Oh la la... Comment enregistrer le son d'un instrument de musique classique, donc sans qu'aucun instrument n'ait une connectique ? Les fondamentaux ne sont que trop rarement expliqués dans les tutoriels sur internet et les vidéos en ligne ont une réalisation assez catastrophique.
Je reprends avec ordre et principes.
Il y a trois types de micros : omnidirectionnel, unidirectionnel et cardioïde.
Les connexions sont hors-sujet car dans les familles de micros précités, les branchements sont nombreux à égalité de choix.
L'omnidirectionnel
(appelé OmniDé ou OmniD) est pour le face à face.
Par exemple si vous interrogez au moins une autre personne avec en tout et pour tout un seul micro, l'omniD joue le rôle de table ronde autour de laquelle chacun s'exprime librement à égalité de niveau sonore. L'omniD est un micro à tête ronde. On lui met une baumette en mousse dessus pour neutraliser le vents, les postillons, etc. L'OmniD est bien pour un dialogue entre deux instrumentistes, tour à tour.
L'unidirectionnel
(appelé UniDé ou UniD) est pour sélectionner une seule source précise.
Par exemple, vous êtes face à un trio de musique et vous désirez n'enregistrer principalement qu'un seul instrumentiste des trois. L'UniD est un micro en forme de stylo, une sorte de viseur. La baumette en mousse élimine les bruits parasites à côté de vous.
Le cardioïde est un micro dont le spectre d'enregistrement est en forme de cœur, dont la pointe par de derrière le micro pour se projeter en épanouïssement sur une petite zone, plus élargie que l'UniD.
Il existe une quatrième famille, les hypers, pour les cardioïdes et unidirectionnels. On les appelles hyper cardioïde, et zoom pour l'hyper unidirectionnel. Si l'hyper cardioïde a la forme identique à un simple unidé, l'e zoom est très long, 40 cm facilement.
Dans l'hypercardioïde, le spectre d'enregistrement est un cœur effilé en pointe. Le zoom est appelé "les jumelles de la nuit" car il enregistre ce que vous ne voyez pas : un rat qui pète à 3 km, un chuchotement de deux musiciens bien cachés au fond de l'orchestre que le public ne saurait voir.
==> Avec ces trois fondamentaux, vous avez tous les micros existants. Les connectiques ne sont que des standards distincts, hors sujet total. Si vous souhaitez du jack 3,2 ou 6,38, qu'importe. Une prise Canon ou autre, selon votre matériel, les formats existent.
Une autre notion
(mais pas question de faire ici un résumé de cours qui prendrait un stage intensif de trois semaines à raison de 8 heures par jour) est le mode Actif ou Passif. En mode Passis, le courant faible qui alimente vos micros est celui de la connexion. Plus la connexion est de type professionnelle avec un cable renforcé ou de la fibre optique, meilleur est la captation de la source. En mode Actif, le micro contient sa pile ou batterie interne propre, ce qui permet un surplus de zone spectrale de qualité. Sachez seulement que tous les micros professionnels sont de type Passif. Le mode Actif permet donc une compensation de la faible connectique, et donc discrète. Pour le bluetooth, le mode Actif est obligé, évidemment.
Mise en pratique1) Qu'est-ce alors qu'un micro cravavate, sinon un micro discret de confort, puisqu'il ne se voit pas et n'a nul besoin d'être tenu. Point barre. Selon le prix, vous trouverez du très médiocre ou de l'excellence. Il est le type de micro pour les invités de marque lors d'une interview, par exemple durant une masterclass actuelle. Le micro cravate est un cardioïde.
2) Que sont-ce les deux autres micros dans la vidéo ? A vous de trouver tant cela est facile, et voici un petit exercice d'application. Au besoin si vous doutez, parlez-en entre vous, sinon je donnerai plus tard les solutions.
Retenez aussi bien que la vidéo est toujours indépendante et distincte de la prise sonore. Leurs logiciels associés le sont aussi très nettement. D'où ensuite un excellent logiciel de montage qui importe, et la vidéo, et le son, afin de les assembler, ce qui est vraiment difficile. Il faut un an de faculté au minimum pour en recevoir les bases seulement.
Par le fait, que nous importe que la prise soit faite avec un smartphone en vidéo, si le son est primordial. Et réciproquement. Cependant, toujours le son prévaut sur l'image, alors que les débutants sont enclins à penser le contraire. Dans les grands chefs d'œuvres du cinéma, le son est roi. Pour savoir si une scène était réussie ou non, Marcel Pagnol s'enfermait seul dans une fourgonnette avec un casque audio pour sentir l'interprétation. Si l'interprétation sonore est bonne, parfaite, la vidéo sera toujours bonne. L'erreur des débutants est de croire l'inverse.
Pour s'enregistrer en solo, que souhaitez-vous qu'on entende ? Évdemment, le multipisye est plus précis au montage. Si vous placez trois micros, vous pourrez ensuite travailler, sculpter sur trois sources. Sur un seul micro, vous n'aurez rien à faire, tout étant cimenté d'un seul bloc.
Cas figures1) Vous n'avez qu'un seul micro pour vous enregistrer seul face à une caméra. Quelle famille de micros choisir ? OmniD, UniD, cardioïde ?
2) Vous avez trois micros en place d'un. Que choisir alors ?
3) Vous enregistrez un duo
(guitare, flûte à bec par exemple). Un, deux, trois micros ? Quel type ee micros ? Quelle configuration spatiale ?
4) Vous enregistrez un tutoriel pédagogique, par exemple d'apprentissage d'un morceau de guitare à savoir jouer en accords. Quel micro prendre ? Et si vous en aviez deux, que choisir ?
5) Vous souhaitez montrer un exercice technique, un trémolo par exemple. Quel micro choisir ? Vous souhaitez insister sur la vue du travail de la main droite : quel micro ? Vous souhaitez plutôt insister sur vos explications qui seront de courts commentaires précis : quelle famille de micros prvilégier ?
6) Vous n'avez pas d'argent à investir. Une caméra numérique basique vous suffit, à premier prix. Quel micro pour créer vos tutoriels ,
Si vous le souhaitez, on peut aborder de l'autre côté du miroir, avec la primauté voulue à la vidéo. Que choisir et comment concevoir des réalisations sans faute ?
Bon débat entre vous. Si besoin je répondrais.
Meilleures pensées