Avec la submersion du Covid-19 en France, les hôpitaux désarmés, en sous effectif pour satifaire à l'économie ultra libérale, quelle différence entre un hôpital des Armées et l'hôpital public. Quelle solentité des Armées où mourir a un sens qu'on ne cache jamais car telle est ainsi toute guerre, fut-ce contre une pandémie. Je m'y retrouve. Les chants sont beaux. On laisse le temps de prier.
On y est. Dans le TAM, Terre-Air-Mer, nos 3 corps d'armées, ayant fait l'armée et officier de réserve, la messe, c'est quelque chose ! On sait que pour servir la Patrie mère, nous pouvons mourir. On ne plaisante pas quand cela arrive. Et cela arrive chaque jour, le nombre de morts ne cesse de grimper. Deux types d'hôpitaux très différents, des formes de deuils très opposées. La "catastrophe" pour les scientifiques qui refusent la mort ; la solennité du respect quand tous au combats, certains tombent.
Les militaires connaissent tous la sonnerie aux morts.
Un tambour et un clairon, l'émotion est puissante, solennelle, tous unis. Ite missa est. C'est la vie.
La désolation et l'effondrement dans l'émotionnel dans cet autre monde, surprotégé, civil.
Le deuil ne peut se faire, combien de familles s'effondrent ? Où est le fameux "progrès" promis ?
Quand nos soldats se sont fait égorgés à l'arme blanche en Afghanistan, tout le monde a de suite compris qu'il s'agissait de jeunes recrues. Ils n'avaient aucune expérience. Il fallait arrêter cela. Ce fut ce temps d'inculture religieuse sous Sarkozy. Hollande a pris la seule décision possible, nous n'avions rien à faire là-bas, pour servir les américains. Toutes nos armées étaient en deuil. De la Légion Etrangère aux anciens combattants, nous étions tous effondrés. Dans les messes tridentines, la "Grande Silencieuse" a eu le coeur réchauffé par le nombre massif de messes dites pour nos soldats qui garantissent notre démocratie. Des milliers de messes sont dites par an pour nos soldats, mais dans le rite ordinaire Paul VI, je n'en ai jamais entendu parler. Ah oui, c'est vrai, ce sont des militaires...
Les pèlerinages à Lourdes sont essentiels aussi.
Quand Notre-Dame de Paris a brûlé, Macron est venu souriant promettre la reconstruction "en 5 ans" en oubliant que de par le monde on faisait le deuil de ce drame. Quelle erreur encore ! Quand on confond patrimoine culturel, historique, avec patrimoine catholique, la blessure s'infecte rapidement. C'est une façon de dire "Taisez-vous, l'argent peut tout" Quand un colonel enretraite est nommé à la tête pour sauver ce qui reste de Notre-Dame de Paris sans d'abord en tirer les leçons, & enquêter sur les causes réelles, le deuil ne se fera jamais. Le peuple constate un manque désolant de piété au sommet de l'Etat.
Attention aux messes protestantes ou messes œcuméniques
Pas de fioritures, de blabla, de biographie dans le larmoyant, de pleurs bien visibles en public, de choix de textes ou de musique plus ou moins pertinents improvisés par la liberté de choisir. Laisser un vrai curé faire comme on a toujours fair.
Le rite est parfait: rien à y ajouter; rien à y retirer. Tout y est; et rien de trop (méden agan, comme auraient dit les Grecs). Grand, sobre, discret et solennel.
Les Anciens, nos aînés, qui ont vécu il n'y a pas si longtemps 2 guerres mondiales, savaient comment faire le deuil. Il n'y avait pas de psy, pas d'aides sociales, l'Eglise prenait tout en charge. Il faut de la solennité, pour que le chagrin ne s'infecte pas. Le Sacré est LA solution, c'est brutal, un Requiem, direct, beau, admirable. C'est un éclat de cristal pur tombé du ciel qui brille en nous, nous le bouleverse, et tout est dit.
Pour qu'un deuil soit efficace, il importe d'écouter comment faire par nos aînés
On n'est pas là pour raconter les vertus du cher défunt, mais pour prier : De profundis clamavi ad te, Domine.
Et pour l'accompagner.
J'ai malheureusement, pour mon éloquence et des connaissances à servir, été trop souvent demandé pour un décès. Parfois, je ne connaissais même pas la famille, ils n'avaient rien préparé, et le curé non plus. Oh, que c'est lourd. Dans le rite Tridentin, tout est prêt, toujours. Dans le rite Paul VI, on nage, on s'égare, c'est toujours de l'improvisation.
Un infirmier s'était tué, un ami admirable qui avait tant sauvé de vie, tué sur la route par un chauffard. Horrible. Il était jeune, il avait tout pour lui. La famille effondrée, le père qui ne réalisait toujours pas qu'il avait perdu son fils et enfant unique... L'église remplie. Et soudain, à l'improvisation le curé demande innocemment et inconsciemment, qu'un proche vienne dire quelques phrases. Au départ de la messe, en plus. On me désigne. J'ai commencé par le rappeler à l'ordre discrètement, d'arrêter de suite cette musique New Age en fond, et il n'avait pas choisi de texte. J'ai pris le texte sur Lazare. Pas de Bible liturgique. J'ai fait le sermon, le curé trop content. Quand la messe fut dite, qu'est-ce qui lui a pris de balancer un CD braillard de rock ? Cela a choqué et indigné tout le monde. Le curé avait dans les 45 ans environ.
J'ai donc rappelé qu'il y aurait une neuvaine, puis un pèlerinage chaque année pour notre ami.
Priez aussi pour nos défunts, quelquefois. Merci.
Qui n'a pas perdu un membre de sa famille dans ce forum, & qui tremble pour l'avenir dramatique d'un des siens ?
...Du vents dans les branches.
Les feuilles tombent.
Ca secoue.
Nous prions nos défunts, nos aînés, chaque semaine au minimum. Confiez ici vos intentions de prières, elles peuvent être dite par un prêtre catholique, je paye les messes sans problème. C'est la moindre des choses.
Quand "ça secoue", portez sur vous des médailles miraculeuses, et mettez-en une poignée devant ce qui souffle. Si c'est pendant votre chemin, jetez-les devant vous, allez-y !
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Quand vous posez un cierge, posez à côté une médaille miraculeuse. Effet garanti.
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