Les différentes sortes de méditations

L'épanouissement de la méditation est la bonté, et la générosité du cœur est le début de la méditation

"Maintenant, voyons si nous pouvons ensemble ressentir l'importance de la méditation, et aussi en percevoir la beauté, les implications, les subtilités. Pour commencer, ce mot « méditation » a pour vous une signification très particulière, n'est-ce pas ? Vous pensez immédiatement à vous asseoir dans une certaine posture, à respirer d'une certaine manière, à forcer l'esprit à se concentrer sur quelque chose, etc. Mais pour moi, ce n’est pas du tout de la méditation. Pour moi, la méditation est complètement différente ; et si vous et moi voulons partager cette enquête sur ce qu'est la méditation, vous devrez évidemment mettre de côté vos préjugés, votre pensée conditionnée sur la méditation. Cela est vrai, je pense, que nous discutions de politique, d’un système économique particulier ou de nos relations les uns avec les autres

Le yoga est discipliner l'esprit parce que le mental est capable de s'agiter comme du vent s'il n'est pas maîtrisé. En Occident on dit aux gens de penser, sur quoi ils reposent leur identité ("Je pense donc je suis" René Descartes) sans expliquer comment maîtriser leur mental. Penser c'est bien mais contrôler son mental est nécessaire. Le bouddhisme et l'hindouisme se rejoignent sur ce point. Le mental fait souffrir l'être humain. Qui vous met un guide entre les mains pour maîtriser votre mental ? Si vous ne mettez fin aux souffrances que génèrent votre mental, vos concepts de réflexion ne vous aideront pas suffisamment. Si vous souffrez de votre mental, vos concepts interfèreront avec votre psychisme et vous tomberez plus gravement malade encore. La souffrance de l'être humain est avant tout psychique. Jamais une philosophie vous en guérira. Le Tibet propose à chacun de se mettre sur le chemin de l'ascèse (le yoga de l'action ou karma yoga) parce qu'il faut sortir de cette souffrance psychique. Si tu n'es pas en paix avec toi-même, si tu n'es pas dans la sérénité, l'apaisement, à quoi te serviront tes concepts philosophiques ou religieux ? A rien parce que tu porteras toujours en toi la souffrance. Il y a trop de contradictions chez les penseurs occidentaux, tellement de paradoxes, et tellement de souffrances sociales. Comment le dépasser ? Le Tibet répond : parce qu'il y a le mental dans l'être humain. Tant que tu n'arrives pas à l'apaiser il sera ta source de souffrances.

Bien entendu ça ne vous dispense pas de prendre conseil auprès d'un professionnel de santé.
Oui je sais bien que tu souffres, je comprends ta souffrance et en même temps tu dois la dépasser. En même temps il ne s'agit pas de la mettre de côté. Tu dois trouver la conciliation parce que tu vis le moment présent. Il est trop tard pour fuir tes réalités. Tu ne peux revenir en arrière et dire non à la mort d'un proche ou d'un chagrin d'amour, du chômage, d'un drame inévitable. Tu es dans une situation particulière parce que tu t'es relevé humain. Les combats de la vie sont ceux de tout être humain. Parfois le courage est d'assumer nos obligations sociales terribles. La non-violence commande de respecter tout être vivant en tant qu'être vivant tu es toi aussi. La situation est inextricable pour un occidental qui tombe dans la guerre. Guerre avec le voisin, guerre avec un divorce, une séparation du mystère de la mort, guerre pour sauver sa planète ou son pays envahi. La situation te commande. La solution tibétaine est le non-agir, c'est à dire agir dans le détachement.
L'action dans le détachement est le non-agir. La pratique se fait avec constance et détachement. L'action s'impose d'elle-même car en agissant ains l'homme est libre d'attache et touche à son but suprême de vivre juste en prenant en compte le bien-être du monde. Le monde se conforme aux règles qu'il observe. C'est ainsi que tu trouves la perfection. À ton tour d'agir et surtout les autres ont cette exemplarité. Il n'est rien dans ces niveaux de conscience que je n'ai acquis et que je dois obtenir. Pourtant je continue d'agir. Si je ne suis pas inlassablement engagé dans l'action et comme on imite tous la conduite du Bouddha, le monde mourrait. Les imbéciles ne s'attacher qu'aux résultats de leurs actes. Le sage agit dans le détachement avec pour perspective le bien-être du monde. Je n'introduis pas le doute dans la pensée des ignorants investis dans leurs actions. J'encourage tout ce que les hommes entreprennent, se réglant qui sait sur l'unité de l'ascèse ou karma yoga. Les actions humaines n'ont jamais qu'une cause, la nature qui imprime en elle ses qualités. Mais parce qu'il se laisse égarer par son moi, chacun pense en être l'auteur. Au contraire, je ne m'investis plus parce que je sais que les qualités agissent sur les qualités et nous distinguent sur nos actions respectives. Si tu te jettes dans l'illusion par les qualités de la nature, tu adhères à ce qui te fait faire. Le sage ne risque pas de jeter le trouble. L'esprit réfléchi cesse d'espérer : guéris de ton mal en maîtrisant ton mental.

Quelle est l'apparente contradiction d'agir dans le non-agir ? Le non-agir n'est pas la non-action. Les méditants sont tentés par l'inaction. À quoi bon agir en restant dans la contemplation ? Attention, ne plus agir est dangereux parce que toute société, même communautaire est prise dans les actes. Il est impossible de se couper de la société en oubliant que nous sommes dans le même monde, la terre, et toute société a besoin d'actes, toute famille, tout couple, tout individu. Au lieu de vous dire de vous détacher de vos actes, à part quelques moines. Bien évidemment il y a la liberté d'agir par rapport à des actions, oui mais personne ne choisit d'agir. L'aviron est une emprise parce que les actes que nous faisons ne sont jamais que des actes qui ont été déjà faits par d'autres. Nous ne commençons jamais d'agir : nous poursuivons ds actes. Il y a trois façons d'agir : par le corps, la parole et par le mental. Quand tu penses tu t'inscris dans des pensées. Quand tu bouges tu t'inscris dans des actions corporelles qui ont été commencées par d'autres et quand tu parles tu t'inscris dans des paroles déjà entreprises. Tu es déjà dans l'agir. On ne te commande pas de commencer quoi que ce soit. Il t'est demandé de pratiquer cet agir dans une certaine façon dans l'ascèse, le yoga de l'action, dans le détachement qui s'appelle le non-agir. C'est cela qui dépend de toi et de toi seul. Si tu n'agis pas tu peut provoquer le chaos.

Bonjour @(￣-￣)@
La méditation est l'art de vivre du bonheur de la vie. Elle n'est pas de la poésie. La méditation est un éveil sans effort à vivre l'instant présent.
Bien entendu ça ne vous dispense pas de prendre conseil auprès d'un professionnel de santé.


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(￣(工)￣)

Les principes de tibetan meditation

Bien entendu ça ne vous dispense pas de prendre conseil auprès d'un professionnel de santé.


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Quelqu’un a-t-il pensé à méditer sur les différents mystères du rosaire ?

Je crois que les méditations du rosaire font partie de sa récitation

Cher poche
saint Dominique (1170-1221) a conçu le saint Rosaire sous l’inspiration de la Sainte Vierge, à un moment où le midi de la France était ravagé par l’hérésie des Albigeois, imbus des erreurs manichéennes par l’affirmation du monde sous l'emprise de Satan.
"Comme le lui avait inspiré Marie, il distinguait les divers mystères joyeux, douloureux et glorieux. Il enseigner la méditation sur chacun de ces quinze mystères, et après la prédication de chacun, il faisait réciter une dizaine d’Ave Maria." (Père R. Garrigou-Lagrange, "La Mère du Sauveur")


Je te conseille le livre "Méditations du rosaire" par l'abbé Patrick Troadec
Source

Bien chers tous
Les méditations du rosaire n'ont rien à voir avec la méditation médicale ou bouddhiste. Des moines méditent la pleine conscience, l'Eglise le permet. Les bouddhistes viennent faire des retraites aux Exercices spirituels de St Ignace. Il n'y a pas d'opposition

Le sujet est traité plusieurs fois dans le forum.
Le rosaire en latin
Méditer avec le chapelet
Les 15 méditations du rosaire
Prier le rosaire en direct de Lourdes (France)


Oremus.

L'abbé Morère a écrit:

Cher poche
saint Dominique (1170-1221) a conçu le saint Rosaire sous l’inspiration de la Sainte Vierge, à un moment où le midi de la France était ravagé par l’hérésie des Albigeois, imbus des erreurs manichéennes par l’affirmation du monde sous l'emprise de Satan.
"Comme le lui avait inspiré Marie, il distinguait les divers mystères joyeux, douloureux et glorieux. Il enseigner la méditation sur chacun de ces quinze mystères, et après la prédication de chacun, il faisait réciter une dizaine d’Ave Maria." (Père R. Garrigou-Lagrange, "La Mère du Sauveur")


Je te conseille le livre "Méditations du rosaire" par l'abbé Patrick Troadec
Source

En réalité, le rosaire est bien plus ancien que saint Dominique. Les Actes des Apôtres nous disent que les chrétiens priaient au Temple peu après la descente du Saint-Esprit. Cette prière a été reprise et est encore récitée aujourd'hui sous le nom de Liturgie des Heures. Cependant, et c'est particulièrement vrai pour les Pères du désert, beaucoup de disciples et de moines qui ne savaient pas lire, pour participer à cette prière, se voyaient attribuer un certain nombre de Notre Père à prier à la place des psaumes. On le voit par exemple dans la Règle de saint Albert. C'est pourquoi le rosaire a été appelé le psautier de Notre-Dame.
Il existe une tradition similaire de prière à Notre-Dame chez les chrétiens d'Orient.

Bien chers tous

poche a écrit:

En réalité, le rosaire est bien plus ancien que saint Dominique.

Le rosaire, en tant que prière et dévotion, est intrinsèquement lié à saint Dominique, qui a vécu au 13e siècle (1170-1221). Il l'a reçu de la Sainte Vierge lors d'une apparition mariale. Cependant, des formes de méditation et de prières utilisant des perles, similaires à celles que l'on retrouve dans le rosaire, existaient avant lui. Elles sont sans rapport. Les moines bouddhistes par exemple utilisent leur collier de perles pour d'autres raisons.

Les premières formes de dévotion mariale et de méditation par le biais de répétitions de prières sont effectivement antérieures à saint Dominique. Les pratiques de prières répétitives étaient courantes dans le christianisme dès le début de la période médiévale. Cela dit, le rosaire tel que nous le connaissons aujourd'hui, avec sa structure spécifique de méditation sur les mystères de la vie du Christ et de la Vierge Marie, est entièrement associé à saint Dominique et à l'ordre dominicain qu'il fonda à Toulouse (France).

Je comprends ton idée par des pratiques similaires qui ont précédé saint Dominique. Le rosaire en tant que dévotion organisée lui est attribué pour à perpétuité. Il a été sanctifié ainsi.

Le rosaire romain médité selon saint Dominique Mystères

Oremus

Quelqu’un a-t-il envisagé la pratique de l’hésychasme ?

poche a écrit:

Quelqu’un a-t-il envisagé la pratique de l’hésychasme ?

La présentation de l'hésichasme :
Du mot grec hésychia, qui, dans l'hellénisme chrétien, désigne le « silence » et la « paix » de l'union à Dieu, l'hésychasme consiste en une méthode ascétique et mystique, « art des arts et science des sciences », qui est au cœur de la spiritualité de l'Église orthodoxe. Il s'agit de « désinvestir » la conscience du flot des logismoï (images et pensées « passionnelles », idolâtriques) pour la « faire descendre » dans le « cœur », qui est le centre d'intégration potentiel de l'être total et que le baptême a uni à l'humanité déifiée et déifiante du Christ. Alors, l'hésychaste prend conscience — d'une manière opérative — de la « grâce baptismale », de l'« énergie divine » présente à la racine même de son être.


Udp

L'hésychasme est également pratiqué dans l'Église catholique

Ce n'est pas bouddhiste

jahmyang a écrit:

  

Ce n'est pas bouddhiste

Ce n'est peut-être pas bouddhiste. Mais il n'est pas nécessaire d'être bouddhiste pour pratiquer la méditation.

Une image ou un conseil offre la paix

Certains pères hésychastes recommandent une posture similaire à celle-ci dans leur propre méditation.

poche a écrit:

Certains pères hésychastes recommandent une posture similaire à celle-ci dans leur propre méditation.

Le dictionnaire Littré [1]
hésychiastes:
Nom d'une secte de l'Église d'Orient, née au XIIe siècle dans les monastères du mont Athos, et où l'on enseignait, d'après l'abbé Siméon, que, pour s'élever à la science des choses divines, il faut se recueillir dans la solitude, incliner la tête sur la poitrine et regarder attentivement son nombril ; que là sont concentrées toutes les forces de l'âme, que d'abord on n'y trouve que ténèbres, mais que peu à peu la lumière naît, éclate et rayonne.

Je cherche l'origine de cette méditation sur Qwant. Je trouve:
La posture et le souffle avec Graf Durckheim, la vigilance et l'attention avec Krishnamurti, le laisser-être et l'ouverture avec Maitre Eckhart et la méditation hésychaste avec le Père Seraphim au Mont Athos. Il a trouvé dans la transmission de l'hésychasme - cette approche occidentale oubliée du plus grand nombre - l'intégration des différentes méthodes de méditation qu'il avait apprises, pour la plupart inspirées de traditions d'Orient [2]

Je trouve aussi que la méditation hésychaste a intégré les éléments bouddhiques et hindouistes dans un esprit chrétien (Lucien Coutu, "La Méditation hésychaste - A la découverte d'une grande tradition de l'Orient", 1996 [3]


Toutes les méditations ont été découvertes en dans mon pays (India)  

Il existe également des preuves qu'une forme d'hésychasme était pratiquée dans le rite mozarabe en Espagne.

Où sont les preuves?

Bonjour poche
Comment préciseras-tu ce qui s'entend par correctement utiliser son réseau cérébral du vagabondage mental? La porte s'ouvrirait aux croyances dans des manipulations mentales. La pratique méditative n'est pas la déviance prise par une forme d'hésychasme consiste. Une influence extérieure est manipulation mentale entre autres. La vraie pratique méditative consiste uniquement à prendre conscience des moments où l’attention dévie de sa cible et commence à vagabonder. Le méditant doit recentrer seul son attention sur sa respiration. Une influence extérieure est toxique. Le méditant est l'unique percepteur de sa conscience respiratoire. Il active et désactive cycliquement son réseau de mode par défaut. Ce régime de fonctionnement souple, en forme de va-et-vient, est bien préférable à une action non maîtrisée du réseau de mode par défaut ou par un manipulateur "gourou". Il est interdit de faire vagabonder la conscience de son prochain sans qu'il s’en aperçoive. Il n’en retirerait pas de profit et son exercice mental deviendrait une pratique excessive qui userait à conscience détournée dans une croyance religieuse forcée. La manipulation mentale commence toujours de cette manière. La pratique de "hésychasme" cache une manipulation mentale
Cette secte chrétienne est déloyale dans sa pratique. Elle utilise un état modifié de conscience du disciple pour l'inviter à croire la direction qu'il ne controle plus.

Instant Karma a écrit:

poche a écrit:

Certains pères hésychastes recommandent une posture similaire à celle-ci dans leur propre méditation.

Je cherche l'origine de cette méditation sur Qwant. Je trouve:
La posture et le souffle avec Graf Durckheim, la vigilance et l'attention avec Krishnamurti, le laisser-être et l'ouverture avec Maitre Eckhart et la méditation hésychaste avec le Père Seraphim au Mont Athos. Il a trouvé dans la transmission de l'hésychasme - cette approche occidentale oubliée du plus grand nombre - l'intégration des différentes méthodes de méditation qu'il avait apprises, pour la plupart inspirées de traditions d'Orient [2]

Je trouve aussi que la méditation hésychaste a intégré les éléments bouddhiques et hindouistes dans un esprit chrétien (Lucien Coutu, "La Méditation hésychaste - A la découverte d'une grande tradition de l'Orient", 1996 [3]

Ces "pères hésychastes" sont des imposteurs de la méditation. Il s'agit d'un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l'intégrité de la personne, à ses droits fondamentaux, à sa sécurité mentale et à l’intégrité des personnes. La pratique de l'hésychasme se caractérise par la mise en oeuvre de reprogrammation mentale par un groupe organisé ou par un père isolé. Quelle que soit sa nature ou son activité, toute pression ou de technique ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique  la prive d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société.
Cette secte chrétienne doit être interdite !

Chez les sujets se livrant à la méditation l'activité alpha est parfois plus marquée dans les régions frontales et au sommet du crâne, alors que chez des sujets usuels on les trouve dans la région occipitale. Quant aux méditants les plus avancés, l'apparition d'ondes alpha dans les régions frontales est parfois accompagnée d'un ralentissement jusqu'à un rythme thêta, ce qui incite à penser qu'un nouveau générateur, une autre source d'énergie, se trouve activée dans le cerveau.



En 2015 l'intérêt du public pour les états amplifiés de conscience se porta en bloc vers la méditation, et aujourd'hui elle est reconnue par le corps médical. 
Toutes les techniques de méditation ont en commun le fait qu'elles impliquent une focalisation de l'attention. Les objets à contempler sont variés à l'infini : la flamme d'une bougie, un mur blanc, un cristal, un mandala, les mouvements ascendants et descendants de l'abdomen, le rythme de la respiration, ou même le silence. On peut aussi fermer les yeux et écouter un son ou une phrase qu'on se répète mentalement. Une méthode Zen se concentre sur une question sans réponse, qu'on appelle un koan. Les danses des derviches, dans la tradition des Soufis, induisent un état modifié de conscience.
Le but de la focalisation est de rétrécir le contenu de la conscience, de rendre celle-ci ponctuelle, comme pour lui donner la possibilité de percer une barrière, et de parvenir à un niveau plus élevé, plus intense - on peut imaginer un passage étroit menant vers une salle plus haute, immense et plus claire.


En termes de neurologie, la focalisation stimule le cerveau rythmiquement : la valeur de répétition du stimulus sensoriel engendre peu à peu un tracé synchrone d'ondes cérébrales. Ce sont les recherches sur l'épilepsie, avec leurs expériences sur les stimulations lumineuses intermittentes, qui l'ont fait apparaître : le cerveau a une curieuse tendance à répondre rythmiquement aux stimulations rythmées, et encore plus si la cadence s'établit à partir de l'activité du cerveau lui-même - ici, cette cadence est donnée par la contemplation monotone d'un objet, d'un son ou d'une grille. La stimulation du cerveau se nourrit d'elle-même.
Peu à peu, l'objet sur lequel l'attention se focalise change, et finit par disparaître. Le psychologue Robert Ornstein associe le phénomène de la méditation à une expérience au cours de laquelle un micro-projecteur avait été monté sur une lentille de contact cornéenne; le sujet qui portait cette lentille ne voyait plus qu'une image parfaitement stabilisée .
Au bout de quelques secondes, dans la méditation de pleine conscience, l'image d'un pensée inconsciente disparait, et ne revient plus au bout de quelques mois à raison de deux fois vingt minutes par jour de méditation. Les résultats confirment la théorie de Donald Hebb, dont les recherches portent sur la privation de contacts sensoriels : pour maintenir normalement la conscience des choses, un mouvement du stimulus est indispensable. Dès que l'image du projecteur disparaissait, les ondes cérébrales alpha, électriquement lentes et régulières, apparaissaient... autrement dit le type de tracé spécifique de la méditation.


Ornstein attire l'attention sur un phénomène similaire, qui s'observe quand un sujet fixe une surface nue, ce qu'en psychologie on désigne du mot allemand ganzfeld . Un ganzfeld peut être un mur passé à la chaux ou encore, pour suivre une technique particulière, deux demi-balles de ping-pong fixées sur les yeux par du sparadrap.
Contempler un ganzfeld pendant une vingtaine de minutes produit un effet très étrange : on se constate sans vision... on ne sait pas si on a les yeux ouverts ou fermés, et on est incapable de voir. Et au moment où se produit cette vacuité visuelle, l'électroencéphalogramme fait généralement apparaître une production accrue d'ondes cérébrales alpha.
Ornstein fait remarquer que l'image stabilisée et le ganzfeld sont tous deux semblables à la méditation concentrative. Dans les deux cas, il y a une énergie d'entrée stabilisée. Le stimulus étant très fortement amplifiées. La puissance de chaque impulsion détermine l'amplitude du tracé. La fréquence est traduite par le nombre de crête et de creux tracés à chaque seconde. Les résultats de plusieurs électrodes sont interprétés algébriquement, afin de déterminer un tracé d'ensemble.



Le tracé alpha est remarquable par sa régularité; c'est l'onde cérébrale la plus marquante, dans un EEgramme de veille type. L'onde alpha apparaît en général par brèves poussées, plutôt que de taçon soutenue. L'apprentissage alpha a pour objet d'obtenir un accroissement systématique du pourcentage d'activité alpha, sur une période donnée.

Le rythme alpha se situe entre huit et douze ou treize cycles/seconde, et il est normalement associé à un état d'esprit éveillé mais détendu.
La plupart des gens produisent des alpha en fermant les yeux, mais l'état type de veille, avec les yeux ouverts, fait apparaître l'alpha mélangé à d'autres rythmes. L'alpha stabilisé est inhabituel chez un sujet aux yeux ouverts; il peut apparaître au moment où l'on va s'endormir, et typiquement l'alpha est bloqué par un stimulus soudain, ou par le fait que le sujet porte son attention sur un problème spécifique, sur un problème mathématique surtout.

Le tracé bêta, rapide et serré, va de quatorze à trente cycles/seconde. Il apparaît dans la concentration intense et dans l'agitation mentale.



Les ondes delta - un demi-cycle à trois cycles et demi par seconde - sont associées à la maladie, à l'approche de la mort et à la dégénérescence ; larges et lentes, elles apparaissent dans le sommeil, et peuvent aussi indiquer un état pathologique, une tumeur au cerveau notamment, quand elles prennent une place importante chez un sujet éveillé.

Les ondes thêta, quatre à sept cycles/seconde, sont impliquées par les états émotifs, la figuration créative, et la spéculation profonde. Elles sont rares dans les tracés d'un sujet éveillé.