaise ardente”.
Mt a pris ces images à Jb 16,9; Ps 35,16; 37,12. Deux fois seulement dans le N.T., il est question du “châtiment éternel” (Mt 25,46; 2 P 2,9). Toutes ces données se rattache à la notion de jugement dans Mt. Ap a ses métaphores propres: le lieu de perdition des pécheurs est parfois l'abîme (gr. a-bussos, “sans fond”), vu comme un puits fermé en 9,1, sur lequel règne le royal destructeur (Abaddon ou Apollyôn, “destruction”: 9,11). De là monte la bête (11,7), pour s'en aller à la perdition (17,8). Un ange y précipite pour mille ans (20,1-3)
Satan dont le châtiment définitif est l'“étang de feu et de soufre”. La bête et le faux prophète l'y ont précédé (19,20). La mort et l'Hadès prendront sa suite (20,14). Tous les perdus y subiront la seconde mort (21,8). Source : Bible de l'abbaye de Maredsous, page 1667.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 11 Mar - 19:50
L'enfer nié par JW.ORG est en contradiction avec ses traductions du monde nouveau
Ce texte est inchangé dans les éditions successives de 1909, 1913, et malgré les fausses prophéties, repris en 1969 dans "La Bible est-elle vraiment la Parole de Dieu ?", qui supporte la fausse prophétie de 1975. Et voici que, malgré ce texte support de toutes les fausses prophéties de la Watchtower fondée par Charles Taze Russel, c'est repris maintenant sur Internet tel quel en 2016 ! Ce très vieux commentaire faux, reste faux.
Mais quand un commentaire est faux et a toujours conduit à l'effondrement de l'organisation dans de fausses prophéties, pourquoi persister dans l'erreur ? Leurs rédacteurs, morts et enterrés, qui disaient qu'ils ne verraient pas la mort en écrivant cela, sont tous disparu. Et ce commentaire fautif, est toujours là ! C'est un DOGME, en contradiction avec la Sainte Bible. Dieu n'est pas dogmatique ! Dieu ne nous a pas créé à la chaine en série ! 10 milliards de galaxies, 100 millions d'étoiles par galaxie, ce n'est pas possible que le hasard ait établi la merveille de l'univers merveilleux. Tout est programmé. Mais alors il y a un Programmateur, hyper génial ^_^
Nous ne sommes même pas un grain de sable : rien ! Et voici que quelques commentateurs euphoriques se sont complètement trompés, morts et enterrés, et Dieu n'aime pas qu'on berne les âmes, c'est un péché mortel. Attention ! Vous défiez la Parole de Jéhovah en prétendant seuls savoir la comprendre, alors que personne ne peut seulement savoir quand Notre Seigneur Jésus-Christ reviendra ! Matthieu 24-36 : "Quant à ce jour-là et à cette heure-là, personne ne les connaît, ni les anges des cieux ni le Fils, mais seulement le Père." (TMN 1995)
Donc depuis le départ, si vous aviez été confiant en Jéhovah, et non en des hommes égarés morts et enterrés depuis si longtemps maintenant, vous saviez que c'était un commentaire CONTRE la Bible ! Mais l'orgueil persiste, c'est un péché mortel !
2 Pierre 3-10 : "Cependant le jour de Jéhovah viendra comme un voleur." (TMN 2013) Et CONTRE Jéhovah, vous dites que cela s'est produit en 1914 : péché d'orgueil humain. Ces commentateurs sont certainement en Enfer, parce qu'ils ont commis le péché de scandale : égarer l'âme au lieu de la protéger. Quand une âebse confie à devpauvres hommes, elle est perdue, elle va mourir comme le corps. Et c'est cette mort, celle de l'âme, que Dieu ne veut pas. Mais il a laissé le libre arbitre aux humains. Alors, humiliez-vous et revenez à la Bible, pas à des commentateurs faux, morts et disparus.
Àme de Jésus-Christ, sanctifiez-moi Corps de Jésus-Christ, sauvez-moi. Ô bon Seigneur Jéhovah, exaucez-moi. Dans les plaies de Jésus, cachez-moi. Ne permettez pas, ô Jéhovah, que je sois séparé de vous par la malice des hommes. Contre l'esprit du mal, défendez-moi. À l'heure de ma mort, appelez-moi Et commandez que je vienne à Vous Dans tous les siècles des siècles. Qu'il en soit ainsi selon Votre volonté !
Nous constatons tous que l'AT est en hébreu, et le Nouveau Testament en grec. Nous avons donc l’hébreu scheol et le grec hadès signalant l'Enfer, comme je l'ai déjà dit. Les TMN utilisent le "séjour des morts" & "Géhenne". Tous ces termes sont synonymes, j'insiste, que ce soit en grec vulgaire de la koiné (le langage moderne) ou en hébreu (la langue sacrée).
Les Saintes Écritures sont claires sur l'Enfer Termes hébreux & grecs ne sont pas là pour désigner des endroits différents. Jéhovah ne se disperse pas et sa Parole n'est pas confuse ! Mais des bouts de commentaires égarés de pauvres hommes non inspirés qui sont disparus, s'étant complètement fourfoyés dans leurs rêves de faire dire autre chose à la Bible que ce qui est une unicité éternelle, sont conservés en DOGME par la Watchtower, incapables de se remettre en question.
Qui est incohérent contre l'unicité de la Parole divine éternelle ? Jéhovah Dieu, ou des hommes qui persistent dans l'absurde ? En hébreu de l'AT: Psaumes 16-10 :"car tu n'abandonneras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé connaisse la décomposition." (Bible Segond21) Psaumes 86-13 : "car ta bonté de cœur est grande envers moi, et tu as délivré mon âme du shéol, de son lieu le plus bas." (TMN 1974) L’âme du roi David n'est pas livrée au séjour des morts selon son espérance en Dieu.
En grec du NT : Marc 9-44 :"Que t'en aller avec deux mains dans la Géhenne, dans le feu qui ne peut s'éteindre." (Les Écritures grecques chrétiennes, TMN 1963) Luc 16-22 & 23 : "Or il advint que le pauvre mourut et fut emporté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche aussi mourut, et on l'ensevelit. Dans l'Hadès, en proie à des tortures, il lève les yeux et voit de loin Abraham, et Lazare en son sein." (Bible de Jérusalem 2013) : c'est pareil. & "Or, par la suite, le mendiant est mort et il a été emporté par les anges dans le sein d’Abraham. “ Le riche aussi est mort et a été enterré. Et dans l’hadès il a levé les yeux, alors qu’il se trouvait dans les tourments, et il a vu Abraham de loin et Lazare dans son sein." (TMN 1995).
Apocalypse 20-13 :"Et la mer a rendu les morts qui se trouvaient en elle, et la mort et l’hadès ont rendu les morts qui étaient en eux, et ils ont été jugés chacun selon ses actions." (TMN 1974 très littérale)
Tous ces termes sont synonymes parce que leurs sens sont identiques. Et j'ai cité les 3 TMN, la 1963, la 1974 & la 1995.
Aucun chrétien ne peut nier l'existence de l'Enfer & ses tourments, sans renier partiellement la Bible, or c'est la Parole Vraie de Jéhovah Dieu.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 11 Mar - 19:57
Rappel charitable : La TOB, Bible Œcuménique, est une fausse traduction qui est fortement déconseillée chez les catholiques. Il vous reste votre lire arbitre, évidemment, mais comme cela va contre l'Enseignement catholique, merci de poster cela dans le forum ŒCUMÉNIQUE, ici : http://www.forum-religion.org/oecumenique/ //////////////////////////////////////////
Cours de catéchisme catholique sur l'Enfer : [color=darkblue]Images classiques de l’enfer ; cf les paraboles où les mauvais serviteurs et les vierges folles sont jetées dehors ou se voient refuser l’entrée dans la salle de noces...
C’est malheureusement une possibilité bien réelle !
Puisque Dieu est amour, comment peut-il y avoir un enfer ? « Ce n’est pas Dieu qui condamne l’homme. Dieu veut que tous se convertissent et soient sauvés. Mais Dieu a crée les hommes libres et respecte leurs décisions. Dieu lui-même ne peut forcer personne à aimer. » Source de catéchisme catholique : http://toulouse.catholique.fr/IMG/301/le%20Paradis%20Purgatoire%20Enfer.pdf
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 11 Mar - 19:59
Une vision de l'Enfer à Fatima
"Le vendredi 13 juillet 1917, Notre Dame apparût à Fatima et s'adressa aux trois petits voyants. Notre Dame n'a jamais souri. Comment pouvait-elle sourire, puisque ce jour-là elle allait donner aux enfants la vision de l'enfer ? Elle dit : « Priez, priez beaucoup parce que beaucoup d'âmes vont en enfer. » Notre Dame étendit les mains et soudain les enfants virent un trou dans le sol. Ce trou, disait Lucie, était comme un océan de feu dans lequel se voyaient des âmes avec une forme humaine, des hommes et des femmes, brûlant dans le feu, criant et pleurant inconsolablement. Lucie disait que les démons avaient un aspect horrible comme des animaux étranges. Les enfants étaient si horrifiés que Lucie cria. Elle était si terrorisée qu'elle a cru qu'elle allait mourir. Marie dit aux enfants : « Vous avez vu l'enfer, c'est là où vont les pécheurs quand ils ne se repentent pas. »
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 11 Mar - 20:31
Ce que le Diable et les démons fuient, redoutent !
† Le Signum Crucis, le signe de croix en le disant. † La Croix en bois de Notre Seigneur. † L'eau bénite. † Une Bible ouverte au Prologue de Saint Jean. (Faites le test, dans une discussion mauvaise, entre des gens qui parlent de satanisme par exemple, ou sont séduits par les films diaboliques, ouvrez simplement la Bible, sans qu'on sache que c'est la Bible, au Prologue de Saint Jean. L'effet est garanti, les gens de cette condition font quitter soudainement le lieu sans savoir pourquoi, ou se sentir mal, et s'en aller, en cherchant ce qui les trouble, sans le voir...) Si jamais ils voient que c'est la Bible ou ce livre ouvert qui pourtant ne signale rien, ils vont rejeter ce Saint Livre en professant de la haine contre, mais sans jamais toucher la Bible. Faites le test vraiment étrange et qui parait absurde, vous serez surpris des réactions immédiates ! Entendons-nous bien, vous n'avez fait qu'ouvrir discrètement une vraie Bible catholique (73 Livres) au Prologue de Saint Jean, sans rien réciter, en restant neutre et distant. Vous ne mettez pas la Bible sous leurs yeux, non. Vous posez simplement la Bible ainsi ouverte, qui ne se signale pas, proche, sur un meuble par exemple, et qui ne se voit pas. Et vous observez ! C'est ainsi qu'on commence par se poser ensuite des questions : pourquoi cela marche ? Qu'est-ce qui se passe ?
Comment faire pour éviter d'aller en Enfer ?
Enseignement de l'Eglise sur l'Enfer :
Voici le Prologue de Saint Jean en français (sa force est beaucoup plus grande en psalmodie) :
Voici le Pater Noster en latin, plus puissant contre Satan :
Judas est en Enfer :
Alfred Billard
Messages : 373 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Lun 13 Avr - 4:02
ENFERS ET PARADIS
Sur les diverses représentations des Pays des Morts, de nombreux ouvrages ont été écrits, mais nous sommes encore loin d’avoir une bonne description de tous les « enfers », champs Élysées et îles des Bienheureux qui constituent la géographie funéraire de l’humanité. Il serait imprudent de réduire cette multiplicité de paysages à quelques types nettement déterminés, bien qu’on puisse distinguer un certain nombre de « motifs » dominants : demeures au ciel, dans la lune, au-delà de la mer, dans les montagnes, etc., et surtout sous la terre (les prétendus « enfers » qui, au moins dans les croyances des primitifs, ne sont pas toujours aussi terrifiants que le laisse entendre notre terminologie ; la plupart du temps, il s’agit seulement d’un « pays » comme les autres, que l’on imagine dans une région lointaine et souterraine). C’est là que les âmes désincarnées habitent, sous forme d’ombres, répliques appauvries des corps, ou déjà modifiées, sous forme de larves, d’animaux, de plantes même ou d’objets en apparence inanimés.
Cette postexistence ne se laisse point, elle non plus, ramener à un certain nombre de types : de l’activité la plus complexe à la torpeur pétrifiée, toutes sortes de « vies » sont accordées aux trépassés. Pour un grand nombre de populations primitives, il s’agit d’une répétition plus ou moins complète de la routine de l’existence terrestre ; d’autres fois, la survivance est plus « spirituelle » ou réduite à un symbole, à un signe.
1. Les représentations primitives
Chez les « primitifs », les représentations de l’autre monde sont d’une étonnante variété. Il y a, d’abord, la croyance que les morts continuent la même existence que les vivants, dans un paysage qui constitue une sorte de double de celui qu’ils habitaient sur la terre. Cette conception est assez commune en Afrique, mais elle se rencontre aussi ailleurs (chez les Indiens Hopi, en Birmanie, en Nouvelle-Guinée). Pour ne donner qu’un exemple, les Bassouto de la Zambie estiment que les morts retrouvent les villages, les vallées et les mêmes bois familiers, où ils vont poursuivre leur genre d’existence, chassant, festoyant, se querellant et se mariant comme avant.
Mais la croyance existe également que l’autre monde, tout en ressemblant à celui des vivants, lui est supérieur : là on ne connaît ni la faim, ni la souffrance, ni le travail : les morts restent jeunes et passent leur temps à danser. En Nouvelle-Guinée, les maisons, les jardins des morts sont plus riches que ceux des vivants : en Nouvelle-Calédonie, les fruits sont réputés meilleurs que ceux que produisent les arbres de notre terre. Certaines de ces croyances se rencontrent, on le verra, chez des peuples plus évolués, et elles se reconnaissent même dans les représentations des paradis bouddhique, orphique et chrétien.
Non moins commune, et universellement répandue, est la croyance en un autre monde lugubre, vrai séjour des ombres. Les morts survivent à peine dans une obscurité froide, peuplée de fantômes impuissants. Cette conception, attestée chez les primitifs, se retrouve dans l’ancien Proche-Orient et dans la Grèce antique. Dans son rêve, Enkidu, l’ami du fameux héros mésopotamien Gilgamesh, voit les morts dans les enfers :
La poussière est leur nourriture, la boue
leur aliment.
Comme les oiseaux ils sont revêtus de plumes,
ils sont dans les ténèbres et ne reverront jamais
plus la lumière.
Job parle lui aussi de la « région des ténèbres et de l’ombre épaisse, où règnent l’obscurité et le désordre, où la clarté même ressemble à la nuit sombre » (Job, X, 21-22). Entre l’Aralou babylonien et le Shéol hébraïque, il n’y a pas grande différence, et Homère ne concevait pas autrement l’Hadès. « Plutôt louer mes bras à un étranger, s’écrie Achille, plutôt servir un maître de fortune médiocre ayant à peine de quoi vivre, que régner sur tout ce peuple de trépassés ! »
À côté de ces visites sombres des enfers souterrains, la croyance existe d’un pays des morts situé sur la terre, mais à une distance plus ou moins considérable. La direction en est connue, mais elle n’est pas toujours la même. Selon certains peuples (par exemple, les Ba-Ila de la Zambie), les trépassés voyagent vers l’est, en sens inverse du soleil, et, finalement, ils franchissent un abîme qui désormais les sépare du monde des vivants. Selon d’autres peuples (par exemple, les Soudanais Mossi), le « village des ancêtres » se trouve au sud. C’est toujours vers le sud, à une distance de 86 000 lieues, que les Indiens situent le pays de Yama, le roi des morts.
On rencontre aussi la croyance en un autre monde septentrional. Quant à l’occident, la direction où décline le soleil, il est par excellence la région des morts. Les Mexicains appellent l’autre monde « le lieu où dort le soleil ». Pour les Égyptiens, les morts étaient « ceux de l’Ouest ». Ailleurs, on croit que les âmes des trépassés se dirigent vers de hautes montagnes, des volcans, ou des îles lointaines.
La demeure céleste des âmes est la croyance la plus répandue dans certaines religions du Proche-Orient antique, de l’Inde et du monde hellénistique. Pourtant le ciel n’est pas considéré comme le séjour obligatoire de tous les morts, mais seulement de certains privilégiés : héros, chefs, initiés dans les sociétés secrètes, magiciens ou, dans les civilisations plus évoluées, les âmes des vertueux. Ainsi, par exemple, pour les Égyptiens de l’époque des pyramides, seuls le pharaon et sa famille montaient au ciel. Plus tard, grâce surtout au triomphe du culte osirien, ce privilège sera étendu aux autres mortels. De même, dans l’ancien Mexique, c’étaient les nobles et les guerriers fameux qui suivaient le soleil dans sa course céleste.
Dans nombre de cas, le séjour sidéral du trépassé est justifié par l’origine divine de l’âme : puisque c’est le dieu qui est censé avoir créé les âmes, celles-ci doivent retourner après la mort auprès de leur créateur.
À des stades plus élevés de culture, correspondant à peu près aux civilisations des cultivateurs néolithiques et des premiers centres urbains, et aux civilisations pastorales, on remarque une modification progressive des conceptions relatives à la post-existence de l’âme. D’une part, l’importance de la sépulture rituelle s’accroît ; de l’autre, la stratification de l’au-delà en demeures « infernales » et demeures « paradisiaques » se fait de plus en plus radicale. La sépulture rituelle devient la condition sine qua non pour atteindre le pays des ombres. Le voyage du mort et la topographie de la nouvelle demeure sont décrits toujours plus minutieusement et en termes de plus en plus dramatiques. On en donnera plus loin quelques exemples. Quant aux différences du régime que peuvent connaître les morts, elles s’expliquent par des raisons multiples : rang social, prestige héroïque ou magique, genre de mort (mort violente, rituelle), initiation, abondance des rites, vie vertueuse. Mais on remarque la tendance générale « à juger » le mort selon ses vertus, ses capacités intellectuelles, son degré d’initiation, en un mot, selon sa perfection spirituelle.
2. L’autre monde en Sibérie et en Asie centrale
Les peuples de l’Asie septentrionale conçoivent l’autre monde comme une image inversée de celui-ci. Tout s’y passe comme ici-bas, mais à rebours : quand il fait jour sur la terre, il fait nuit dans l’au-delà (c’est pourquoi les fêtes des morts ont lieu après le coucher du soleil : c’est alors qu’ils se réveillent et commencent leur journée). À l’été des vivants correspond l’hiver dans le pays des morts ; le gibier ou le poisson est-il rare sur la terre, c’est signe qu’il abonde dans l’autre monde. Les Beltires posent les rênes et la bouteille de vin dans la main gauche du mort, car celle-ci correspond à la main droite sur la terre. En enfer, les fleuves remontent vers leurs sources. Et tout ce qui est renversé sur la terre est en position normale chez les morts : c’est pour cette raison qu’on renverse les objets qu’on offre, sur la tombe, à l’usage du mort, à moins qu’on ne les casse, car ce qui est cassé ici-bas est intact dans l’autre monde et vice versa.
C’est grâce aux voyages extatiques des chamans qu’on connaît la topographie des enfers en Sibérie et en Asie centrale. Car c’est le chaman qui conduit l’âme du trépassé vers sa nouvelle demeure, et c’est toujours lui qui, en certains cas, descend aux enfers afin d’obtenir la bénédiction du Seigneur des morts. Le voyage extatique dans l’autre monde comporte d’innombrables difficultés. Il est toujours question d’obstacles qui semblent infranchissables : un grand fleuve barre la route du chaman, il doit traverser un pont qui ressemble à une lame de rasoir, des bêtes féroces le menacent, etc.
L’ethnologue russe Potanin a publié la description d’une descente extatique aux enfers, telle que la lui aurait racontée un chaman altaïque. Le chaman traversa les monts Altaï et le désert chinois jusqu’à l’entrée de l’autre monde, les « mâchoires de la Terre » ou le « trou de fumée de la Terre ». En s’y engageant, il arriva tout d’abord à un plateau et rencontra une mer que franchissait un pont de la largeur d’un cheveu ; il l’emprunta et aperçut au fond de la mer les os des innombrables chamans qui y étaient tombés, les pécheurs ne réussissant pas en effet à traverser le pont. Le chaman passa devant ce lieu de torture des pécheurs, et il eut le temps de voir un glouton entouré des meilleurs plats qu’il ne pouvait atteindre. Passé le pont, le chaman chevaucha de nouveau en direction de la demeure d’Erlik Khan. Il réussit à y pénétrer, malgré les chiens qui la gardaient et le portier qui, finalement, se laissa convaincre par des cadeaux et lui permit d’entrer dans la yourte d’Erlik Khan, le seigneur de l’enfer. À l’issue d’une entrevue mouvementée, le chaman obtint la bénédiction d’Erlik, qui lui promit la multiplication du bétail et des bonnes récoltes.
Des descriptions analogues ont été enregistrées non seulement en Asie centrale et en Sibérie, mais aussi en Océanie et parmi certaines tribus amérindiennes. L’intérêt de ces voyages extatiques des chamans est considérable : non seulement ils ont contribué à l’élaboration des mythologies de la mort et des géographies funéraires, mais les récits de telles aventures dans l’autre monde ont constitué la source première d’une certaine poésie épique en Asie centrale, au Tibet, en Grèce, et l’on en perçoit l’écho dans la Divine Comédie de Dante.
3. Paradis et enfers des Indo-Iraniens
Une hymne célèbre au Soma (Rig Veda, IX, 113) nous révèle le désir de l’Indien védique de prendre place, après la mort, auprès des dieux immortels, dans les mondes de lumière :
Là-bas où brille la lumière perpétuelle, en ce même monde où le soleil a eu sa place (ô Soma) ! clarifié, dans cet inépuisable séjour d’immortalité, installe-moi !
Là-bas où est Yama, fils de Vivasvat, là-bas où se trouve l’enclos du ciel, là-bas où sont les eaux éternellement jeunes, fais de moi en ce lieu-là un immortel (ô Soma) !
Là-bas où chacun s’active suivant ses désirs, dans le triple firmament, dans le triple ciel du ciel, là-bas où sont les mondes de lumière, fais de moi en ce lieu-là un immortel (ô Soma) ! (traduction A. Varenne).
Le voyage au ciel, le pont qui relie la terre au ciel, les deux chiens qui gardent le pont, l’interrogatoire de l’âme sont des motifs qui se rencontrent aussi bien dans l’Inde ancienne que dans l’Iran : ils remontent probablement à l’époque de l’unité indo-iranienne. Le pont, attesté dans l’Inde depuis le Yajur Veda, joue un rôle plus important encore en Iran : l’âme doit traverser le pont Cinvat qui, pour le juste, est large de neuf longueurs de lance, tandis qu’il est étroit « comme la lame d’un rasoir » pour les impies. Comme l’écrit Jacques Duchesne-Guillemin : « L’âme monte au ciel en quatre étapes, dont les trois premières correspondent respectivement à ses bonnes pensées (étoiles), ses bonnes paroles (lune) et ses bonnes actions (soleil). Le paradis suprême se trouve dans les Lumières infinies. L’âme y est conduite par Vohu Manah, qui la mène au trône d’or d’Ahura Mazdah. Au ciel, les âmes des justes se nourrissent de mets délicieux, tandis que les âmes des impies, dans les quatre zones de l’enfer, reçoivent une nourriture infecte.
Dans l’Inde, le séjour souterrain, où règne Yama, est réservé aux pécheurs de toutes sortes. L’Isha Upanishad évoque « ces mondes que l’on nomme sans soleil, recouverts qu’ils sont d’aveugle ténèbre : y entrent après leur mort ceux qui ont tué leur âme. » Le pays des morts est gardé par deux chiens. « Tes deux chiens de garde, ô Yama, quatre yeux qui gardent le chemin, surveillant les hommes » (Rig Veda, X, 14, 11).
Selon les Upanishad, après la mort, l’âme se dirige soit vers l’enfer (ce qui implique aussi des réincarnations d’ordre inférieur, surtout dans des animaux), soit vers une sorte de paradis dans la lune, en attendant les renaissances d’ordre supérieur. Ce chemin s’appelle la « voie lunaire » ou le « chemin des mânes ». Les vertueux et les parfaits prennent la « voie solaire » ou le « chemin des dieux », car le soleil permet l’accès au monde transcendantal de Brahman. Les âmes qui empruntent le chemin des dieux sortent définitivement de la roue des transmigrations.
Il existe d’innombrables descriptions des vingt et un enfers imaginés par les Hindous. Les pécheurs sont dévorés par des bêtes fauves et par des serpents, ils sont laborieusement grillés, sectionnés au moyen de scies, tourmentés par la soif et la faim, bouillis dans de l’huile ou broyés au pilon, moulus dans des vases de fer ou de pierre, etc. Mais après avoir passé par de telles souffrances, les suppliciés vont connaître encore les angoisses qui accompagnent leur migration à travers des corps d’animaux. Les enfers ont leur contrepartie dans les paradis célestes qui leur correspondent. Les épopées – le Mahabharata et le Ramayana – et les Puranas décrivent le ciel de chacun des cinq grands dieux. En ordre ascendant, ce sont le ciel d’Indra, peuplé de danseuses et de musiciens, le ciel de Çiva où règnent le dieu et sa famille, le ciel de Vishnu, construit tout en or et parsemé d’étangs couverts de lotus, le ciel de Krishna, avec ses danseuses et ses fervents, enfin le ciel de Brahma, où les âmes jouissent de la compagnie de nymphes célestes. Les palais d’or et de pierres précieuses, les jardins paradisiaques, la musique d’instruments accompagnant les chants et les danses de très belles filles sont infatigablement décrits. Certains de ces thèmes paradisiaques hindous seront repris par les auteurs bouddhistes.
4. Enfers et paradis bouddhiques
Dans le Majjimanikaya, collection d’un certain nombre de « discours du Bouddha », les tortures de l’enfer sont décrites avec précision. Certains pécheurs, attelés à de lourds chariots, parcourent une étendue de flammes ; d’autres sont forcés de se jeter la tête la première dans un chaudron d’airain bouillant ; d’autres encore sont plongés dans une rivière de feu. Les auteurs bouddhistes postérieurs ont considérablement élaboré la description des supplices. Le nombre des enfers varie : dix, treize ou deux cent cinquante-six. L’« enfer du chaudron de fer » mesure soixante lieues d’étendue, et il faut trente ans pour descendre jusqu’au fond. Dans un autre enfer, le pécheur brûle pendant 576 millions d’années. Et cependant tous ces enfers sont considérés comme « temporaires ».
Selon le Mahayana, il y a huit enfers chauds et huit enfers froids, chaque groupe étant entouré de seize enfers moindres. Parmi les huit enfers chauds, il en est un où les pécheurs s’arrachent mutuellement la chair avec des griffes de métal ; un autre où des éléphants de fer piétinent les victimes ; un troisième, dit l’« enfer de la chaleur cuisante », où les suppliciés sont réduits en cendres dans un fourneau. Dans un des enfers froids, la chair éclate et se couvre de plaies ; dans un autre, les lèvres gèlent.
Quant aux paradis, ils sont, tout comme les enfers, « temporaires », et dans le bouddhisme primitif ils ne constituaient pas le but ultime du croyant. Mais, bien que rien ne puisse se substituer à la Délivrance et au Nirvana, les cieux paradisiaques du brahmanisme ont été acceptés comme des séjours temporaires des vertueux. Les textes rédigés en pali comportent des allusions fréquentes aux « heureux royaumes du ciel », et à des cieux spécifiques comme le « Monde de Brahma », le ciel des trente-trois dieux dont Indra est le souverain ou le ciel Tusita, habité par le Bouddha avant de renaître sur la terre.
Mais, tout comme pour les enfers, le Mahayana élabora systématiquement la géographie des paradis . Les cieux sont répartis en trois régions principales, chaque région comportant un certain nombre de paradis célestes. Les six premiers, immédiatement au-dessus du monde des hommes, sont les demeures des dieux. On retrouve ici le ciel des trente-trois dieux, le ciel de Tusita, etc. Au-dessus commencent les seize cieux de Brahma, accessibles à ceux qui ont pratiqué la méditation bouddhique. Enfin, plus haut encore, se trouvent les quatre cieux transcendantaux, où l’esprit demeure en état d’extase. Au-delà de cette région, il ne reste à atteindre que le Nirvana.
Ce sont surtout les béatitudes des premiers paradis célestes qui ont été présentées à la dévotion populaire. Plus tard, lorsque s’est développé le culte du Bouddha Amitabha, le Bouddha de la Lumière infinie, un nouveau type de paradis a enflammé l’imagination : le « Paradis occidental », la « Terre du parfait bonheur » (Sukhavati) ou « Terre pure », située à l’ouest de notre monde, à une distance incalculable. Un texte célèbre le décrit :
Dans ce pays, ô Sariputra, il n’y a ni peine physique ni douleur mentale. Les sources de joie y sont innombrables. C’est pourquoi ce pays est appelé Terre heureuse... Autour de lui se superposent sept voûtes emboîtées, sept rangées de rideaux précieux et sept rangées de bruyants villages. Il est orné de sept grandes terrasses, de sept rangées de palmiers, avec sept lacs couverts de lotus de toutes couleurs, aussi larges que les roues de chariot... Des oiseaux de toutes nuances y chantent la louange de la Loi. Partout y brillent les pierres précieuses et y retentit le son des cloches... Amitayus y vit entouré de ses fidèles, dont le nombre n’est pas aisé à compter...
On reconnaît pourtant dans ce paradis du Bouddha Amitabha la structure du paradis bouddhique classique. Il s’agit d’un « vaste paysage, orné d’architectures légères : pavillons aériens construits sur pilotis, tours, porches, dais ou parasols, terrasses à balustrades et à gradins. Sur les arbres de pierres précieuses des oiseaux sacrés se posent ; tout autour, on voit voler des figures d’apsaras, ballerines célestes, ou de petits bouddhas descendre sur les nuages. Des groupes d’élus dansent au son d’instruments variés dont jouent les groupes de génies musiciens. Au premier plan, un étang couvert de lotus. Depuis le Bouddha jusqu’aux âmes nouvellement arrivées, tous les personnages surgissent d’un calice de lotus, dont la tige monte de l’étang. Le Bouddha central est assis en majesté sur le lotus qui s’élève au-dessus de toutes les limitations comme de toutes les impuretés du temps et de l’espace. Il diffuse autour de lui la lumière. Sa taille est supérieure à celle de ses deux grands acolytes et de tous les autres habitants de son royaume. Devant lui se dresse une table d’autel, avec deux bodhisattva porteurs d’offrandes » (H. de Lubac, Amida).
Une telle vision du paradis se retrouve partout où le bouddhisme Mahayana s’est propagé, du Turkestan au Japon.
5. L’autre monde selon Homère
Dans la Grèce ancienne, on croyait que les âmes des morts descendaient du tombeau dans l’Hadès, vaste caverne qui s’étendait à l’intérieur de la terre. Là régnaient les dieux de l’enfer. Au-delà de l’Océan, se trouvaient les îles Fortunées, où étaient miraculeusement transportés les héros. Homère décrit les ombres des morts plongées dans une torpeur à demi consciente : elles ne retrouvaient leurs forces et leur mémoire qu’en s’abreuvant du sang des victimes. À Rome également, l’enfer, l’Orcus, était imaginé comme une grotte obscure plongée dans les ténèbres. Quant aux Étrusques, leurs enfers souterrains étaient peuplés de démons terrifiants.
Toujours selon Homère, l’Hadès était arrosé par quatre fleuves, dont les eaux le séparaient du monde des vivants. Le vieux batelier, Charon, transportait les âmes des morts sur l’autre rive. Un chien monstrueux, Cerbère, gardait les portes de l’enfer. Il n’existait aucune distinction entre les coupables et les autres ; nulle récompense, ni punition. Et pourtant, même cette existence larvaire était préférable au sort de celui qui n’avait pas de funérailles. « Ensevelis-moi au plus vite, dit l’ombre de Patrocle à Achille, afin que je passe les portes de l’Hadès. Des âmes sont là qui m’écartent, m’éloignent, ombres des défunts. Elles m’interdisent de franchir le fleuve et de les rejoindre. » (Iliade, ch. XXIII, 71 et suiv.)
Mais au chant XI de L’Odyssée, dans un passage de date plus récente, on rencontre les premières allusions aux châtiments infligés dans l’Hadès. Il est vrai qu’il ne s’agit pas des pécheurs ordinaires, mais de trois personnages mythologiques qui avaient commis de graves offenses contre les dieux : Tityos, Tantale et Sisyphe. Ulysse aperçoit le premier, étendu sur le sol : deux vautours lui déchiraient le cœur. Tantale, consumé d’une soif ardente, était « debout dans un lac dont l’eau, plus limpide que le cristal, affleurait à son menton » ; mais, chaque fois qu’il se penchait pour boire, l’eau s’évanouissait. Des arbres inclinaient jusqu’à lui leurs rameaux chargés des fruits les plus délicieux ; mais chaque fois que Tantale levait les mains pour les cueillir, un ouragan soudain redressait les rameaux tentateurs. Quant à Sisyphe, Ulysse le décrit travaillant des pieds et des mains pour hisser une roche énorme jusqu’au faîte d’une montagne : « Mais au moment où, hors d’haleine, il était tout près d’y placer cette masse, quelque force invisible la repoussait ; et, une fois de plus, retombait puis dégringolait la maléfique roche. »
6. Enfer et paradis orphiques
Il est probable que ce passage de L’Odyssée reflète des influences orphiques. Ce sont en effet les orphiques qui ont modifié la conception traditionnelle de l’autre monde. Selon leurs vues, on subit dans l’Hadès la peine des péchés qu’on n’a pas expiés sur la terre. En descendant aux enfers, l’âme sera châtiée ou récompensée suivant ses fautes ou ses mérites. « Les coupables sont condamnés à de longues souffrances. Plongés dans un bourbier, ils se verront infliger un supplice approprié à leur pollution morale, comme des pourceaux aiment à se vautrer dans la fange ; ou bien ils s’épuiseront en vains efforts pour remplir un tonneau percé ou pour porter de l’eau dans un crible, image, suivant Platon, des insensés qui s’abandonnent, insatiables, à des passions toujours inassouvies. En réalité, il s’agit peut-être de la punition de ceux qui, ne s’étant pas soumis aux ablutions cathartiques, doivent, dans l’Hadès, apporter constamment, mais en vain, l’eau du bain purificateur. » (F. Cumont, Lux perpetua.)
Désormais, il existe deux séjours distincts, celui des bons et celui des méchants, les champs Élysées et le Tartare (l’Hadès). Les champs Élysées, situés par Homère dans les îles Fortunées, furent transportés dans l’empire de Pluton. Quant au Tartare, les orphiques semblent le réserver à ceux que la gravité de leurs crimes, comme s’exprime Platon, a rendus incurables. Quand, par exemple, ils ont commis de nombreux et terribles sacrilèges, des meurtres volontaires, lâches et violents, ils sont précipités dans le Tartare et jamais plus n’en ressortent. Les non-initiés, c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pas connu l’initiation orphique, vont souffrir dans un bourbier fangeux jusqu’à ce que, purifiés, ils renaissent à une autre existence terrestre.
Le paradis orphique, promis aux initiés, était une région bienheureuse du monde souterrain, prairies émaillées de fleurs où abondent les arbres chargés de fruits, où les âmes se reposent dans une douce lumière, participent aux danses et aux chants sacrés, et festoyent à des tables dressées sous les ombrages de beaux jardins.
Mais, puisque le chemin qui conduit vers l’autre monde est semé de périls, l’initié est averti de l’itinéraire qu’il doit suivre et des formules qu’il doit prononcer. Les inscriptions sur les lamelles d’or orphico-pythagoriciennes, trouvées dans les tombeaux des IVe-IIIe siècles, décrivent les deux chemins qui s’ouvrent devant l’âme. « Tu trouveras à gauche de la demeure de Pluton une source, à côté d’elle se dresse un blanc cyprès. Garde-toi bien d’approcher de cette source-là. Mais tu en trouveras une autre près du lac de la Mémoire, d’où s’échappe une eau fraîche, et devant elle sont deux gardiens. Dis-leur : « Je suis fils de la Terre et du Ciel étoilé, mais ma race est céleste et vous-mêmes le savez. Je suis altéré de soif et je me meurs. Vite, donnez-moi l’eau fraîche qui coule du lac de la Mémoire. » Et eux-mêmes te donneront à boire de la source divine et désormais tu régneras au milieu des autres héros. »
La « soif du mort » est un thème qu’on rencontre abondamment dans les croyances de l’Orient antique et du monde méditerranéen. Sur une tablette orphico-pythagoricienne, il est écrit : « Je brûle et me consume de soif... » Dans l’enfer, le riche implore Abraham pour qu’il envoie Lazare et, en trempant le bout de son doigt dans l’eau, lui rafraîchisse la langue, « parce que je suis torturé dans cette flamme » (Luc, XVI, 24). Et le christianisme exalte le locum refrigerii, le « lieu de verdure et de repos », promis aux fidèles. Mais dans le nord de l’Europe, où la souffrance humaine se traduit en termes de basse température (froid, gelée, marais glacé), l’enfer est dit gwern (marais) et ses plus fréquents épithètes sont oer, oerfel (froid) ou rhew (glacé).
Certes, les philosophes et les mystiques ont rejeté ces conceptions populaires de l’autre monde. Dans le discours qu’Ovide prête à Pythagore dans ses Métamorphoses, celui-ci critique l’image traditionnelle du Tartare : « Ô genre humain, que consterne l’effroi d’être glacé par la mort, pourquoi redoutez-vous le Styx ? Pourquoi des ténèbres infernales et des noms vides de sens, matière à poésie, et périls d’un monde fictif ? Les âmes sont exemptes de la mort et, abandonnant toujours leur siège antérieur, elles vivent dans de nouvelles demeures. Tout change, rien ne périt, le souffle vital circule, il va et vient de-ci de-là, et se saisit à sa guise d’organes divers ; des bêtes, il passe dans des corps humains, du nôtre dans ceux des bêtes, et jamais il ne se perd. » (Ch. XV, v. 153 et suiv.)
Vers la fin du paganisme, surtout sous l’influence du dualisme oriental, une nouvelle formule s’impose. L’autre monde n’est plus imaginé comme une caverne creusée au sein de la terre, où descendent les ombres de tous les morts ; et d’autre part, l’Élysée et le Tartare ne sont plus considérés comme deux domaines contigus du royaume de Pluton. L’enfer et le paradis sont radicalement séparés dans l’espace : le premier est situé dans l’obscurité du sous-sol, tandis que le paradis est projeté dans la lumière éternelle du ciel.
7. Enfer et paradis chrétiens
Après certaines hésitations, cette représentation dualiste de l’autre monde a été acceptée également par le christianisme ; elle figure en tout cas dans les apocalypses apocryphes. L’Apocalypse de Pierre (IIe s.) est le premier ouvrage chrétien qui décrit les punitions et les tortures des pécheurs dans l’enfer : ceux-ci sont dévorés par des oiseaux, ou suspendus par la langue à des flammes, ou encore attachés à des roues de fer tournoyantes, etc. Deux siècles plus tard, l’Apocalypse de Paul reprend et développe abondamment ces motifs. Le texte évoque d’énormes vers à deux têtes, longs de trois pieds, qui rongent les entrailles des condamnés, des roues brûlantes qui font mille tours par jour, des rasoirs chauffés à blanc, un gouffre pestilentiel dans lequel pourrissent ceux qui n’ont pas reçu le baptême, etc. L’Apocalypse de Paul fut traduite dans toutes les langues de l’Europe et pendant un millier d’années sa version latine jouit d’une immense vogue dans les milieux populaires.
L’Apocalypse de Pierre représente le paradis comme un lieu situé hors de ce monde, resplendissant de lumière. « L’air même y est illuminé des rayons du soleil, et la terre y abonde en épices et en plantes produisant de belles fleurs incorruptibles qui jamais ne se fanent et portent des fruits bénis... Les habitants de cette région sont vêtus des mêmes vêtements qui rendent les anges brillants, et leur pays ressemble à leurs vêtements. » Le paradis révélé par l’Apocalypse de Paul ressemble à la Jérusalem céleste. La cité est d’or et quatre fleuves y coulent : de miel, de lait, de vin et d’huile. Sur leurs rives croissent des arbres à dix mille branches portant dix mille grappes de fruits, et la lumière baignant ce pays a un tel éclat qu’il brille sept fois plus que l’argent.
Aphraate, un auteur syriaque du IVe siècle, nous dépeint la félicité des bienheureux, vêtus de lumière, qui, admis à la table divine, sont nourris d’aliments inépuisables. « On trouve là un air agréable et serein, une clarté brillante y resplendit. Des arbres y sont plantés qui mûrissent perpétuellement, dont jamais les feuilles ne tombent et à l’ombre de leur ramure, respirant un parfum suave, les âmes consommeront de ces fruits sans jamais en éprouver la satiété. » La représentation du festin paradisiaque se retrouve d’ailleurs dans les peintures des catacombes : le vin y est versé par la Paix (Eirènè) et la Charité (Agapè). On donnait évidemment une signification spirituelle aux aliments et à la boisson dont se réjouissaient les élus.
8. L’enfer dans le christianisme
La notion chrétienne de l’enfer se différencie des conceptions archaïques et orientales par l’insistance sur le destin unique de la personne, dans une temporalité qui est non plus cyclique mais historique, et que le Christ aurait ouverte à l’éternité.
L’enfer, condition de l’humanité déchue Dans l’Ancien Testament, le shéol (« lieu des morts ») désigne la condition spirituelle où se trouvent, après la mort, toutes les âmes : abîme obscur (l’Hadès des Septante, de a privatif et de la racine id, voir), où l’humanité « gît dans les ténèbres et l’ombre de la mort » (Luc, I, 79). Peu à peu, cet aspect tragique de la mort se révèle comme une dimension permanente de l’existence humaine séparée de sa source divine. Certes, les textes plus récents différencient dans le shéol plusieurs états, le « sein d’Abraham » pour les justes et la « géhenne de feu » pour les impies (du nom d’un ravin maudit près de Jérusalem, où les cadavres, rongés de vers, étaient brûlés (Is., LXVI, 24). Pourtant tous restent dans une situation de « vie morte » (Grégoire de Nysse) et les prophètes implorent une résurrection qui restaurerait les personnes dans l’unité indivisible du corps et de l’âme.
Le Christ, vainqueur de l’Enfer Le Dieu fait homme va chercher l’humanité au lieu symbolique de sa plus grande séparation. Si « Dieu a délivré Jésus des affres de l’Hadès (Actes, II, 24), c’est d’abord en l’y plongeant, mais sans jamais l’abandonner (II, 31). Le Christ brise les portes infernales, annonce à tous les morts la délivrance (I Pierre, III, 19), contraint l’Enfer à rendre ses prisonniers (Hébr., II, 14 ; Apoc., I, 18 et XX, 13 ; Matth., XXVII, 52 et suiv.). Étant « descendu dans les régions inférieures de la terre » (Éph., IV, 9), symbole traditionnel d’un état de pesanteur et de déréliction, il peut enfin « remplir toutes choses » de sa lumière (Éph., IV, 9 et Philipp., II, 10 et suiv.). La Rédemption constitue, pour l’humanité, la libération de l’Enfer. L’Église est le lieu sacramentel et l’instrument de cette victoire (Matth., XVI, 18).
Ouvertement, au retour glorieux du Christ, Dieu sera « tout en tous ». C’est l’apokat´astasiv t˜yn ap´antyn, restauration et plénitude universelles (Actes, II, 21). Toutefois, l’homme, répondant à l’amour par l’amour, doit accueillir volontairement cette plénitude pour la ressentir comme joie. Or, selon un adage patristique, « Dieu peut tout, sauf contraindre l’homme à l’aimer ». Ainsi s’ouvre la possibilité de la « seconde mort » (Apoc., XXI, 8) : « L’amour divin agit de deux manières différentes : il devient souffrance chez les uns et joie chez les autres. » (Isaac le Syrien, Homélies spirituelles, XI, 1.)
Orient et Occident En Orient, Origène a fait de l’« apocatastase » la certitude du salut universel : tous, même les démons, seront restaurés dans leur plénitude originelle après s’être purifiés dans les « éons » infernaux et avoir compris que seul Dieu, et non le mal, peut rassasier leur soif d’infini. Condamné comme doctrine par le concile de Constantinople en 543, surtout parce qu’il ouvre la porte à une conception de la métempsycose et du temps cyclique contraire au dogme, l’origénisme a été assumé comme spiritualité. Tendue vers la Parousie, l’Église prie pour tous les morts, il ne peut y avoir d’enfer définitif avant le Jugement dernier (c’était déjà la conception des Pères subapostoliques : saint Irénée de Lyon et saint Hippolyte). Quant au salut universel, il devient l’espérance et la prière des plus grands saints. Isaac le Syrien priait « même pour les démons ».
En Occident, une position analogue a été soutenue par saint Ambroise de Milan, pour qui « le même homme est à la fois sauvé et condamné ». Mais, dans l’oubli de la descente aux enfers, la scolastique a élaboré une conception judiciaire de l’enfer : tout homme qui meurt en état de péché mortel descend immédiatement en enfer pour subir la privation éternelle de Dieu (le « dam ») et un supplice approprié au péché (le « sens »). La Réforme a voulu retrouver la grâce souveraine de Dieu, qui triomphe du concept humain de justice, mais l’a tragiquement objectivée dans la doctrine de la double prédestination ; jusqu’à ce qu’au XXe siècle le grand théologien réformé Karl Barth affirme que seul le Christ est doublement prédestiné, à mourir et à ressusciter, pour le salut de tous : version nouvelle de l’« apocatastase », mais qui fait peu de place à la liberté humaine. En Europe occidentale, au XIXe siècle, c’est la pensée républicaine socialiste qui a réclamé, avec Hugo, la « fin de Satan ». Dans cette ligne, Péguy et Papini ont ranimé la vieille aspiration au salut universel. Aujourd’hui, dans la plupart des confessions chrétiennes, l’accent est mis sur l’intériorité de l’enfer et la liberté tragique de chacun, le salut étant l’humble attention à « la joie de l’amour du Christ : qu’est-ce que la géhenne, devant la grâce de sa Résurrection ? » (Isaac le Syrien, Traités escétiques, 60e traité)
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Lun 2 Aoû - 16:55
Quelle perspective du refus de l'Enfer dans le judaïsme messianique & les branches de l'Adventisme ? Évidemment l'œil ne permet que la vision. Si je parais devant un pas de porte, je serais une vision pour les personnes à l'intérieur. Nos cinq sens sont liés à notre corps. La théologie de la destruction du corps avec le sommeil inconscient de l'âme est celle de la foi dans le judaïsme moderne toujours en attente de la venue du Messie. En cela la foi des témoins de Jéhovah est extrêmement judaïsante & fidèle à l'Adventisme - son berceau historique initial - puisque les diverses traductions du monde nouveau gardent intact l'Ancien Testament mais modifient de plus en plus les textes du Nouveau Testament en faveur d'un judaïsme messianique apocalyptique à venir.
Je laisse l'impossible dialogue avec certains témoins de Jéhovah, pour constater qu'il y a finalement bien des divisions entre vous. On ne pourra plus présenter les témoins de Jéhovah en un seul bloc monolithique avec son à-côté des apostats. Vous avez vous aussi vos branches divergentes qui osent enfin critiquer le magistère officiel du Collège Central actuel et la trop grande divergence de la toute dernière traduction du monde nouveau 2018 par trop embarrassante. Votre problème est que l'enfer existe sur terre. Que pouvait-on constater de pire que la Shoah ou Holodomor ? Certes l'attente de l'Armaguédon toujours promis à saute-mouton de vingt ans en vingt prochaines années ne résout plus rien. Il y a plus d'un siècle que ces promesses tentent encore de maintenir une unité qui ne résiste plus devant les enjeux des vingt prochaines années. L'enfer est une notion intuitive de l'humain dans toutes les religions. Tenter d'en finir n'est que temporaire puisqu'elle naît naturellement dans tout nouveau bébé. Peu importe les représentations puisque, si elles ne sont pas visionnaires, elles procèdent de l'idée concrète & nullement de mirages évanescents. Le problème de toutes les visions dans le Nouveau Testament est qu'elles sont matérielles. Jésus avec Thomas l'incrédule en est le porte oriflamme. Enfin l'expression universelle "c'est l'enfer" existe dans toutes les langues et dialectes. Voici bien un sujet de réflexion dérangeant.
salah'din
Messages : 364 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 4 Mai - 19:29
Je souhaite parler de la seconde mort en enfer, donc définitive.
La seconde mort est mentionnée à plusieurs reprises dans l'Apocalypse et est synonyme de l'étang de feu. Il s'agit d'une séparation avec Dieu, qui donne la vie, après la mort physique.
Apocalypse 21.8 en parle d'une manière détaillée : « Quant aux lâches, aux incrédules, [aux pécheurs,] aux abominables, aux meurtriers, à ceux qui vivent dans l'immoralité sexuelle, aux sorciers, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre. C'est la seconde mort. »
D'autres passages dans l'Apocalypse mentionnent également la seconde mort. Il y a d'abord Apocalypse 2.11 : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Églises : Le vainqueur n'aura pas à souffrir de la seconde mort. » Dans ce verset, Jésus promet que les croyants (les « vainqueurs », voir 1 Jean 5.4) n'auront pas à faire l’expérience de l'étang de feu. La seconde mort est réservée à ceux qui auront rejeté Jésus à la fin des temps et rejoindront le Dajjal. Les croyants en Jesus et en sa mission auprès d’Allah n'ont pas à la craindre.
La seconde mort est également mentionnée en Apocalypse 20.14-15 : « Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. L’étang de feu, c'est la seconde mort. Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l'étang de feu. »
À la fin des temps, même la mort et le séjour des morts seront jetés dans l'étang de feu, ainsi que tous ceux dont le nom ne sera pas inscrit dans le livre de vie. Leur état sera définitif et leur destinée permanente.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 4 Mai - 19:39
Très juste, cher Salah'din. L’Enfer est le lieu du châtiment après sa courte vie sur terre. Il est surnommé “Géhenne” ou “Géhenne de feu” parce qu'historiquement il était représenté par ce lieu infâme dans la vallée de l’Hinnon, au sud de Jérusalem.
Jadis en ce lieu était un immense dépotoir à ciel ouvert, où les carcasses d’animaux étaient jetées et brûlées.
https://dai.ly/xfija1 L'Ancien & le Nouveau Testament y font souvent références.
Aujourd'hui ce lieu en Israël est touristique.
Ce fut un symbole représentatif pédagogique primitif donnant une petite idée effrayante de la destruction future des maudits en Enfer. Encyclopædia Universalis
laurence c
Messages : 438 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Lun 17 Oct - 22:22
L'enfer existe dans les Saintes Écritures
simple curieu
Messages : 1017 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Lun 22 Mai - 7:33
Enfer ou pas d'Enfer ? Il n'y a plus d'Enfer, dit le diable, se serait outrager votre belle raison humaine qui peut tout dominer maintenant. Pourquoi avoir peur, la tombe est un profond sommeil, ne vous butez plus devant la Modernité. Il n'y a pas d'Enfer, Dieu est bon, non ? "De Dieu on ne se moque point" dit Saint Paul. Le prophète Malachie nous dit "Je suis le Seigneur et je n'ai qu'une Parole". Vous venez d'entendre le Tentateur au visage blafard dans ses ruses en vous faisant maintenant croire qu'il n'y a ni Diable ni Enfer. Le Diable a oublié de vous dire que Lucifer a créé l'Enfer en rébellion d'orgueil contre son Créateur, qui Lui ne peut ni se tromper, ni nous tromper.
Ce livret PDF est à faire le plus largement circuler, merci de le télécharger pour le sauvegarder.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Jeu 26 Oct - 6:40
Citation :
Pouvez-vous m'expliquer comment, après avoir été jeté dans une fournaise de feu ardent, ces personnes peuvent pleurer et grincer des dents ? Et en quoi consiste la vengeance de Dieu par l'enfer puisque Dieu ne se venge pas ?
Les maux de l’enfer pour les damnés sont égaux dans leur substance et leur éternelle durée ; mais, dans la mesure ou le degré, ils sont plus grands ou moindres selon les mérites et les démérites de chacun. La notion est hébraïque du Vetus Testamentum. Les commandements de la première table (les deux tables de la Loi de Moïse) sont au nombre de trois, qui regardent directement Dieu et les devoirs que nous avons envers lui. Les commandements de la seconde table sont les sept derniers, qui regardent le prochain et les devoirs que nous avons envers lui. Les catholiques et les orthodoxes sont tous obligés d’observer les commandements parce que tous doivent vivre selon la volonté de Dieu qui nous a créés, et qu’il suffit d’en violer gravement un seul pour mériter l’enfer. Les protestants après Luther, soit à partir de Calvin, ne se sentent plus concernés puisque selon eux en moment sur la croix Jésus aurait sauvé tout le monde. Pour les dérives apocalyptique évangéliques américaines, il n'y a plus d'existence de l'enfer puisque la fin du monde est proche à la semaine près. Pour les athées, la première table ne les concerne pas puisque pour eux Dieu n'existe pas, et la seconde table de sept commandements est de bon sens. Qui aurait l'idée par exemple de vouloir assassiner son prochain ? Etc.
L'enfer n'est pas d'origine une création de Dieu. Après avoir créé l'homme qui n'est qu'une vulgaire créature très en dessous d'un ange mais, à la ressemblance de Dieu, ce qui le rend unique, le porteur de lumière, c'est-à-dire le plus beau des archanges, Lucifer, s'est rebellé contre Dieu en estimant qu'il était indigne que l'homme soit à l'image de Dieu. Orgueil donc, matrice de toutes les errances. De cette rebellion il entraîna avec lui un tiers des anges et ils se sont précipités à l'enfer, sous terre donc pour tenter l'homme de les rejoindre plutôt que d'aller au Ciel, préférant se damner que de reconnaître Dieu. Malheureusement Lucifer a le libre arbitre autant que nous.
L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Sam 27 Jan - 4:07
undesdouze a écrit:
Le lavage de cerveau est très fort chez les témoins de Jéhovah puisqu'ils en sont arrivés à croire que l'enfer n'existerait pas. Or l'enfer est une prison perpétuelle, plein de feu où Dieu punit dans la Bible par d'horribles et innombrables tourments ceux qui meurent en état de pêché mortel. Il était donc obligatoire que les présidents de cette organisation des témoins de Jéhovah falsifient leur traduction de la Bible pour éviter que leurs disciples ne prennent conscience qu'ils leurs mentent... on n'en conclut facilement que pratiquement tous les témoins de Jéhovah vont en enfer. Il est paradoxal que les témoins de Jéhovah attendent la punition finale de l'Armageddon qui détruira tous les infidèles à Dieu. Pourtant il ne croit pas à l'enfer qui est la punition finale pour tous les infidèles qui ont déjà vécu leur vie en reniant Dieu :D
Voici la liste des 7 péchés capitaux selon la Bible très catholique :
l’orgueil,
l’avarice,
la luxure,
l’envie,
la gourmandise,
la colère,
la paresse.
Les péchés capitaux sont très présents, encore aujourd’hui, dans les arts et la culture populaire.
Je songerai que tous les maux que l'on endure dans cette vie sont peu de choses et dure peu puisqu'ils ont une fin, tandis que les souffrances de l'enfer sont excessives et d'une éternelle durée car elle dureront autant que Dieu lui-même, c'est-à-dire l'éternité. S'il arrive que je sois tourmenté de la faim et de la soif, je me rappellerai que dans l'enfer il y a une autre faim et une autre soif, l'une et l'autre incomparablement plus dévorantes et de plus éternelles. Ai-je supporté quelques douleurs ? Suis-je dans l'ignominie, la pauvreté, l'abattement, la tristesse ? J'étais abandonné de ce qui se disaient mes amis ? Tout cela je le souffrirai en enfer mais avec un tel surcroît d'intensité que les maux d'ici-bas mis en comparaison de cela, peuvent se comparer à une ombre ou un souffle ! Et ces terribles souffrances n'auront pas de fin ! Quand elles auront duré 50 000 ans, il en restera 50 millions d'autres, puis d'autres encore que l'imagination ne peut compter. Depuis plus de 5000 ans, Caïn est en enfer. Depuis 2000 ans, Judas est en enfer. La très Sainte Église Catholique, Une et Apostolique, ne reconnaît que deux personnes étant nécessairement dans l'enfer: ces deux là. Car Dieu est Amour et il fera toujours tout pour nous en préserver. Il nous a offert le sang de Son Fils. Il nous a offert la très Sainte Vierge Marie qui est pour nous ses enfants. Il nous a offert Saint Joseph pour Saint patron des familles. Il nous a offert notre ange gardien. Il nous a offert notre Saint Patron dont nous portons le prénom. Et si par insouciance vos parents ne vous ont pas offert le prénom d'un saint, il ne suffit qu'à vous d'en choisir un en vous faisant baptiser ou durant une communion, Première ou Solennelle.
Je penserais que depuis que Caïn est en enfer, c'est pour lui comme s'il venait d'y entrer. Depuis bientôt deux mille ans le riche avare Judas qui volait le bien commun des douze apôtres est dans les flammes et supplie d'une seule goutte d'eau qui ne viendra jamais. Et les flammes le brûleront toujours, et cette goutte d'eau il la demandera sans cesse durant toute l'éternité et elle ne tombera jamais. C'est donc une folie pour mon âme de redouter les peines si courtes et si légères de cette vie, et de s'exposer, pour les éviter, à des tourments si cruels et d'une si longue durée. Comment ne supporterais-je pas patiemment des épreuves d'un jour, toi qui mérite de souffrir éternellement tous tes péchés ? Prions : Dieu éternel, éclairez-moi de votre divine lumière. Faites que, par les maux présents, je comprenne combien sont terribles les maux à venir, et que je mérite par une vie chrétienne d'en être préservé. Amen.
TOUT EN ENFER EST ÉTERNEL Je considérai aussi les causes et les circonstances de cette éternité et comment en enfer tout est éternel. Le damné y est éternellement, non seulement quant à l'âme, mais aussi qu'à son corps. Immortel, il ne pourra ni se donner la mort, ni la recevoir de nouveau, et Dieu ne voudra pas l'anéantir. Vraiment désirera-t-il la mort; la mort le refusera. Et le Seigneur n'exaucera pas son désir. Loin de là, l'ardeur impuissante avec laquelle et l'aspirera à rentrer dans le néant sera pour lui un nouveau tournent car toute prière lui est désormais aussi refusée. Je considérais secondement que cette prison elle-même est éternelle et indestructible, parce que la terre, au centre de laquelle est situé l'enfer, durera toujours. Le feu également sera éternel, parce que le souffle éternel de Dieu sera, au témoignage du prophète Isaïe, je cite :
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Sa nourriture, c’est le feu et le bois en abondance, et le souffle du Seigneur est comme un torrent de soufre qui l’embrase. (Isaïe 30:33)
Et cela sans qu'aucune autre matière soit nécessaire. Quelle que soit du reste la matière qui nourrisse ce feu, elle ne manquera jamais, parce que le souffle même de Dieu la conservera. De sa nature, il est vrai, la flamme à deux propriétés : elle brûle et elle consume. Mais par la toute-puissance divine, elle prendra la seconde et gardera la première : elle brûlera sans consumer comme au buisson ardent Dieu a révélé Son divin Nom à Moïse. C'est ainsi que durera toujours ce qui brûlera toujours. Le ver qui ronge les réprouvé sera éternel selon cette parole du Fils de Dieu :
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
9 là où leur ver ne meurt pas, et où le feu ne s’éteint pas. (Marc 9:43)
Car le salaire du péché, dans lequel il s'engendre, ne se consumera jamais, les coupables ne pouvant se distraire à l'instant, ni du souvenir de leurs désordres passés, ni du sentiment de leur peine présente. Ainsi ce ver rongera sans cesse la conscience, et leur cause une intolérable douleur, à laquelle le temps n'apportera aucun adoucissement. N'oubliez pas que le décret du souverain Juge sera éternel et immuable car Dieu est ainsi : Éternel ! Il a résolu de ne pas révoquer la sentence définitive qu'il aura prononcé, et de ne pas délivrer de l'enfer ce que par Sa justice il y aura une fois condamné. Dans l'enfer, point de rachat des captifs, point de délivrance des prisonniers, Parce que le sang de Son Fils unique Jésus-Christ ne pénètre pas jusque-là. Si ce précieux sang, lorsqu'il coula sur le calvaire, ne retirera de l'enfer aucun des éprouvés, bien moins en délivrera-t-il maintenant. Je cite l'Évangile selon Saint-Marc :
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Là où leur ver ne meurt pas, et où le feu ne s’éteint pas. (Marc 9:43)
Enfin, toutes les peines des réprouvés seront éternelles, parce que leurs péchés seront éternels. Il ne peut y avoir en enfer de pardon, ni de vraie pénitence, ni de satisfaction convenable, ni de titre à l'application du sang de Jésus-Christ. Il s'en suit que vouloir mourir sans faire pénitence de ses péchés, c'est en quelque façon vouloir demeurer à jamais avec ses péchés, c'est vouloir qu'ils soient éternels, et par conséquent mériter que la justice divine les châtie éternellement. De la résulte encore que bien que le pécheur soit mort avec la foi et l'espérance, à son entrée dans l'enfer ses vertus abandonnent, non seulement parce qu'il est indigne, comme il a été dit plus haut, mais aussi parce que l'objet de l'espérance ne subsiste plus pour lui. Il ne peut plus espérer désormais ni obtenir le pardon de ses péchés ni être exaucé dans ses prières, ni de sortir de son misérables état et parvenir au bonheur dont jouissent les élus. Que celui qui a une conscience, qu'il y pense ! Udp
putidamo aime ce message
L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Lun 29 Jan - 22:00
L'enfer est une prison perpétuelle, pleine de feu, ou Dieu puni par d'horrible et innombrables tourments ceux qui meurent en pêché mortel. L'enfer est encore un lieu immuable éternel, dans lequel les pêcheurs, en punition de leurs crimes, son privés de tous les biens qu'ils peuvent désirer, et souffrent tous les maux qu'ils peuvent redouter. De telle sorte que, à la privation de tous les biens dans les hommes jouissant cette vie et les anges dans l'autre, se réunit la présence de tous les maux qui affligent les hommes en cette vie et les démons dans l'autre. Telle est la Parole de la Bible qui est le recueil des Saintes Écritures du divin Créateur.
Ce que l'enfer est un lieu horrible. Premièrement, c'est un lieu souterrain, obscur, dont les ténèbres sont plus épaisses que celle de l'Égypte ; où la lumière du soleil, de la lune et des étoiles ne pénètre jamais. Le feu qui s'y trouve, bien qu'il brûle, n'éclaire pas, mais produits une fumée qui aveugle; parce que Dieu, le privant d'une partie de sa vertu, lui retire, pour châtier les méchants, ce qu'il a de bon, et lui laisse ce qu'il a de nuisible. Deuxièmement. L'enfer est de plus un lieu très étroit, où l'on ne rencontre ni prairie, ni jardin, comme sur la terre. Car bien qu'il soit, comme dit le prophète Isaïe, "un lieu large et profond" (Isaïe 30:33), cependant les hommes qui doivent y descendre sont aussi nombreux, que chacun y trouvera à peine l'espace d'une étroite sépulture, et que tous seront serrés comme des briques dans un four, sans qu'il leur soit possible de se mouvoir. Troisièmement. Il y règne une excessive chaleur, et nulle ouverture ni laisse pénétrer un vent rafraîchissant. C'est pourquoi Saint-Jean dans son Apocalypse l'appelle toujours "un étang de feu et de soufre" (Apocalypse 19:20, 20:9). de même donc que des poissons renfermés et comme prisonniers dans un étang ne peuvent plus s'échapper, ainsi les réprouvés seront éternellement captifs dans cet étang de souffre fondu, dont ils ne cesseront de respirer l'odeur fétide et insupportable. C'est en effet une autre propriété de l'enfer que cette horrible infection, augmentée surtout par les corps des damnés. Quatrièmement. Enfin, l'enfer est une prison qui demeurera éternellement fermée, et dont la force ne pourra jamais briser les portes, ni la ruse les ouvrir. Si Dieu, par une disposition extraordinaire de la providence, permet maintenant à quelqu'un d'en sortir, il porte partout sa peine avec lui, et il ne tarde pas à retourner forcément à sa demeure. Mais après le jugement universel, nul n'en sortira jamais. Oh ! Combien le plus affreux cachot te paraît très agréable, oh mon âme, si tu considérais sérieusement ce que sont les peines de l'enfer. Bon Jésus, aidez-moi à pleurer amèrement mes péchés, afin que je n'aille dans cette terre ténébreuse, couverte des ombres de la mort, séjour du désespoir. Que celui qui a un discernement de son esprit, qu'il l'applique en conscience de ses actes passés, présents et à venir. Amen.
Josias
Messages : 1952 Date d'inscription : 19/01/2020
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 7 Fév - 1:24
La bible ne parle pas de péchés capitaux et de péchés véniels, elle par du péché tout simplement. Et quel est la signification biblique du mot péché?
王演宋 Admin
Messages : 750 Date d'inscription : 06/04/2019 Localisation : 中国
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 7 Fév - 4:20
Je te pose quatre questions: 1) quelle est la signification de "définition biblique" puisque les canons juifs, catholiques, protestants, orthodoxes sont différents? 2) quelle est la définition chrétienne du mot péché? 3) quelle est la définition de chrétien? 4) les Témoins de Jéhovah sont-ils chrétiens?
Josias
Messages : 1952 Date d'inscription : 19/01/2020
Sujet: Re: L'Enfer selon la Bible Mer 7 Fév - 16:40
PÉCHÉ Tout ce qui n’est pas en harmonie avec, et, partant, tout ce qui est en opposition avec la personnalité, les normes, les manières d’agir et la volonté de Dieu ; tout ce qui nuit aux relations de l’individu avec Dieu. Un péché peut consister en paroles (Jb 2:10 ; Ps 39:1), en actes (lorsqu’on agit mal [Lv 20:20 ; 2Co 12:21] ou qu’on néglige de faire ce qui doit être fait [Nb 9:13 ; Jc 4:17]), ou encore en une attitude d’esprit ou de cœur (Pr 21:4 ; voir aussi Rm 3:9-18 ; 2P 2:12-15). Le manque de foi en Dieu est un péché de première gravité, puisqu’il est un signe de méfiance à son égard ou de manque de confiance en sa capacité d’accomplir ce qu’il a décidé de faire (Hé 3:12, 13, 18, 19). Un examen de l’emploi des termes dans les langues originales et d’exemples qui y sont associés en fournira une illustration. Le terme hébreu courant traduit par péché est ḥattaʼth ; en grec, le mot usuel est hamartia. Dans les deux langues, les formes verbales (héb. : ḥataʼ ; gr. : hamartanô) signifient “ manquer ”, dans le sens de manquer ou de ne pas atteindre ou trouver un objectif, un chemin, une cible (un but) ou le bon endroit. En Juges 20:16, le verbe ḥataʼ est utilisé, dans un tour négatif, à propos des Benjaminites qui ‘ lançaient à la fronde des pierres à un cheveu près et ne manquaient pas ’. Les auteurs grecs utilisaient souvent hamartanô quand ils parlaient d’un lancier qui manque sa cible. Ces deux mots étaient employés dans le sens de manquer ou de ne pas atteindre, non seulement un objet ou un objectif matériel (Jb 5:24), mais aussi un but ou un objectif aux sens moral ou intellectuel. Proverbes 8:35, 36 dit que celui qui trouve la sagesse divine trouve la vie, mais que ‘ celui qui manque [de l’héb. : ḥataʼ] la sagesse fait violence à son âme ’, ce qui conduit à la mort. Dans les Écritures, les termes tant hébreu que grec font essentiellement référence au péché commis par des créatures intelligentes de Dieu, qui manquent le but à l’égard de leur Créateur.