"La raggaza del mondo" film sur les Témoins de Jéhovah

"La raggaza del mondo" film sur les Témoins de Jéhovah


«La ragazza del mondo» traite d'un sujet d'actualité : l'emprise de la religion sur la vie privée, avec l'histoire de Giulia, Témoin de Jéhovah, amoureuse «d'un garçon du monde» autrement dit d'un «mécréant»…


Sara Serraiocco est Giulia , écartelée entre son amour et ses convictions

Giulia 19 ans, est témoin de Jehovah. Ses parents le sont, sa petite sœur sera prochainement baptisée.excellente élève archidouée en maths, Giulia part le soir avec une autre «sœur», faire du prosélytisme, frapper aux portes, distribuer des prospectus, afin de ramener aux assemblées hebdomadaires des brebis égarées. Giulia a la foi. Elle y croit. Elle respecte les règles strictes des Témoins. Dont celle de ne jamais fréquenter quelqu'un «du monde» soit quelqu'un non-témoin de Jehovah. Jusqu'au jour ou elle rencontre Libero et qu'elle s'éprend de lui… Confrontée aux diktats des Témoins de Jehovah, Guilia va devoir choisir entre son amour pour le jeune homme et être «excommuniée» et quitter sa famille.

Présenté en compétition aux Rencontres du cinéma Italien, « La ragazza del mondo », de Marco Danielli traite des pressions et de l'enfermement psychologique généré par les croyances les religions. En Italie, contrairement à la France où ils sont classés comme secte les Témoins de Jehovah sont enregistrés sur le registre des confessions religieuses, ce qui leur donne plus de latitude…

La première des caractéristiques d'une croyance totalitaire, c'est qu'elle isole l'individu de sa famille (quand celle ci ne le suit pas) et qu'elle le coupe du monde extérieur. Manière de le contrôler totalement et n'avoir aucune contradiction.

Ce principe est finement expliqué dans le film avec cette interdiction faite à Giulia de fréquenter quiconque dit «du monde». Les hésitations de la jeune fille ne viennent de ses propres questions de conscience par rapport à sa foi, — car Giulia ne pense plus par elle même- mais sont dûes au conditionnement et aux pressions exercées par la famille mais aussi le groupe qui convoque d'ailleurs la jeune fille, sommée de s'expliquer devant une sorte de tribunal.

Subtilement mené, avec respect pour les personnages qui ne sont ni caricaturés ni p moqués, tout en délicatesse, à l'image Sara Serraiocco qui interprète formidablement Giulia, avec sa pudeur, ses hésitations, sa jeunesse qui est aussi synonyme de fougue, «La raggaza del mondo» est un film d'utilité publique en ces temps tourmentés. Quelle que soit la croyance et même si les finalités diffèrent (notamment dans la violence) le processus d'embrigadement lui, est toujours le même. Avec un but commun : aliéner l'individu à sa cause.

Leur histoire d'amour est très pure et inévitable et pour les deux garçons commence une période intense de vie commune, un choix qui entraînera l'exclusion totale de Giulia du monde des Témoins de Jéhovah auquel elle appartient. Libero offrira à Giulia le plus grand cadeau d'amour de tous: la liberté d'appartenir au monde, un nouveau monde, brillant et plein d'avenir.

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Le commentaire en français sur ce film italien bouleversant:

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Bonjour Eliya. 8)

A priori, ce film a l'air d'être intéressant.

A titre indicatif, le sujet a déjà été posté ici sous le titre : L'affranchie.
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On peut continuer ici si tu le souhaite. :D

Citation :

DRAME L’affranchie
29 avril 2017 15 h 00 min·

 
L’affranchie est un drame italien contemporain. Le titre original “La Ragazza del Mondo”, soit « La fille du monde », est évidemment plus précis et décrit davantage le thème du film. L’expression, identique en français et en italien, est reprise de la Bible, singulièrement du Nouveau Testament, où Jésus-Christ dans les évangiles, puis à sa suite saint Paul dans ses épîtres, opposent ceux qui suivent la voie du salut, unique, celle du Christ, et les autres, qui restent dans le monde, infesté d’une infinité d’erreurs, et aux comportements de ce fait peccamineux. Les enfants de Dieu sont donc opposés aux fils et filles du monde. Ces notions de base du christianisme ont été probablement été jugées incompréhensibles pour le public déchristianisé en France, d’où ce nouveau titre L’affranchie, qui n’est certes pas fautif : une jeune fille de 19 ans s’affranchit de l’univers des Témoins de Jéhovah, aux règles strictes. Elle a une liaison sensuelle – et le film n’est hélas pas tout public puisque cette sensualité est un peu trop montrée – avec un fils du monde. Ce dernier est le fils d’une veuve en détresse cible du prosélytisme systématique et bien connu des Témoins de Jéhovah. « Contaminée » par le monde, elle est donc excommuniée par les Anciens des Témoins de Jéhovah comme fille du monde. Cette sanction a les pires conséquences : même les parents proches doivent ignorer absolument la fautive condamnée par la communauté !
 
L’affranchie, un film d’un grand intérêt
Le véritable intérêt du film ne réside pas dans l’histoire sentimentale, sottise manifeste d’une adolescente qui s’éprend d’un jeune délinquant multirécidiviste. De façon hélas prévisible, il y a peu à en attendre, même s’il n’est peut-être pas fondamentalement méchant. L’affranchie se montre d’un grand intérêt dans la description de l’univers si particulier, visiblement très bien connu, des Témoins de Jéhovah. Ce monde singulier s’avère pour le moins dur. Il tient de la vraie secte oppressive, certes sans violence physique, mais à la violence morale omniprésente. Le film est terrible par son réalisme, qui n’est gâché par aucune extravagance, ou même détail douteux.
 
Ainsi, ces Témoins de Jéhovah ne sont donc pas des chrétiens stricts et un peu originaux, voire quelque peu sympathiques par leur volonté de pratiquer à la lettre le message du Christ à notre époque si loin du Christ, comme on pourrait ou voudrait le croire avec une superficielle bienveillance. Le message du christianisme est en fait perverti : la contre-société mise en place est oppressive, fondée sur le contrôle permanent de tous par tous. Il y a des ressemblances superficielles parfois avec le catholicisme, mais précisément, tout est perverti : par exemple, la confession de la pécheresse est quasi-publique, devant un comité d’Anciens, fort curieux pour les détails des péchés de chair, ce qui n’a rien à voir avec l’accusation de péchés semblables devant un prêtre au confessionnal. L’âme pécheresse est avant tout humiliée, ne progresse certainement pas vers le Bien.
 
Aussi avons-nous trouvé ce film très intéressant dans la description de cette secte si célèbre et au fond méconnue.
 
Hector JOVIEN
 

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Cordialement.

Le monde des Témoins de Jéhovah est un enfer sur terre. Tu surveilles ton prochain pour le dénoncer. tu payes les brochures que tu te dois de distribuer gratos quartier par quartier selon un plan méthodique imposé. Tu perds toutes tes libertés.