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 Noël n'est pas une fête païenne !

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Bernardo Guy
Alfred Billard
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dan26
Josias
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undesdouze
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undesdouze

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MessageSujet: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptySam 23 Oct - 23:35

Le Christ est-il vraiment né le 25 décembre ? Le 25 décembre est-il la date d’une fête païenne christianisée ? 


Preuve irréfutable de la date du 25 décembre dans le Nouveau Testament par un sermon de saint Jean Chrysostome

C'est malheureux que ce soit des ennemis de l'Eglise catholique romaine qui diffament pour tout détruire.



Démonstration de la réalité de la date du 25 décembre par l’abbé Rohrbacher dans Histoire Universelle de l’Église Catholique, édition 1876 :
 « Nous voyons par l’Évangile que le vieil Hérode ne mourut qu’après la naissance de Jésus-Christ. Or, d’après les dates de l’historien Josèphe, Hérode mourut l’an 750 de Rome, qui est le quatrième avant notre ère ! Il ajoute que vers le temps de sa mort, il y eut une éclipse de lune, ce qui arriva le 13 de mars, à trois heures après minuit, de l’an de Rome 750, selon le calcul astronomique.
En outre, Josèphe et Dion s’accordent à dire que son fils Archélafis fut exilé en l’an de Rome 759, la dixième année de son règne; il avait donc succédé à son père l’an 750. Selon le même Josèphe, Hérode-Antipas, tétrarque de Galilée, fut exilé l’an de Rome 793. Ce prince était alors dans la quarante-troisième année de son règne, comme il paraît par ses médailles, qui datent jusque-là ; par conséquent il avait commencé à régner dès l’an 750. On tire la même conséquence d’autres médailles concernant son frère. le tétrarque Philippe.
Il paraît donc à peu près certain que le vieil Hérode mourut au printemps de l’an 750 de Rome, et que Jésus-Christ naquit le 25 décembre de l’année précédente, quatre ans et huit jours avant l’ère vulgaire. Ce qui ne doit pas trop étonner. L’usage de compter les années par celles de Jésus-Christ n’a commencé que tard; il n’a été introduit en Italie qu’au sixième siècle. par un particulier, le moine Denys le Petit, et qu’au septième en France où il ne s’est même bien établi que vers le huitième, sous les rois Pépin et Charlemagne.»
Démonstration courte et imparable de la réalité de la naissance du Christ le 25 décembre par un savant israélien :
En 1995, le savant israélien Shemaryahu Talmon a publié une étude sur le calendrier liturgique découvert dans la grotte 4 de Qumrân (4Q321). Il y trouva incontestablement les dates du service au Temple que les prêtres assuraient, à tour de rôle, encore au temps de la naissance de saint Jean-Baptiste et de Jésus. Selon ce document, copié sur parchemin entre les années 50 et 25 av. J.-C., donc contemporain d’Élisabeth et de Zacharie, la famille des Abiyya à laquelle ils appartenaient (Lc 1, 5 ; cf. 1 Ch 24,10) voyait son tour revenir deux fois l’an, du 8 au 14 du troisième mois du calendrier essénien, et du 24 au 30 du huitième mois. Cette seconde période tombe vers la fin de notre mois de septembre, confirmant le bien-fondé de la tradition byzantine immémoriale qui fête la « Conception de Jean » le 23 septembre.
Or ce fut, comme l’écrit saint Luc, le « sixième mois » de la conception de Jean que l’ange Gabriel apparut à la Vierge Marie. À compter du 23 septembre, le  » sixième mois  » tombe très exactement le 25 mars, en la fête de l’Annonciation. Dès lors, Jésus est bien né le 25 décembre, neuf mois plus tard. Noël n’est donc pas « la consécration religieuse et cultuelle d’un événement cosmique, le solstice d’hiver qui marque la régression de la nuit ». Non ! le 25 décembre est l’anniversaire de la naissance du Christ, tout simplement… Une fois de plus la tradition séculaire de l’Église se trouve en parfait accord avec les plus incontournables découvertes scientifiques.
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Habaqouq

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptySam 23 Oct - 23:48

Ce livret d'histoire sur la fête de Noël avec la date du 25 décembre est à lire  :study:
Noël est-il une fête païenne?
PDF sur l'historique de Noël

Originedatenoel


Noël n'est pas une fête païenne ! 1635093669-1
Noël n'est pas une fête païenne ! 1635093670-2
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Josias

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyDim 24 Oct - 1:31

Pourquoi Noël est une fête païenne ?



Noël n'est pas une fête païenne ! Images?q=tbn:ANd9GcR7rl7lV2T0XHAgehd3zIR9J9AJJ_HVHDAKrlXsoKEF8A&s


Avant d'être une fête chrétienne, Noël était un rite païen qui célébrait le solstice d'hiver. Une fête appelée Yule en Scandinavie, mot signifiant 'roue' en vieux norrois, langue commune aux pays scandinaves durant l'âge des vikings. C'était l'une des 8 dates importantes ponctuant l'année dans les cultures nordiques.11 déc. 2019
[size=13]

[size=20]Noël païen : une histoire millénaire - Brunhilde


https://www.brunhilde-mag.com › index.php › 2019/12/11
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dan26




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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyLun 25 Oct - 1:43

Il faut  d'abord  savoir  que la fete de Noel  à été  fixée  en 353
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Magdalene

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyLun 25 Oct - 1:51

Josias a écrit:
Pourquoi Noël est une fête païenne
Je découvre la haine que cache les Témoins de Jéhovah.
Noël n'est pas une fête païenne ! 1635093978-hainedestj
Je ne leur ouvrirai plus jamais ma porte. Je vais le dire à mes voisins de palier pour lancer une pétition. L'immeuble ne doit plus leur permettre de rentrer.
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dan26




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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyLun 25 Oct - 2:11

Merci  à jandur  de m'avoir  signalé  ce lien

Il faut  d'abord  savoir  que la fête de Noël  à été  fixée tardivement  en 354 , par le pape  libère, en empruntant   la fête de la naissance  du dieu mithra  de l'époque , qui  se fêtait  au solstice  d'hivers  (le sol invectus )  là où le soleil  est le plus haut et  loin de la terre .Cette  fête  se commémorait  vers le 25 décembre .

pour preuve :  https://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/avent-noel/noel/article/fete-de-noel-origine-histoire-du-jour-de-noel

Pour ce qui  est de l'année , elle  a été fixée seulement en 525 par le moine Denys   le petit , qui a utilisé l'évangile de luc " chapitre 3 1 à 2 .)
pour preuve : https://www.herodote.net/Invention_de_l_ere_chretienne_et_oubli_de_l_An_zero-synthese-27.php

Donc comme  vous pouvez   le voir  personne  n'a eu l'idée de fixer  ces dates  avant des siècles

pour revenir  au sujet :  la Noël  n'est pas une fête  païenne , mais une fête  chrétienne empruntée  à un culte ancien,   à savoir  le culte de Mithra, à l'époque  colporté et pratiqué   par les légions  romaines  .C'était  le meilleur    moyen pour Constantin et Théodose  de "ratisser" largement le plus grand  nombre de  croyants de  l'époque .

pour preuve  de ce que je vous annonce , il suffit de visiter  l'église saint clément de Rome , (comme je l'ai fait ), pour voir en sous sol   une centre cultuel  de cette  ancienne  religions avec son mithraé


Si vous désirez  d'autres sources et preuves  je suis à votre service


Amicalement

je n'ai pas  de préférence  particulière  pour les TDJ, mais force est de constater   qu'ils osent   regarder cette histoire  au travers de  la véritable histoire . Et en particulier  leur explication sur la crucifixion , qu'ils traduisent   à juste titre  par "pendu au bois ",


Dernière édition par dan26 le Lun 25 Oct - 2:15, édité 1 fois
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Alfred Billard

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyLun 25 Oct - 2:12

dan26 a écrit:
Il faut  d'abord  savoir  que la fete de Noel  à été  fixée tardivement  en 354 par le pape  libère, en empruntant   la fête de la naissance  du dieu mithra  de l'époque , qui  se fêtait  au solstice  d'hivers  (le sol invectus )  là où le soleil  est le plus haut et  loin de la terre .Cette  fete  se commémorait  vers le 25 décembre .
pour preuve :  https://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/avent-noel/noel/article/fete-de-noel-origine-histoire-du-jour-de-noel

Pour ce qui  est de l'année , elle  a été fixée seulement en 525 par le moine denys   le petit , qui a utilisé l'évangile de luc " chapitre 3 1 à 2 .)
« Nous voyons par l’Évangile que le vieil Hérode ne mourut qu’après la naissance de Jésus-Christ. Or, d’après les dates de l’historien Josèphe, Hérode mourut l’an 750 de Rome, qui est le quatrième avant notre ère ! Il ajoute que vers le temps de sa mort, il y eut une éclipse de lune, ce qui arriva le 13 de mars, à trois heures après minuit, de l’an de Rome 750, selon le calcul astronomique.

En outre, Josèphe et Dion s’accordent à dire que son fils Archélafis fut exilé en l’an de Rome 759 (l'an 9 de notre ère), la dixième année de son règne; il avait donc succédé à son père l’an 750 (4 ans après la mort de Jésus). Selon le même Josèphe, Hérode-Antipas, tétrarque de Galilée, fut exilé l’an de Rome 793. Ce prince était alors dans la quarante-troisième année de son règne, comme il paraît par ses médailles, qui datent jusque-là ; par conséquent il avait commencé à régner dès l’an 750 (l'an 4 de notre ère). On tire la même conséquence d’autres médailles concernant son frère. le tétrarque Philippe.

Il paraît donc à peu près certain que le vieil Hérode mourut au printemps de l’an 750 de Rome (l'an 4 de notre ère), et que Jésus-Christ naquit le 25 décembre de l’année précédente, quatre ans et huit jours avant l’ère vulgaire (-4 de notre ère). Ce qui ne doit pas trop étonner. L’usage de compter les années par celles de Jésus-Christ n’a commencé que tard; il n’a été introduit en Italie qu’au sixième siècle. par un particulier, le moine Denys le Petit, et qu’au septième en France où il ne s’est même bien établi que vers le huitième, sous les rois Pépin et Charlemagne.»

PDF histoire
J'en ai ras le bol des mensonges contre l'Eglise.
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dan26




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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyLun 25 Oct - 2:22

Alfred Billard a écrit:

J'en ai ras le bol des mensonges contre l'Eglise.

tu sembles  ne pas avoir compris  , il y a une différence,  fondamentale   avec ce que l'Eglise catholique romaine   écrit, et la véritable  histoire de  cette religion , à savoir le christianisme .
Pour  preuve   je t'ai fait des liens  indépendants  détachés   de toutes    croyances , des  liens   véritablement historiques .
Alors   que de ton coté  tu vas  chercher des sources d'origine   religieuse .Donc forcement   partiale  puisque  fondées  sur la foi

Ne pas oublier  que le premier  "historien" de  l'Eglise catholique romaine   est Eusèbe de Cesarée   avec son histoire  ecclésiastique (écrite seulement au 4eme siècle),   et qu'il  est considéré  par les Historiens  indépendants , comme l'un des plus grands faussaires  de  l'histoire de l’église .

pour preuve :

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/eusebe/histoireintro.htm

Voir la rubrique  7 qui est assez explicite , et révélatrice

Amicalement
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Bernardo Guy

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyLun 25 Oct - 8:49

dan26 a écrit:
tu sembles  ne pas avoir compris  , il y a une différence,  fondamentale   avec ce que l'Eglise catholique romaine   écrit, et la véritable  histoire de  cette religion , à savoir le christianisme .
Tu es adepte de la cathophobie avec ton aversion contre les catholiques, la religion catholique.

Cathophobie:
La cathophobie désigne la méfiance, la discrimination, la répression, la critique, ou la persécution du catholicisme, de l'Église catholique et son gouvernement, du pape, ou des catholiques en général. Les chrétiens subissent des persécutions religieuses ou des manifestations d'antichristianisme ou d'anticléricalisme, mais l'anticatholicisme concerne les discriminations qui visent spécifiquement les catholiques, qui représentent un peu plus de la moitié des chrétiens dans le monde.
Définition
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Alfred Billard

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyVen 10 Juin - 4:33

Les Témoins de Jéhovah prétendent que Noël serait une fête païenne :lol:
Voici la réfutation historique point par point.

Noël : Pourquoi un 25 décembre (réponse de l'Histoire aux calomnies de certaines sectes) ?


Noël n'est pas une fête païenne ! Yddg915j4mm2hklpl70yoirdyssqzb4zbhuprmd



Article trouvé sur L'Observatoire de la christianophobie.

Un lecteur, que je remercie, me signale un savant article publié le 20 décembre sur Patriotisme de clocher, un blogue de « remarques désinvoltes et commentaires francs d’un catholique français ». J’ai pensé qu’en cette veille de Noël, il pourrait vous intéresser. La christianophobie s’attaque, de manière détestable, aux biens des chrétiens et à leurs personnes, mais je me demande si elle n’est pas encore plus pernicieuse quand elle s’attaque à ce qui fonde notre foi chrétienne par le mensonge, la calomnie et la désinformation. C’est à vous d’en juger. En tout cas, lisez cette contribution dont l’auteur.
Comme chaque année, nous avons droit au fameux couplet des rabat-joie :
♪ Noël est une ancienne fête païenne ♪
D’après certains, Noël serait soit une version christianisée des Saturnales, soit une version christianisée de l’anniversaire de naissance de Sol Invictus (le « soleil invaincu »). Nous allons démontrer que ces affirmations sont non seulement fallacieuses mais aussi qu’elles proviennent de sectes anticatholiques.
Le livre Comment raisonner à partir des Écritures, publié par The Watchtower Bible and Tract Society et utilisé par les Témoins de Jéhovah, fait l’insinuation suivante :
« Une encyclopédie déclare : “Les Saturnales (…) donnaient lieu à des festivités durant lesquelles on échangeait des cadeaux.” (The Encyclopedia Americana, 1977, Tome XXIV, p.299). Cela correspond, en général, à ce qui se passe à Noël : on échange des cadeaux. (…) Il va sans dire qu’un chrétien peut démontrer son amour en offrant des cadeaux à tout autre moment de l’année, et aussi souvent qu’il le désir. »
Les Saturnales étaient un festival célébré par les membres de la religion d’état en l’honneur du dieu Saturne sous la république romaine (jusqu’en 27 avant Jésus-Christ) puis sous l’empire romain jusqu’en 380 après Jésus-Christ, année au cours de laquelle le christianisme devint la religion d’état à la place du paganisme. A l’origine, cette fête n’avait lieu que le 17 décembre mais sa durée fut ensuite étendue et elle finit par être célébrée du 17 au 23 décembre.
On a parfois prétendu que les chrétiens n’avaient fixé Noël au 25 décembre que dans le but d’inciter les païens à abandonner les Saturnales au profit de la Nativité du Christ, ce qui est absurde. En effet, si tel avait été notre but, n’aurions-nous pas préféré placer cette fête du 17 au 23 décembre afin qu’elle coïncide avec la fête de Saturne ? Si notre but avait été de substituer une fête chrétienne à l’une de celles des païens romains nous n’aurions, bien sûr, pas placé cette fête deux jours après leur semaine de festins. Aucun historien digne de ce nom ne saurait envisager cette hypothèse comme sérieuse.
L’autre affirmation souvent entendue est que les chrétiens de Rome auraient placé la fête de Noël au 25 décembre afin de substituer celle-ci à la fête romaine de la naissance du soleil invaincu. Qu’en est-il vraiment ?
La fête de la naissance du soleil invaincu (Dies Natalis Solis Invicti) fut créée en 274 après Jésus-Christ par l’empereur Aurélien. Beaucoup prétendent que la création de celle-ci précéda les premières célébrations de Noël. En effet, un chronographe de 354 après Jésus-Christ mentionne la célébration d’un Noël chrétien. De plus, il existe des traces écrites attestant que l’église de Rome célébra le Dies Natalis Christi (« jour de naissance du Christ ») le 25 décembre 336 après Jésus-Christ, soit 62 ans après la création du Dies Natalis Solis Invicti païen.
Néanmoins, cela ne signifie pas que les chrétiens tentèrent de remplacer la fête païenne par une fête chrétienne ou qu’ils cherchèrent à la christianiser. Premièrement, le fait que nous n’ayons pas retrouvé de trace écrite de célébration de Noël avant 336 après Jésus-Christ, ne signifie pas que cette fête n’ait pas été célébrée précédemment. Il est utile de rappeler qu’entre 64 et 313 après Jésus-Christ, la religion catholique était illégale dans tout l’empire romain et que les chrétiens étaient systématiquement exécutés par les moyens les plus cruels lors de ces persécutions. Par conséquent, les catholiques ont été contraints de devenir une société secrète se réunissant en cachette dans des catacombes et célébrant la messe sur des tombeaux. Lorsque l’Édit de Milan fit du catholicisme une religion autorisée par la loi en 313, les chrétiens restèrent prudents : après tous, ils se souvenaient que les persécutions romaines avaient cessé en 186 pour finalement reprendre trois ans plus tard. La prudence était donc de circonstance et, par conséquent, c’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas trouvé de trace écrite de célébration de Noël antérieure à 336 après Jésus-Christ. Le fait que nous n’ayons pas encore découvert de documents chrétiens plus anciens associant l’expression Natalis Dies (« Noël ») au 25 décembre est malheureusement utilisé par certains pour affirmer que nous avons choisi cette date afin de christianiser la fête de la naissance de Sol Invictus.
La réalité est que les catholiques avaient fixé la date de Noël au 25 décembre bien avant que l’empereur Aurélien n’ait instauré le culte du dieu solaire romain et avant qu’il n’ait choisi le 25 décembre comme le jour où serait célébré le festival de Dies Natalis Solis Invicti. En 221 après Jésus-Christ, l’historien chrétien Sixte Jules l’Africain (Sextus Julius Africanus) nous informe, dans son compte-rendu de l’histoire du monde en cinq volumes (Chronographiai) que les catholiques célébraient déjà l’Annonciation le 25 mars. En d’autres mots, les catholiques considéraient déjà en l’an de grâce 221, que Jésus-Christ avait été incarné dans le ventre de la Bienheureuse Vierge Marie un 25 mars (jour traditionnel de sa conception), soit neuf mois avant le 25 décembre. Par conséquent, nous savons que les catholiques considéraient que le 25 décembre était la date de l’anniversaire de la naissance de Jésus-Christ au moins 53 ans avant que l’empereur Aurélien n’ait créé le culte officiel du Soleil Invaincu et n’ait placé la célébration de sa naissance au 25 décembre.
L’empereur Aurélien institua ce nouveau culte national et cette nouvelle fête nationale précisément parce qu’il était manifeste que l’empire romain se mourait : il espérait sans doute qu’invoquer ensemble le dieu soleil serait l’occasion pour tous ses sujets de s’unir autour de la croyance en une déité porteuse de vie qui renaissait chaque année. Le choix du 25 décembre comme la date de l’anniversaire de la naissance du Sol Invictus provenait surement de son désir de concurrencer cette nouvelle religion clandestine qui attirait de plus en plus des ses sujets : en effet, la foi de ces catholiques persécutés et le témoignage qu’ils rendaient à la vérité jusque dans les arènes poussaient de nombreux sujets de l’empereur à se joindre à eux dans les catacombes et à célébrer la messe et Noël avec eux. Il semble plutôt que ce soit l’empereur Aurélien qui ait institué le Dies Natalis Solis Invicti le 25 décembre afin de combattre par la concurrence la religion catholique, qui, rappelons-le, était illégale (voir Les origines de l’année liturgique [en anglais] de Thomas Talley).
Comme nous venons de le démontrer, Noël n’est ni une version christianisée des Saturnales ni une version christianisée de l’anniversaire de naissance de Sol Invictus. Dès le XVIIe siècle après Jésus-Christ, ces affirmations fallacieuses ont été répandues par des sectes protestantes anticatholiques : les puritains anglais et les presbytériens écossais.
L’Académie française nous dit que les puritains sont « ceux qui suivent l’opinion de Calvin en Angleterre & en Escosse » (Dictionnaire de l’Académie française, 1694) et que ce nom fut « donné aux presbytériens rigides d’Angleterre, qui se piquaient de suivre la religion la plus pure. (…) Les puritains se distinguaient par un langage austère et par une grande simplicité de vêtements. » (Dictionnaire de l’Académie française, 1835). Le Dictionnaire de 1835 ajoute : « On appelle [presbytérien], en Angleterre, Les protestants qui ne reconnaissent point l’autorité épiscopale ».
Les puritains haïssaient tant le catholicisme qu’ils se révoltèrent contre la nouvelle religion anglicane qu’ils jugeaient trop « papiste » à leur goût et ils haïssaient tant les fêtes prescrites par l’Église catholique, telles que Noël, et les coutumes qui y étaient associées qu’ils allèrent créer des colonies puritaines en Amérique du Nord où aucune de ces fêtes et « impuretés » catholiques ne serait tolérée. Plus tard, en 1743, le protestant allemand Paul Ernst Jablonski prétendit que le 25 décembre correspondait à la fête romaine du Dies Natalis Solis Invicti et que, par conséquent, célébrer cette fête revenait à corrompre la pureté du culte chrétien. Cette attitude puritaine n’a pas disparu : elle est en fait perpétuée par certaines sectes protestantes ayant hérité cette haine puritaine contre le catholicisme, telles que les groupes suivant les enseignements de Herbert W. Armstrong ou les Témoins de Jéhovah. Plus tard, ces affirmations fallacieuses et infondées associant les origines de Noël à des fêtes païennes préchrétiennes furent répétées sans discernement par des ethnologues peu sérieux, ce qui octroya à celles-ci un semblant scientifique.
Ne nous laissons pas berner ou intimider : ceux qui prétendent que les origines de la fête de Noël sont païennes ne font que colporter un mensonge anticatholique discrédité maintes fois. Nous devons nous méfier plus particulièrement des Témoins de Jéhovah qui sont peut-être les héritiers des puritains les plus actifs à notre époque en France. Ne les laissons pas salir le véritable sens de Noël : si Clovis a choisi ce jour pour se faire baptiser, c’était bien pour renier solennellement le paganisme, adopter publiquement le christianisme et devenir fils de l’Église catholique. En se baptisant, notre premier roi a lié la naissance de la France à la naissance du Christ. Continuons de clamer haut et fort que Noël est une fête chrétienne et rappelons à tous les Français que la raison pour laquelle nous célébrons cette fête, si importante en terre française, est parce qu’il s’agit du saint anniversaire de la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ.

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Suthikiati

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyLun 26 Déc - 4:14

Noël fête Païenne: La fin du Mythe et des mensonges cathophobes



https://youtu.be/8QIKSsro09k
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marmhonie
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marmhonie


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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyMar 27 Déc - 23:41

POur en finir avec cette légende urbaine moderne d'un Noël d'origine païenne


Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
Il  y  a  six  choses  que  hait  le  Seigneur,  et  une  septième  que  Son  âme déteste : les yeux altiers, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le coeur qui médite des desseins très coupables, les pieds agiles pour courir au mal, le témoin trompeur qui profère des mensonges, et celui qui sème des dissensions entre les frères.. (Jean 21:25)

Citation :
Avant d'être une fête chrétienne, Noël était un rite païen qui célébrait le solstice d'hiver, son nom : Yule, en langage viking. C'était l'une des huit dates importantes ponctuant l'année dans les cultures nordiques. Chacune correspondait à un moment important du cycle des saisons et donnait lieu à des célébrations.
Exemple d'un grand n'importe quoi diffusé sans référence sur l'internet.

Jamais le solstice d'hiver n'a été un 25 décembre, jamais !
Dates des solstices d’hiver de 1583 à 2999 (PDF)
On donne dans les tableaux suivants les dates des solstices d’hiver  en Temps universel,  les dates des saisons sont calculées à l'aide de la longitude apparente géocentrique du Soleil. Le solstice  d’hiver  correspond  à  l’instant  où  la  longitude apparente géocentrique  du  Soleil  est égale  à  270°.  On  donne  également  la  durée  de  l’automne  en  Temps  terrestre. Les  tableaux sont regroupés par jour du solstice (20, 21,22 et 23 décembre) et par siècle.

Sextus Julius Africanus, historien du III siècle note en 221 que les chrétiens célébraient la Conception du Christ le 25 mars depuis longtemps. L'Eglise n'a eu à ajouter que neuf mois de grossesse pour savoir donc que le Seigneur Jésus est né le 25 décembre. Aucun solstice n'a existé un 25 décembre, aucune fête ne se faisait ce jour là !

Autre problème de taille, est-ce que les anges seraient venus fêter un jour de saturnale païenne ? Autant dire que Jéhovah serait un dieu païen !
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
Et Elle enfanta Son Fils premier-né, et Elle L’enveloppa de langes, et Le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. Et il y avait, dans la même contrée, des bergers qui passaient les veilles de la nuit à la garde de leur troupeau. Et voici qu’un Ange du Seigneur leur apparut, et qu’une lumière divine resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une grande crainte. Et l’Ange leur dit : Ne craignez point ; car voici que je vous annonce une grande joie qui sera pour tout le peuple : c’est qu’il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et vous Le reconnaîtrez à ce signe : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une crèche. (Luc 2:7,12)

Enfin, la fête du Sol Invictus est postérieure à la naissance du Christ, ou du christianisme, comme on le souhaite.
J'espère que cette diffusion éhontée de la légende urbaine moderne d'un Noël païen se terminera dans ce forum.

salah'din aime ce message

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salah'din

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyJeu 5 Jan - 3:35

C'est un sujet qui m'intéresse.
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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyVen 6 Jan - 4:01

Bonjour et, bonne année, bonne santé à tous. ❤

Voici pour ceux qui confondent Solstice (21/22 juin ou 21/22 décembre) et fêtes de noël (24/25 décembre).

Autour du Solstice d'hiver.

https://www.youtube.com/watch?v=yIRMVVP4zco

Un peu d'étymologie. ;)

Citation :
Nous venons de rentrer dans la saison de l'Été depuis le 21 juin. Cette date est dite être un Solstice. Mais au fait, que veut dire Solstice ? L'origine du mot Solstice vient du Latin Solstitium. Ce mot est composé de SOL qui veut dire le Soleil, et de STATUS qui est le participe passé de STARE qui signifie "s'arrêter".
Donc Solstice veut dire : Le Soleil s'arrête.
Source - espace-sciences.org

Cordialement.
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Jeanbaptiste

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MessageSujet: Re: Noël n'est pas une fête païenne !   Noël n'est pas une fête païenne ! EmptyVen 6 Jan - 5:06

Les deux cycles festivaux de l'année liturgique sont construits de la même manière : il y a d'abord une montée qui est la préparation, ensuite un cheminement sur les hauteurs pendant le temps des fêtes, puis une descente dans la plaine pendant le temps où s'achève le cycle. Le temps de préparation du cycle d'hiver est l'Avent que nous venons d'achever. Maintenant que ce temps est achevé, nous restons étonnés devant les richesses de poésie symbolique et dramatique que l'Église y a réunies. Intentionnellement nous avons laissé la liturgie elle-même parler dans ses chants et ses leçons, afin de pouvoir admirer cette richesse. Nous pouvons affirmer qu'aucun temps de l'année liturgique ne possède une telle surabondance de cantiques, de versets, de chants. Comme d'une corne d'abondance la liturgie nous verse la profusion variée de ses chants.
Maintenant suit, sans solution de continuité, comme une émanation naturelle de l'Avent, la fête de Noël. Le temps festival des deux cycles a encore ceci de commun qu'il comprend, dans l'un et l'autre cas, deux grandes fêtes, qui sont comme les piles du pont qui supportent tout le temps festival. Dans le cycle d'hiver, nous avons Noël et l'Épiphanie; dans le cycle d'été, Pâques et la Pentecôte. Il y a cependant une différence entre ces deux couples de fêtes. Pâques et la Pentecôte représentent un développement organique de la même pensée de salut, Noël et l'Épiphanie sont la répétition de la même pensée. La célébration de ces deux fêtes ne s'explique que par des raisons historiques. Noël est la fête de la Nativité de l'Occident et l'Épiphanie celle de l'Orient. L'Occident a adopté l'Épiphanie; et l'Orient Noël. Ces deux fêtes de l'Orient et de l'Occident sont un monument vénérable de l'union qui régnait autrefois entre les deux Églises, union que nous voudrions voir renaître, après une séparation millénaire. L'union malgré toute la différence d'idées et de sentiments
http://salve-regina.com/index.php?title=Noël
Les circonstances historiques qui ont fait de ces deux fêtes des doublets nous aideront à comprendre bien des particularités et à résoudre bien des difficultés qui résultent de ce double emploi. Pour nous autres Occidentaux, la fête de Noël paraîtra toujours plus importante que celle de l'Épiphanie, malgré le rang plus élevé de cette dernière. Noël est et demeure notre fête, l'Épiphanie nous touche de moins près. Après quatre semaines où le désir a tendu fortement notre esprit, Noël est le véritable accomplissement de l'Avent. Il faut cependant avouer qu'entre l'Avent et l'Épiphanie la parenté de pensées est plus étroite. Noël est cependant bien la clôture de l'Avent. Il suffit de parcourir les textes de la Vigile. Nous reprenons toujours ce chant : Demain le péché originel sera détruit. Noël est la fête de la Rédemption. Par contre, il nous faut attendre jusqu'à l'Épiphanie pour voir se réaliser la glorieuse visite du Roi dont la pensée domine l'Avent.
D'ailleurs Noël et l'Épiphanie ne sont pas de simples doublets. L'Église Occidentale a reçu de l'Église Orientale sa fête de la Nativité avec son contenu spirituel oriental et elle l'a développée selon son génie propre. Elle l'a magnifiquement fécondée et enrichie. Son regard s'est élevé du cercle historique étroit de la naissance du Seigneur jusqu'à la perspective de la royauté du Christ qui domine les temps. L'Avent de l'Occident et sa fête de Noël ont bénéficié de cet élargissement de vues. Finalement les deux fêtes de la Nativité sont devenues deux solennités distinctes avec un objet indépendant et une progression intérieure. Nous avons désormais quelque chose d'analogue à ce que nous voyons dans le cycle de Pâques. A Pâques le soleil de la Résurrection se lève et éclaire le monde de ses rayons brillants. A la Pentecôte, ce soleil est à son midi et sa chaude lumière crée la vie et la fécondité. A Noël, le soleil de la Nativité se lève sur les plaines de Bethléem, à l'Épiphanie " la gloire du Seigneur " rayonne sur Jérusalem. A Noël nous naissons et renaissons avec le Christ notre frère, à l’Épiphanie le Christ célèbre avec l'Église et l'âme ses noces mystiques. A Noël " le Christ nous est né "; c'est comme une fête intime de famille à laquelle ne participent que quelques privilégiés avec Marie et les bergers; à l'Épiphanie, " le Christ nous est apparu ", c'est-à-dire il a manifesté son apparition au monde.
Les événements historiques comme la Nativité, l'adoration des Mages, le Baptême ne sont ici que des témoignages et des preuves de ce fait heureux que l'Homme-Dieu est le Sauveur du monde.
Les deux fêtes complètement séparées de Noël et de l'Épiphanie, constituent une première et une seconde solennités. Noël a une vigile que nous considérons comme faisant encore partie de l'Avent, ainsi qu'une Octave qui admet, il est vrai, la célébration d'autres fêtes (par exemple : saint Thomas, saint Silvestre) ; cette Octave se clôture par une fête indépendante : la Circoncision de Notre-Seigneur. Une particularité de la fête de Noël, ce sont les trois fêtes adjointes (Saint Étienne, Saint-Jean, les Saints Innocents). Le dimanche dans l'Octave de Noël a son pendant dans l'Octave après l'Épiphanie, mais originairement il servait de transition entre Noël et l'Épiphanie.
L'Épiphanie a également une vigile : son Octave privilégiée n'admet pas les fêtes de rang moyen, ce qui permet de se consacrer sans distraction à une méditation plus profonde du mystère. Récemment, on a fixé au dimanche après l'Épiphanie la fête de la Sainte-Famille. La messe antique et riche de sens de ce dimanche a été renvoyée à un jour de la semaine. Les progrès de la liturgie feront sans doute disparaître cette anomalie.

25 décembre : la Sainte Fête de Noël

Roi et Enfant

L'ami de la liturgie fera bien de préparer quelques jours auparavant l'Office de nuit, particulièrement les Matines de Noël ; une si grande fête mérite une préparation de plusieurs jours.

La Sainte Nuit

Les Matines

Un Office religieux pendant la Nuit ! L'ancienne Église en avait fait une institution permanente. La nuit ne devait pas être consacrée seulement au sommeil, mais encore à la prière et à la méditation. Les vigiles (veilles de nuit) ou matines étaient, dans l'ancienne Église, la prière nocturne de la Parousie, dans laquelle on attendait celui " qui se lève sur les hauteurs ", c'est-à-dire le retour du Seigneur. Dans l'esprit de la liturgie, l'Heure de prière des matines est encore assignée à la nuit et il y a des Religieux qui, toutes les nuits, se lèvent de leur couche, pour prier et chanter au nom de l'Eglise. Mais, en fait, pour le peuple, il ne subsiste qu'un Office de nuit, celui de la nuit de Noël. Nous devons d'autant plus l'apprécier. Vers dix heures et demie ou onze heures, les cloches de Noël nous appellent à Matines. Les amis de la liturgie tiendront à réciter les Matines pendant la nuit, autant que possible en commun.
Après l'Invitatoire solennel : " Le Christ est né, venez, adorons-le " et le chant de l'hymne, commencent les trois Nocturnes. Les trois psaumes du premier Nocturne, malgré leur caractère et leur contenu différents, se ramènent à une seule idée : la naissance du Christ. Psaume 2 : Engendré éternellement par le Père, né dans le temps de la Vierge Marie. Psaume 18 : Le divin Soleil quitte comme un Époux la chambre nuptiale et vient nous éclairer de ses rayons (ce psaume nous est connu, nous l'avons rencontré pendant l'Avent). Psaume 44 - La divinité et l'humanité célèbrent leur union dans le divin Enfant qui vient de naître.
Dans les Leçons le prophète de l'Avent, Isaïe, achève ses prophéties, il annonce le rétablissement du royaume de Dieu par le Christ (première leçon), il console Jérusalem (l'Église) et l'exhorte à revêtir des vêtements de fête, car l'Époux royal vient pour célébrer ses noces (troisième leçon).
" Lève-toi, lève-toi, prends ta parure, ô Sion,
Prends tes vêtements de gloire, Jérusalem, cité sainte,
Lève-toi de la poussière, Jérusalem captive,
Déliées sont les chaînes de ton cou, Sion captive! "
Les répons sont d'une grande beauté, tout remplis de l'impression immédiate et de l'expression lyrique de la merveille de Noël, les deux premiers avec la répétition constante de " hodie ", aujourd'hui, et le troisième avec son dialogue dramatique. (C'est là qu'il faut chercher l'origine des mystères médiévaux de Noël et de la Crèche).
" Aujourd'hui la véritable paix est descendue pour nous du ciel,
Aujourd'hui, par tout l'univers, les cieux ont distillé du miel,
Aujourd'hui a brillé pour nous le jour de la Rédemption nouvelle,
de la réparation depuis longtemps annoncée, de l'éternelle félicité (Rép.).
" Qui avez-vous vu, bergers?
Dites-le-nous, annoncez-nous qui a paru sur la terre.
C'est un Enfant que nous avons vu et les choeurs des anges qui louaient le Seigneur.
Dites-nous ce que vous avez vu,
Annoncez-nous la naissance du Christ.
C'est un Enfant que nous avons vu... " (Rép.).
Le premier Nocturne considérait la naissance du Christ, le second nous entretient de ce que le Christ veut nous apporter : le royaume de Dieu, la paix, la Rédemption, la réconciliation avec Dieu. Ces pensées apparaissent dans plusieurs passages des psaumes. Dans le psaume 47, la ville de Dieu, qui fête aujourd'hui la fête de la Nativité de son Roi, rend grâces dans une procession solennelle, pour sa délivrance du pouvoir des ennemis; Ie psaume 71, un vrai psaume de Noël et de l'Épiphanie, chante le Roi Pacifique, le dispensateur de la justice, le Père des pauvres, dans l'Enfant royal qui vient de naître. Le psaume 84 est un chant de joie saluant la Rédemption.
Les Leçons nous apportent une homélie de Noël du pape saint Léon. Ses discours éloquents causèrent dans l'Eglise de Rome, au cinquième siècle, une grande joie. Dans les répons, l'Église commence par s'étonner devant le mystère de la Crèche, puis elle fait entendre un chant de gloire en l'honneur de Marie, qui retentit à travers quatre répons.
Dans le troisième Nocturne, la psalmodie après une méditation calme de la miséricorde de Dieu et de sa fidélité, s'abandonne à la joie : le psaume 88 raconte d'une manière saisissante les promesses faites à David, promesses qui se réalisent aujourd'hui : le descendant de David doit être Roi éternellement. Ensuite les deux derniers psaumes terminent dans la joie les Matines. D'ordinaire les leçons du troisième Nocturne sont une explication scripturaire de l'Évangile qui est rappelé par une seule phrase, mais à Noël, comme on célèbre trois messes et qu'on lit par conséquent trois Évangiles, ces trois Évangiles sont ici brièvement expliqués. Trois grands docteurs de l'Église prennent la parole : Grégoire le Grand, Ambroise et Augustin. Ainsi, en comptant saint Léon le Grand, au second Nocturne, quatre docteurs de l'Église latine nous adressent la parole aux Matines de Noël.

Les messes de Noël

Le saint jour de Noël est caractérisé par un triple Sacrifice eucharistique. L'ancienne Église de Rome a, en cela, suivi l'exemple vénérable de l'Église de Jérusalem. Les fidèles se rassemblaient, la nuit, dans la grotte de la Nativité et sanctifiaient l'heure de la naissance du Seigneur par la célébration de la messe. A la fin de cette messe ils retournaient à Jérusalem. Que pouvaient-ils faire de mieux que de commémorer l'heure de la Résurrection, dans l'église de la Résurrection, et d'y célébrer en même temps Noël avec les bergers ? C'était la seconde messe. Pendant le jour, ils se réunissaient dans l'Église pour l'Office solennel. Ainsi naquit l'usage de célébrer trois messes le jour de Noël. Cet usage fut imité à Rome. La première Messe était célébrée pendant la nuit dans l'église de la Crèche de Sainte-Marie Majeure (Sainte Marie Majeure était considérée comme le Bethléem des Romains) : la seconde messe était célébrée dans l'église romaine de la Résurrection, dans l'église palatine grecque dont le nom était Anastasis (c'est-à-dire Résurrection). La troisième était célébrée dans la basilique de Saint-Pierre. De Rome l'usage se répandit dans tout l'Occident. Depuis que les prêtres occidentaux célèbrent la messe tous les jours, la coutume s'est établie que chaque prêtre puisse célébrer la messe trois fois, à Noël.
Trois considérations s'unissent dans chaque messe la divine lumière, le temps correspondant du jour ou de la nuit et l'événement évangélique de ce temps. Il y a, dans les trois messes, un développement progressif de la pensée de la fête. L'impression de l'Avent se remarque encore dans la première messe. Le Dieu de Majesté, environné de lumière, s'y manifeste, des anges lumineux volent au-dessus de la terre, et la Mère, la Vierge très pure, est le seul être terrestre qui approche l'enfant divin. L'humanité est encore dans l'attente, dans les ombres de la nuit. La pensée de Noël progresse à la seconde messe qui est célébrée à l'aurore, au lever du soleil. La lumière divine qui a paru mystérieusement sur la terre, sous les voiles de la nuit, s'élève pour nous comme un soleil d'une force créatrice puissante, elle entre en relation active avec nous comme " notre Sauveur". Dans la troisième messe, la pensée de Noël atteint son développement le plus élevé et se manifeste dans toute son efficacité " à tous les hommes ".
Noël est une fête de lumière. Ce qui le montre déjà c'est son origine. La date (25 Décembre) n'est pas le jour historique de la naissance du Seigneur (ce jour nous est inconnu). Si on a choisi pour cette fête le solstice d'hiver ce fut plutôt pour supplanter la fête païenne de la naissance du dieu Soleil (sol invictus) et lui substituer une fête chrétienne. Le Christ est le vrai Dieu-Soleil qui lutte contre les ténèbres de l'enfer et en triomphe. C'est pourquoi la fête de sa naissance est très bien placée au moment où le soleil recommence son ascension. La pensée de la lumière, qui trouve aussi chez le peuple chrétien une touchante expression dans l'arbre de Noël illuminé, se poursuit à travers les trois messes. Le symbolisme de la lumière est particulièrement saisissant pendant la messe de minuit; à la seconde messe le soleil qui se lève nous offre un symbole vivant et c'est pourquoi l'Introït chante avec allégresse : " Une lumière brille aujourd'hui pour nous. " A la troisième messe le symbole de la lumière se trouve dans l'Évangile lui-même : " La lumière brille dans les ténèbres ".

La messe de minuit (Dominus dixit)

La pensée principale de la messe de minuit est celle-ci : L'Enfant de Bethléem, né de la Vierge Marie, est le Fils consubstantiel de Dieu, engendré de toute éternité, en un mot : la naissance éternelle et la naissance temporelle du Seigneur. Nous sommes réunis en esprit avec toute la chrétienté dans le petit sanctuaire de Sainte-Marie Majeure dont la crypte, derrière l'autel, représente la grotte de Bethléem. L’Introït fait pendant à l'Évangile. L'Évangile nous dit : " Marie enfanta son Fils premier-né "; l'Introït chante : " Le Père a dit : dans l'éternel aujourd'hui, je t'ai engendré de mon essence. " Le Gloria convient particulièrement aujourd'hui. La Collecte remercie Dieu de la divine lumière dans la foi, mais elle demande aussi la jouissance de cette lumière dans la vision béatifique. L'éclat lumineux des anges et l'illumination de l'église ne sont qu'une faible image de la splendeur de la divinité que nous contemplerons au ciel. La prière liturgique s'est élevée de la nuit de l'Avent (Kyrie) jusqu'aux plus hautes lumières du ciel. Maintenant, dans l'Épître, l'Apôtre des nations s'adresse à nous. Il a connu la nuit de l'Avent et la lumière de Noël autant que personne au monde. C'est le don de Dieu fait homme, le Sauveur lui-même, qui lui apparut sur le chemin de Damas. Depuis ce jour, il n'y a plus de nuit dans son âme mais la claire lumière.
La lumière demande une vie de lumière et c'est ce qu'il nous recommande. L'Épître et l'Évangile nous parlent de l'humanité du Christ. Intercalé entre les deux, le Graduel chante de nouveau le Fils éternel de Dieu. La nuit avant le lever de l'étoile du matin est l'image de l'éternité. Nous sommes dans " la lumière du sanctuaire ", environnés des ombres de la nuit. Voici maintenant le point culminant de l'avant-messe, le merveilleux Évangile de la nuit sainte : la naissance du Seigneur. Les bergers font la garde de nuit (nous aussi; tout l'Office est en réalité une garde de nuit, une vigile). La clarté céleste les environne, elle nous environne, nous aussi, au moment de l'apparition de l'ange. L'Offertoire nous est déjà connu par les Matines, c'est un écho de l’Évangile. Les anges du ciel entourent la crèche et se réjouissent, mais la terre elle-même encore plongée dans l'obscurité tressaille de joie. C'est dans ces sentiments que nous nous approchons de l'autel donnons joyeusement en cette fête où nous recevons le don de Dieu. La secrète nous parle d'un merveilleux échange; Dieu s'est fait Homme pour que l'homme devienne semblable à Dieu. Puis le mystère de la fête se réalise dans le sacrifice. Le Christ naît de nouveau pour nous et en lui nous renaissons. A la table du Seigneur, nous entendons chanter l'éternelle naissance du divin Pontife et notre propre renaissance (Psaume 109 Communion).

La triple nuit de la naissance

Les grands actes de l'histoire du monde et de l'humanité s'accomplissent d'ordinaire en jour et le monde en fête aussi le souvenir en plein jour. L'Église, par contre, a préféré, dès le début, le silence solennel de la nuit et, dans l'antiquité, elle a célébré toutes ses fêtes pendant la nuit. En agissant ainsi elle se rappelait les saintes prières de son divin Fondateur qui se prolongeaient pendant toute la nuit. La nuit était aussi le symbole de son éloignement du monde et de son ardent désir de la Parousie. Et c'est pourquoi, aujourd'hui encore, elle fait, de sa plus longue prière, une prière nocturne. Ce sont les Matines. Elle sait aussi que les plus grands événements de la Rédemption se sont accomplis dans l'obscurité de la nuit, loin des regards du monde. Et même la figure de la Rédemption : la délivrance de la servitude d'Égypte, la mort des premiers-nés, l'immolation et la manducation de l'agneau pascal, était déjà une vraie nuit sainte. Le Christ, Notre-Seigneur, a institué son sacrement d'amour, l'Eucharistie, le soir, c'est-à-dire déjà dans la nuit. Sans doute, il est mort pendant le jour, sur le Golgotha; mais le soleil s'obscurcit, ce fut la nuit pendant le jour. C'est avant l'aurore du matin de Pâques, alors qu'il était nuit encore, qu'il ressuscita. Quand il vint au monde, il ne choisit pas la clarté du jour, mais la nuit. La liturgie le dit d'une manière très belle - " Pendant que le silence enveloppait la terre et que la nuit était au milieu de son cours, votre " Parole " toute puissante, Seigneur, est descendue du ciel, du trône royal. " Quand les chrétiens devinrent plus tièdes, l'Église romaine abandonna l'office de nuit, qui consistait dans la vigile, et passa à l'Office de jour. Même la vigile des vigiles, la nuit de Pâques, n'est plus célébrée actuellement. Mais il nous est resté une nuit sainte, avec tout son charme : c'est cette nuit que nous appelons la nuit de Noël, la nuit de la naissance du Sauveur. Et si cette nuit impressionne si fortement les hommes qui ne connaissent le christianisme que par l'extérieur, que ne doit-elle pas être pour nous, chrétiens, qui pouvons retrouver les pensées et les sentiments de l'Église dans sa liturgie! Les matines ont rempli la nuit de chants sacrés. Nous avons entendu les prophéties et assisté à leur accomplissement; nous avons écouté les paroles des quatre Pères de l'Église les plus illustres, qui nous ont expliqué la grandeur de cette nuit. Et maintenant nous sommes sur le point de réaliser en nous tout ce qui a été annoncé dans l'office de la parole de Dieu. La messe nocturne d'aujourd'hui nous parle d'une triple naissance, disons d'une triple naissance nocturne.
La première nuit
L'Église nous conduit dans l'éternité, dans la nuit, avant que se levât " l'étoile du matin ". Dans cette nuit de l'éternité, la seconde Personne divine procède substantiellement du sein du Père. " Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu. " La petite intelligence humaine reste stupéfaite devant ce mystère insondable : le Fils de Dieu né du Père avant tous les temps. Et pourtant cette éternité s'approche maintenant mystérieusement de nous, car, dans la sainte Eucharistie, ce Fils éternel est tout près de nous, l'éternité entre dans notre temps. Oui, dans cette nuit, nous sommes remplis d'un saisissement sacré en face de cette nuit éternelle de la naissance du Fils de Dieu.
La seconde nuit
Cependant le souvenir de cette nuit éternelle n'est que le prélude de cette seconde nuit de naissance qui se passa dans le temps et que nous célébrons. Notre sainte Mère l'Église nous prend par la main et nous conduit dans l'étable de Bethléem; elle nous montre, au milieu de la nuit, le petit Enfant nouveau-né, qui est en même temps le Roi de la paix; elle nous montre la Vierge Mère dans son bonheur maternel. Mais maintenant, à la messe, il y a plus qu'un souvenir et une image de cette sainte nuit de naissance. Le mystère de la messe de minuit c'est que ce Roi, ce Fils de Dieu éternellement engendré, paraît aujourd'hui devant nous comme nouveau-né; bien plus, choisit notre cœur pour crèche et nous permet de participer aux joies maternelles de Marie.
La troisième nuit
Mais où se trouve la troisième nuit de naissance? La première était la naissance dans la nuit de l'éternité; la seconde, la naissance temporelle à Bethléem, toutes les deux rendues présentes. La troisième naissance est notre renaissance. Chrétiens, cela est si émouvant! Le Christ s'est fait Homme pour faire de nous ses frères et ses sœurs, afin que nous devenions avec lui des enfants de Dieu, des régénérés. Aujourd'hui c'est la nuit de notre renaissance. Pâques est notre nuit baptismale. Mais, tous les ans, à Noël, l'Église voit se lever de nouveau notre nuit de naissance spirituelle. Nous sommes redevenus de nouveau des enfants de Dieu, après avoir crié vers le ciel, pendant quatre semaines, comme des non rachetés : " Cieux répandez votre rosée, faites pleuvoir le juste. " Aujourd'hui, à la Communion, quand notre coeur est devenu la crèche, l'Église ne pense pas seulement au Christ quand elle dit : " Dans les splendeurs de ma sainteté, je t'ai engendré avant l'étoile du matin "; elle pense aussi à nous et fait entendre à chacun : Dans la nuit de l'éternité, tu as été choisi par le Père; dans la sainte nuit de la naissance du Christ, tu avais place dans le Coeur du Fils de Dieu nouveau-né qui faisait de toi son frère ou sa sœur; et maintenant le Père te presse de nouveau sur son sein en te disant: Avec mon Fils qui est né dans l'étable, tu es devenu mon enfant bien-aimé. Tu célèbres, avec le Christ, ta nuit de naissance, une vraie nuit sainte.

Les Laudes

La première prière du matin qui suit maintenant immédiatement la messe de minuit est, à proprement parler, une préparation à la seconde messe, " la messe de l'aurore ". Les Laudes et la messe se complètent, la messe est une louange eucharistique, c'est pourquoi nous chantons comme psaume principal le psaume 92. Les antiennes des Laudes nous racontent dans un dialogue dramatique l'histoire des bergers pendant la nuit sainte.

La Messe de l’aurore

La messe de l'aurore ou messe des bergers (Lux fulgebit) : " L'aurore " indique le temps mais aussi le symbole de la seconde messe. Les deux pensées principales de la messe sont le lever du soleil de Noël et l'événement historique des premières heures du matin (les bergers à la Crèche). A l'Introït, nous contemplons avec étonnement, au lever du soleil, le Roi du monde qui vient de naître (le psaume 92 convient tout à fait ici : à l'arrière-plan, Dieu nous apparaît mettant un frein à la fureur des flots). L'Oraison est une magnifique prière de lumière. " Environnés des flots de la nouvelle lumière du Verbe incarné ", nous demandons la lumière dans la foi et dans les œuvres. L'Épître complète l'oraison. Le bon Sauveur, le Dieu fait homme, est la lumière qui nous a été communiquée au Baptême. Au Graduel, nous louons ce divin Sauveur " qui est venu, qui brille devant nous et qui est admirable à nos yeux ", lui le Maître de tout. Puis à l'Évangile, nous suivons, pleins de joie, les bergers dans l'étable. A l'Offrande, nous sommes nous-mêmes les bergers qui nous approchons du Roi nouveau-né que nous sommes admis à contempler. Avec les bergers, nous lui offrons nos présents (ce n'est pas en vain que, dans les représentations des bergers, on les montre les mains chargées de présents) et nous nous retirons le cœur rempli de la joie de Dieu. L'antienne de la Communion nous montre le Roi nouveau-né faisant son entrée dans son Église, dans l'âme. L'attente de l'Avent est remplie: " Tressaille de joie, fille de Sion, jubile, fille de Jérusalem, voici que ton Roi vient, le Saint, le Sauveur du monde. " Cette messe est toute remplie de cette pensée de la lumière et c'est une des plus belles de l'année liturgique.

L'Office solennel

a) La troisième messe (Puer natus est). La messe " du jour " est la messe proprement dite de la fête. L'église de Station était primitivement et est encore, conformément à l'idée de la messe, l'église des Gentils, Saint-Pierre de Rome. Cette église est pour les Romains le symbole de la domination du Christ sur le monde païen. Telle est aussi la pensée dominante de la messe : la royauté universelle du Christ.
A l'Introït nous chantons le petit Enfant dans sa crèche comme l'Imperator (au sens de la Rome antique) du monde, celui " sur les épaules duquel repose la souveraineté ". Au psaume 97 que nous avons déjà rencontré aux Matines, nous chantons : " Le Seigneur a manifesté son salut, devant les yeux des Gentils, il a dévoilé sa justice. " " Toutes les régions de la terre voient maintenant le salut de notre Dieu. " Dans l'Oraison, nous demandons que " la nouvelle naissance " nous fasse secouer " l'antique joug du péché " et nous donne la liberté. L'Épître s'adapte merveilleusement à la pensée principale. Devant nos yeux apparaît l'image du souverain de l'univers : " Dieu l'a établi héritier et Seigneur du monde qu'il a créé par lui. Comme splendeur de la gloire du Père et image de sa divine essence, le Fils porte et soutient l'univers par sa parole toute-puissante... maintenant il siège dans le ciel, à la droite de la majesté divine. Le Père dit à son Fils : ton trône, ô Dieu, est établi d'éternité en éternité, un sceptre d'équité est le sceptre de ta royauté... " L'Alleluia est un prélude à l'Évangile de lumière, c'est un chant de lumière : le jour sacré a brillé. Le soleil, le symbole du Sauveur du monde, est, au ciel, dans tout son éclat. Nous entendons alors l'Évangile. Quel n'est pas alors l'effet du Prologue de saint jean! Le Logos est la divine lumière qui brille dans les ténèbres du monde, mais le monde ne la comprend pas. Mais pour nous, les enfants de Dieu, elle brille aujourd'hui; bien plus, elle établit aujourd'hui sa demeure parmi nous. L'Offertoire développe le thème de la souveraineté universelle du Christ: " A toi est le ciel, à toi est la terre, le droit et la justice sont les soutiens de ton trône. " Quand maintenant, à l'Offrande, nous nous approchons de l'autel, nous venons devant son trône et nous chantons la puissance du grand Roi. A la Communion, nous chantons une fois encore le psaume de l'Introït (psaume 97) - " Toutes les régions de la terre voient maintenant (dans l'Eucharistie) le salut de notre Dieu. " Dans la Postcommunion, après avoir rappelé l'un des objets importants de la fête : " Le Sauveur du monde qui vient de naître est l'auteur de notre naissance divine ", nous appuyons sur cette considération notre demande : qu'il nous accorde aussi l'immortalité. Le dernier Évangile est déjà une transition avec l'Épiphanie. Nous avons ainsi dans les trois messes un développement progressif de la pensée de Noël :
La nuit - l'aurore - le soleil de midi
Marie seule - les bergers (quelques privilégiés) - le monde entier
Le Rédempteur - notre Rédempteur - le Rédempteur du monde.
b) les Vêpres sont les derniers échos de la fête. Ces secondes Vêpres de Noël prêtent leur psalmodie à toute l'Octave. Quelles en sont les pensées dominantes? J'en trouve deux.
1). La personne du Christ. - " Engendré du sein du Père avant l'étoile du matin ", " la lumière qui s'est levée dans les ténèbres ", " le Seigneur miséricordieux et juste ". La promesse faite à David que son descendant occuperait son trône royal s'est accomplie dans le Christ (psaume 131; c'est pour la même raison qu'on trouve le psaume 88 à Matines).
2). La Rédemption. - Noël est la fête de la Rédemption " Il a envoyé la Rédemption à son peuple, il a conclu avec lui une alliance éternelle. ", Ce qui nous surprend le plus dans ces Vêpres, c'est le sombre psaume " De profundis ". Nous avons coutume de le chanter à l'Office des morts et il faut en faire aujourd'hui un psaume de fête et de joie? La raison de son choix est la pensée de l'" abondante Rédemption". Cependant il faut nous efforcer de voir son rapport organique avec la fête. La prière chorale est la prière du Christ mystique. Le Christ crie des profondeurs de l'humiliation où il est descendu " à cause de nous, les hommes "; petit Enfant, il crie de sa Crèche, il crie du sein de la misère humaine, au nom de l'humanité qui a besoin d'être rachetée : Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur ". On s'en rend compte alors : le Roi a revêtu ses haillons. La belle antienne de Magnificat résume toute la fête : "Aujourd'hui le Christ est né, aujourd'hui le Sauveur est apparu; aujourd'hui les anges chantent sur la terre, les archanges tressaillent; aujourd'hui les justes exultent et chantent : Gloire à Dieu dans les hauteurs, Alleluia. "

Saints du jour

Sainte Anastasie. A la seconde messe, on fait mémoire de cette sainte. On lit dans le martyrologe : " Jour de mort de sainte Anastasie. Elle vécut au temps de l'empereur Dioclétien. Elle eut à souffrir de la part de son mari Publius des traitements durs et cruels, mais elle fut maintes fois consolée et encouragée par le confesseur du Christ Chrysogone. Plus tard elle fut emprisonnée longtemps par le légat d'Illyrie Florus. Enfin on lui lia les mains et les pieds et on l'attacha à un poteau autour duquel on alluma du feu. Elle mourut ainsi de la mort du martyre. Cela se passait dans l'île Palmaria. "

Martyrs de Noël

" A Nicomédie (Asie Mineure), mémoire de la mort de plusieurs milliers de martyrs. Ils s'étaient rassemblés, le jour de la Nativité de Notre Seigneur, pour célébrer la sainte Eucharistie. Alors l'empereur Dioclétien fit fermer les portes de la maison de Dieu et entasser tout autour des matières inflammables. Devant l'entrée on plaça un trépied avec un brûle-parfums et le héraut fut chargé d'annoncer " Ceux qui veulent échapper à la mort par le feu doivent sortir et brûler de l'encens devant Jupiter. " Mais tous, d'une seule voix, répondirent qu'ils aimaient mieux mourir pour Jésus-Christ; alors on alluma le feu qui devait les faire mourir. Ils eurent ainsi le bonheur de naître à la gloire du ciel le jour même où le Christ avait daigné naître comme Sauveur sur la Terre " (Martyrologe).
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