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 La légende noire contre l'Église catholique

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5 participants
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undesdouze

undesdouze


Messages : 883
Date d'inscription : 06/04/2019

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MessageSujet: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMer 3 Aoû - 6:36

La légende noire contre l'Église catholique

Dossier sur les théories affirmant que l’Eglise Catholique est la prostituée de l’Apocalypse : ici

Les anticatholiques (athées, protestants etc) sortent souvent contre l’Eglise catholique les mensonges historiques habituels: l’Inquisition, les Croisades, les cathares, Giordano Bruno, l’affaire Galilée, la Saint-Barthélémy etc.
Voici une compilation de liens qui rétablissent la vérité sur chacun de ces faits; n’hésitez pas à diffuser cet article et à le montrer à tous ceux qui vous attaquent sur ces sujets.
Des anti-Catholiques prétendent que l’Église Catholique est la Prostituée de Babylone décrite en Apocalypse XVII et XVIII. Nous allons ici successivement présenter et réfuter chacun des arguments qu’ils utilisent.
Voici le plan de notre étude :
I) Babylone la Grande selon Apocalypse XVII
A) Une identification erronée à la ville Rome
1) La ville aux sept collines
2) « Babylone » : que représente ce nom ?
B) Une application infondée à l’Eglise catholique
1) Elle commet la Fornication
2) Vêtue de pourpre et d’écarlate
3) Elle possède de grandes richesses
4) Une coupe d’orR
5) La mère des « prostituées » ou « impudiques »
6) Se saoulait du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus
7) Règne au-dessus des rois de la terre
8.) La prostituée est assise sur une foule de nations
9) Le Pape est-il la bête dont le chiffre est 666 ?
10) On se lamentera sur la Grande ville
11) Sortir de Babylone la Grande
II) Le parallèle avec la prophétie de Daniel
A) Les dix cornes et la petite corne
1) Les quatre bêtes représentent quatre empires qui se sont succédé : la dernière symbolise Rome
2) Une petite corne émerge au milieu des dix cornes
3) La petite corne détruit trois des dix cornes
a) Les correspondances peuples anciens => pays modernes
b) Bien plus de dix royaumes naquirent des ruines de l’empire romain
c) Qu’en est-il des trois royaumes détruits ?
1) La disparition des Hérules
2) La disparition des Vandales
3) La disparition des Ostrogoths
B) Le règne de 1260 jours
C) « Il formera le dessein de changer les temps et la loi »


III) Eléments subsidiaires
A) Réfutation des pseudo origines païennes du catholicisme
B) Autres




I) Babylone la Grande selon Apocalypse XVII

A) Une identification à la ville Rome erronée

1) La ville aux sept collines

L’argument vient d’Apocalypse XVII, 9, lequel dit que la femme est assise sur sept montagnes :
Citation :
« Les sept têtes sont sept collines, sur lesquelles la femme est assise. »


Aussi il très connu que la ville de Rome, siège de l’Eglise catholique est connue sous le nom de « Ville aux Sept Collines ». Ils en déduisent que c’est Rome et par elle l’Eglise catholique qui est accusée par cette prophétie.
Mais il n’en est rien. Le mot grec pour « collines » dans ce passage est « horos ». Sur les 65 occurrences de ce mot dans le Nouveau Testament, seulement trois sont rendues par « collines » dans la version protestante dite King James. Les. restes des 62 occurrences sont traduites par « montagnes » ou encore par « monts ». La plupart des Bibles modernes ont un ratio similaire. Si l’explication de ce passage veut dire que la Prostituée est assise sur « sept montagnes, » cela peut référer à n’importe quoi finalement. Les montagnes sont des symboles bibliques communs, qui symbolisent souvent les royaumes. (voir Psaume 68, 15; Daniel II, 35 ; Amos IV, 1 ; VI, 1 ; Abdias VIII,21). Les montagnes de la Prostituée pourrait être sept royaumes sur lesquels elle règnerait, ou encore sept royaumes avec lesquels elle aurait des correspondances.
Le nombre sept pourrait être symbolique également, pour cela il représente souvent la « plénitude » dans la Bible. Ainsi, les sept montagnes pourraient signifier que la Prostituée règne sur tous les royaumes de la Terre.
Même si nous acceptions que le mot « horos » devrait être traduit littéralement par « collines » dans ce passage, cela ne voudrait toujours pas nécessairement dire qu’il s’agirait de Rome.
Et même si nous avions la garantie que ce verset se réfère à Rome, de quelle Rome parle-t-il en fait ? Comme nous pourrons le constater l’ancienne Rome païenne répond aux critères des anti-catholiques et non pas la Rome de l’époque Chrétienne.
Maintenant, abordons la distinction entre Rome et la cité du Vatican. La cité du Vatican, l’endroit où se trouve le siège de l’Église Catholique se trouve être le point où l’argument devient le moins plausible. La cité du Vatican n’est pas construite sur sept collines, mais seulement sur une seule : qui est la colline du Vatican, laquelle n’est pas l’une des sept collines initiales sur lesquelles Rome est érigé. De plus, ces collines sont du coté Est du Tibre alors que la colline du Vatican est sur le coté Ouest.
En définitive, l’argumentation de nos ennemis s’éboule complètement lorsque vous lisez le verset suivant (Apocalypse XVII, 10) : saint Jean nous dit que les sept têtes représentent aussi 7 rois ! Et parmi ces sept rois, cinq sont déjà passés et le sixième existe, et le dernier n’est pas encore venu… Or, si cinq rois sont déjà tombés et que le sixième existe, alors il ne peut s’agir de la Cité du Vatican qui n’existait pas à l’époque, ni de la Rome Catholique qui, selon nos détracteurs, n’existait pas à l’époque apostolique ! Bien entendu ils ont tort sur ce dernier point, mais la réalité se retourne contre eux car le fait est que l’Evêque de Rome était déjà le chef de l’Eglise du temps des apôtres, comme le prouve le cas de la Lettre de Clément de Rome aux Corinthiens !
D’autres villes sont réputées pour avoir été érigées sur sept collines ! En France nous avons Paris, Nîmes, Besançon, Saint-Étienne et Tulles. Aux Etats-Unis il y a Washington, New York, Cincinnati, Lynchburg et Somerville. Nous pouvons encore citer Lisbonne (Portugal), Bamberg (Allemagne) Bath (Angleterre), Yaoundé (Cameroun) et Pretoria (Afrique du Sud), Alger (Algérie) et Istanbul (Turquie). Mais il reste encore une autre candidate au poste : Jérusalem ! Et comme nous allons le montrer point après point, c’est bel et bien d’elle qu’il s’agit !
En effet, le ministre protestant Ernest L. MARTIN nous apprend que :
Citation :
« Dans le Pirke du Rabbin Eliezer, narration midrashique du huitième siècle (section 10), l’écrivain mentionne sans commentaire (ce qui démontre que la compréhension était répandue et ne requérait aucune justification), que « Jérusalem est située sur sept montagnes » (enregistré dans Le Livre des Légendes, édité par Bialik et Ravnitzky, p. 371, paragraphe 111)
Nous pouvons d’emblée noter que pour Jérusalem, contrairement aux autres villes, il est bel et bien question de sept « montagnes » et non pas sept « collines ». Et de fait ces « sept montagnes » sont faciles à identifier. Si l’on débute par le Mont des Oliviers, juste à l’est de la Cité principale de Jérusalem (mais encore reconnu comme étant situé dans les environs de Jérusalem), il y a trois sommets à ce Mont des Oliviers. Le sommet (montagne) nord s’appelle Scopus [première montagne], le sommet (montagne) central s’appelle Nob [deuxième montagne] et c’est le point le plus élevé du Mont des Oliviers, et le sommet (montagne) sud s’appelle dans les Saintes Écritures le Mont de la Corruption ou la Montagne de Perdition (2 Rois 23:13) [troisième montagne]. Sur la crête centrale, entre les Vallées de Cédron et de Tyropoeon, il y avait (anciennement) au sud le Mont Sion[quatrième montagne] (le Mont Sion original et non pas la montagne au sud-ouest qui fut plus tard appelée de ce nom), puis le Mont Ophel [cinquième montagne] et ensuite, au nord de celui-ci, le Rocher autour duquel le « Fort Antonia » fut construit [sixième montagne]. Et, finalement, il y avait la montagne du sud-ouest elle-même [septième montagne] qui fut par la suite désignée, au temps de Simon d’Asmodée, comme le nouveau Mont Sion. Cela fait sept montagnes en tout. »

2) « Babylone » : que représente ce nom ? 

Ils notent ensuite que la Prostituée est  connue comme « Babylone la Grande » :
Citation :
« Sur son front était un nom, nom mystérieux : « Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.«  » (Apocalypse XVII, 5)
La phrase « Babylone la Grande » (Grec : Babulon a megala) apparaît 5 fois dans l’Apocalypse (XIV, 8 ; XVI, 19, ; XVII, 5 ; XVIII, 2 et XVIII, 21). Cela semblerait désigner Rome selon eux. En effet, dans la conscience juive, depuis l’Exil, Babylone représente l’idolâtrie, la tyrannie, les richesses matérielles et la luxure; autant d’éléments transposables à la Rome païenne du Ier siècle.  C’était la coutume chez les Juifs de donner des noms allégoriques à de semblables villes. Ils donnaient celui de Sodome à une ville infâme par ses débauches; celui d’Egypte à un pays idolâtre; celui de Chanaanà une race maudite de Dieu. Aussi « Babylone » pourrait désigner Rome, d’ailleurs, de fait, dans sa Ière Epître, saint Pierre dit écrire depuis « Babylone » pour désigner Rome.
Mais en l’occurrence il n’en est rien. Un indice est donné pour comprendre cette signification lorsqu’il est expliqué sept fois dans le livre de l’Apocalypse que Babylone se réfère à la « grande cité » (XVI, 19 ; XVII, 18 ; XVIII, 10 ; XVI, 18 ; XIX, 21). Et il n’y a qu’une seule référence à l’identité de la « Grande cité », le voici :
Citation :
« Et quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera ; et leurs cadavres resteront gisants sur la place de la grande ville, qui est appelée en langage figuré Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. » (Apocalypse XI, 7-Cool
La « grande cité » est symboliquement nommée Sodome, une référence à Jérusalem, symboliquement appelée « Sodome » dans l’ancien testament (voir : Isaïe I, 10 ; Ézéchiel XVI, 1–3 et 46–56). Nous savons aussi que Jérusalem est la « grande cité » d’Apocalypse XI, 8 parce que ce verset dit que « c’est là que le Christ fut crucifié. »
L’Apocalypse parle constamment comme s’il n’y avait qu’une « grande cité », suggérant que la grande cité de XI, 8 est la même que la grande cité mentionnée dans les sept autres textes, Babylone. Une évidence additionnelle pour apprendre l’identité est le fait que symboliquement toutes les deux sont nommées dans l’ancien testament comme les ennemies de la Foi : Sodome, Égypte et Babylone. Nous retrouvons le langage figuratif juif qui accuse Jérusalem?
Ceci suggère que Babylone la grande pourrait être Jérusalem, et non pas Rome. Plusieurs commentateurs protestants et catholiques ont adopté cette interprétation. D’un autre coté, les premiers Pères de l’Église se réfèrent souvent à Rome comme à « Babylone », cependant chacune de ces références est adressée à la Rome païenne, qui martyrisait les chrétiens.

B) Une fausse application infondée à l’Eglise catholique

1) Elle commet la fornication

Ils nous disent que, « La femme es appelée la « Prostituée » » :
Citation :
« Puis l’un des sept anges qui portaient les sept coupes vint me parler en ces termes : « Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux, avec laquelle les rois de la terre se sont souillés, et qui a enivré les habitants de la terre du vin de son impudicité. » » (Apocalypse XVII, 1-2)


Il n’y a que deux cités contre lesquelles une telle charge peut-être faite : Jérusalem et Rome !
Dans la Bible, la prostitution a bien sur deux sens : un sens littéral et un sens spirituel. Dans ce cas il désigne l’infidélité envers Dieu. C’est bien sur ce deuxième qui nous intéresse. Deux choses sont intéressantes à relever :
  • le deuxième sens est plus courant que le premier.


  • Il concerne toujours Israël et Juda.




Nous pouvons noter ces exemples :
Citation :
« Comment est-elle devenue une prostituée, la cité fidèle, elle, pleine d’équité, dans laquelle la justice habitait, et maintenant… des meurtriers ! » (Isaïe I, 21)


Citation :
« Yahweh me dit aux jours du roi Josias : As-tu vu ce qu’à fait Israël l’infidèle? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et s’y est prostituée. Et j’ai dit : Après avoir fait toutes ces choses, elle reviendra à moi! Mais elle n’est pas revenue. Et sa sœur, Juda la perfide, a vu cela ; Et j’ai vu qu’à cause de tous ses adultères, j’ai répudié Israël l’infidèle, et que je lui ai donné sa lettre de divorce, et sa sœur, Juda la perfide, n’a pas été effrayée, et elle est allée se prostituer, elle aussi. Par sa bruyante impudicité, elle a profané le pays, et elle a commis l’adultère avec le bois et la pierre. Et avec tout cela sa sœur, Juda la perfide, n’est pas revenue à moi de tout son cœur, mais avec mensonge, – oracle de Yahweh. Et Yahweh me dit: Israël l’infidèle s’est montrée juste, en comparaison de Juda la perfide. » (Jérémie III, 6-11)


Citation :
« Mais tu mis ta confiance en ta beauté, et tu te prostituas à la faveur de ton nom ; tu prodiguas tes amours à tout passant, te livrant à lui. Et tu as pris de tes vêtements, et tu t’en es fait des hauts lieux aux couleurs variées, et tu t’es prostituée dessus : ce qui ne s’était jamais fait et ne se fera jamais. Tu as pris tes bijoux, faits de mon or et de mon argent que je t’avais donnés, et tu t’en es fait des images d’hommes, auxquelles tu t’es prostituée. Tu as pris tes vêtements brodés et tu les en as couvertes, et tu as mis devant elles mon huile et mon encens. Mon pain que je t’avais donné, la fleur de froment, l’huile et le miel dont je te nourrissais, tu les as mis devant elles en offrande d’agréable odeur. Voilà ce qui s’est fait, –oracle du Seigneur Yahweh. Tu as pris tes fils et tes filles que tu m’avais enfantés ; tu les leur as offerts en sacrifice pour qu’ils les dévorassent. Etait-ce trop peu de tes prostitutions, que tu aies égorgé mes fils, et que tu les leur aies livrés, en les faisant passer par le feu en leur honneur ? Et au milieu de toutes tes abominations et de tes prostitutions, tu ne t’es pas souvenue des jours de ta jeunesse, quand tu étais nue, complètement nue, te débattant dans ton sang. Après toutes tes méchantes actions, – malheur, malheur à toi ! oracle du Seigneur Yahweh– » (Ezéchiel XVI, 15-23)


Citation :
« Mon peuple consulte son bois, et son bâton lui apprend l’avenir; car un esprit de prostitution les a égarés, et ils se sont prostitués loin de leur Dieu. Ils offrent des sacrifices sur les sommets des montagnes, et ils brûlent de l’encens sur les collines, sous le chêne, le peuplier, le térébinthe, parce que l’ombrage en est bon. C’est pourquoi, si vos filles se prostituent, et si vos jeunes femmes sont adultères, je ne punirai pas vos filles parce qu’elles se sont prostituées, ni vos jeunes brus pour leurs adultères; car eux-mêmes vont à l’écart avec les prostituées, et sacrifient avec les courtisanes. Et le peuple sans intelligence court à sa perte. Si tu te prostitues, O Israël, que Juda ne se rende point coupable ! Ne venez pas à Galgala, et ne montez pas à Bethaven, et ne jurez pas en disant : « Yahweh est vivant ! » Parce que pareil à une génisse rétive, Israël a été rétif, maintenant Yahweh les fera paître, comme des agneaux, dans une plaine ouverte. Ephraïm est attaché aux idoles; laisse-le ! Dès qu’ils ont fini de boire, ils se livrent à la prostitution ; leurs chefs n’aspirent qu’à l’ignominie. » (Osée IV, 12-18)
Ils admettent que les prophètes se sont souvent référés à Jérusalem en tant que prostituée spirituelle, proposant ainsi que la Prostituée pourrait être l’apostate Jérusalem. La Rome antique et païenne s’adaptent également très bien à cette description, puisque à travers le culte de l’empereur, elle a également commis la fornication spirituelle avec « les rois de la terre » (ces nations qu’elle a conquises).
Pour identifier la Prostituée comme étant la cité du Vatican, ils interprètent la fornication en tant qu’« alliances impures » alléguées et forgées entre la cité du Vatican et d’autres nations. Mais ils ne citent aucune raison pour expliquer en quoi les relations diplomatiques du Vatican avec d’autres nations sont « impures ».
Ils négligent le fait que la « Rome païenne » a eu quant à elle historiquement « des alliances impures » avec les royaumes qu’elle a régis (impures parce qu’elles ont été établies sur le culte du paganisme et de l’empereur).

2) Vêtue de pourpre et d’écarlate

L’argument suivant se fonde sur ces versets :
Citation :
« Et il [l’ange]me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, et ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate ; et richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles ; elle tenait à la main une coupe d’or, remplie d’abominations et des souillures de sa prostitution. » (Apocalypse XVII, 3-4)
Or, la couleur de l’habit des cardinaux est l’écarlate et celle des Evêques, la pourpre. Selon cela accuse les hauts hiérarques de l’Eglise catholique, et à travers eux l’Eglise catholique elle-même.
Mais ils ignorent à l’évidence d’une part la signification symbolique de ces couleurs pour l’Église, et la signification symbolique que l’Ecriture Sainte elle-même donne à ces couleurs.
Pour l’Eglise la pourpre pour la royauté du Christ et l’écarlate pour le sang des martyrs Chrétiens. On notera de plus que la couleur dominante dans le culte catholique est le blanc, symbolisant la pureté : c’est la couleur du sommet du culte catholique qu’est la messe, ainsi que la couleur ordinaire… du Pape ! Ainsi, si Dieu avait voulu désigner l’Eglise catholique par des couleurs, Il aurait à l’évidence montré à saint Jean la couleur blanche !
C’est ainsi que l’Apocalypse elle-même fait la différence entre la Prostituée et l’Eglise catholique ! En effet la pourpre et l’écarlate de la Prostituée contrastent avec le blanc de la Nouvelle Jérusalem, la jeune mariée du Christ (Apocalypse XIX, 7-Cool qui est l’Église :
Citation :
« « Réjouissons-nous, tressaillons d’allégresse et rendons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se vêtir de lin fin, éclatant et pur. » — Ce fin lin, ce sont les vertus des saints. »
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undesdouze

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Date d'inscription : 06/04/2019

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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMer 3 Aoû - 6:56

Ceci est un problème pour la théorie des anticatholiques, et ce pour trois raisons particulièrement :
  • Nous avons déjà noté que la couleur dominante des vêtements de cérémonies Catholiques est le blanc, qui les identifieraient avec la nouvelle Jérusalem (l’Église) si la couleur devait être prise littéralement ;


  • À l’habillement de la jeune mariée est donnée une interprétation symbolique (« Les actes des Saints » : Apocalypse XIX, 8.) ; impliquant que l’habillement de la prostituée devrait également être pris d’une manière symbolique


  • Et l’identification de la jeune mariée en tant que nouvelle Jérusalem (Apocalypse III, 12,  XXI, 2,10) par plusieurs versets comme : « car le Sinaï est en Arabie et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui de fait est esclave avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère » (Galates IV, 25-26) démontrant que la prostituée puisse être la vieille (apostate) Jérusalem. Ceci infirme leur théorie.



En plus d’ignorer la signification liturgique de la pourpre et du rouge dans le symbolisme Catholique, ils ignorent aussi l’origine biblique de ces couleurs liturgiques de la vraie religion et cela depuis l’Israël antique ! En effet, il faut se rappeler que Dieu a commandé l’usage des couleurs pourpre, rouge cochenille qui est de l’écarlate, de la laine cramoisie, couleur très proche due l’écarlate dans les cérémonies liturgiques :
Citation :
« Voici les vêtements qu’ils feront: un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, une tiare et une ceinture. Tels sont les vêtements sacrés qu’ils feront à Aaron, ton frère, et à ses fils, afin qu’ils soient prêtres à mon service. Ils emploieront de l’or, de la pourpre violette, de la pourpre écarlate, du cramoisi et du fin lin. Ils feront l’éphod d’or, de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi et de lin retors, mêlés dans un habile tissu. Il aura deux épaulettes qui réuniront ses deux extrémités, et ainsi il sera joint. La ceinture pour l’attacher en passant dessus sera du même travail et fera corps avec lui : elle sera d’or, de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi et de lin retors. […] Tu feras un pectoral du jugement, artistement travaillé; tu le feras du même travail que l’éphod ; tu le feras d’or, de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi et de lin retors. […] Tu mettras au bord inférieur des grenades de pourpre violette, de pourpre écarlate et de cramoisi, sur le bord inférieur tout autour […] Tu l’attacheras avec un ruban de pourpre violette pour qu’elle soit sur la tiare; elle sera sur le devant de la tiare. […] » (voir Exode XXVIII, 4-8, 15, 37)


Citation :
« Avec la pourpre violette, la pourpre écarlate et le cramoisi, on fit les vêtements de cérémonie peur le service dans le sanctuaire, et on fit les vêtements sacrés pour Aaron, comme Yahweh l’avait ordonné à Moïse. On fit l’éphod d’or, de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi et de lin retors. On étendit l’or en lames et on les coupa en fils, que l’on entrelaça dans la pourpre violette, la pourpre écarlate, le cramoisi et le fin lin ; ouvrage de dessin varié. On fit des épaulettes pour le joindre, et ainsi il était joint à ses deux extrémités. La ceinture pour attacher l’éphod en passant dessus faisait corps avec lui et était du même travail; elle était d’or, de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi et de lin retors, comme Yahweh l’avait ordonné à Moïse. On fit les pierres d’onyx enchâssées dans des chatons d’or, sur lesquelles on grava les noms des fils d’Israël, comme on grave les cachets. On les plaça sur les épaulettes de l’éphod comme pierres de souvenir pour les enfants d’Israël, comme Yahweh l’avait ordonné à Moïse. On fit le pectoral, artistement travaillé, du même travail que l’éphod, d’or, de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi et de lin retors. […] On mit au bord inférieur de la robe des grenades de pourpre violette, de pourpre écarlate, de cramoisi, de lin retors […] On fit les tuniques de lin, oeuvre du tisseur, pour Aaron et pour ses fils ; la tiare de lin, et les mitres de lin servant de parure ; les caleçons blancs de lin retors; la ceinture de lin retors, en pourpre violette, en pourpre écarlate et en cramoisi, damassée, comme Yahweh l’avait ordonné à Moïse. » (Exode XXXIX, 1-8, 24, 27-29)


Citation :
« le prêtre ordonnera que l’on prenne pour celui qui doit être purifié deux oiseaux vivants et purs, du bois de cèdre, du cramoisi et de l’hysope. […] Puis, ayant pris l’oiseau vivant, le bois de cèdre, le cramoisi et l’hysope, il les trempera, ainsi que l’oiseau vivant, dans le sang de l’oiseau égorgé sur l’eau vive. […] Il prendra, pour purifier la maison, deux oiseaux, du bois de cèdre, du cramoisi et de l’hysope ; puis il immolera l’un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l’eau vive. Et ayant pris le bois de cèdre, l’hysope, le cramoisi et l’oiseau vivant, il les trempera dans le sang de l’oiseau immolé et dans l’eau vive, et il en aspergera sept fois la maison. Il purifiera la maison avec le sang de l’oiseau, avec l’eau vive, avec l’oiseau vivant, avec le bois de cèdre, l’hysope et le cramoisi. » (Lévitique XIV, 4, 6, 49-52)


Citation :
« Le prêtre prendra du bois de cèdre, de l’hysope et du cramoisi, et il les jettera au milieu du feu qui consume la vache. » (Nombre XIX, 6)


Nous venons de le voir : l’usage de la pourpre et de l’écarlate est voulu par Dieu depuis l’Ancienne Alliance. Mais alors pourquoi ces couleurs sont-elles décrites comme les couleurs du mauvais dans l’Apocalypse ? Encore une fois il faut y voir Jérusalem !
Comme nous l’avons vu plus haut, « Babylone la Grande » est la cité où « où leur Seigneur a été crucifié. » (Apocalypse XI, 7-Cool, c’est-à-dire Jérusalem. Aussi il est écrit de Jérusalem :
Citation :
« Et toi, dévastée, que feras-tu? Quand tu te revêtirais de pourpre, que tu te parerais d’ornements d’or, que tu borderais tes yeux de fard, c’est en vain que tu te ferais belle; tes amants te dédaignent; c’est à ta vie qu’ils en veulent. » (Jérémie IV, 30)
Un autre passage de l’Apocalypse parle de la pourpre et de l’écarlate en y ajoutant des précisions :
Citation :
« Malheur ! Malheur ! O grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et qui était richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles, en une heure ont été dévastées tant de richesses ! » (Apocalypse XVIII, 16)
Nous y apprenons qu’avec la pourpre et l’écarlate il y  avait du fin lin et qu’elle était richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Aussi l’Ancien Testament accuse une nouvelle fois Jérusalem lorsqu’il en parle comme vêtue de pourpre ainsi que de lin et de richesses :
Citation :
« Je te vêtis de broderie, et je te chaussai de peau de veau marin ; je ceignis ta tête d’un voile de lin, et je te couvris de soie. Je t’ornai d’une parure : je mis des bracelets à tes mains, et un collier à ton cou ; je mis à ton nez un anneau, des boucles à tes oreilles, et sur ta tête un magnifique diadème. Tu t’ornas d’or et d’argent, et tu fus vêtue de lin, de soie et de broderie ; la fleur de froment, le miel et l’huile étaient ta nourriture ; tu devins extraordinairement belle, et tu arrivas à la dignité royale. » (Ezéchiel XVI, 10-13)



3) Elle possède de grandes richesses

Les anti-catholiques allèguent ce verset :
Citation :
« Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate ; et richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles ; elle tenait à la main une coupe d’or, remplie d’abominations et des souillures de sa prostitution. » (Apocalypse XVII, 4)


Le problème est que, indépendamment du passé, il est faux de dire que le Vatican moderne est « fantastiquement riche ». En fait, il a encouru un déficit budgétaire pour la plupart des années récentes et il a un budget annuel qui est à peu équivalent à celui d’un Diocèses comme celui de Chicago…
Pourquoi les richesses du Vatican et de l’Eglise
En outre, la richesse était beaucoup plus une caractéristique de la Rome païenne ou de l’apostate Jérusalem, qui toutes deux étaient des centres économiques et de commerces importants, ce qui n’est pas le cas de l’Église. Et toute proportion gardée comme nous l’avons lu précédemment et à la demande de Dieu lui-même, c’étaient les prêtres Lévites du Temple qui utilisaient : « Ils prendront l’or, la pourpre violette et écarlate, le cramoisi et le fin lin. », comme nous l’avons montré plus haut !

4) Une coupe d’or 

Ils invoque ensuite ce passage :
Citation :
« [la prostituée] tenait à la main une coupe d’or, remplie d’abominations et des souillures de sa prostitution. » (Apocalypse XVII, 4)
Or, l’Eglise n’utilise-t-elle pas des milliers de calices en or pour célébrer la messe ? Pour rendre la coupe d’or de la prostituée suggestive du calice Eucharistique, ils associent le mot « calice » au mot  » coupe ». La différence peut paraître inexistante dans la plupart des langues modernes. Mais il en va différemment dans le grec original. Ici le texte grec n’utilise  que le mot ordinaire pour une coupe (poterion), lequel apparaît trente-trois fois dans le Nouveau Testament et est toujours traduit par « coupe » et non pas par Calice.
Ils ignorent le fait que le calice Catholique est employé dans la célébration du souper du Seigneur — un rituel instauré par le Christ lui-même qui en employait donc un (Luc XXII, 19-20; I Corinthiens XI, 24-25); ils ignorent également le fait que la majorité des calices Catholiques utilisés lors de l’Eucharistie ne sont pas faits en or, mais en d’autres matériaux, tels que le laiton, l’argent, le verre, et la poterie également ; ils ignorent toujours le fait que les récipients et les ustensiles liturgiques d’or ont fait partie de la véritable religion depuis l’Israël antique – et cela toujours à la demande de Dieu lui-même (Exode XXV, 38-40 ; XXXVII, 23-24; Nombre XXXI, 50-51 ; II Chroniques XXIV, 14) ; et encore une ilsutilisent une interprétation littérale, selon laquelle la coupe de la prostituée n’est plus un simple symbole s’appliquant à la ville de Rome, mais pour eux, elle devient une collection de coupes (calices) littéraux qui seraient utilisées par des chrétiens accomplissant un rite institué par le Seigneur lui-même et cela dans les villes du monde entier ! Cependant l’Apocalypse nous indique que c’est de la coupe de la colère de Dieu dont il s’agit et qui est donnée à la prostituée (Apocalypse XIV, 10 ; XVIII, 6).
Encore une fois, au sens littéral la chose décrite par l’Apocalypse ne vise pas l’Eglise catholique, mais en plus la réalité catholique à laquelle elle pourrait se rapporter est sainte. Mais encore Jérusalem se trouve une nouvelle fois visée/
En effet, il est dit tout au long des chapitres XVII et XVIII de l’Apocalypse, il est dit que la prostituée est liée aux rois ainsi qu’aux nations de la terre et les domine. Aussi cela désigne une nouvelle fois Jérusalem car l’Ancien Testament prophétise que Jérusalem sera une coupe qui étourdira les peuples d’alentour :
Citation :
« Voici que moi, je ferai de Jérusalem un seuil d’ébranlement, pour tous les peuples d’alentour; et cela sera aussi pour Juda, quand on assiégera Jérusalem. Et il arrivera en ce jour-là : je ferai de Jérusalem une pierre à soulever, pour tous les peuples ; quiconque la soulèvera sera tout meurtri, et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle. » (Zacharie XII, 2-3)
Nous remarquerons qu’il n’est pas question de « coupe ». Mais ailleurs dans l’Ancien Testament, il y a un passage très similaire où est question de Babel (ou de Babylone en fonction des traductions) qui répand son vin (ou encore une fois, selon les traductions, son vin) sur les nations :
Citation :
« Babel était une coupe d’or dans la main de Yahweh elle enivrait toute la terre ; les nations ont bu de son vin, c’est pourquoi les nations sont en délire. » (Jérémie 51, 7)
Le rapprochement entre les deux doit être fait, et ainsi l’identification par l’Ancien Testament lui-même de Jérusalem avec Babylone doit être considéré comme établi.

5) La mère des « prostituées » ou « impudiques » 

Les anticatholiques citent ensuite ce verset :
Citation :
« Sur son front était un nom, nom mystérieux : « Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre.«  » (Apocalypse XVII, 5)
Selon eux, cela accuserait le clergé catholique qui serait composé d’impudiques en raison du célibat des prêtres.
Cela est ridicule ! Nous vous laissons constater par vous-même les fondements bibliques du célibat des prêtres, ainsi que la pratique de ce célibat dès les temps les plus anciens de l’Eglise.

Le célibat des prêtres vient des apôtres !
Et comme précédemment, ils vacillent dans une interprétation absurdement littérale. Ils devraient ainsi interpréter l’impudicité des filles de la prostituée de la même manière que leur mère : ce pourquoi elle est nommée comme leur mère en premier lieu. Ceci ferait donc de la fornication quelque chose de spirituelle ou politique de la même manière que pour la persécution des martyrs chrétiens (cf. XVII, 2, 6 ; XVIII, 6). Au lieu de cela, ils donnent comme interprétation des filles de la prostituée comme étant des impudiques littérales et terrestres commettant une fornication littérale et terrestre.
Si ils n’avaient pas une fixation sur la traduction biblique dite de la King James, ne noteraient-ils pas un autre point qui identifie les filles impudiques avec leur mère : le même mot grec (porne) est employé pour la mère comme pour les filles. La version King James traduit ce mot par « prostituée » toutes les fois qu’il se rapporte à la mère, mais en tant que « impudiques » quand il se rapporte aux filles. Les traductions modernes le rendent uniformément. Jean voit la grande prostituée (XVII, 1, 15 et 16 ; XIX, 2) qui est « la mère des prostituées » : « Sur son front, un nom était inscrit – un mystère ! – « Babylone la Grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. » » (XVII, 5). Les impudicités des filles doivent donc être identiques à celles de leur mère, ce qu’ils considèrent comme le sexe littéral !

6) Se saoulait du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus 

Leur argument vient du verset suivant :
Citation :
« Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. » (Apocalypse XVII, 6)
Cela désignerait tous les « crimes » de l’Eglise catholique qui en réalité n’existe que dans les mensonges des protestants, francs-maçons, anticléricaux, républicains, libres-penseurs et autres du XIXè siècle, ainsi que tous leurs successeurs, plus ou moins menteurs et plus ou moins délirants ou fantasques au sujet des Croisades, de l’Inquisition, des cathares etc.
Démolition des mensonges historiques sur le Catholicisme
Toutefois, nous précisons immédiatement que nous n’accusons pas tous ceux qui croient en ces fables d’être des menteurs, des délirants etc. En effet, beaucoup de gens croient aujourd’hui honnêtement à ces mensonges, y compris des catholiques ! A eux il faut appliquer cette sentence miséricordieuse de Joseph de MAISTRE :
Citation :
« Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d’abord par de grands coupables, et dépensée ensuite par d’honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu’ils font ». (Les soirées de Saint-Pétersbourg, 1821)REPORT THIS ADCONFIDENTIALITÉ


Nous noterons au passage que les différents protestants et apparentés qui usent de cet argument tombent dans la rhétorique erronée de dire que tous les non-catholiques étaient automatiquement des « saints », y compris les cathares qui étaient des gnostiques duothéistes promoteurs du suicide et de l’avortement, ou encore les hussites qui ont mit l’actuelle république tchèque à feu et à sang !
A l’inverse, la Rome païenne y correspond très bien de par les trois premiers siècles de persécutions, puis par l’ultime persécution de Julien l’Apostat au IVè siècle.
Mais bien plus, la Bible désigne Jérusalem : c’est elle qui tue les saints et les prophètes !
Avant de passer à la démonstration que c’est encore Jérusalem qui est accusé, nous tenons à produire un autre témoignage de l’Apocalypse qui nous renseigne sur cette Babylone meurtrière :
Citation :
« Réjouis-toi sur elle, ô ciel, et vous aussi, les saints, les apôtres et les prophètes ; car, en la jugeant, Dieu vous a fait justice. Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et la lança dans la mer, en disant : « Ainsi sera soudain précipitée Babylone, la grande ville, et on ne la retrouvera plus. En toi on n’entendra plus les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et de trompette ; en toi on ne trouvera plus d’artisan d’aucun métier, et le bruit de la meule ne s’y fera plus entendre ; on n’y verra plus briller la lumière de la lampe ; on n’y entendra plus la voix de l’époux et de l’épouse : parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été égarées par tes enchantements. Et c’est dans cette ville qu’on a trouvé le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre.«  » (Apocalypse XVIII, 20-24)
Nous y apprenons que cette Babylone tue « les apôtres et les prophètes ». Aussi cela ne peut pas être le cas de l’Eglise catholique, mais ne peut désigner que Jérusalem ! Pourquoi cela ? Et bien laissons dire l’Ecriture ! Pour être un apôtre, il faut avoir vu le Christ :
Citation :
« Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon ouvrage dans le Seigneur ? » (I Corinthiens IX, 1)
Aussi tous les apôtres sont morts au premier siècle ! Or, l’Eglise catholique existait-elle au premier siècle ? Et bien en vérité oui, mais selon nos détracteurs non, c’est donc une grave erreur d’interprétation et une grave contradiction pour eux !
Voyons maintenant en quoi la Bible elle-même dit a plusieurs endroit que c’est Jérusalem qui tue les saint, les apôtres et les prophètes :
Citation :
« Ainsi vous, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. « Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, qui bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les monuments des justes, et qui dites : Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. Ainsi vous rendez contre vous-mêmes ce témoignage, que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc la mesure de vos pères ! Serpents, race de vipères, comment éviterez-vous d’être condamnés à la géhenne ? C’est pourquoi voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des docteurs. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les poursuivrez de ville en ville : afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. En vérité, je vous le dis, tout cela viendra sur cette génération : « Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et lapides ceux qui lui sont envoyés ! Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu !«  » » (Matthieu XXIII, 28-37)


Citation :
« C’est pourquoi la Sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils tueront plusieurs d’entre eux et en persécuteront d’autres : afin qu’il soit redemandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le sanctuaire. Oui, je vous le dis, il en sera redemandé compte à cette génération. » (Luc XI, 49-51)


Citation :
« Le même jour, quelques Pharisiens vinrent lui dire : « Retirez-vous et partez d’ici ; car Hérode veut vous faire mourir. » Il leur répondit : « Allez et dites à ce renard : Je chasse les démons et guéris les malades aujourd’hui et demain, et le troisième jour j’aurai fini. Seulement il faut que je poursuive ma route aujourd’hui, et demain, et le jour suivant ; car il ne convient pas qu’un prophète meure hors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et lapide ceux qui sont envoyés vers elle ! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu !«  » (Luc XIII, 31-34)
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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMer 3 Aoû - 6:58

7) Règne au-dessus des rois de la terre 

Il est écrit :
Citation :
« Et la femme que tu as vue, c’est la grande cité qui a la royauté sur les rois de la terre. » (Apocalypse XVII, 18)


Y a-t-il une telle ville ? Selon eux oui, et seulement une : la ville du Vatican.
Cette déclaration est une ineptie ! La cité du Vatican n’a aucun pouvoir sur les autres nations; elle ne règne certainement pas sur elle. En fait, l’existence même du Vatican a été fortement menacée pendant les deux derniers siècles et particulièrement par les révolutionnaires Italiens. Et même avant cela l’histoire n’est qu’une série de conflit entre l’Eglise et les Etat, qui tournèrent le plus souvent au désavantage de l’Eglise ! Cette thèse ferait mourir de rire n’importe quel historien ! Nous pourrions disserter à l’infini sur cette question, mais un article tel que celui-ci n’en est pas le lieu. Nous nous limiterons à dire d’une part que si le règne est littéral et politique, alors c’est de la Rome païenne dont il est question, et que si il s’agit d’un règne symbolique, alors à nouveau l’Ecriture Sainte désigne Jérusalem :
Citation :
« Vous tous, peuples, battez des mains, célébrez Dieu par des cris d’allégresse ! Car Yahweh est très haut, redoutable, grand roi sur toute la terre. » (Psaume 46/47, 2-3)


Citation :
« Yahweh est grand, il est l’objet de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle s’élève gracieuse, joie de toute la terre, la montagne de Sion, aux extrémités du septentrion, la cité du grand Roi. » (Psaume 47/48-2-3)


Citation :
« Et moi, je vous dis de ne faire aucune sorte de serments : ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce que c’est l’escabeau de ses pieds ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand Roi. » (Matthieu V, 34-35)

8.) La prostituée assise sur une foule de nations

Il est écrit :
Citation :
« Et il me dit : « Les eaux que tu as vues, au lieu où la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues.«  » (Apocalypse XVII, 15)


Nos adversaires disent qu’il s’agit des nations catholiques présentes sur tous les continents. Contrairement à tout ce qui a précédé, ce critère pourrait effectivement correspondre à l’Eglise catholique. Seulement l’Ecriture Sainte nous apprend aussi que c’est Jérusalem qui réunissait toutes les nations :
Citation :
« Et tous furent remplis d’Esprit-Saint, et ils se mirent à parler en d’autres langues, selon ce que l’Esprit leur donnait de proférer. Or il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs, hommes pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel. Ce bruit s’étant produit, la foule s’assembla et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler en sa propre langue. Ils étaient stupéfaits et s’étonnaient, disant : « Tous ces gens qui parlent, ne sont-ils pas des Galiléens ? Comment donc les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ? Partes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Egypte et des contrées de la Lybie Cyrénaïque, Romains résidant (ici), tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons dire dans nos langues les merveilles de Dieu. » Ils étaient tous stupéfaits et ne savaient que penser, se disant l’un à l’autre : « Qu’est-ce que cela peut bien être ? » Mais d’autres disaient en se moquant : « Ils sont pleins de vin doux. » » (Actes II,  4-13)


9) Le Pape est-il la bête dont le chiffre est 666 ?

C’est là une accusation que nous exposons et réfutons dans notre article :

Le Pape est-il la bête dont parle l’Apocalypse ?

10) On se lamentera sur la Grande ville

Les passants se lamenteront sur la Grande cité, se moqueront d’elle !
Citation :
« Les rois de la terre qui se sont livrés avec elle à l’impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront sur son sort, quand ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant à distance, par crainte de ses tourments, ils diront : « Malheur ! Malheur ! O grande ville, Babylone, ô puissante cité, en une heure est venu ton jugement ! » Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à son sujet, parce que personne n’achète plus leur cargaison : cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de lin fin, de pourpre, de soie et d’écarlate, et le bois de senteur de toute espèce, et toute sorte d’objets d’ivoire, et toute sorte d’objets de bois très précieux, d’airain, de fer et de marbre, et la cannelle, les parfums, la myrrhe, l’encens, le vin, l’huile, la fleur de farine, le blé, les bestiaux, les brebis, et des chevaux, et des chars, et des corps et des âmes d’hommes — Les fruits dont tu faisais tes délices s’en sont allés loin de toi ; toutes les choses délicates et magnifiques sont perdues pour toi, et tu ne les retrouveras plus. — Les marchands de ces produits, qui se sont enrichis avec elle, se tiendront à distance par crainte de ses tourments ; ils pleureront et se désoleront, disant : « Malheur ! Malheur ! O grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et qui était richement parée d’or, de pierres précieuses et de perles, en une heure ont été dévastées tant de richesses ! » Et tous les pilotes, et tous ceux qui naviguent vers la ville, les matelots et tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient à distance, et ils s’écriaient en voyant la fumée de son embrasement : « Que pouvait-on comparer à cette grande ville ? » Et ils jetaient de la poussière sur leur tête, et ils criaient en pleurant et en se désolant : « Malheur ! Malheur ! La grande ville dont l’opulence a enrichi tous ceux qui avaient des vaisseaux sur la mer, en une heure elle a été réduite en désert !«  » (Apocalypse XVIII, 9-19)


Il est dit par ailleurs que la Grande ville « étonne » saint Jean :
Citation :
« Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. Et l’ange me dit : « Pourquoi t’étonner ? Moi je vais te dire le mystère de la femme et de la bête qui la porte, et qui a les sept têtes et les dix cornes. La bête que tu as vue était et n’est plus ; elle doit remonter de l’abîme, puis s’en aller à la perdition. Et les habitants de la terre, dont le nom n’est pas écrit dès la fondation du monde dans le livre de la vie, seront étonnés en voyant la bête, parce qu’elle était, qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra.«  » (Apocalypse XVII, 6-Cool

Il s’agit de Jérusalem qui, selon l’Ancien Testament causera la stupeur et la stupéfaction  :
Citation :
« Et je ferai de cette ville un objet de stupeur et de risée;  quiconque passera près d’elle sera stupéfait et rira de toutes ses meurtrissures. Je leur ferai manger la chair de leurs fils et la chair de leurs filles ; ils mangeront la chair les uns des autres, dans l’angoisse et la détresse où les réduiront leurs ennemis, et ceux qui en veulent à leur vie. » (Jérémie XIX, 8-9)


Citation :
« Ils battent des mains à ton sujet, tous ceux qui passent sur le chemin; ils sifflent, ils branlent la tête sur la fille de Jérusalem; « Est-ce là cette ville qu’on appelait la parfaite en beauté la joie de toute la terre ?«  » (Lamentations de Jérémie II, 15)

11) Sortir de Babylone la Grande

Ici encore, l’Apocalypse nous dit :
Citation :
« Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : « Sortez du milieu d’elle, ô mon peuple, afin de ne point participer à ses péchés, et de n’avoir point part à ses calamités » » (Apocalypse XVIII, 4)


Et c’est bien normal ! Comment donc rester soumis à une telle immondice ? Seulement voilà, ici encore c’est de Jérusalem !
Citation :
« Mais lorsque vous verrez des armées investir Jérusalem, sachez alors que sa désolation est proche. Alors que ceux qui seront dans la Judée s’enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront dans la ville en sortent, et que ceux qui seront dans les campagnes n’entrent pas dans la ville. Car ce seront des jours de châtiment, pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes ou qui allaiteront en ces jours-là, car la détresse sera grande sur la terre, grande la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant du glaive ; ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils, jusqu’à ce que les temps des Gentils soient accomplis. » (Luc XXI, 20-24)

II) Le parallèle avec la prophétie de Daniel

La prophétie de l’Apocalypse dans ce passage est connectée à la prophétie de la petite corne de Daniel. Aussi les anticatholiques usent de ce parallèle pour trouver de nouvelles correspondances entre cette prophétie et l’Eglise, dans le but de crédibiliser son identification à la prostituée de l’Apocalypse.
En effet dans Apocalypse, il est question de deux choses qui se retrouvent en Daniel : la persécution des saints, comme nous l’avons vu, les dix cornes et la petite corne. Cela nous renvoie à Daniel VII. Nous avons déjà dit ce qu’il en était de la persécution des saints. Voici pour les dix cornes et la petite corne :
Citation :
« Et il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, et ayant sept têtes et dix cornes. […] Et l’ange me dit : « Pourquoi t’étonner ? Moi je vais te dire le mystère de la femme et de la bête qui la porte, et qui a les sept têtes et les dix cornes. […] — C’est ici qu’il faut un esprit doué de sagesse. — Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. […] Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu la royauté, mais qui recevront un pouvoir de roi pour une heure avec la bête. […] Et les dix cornes que tu as vues sur la bête haïront elles mêmes la prostituée ; elles la rendront désolée et nue ; elles mangeront ses chairs et la consumeront par le feu.«  » (Apocalypse XVII, 3, 7, 9, 12, 16)

Cela renvoie au chapitre VII de Daniel :
Citation :
« 1 La première année du règne de Baltasar, roi de Babylone, Daniel, étant sur sa couche, vit un songe et des visions en son esprit. Il écrivit ensuite le songe et raconta la substance des faits.
2 Daniel prit la parole et dit : « je voyais dans ma vision pendant la nuit, et voici que les quatre vents du ciel fondaient sur la grande mer,
3 Et quatre grandes bêtes montèrent de la mer, différentes l’une de l’autre.
4 La première était semblable à un lion et avait des ailes d’aigle. je contemplais, jusqu’au moment où ses ailes furent arrachées, et où elle fut enlevée de terre, et dressée sur ses pieds, comme un homme, et où un coeur d’homme lui fut donné.
5 Et voici une autre bête, une deuxième, ressemblant à un ours ; elle dressait l’un de ses côtés, et trois côtes étaient dans sa gueule entre ses dents, et on lui disait : « Lève-toi, mange beaucoup de chair ! »
6 Après cela, je regardais, et voici une autre bête semblable a un léopard ; elle avait sur son dos quatre ailes d’oiseau, et la bête avait quatre têtes ; et la domination lui fut donnée.
7 Après cela je regardais dans les visions de la nuit, et voici une quatrième bête, terrible, effrayante et extraordinairement forte ; elle avait de grandes dents de fer ; elle dévorait et brisait, et le reste elle le foulait aux pieds ; elle était différente de toutes les bêtes qui l’avaient précédée, et elle avait dix cornes.
8 Je considérais les cornes, et voici qu’une autre corne, petite, s’éleva au milieu d’elles, et trois des premières cornes furent arrachées par elle ; et voici que cette corne avait des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche qui disait de grandes choses.
9 Je regardais, jusqu’au moment où des trônes furent placés, et où un vieillard s’assit. Son vêtement était blanc comme de la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure. Son trône était des flammes de feu ; les roues, un feu ardent.
10 Un fleuve de feu coulait, sortant de devant lui ; mille milliers le servaient, et une myriade de myriades se tenaient debout devant lui. Le Juge s’assit, et des livres furent ouverts.
11 Je regardais alors, à cause du bruit des grandes paroles que la corne proférait ; je regardais, jusqu’au moment où la bête fut tuée, et son corps détruit et livré à la flamme de feu.
12 Au reste des bêtes aussi, on avait ôté leur domination, et la durée de leur vie avait été fixée jusqu’à un temps et un moment.
13 Je regardais dans les visions de la nuit, et voici que sur les nuées vint comme un Fils d’homme ; il s’avança jusqu’au vieillard, et on le fit approcher devant lui.
14 Et il lui fut donné domination, gloire et règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit.
15 Pour moi, Daniel, mon esprit fut troublé au dedans de moi, et les visions de ma tête m’effrayèrent.
16 Je m’approchai vers l’un de ceux qui se tenaient là, et je lui demandai quelque chose de certain sur tout cela, et il me parla pour m’en donner l’explication.
17 Ces grandes bêtes, qui sont quatre, ce sont quatre rois qui s’élèveront de la terre ;
18 mais les Saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume pour l’éternité, pour une éternité d’éternités.
19 Alors je voulus avoir une certitude sur la quatrième bête qui était différente de toutes les autres, extrêmement terrible, dont les dents étaient de fer et les griffes d’airain, qui mangeait, brisait et foulait aux pieds ce qui restait ;
20 et sur les dix cornes qui étaient sur sa tête, et sur l’autre corne qui s’était élevée et devant laquelle trois étaient tombées, cette corne qui avait des yeux et une bouche proférant de grandes choses, et qui paraissait plus grande que ses compagnes.
21 Je regardai, et cette corne faisait la guerre aux Saints et l’emportait sur eux,
22 jusqu’à ce que le vieillard vint, que le jugement fut donné aux Saints du Très Haut, et que le temps arriva où les Saints possédèrent le royaume.
23 Il me parla ainsi : « La quatrième bête, c’est un quatrième royaume qui sera sur la terre, différent de tous les royaumes, et qui dévorera toute la terre, la foulera et la réduira en poudre.
24 Les dix cornes signifient que de ce royaume se lèveront dix rois ; un autre se lèvera après eux, qui différera des précédents, et il abattra trois rois.
25 Il proférera des paroles contre le Très-Haut, il opprimera les Saints du Très-Haut, et formera le dessein de changer les temps et la loi, et les Saints seront livrés en sa main jusqu’à un temps, des temps et une moitié de temps.
26 Et le jugement se tiendra, et on lui ôtera sa domination pour le détruire et l’anéantir pour toujours.
27 Et le règne, la domination et la grandeur des royaumes qui sont sous tous les cieux seront donnés au peuple des Saints du Très-Haut ; son règne est un règne éternel, et toutes les puissances le serviront et lui obéiront. »
28 Voilà la fin du discours. Moi, Daniel, mes pensées m’effrayèrent beaucoup, je changeai de couleur ; mais je conservai la chose dans mon coeur. »


Aussi la persécution des saints « jusqu’à un temps, des temps et une moitié de temps » (Daniel VII, 25) renvoie à un règne de 1260 jours, comme nous l’expliquerons plus bas. Aussi cela renvoie à d’autres passages de l’Apocalypse :

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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMer 3 Aoû - 6:58

Citation :
« Puis on me donna un roseau semblable à un bâton, en disant : « Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l’autel et ceux qui y adorent.  Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors et ne le mesure pas, car il a été abandonné aux Nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante deux mois. Et je donnerai à mes deux témoins de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.«  » (Apocalypse XI, 1-3)

Citation :
« Et il lui fut donné une bouche proférant des paroles arrogantes et blasphématoires, et il lui fût donné pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois. » (Apocalypse XIII, 5)
Nos adversaires veulent en tirer de nombreuses conclusions anticatholiques. Nous allons à nouveau les exposer et les réfuter.

A) Les dix cornes et la petite corne

1) Les quatre bêtes représentent quatre empires qui se sont succédé : la dernière symbolise Rome

Il est vrai qu’en faisant l’analogie avec le rêve de Nabuchodonosor, il est aisé d’identifier Rome (Daniel II), mais il s’agit de l’empire romain. Voyons la suite…

2) Une petite corne émerge au milieu des dix cornes

Il s’agit des dix nations d’Europe qui succèdent à l’Empire Romain. La petite corne doit émerger du milieu des dix puissances d’Europe (les dix cornes). Le système de la Papauté ayant, selon les anticatholiques, pris naissance à Rome après la chute de l’empire romain, serait la seule puissance ayant émergé des dix nations d’Europe, peu après la chute de l’empire Romain en 476.
C’est complétement faux ! La Papauté existe depuis le début de l’Eglise comme nous le prouvons dans notre article :
La Papauté depuis les apôtres !

3) La petite corne détruit trois des dix cornes

D’après nos adversaires, dix royaumes furent fondés sur les cendres de l’empire romain, et l’Eglise catholique en aurait détruit trois. Voici ce qui selon eux seraient les différents peuples germaniques ayant donné lieu aux pays européens, et ceux ayant été détruits :REPORT THIS AD
CONFIDENTIALITÉ

1) Les Alamans = Allemands
2) Les Burgondes = Suisses
3) Les Francs = Français
4) Les Lombards = Italiens
5) Les Saxons = Anglais
6) Les Suèves = Portugais
7) Les Visigoths = Espagnols
Cool Les Hérules = Disparu
9) Les Vandales = Disparu
10) Les Ostrogoths = Disparu
C’est une erreur grossière pour trois raisons ! Premièrement ces correspondances peuples anciens => pays modernes sont fausses. Deuxièmement bien plus de dix royaumes sont nés sur les cendres de l’empire romain. Troisièmement l’Eglise catholique n’a détruit aucun des trois royaumes allégués. Voyons cela.

a) Les correspondances peuples anciens => pays modernes

Reprenons ces peuples un par un :
1) Les Alamans n’ont pas donné l’Allemagne : l’Allemagne est le pays actuel qui correspond à une grande partie des peuples germaniques ayant fusionné en un seul pays. En français et dans quelques autres langues ils sont appelés « allemands » en raison du souvenir de la bataille de Tolbiac en 496 de Clovis contre les Allamans. Mais dans la plupart des langues les mots pour désigner l’Allemagne et les allemands évoquent la Germanie et les peuples germaniques. On notera par ailleurs que si les allamans se sont établis dans l’empire romain, ce n’est pas le cas de l’Allemagne actuelle qui n’a qu’une petite partie de son territoire sur l’ancien territoire de l’empire et qui n’a aucun lien juridique ou historique avec un quelconque royaume ayant été fondé sur les ruines de l’empire romain.
2) Les Burgondes n’ont pas donné la Suisse : il est vrai que l’actuelle Suisse se trouve sur une partie du territoire de l’ancienne Burgondie, mais il n’y a aucun lien historique ou juridique entre les deux entités. Le peuple ancien de référence des suisses sont les hélvètes, un peuples celtes présent à cet endroit avant la conquête romaine.
3) Les Francs ont effectivement donné les Français, il n’y a rien à dire là-dessus.
4) Les Lombards n’ont pas donné les italiens : les lombards n’ont conquis que le nord de l’Italie. Le peuple italien rassemble bien d’autres régions et anciens royaumes, leur langue, leur culture et leur filiation spirituelle est celle de l’empire romain et nullement celle des lombards. Il n’y a aucun lien historique ou juridique entre l’ancien royaume lombard et l’Italie moderne.
5) Les Saxons ont-ils donné le peuple anglais ? Sans être fausse, cette affirmation mérite d’être nuancée et précisée, nous verrons cela dans la section suivante.
6) Les Suèves n’ont nullement donné naissance aux portugais : il est vrai que le royaume des suèves s’étendait sur une bonne partie du Portugal actuel, mais leur royaume fut détruit par l’invasion arabo-musulmane de la péninsule ibérique ; de la reconquête de laquelle naquit, entre autres, le Portugal. Il n’y a aucun lien historique ou juridique entre les suèves et le Portugal.
7) Les Wisigoths ne sont nullement à l’origine de l’Espagne : il est vrai qu’ils fondèrent un royaume sur l’actuelle territoire de l’Espagne, mais également dans le Sud de l’actuelle France. Ils furent eux aussi détruit par l’invasion arabo-musulmane, de la reconquête de laquelle naquirent le royaume de Castille qui s’empara des autres royaumes de la péninsule à l’exception du Portugal, pour former le royaume d’Espagne. Il n’y aucun lien historique et juridique entre les wisigoths et l’Espagne.

b) Bien plus de dix royaumes naquirent des ruines de l’empire romain

Les vrais royaumes étant né de la chute de l’empire romain sont bien plus nombreux : le royaume ostrogoth, le royaume wisigoth, le royaume suève, le royaume vandale, le royaume des francs saliens, le royaume des francs ripuaires, le royaume burgonde, le Domaine gallo-romain, le Domaine maures, la Vasconie, l’empire romain d’Orient, ainsi que les sept royaumes anglo-saxons qui recouvraient une grande partie de la Grande-Bretagne : il s’agit donc de 18 royaumes !
Plus que cela  seulement deux pays européens actuels correspondent à ces royaumes ! L’un réellement : la France, l’autre en quelque sorte : l’Angleterre. Pourquoi seulement en quelque sorte ? Parce que les les sept royaumes anglo-saxons ne fusionnèrent que plusieurs siècles plus tard après différentes guerres et manoeuvres politiques. Rien à voir avec un peuple uni dès le début.

c) Qu’en est-il des trois royaumes détruits ?

La petite corne doit abaisser trois nations. Aussi, selon nos détracteurs, afin d’obtenir le pouvoir absolu, l’Église catholique romaine a anéanti, en les traitant d’hérétiques, trois nations d’Europe :
1) En 493 – Les Hérules ;
2) En 534 – Les Vandales, écrasés en Afrique du Nord à la bataille de Tricamarum ;
3) En 538 – Les Ostrogoths, chassés de Rome.
Voyons cela !
1) La disparition des Hérules 
REPORT THIS ADCONFIDENTIALITÉ

Les Hérules ont été décimés non par la Papauté mais par Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths ariens ! Théodoric était arien, c’est-à-dire hérétique selon l’Eglise catholique car il croyait que Jésus-Christ n’est pas Dieu ! Aussi, bien qu’il ait mené pendant la plus grande partie de son règne une politique de tolérance à l’égard de l’Eglise catholique, elle était néanmoins assortie d’une stricte séparation des peuples goths ariens et des Italiens (ou Romains) catholiques. Les mariages entre les deux populations étaient interdits. Nous soulignons ce fait car cela prouve que Théodoric n’était pas du tout pro-catholique, mais nous ne critiquons absolument pas pas cette décision d’évitement des mariages interreligieux, car les mariages interreligieux mettent en grand danger les conjoints catholiques et les enfants de perdre la foi et/ou de tomber dans le relativisme. Nous développons cela dans notre article :

Les mariages entre catholiques et non-catholiques sont à proscrire !

Sa politique intérieure navigua entre une bienveillance générale pour le monde romain et une certaine rigueur contre l’opposition orientale derrière le chef du Sénat, le Pape saint Symmaque (vers 460-514) et la grand philosophe catholique Boèce (vers 480-524). Vers 523-525, à la suite d’un schisme avorté entre Rome et l’Église de Constantinople, Boèce et plusieurs sénateurs furent suspectés de communiquer avec l’empereur byzantin Justin Ier, chrétien nicéen, tandis que Théodoric était arien. Boèce défendit ouvertement le sénateur Albinus, accusé d’avoir adressé à l’empereur Justin un écrit dénigrant le règne de Théodoric. Albinus et Boèce furent condamnés et tués. Peu après, Symmaque, beau-père de Boèce, fut conduit à Ravenne et mis à mort. Théodoric envoya contre leur gré le Pape saint Jean Ier (vers 470-526) et de nombreux évêques à Constantinople avec pour mission de faire pression sur l’empereur et le forcer à modérer sa politique de répression contre les hérétiques et faire adoucir un édit, contre l’arianisme, de l’empereur Justin Ier :
Citation :
« Vous irez trouver Justin et obtiendrez de lui de ma part : retrait de son édit, réouverture de toutes les églises ariennes et admission, en leur sein, de tous les apostats du catholicisme. Sinon, craignez de vives représailles anti-catholiques. » (http://missel.free.fr/Sanctoral/05/18.php)
Théodoric menaça ainsi que si Jean devait échouer dans sa mission, il y aurait des représailles contre les catholiques orthodoxes en Occident. Le Pape lui répondit :
Citation :
« Me voici devant toi, fais-moi ce que tu voudras ; mais je ne te promets rien au sujet des réconciliés ; leur situation n’est-elle pas dangereuse et irritante ? Comment obtenir que ces instables soient autorisés à faire retour à l’hérésie ? Pourtant, hors cette impossibilité notoire, pour le reste, avec l’aide de Dieu, je pense pouvoir te satisfaire et je ferai tout pour t’être agréable et te rapprocher de Justin. » (http://missel.free.fr/Sanctoral/05/18.php)
L’accueil fut chaleureux, mais l’ambassade pontificale ne fut pas couronnée de succès. L’empereur Justin reçoit Jean Ier avec les honneurs et promet de faire tout ce que l’ambassade lui demande, à l’exception de la restauration des conversions des chrétiens ariens à leur foi d’origine (Anonyme de Valois, 15.91; traduit par J.C. Rolfe, Ammianus Marcellinus (Harvard: Loeb Classical Library, 1972), vol. 3 p. 565). Bien que le Pape Jean ait réussi sa mission, quand il retourna à Ravenne, capitale de Théodoric, celui-ci le fit arrêter, le soupçonnant d’avoir conspiré avec l’empereur Justin. Il est emprisonné à Ravenne, où il meurt de négligence et de mauvais traitements : on le laisse mourir de faim (Anonyme de Valois, p. 85-93). Il persécuta alors les catholiques. Théodoric n’était donc définitivement pas un ami de l’Eglise catholique !
Ce royaume qui était donc tout sauf catholique fut détruit en 493, leur peuple quant à lui, continua à exister mais il disparu peu à peu.

2) La disparition des Vandales 
Le royaume vandales ne fut détruit ni en 534 ni par la Papauté ! En effet, ce royaume fut détruit en  533, lors de la bataille de Tricaméron, après une intervention de l’armée byzantine conduite par le général Bélisaire : rien à voir avec l’Eglise !

3) La disparition des Ostrogoths
Concernant les Ostrogoths : la Papauté n’a rien à voir avec leur défaite de 538, ni avec leur destruction qui n’eut lieu qu’en 552 ! En effet, la vraie fin du Royaume ostrogoth eut lieu suite à la défaite que le général romain Narsès infligea à Teias, dernier roi des Ostrogoths, au mont Lactarius (bataille du mont Lactarius ou du Vésuve) en 552. Toujours rien à voir avec la Papauté.
Mais alors que s’est-il passé en 538 ? Le 12 mars 538, prit fin une bataille commencée le 2 mars 537. Cette bataille eut certes lieu à Rome, dont elle était le siège, mais à cette occasion la Papauté n’a pas vaincu et encore moins détruit les ostrogoths ! A l’époque Rome faisait partie de l’empire byzantin qui avait reconquis l’Italie. Aussi, c’est l’armée byzantine, également conduite par le général Bélisaire.
Rien à voir donc avec la Papauté. Rien à voir, d’autant plus qu’au moment de la bataille, le Pape, saint Silvère Ier, était prisonnier du pouvoir byzantin ! En effet, l’impératrice Théodora n’était pas catholique mais monophysite, et elle voulu obtenir de Silvère la réhabilitation d’Anthime, ancien patriarche de Constantinople, convaincu d’hérésie monophysite et qui fut déposé par son prédécesseur le Pape saint Agapet, ce que saint Silvère refusa. Cela lui attira les foudres de l’impératrice qui le fit saisir le 11 mars 537 à Rome par le général Bélisaire, et le fit dépouiller de ses ornements pontificaux et revêtir d’un habit monastique, puis l’envoya en exil à Patare, en Lycie (Asie mineure). Aussi, avec l’appui de l’Evêque de Patare, il fit entendre sa cause à l’empereur qui, lui, n’était pas monophysite mais catholique. L’empereur lui donna raison et le renvoya à Rome Mais bientôt de nouvelles intrigues le conduisirent dans l’île déserte de Pontia, où il subit un second exil plus rigoureux que le premier. Il y mourut de faim et des autres misères de l’exil.
En effet, Silvère fut accusé de correspondance félonne avec le goth Vitigès, mais cette accusation ne tient pas debout ! La réalité est que c’est grâce à Silvère que les byzantins purent entrer à Rome ! C’est le 9 décembre 536 que le général byzantin Bélisaire entra dans Rome sans combattre, avec l’approbation du pape Silvère, qui avait préalablement négocié le départ des 4 000 soldats ostrogoths. De plus, il aurait est tout à fait cohérent que saint Silvère se soit opposé aux ostrogoths ariens, et favorables aux byzantins dont l’empereur était catholique et dont le général Bélisaire qui, lorsqu’il était entré dans Carthage quelques années plus tôt, avait pris des mesures en faveur des catholiques, souvent opprimés par les Vandales, tenants de l’arianisme, ainsi, il leur rend la basilique de Saint-Cyprien. Aussi, les accusations de trahison à l’endroit de Silvère étant invraisemblables, nous émettons l’hypothèse que que l’impératrice le fit accuser mensongèrement pour assouvir sa vengeance.
Bien entendu, l’empereur catholique donna raison au Pape, mais il n’en demeure par moins que ce dernier fut emprisonné quelques jours seulement après le début du siège de la ville, et ne put jamais s’y réétablir. Cela suffit à établir non seulement que ce n’est pas la Papauté qui a battu les ostrogoths, mais en plus qu’on ne peut même pas dire que la Papauté ait contrôlé l’empire byzantin.

B) Le règne de 1260 jours

Voici la teneur de l’argument adverse : cette puissance doit avoir dominé pendant 1260  années. ([la petite corne] les saints seront livrés entre ses mains pour un temps et des temps et un demi-temps). Voici l’argumentaire anti-catholique :
  • L’Église catholique romaine a régné de 538 à 1798 soit un total de 1260 années. En 538, l’évêque de Rome devint empereur, nommé par l’empereur romain Justinien qui décréta que l’évêque de Rome (le Pape) devenait le souverain de toutes les Églises (notons immédiatement que ce n’est qu’une légende forgée par les anticatholiques, et nous ne manquerons pas de la réfuter plus bas). En 1798, Napoléon envahit Rome et mit fin à la dynastie papale. Le général Berthier de l’armée française pénétra dans Rome et proclama la république, faisant prisonnier le Pape Pie VI. Une variante de cet argument est de dire que c’est en 538 que le pouvoir de la Papauté était à son apogée.
    • L’expression hébraïque « temps » (iddam) correspond à une année
    • Un Temps = un An ; des Temps = 2 Ans
    • Une année biblique = 360 jours
    • On compte 360 + 720 + 180 = 1260 jours
    • Un jour prophétique symbolise une année humaine


A présent, réfutons ces allégations :
La Papauté n’a nullement été fondée en 538 par Justinien. Elle le fut en 33 par Jésus-Christ. Nous renvoyons à nouveau nos lecteurs à notre article La Papauté depuis les apôtres ! pour s’en convaincre. La variante de cet argument , consistant à dire que c’est en 538 que le pouvoir de la Papauté était à son apogée, est ridicule : en 537, c’est-à-dire l’année précédente, le Pape saint Silvère était déporté par l’empereur d’Orient et est mort en déportation. Et le Pape élu pour lui succédé, Vigile, fut lui-même fait prisonnier par l’empereur durant son règne. Comme apogée de domination on a vu mieux !
Il s’en suit que l’application du règne des 1260 jours à la Papauté s’effondre ! Surtout lorsqu’on sait que la suppression des Etat pontificaux en 1798 ne fut nullement la fin de la Papauté (aux dernières nouvelles, il y a toujours un Pape !), ni même des Etats pontificaux ! En effet, ces derniers ont juridiquement disparu à cette occasion, mais ce n’était pas la première fois. C’était déjà arrivé en 1434 avec l’établissement de la république communal et l’expulsion du Pape Eugène IV, qui récupéra sa souveraineté en 1443. D’ailleurs Napoléon rétablit l’indépendance des Etats pontificaux dès 1800. Et on ne peut même pas dire que les Etats pontificaux auraient disparu, même momentanément, 1260 ans après leur fondation : 1798 n’est pas 1260 ans après leur fondation ! En effet, ils ne furent pas fondés en 538 mais en 752, suite à la donation du roi des Francs Pépin le Bref. Aussi ils ne disparurent définitivement, de fait, qu’en 1870 avec l’invasion des troupes italiennes, soit 1118 ans après leur fondation, et de droit qu’en 1929 avec les accords du Latran, officialisant l’existence de l’Etat de la Cité du Vatican, soit 1177 ans après. Aussi le pouvoir temporel des Papes, actuellement matérialisé par l’Etat de la Cité du Vatican a soufflé sa 1260è bougie en 2012, et comme chacun peut le constater : la Papauté et l’Etat de la Cité du Vatican sont toujours là ! Affaire suivante !
Mais même en admettant que ces dates soit les bonnes… Observons un autre chapitre de Daniel :
Citation :
« Va, Daniel, car les paroles sont serrées et scellées jusqu’au temps de la fin. Il y en aura beaucoup qui seront purifiés, blanchis et éprouvés ; et les méchants feront le mal, et aucun méchant ne comprendra ; mais les intelligents comprendront. Depuis le temps où sera interrompu le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l’abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. Heureux celui qui attendra et arrivera jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours ! Toi, va à ta fin et repose-toi ; tu seras debout pour ton héritage à la fin des jours. » (Daniel XII, 10-13)
Il y a plusieurs interprétations à ce passage : soit les 1290 jours incluent les 1260 jours, soit les 1260 jours précèdent les 1290 jours. Il y aurait donc eut, si on suit l’argument évangélique extrémiste, l’abolition du sacrifice perpétuelle soit en 538, soit en 1828 (1798+30). Or, il n’y a eu abolition d’aucun sacrifice perpétuel a l’une de ces deux dates !
Et pour terminer sur les 1260 jours, ce sont biens des jours réels et non des années :
  • Dans apocalypse XIII on parle de « quarante-deux mois », soit 30×42 = 1260 jours

  • Dans Daniel VII : « un temps, des temps et la moitié d’un temps », soit 1+2+0,5 =3,5 ans (12x30x3,5 = 1260)

  • Dans Apocalypse XII : « 1260 jours »


On donne donc de plusieurs façons le chiffre pour être sûre que se sont bien des années. De plus, l’antichrist voulant imité le christ, aura bien une vie publique de 3 ans et demis ! C’est cela qui fait dire à plusieurs exégètes catholiques que pendant la période des trois ans et demi de l’Antichrist, il n’y aura plus de Sacrifice de la Messe, car tous les prêtres en seront empêchés (probablement emprisonnés).

C) « Il formera le dessein de changer les temps et la loi »

Voici l’argument anticatholique : cette puissance doit avoir changé les temps et la loi (la petite corne espère changer le temps et la Loi). L’Église catholique romaine désire changer la loi des dix commandements en éliminant le deuxième et en substituant la journée du dimanche à celle du samedi. Seulement par le fait de changer la Loi de Dieu, la papauté s’est exaltée au-dessus de Dieu.
Nous renvoyons à deux de nos dossiers :
Le culte des saints est conforme à la Bible ! pour répondre à l’accusation d’abolition du Ier Commandement.
Le jour saint, c’est le Dimanche ! pour répondre à l’accusation d’avoir illégitimement changé le jour du repos.
III) Eléments subsidiaires

A) Réfutation des pseudo origines païennes du catholicisme

La Catholicisme est-il païen ? (Yesus Kristus azu)
Le culte de Marie, du paganisme ? (Yesus Kristus azu)
une série de futurs articles sera consacré à démontrer encore plus que le catholicisme n’est pas païen.

B) Autres

Les bêtises que fait dire l’ignorance du Catholicisme (Yesus Kristus azu)
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undesdouze

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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMer 3 Aoû - 6:58

La saint Barthélémy : les vrais faits



Personne, que nous sachions, n’avait osé, avant notre époque, répondre en détail aux déclamations des protestants et des philosophes relatives à la Saint-Barthélemy, parce que tout le monde craignait de passer pour l’apologiste d’une action que chacun avait en horreur : ainsi l’erreur s’accrut d’âge en âge, faute d’avoir été réfutée dans sa naissance. Le moment de la détruire est plus propre aujourd’hui que jamais. Éloignés de trois siècles de ce trop mémorable fait, nous pouvons le contempler sans partialité : nous pouvons répandre des clartés sur les motifs et les effets de cet événement terrible, sans être l’approbateur tacite des uns, ou le contemplateur insensible des autres.


Basé sur des preuves incontestables, dont le plus grand nombre nous est fourni par des auteurs protestants, nous entreprenons d’établir : que la religion catholique n’eut aucune part à la Saint-Barthélemy ; que ce fut une affaire de proscription, qu’elle n’a jamais dû regarder que Paris ; enfin, qu’il y a péri beaucoup moins de monde qu’on n’a écrit. C’est à l’examen de ces quatre points principaux (dont le premier et le dernier ont surtout le plus besoin de démonstration, à cause des nombreux mensonges qui s’y rattachent) que nous consacrerons ces pages.


 I. La religion n’a eu aucune part à la Saint-Barthélemy.

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 Il faut avoir dépouillé toute justice, pour accuser la religion catholique des maux que nos pères ont soufferts pendant les malheureuses guerres qui désolèrent la France sous les règnes des trois frères, et encore plus pour lui attribuer la résolution de Charles IX ; elle n’y a participé, ni comme motif, ni comme conseil, ni comme agent. Nous trouvons la preuve de ce que nous avançons, dans les procédés des calvinistes, dans les aveux de Charles IX, dans la conduite des parlements : l’entreprise d’enlever deux rois, plusieurs villes soustraites à leur obéissance, des sièges soutenus, des troupes étrangères introduites dans le royaume, quatre batailles rangées livrées à son souverain, étaient des motifs d’indisposition assez puissants pour irriter le monarque et rendre les sujets odieux ; aussi Charles IX écrivait-il, après la Saint-Barthélemy, à Schomberg, son ambassadeur en Allemagne : « Il ne m’a pas été possible de les supporter plus longtemps. »


La religion avait si peu de part, comme motif, à la Saint-Barthélemy, que le martyrographe des calvinistes rapporte que les meurtriers disaient aux passants, en leur montrant les cadavres : « Ce sont ceux qui ont voulu nous forcer, afin de tuer le Roi. » Il dit aussi: « Les courtisans riaient à gorge déployée, disant que la guerre était vraiment finie, et qu’ils vivraient en paix à l’avenir ; qu’il fallait faire ainsi les édits de pacification, non pas avec du papier et des députés. » Le même auteur nous fournit encore une preuve que la religion ne fut pas le motif de cette terrible exécution, quand il dit que le parlement de Toulouse fit publier quelque forme de volonté du Roi, par laquelle défenses étaient faites de ne molester en rien ceux de la religion (réformée), ains (mais) de les favoriser. Pareil édit avait été publié à Paris dès le 26 août ; l’auteur des Hommes illustres n’est nullement persuadé de la sincérité de cette déclaration ; mais il faut s’être nourri de l’esprit de De Thou pour voir partout, comme lui, dans cette affaire la religion et jamais la rébellion. Eh ! qu’avait-on besoin d’un motif religieux là où l’intérêt personnel, la jalousie, la haine, la vengeance, peut-être même la sûreté du prince, ou du moins le repas commun s’unissaient pour conseiller la perte des rebelles ? C’est donc faire injure au bon sens autant qu’à la religion, d’attribuer à une sorte d’enthousiasme une résolution prise par des gens qui connaissaient à peine le nom du zèle.


Mais si la religion n’eut aucune part au massacre comme motif, elle y est bien moins entrée comme conseil. On ne voit, en effet, ni cardinaux, ni évêques, ni prêtres admis dans cette délibération ; le duc de Guise lui-même en fut exclu ; et il y aurait autant d’injustice à charger les catholiques de l’horreur de cet évènement, que d’attribuer l’assassinat du cardinal de Lorraine et de son frère à l’instigation des calvinistes. Si, à la nouvelle de ce terrible coup d’État, on rendit de solennelles actions de grâces à Rome, si Grégoire XIII alla processionnellement de l’église de Saint-Marc à celle de Saint-Louis, s’il indiqua un jubilé, s’il fit frapper une médaille, – toutes ces démonstrations de reconnaissance, plutôt que de satisfaction, eurent pour véritable et unique principe, non le massacre des huguenots, mais la découverte de la conspiration qu’ils avaient tramée, ou du moins dont le roi de France les accusa formellement dans toutes les cours de la chrétienté. Si Charles IX, après avoir conservé un sang précieux dès lors à la France, et qui devait l’être un jour bien davantage, voulut forcer le roi de Navarre et le prince de Condé à aller à la messe, c’était moins pour les attacher à la foi catholique que pour les détacher du parti huguenot.

Aussi ne le vit-on irrité de leur refus que dans les premiers moments de la résistance, passé lesquels il ne se mit pas fort en peine de leur conversion ; en quoi il se montra plus mauvais politique que bon missionnaire. En effet, si, après avoir amené ces princes à une abjuration, on eût employé tous les moyens honnêtes de les retenir dans la religion catholique, les calvinistes, à qui on venait d’enlever leur chef, n’auraient plus eu personne à mettre à leur tête, et les guerres civiles eussent pris fin. Moins on les employa, ces moyens, plus on a donné lieu à la postérité d’être persuadée qu’on ne consulta pas la religion catholique. Elle n’entra donc pour rien dans la journée de la Saint-Barthélemy, comme conseil, quoi qu’en dise l’auteur des Hommes illustres et son inscription imaginée à plaisir. Nous ignorons sur quels mémoires cet écrivain a travaillé, mais son affectation à nous les cacher rend ses anecdotes très suspectes, heureux si la suspicion ne s’étend pas plus loin. Les Essais sur l’Histoire générale ne sont ni plus favorables à la religion, ni plus conformes à la vérité, lorsqu’ils hasardent que la résolution du massacre avait été préparée et méditée par les cardinaux de Birague et de Retz, sans faire attention que ces deux personnages ne furent revêtus de la pourpre que longtemps après cette époque.



Mais pourrait-on accuser la religion catholique d’être entrée comme agent dans la Saint-Barthélemy, elle qui ouvrit partout ses portes à ces infortunés que la fureur du peuple poursuivait encore quand la colère du souverain était calmée ? Charles IX ne voulant pas et n’ayant jamais voulu que la proscription s’étendît au delà de Paris, dépêcha des courriers dès le 24, vers les six heures du soir, à tous les gouverneurs des provinces et villes, afin qu’ils prissent des mesures pour qu’il n’arrivât rien de semblable à ce qui s’était passé dans la capitale ; et sur ces ordres, les gouverneurs pourvurent, chacun à sa manière, à la sûreté des calvinistes : ainsi, à Lyon, on en envoya beaucoup aux prisons de l’archevêché, aux Célestins et aux Cordeliers. Si on doutait que ce fût dans la vue de les sauver, qu’on lise le Martyrologe des calvinistes : il y est dit qu’on en envoya une fois trente et une autre fois vingt aux Célestins, dans cette intention. Et si les prisons de l’archevêché ne les préservèrent pas de la fureur de quelques scélérats, on voit dans ce même Martyrologe que les meurtres furent commis à l’insu et pendant l’absence du gouverneur, qui les fit cesser à son retour, et voulut en faire rechercher et punir les auteurs. Il fut dressé procès-verbal, par la justice, comme les prisons avaient été brisées par émotion populaire, et on fit crier à son de trompe, que ceux qui en déclareraient les auteurs auraient cent écus. Les couvents servirent d’asile aux calvinistes de Toulouse. À Bourges, quelques paisibles catholiques en retirèrent aucuns (quelques-uns).

À Lisieux, l’évêque (Hennuyer) s’opposa, non à l’exécution cruelle des ordres du roi, car il est faux qu’il y en ait eu d’envoyés dans les provinces, mais à la fureur de quelques hommes que le gouverneur ne pouvait pas contenir, tant ils étaient excités au meurtre par l’exemple, par l’avarice, ou même par le ressentiment[8]. À Romans, « les catholiques les plus paisibles désirant sauver plusieurs de leurs amis, de soixante qu’on avait arrêtés, ils en délivrèrent quarante ; à quoi M. de Gordes, gouverneur de la province, qui n’était pas cruel, contribua ; et des vingt restants on en sauva encore treize ; il n’en périt que sept pour avoir beaucoup d’ennemis et porté les armes. À Troyes, un catholique voulut sauver Étienne Marguien. À Bordeaux, il y en eut plusieurs sauvés par des prêtres et autres personnes desquelles on n’eût jamais espéré tel secours. » À Nîmes, les catholiques, oubliant que leurs concitoyens huguenots les avaient massacrés deux fois de sang-froid, se réunirent à eux pour les sauver d’un carnage trop autorisé par l’exemple, assez excusé par le ressentiment, nullement permis par la religion. La plaie que les calvinistes avaient faite à presque toutes les familles catholiques de cette ville saignait encore ; on se souvenait de ces nuits fatales où ils avaient égorgé leurs frères, aux flambeaux, processionnellement, et avec le cruel appareil des sacrifices de la Taurique ; c’est, nous le croyons, la seule procession que les calvinistes aient faite.


Si les catholiques se sont montrés plus humains qu’eux, c’est parce qu’ils étaient meilleurs chrétiens ; un tel acte d’humanité, sorti du sein du trouble, n’a pu prendre son principe que dans la charité. Mais pourquoi chercher hors de Paris des exemples de compassion ? Cette capitale nous en fournit ; un historien calviniste nous les a conservés. « Entre les seigneurs français qui furent remarqués avoir garanti la vie à plus de confédérés, les ducs de Guise, d’Aumale, Biron, Bellièvre et Walsingham, ambassadeur anglais, les obligèrent plus….. Après même qu’on eut fait entendre au peuple que les huguenots, pour tuer le Roi, avaient voulu forcer les corps-de-garde, et que jà (déjà) ils avaient tué plus de vingt soldats catholiques. Alors ce peuple, guidé d’un désir de religion, joint à l’affection qu’il porte à son prince, en eût montré beaucoup davantage, si quelques seigneurs, contents de la mort des chefs, ne l’eussent souvent détourné : plusieurs Italiens même, courant montés et armés par les rues, tant de la ville que des faubourgs, avaient ouvert leurs maisons à la seule retraite des plus heureux. »



Les catholiques ont donc sauvé ce qu’ils ont pu, de la colère du prince et de la fureur du peuple. Il n’y eut aucune des villes infortunées qui ne leur fût redevable de la conservation de quelques citoyens calvinistes : toutes se sont ressenties, dans ce fatal moment, de cet esprit de charité qui caractérise la vraie religion, qui distingue ses ministres, qui abhorre le meurtre et le sang. Genève même serait ingrate, si elle ne s’en louait ; c’est à un prêtre de Troyes qu’elle doit l’avantage de compter parmi ses hommes illustres un des plus célèbres médecins de l’Europe, si ce prêtre n’eût sauvé le père de Tronchin ; il eût manqué, au XVIIIe siècle, un ornement à cette République, une lumière à son Académie, un secours à ses concitoyens.


Si ces actes d’humanité ne lavaient pas assez la religion des reproches qu’on lui fait encore tous les jours, peut-être que le sang de plusieurs catholiques, mêlé avec celui de leurs malheureux frères, et versé par la haine ou par l’avarice, en effaceront jusqu’au moindre soupçon. La licence, inséparable du tumulte, fit périr beaucoup de catholiques. « C’était être huguenot, dit Mézeray, que d’avoir de l’argent ou des charges enviées ou des héritiers affamés. » Si on nous avait conservé les noms des catholiques qui furent immolés à la vengeance ou à la cupidité, on serait surpris du nombre de cette espèce de martyrs. Le gouverneur de Bordeaux rançonnait les catholiques, comme les protestants, et faisait perdre la vie à ceux qui avaient le moyen de la racheter, s’ils n’en avaient la volonté. À Bourges, un prêtre, détenu en prison, y reçut la mort. À La Charité, la femme catholique du capitaine Landas fut poignardée. À Vic, dans le pays Messin, le gouverneur fut assassiné. À Paris, Bertrand de Villemor, maître des requêtes, et Jean Rouillard, chanoine de Notre-Dame, conseiller au parlement, eurent le même sort. Eh ! combien d’autres catholiques ont été enveloppés par la seule confusion dans cette terrible proscription.


Nous espérons, qu’après les faits que nous venons de citer, on ne verra plus dans les ministres de la vengeance de Charles IX ni fureur religieuse, ni mains armées tout à la fois de crucifix et de poignards, comme Voltaire s’est plu à les inventer, et comme un opéra moderne, trop fameux, nous les représente, en plein XIXe siècle.
Source : https://philosophieduchristianisme.wordpress.com
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undesdouze

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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMer 3 Aoû - 6:59

24 août 1572 : Les massacres de la Saint-Barthélemy. Faut-il demander pardon ?

S’il faut parler de la saint Barthélémy, alors il faut aussi parler de la Michelade, laquelle se déroula avant la saint Barthélémy. Les protestants y commirent des atrocités envers les catholiques. Il y a des erreurs magistrales, des exagérations et des mensonges sur le nombre de morts à la saint Barthélémy. Certains avancent le nombre 30 000 morts, par exemple, alors que selon une étude mené par A.J.S-M. de La CAMBRE-MIALET, le chiffre sortant serait de 786 (Les protestants à travers l’histoire).
Il faut lire à ce sujet Sixte Quint et Henri IV – Introduction du protestantisme en France d’Esprit-Adolphe SEGRÉTAIN (cliquer ici) qui retrace les « Saint-Barthélemy protestantes », antérieures à celle dont on parle sans arrêt et qui furent plus nombreuses et plus violentes. Soucieux de la vérité, l’auteur révèle la réalité d’une violence effrénée dont seuls les massacres de la Terreur renouvelleront l’horreur. La Saint-Barthélemy pâlit à côté des crimes inouïs des protestants, auxquels l’édit de Nantes apporta une scandaleuse absolution. Jean DUMONT dit d’ailleurs à ce sujet que que six années auparavant, le 30 septembre 1566, les Huguenots avaient fait un massacre semblable des catholiques à Nîmes (L’Église au risque de l’histoire, Criterion, 1982, p. 244-245). Une armée de réformés allemands a pillé et détruit les abbayes et les villages de Franche-Compté, en Bourgogne, en Beauce, en Charolais, en Berry, puis la Marche, puis en Limousin, massacrant tous les catholiques sur son passage (p. 240). Les gens de Paris, pensant que les chefs protestants voulaient leur en faire autant ont pris les devants. Cela ne fait honneur à personnes certes, mais aide à mieux comprendre l’événement.

Emission Passé présent n°167:
https://www.tvlibertes.com/passe-present-n167-le-massacre-de-la-saint-barthelemy

Exagérations, mensonges et inversion accusatoire, retour sur la Saint-Barthélemy

Résumé des Guerres de Religions et de la Saint-Barthélémy par l’abbé Boulenger (Salve Regina)

La Saint-Barthélémy (ChristRoi.over-blog)

La vérité sur la Saint Barthélémy (Christ-Roi.net)

La vérité sur la Saint-Barthélémy par Charles BARTHÉLEMY, Erreurs et mensonges historiques, Paris, Charles Blériot, Éditeur, 1881 :

[size=13]La Saint Barthélémy: les vrais faits 1/4 (Yesus Kristus azu)[/size]
[size=13]La Saint Barthélémy: les vrais faits 2/4 (Yesus Kristus azu)[/size]
[size=13]La Saint Barthélémy: les vrais faits 3/4 [a] (Yesus Kristus azu)[/size]
[size=13]La Saint Barthélémy: les vrais faits 3/4 [b] (Yesus Kristus azu)[/size]
[size=16]La Saint Barthélémy: les vrais faits 3/4 [c] (Yesus Kristus azu)[/size]
[size=16]La Saint Barthélémy: les vrais faits 4/4 (Yesus Kristus azu)[/size]

La vérité historique sur la Saint-Barthélémy (La France pittoresque)

Nous suggérons la lecture du livre Sixte Quint et Henri IV – Introduction du protestantisme en France d’Esprit-Adolphe SEGRÉTAIN (cliquer ici) qui retrace ce qu’on appelle les « Saint-Barthélemy » protestantes qui, sans justifier celle-ci lui était antérieures et bien pires. Ce livre prouve qu’il ne s’agissait pas d’un massacre et d’une répression d’un camp par l’autre, mais bel et bien d’une guerre civile dans laquelle chaque camps a commis des atrocités. Et le fait est que les agressions protestantes furent plus nombreuses, plus violentes que les agressions catholiques et antérieurs à celles-ci. C’est également l’objet du lien suivant:

Preuves que les protestants furent (de loin) bien plus meurtriers que les catholiques durant les guerre de « religion » (Yesus Kristus azu)

 Questions connexes : Les Dragonnades et la révocation de l’Edit de Nantes par l’abbé Boulenger (Salve Regina).
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mgr gaum

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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyDim 28 Aoû - 14:31

Les diffamations cathophobes avec la St Barthélémy

Nous vivons dans un monde de mensonge il est vrai, le Prince de ce monde étant lui même le Père du mensonge cela n’a rien d’étonnant. Mais sachons bien que les plus grands mensonges jamais inventées l’ont été contre la Sainte Église Catholique, jamais aucune institution n’a été autant calomniée que celle-ci.

Et ces mensonges règnent en maître, surtout depuis la révolution française, faute de donner la paroles à des contradicteurs sérieux. Car qu’il s’agisse des Croisades, de l’inquisition, de la St Barthélémy, du procès de Galilée, des conquistador, etc. Toutes les preuves historiques démontrant que la Sainte Église fut toujours vertueuse et exemplaire existent, aussi exposons-les !

La Saint-Barthélemy — Parmi ces violences, la plus odieuse certainement, — et celle-là au compte du parti catholique, — fut le massacre de la Saint-Barthélemy. Mais est-il vrai que l’Église y ait joué le premier rôle, soit en préparant, soit en approuvant le massacre?


a) Préparation du massacre — Pour démontrer ce premier point, nos adversaires s’appuient sur des lettres du pape S. Pie V à Charles IX et à Catherine de Médicis, dans lesquelles il les exhorte à exterminer les protestants français[117]. Il est indiscutable que dans ces lettres le pape prêche la guerre sainte, et demande qu’on poursuive avec une fermeté impitoyable les hérétiques insurgés ; mais dans sa pensée il s’agissait d’une guerre légitime, faite selon le droit des gens ; ce n’était nullement une exhortation à un massacre tel que la Saint-Barthélemy. La chose devient plus évidente encore, si l’on suppose, comme certains historiens le font, que le mariage du jeune prince calviniste, Henri de Navarre, avec Marguerite de Valois, catholique, servit de prétexte pour attirer les seigneurs huguenots dans un guet-apens et les faire assassiner tous à la fois, car le pape S. Pie V a toujours refusé son consentement à ce mariage : ce qu’il n’aurait pas fait s’il avait été complice de la soi-disant machination.
Mais il n’y a pas eu même préméditation, de la part de la Cour de France. Il ressort en effet de nombreux témoignages contemporains que, au printemps de 1572, l’amiral de Coligny voulait entraîner le roi Charles IX dans une guerre contre l’Espagne, et que Catherine de Médicis voulait, au contraire, maintenir la paix avec Philippe II. Comme l’avis de Coligny semble prévaloir auprès du jeune roi, la Reine-Mère conçoit le projet machiavélique de supprimer l’adversaire qui la gêne : le meurtre lui apparaît légitime, parce que commandé par la « raison d’État ». Elle se met alors à combiner avec les Guises, ennemis personnels de Coligny, des projets d’assassinat. Le 18 août, mariage de Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Les gentilshommes protestants y sont venus de partout. Le 22 août, c’est-à-dire quatre jours après la cérémonie, tentative de massacre du seul amiral de Coligny : ce qui prouve bien qu’il n’est pas encore question de massacrer tous les protestants. Grand émoi alors parmi les seigneurs protestants qui projettent de venger Coligny, bien que celui-ci n’ait été blessé que légèrement. Devant une situation aussi critique, et dans la crainte d’être découverte, Catherine de Médicis prend un parti désespéré, et, profitant de l’attitude des protestants qui profèrent des menaces de mort contre les catholiques, et en particulier contre les Guises, elle représente au roi que les huguenots conspirent contre la sûreté de l’État et que c’est une mesure de salut public de les exécuter en masse. Elle arrache ainsi au roi affolé l’ordre de massacre.


Nous pouvons donc conclure : 
— 1. que le massacre de la Saint Barthélemy a été un crime politique commis à l’instigation de Catherine de Médicis ; 
— 2. que, le massacre n’ayant pas été prémédité, l’on ne saurait, par conséquent, accuser l’Église de l’avoir préparé.


b) Approbation du massacre — Après le massacre de la Saint-Barthélemy, le clergé de Paris célébra, le 28 août, une messe solennelle et fit une procession en action de grâces. A Rome, le pape Grégoire XIII, qui avait succédé à S. Pie V, le 13 mai 1572, éprouva une grande joie à la nouvelle de la Saint-Barthélemy. Il l’annonça lui-même au consistoire, fit chanter un Te Deum à l’église Sainte-Marie-Majeure, fit frapper une médaille en souvenir de ce grand événement et ordonna la composition de la fresque fameuse de Vasari, où sont représentées les principales scènes de la sanglante journée. Tels sont les faits qui ont donné à croire que l’Église catholique, dans la personne de ses chefs, a approuvé le massacre. Mais il s’agit de savoir quelle idée on se faisait, à Paris et à Rome, de l’événement en question. Massacre et lâche assassinat, ou légitime défense? Dans le premier cas, la complicité de l’Église serait certainement engagée. Dans le second, l’attitude de ses représentants devient toute naturelle. Or c’est justement la seconde hypothèse qu’il faut envisager.
1. Pour ce qui concerne d’abord le clergé de Paris, il est clair que ses renseignements étaient inexacts. Comme tout le monde, il croyait qu’il y avait eu, de la part des huguenots, projet d’attentat contre la sûreté de l’État : il en voyait la preuve évidente dans ce fait que, le 26, Charles IX avait, devant le Parlement, revendiqué la responsabilité du drame, tout en expliquant qu’il lui avait été imposé par la connaissance d’un complot contre le gouvernement et la famille royale. Comment s’étonner alors que le clergé parisien ait célébré, d’accord avec le peuple, une cérémonie d’actions de grâces, demandée officiellement par la Cour pour remercier le ciel d’avoir préservé le Roi et châtié les coupables ?
2. Quant à Grégoire XIII, il reçut la nouvelle de la Saint-Barthélemy, par un ambassadeur de Charles IX, le sieur de Beauvillier. Les faits lui furent donc présentés d’après la version officielle de la Cour de France. Avec le message du roi Charles IX, le même Beauvillier apportait une lettre de Louis de Bourbon, neveu du cardinal. Écrite le surlendemain du massacre, cette lettre expliquait que, dans le but de faire monter un prince protestant sur le trône, l’amiral de Coligny préparait le meurtre du roi et de la famille royale. Aussi inexactement renseigné, il est donc tout naturel que Grégoire XIII ait manifesté ses sentiments de joie avec tant de spontanéité, et qu’il en ait fait la démonstration publique. De nos jours encore, les chefs d’État n’échangent-ils pas entre eux des congratulations, lorsque l’un d’eux a échappé à un attentat ?
Conclusion — Nous pouvons donc conclure que l’Église n’a ni préparé le massacre de la Saint-Barthélemy, ni ne l’a glorifié en tant que massacre.
Source : http://www.salve-regina.com
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PhilippeT

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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyVen 5 Mai - 4:40

LA CATHOPHOBIE

La légende noire contre l'Église catholique 227m

Situation générale
On se gardera de confondre la cathophobie avec des notions voisines pareillement exprimées en termes négatifs. L’athéisme nie l’existence de Dieu, la cathophobie suspend son jugement. Il peut tout aussi bien s’allier à une négation métaphysique (dans le cas du socialisme marxiste) ou aller de pair avec une profession de foi déiste. Il n’est pas davantage antichristianisme : au contraire, il a souvent prétendu – sincérité ou ruse de guerre – défendre le christianisme authentique contre les utilisations qui le défiguraient. Il n’implique pas irréligion : il entend seulement ramener l’influence de la religion, et singulièrement du clergé, dans les bornes qui doivent selon lui en délimiter le domaine. « Il faut choisir, disait Édouard Herriot en 1925, entre la religion d’État et la religion de l’apostolat. Quand la religion se bornera à ses moyens spirituels, quand elle ne sera plus cléricale, entre vous et nous, elle n’aura pas de protecteurs plus respectueux que nous. » La cathophobie ne combat que le cléricalisme, se définit uniquement par opposition et par référence à lui. C’est une notion seconde, qui n’a pas d’existence propre ; en rigueur de termes, si le cléricalisme n’existait point, il n’y aurait pas davantage d’anticléricalisme. Sa définition nous renvoie donc à celle du cléricalisme.

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Mais qu’est-ce que le cléricalisme ?
Sommairement, c’est la tentation, ou la tentative, pour les clercs, d’exercer sur la société civile une influence ou un pouvoir en vertu de leur ministère. Tantôt ils useront des armes spirituelles (censures ecclésiastiques, sacrements, prédications) pour régenter les esprits, les mœurs (ordre moral), le gouvernement ; tantôt ils s’appuieront sur les gouvernants pour imposer leur religion. Dans l’un et l’autre cas, le cléricalisme signifie la confusion des ordres, l’ingérence de la société ecclésiale dans la société séculière et la dépendance du politique à l’égard du religieux. C’est contre cette confusion que s’insurge précisément la cathophobie : il a pour fondement intellectuel ce postulat que les deux sociétés, civile et religieuse, sont distinctes, que les clercs ne doivent pas s’immiscer dans la direction des affaires publiques, que, peut-être même, le domaine religieux doit rester strictement privé.

Il revendique en conséquence l’indépendance de l’État, la liberté de la conscience, le droit pour chacun de choisir sa croyance ou de n’en pas avoir. Sur ces grands principes, il rejoint la conception de la laïcité et s’accorde avec l’inspiration de l’individualisme libéral. Il apporte en propre une nuance polémique : c’est la forme combative de l’idéologie hostile à toute théocratie. Instruit par l’expérience historique, stimulé par la conviction que toute religion est vouée à se dégrader en cléricalisme, il monte une garde vigilante : prompt à dénoncer toute ingérence, il préconise des dispositions préventives contre la volonté de domination des clercs.

La cathophobie est donc dans une relation de réciprocité antagoniste avec le cléricalisme, effectif ou présumé. Non seulement il se définit par référence à lui, mais la courbe de son évolution historique est le reflet des espérances et des déconvenues du cléricalisme. L’expérience vérifie ainsi qu’il existe une relation d’interdépendance entre les deux phénomènes ou, plus exactement, de dépendance de la cathophobie à l’égard du cléricalisme, l’inverse étant plus rare. Cette interaction affecte à la fois le volume et le contenu de la cathophobie. Son intensité se règle sur la consistance et la force qu’il prête au danger clérical : toutes les recrudescences de passion anticléricale coïncident avec des retours en force du « parti clérical ». La cathophobie apparaît ainsi largement comme une réaction défensive. En sens inverse, s’il apparaît que la religion cherche à répudier ses prétentions cléricales, la cathophobie s’apaise. Son histoire est ainsi spasmodique, faite de brusques flambées, suivies de rémissions plus ou moins prolongées.

La solidarité de ces deux ennemis complémentaires se fait sentir aussi dans le contenu de la cathophobie, dont la physionomie se modèle en partie sur le visage que lui présente la religion. Au XIXe siècle, on voit la cathophobie évoluer en fonction des tendances ultramontaines qui caractérisent de plus en plus le catholicisme romain : face au resserrement de la discipline ecclésiastique, aux progrès de la centralisation romaine et à l’intransigeance dogmatique, la cathophobie accentue son attachement à la liberté de pensée et aux droits de la raison, parce que, avec Littré, il voit le cléricalisme comme « l’esprit de l’Église catholique tendant à subordonner l’autorité temporelle à l’autorité ecclésiastique ».

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1. Histoire de la cathophobie
À quand remontent ses origines ? Le mot lui-même est relativement récent. Littré ne connaît que l’adjectif « anticlérical » et l’illustre par un exemple emprunté au Journal officiel du 27 juin 1876. Il semble apparaître en 1852 et son usage se répand à partir de 1859. Quant au mot « cléricalisme », son apparition ne semble guère plus ancienne : notre lexicologue le qualifiait de néologisme. Ici aussi l’épithète a été antérieure au substantif ; mais l’adjectif « clérical » n’a longtemps eu d’autre signification que descriptive : il désignait ce qui se rapportait aux ecclésiastiques. C’est vers 1848 que le mot se charge d’une acception péjorative, qualifiant les entreprises illégitimes des clercs. Cette acception tend à prévaloir sous le second Empire. Le substantif serait venu de Belgique. L’apparition, quelques années plus tard, de leurs antonymes « anticlérical » et « anticléricalisme » confirme la relation de dépendance qui unit les deux notions.

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L’émergence, entre 1848 et 1876, de cette famille de vocables dans la langue politique illustre un moment décisif dans l’histoire de la cathophobie. C’est une réaction de défense de l’esprit libéral et rationaliste contre les prétentions du pape à conserver sa souveraineté temporelle, contre les pressions des catholiques pour contraindre leur gouvernement à intervenir en faveur de Pie IX, contre le Syllabus, les dévotions nouvelles et les miracles. La cathophobie prend alors le visage qu’il gardera durant plus d’un demi-siècle, au moins jusqu’à l’entre-deux-guerres.

Si les mots ne surgissent qu’au milieu du XIXe siècle, la cathophobie n’a pas attendu jusque-là pour se constituer. La nouveauté des années 1850-1875 concerne le contenu de l’idée ; la cathophobie se fonde désormais sur une pensée qui ne croit guère possible de dissocier religion et cléricalisme, et qui estime que l’affranchissement des esprits exige l’effacement des religions. Mais la cathophobie remonte plus haut. Aussi loin qu’on explore le passé, il semble qu’on en trouve des traces et des manifestations. Au Moyen Âge même, la littérature des fabliaux en porte témoignage ; quelques-uns des thèmes que la cathophobie reprendra ensuite avec complaisance (le moine gourmand, paillard) viennent d’alors. Mais c’est un anticléricalisme bien différent de celui d’aujourd’hui : non seulement il n’est pas irréligieux, mais il accepte une société chrétienne toute pénétrée de l’influence de l’Église. Faut-il pour autant le rapprocher d’une variété originale de la cathophobie contemporain, celui de l’intérieur, prompt à mettre les clercs en garde contre la tentation de déborder de leur ministère ?

La ressemblance avec la cathophobie médiéval n’est qu’extérieure : actuellement, en effet, il se fonde moins sur des réactions d’humeur que sur une notion de la sécularisation de la société et de la distinction des ordres qui est, à tout prendre, plus proche de la cathophobie de l’extérieur. Les deux anticléricalismes s’inscrivent ainsi dans une problématique commune que dominent les mêmes impératifs : liberté de la conscience, séparation de la croyance personnelle et des activités publiques, dissociation de l’Église et de l’État. Depuis le Moyen Âge, la cathophobie a pu s’estomper, il n’a jamais complètement disparu. Un fil continu court à travers les âges, reliant ses formes successives. Un héritage s’est peu à peu constitué de thèmes, de craintes, d’arguments que les générations se sont transmis, chaque siècle ajoutant à ce fonds commun.

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Ainsi, au thème médiéval du moine, inspiré des ordres contemplatifs ou mendiants, est venu se superposer au XVIIe siècle celui du jésuite, promis de Pascal à Eugène Sue à une éclatante carrière littéraire. Près de nous, le mythe de l’Opus Dei rajeunit le thème permanent du religieux menaçant l’indépendance de la société. L’histoire de la cathophobie, de son intensité inégale à travers les siècles, de son contenu est ainsi étroitement associée à l’histoire religieuse, politique et intellectuelle des sociétés.

2. Géographie de la cathophobie
Si la cathophobie a une histoire, il a aussi une géographie, mais la proposition entraîne des conséquences opposées aux précédentes. Découvrir que la cathophobie a une histoire conduisait à lui conférer une permanence à travers le temps. Constater qu’il a une géographie conduit au contraire à restreindre son universalité dans l’espace. L’examen du vocabulaire et l’étude du phénomène paraissent en effet suggérer que les sociétés ne connaissent pas toutes la cathophobie.

Dans quels pays la cathophobie a-t-il trouvé un milieu d’élection ? En dehors de la France, où il ne saurait y avoir de doute, l’Italie assurément, l’Espagne et le Portugal, la Belgique, la plupart des pays d’Amérique latine, espagnole et portugaise. Ailleurs, il est moins apparent, ou bien il ne présente plus ce caractère massif qui en fait une réalité sociologique incontestable. Cette énumération dessine un ensemble relativement homogène dont on perçoit aisément les traits communs : ce sont, pour la plupart, des pays de civilisation latine et méditerranéenne. Mais là n’est sans doute pas le caractère déterminant qui motive leur présence dans cette liste. Le facteur décisif est que tous ces pays sont de tradition catholique : le catholicisme romain y a été majoritaire, quand il n’y détenait pas un monopole.

Une question surgit aussitôt. N’y a-t-il donc d’anticléricalisme qu’anticatholique ? En d’autres termes, s’il est vrai que la cathophobie puise sa raison d’être dans le cléricalisme, le seul cléricalisme serait-il catholique ? La réponse de l’expérience paraît bien être positive. Les pays de tradition réformée, en particulier les pays anglo-saxons, ne paraissent pas connaître le phénomène : le mot ne figure dans leur vocabulaire que comme un emprunt étranger. Si quelque chose d’approchant s’y est produit, c’est encore une réaction contre Rome. Ainsi le sentiment antipapiste en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, ou, dans l’Allemagne de Bismarck, le Kulturkampf (combat pour la culture, entendons : pour les lumières de la raison contre l’obscurantisme) furent exclusivement dirigés contre l’Église catholique.

La cathophobie est donc une particularité des pays catholiques. Les raisons de cette symbiose apparaissent clairement : le catholicisme a un clergé, une hiérarchie, il repose sur la distinction tranchée entre clercs et fidèles, Église enseignante et Église enseignée. Depuis la Contre-Réforme, il a encore accentué sa constitution autoritaire. Aussi est-ce surtout depuis le XVIe siècle que la cathophobie s’en est pris au catholicisme. Dans le même temps, les sociétés occidentales aspiraient à plus de liberté, elles faisaient de l’individu la mesure et la fin de leur existence. La cathophobie moderne est né de ce contraste entre l’évolution interne de l’Église et celle de la société moderne ; ses soubresauts expriment la discordance entre les deux processus.

Ainsi replacé dans sa perspective historique, la cathophobie fait songer à d’autres orientations qui se définissent également par la même réaction contre un abus d’autorité et tendent aussi à émanciper l’individu des tutelles que fait peser sur le salarié l’autorité du patron (antipaternalisme), sur la société civile l’autorité militaire (antimilitarisme), sur les peuples dépendants le joug de la puissance coloniale (anticolonialisme). Comparé à ces formes analogues avec lesquelles il entretient des affinités et des correspondances, la cathophobie, que spécifie le cléricalisme, apparaît ainsi comme la manifestation d’un phénomène plus général.

Si la cathophobie trouve des terrains d’élection, son implantation présente un relief varié, avec des pôles et des dépressions, tout comme la pratique religieuse, mais la carte de la cathophobie n’est pas exactement le négatif de celle de la fidélité. Sans doute, en Italie, une région comme l’Émilie est à la fois l’une de celles où la pratique tombe aux taux les plus bas et un foyer de la cathophobie ; de même, en Belgique, la Wallonie, comparée à la Flandre. Mais les deux cartes ne sont pas toujours aussi nettement complémentaires. En raison de l’interdépendance entre cléricalisme et anticléricalisme, celui-ci est même parfois plus vivace dans les régions de chrétienté traditionnelle où le clergé a conservé prestige et pouvoir. Dans l’ouest de la France, par exemple, qui constitue une survivance de la chrétienté de l’Ancien Régime, la cathophobie est particulièrement virulent. Ainsi se vérifie dans la microgéographie l’interdépendance qui unit à l’échelle du globe cléricalisme et anticléricalisme. Ce n’est pas sur les terres d’indifférence religieuse que la cathophobie prospère.

3. Sociologie de la cathophobie
La cathophobie a aussi une sociologie. D’une part, les diverses catégories composant une société ne sont pas également réceptives à ses arguments et, d’autre part, il prend des visages différents selon les milieux. À l’encontre d’une idée aujourd’hui assez répandue, mais qui n’est qu’une généralisation aventureuse, la cathophobie n’appartient en propre à aucune classe ; en particulier, il n’est pas l’apanage des classes dites laborieuses. Celles-ci ne l’ont même embrassé qu’après que d’autres leur eurent donné l’exemple.

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Il y eut ainsi un anticléricalisme aristocratique fait tout ensemble de jalousie entre ordres privilégiés, de mépris pour le clerc et de défiance de l’homme d’épée envers l’homme d’étude.

Il y eut ensuite un anticléricalisme bourgeois dont le voltairianisme exprime assez fidèlement l’inspiration et qui a animé le mouvement de sécularisation des sociétés occidentales.

Il existe aussi de longue date un anticléricalisme paysan, entretenu par un sentiment tenace contre les droits ecclésiastiques. On constate par exemple que la déchristianisation est généralement plus précoce et plus avancée sur les anciennes terres des abbayes en raison de la confusion entre clergé et propriétaire. Après la Révolution, les prétentions des clercs à recouvrer les biens du clergé mis en vente ont été, en certaines régions, un agent efficace de la cathophobie. La surveillance du repos dominical, une stricte police des mœurs, l’interdiction des bals ont eu leur part dans le développement de la cathophobie (cf. Paul-Louis Courier et sa Pétition pour les villageois qu’on empêche de danser).

Il y a enfin – et c’est dans les sociétés urbaines et industrielles contemporaines le plus important de tous – un anticléricalisme ouvrier. Ses origines sont antérieures à la révolution industrielle : de tout temps, certaines corporations ont été plus défiantes que d’autres à l’égard de l’Église. La naissance de la grande industrie, la formation du prolétariat, la conjonction surtout entre mouvement ouvrier et socialisme ont suscité un anticléricalisme doctrinal, étayé par un système de pensée qui tient la religion pour une illusion et l’Église pour un obstacle sur la voie de la libération.

Cette sociologie grossière pourrait être précisée par une sociologie plus attentive au détail : la « vigne » est réputée anticléricale et les vignerons ont dans le monde rural une solide tradition d’anticléricalisme. De même les cordonniers, parmi les artisans. Les enseignants aussi ont droit à une mention particulière : l’Université n’a conquis son indépendance qu’en se soustrayant à la tutelle cléricale et, aujourd’hui encore, la défiance des enseignants à l’endroit de l’Église perpétue le souvenir de leur longue lutte pour l’émancipation. L’histoire éclaire ainsi cette sociologie en en expliquant les anomalies. Elle en montre aussi les changements, car la position d’un groupe n’est pas acquise une fois pour toutes : il y a moins d’un siècle, les médecins passaient tous pour des « esprits forts », et médecine était synonyme de matérialisme ; il en va autrement de nos jours. Le cas n’est pas unique.

Dans l’ordre idéologique, la cathophobie n’est pas plus homogène. S’il a ordinairement trouvé depuis la Révolution son milieu d’élection à gauche, et ses alliés dans les écoles et les partis qui militent pour une transformation sociale ou politique, la cathophobie n’est pas rare à droite et à l’extrême droite. Le nationalisme suspecte le caractère international de l’Église ; il refuse d’incliner la raison d’État et l’indépendance nationale devant les impératifs d’une morale religieuse ou les prescriptions d’une autorité spirituelle. La cathophobie peut donc se combiner avec diverses idéologies.

4. Situation présente et à venir
La cathophobie, on l’a vu, est essentiellement une réaction de défense contre la prétention des clercs à régenter la société civile. Cette réaction s’est amplifiée avec la Contre-Réforme et l’ultramontanisme. Si la cause disparaissait, qu’adviendrait-il de l’effet ? En d’autres termes, si le catholicisme renonçait à toute prétention à la domination des esprits, la cathophobie ne serait-il pas condamné à dépérir ? Or l’Église assemblée en concile a solennellement répudié en 1965 le cléricalisme comme contraire à son esprit : la Déclaration sur la liberté religieuse peut d’une certaine manière être tenue pour une victoire indirecte de la cathophobie. Son objectif atteint, ne devrait-il pas s’effacer ? Au reste, le déclin qui semble définir sa situation présente n’annonce-t-il pas sa disparition proche ?

Pareille éventualité, si elle a la logique pour elle, n’est pas pour autant assurée de s’accomplir. D’abord le déclin présent ne signifie rien : l’histoire de la cathophobie est tout entière faite de ces déclins que suivent de brusques réveils. D’autre part, la doctrine conciliaire sur la liberté religieuse n’est pas encore partout passée dans les faits : la cathophobie garde des raisons de rester mobilisé. Surtout, il convient de se souvenir que la notion de cléricalisme n’est pas totalement objectivable. À côté de critères positifs, aisément vérifiables, elle inclut une part de subjectivité. Enfin, la cathophobie comporte un élément irréductible et qui est une défiance, peut-être une aversion insurmontable pour toute Église. Si peu clérical que le fait religieux puisse devenir, il gardera toujours de quoi irriter, inquiéter ou susciter la cathophobie. Il y a donc lieu de considérer que la cathophobie constitue un facteur durable du champ des idéologies.
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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMar 23 Mai - 18:54

Les jugements téméraires


"Tournez les yeux sur vous-même, et gardez-vous de juger les actions des autres. – En jugeant les autres, l’homme se fatigue vainement ; il se trompe le plus souvent, et commet beaucoup de fautes ; mais en s’examinant et se jugeant lui-même, il travaille toujours avec fruit. – D’ordinaire nous jugeons les choses selon l’inclination de notre cœur, car l’amour-propre altère aisément en nous la droiture du jugement. – Si nous n’avions jamais en vue que Dieu seul, nous serions moins troublés quand on résiste à notre sentiment."( imitation de jésus christ)

« Ne jugez point et vous ne serez point jugés, dit le Sauveur de nos âmes; ne condamnez point et vous ne serez point condamnés. » Non, dit le saint Apôtre, ne jugez pas avant le temps, jusques à ce que le Seigneur vienne, qui révélera le secret des ténèbres et manifestera les conseils des cœurs. Oh ! que les jugements téméraires sont désagréables à Dieu! Les jugements des enfants des hommes sont téméraires, parce qu’ils ne sont pas juges les uns des autres, et jugeant ils usurpent l’office de Notre-Seigneur; ils sont téméraires, parce que la principale malice du péché dépend de l’intention et conseil du cœur, qui est le secret des ténèbres pour nous; ils sont téméraires, parce qu’un chacun a assez à faire à se juger soi-même, sans entreprendre de juger son prochain. C’est chose également nécessaire pour n’être point jugés, de ne point juger les autres et de se juger soi-même; car, comme Notre-Seigneur nous défend l’un, l’Apôtre nous ordonne l’autre, disant: « Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions point jugés. » Mais, o Dieu, nous faisons tout au contraire; car ce qui nous est défendu, nous ne cessons de le faire, jugeant à tout propos le prochain; et ce qui nous est commandé, qui est de nous juger nous-mêmes, nous ne le faisons jamais.
Selon les causes des jugements téméraires, il y faut remédier. Il y a des cœurs aigres, amers et âpres de leur nature, qui rendent pareillement aigre et amer tout ce qu’ils reçoivent, et convertissent, comme dit le Prophète, le jugement en absinthe, ne jugeant jamais du prochain qu’avec toute rigueur et âpreté : ceux-ci ont grandement besoin de tomber entre les mains d’un bon médecin spirituel, car cette amertume de cœur leur étant naturelle, elle est malaisée à vaincre; et bien qu’en soi elle ne soit pas péché, sinon seulement une imperfection, elle est néanmoins dangereuse, parce qu’elle introduit et fait régner en l’âme le jugement téméraire et la médisance. Aucuns jugent témérairement non point par aigreur mais par orgueil, leur étant avis qu’à mesure qu’ils dépriment l’honneur d’autrui, ils relèvent le leur propre : esprits arrogants et présomptueux, qui s’admirent eux-mêmes et se colloquent si haut en leur propre estime, qu’ils voient tout le reste comme chose petite et basse: « Je ne suis pas comme le reste des hommes», disait ce sot Pharisien. Quelques-uns n’ont pas cet orgueil manifeste, sinon seulement une certaine petite complaisance à considérer le mal d’autrui, pour savourer et faire savourer plus doucement le bien contraire, duquel ils s’estiment doués; et cette complaisance est si secrète et imperceptible, que si on n’a bonne vue on ne la peut découvrir, et ceux même qui en sont atteints ne la connaissent pas si on ne la leur montre. Les autres, pour se flatter et excuser envers eux- mêmes et pour adoucir les remords de leurs consciences, jugent fort volontiers que les autres sont vicieux du vice auquel ils se sont voues, ou de quelque autre aussi grand, leur étant avis que la multitude des criminels rend leur péché moins blâmable. Plusieurs s’adonnent au jugement téméraire, pour le seul plaisir qu’ils prennent à philosopher et deviner des mœurs et humeurs des personnes, par manière d’exercice d’esprit; que si par malheur ils rencontrent quelquefois la vérité en leurs jugements, l’audace et l’appétit de continuer s’accroît tellement en eux, que l’on a peine de les en détourner. Les autres jugent par passion, et pensent toujours bien de ce qu’ils aiment et toujours mal de ce qu’ils haïssent, sinon en un cas admirable et néanmoins véritable, auquel l’excès de l’amour provoque à faire mauvais jugement de ce qu’on aime : effet monstrueux, mais aussi provenant d’un amour impur, imparfait, troublé et malade, qui est la jalousie, laquelle, comme chacun sait, sur un simple regard, sur le moindre souris du monde condamne les personnes de perfidie et d’adultère. Enfin, la crainte, l’ambition et telles autres faiblesses d’esprit contribuent souvent beaucoup à la production du soupçon et jugement téméraire."(Saint François de Sales)

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MessageSujet: Re: La légende noire contre l'Église catholique   La légende noire contre l'Église catholique EmptyMar 19 Sep - 11:00

Le dictionnaire de l'Histoire contient de graves erreurs historiques, à ma grande surprise.

Je prends un exemple avec le vocable Excommunication.
Citation :
L'excommunication est une décision de l'Église catholique par laquelle un fidèle s'étant rendu coupable d'une faute grave n'a plus accès aux sacrements, à l'absolution des péchés et à la communion ; sur son lit de mort, il n'a plus droit à l'extrême-onction ; il ne peut être non plus enseveli en terre bénie..
Eh oui, le site Hérodote se trompe complètement. Toute excommunication peut être levée par l'absolution donnée au cours de la confession, et tout excommunié a droit à la confession.


Combien d'assassins, d'écrivains excommuniés ont reçu les derniers sacrements ! Et mieux encore, déclarés sauvés et au paradis. 


Sainte Jeanne d'Arc, patronne de la France, fut excommuniée.
Jean Massieu laissa Jeanne se mettre à genoux pour prier devant la chapelle du chateau. Il encourut à ce sujet les grossiers reproches de d'Estivet, qui lui dit : "Qui te fait si hardy, truand, de laisser approcher de l'église cette putain excommuniée ? Je te ferai mettre en telle tour où tu ne verras lune ni soleil d'ici à un mois, si tu le fais plus !" Et pourtant, brûlée vive sur le bûcher, ses cendres jetées, elle est sainte ! On a pourtant ajouté que son corps aurait été déterré par le peuple et jeté à la voirie (la découverte du corps de Cauchon) ; mais cette dernière tradition n'est pas plus fondée que le récit de son excommunication par le pape Calixte III, à raison de son rôle dans le procès de la Pucelle (la découverte de son cercueil).

Autre exemple, le pape Grégoire VII déclara le roi de France Henri IV déchu et excommunié. Il mourut excommunié. Et pourtant, c'est d'abord dans la cathédrale de Liège qu'on l'inhuma : après avoir fait prélever le cœur et les entrailles, l'évêque Monseigneur Otbert de Liège lui consacra des funérailles solennelles royales.

Un dernier exemple pour montrer que la religion catholique est complexe et extrêmement logique, prudente également. Gilles de Rais (1405-1440), le célèbre compagnon d'arme de Sainte Jeanne d'Arc, fut jugé le 26 octobre 1440 par l'officialité de Nantes pour hérésie, sodomie et meurtres de « cent quarante enfants, ou plus ». Excommunié, il fut pendu et son corps mis au bûcher par la cour séculière nantaise. Il devint le portrait type du tueur en série pédophile. Il reste excommunié et les historiens confirmèrent toujours plus la monstruosité de ce pervers.

Le grave problème du site Hérodote est qu'il ne vérifie pas les sources ni ne se pose de questions sur ses incohérences. 

Jeanbaptiste a écrit:

Les jugements téméraires

"Les autres jugent par passion, et pensent toujours bien de ce qu’ils aiment et toujours mal de ce qu’ils haïssent, sinon en un cas admirable et néanmoins véritable, auquel l’excès de l’amour provoque à faire mauvais jugement de ce qu’on aime : effet monstrueux, mais aussi provenant d’un amour impur, imparfait, troublé et malade, qui est la jalousie, laquelle, comme chacun sait, sur un simple regard, sur le moindre souris du monde condamne les personnes de perfidie et d’adultère. Enfin, la crainte, l’ambition et telles autres faiblesses d’esprit contribuent souvent beaucoup à la production du soupçon et jugement téméraire."(Saint François de Sales)

D'autres graves erreurs historiques sont dans le site Hérodote et par conséquent, il n'est plus de référence dans le forum. Non seulement nous étudions l'histoire des religions, et à fortiori les sites, auteurs et ouvrages afin de ne jamais diffuser des légendes urbaines.
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