Le travail de l'arrangement.

La séparation d'une voix dans un morceau classique afin de l'arranger pour une seule guitare classique, par exemple, ouvre un champ de nouvelles partitions admirables sorties de l'Opéra. On ne trouve pas toujours ce qui ferait bien mon affaire. Par exemple "Casta diva" dans la Norma de Bellini, chantée par Maria Callas, méritait un arrangement qui est un exercice bien difficile.

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Rinaldo de Hændel, les vêpres siciliennes de Verdi, Otello de Verdi, La Traviata toujours de Verdi, Medea de Donizetti, la Tosca de Puccini, Armida de Rossini, etc.
On se prend dans ce travail d'arrangement qui nécessite une oreille parfaite car Spleeter ne fait pas tout, il ouvre des portes, ce qui est le plus beau pour accéder enfin à l'inaccessible, sauf à payer cher certains arrangements et qui ne donnent souvent pas toute satisfaction.
Je pense aux puissants chants orthodoxes qui plairaient certainement à de nombreux talentueux passionnés d'harmonica : de Berezovski, Galuppi, Bortnianski, Zozlovski, Sarti, DEgtariev, Davydov, par exemple. Pour Wagner, le chef d'orchestre de génie est Sergiu Celibidache. Il refusait la partition parfaite écrite, honnête, affirmant qu'à moins de tricher au montage audio final, il y avait toujours quelques fausses notes. Il préférait les accepter, et chacune de ses interprétation dépassa tout le monde de la musique. Il est donc passionnant de le travailler après l'avoir transposé, pour atteindre à sa perfection de la compréhension de l'œuvre très complexe. Voulez-vous devenir classique, écoutez et travaillez sur Celibidache. Si vous arrivez à le comprendre, vous ferez un immense bond en avant, quel que soit votre niveau, surtout à l'harmonica chromatique qui vous fera accéder à l'indicible.

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Les défis sont grands, que ce soit au violon, à la guitare classique, à l'harmonica, toujours en solo. L'écriture en solfège en clef de Sol en travaillant l'Harmonie, pose bien des soucis, et donc du travail passionnant à relever comme des défis à soi-même. Combien d'airs de l'Armée Rouge sont fascinants.

A la sortie des premiers CD audio de Philips en association avec Sony, le Vinyl prit un choc. Les russes admiratifs du monégasque Didier Marouani, pour son "Space Opera", le mirent dans un lecteur CD et mis en orbite dans un satellite. Cette musique tourne depuis sans cesse autour de la terre.

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Pour la première fois au monde, l'URSS s'ouvrait à la musique de l'Ouest. Dans le passage suivant, Didier Marouani a eu l'idée de composer avec les chœurs de l'Armée Rouge, une véritable révolution musicale. Il est depuis la mascotte chérie du programme spatial russe, un héros sacré.

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Une fois transposé, pourquoi pas pour l'harmonica aussi, cet air est magnifique à jouer.

Voici comment je procède pour apprendre une nouvelle mélodie.

Un quidam anonyme sera le référentiel des quote.

Citation :

Je me sers toujours d'une partition pour apprendre une nouvelle mélodie, pour l'instant toujours avec la tablature et de préférence une partition "électronique" musescore. (mais je suis enfin en train d'apprendre à lire une partition sans tablature pour ne plus être limité).

C'est la méthode classique, nous lisons la partition de façon simple.

Citation :

[*]Je joue d'abord les notes très lentement sans accompagnement.

?? "N'oubliez jamais qu'un instrument est un objet dangereux dans nos mains" disait un professeur du Conservatoire. Voici pourquoi les deux première années sont sans tenir un seul instrument. Nous relisons la partition, cette fois en observant son solfège.

Citation :

[*]Quand ça commence à rentrer je mets l’accompagnement et je mets un tempo très réduit, 40 à 60 bpm en fonction des morceaux.

Nous lisons une troisième fois la partition, toujours en silence, avec un crayon en main pour noter l'harmonie, et les pièges du solfège. Les compositeurs aiment cela.

Citation :

[*]Si je dispose d'une version chantée au même tempo, je m'entraîne aussi avec cette version.

Nous transcrivons l'harmonie, puis en silence, nous laissons monter en nous cette harmonie qui prend toute la place. On commence alors à réaliser seulement l'ampleur de la tâche.

Sergiu Celibidache, le génie absolu pour conduire les opéras de Richard Wagner, en pleine harmonisation de l'orchestre. Sur une ouverture, il pouvait selon son inspiration, apporter dix minutes de plus, d'une soirée à l'autre...

Citation :

[*]J'écoute également d'autres musiciens ou chanteurs sur Youtube.
[*]Et petit à petit au fil des répétitions, jour après jour j'augmente le tempo.

La tarte à la crème de tout débutant, on y passe toutes et tous une fois au moins. Surtout pas. Deviens ce que tu es !
On prend l'instrument. J'ai cité Wagner, restons donc avec. Je prends la guitare classique, "le seul instrument à contenir tous les instruments d'un orchestre" selon Andrès Segovia et la transcription commence. Si vous avez le coeur à cela, vous progresserez toujours. Wagner s'est fait connaitre par Berlioz, qui admirait la guitare autant que son ami Paganini qui en a apporté des techniques au violon pour le rendre, de monophonique, polyphonique. Puis Paganini offrit sa guitare à Berlioz qui composa aevc l'ouverture de sa Symphonique fantastique, avec trois orchestres en sous commande du sien ! Berlioz, critique d'art, remarque le jeune Wagner et le fit connaitre.
En cadeau, la partition du choeur des pèlerins de Tannhaüser. Comment transcrire (à la guitare, à l'harmonica, au violon, au piano) ?

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Citation :

[*]Quand c'est bon je passe à l'enregistrement. Je n'attends pas de savoir le morceau par coeur car dès fois ça risque d'être long.

Il n'y a jamais eu d'enregistrement accepté par Celibidache, parce que chaque instant est unique. Il a raison. Evidemment les partitions sont naturellement sues par coeur, tant nous y avons travaillé dessus. Pour ne pas s'y perdre, on se donne un temps. Par exemple, le choeur des pèlerins: 1 mois.
On y ajoute que c'est l'ouverture qui conclut cet opéra, qu'il est la puissance même, et on devra donc en lisant les études des maîtres, comprendre qu'il s'agit d'un éternel retour vers la grâce divine: +1 mois. L'Alleluia est rédempteur, ce qui nous oblige à conduire ce choeur en ayant compris cette oeuvre. Au total, on a aura pour 3 mois.

Citation :

[*]Je fais aussi un enregistrement du jeu musescore midi qui me servira comme piste de référence.

??
Je m'offre un temps de saison, quelques jours dans la nature, sans plus rien. On se ressource.

Citation :

[*]Je re écoute mon enregistrement.

Le travail du copiste commence en partition. Voici ce qui sera joué.

Citation :

[*]Dans le logiciel de mixage (Ardour) je compare le signal audio de mon enregistrement avec celui de la piste de référence musescore. S'il y a des décalages ou des erreurs de durée de notes ou autres, je recommence l'enregistrement.

Les enchainements, les liaisons difficiles sont répétées jusqu'à ce que la technique soit parfaitement maitrisée.

Citation :

[*]Quand il ne reste plus que quelques imperfections mineures, je les corrige sur la piste harmo en re enregistrant juste les passages imparfaits.

Surtout maintenant ne rien lâcher, travailler jusqu'à ce que ce soit parfait. On ne progresse qu'ainsi. La saturation et la déception arriveront de toute façon, c'est cette nuit noire, cette traversée du désert, on est vide, une coquille vide sans vie. Tout nous parait absurde. Je prends un autre instrument, un luth, une flûte, un clavier, et je joue DEHORS DANS LA NATURE. Elle seule va me ressourcer. On a atteint ses limites, maintenant, ce rien ne sont que des graines minuscules, invisibles, qui doivent monter, surtout ne pas abandonner un tel jardin.
Et enfin, un jour, quelque chose s'est passé en nous, on sourit de nouveau, le déclic s'est fait. Parfois sur certaines oeuvres il prend des années. Il n'y a aucune honte, l'important est de continuer chaque jour.

Citation :

je pense notamment à ceux qui jouent d'oreille.

L'oreille absolue n'y fait rien. Derrière l'oreille il y a le cerveau.
Humblement dans la joie de vivre.

Bonjour tout le monde.
J'écoute invariablement des compositeurs modernes vivants actuels et je transpose pour une ou deux guitares, pour luth et théorbe.
Par exemple Philipp Glass :


Harold Budd :


Nico Muhly :


Ces partitions sont très techniques à transposer pour guitare, puis à jouer dans une interprétation convenable. Je crois vraiment que la guitare permet de restituer toutes les sonorités de chaque instrument d'un orchestre alors que les gens fuient dans la musique électronique dont les partitions sont pauvres. Ce n'est évidemment qu'un avis tout personnel :oops: