Le Canada secoué par une macabre découverte (complotisme contre l'Eglise catholique)

Rappel du premier message :

Pensionnats autochtones : le Canada secoué par une macabre découverte

Plus de 750 tombes anonymes ont été découvertes ce jeudi lors de fouilles sur le site d'un ancien pensionnat autochtone de Saskatchewan. Un douloureux débat est ravivé.

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Des chaussures et des jouets pour enfants sont placés sur le mémorial érigé sur la colline du Parlement à Ottawa, au Canada, le 1er juin 2021.
DAVE CHAN / AFP

D.P. avec AFP
publié le 03/06/2021 à 12:08 , mis à jour le 24/06/2021 à 18:35

C'est une nouvelle macabre découverte dans la commune de Marieval, la deuxième en moins d'un mois dans l'ouest du Canada . Plus de 750 tombes anonymes ont été découvertes lors de fouilles sur le site d'un ancien pensionnat autochtone de Saskatchewan, a annoncé ce jeudi le chef de la nation Cowessess. 
"Nous avons commencé nos fouilles par géo-radar le 2 juin 2021 et en date d'hier, nous avons repéré 751 tombes non marquées", a annoncé le chef Cadmus Delorme lors d'une conférence de presse. "Ce n'est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées", a-t-il ajouté, précisant que "certaines ont pu être identifiées par le passé mais "des représentants de l'Eglise catholique ont retiré les stèles", un geste criminel au Canada selon lui. 

[size=20]Le Canada doit "tirer les leçons du passé, affirme Trudeau[/size]

Les fouilles autour de cette ancienne école de Marieval avaient débuté fin mai après la découverte des restes de 215 écoliers enfouis sur le site d'un autre ancien pensionnat autochtone, celui de Kamloops, en Colombie-Britannique, province la plus à l'ouest du Canada. 


De son côté, le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan, Bobby Cameron, a dénoncé un "crime contre l'humanité, une agression contre les Premières nations". "Le seul crime qu'on ait jamais commis était d'être nés autochtones", a-t-il affirmé lors du même point presse, appelant le gouvernement et l'Eglise à coopérer. "Nous trouverons d'autres corps et nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons trouvé tous les enfants", a-t-il ajouté.  
Le Canada va devoir "tirer les leçons de (son) passé" envers les premières nations, victimes de "discrimination et d'injustice systémiques", a réagi jeudi le Premier ministre Justin Trudeau . La localisation de ces tombes en Saskatchewan, moins d'un mois après une découverte similaire en Colombie-Britannique voisine, rappelle "de manière honteuse le racisme, la discrimination et l'injustice systémiques auxquels les peuples autochtones ont été - et sont toujours - confrontés dans ce pays", a déclaré Justin Trudeau dans un communiqué. 
"Ensemble, nous devons reconnaître cette vérité, tirer les leçons de notre passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation. Nous pourrons ainsi bâtir un avenir meilleur", a-t-il ajouté. 

[size=20]Onde de choc[/size]

"On ne peut pas fermer les yeux". Le 1er juin, Justin Trudeau avait déjà reconnu la "faute du Canada", une semaine après la découverte des restes de 215 enfants autochtones. Cette découverte macabre a choqué le pays, et des habitants se rendent depuis à un mémorial qui y a été érigé pour y déposer messages de soutien, jouets et chaussures d'enfant. 
Le chef du gouvernement a lui-même déposé un bouquet de fleurs et posé un genou au sol, masque sur le visage, avant de participer dans la soirée à un débat de plusieurs heures organisé à la Chambre des communes. "Ces petites chaussures n'auraient pas dû être là", avait-il commenté en référence au mémorial. "Aujourd'hui, certains des enfants retrouvés à Kamloops - et ceux qu'il reste à découvrir ailleurs dans le pays - auraient pu devenir grands-parents ou arrière-grands-parents (...) Ils ne le sont pas devenus. Et c'est de la faute du Canada". 

"Notre pays a manqué à son devoir envers les centaines d'enfants enterrés près d'un ancien pensionnat autochtone à Kamloops", avait martelé Justin Trudeau. "On ne peut pas fermer les yeux et faire comme si de rien n'était", avait-il ajouté après avoir promis des "actions concrètes" en faveur des communautés autochtones après ce drame.  
LIRE AUSSI >> Canada : les caprices de la gouverneure générale, le scandale qui éclabousse Justin Trudeau
Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, avait de son côté appelé Ottawa à "aider les communautés à retrouver nos enfants perdus", tandis que les appels à fouiller les autres anciens pensionnats dans le reste du pays se multipliaient.  

[size=20]L'Eglise critiquée[/size]

L'absence d'excuses du pape et de l'Eglise catholique pour le rôle de cette dernière dans la gestion des pensionnats autochtones au Canada est "honteuse", avait jugé début juin Marc Miller, le ministre canadien des Services aux autochtones. 
"Il y a une responsabilité qui repose directement sur les épaules de la Conférence des évêques catholiques du Canada" (CECC), avait-il ajouté. Cette dernière avait estimé le 1er juin que la découverte de Kamloops était "bouleversante" et fait part de sa "profonde tristesse". Quelques heures après les déclarations du ministre, l'archevêque de Vancouver Michael Miller avait présenté ses "excuses" sur les réseaux sociaux.  

"A la lumière de la révélation bouleversante (de la découverte) des restes de 215 enfants de l'ancien pensionnat indien de Kamloops, je vous écris pour présenter mes sincères excuses et profondes condoléances aux familles et aux communautés qui ont été dévastées par cette terrible nouvelle", avait déclaré Mgr Miller dans un communiqué. 
Il s'était engagé à "faire preuve d'une transparence totale" en rendant accessibles les archives et dossiers de l'archidiocèse concernant tous les pensionnats. "L'Eglise a incontestablement eu tort de mettre en oeuvre une politique gouvernementale colonialiste qui a été dévastatrice pour les enfants, les familles et les communautés". 

[size=20]"Génocide culturel"[/size]

En 2018, les députés canadiens ont adopté une motion pour demander au pape des excuses personnelles au nom de l'Eglise catholique canadienne après s'être heurtés à un premier refus du pape François, qui avait suscité la déception du Premier ministre Justin Trudeau. En 2009, le pape Benoît XVI avait exprimé ses regrets pour les abus dont ont été victimes les enfants autochtones canadiens - indiens, métis et inuits - de la part de l'Eglise catholique, dénonçant la conduite "déplorable" de certains membres du clergé. 
Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. 
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Josias a écrit:

Le sujet  ne date pas de milliers d'années .
Tu es en train de noyer le poisson pour fuir une malheureuse réalité.

Bien lire.
Je parle de l'assimilation des cultures. Elle date de milliers d'années. Histoire des conquêtes.
J'en profite pour donner d'autres angles de réflexion:
Dans l'assimilation des cultures, il y a intention sociale et demande d'insertion.
L'Église est là pour assister les assimilés à une demande d'Intégration qui est toujours en principe commencée par l'État.
Bienveillance!
EdD

Bien chers tous

Josias a écrit:

Je cite un article je n'en suis pas l'auteur.

Cher Josias tu n'en es pas l'auteur. Le système de défense est facile. Tu l'as choisi. Nous sommes bien d'accord: ce choix est tien. Il s'ouvre à charge contre l'Eglise catholique romaine. Est-ce un hasard?

Canada : nouvelle découverte de tombes anonymes, sur le site d’un ancien pensionnat autochtone
Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 pensionnats à travers le pays, où ils ont été séparés de leurs familles, de leur langue et de leur culture.
Le Monde avec AFP
Publié le 24 juin 2021 à 20h38 - Mis à jour le 25 juin 2021 à 04h52 
Temps deLecture 2 min.


Devant le memorial pour les 215 enfants dont les ossemenrs ont été retrouvés à  Kamloops, Canada, le 4 juin 2021. COLE BURSTON / AFP
La découverte des ossements de 215 enfants enfouis dans une fosse commune d’un ancien pensionnat autochtone à Kamloops (Colombie-Britannique) avait choqué le Canada, à la fin du mois de mai.

Cette fois, ce sont plus de 750 tombes anonymes qui ont été découvertes lors de fouilles sur le site d’un établissement du même type, situé sur la commune de Marieval, dans l’est de la province du Saskatchewan (centre-ouest du Canada), a annoncé, jeudi 24 juin, le chef de la nation Cowessess. Le pensionnat de Marieval a accueilli des enfants autochtones entre 1899 et le milieu des années 1990, avant d’être démoli et remplacé par une école de jour.

Interrogé sur la chaîne CBC, un ancien pensionnaire, Barry Kennedy, a estimé que cette nouvelle découverte n’était que la partie émergée de l’iceberg.

Quel est l'intéret de ce sujet au Canada? Les gosses crèvent partout de faim dans le monde.

Abus sexuels cachés par la WatchtowerDe nombreux rapports, reportages télévisés et poursuites à travers le monde font état de cas de pédophilie cachés chez les Témoins de Jéhovah. L'organisation a délibérément caché les cas d'abus sexuels chez les enfants dans le but de protéger son image publique. Elle ne rapporte pas les cas de pédophilie à la police et les pédophiles ne sont pas punis à l'interne à cause de la règle des «deux témoins». S'il n'y a que l'enfant victime seul qui témoigne contre l'accusé, ce n'est pas suffisant. L'accusé sera acquitté. Selon William «Bill» H. Bowen de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] la Watchtower a une base de données faisant état de 23 720 pédophiles. Ce nombre date de 2002, mais aujourd'hui ça pourrait aller jusqu'à 40 000.

Le Canada a la plus forte concentration de pédophiles Témoins de Jéhovah
-Canada(Québec): Procès de dissimulation de la pédophilie au Québec: la Watchtower ne fera pas appel à la Cour suprême du Canada, l'action collective peut continuer. 26 janvier 2021.
-Canada: Nouvelles sur le procès au Québec (Canada) contre la Watchtower pour dissimulation d'abus sexuels sur des enfants: Les plaignants ont gagné, la Watchtower a perdu son appel. Les 3 juges ont pris le parti des victimes. Le procès peut donc continuer. Les avocats de la Watchtower feront très probablement appel à la Cour suprême, mais selon l’avocate des victimes, il est certain à 98% que l’appel sera rejeté. Cela retarderait le procès de quelques mois. 11 décembre 2020.


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La cabane au Canada est pourrie 

Je voudrais expliquer clairement et simplement en quoi et comment ce problème est traité par les Témoins de Jéhovah en énumérant leurs différentes actions et procédures au lieu de vous le dire sous forme de dissertation.

1. Vous êtes victime ou vos parents découvrent qu'il y a abus sexuel (pédophilie) en place dans votre congrégation.

2. L'affaire est signalée aux anciens.

3. On vous dit de ne le dire à personne d'autre dans la congrégation ni de ne surtout pas le signaler aux autorités.

4. Les anciens rencontrent l'agresseur présumé.

5. Si l'agresseur présumé n'avoue pas et qu'il n'y a pas de deuxième témoin, rien n'est fait.

6. Les anciens ont pour instruction d'appeler le Service Desk du Bethel et de signaler l'incident et c'est simplement enregistré.

7. Le bureau de service dit à l'ancien qui a fait appel de laisser l'affaire entre les mains de Jéhovah.

8. Il leur est également demandé de ne dire à personne dans la congrégation, même s'il y a une confession.

9. Cette règle s'applique si un pédophile emménage dans une nouvelle congrégation, personne ne doit savoir, sauf les anciens qui le gardent secret.

10. On dit à la victime et/ou à sa famille de se taire, sinon ils deviendront des apostats de Jéhovah.

11. Si l'affaire de la victime devient publique, elle peut être exclue pour avoir causé volontairement la division dans la congrégation contre Jéhovah.

12. L'agresseur pédophile présumé coupable ou coupable peut regagner ses privilèges en quelques années. Mais rappelez-vous, le taux de récidive des pédophiles est élevé. Alors l'agresseur demande l'omerta pour ne plus se faire surprendre. Jéhovah est le seul juge des récidives.

C'est dégueulasse   
Si j'en chope un je lui fais une tête        

Je me méfie des sectes américaines.

C'est marrant le sujet ne doit pas plaire car il dérive!
Que fait le bot pour régler le non respect d'un sujet?
Ces pauvres amérindiens du Canada qui demande réparation c'est pas notre problème, pas mal comme compassion.

jesuiscri a écrit:

Quel est l'intéret de ce sujet au Canada? Les gosses crèvent partout de faim dans le monde.

Regarde ce lien.
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Josias a écrit:

jesuiscri a écrit:

Quel est l'intéret de ce sujet au Canada? Les gosses crèvent partout de faim dans le monde.

Regarde ce lien.
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Je crois que Josias ne comprends même pas ses propres références...
Les autres t'ont cité des cas jéhovistes qui ne feront pas ton affaire: 
cas attribués à une secte que tu crois sans reproche. 
La morale de l'histoire: 
accusation pour accusation: ce n'est pas plaisant pour les autres de ces mêmes institutions... Là l'as-tu ressenti?
La pédophilie est la même partout, et ce délit doit être scruté minutieusement afin d'éviter les insinuations morbides non attribuables au vaste ensemble.
L'insinuation scabreuse là-dedans c'est de tenter de noircir tous les autres, alors qu'on se demande quel est le rapport avec les 7 cents quelques tombes, toujours sous enquête, qui n'ont pas de rapport avec ce genre de délit.
Crois-tu vraiment que ce sont les autres qui rendent le sujet fumeux?
Mais pour être justes, précisons que ce n'est pas tant Josias que B@sSS qui a parti le bal à toutes les sauces...

Bienveillance!
EdD

Josias se comporte en Témoin de Jéhovah indifférent à la pédophilie dans son organisation au Canada. Je suis choqué

Josias a écrit:

Et ce chiffre n'interpelle personne presque 1000 tombes découvertes et ce n'est surement pas fini.

L'accusation gratuite ici est: ''l'indifférence'' des autres? Où vas-tu chercher cela?
Tu es maintenant rendu à 1000; demain diras-tu 10000?
''N'interpelle personne'', (selon ton expression) revient à ce que je disais dans les postes précédents: on se croit beau à dénoncer les autres pour se procurer un faux sentiment de ''supériorité'' qui fabrique l'esprit sectaire:
quels sont ces autres? Des fantômes dont tes fantasmes se projetteraient à tout ce qui bouge...
Donc tu serais l'accusateur dans la vie et les autres des accusés? Te sous-entendrais-tu être l'intelligent dans cette histoire, et les autres des sous-humains?

C'est là la description fantasmagorique sectaire qui remplace faussement la réelle attitude à avoir dans la vie de tous les jours: se sentir solidaire aux autres et non pas rendre les autres solidaires de la piaillerie dont on se fait les promoteurs.
Josias serait-il un piailleur tout simplement?
Je crois que tu vaux mieux que cela...
Bienveillance!
EdD

yassine30 a écrit:

La cabane au Canada est pourrie  

Sur TV5 dimanche passé...
Mais celle-ci n'est pas pourrie... J'y habite! Elle est comme dans la chanson

Josias a écrit:

[size=23]Et ce chiffre n'interpelle personne

Bonjour Josias. Tes démons te rejoignent. Ta haine est impressionnante. Comment oses-tu juger tout le monde? J'espère que d'autres Témoins de Jéhovah s'indigneront.

la propension de détourner le sujet et un signe de faiblesse argumentaire.

Josias a écrit:

la propension de détourner le sujet et un signe de faiblesse argumentaire.

alors pourquoi le fais-tu?
J'attends la réponse de weronika. J'ai grande confiance en elle

Bernardo Guy a écrit:

Josias a écrit:

la propension de détourner le sujet et un signe de faiblesse argumentaire.

alors pourquoi le fais-tu?
J'attends la réponse de weronika. J'ai grande confiance en elle

Mais c'est qui détourne le sujet et fait des attaques sur ma personne ?

Quand on refuse de voir la protection illégales des pédophiles chez les Témoins de Jéhovah il faut pas s'attendre à des applaudissements

Les pasteurs des sectes américaines sont les pires prédateurs sexuels pédophiles.


Pasteur pédophile sérial killer


Pasteur Doucé baptiste pédophile


Ronald Lawrence, Témoin de Jéhovah pédophile récidiviste protégé par le Collège Central Watchtower


Le Canada paradis des pédophiles Témoins de Jéhovah


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L'enfer des enfants des Témoins de Jéhovah

Le Collège Central des Témoins de Jéhovah n'a jamais présenté la moindre excuse aux victimes ni aux familles. Quel aveu de protection!!!

voila un modèle de propension savoir un penchant pour changer de sujet ce qui et manifeste par ce dernier message c'est une disposition d'esprit un tendance naturelle a critiquer autrui..
C'est fou cette tendance a ne pas respecter le moindre sujet.
Je rappel que le sujet et: Le Canada secoué par une macabre découverte 

Bonjour Josias. Le sujet est sur de macabres découvertes. On en apprend de belles c'est ainsi.

L'heure juste sur l'actualité concernant le dossier des pensionnats autochtones.
Dans cette homélie d'aujourd'hui 18 juillet 2021 un peu d'histoire d'où proviennent ces pensionnats.
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Les Amis du Jour du Seigneur À la télévision de Radio-Canada, 
    en collaboration avec les évêques catholiques du Canada 
HOMÉLIE DU 18 JUILLET 2021 16^e dimanche du temps ordinaire B 
HOMÉLISTE : Abbé Pierre-René Côté 
Lctures du jour:
Jérémie 23, 1-6 Psaume 22 (23), 1-2a,2c-3, 4-6 Éphésiens 2, 13-18 Marc 20, 19-31


 La liturgie de la Parole d’aujourd’hui propose des textes particulièrement interpelant dans le contexte que nous vivons au Canada depuis quelques semaines 
 après l’enquête de la coroner faisant suite au décès de Joyce Echaquan 
                         et
   la découverte de tombes près des anciens pensionnats d’enfants autochtones. Pourtant, je commencerai par ajouter un autre passage aux lectures déjà proclamées. Dans la première lettre de Pierre, nous trouvons une citation du Lévitique qui met la barre haute, très haute sur le comportement des disciples du Christ :
 « Vous serez saints, car moi je suis saint », rien de moins. 
Autant dire… que notre performance historique de canadiens n’a rien d’olympique !
 Collectivement, nous n’avons pas été à la hauteur... mais l’aurions-nous pu compte tenu de l’ignorance entretenue auprès des citoyens sur le sort réservé aux autochtones par le pouvoir politique du temps ? Vous serez saints, car moi, je suis saint 1 Pierre 1, 14-17 Comme des enfants qui obéissent, cessez de vous conformer aux convoitises d’autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance, mais, à l’exemple du Dieu saint qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisqu’il est écrit : Vous serez saints, car moi, je suis saint. 
Si vous invoquez comme Père celui qui juge impartialement chacun selon son œuvre, vivez donc dans la crainte de Dieu, pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers. Eh bien ! Je vais m’occuper de vous ! 


Pour ceux qui écoutent les nouvelles et qui lisent les journaux depuis quelques semaines, l’extrait de Jérémie que nous avons entendu résonne comme un éditorial. Il faudrait que le pape demande pardon pour… Pour quoi au juste ?


 C’est le gouvernement du Canada qui a institué les écoles résidentielles pour les amérindiens. 
C’est le gouvernement fédéral qui a prescrit le programme de formation qu’il fallait mettre en place. C’est la Gendarmerie Royale qui allait chercher les enfants auprès de leurs parents pour les amener au pensionnat. Ensuite, il fallait nourrir les enfants, voir à leur entretien, comme dans tous les pensionnats de l’époque, il fallait voir à un minimum d’hygiène, de propreté, d’ordre. Il fallait aussi enseigner ce que prescrivait le Gouvernement du Canada, selon la pédagogie de l’époque pour atteindre les objectifs fixés par le Gouvernement du Canada, dans la langue imposée par le Canada. Pour faire cela, le Gouvernement du Canada a confié cette tâche à des bénévoles à peine rémunérés des Églises Catholique, Anglicane ou Protestante… 
Qui d’autre aurait pu prendre de tels pensionnats en charge ? 
Toutes les Églises voulaient sincèrement partager leur foi chrétienne avec les autochtones.
 Ils ont tous et toutes appliqué la pédagogie religieuse de leur temps. Les citoyens du Canada et du Québec ignoraient pratiquement tous l’existence même de ces pensionnats, encore moins ce qui s’y passait. Comment ces citoyens auraient-ils même imaginé l’immense détresse, l’insondable souffrance des parents à qui les enfants avaient été arrachés ? Comment auraient-ils connu le désespoir des enfants ainsi sortis de leur univers par une force hostile et plongés dans un monde inconnu où rien ne dispose à l’adaptation ? Où chaque geste, simple comme une coupe de cheveux, est ressenti comme une agression un dépouillement, un signe de mépris ? Je ne dis pas cela pour nous disculper, ou transférer le blâme, la faute sur quelqu’un d’autre. L’ignorance n’explique pas tout, même si elle a joué un rôle majeur dans l’absence d’intervention pour s’opposer à la politique de la nouvelle confédération contre les premiers occupants du territoire. Si vous m’entendez ce matin en français, 
vous êtes des canadiens-français, d’Acadie, du Québec, du Reste-Du-Canada (ROC) 
ou vous êtes au moins francophiles! 
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe , d’autres luttes politiques et sociales nous occupaient. 
À une époque où plusieurs citoyens des Maritimes et de l’Ouest canadien luttaient pour leur survivance française, où, au Québec, on multipliait les initiatives pour affirmer sa volonté de demeurer « canadiens-français » dans le Dominium, au milieu de fiers citoyens Britanniques, l’opinion publique catholique n’aurait pas supporté la politique d’assimilation des autochtones pratiquée dans les pensionnats si nous l’avions connue.


 Je viens d’apprendre, ces derniers jours, que des Sœurs venues du Québec avaient été contraintes de renoncer à utiliser leur langue (le français) pour enseigner. Le Gouvernement voulait imposer l’anglais aux autochtones, «enfants chéris de la Couronne». « Je vais m’occuper de vous ! » (Jér 23, 2) Nous n’avons pas su ou pu agir en temps opportun, nous ne savons pas trop non plus comment agir aujourd’hui avec la masse d’informations qui nous tombe dessus ! Nous sommes en désarroi. On cherche à qui transférer le fardeau, comment sortir de la crise sans conversion, sans rien changer de ce que nous savons, de ce que nous croyons, de ce que nous vivons dans nos relations avec les autochtones ! Nous sommes devant une évidence : nous devons vivre autrement, nous avons tous et toutes à découvrir des sentiers pour portager ensemble les fardeaux de notre histoire et dresser les tentes de notre avenir commun vrai et fraternel dans la justice, le respect des droits et l’amitié. Ce que nous avons raté, les erreurs du passé, notre ignorance des uns des autres, notre accaparement par d’autres combats… ne nous ont pas permis d’être les gardiens de nos frères. 


Nous sommes entre enfants de Dieu. Il va prendre le relai devant notre incompétence. (1ère lecture... Jérémie)
Il va s’occuper de nous non pour nous punir, mais pour nous apprendre à être saint, comme il est saint… c’est-à-dire tout autre que ce que les convenances prescrivent. À aimer à la manière de Dieu. Il en donne l’exemple. « À cause de la malice de vos actes, je vais m’occuper de vous ! » Vous serez remplacés. Moi-même je prendrai votre place et vous serez remplacés ; puis « je susciterai pour (mes brebis) des pasteurs qui les conduiront, elles ne seront plus apeurées ni effrayées et aucune ne sera perdue. » « Quel malheur pour vous, pasteurs ! Vous laissez périr et vous dispersez les brebis de mon pâturage… vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, et vous ne vous êtes pas occupés d’elles. » 
« Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées » 
Pour une première fois, tous ensemble, nous avons entendu et ressenti la souffrance des autochtones du Canada au cours des dernières semaines. Pour une première fois, peut-être, nous avons appris que nous étions partie prenante de la colonisation et que nous étions sur des terres habitées depuis des centaines, voire des milliers d’années avant que nous sachions même que ces terres existaient ! Nous avons été touchés par le drame des enfants enlevés, déculturés, devenus étrangers à leurs propres parents et incapables de renouer avec leurs langues et leur culture. Pour ceux d’entre nous qui avaient suivi les travaux de la Commission Vérité-Réconciliation, de l’enquête sur les femmes disparues, de la commission Viens, ces faits étaient déjà connus, intellectuellement, abstraitement. La couverture médiatique sensationnaliste de la découverte de tombes près du pensionnat de Kamloops, puis près d’autres institutions – rarement avec la rigueur journalistique attendue pour un pareil sujet – a fait prendre conscience à un grand nombre du drame des enfants et des parents autochtones profondément blessés par cette politique. La fermeture des pensionnats n’a pas mis fin à l’histoire des pensionnats indiens. Leurs séquelles perdurent encore aujourd’hui. Elles se reflètent dans les grands écarts en matière d’éducation, de revenu et de santé entre les Canadiens autochtones et non autochtones, écarts qui condamnent un grand nombre d’Autochtones à des vies plus courtes, plus pauvres et plus troublées. Les séquelles se reflètent également dans le racisme intense dont font preuve certaines personnes et dans les formes de discrimination systémique et autres que les Autochtones doivent subir sur une base régulière au pays. 
Plus d’un siècle de génocide culturel a laissé la plupart des langues autochtones au bord de la disparition. La prise en charge disproportionnée des enfants autochtones par les organismes de protection de l’enfance et l’incarcération et la victimisation disproportionnées des Autochtones font tous partie des séquelles associées à la façon dont les enfants autochtones ont été traités dans les pensionnats indiens. De nombreux élèves ont des séquelles permanentes des pensionnats indiens. Arrachés à leurs parents, ils ont grandi sans respect et sans affection. Un système scolaire qui ridiculisait et bannissait la culture et les traditions de leur famille a détruit leur estime de soi et leur attachement à leur propre famille. 
Des enseignants mal formés travaillant avec un programme sans pertinence ont fait en sorte qu’ils se sentent étiquetés comme des « ratés ». Les enfants qui ont été victimes d’intimidation et de violence physique ou sexuelle portent le fardeau de la honte et de la colère pour le reste de leurs jours. Dépassés par cet héritage, nombre d’entre eux ont succombé au désespoir et à la dépression. De nombreuses vies ont été perdues dans l’abus d’alcool et de drogues. 
Des familles ont été détruites, et des générations d’enfants ont été perdues dans le système de protection de l’enfance. Ce que nous avons retenu :
 Les principes de la vérité et de la réconciliation. 2015, Page 105.
 Très tôt, des coupables ont été désignés : 
l’Église Catholique, les Oblats (pères et frères), les Sœurs.
 Puis ce fut au tour d’évêques et de grands missionnaires de l’Ouest Canadien… ils sont devenus des «zéros» 
alors qu’on les reconnaissaient comme de grands bâtisseurs de l’Ouest à bien des points de vue : culturel, social, agricole... 


Le Premier Ministre a lancé un ultimatum au pape François de venir demander pardon! Sinon… Permettez que je cite Ovide Bastien dans une réflexion publiée dans le Devoir du 3 juillet dernier :
 « Se pourrait-il que ce grand vent de colère et de condamnation qui s’élève présentement contre les communautés religieuses représente une sorte de déculpabilisation collective ? Que, comme société québécoise et canadienne, nous soyons en train de verser rapidement dans la diabolisation des uns afin de nous disculper et de nous donner bonne conscience ? Cela, en transformant en monstre ceux et celles qui, dans le passé, non seulement représentaient fidèlement qui nous étions, mais étaient même, par leur esprit de dévouement et sacrifice, nos héros ? » Ovide Bastien, Le Devoir, 3 juillet 2021. 


« Je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis » (Jér 23, 3) 
Sous la conduite de notre Grand Dieu et Rédempteur, Grand Esprit au-dessus de nos mondes et de nos histoires nous nous laisserons guider vers la réconciliation dans la vérité, vers la paix, vers la reconnaissance et l’affection mutuelles. « Voici venir des jours – oracle du Seigneur, où je susciterai pour David un Germe juste : Il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice… Voici le nom qu’on lui donnera :
 « Le-Seigneur-est-notre-justice. » (Jér. 23, 6) Si le Seigneur suscite pour nous un «Germe juste», si nous pouvons l’appeler «Le Seigneur-Notre-Justice», alors personne ne sera plus accablé par le mal infligé, aucune victime des décisions politiques perverses ne sera paralysée par les conséquences du manque de respect, du dépouillement de sa dignité, de son autonomie, de la propre fécondité, de sa culture, de sa gouvernance, de son univers mythique. 
Il ne s’agit pas de se faire pardonner, mais de travailler maintenant à réparer les relations mal engagées dans le passé. Il s’agit surtout d’apprendre à nous rencontrer, à nous écouter, à nous aimer. On n’effacera pas le passé, on aidera à guérir les blessures, on comprendra peut-être notre aveuglement ou, peut-être, notre «estrangement» passif, subi, qui a fait que nous nous ignorions mutuellement vivant dans des univers juxtaposés, mais étrangers les uns aux autres, dans l’inconnaissance ou la méconnaissance. N’est-ce pas le Christ qui fait de nous un Peuple à partir de nos diversités de races, langues, peuples et nations… 
« (Le Christ) a détruit ce qui séparait le Juif et le païen, le mur de la haine » N’est-ce pas le texte même de l’épître aux Éphésiens qui vient éclairer d’une lumière nouvelle notre vécu avec le surgissement des autochtones dans notre quotidien. Les mots de Paul n’ont-ils pas pour nous une puissance nouvelle : « Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen, il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix, et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps par le moyen de la croix ; en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. Par lui, en effet, les uns et les autres, nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père. Nos frères protestants évangéliques aiment bien rappeler cette phrase de l’épître aux Romains : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. » Romains, 3, 23. Aujourd’hui, nous ne chercherons pas qui a plus ou moins péché, des politiciens ou des religieux, des racistes ou des missionnaires, nous nous contenterons de reprendre les mots de saint Paul aux Romains : « Dieu, en effet, a enfermé tous les humains dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde. » (Rm 11, 32). N’est-ce pas cette miséricorde qui éclaire le passage de l’évangile selon saint Marc proclamé aujourd’hui ? « Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement » (Mc 6, 34). Laissons-nous enseigner par ce Pasteur saisi de compassion devant notre monde et nos défis. AMEN.
 
 Par sa chair crucifiée, Il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine Marc-André Gingras, msc 11 juillet 2021 (1) Jean-Yves Garneau, Parles de vie, Année B p. 168 Le Comité de Diffusion de Célébrations liturgiques (CDCL), au nom des évêques canadiens, assure les relations avec les Amis du Jour du Seigneur. 1340, boul. Saint-Joseph Est, Montréal, Qc, H2J 1M3 Téléphone: 514-524-8223 Adresse courriel: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Pour retrouver les textes de toutes les homélies, consultez le site web jour-seigneur.ca/fr/homelies