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| Pâque juive & Pâques catholique. | |
| | Auteur | Message |
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marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:01 | |
| La Pâque juive s'écrit en français sans S final et la Pâques chrétienne est distinguée avec un S final.
La Pâque juive DATE : Le calendrier juif est lunaire : chaque mois commence avec la nouvelle lune. Le mois de Nissan commence avec la nouvelle lune qui suit l’équinoxe de printemps et le jour de LA PÂ- QUE juive est le jour de la pleine lune de Nissan (le 15). En 2009, les juifs célèbrent LA PÂQUE le jeudi 9 avril.
SENS : La PÂQUE est l’une des fêtes les plus importantes de la religion juive. Elle célèbre la fuite d’Egypte et la sortie de l’esclavage. Environs XIII siècle avant Jésus-Christ, les hébreux se trouvaient esclaves en Egypte. Vers l’an 1200 av. J.C, ils réussirent à s’enfuir. Ils se retrouvèrent d’abord dans le désert du Sinaï avant, plusieurs dizaines d’années après, de gagner « la terre promise ». Depuis, tous les ans, les hébreux (aujourd’hui les juifs) fêtent leur passage à la liberté. Le mot Pâque vient de Pesah ou Pessah qui signifie passage.
REPAS : La veille de la Pâque, les juifs prennent unrepas appelé « seder ». Le seder est une repas de famille. On le prend en compagnie d’amis invités. Pendant le repas, on fait la lecture de l’histoire de la sortie d’Egypte et de la fin de l’esclavage. Durant le seder, les juifs mangent du pain sans levain car, au moment de s’enfuir d’Egypte, les hébreux se contentèrent de pain sans levain pour ne pas perdre de temps. Ils prennent aussi des herbes amères en souvenir des dures années d’esclavage. La viande est de l’agneau. Pour remercier Dieu de leur libération, chaque famille devait offrir à Dieu un très bel agneau de son troupeau en signe de remerciement à Dieu. Des coupes de vin sont aussi sur la table.
La Pâques catholique est le modèle chrétien DATE : Dans les premières années qui suivirent la mort et la résurrection de Jésus, il n’y avait pas de fête de Pâques. En fait, c’était chaque dimanche que les chrétiens fêtaient la résurrection de Jésus. (C’est d’ailleurs toujours ainsi, le dimanche est le jour de la résurrection !). Le jour de Pâques a été fixé lors du concile de NICEE, en 325. PAQUES est le 1er dimanche après la pleine lune qui suit le 21 mars. En 2009, cette pleine lune tombait le 9 avril ; PAQUES est donc le dimanche suivant, soit le 12 avril.
SENS : Les quatre Evangiles situent la mort de Jésus au moment de la fête de LA PÂQUE juive, sans doute l’année 30. Le dernier repas de Jésus, comme sa mort et sa résurrection ont alors été interprétés par les chrétiens à partir du sens de la PÂQUE JUIVE. À PAQUES, nous commémorons la mort et la résurrection de Jésus-Christ. De cette vie, Jésus est passé par la mort à une vie de ressuscité (comme les hébreux étaient passés de l’esclavage à la liberté).
REPAS : Les chrétiens n’ont pas de repas spécial pour fêter PAQUES. Le repas de PAQUES, c’est en fait la messe. Dans chaque messe, nous rappelons la mort et la résurrection de Jésus (comme dans la Pâque juive, les juifs relisent l’histoire de la sortie d’Egypte). Il y a aussi le pain sans levain (les hosties sont du pain sans levure) ; il y a du vin ; il n’y a pas d’agneau, car ce n’est pas un animal qui a été sacrifié mais Jésus lui-même sur la croix. Il n’y a plus d’herbes amères, car la messe c’est déjà le paradis. Source : http://www.catholique-verdun.cef.fr/spip/IMG/File/Paque_juive_et_paques_chret[1].pdf | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:01 | |
| « Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples viennent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? » La liturgie chrétienne propose ce verset, Matthieu 26,17 le dimanche des Rameaux, ouverture de ce que nous appelons « la Semaine Sainte ». Cependant les mots des disciples de Jésus restent parfois obscurs : « la fête des pains sans levain », « le repas de la Pâque ». Qu’est-ce à dire ? La réponse est dans la première partie de la Bible, au livre de l’Exode chapitre 12. Il y est raconté comment les Hébreux, descendants d’Abraham, ont pu, conduits par Moïse, sortir d’Egypte où ils étaient devenus esclaves. C’était la nuit du 14 Nisan : « le dix de ce mois, que l’on prenne une bête par famille…, parmi les agneaux ou les chevreaux… Le quatorzième jour on l’égorgera au crépuscule… On mangera la chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu avec des pains sans levain et des herbes amères… Vous le mangerez à la hâte, c’est la Pâque du Seigneur », en hébreu Pessah.. Puis plus loin, une prescription : « Ce jour-là vous servira de mémorial. Vous fêterez ce pèlerinage pour fêter le Seigneur. D’âge en âge -loi immuable- vous le fêterez. Quinze siècles plus tard, les disciples de Jésus disent les mêmes mots, font les mêmes gestes, sont fidèles au mémorial de la Pâque. Et en 2011, les communautés juives célèbrent Pessah, selon les mêmes rites codifiés : lecture de l’histoire (la Haggadah), repas autour du plateau de Pessah, joie de la libération. La fête de Pessah est devenue passage de la nuit à la lumière, de l’esclavage à la liberté, signe de la présence du Seigneur près de « ceux qui le craignent ». Pour les chrétiens, Jésus est cette présence, en croix, agneau immolé. Pâques est le passage de la mort à la vie .Par sa mort et sa résurrection le Christ , au matin de Pâques, devient la Lumière pour ceux qui le suivent. Le 14 Nisan, date de la fête de Pessah, correspond à la pleine lune de printemps ; la fête chrétienne de Pâques se célèbre le dimanche qui suit cette pleine lune. De là, chaque année, la date variable de ces fêtes qui sont au cœur des deux cycles liturgiques. Source : http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques-et-la-semaine-sainte/370118-paque-juive-et-paques-chretienne/ | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:02 | |
| Calcul de la date de PâquesA la différence de Noël ou de la Toussaint, la date de Pâques change chaque année, c'est une fête "mobile". Elle est déterminée par rapport au calendrier lunaire, au printemps, le 1er dimanche qui suit la pleine lune (le dimanche après le quatorzième jour du premier mois lunaire du printemps). Le calendrier lunaire étant différent du nôtre (cycles de 28 jours), le calcul est assez complexe et il existe de nombreuses formules scientifiques pour la déterminer. Cependant, la date de Pâques se situe toujours entre le 22 mars au plus tôt et le 25 avril au plus tard. Le jour de Pâques détermine la date d'autres fêtes religieuses. C'est par exemple le cas de la Pentecôte, qui est calculée par rapport au jour de Pâques, avec un écart de 7 semaines. La date de la Pentecôte, tombe donc toujours un dimanche (pour les chrétiens), 49 jours après le jour de Pâques. La date de Pâques, mobile dans notre calendrier actuel, a été fixée, après trois siècles de controverses, par le concile de Nicée en 325. La règle, toujours en usage, est la suivante : « Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune [pleine Lune] qui atteint cet âge au 21 mars [équinoxe] ou immédiatement après ». D'après cette règle, Pâques peut donc occuper, selon les années, trente-cinq positions dans le calendrier, du 22 mars au 25 avril inclus. Si l'on choisit d'analyser la période des sept cents premières années du calendrier grégorien, de 1583 à 2282, on constate que, sur les trente-cinq positions possibles de la date de Pâques, les plus rares sont le 24 mars (seulement en 1799 et en 1940) et le 22 mars (1598, 1693, 1761, 1818). Au contraire, les positions de Pâques les plus fréquemment observées sont le 16 avril (30 occurrences), puis les 31 mars, 5 avril et 11 avril (29 occurrences chacune). Les calculs réguliers de comput ecclésiastique font jouer les notions complexes de lettres dominicales, de cycle de Méton (établi en — 432) et de nombres d'or (« Lunes juliennes » calculées par Denys le Petit au vie siècle), ou, pour le comput grégorien, d'épactes rectifiées (à partir de 1582). Mais il convient de noter que, du fait des irrégularités des mouvements lunaires, la date de Pâques se trouve déterminée par ces calculs, non pas sur la Lune astronomique vraie, mais sur une lune fictive, dite lune ecclésiastique ou calendaire ; les écarts de phase ainsi observés, d'un ou parfois deux jours, peuvent entraîner une erreur de détermination de la date de Pâques d'une semaine, ou même d'un mois, dans un sens ou dans l'autre. Quoi qu'il en soit, il peut être souhaitable de trouver rapidement, soit dans le passé (recherches de chronologie historique) soit pour l'époque contemporaine ou pour l'avenir, la date effective de Pâques, sans devoir recourir à la consultation d'éphémérides astronomiques. Source : http://www.universalis.fr/encyclopedie/calcul-des-dates-de-paques/ | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:03 | |
| Pourquoi l'église ne suis pas la règle des juifs sur la date de cette grande fête et l'impose toujours un Dimanche?
D'abord parce que c'est toujours un dimanche. Selon des règles établies au IVe siècle, on célèbre Pâques le dimanche qui suit la pleine lune de printemps. L'équinoxe de printemps étant le 21 mars, Pâques est au plus tôt le 22 mars et au plus tard le 25 avril. C'est pourquoi Pâques n'est pas à date fixe. Maintenant, une réponse plus longue.On peut déduire du Nouveau Testament que la mort et la résurrection de Jésus ont eu lieu à l'occasion de la célébration de la Pâque juive. D'après les évangélistes Mathieu, Marc et Luc, la Dernière Cène de Jésus fut un repas pascal. D'après l'évangéliste Jean, Jésus est mort le jour de la Pâque juive. Or, à l'époque, cette fête était célébrée, conformément à la prescription biblique, « le premier mois, le quatorze du mois » (cf. Lévitique 23,5 ; Nombres 28,16 ; Josué 5,11). Les mois juifs commençaient toujours à la nouvelle lune, ce qui signifie que le quatorzième jour était le jour de la pleine lune. Le premier mois de l'année juive étaient le mois de Nisan, qui commençait avec la nouvelle lune du printemps. En d'autres termes, la Pâque était célébrée lors de la première pleine lune suivant l'équinoxe de printemps, et c'était donc une fête variable. Ainsi que l'indiquent des sources anciennes, cela a eu pour conséquence que, dans les premiers temps, les chrétiens ont célébré leur fête de Pâques à des dates différentes selon les régions. Dès la fin du 2e siècle, il y avait des Eglises qui célébraient Pâques le jour de la Pâque juive, même si ce n'était pas un dimanche, alors que d'autres la célébraient le dimanche suivant. A la fin du 2e siècle, il y avait quatre méthodes pour calculer la date de Pâques. C'est en 325 que le Concile de Nicée a tenté de déterminer une solution unique qui maintiendrait la relation avec la date de la Pâque juive telle que célébrée à l'époque de Jésus. Et c'est ainsi que la date de Pâques est finalement devenue une date variable. | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:05 | |
| Ce complément évitera toute confusion : Il faut d'abord noter que, même après le Concile de Nicée, des différences ont subsisté sur la date de Pâques parce que ce concile n'avait pas précisé la méthode à employer pour calculer le jour de la pleine lune ni celui de l'équinoxe. La véritable difficulté qui est à la source de la situation actuelle est apparue au 16e siècle lorsque le calendrier julien, en vigueur depuis l'an 46 avant Jésus Christ, fut remplacé par le calendrier grégorien. Il fallut un certain temps pour que tous les pays adoptent ce calendrier (la Grèce ne le fit qu'au début du 20e siècle !). Mais, aujourd'hui encore, les Eglises orthodoxes continuent à utiliser le calendrier julien pour calculer la date de l'équinoxe et celle de la pleine lune qui suit. C'est pour cela qu'elles arrivent à une date de Pâques différente. | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:06 | |
| Mon propos n'est que de connaissances & de paix. Poursuivons maintenant en profondeur.Comment calcule t-on la date de Pâques ?La fête de Pâques est une date fondamentale dans le calendrier religieux des chrétiens. Cependant, contrairement aux autres dates importantes dans notre société, cette dernière n'est pas fixe. Je vais tenter de vous expliquer al cause de cette anomalie. Originalement, le calendrier est né du besoin de planifier l'agriculture, prévoir les migrations et a servi de à maintenir l'ordre social. Il s'agit là de besoins essentiels dont l'importance économique pour des sociétés agricoles ne saurait être sous-estimée. L'alignement mégalithique de Stonehenge ainsi que les Medecine Wheel des indiens d'Amérique servaient en partie aux observations astronomiques nécessaires à l'établissement du cycle des saisons. Il existe à l'heure actuelle environ quarante calendriers en usage de par le monde. Le principe de base du calendrier est d'établir une relation entre les différents cycles astronomiques : la durée du jour, les phases de la Lune et la rotation de la Terre autour du Soleil. Comme chacun des cycles ne peut être décrit exactement par un nombre entier des autres, un ensemble de règles plus ou moins compliquées a dû être établi afin de maintenir la stabilité du système. Dans tous les cas, ce système ne sera qu'une approximation et ne sera valable que pour une certaine période de temps, car les cycles astronomiques sont eux-mêmes variables. Notre calendrier est dérivé du calendrier romain. Selon la tradition, ce calendrier comportait à l'origine 10 mois commençant à l'équinoxe vernale, pour un total de 304 (ou 305) jours. Les noms des mois de septembre (sept), octobre (huit), novembre (neuf) et décembre (dix) datent de cette époque. Les jours restants auraient été ajoutés à la fin de l'année (entre décembre et mars). Il restait alors environ 51 jours par an hors du calendrier, ajoutés irrégulièrement pour réajuster le calendrier sur les lunaisons : on s'arrêtait simplement de compter les jours durant l'hiver en attendant la calendes de mars marquant la première lune du printemps. La première réforme fondamentale du calendrier de Romulus est attribuée à Numa Pompilius (715-673 av. J.-C.), le second des sept rois traditionnels de Rome. Il aurait ajouté 50 jours à l'année et réduit les 6 mois de 30 jours à 29, pour créer deux mois supplémentaires de 28 jours, février et janvier. Il y ajouta aussi un mois supplémentaire (mens intercalaris) de 29 jours ajouté tous les 4 ans, intercalé en tant que douzième mois (deux fois six) durant les années bissextiles. Aussi l'année compta 354 jours (ou 384 jours tous les 4 ans) Les Romains ayant horreur des nombres pairs portèrent l'année à 355 jours en fixant le mois de janvier à 29 jours, et jusqu'en 450 av. J.-C. l'année compta 355 jours (ou 385 jours tous les 4 ans), mais les Pontifex Maximus chargés de définir le calendrier et de déterminer les mois intercalaires oublièrent d'y apporter une correction périodique (pourtant connue des grecs qui utilisaient un cycle correcteur de 24 ans). De plus, l'année moyenne était trop courte et comptait alors 362,5 jours. Aussi des jours supplémentaires pouvaient être apportés de façon irrégulière, pour recaler le calendrier avec le cycle saisonnier solaire. C'est sous la République romaine, vers 450 av. J.-C. que l'on inversa les noms des mois de février et de janvier, peut-être pour plaire au dieu Janus dont janvier porte le nom ; le mois intercalaire déplacé en fin d'année fut appelé Mercedonius, l'année comptant alors 355 jours tous les 2 ans, et alternativement 377 ou 378 jours les autres années : années avec mois intercalaire) . Bien que plus précis que le calendrier précédent, l'année moyenne comptait encore 366,25 jours. Néanmoins, les règles déterminant les mois intercalaires (pour tenter de conserver l'alignement de lunaisons) restèrent floues, et le calendrier devint incompréhensible, d'autant que le calendrier contenait un jour de trop pour être lunaire, et que les empereurs et consuls manipulaient à volonté le calendrier en fonction d'échéances politiques, notamment en raccourcissant ou supprimant parfois les mois intercalaires ; au fil de l'histoire, le calendrier finit par se décaler dans l'année. Ainsi, par deux fois dans l'histoire, les mois intercalaires furent omis, notamment aux IIe siècle av. J.-C. après les guerres puniques, et au milieu du Ier siècle av. J.-C. En 46 av. J.-C., suivant les conseils de l'astronome alexandrin Sosigènes, Jules César décida d'instaurer un système de calendrier fiable. Il instaura donc un calendrier composé de 12 mois et d'une durée totale de 365 jours. Il ajouta aussi cette règle: Tous les quatre ans, un jour sera ajouté à l'année Il faut dire que ce changement ne s'est pas fait sans problème. César dut rajouter 90 jours à l'année en cours pour remettre les mois à la bonne place par rapport aux saisons! Ce n'est pas sans raison que cette année a été surnommée l'année de la confusion! Malgré tout, il s'agissait d'un net progrès sur les pratiques de l'époque. Malgré le fait qu'il représentait une nette amélioration, le calendrier julien faisait que l'année était légèrement trop longue et provoquait un décalage d'une journée par 128 ans. Un petit décalage qui ne tarda pas à faire parler de lui. La date de la fête de Pâques change tout le temps, car elle n'est pas basée sur un calendrier solaire comme le calendrier romain, mais sur un calendrier luni-solaire : le calendrier hébreu. À l'origine, les premiers chrétiens fêtaient Pâques, le jour de la Pâque juive, le 14 du mois de Nisan. Cependant, à Rome on avait pris l'habitude de fêter Pâques, le dimanche suivant. Ce n'est que lors du premier Concile de Nicée en 325 que la question fut finalement résolue. Il a alors été décidé que Pâques ne serait jamais célébré en même temps que la Pâque juive, mais toujours après le 14 Nisan, le dimanche suivant la première Pleine Lune du printemps. Il est important de savoir que pour l'Église le printemps commence le 21 mars et la Pleine Lune est la Pleine Lune ecclésiastique. Suivant cette règle, Pâques ne peut être plus tôt que le 22 mars et plus tard que le 25 avril. La distinction est importante, car l'équinoxe de printemps n'a pas lieu nécessairement le 21 mars et la pleine lune ecclésiastique n'est pas nécessairement à la même date que la pleine lune astronomique, car elle est déterminée à partir de tables qui ne tiennent pas compte de toute la complexité du mouvement lunaire. La différence peut être d'un ou deux jours en plus ou en moins avec la lune astronomique.C'est ainsi qu'en 1954, la pleine lune astronomique avait lieu le 18 avril à six heures; comme c'était un dimanche, Pâques aurait dû avoir lieu le 25; or, elle a eu lieu le 18, car la pleine lune ecclésiastique était le 17 avril. Ou encore, en 1962, la Pleine Lune astronomique eut lieu le 21 mars six heures après l'équinoxe du printemps et la Pleine Lune astronomique eut lieu le 20 mars avant l'équinoxe ecclésiastique. Pâques eut donc lieu le 18 avril au lieu du 22 mars. C'est Dionysius Exiguus, Denys le Petit en français, qui établit le point de départ de notre calendrier actuel en compilant une table des dates de Pâques. Il disposait d'une table couvrant la période de 228 à 247 du règne de l'empereur Dioclétien. Dionysius prolongea les tables pour une période de 19 ans. Il indiqua qu'il s'agissait des années 532 à 550 Anno Domini Nostri Jesu Christi, année de Notre Seigneur Jésus Christ. Comme l'année 532 A.D. correspond à l'année 248 du règne de Doclétien, il était désormais possible de lier le nouveau système de mesure du temps à des événements historiques. Toutefois, les calculs historiques de Dionysius n'étaient pas très exacts et on situe aujourd'hui la date de naissance du Christ un peu avant 1 A.D. C'est l'historien anglais du XIIIe siècle, Bede, qui commença le premier à compter les années avant 1 A.D. Dans ce système, l'année 1 A.D. est précédée de l'année 1 avant J.C., sans que l'année zéro intervienne. Ce système favorisant les erreurs, l'astronome français Jacques Cassini a introduit un système alternatif dans lequel l'année 1 avant J.-C. est l'année zéro. Toutefois, ce système n'est utilisé que pour les calculs astronomiques. Rigoureusement, il n'y a donc jamais eu d'année zéro! Bien que choquante pour notre esprit moderne, l'absence d'année zéro était toute naturelle pour Dionysius Exiguus et Bede qui ignoraient l'existence même du chiffre zéro! En effet, dans le système des chiffres romains qui était en usage à leur époque il n'y avait pas de zéro. C'est au français Gerbert d'Aurillac (945-1003) que l'on doit l'introduction des chiffres arabes en Europe. Ce moine s'initia aux mathématiques à l'astronomie et aux méthodes de calcul arabes lors d'un séjour qu'il effectua en Espagne de 967 à 970. Il fut par la suite élu pape en 999 sous le nom de Sylvestre II. La grande contribution de Gerbert est d'avoir modifié l'ancien abaque romain afin de profiter de la notation positionnelle. Cet abaque était constitué de plusieurs colonnes; sur lesquelles, on déplaçait jusqu'alors des pierres (calculi , d'où le mot calcul) pour effectuer les opérations mathématiques. Gerbert remplaça les calculi qui avaient une valeur unitaire, par des jetons numérotés de 1 à 9 nommés aspices ( apex au singulier). Gràce à ce progrès technique, les opérations mathématiques complexes comme la multiplication et la division ne représentaient plus des défis réservés aux spécialistes! Toutefois, étant donné que le système d'abaque ne nécessitait pas de zéro. Il faudra attendre le XIIe siècle avant de le voir ressurgir. C'est ainsi que son Liber Abaci , le mathématicien Léonard de Pise dit Fibonacci (v. 1170 à v. 1250) lui donna le nom de zephirum, en provenance de l'arabe sifr (d'où vient aussi le mot chiffre). Ce mot se transforma en italien en zefiro et finalement en zéro. Aujourd'hui, l'utilisation des tables lunaires et du calendrier grégoriens évite que les dates tabulées s'éloignent progressivement des dates astronomiques. Il n'en a toutefois pas toujours été ainsi. Dès le XIIIe siècle, il a été réalisé que la date de l'équinoxe du printemps dérivant lentement vers le début du mois de mars ce qui rapprochait la date de Pâques de la date de la Pâque juive. Lors du Ve concile du Latran, Copernic participa aux discussions sur la réforme du calendrier. Cependant, il recommanda de mieux mesurer la durée de l'année avant toute chose. En 1475, le pape Sixte IV demanda à Regiomontanus de réformer le calendrier. Malheureusement, ce dernier mourut l'année suivante. Ce n'est que beaucoup plus tard que l'astronome et médecin napolitain Ghiraldi reprit ses travaux. Au XVIe siècle, la date de l'équinoxe s'était déplacée de 10 jours et la nouvelle lune astronomique se produisait 4 jours avant la nouvelle lune ecclésiastique. À la suite du Concile de Trente, le pape Pie V introduisit un nouveau Bréviaire en 1568 et un nouveau Missel en 1570 qui contenait des ajustements au système des années bissextiles et aux tables lunaires. Le pape Grégoire XIII qui succéda à Pie V ordonna une commission d'étudier la possibilité de réformer le calendrier, car il considérait le système de son prédécesseur comme inadéquat. Un des principaux instigateurs de nouveau calendrier fut le géomètre Christoph Clau, dit Clavius, qui expliqua les détails du nouveau système dans un livre publié en 1603 Romani Calendrii a Gregorio XIII. Les recommandations de la commission ont été mises en place par la bulle papale "Inter Gravissimus", signée le 24 février 1582. Dix jours ont dû être retranchés du calendrier. Par conséquent, le 4 octobre 1582 a été suivi du 15 octobre 1582! L'équinoxe de printemps de 1583 se retrouvait de nouveau le 21 mars. L'abolition de ces dix jours ne se fit pas sans problème, car de nombreux travailleurs étaient payés journalièrement alors que les loyers étaient mensuels? De nouvelles tables lunaires furent introduites par la même occasion. Pour éviter que le problème se représente, on modifia la règle des années bissextiles qui avait été énoncée par Jules César: Chaque année exactement divisible par 4 sera une année bissextile, sauf pour les années exactement divisibles par 100; ces années seront bissextiles seulement si elles sont aussi divisibles par 400. Beaucoup plus précise, cette formule entraîne qu'un jour de différence tous les 2500 ans! Dans le calendrier grégorien, on peut utiliser l'algorithme suivant pour calculer la date de Pâques. s = a / 100 n = a - 19 * ( a / 19 ) k = ( s - 17 ) / 25 i = s - s / 4 - ( s - k ) / 3 + 19 * n + 15 i = i - 30 * ( i / 30 ) i = i - ( i / 28 ) * ( 1 - ( i / 28 ) * ( 29 / ( i + 1 ) ) * ( ( 21 - n ) / 11 ) ) j = a + a / 4 + i + 2 - s + s / 4 j = j - 7 * ( j / 7 ) l = i - j m = 3 + ( l + 40 ) / 44 d = l + 28 - 31 * ( m / 4 ) où a est l'année, m le mois et d le jour du mois. Tous les calculs sont entiers ainsi 10/3= 3. Suite à ces règles complexes, le 19 avril est la date ou Pâques tombe le plus souvent (3,87%) et le 22 mars, le moins souvent (0,48%). La complexité du calcul de la date de la fête de Pâque en fait le cycle astronomique le plus long existant : il faut 5,7 millions d'années pour que la même séquence de date de Pâques recommence. En pratique, cela veut dire qu'il n'y a pas véritablement de cycle, car l'orbite et la rotation de la Terre et de la Lune ne sont pas suffisamment stables sur des périodes aussi longues. Cependant, ce changement a eu effet inattendu. En effet, dans le calendrier grégorien, il est possible que la Lune Pascale arrive quelques heures trop tôt. Dans ces conditions, la Pâques chrétienne se produit au même moment que la Pâque juive, contrairement aux dispositions du Concile de Nicée. La dernière fois que cela c'est produit c'est en 1825. Récemment, il a été proposé par le Conseil Oecuménique des églises que la date de Pâques soit désormais calculée directement à partir des observations astronomiques. Malheureusement, cette réforme, prévue pour 2001, n'a pas été mise en place. Source : http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2006/04/16/comment-calcule-date-paques | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:07 | |
| Pourquoi cette règle du dimanche ?
Le dimanche est le jour suivant le sabbat, le samedi, où les Marie trouvèrent le tombeau vide et la résurrection de Jésus-Christ. C'est le jour sacré des chrétiens, le samedi pour les juifs et le vendredi pour les musulmans.
Poursuivons sur ce sujet avec du solide toujours :
Pourquoi deux écritures : Pâque et Pâques ? On distingue deux écritures qui correspondent à deux traditions religieuses différentes. En effet "la " Pâque juive, rappelle chaque année la sortie d’ Egypte du peuple hébreu. Elle est célébrée autour d'un repas rituel nommé "le sedder". La Pâque juive est une fête centrale dans le rituel juif. Il commémore donc la libération de l'esclavage par Dieu.
La fête chrétienne s'écrit Pâques avec un « s » car elle commémore plusieurs évènements. Jésus était juif, la fête chrétienne intègre par conséquent la commémoration de la sortie d'Egypte avec la pâque juive, mais aussi le dernier repas de Jésus avec ses disciples le Jeudi saint (eucharistie), la crucifixion du Christ et sa mise au tombeau, et enfin avec sa résurrection, le passage de la mort à la vie.
Pourquoi un œuf de Pâques, un agneau ? Ce sont les chrétiens d'Orient qui adoptèrent l’œuf comme symbole religieux. Il représente le tombeau dont le Christ est sorti vivant. La tradition de l'Occident catholique veut que les œufs distribués aux enfants soient apportés par les cloches parties à Rome le jeudi saint et revenues dans la nuit du samedi au dimanche. Ainsi s'explique leur grand silence. L'agneau pascal symbolise Jésus mis à mort.
Quelle est la différence entre la résurrection et la réincarnation ? Ceux qui croient en la réincarnation pensent que nous avons plusieurs vies et que nous préparons au mieux la vie suivante, jusqu'à la réalisation de toutes nos potentialités humaines. A l'inverse, les chrétiens pensent que la vie est unique et qu'après la mort , la communion profonde que nous avons avec Dieu arrive à son accomplissement. Nous restons nous-mêmes, avec notre propre corps, mais différents, libérés des contraintes physiques, avec un corps transformé, "transfiguré". Dans cette vie éternelle, qui est le règne de l'amour, nous restons, dans la prière, en contact avec nos proches.
Jésus est-il vraiment sorti du tombeau ? La question que tout le monde se pose ! Quand il arrive au tombeau, l'apôtre Jean voit et croit. Il le raconte. Jusqu'à son Ascension, Jésus est apparu de nombreuses fois à ses disciples. Beaucoup l'ont vu et reconnu, en ont témoigné avec force, jusqu'à en mourir. Croire en la résurrection de Jésus est un acte de foi, de confiance absolue en sa Parole et en ceux qui l'ont transmise. C'est croire que l'amour et la vie sont toujours plus forts que la mort. C'est enfin croire que, comme Jésus, nous ressusciterons après notre mort et que nous entrerons avec lui dans une autre vie. Source : http://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Paques/Paques-en-questions | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:08 | |
| C'est donc une affaire de calendrier.
Quelle fut donc la raison de la réforme grégorienne du calendrier ? Etait-elle nécessaire ? La réforme du calendrier réalisée par le pape Grégoire XIII s'imposait parce que le calendrier julien utilisé à l'époque était en retard par rapport à la réalité astronomique. En d'autres termes, le calendrier julien prévoyait bien l'équinoxe de printemps au 21 mars sur le papier mais en réalité, du point de vue astronomique, cet équinoxe avait déjà eu lieu plusieurs jours auparavant, pour une raison simple mais fondamentale.
L'année astronomique, c'est-à-dire le temps que met la terre pour faire le tour complet du soleil, n'est pas de 365 jours exactement : il faut y ajouter 5 heures, 48 minutes et 46 secondes. Mais, pour la vie quotidienne, il était nécessaire de diviser l'année en parties égales ; aussi a-t-il fallu, pour résoudre ce problème, ajouter les années bissextiles.
Quelle est la différence entre le calendrier julien et le calendrier grégorien ? La différence entre les deux calendriers tient précisément à la manière dont on résout ce problème. Le calendrier julien le faisait en ajoutant un jour intercalaire tous les quatre ans. Mais, avec cette méthode, le calendrier julien était plus long de 11 minutes et 14 secondes que la durée réelle que met la terre pour faire le tour complet du soleil. De ce fait, au bout de 128 ans, il y a une différence d'un jour entre l'année astronomique et le calendrier calculé de cette manière. Le véritable équinoxe, par exemple, se produit alors un jour plus tôt que ne l'indique le calendrier. Le calendrier grégorien a voulu corriger cela en raccourcissant l'année calendaire moyenne. La règle qui y fut introduite était la suivante : s'écartant du calendrier julien, il fut décrété qu'il n'y aurait pas de jour intercalaire les années dont le chiffre, sans reste, peut être divisé par 100, mais pas par 400. Ayant ainsi réduit le nombre des années bissextiles, le calendrier grégorien est plus proche de la réalité astronomique que le calendrier julien, bien qu'il ne soit pas non plus absolument « exact » : mais la différence entre la réalité astronomique et la date du calendrier n'est plus ici que de 26 secondes. Pour arriver à une différence d'un jour, il faut alors 3600 ans. Présentement, le calendrier julien « retarde » de 13 jours par rapport au calendrier grégorien ; en 2100, ce « retard » sera de 14 jours. Cela signifie que la date de l'équinoxe, qui est toujours fixée au 21 mars et dont dépend la date de Pâques, tombera, au calendrier julien, le 3 avril du calendrier grégorien.
Y a-t-il donc toujours une différence de deux semaines entre les deux dates ? Non. La différence entre les deux dates de Pâques varie d'une année à l'autre ; elle peut aller jusqu'à cinq semaines. Outre le fait qu'il y a une différence de 13 jours entre les deux calendriers pour la date de l'équinoxe, il faut également considérer la date de la pleine lune. En effet, si la pleine lune tombe dans les 13 jours de différence entre le calendrier julien et le calendrier grégorien pour la date de l'équinoxe, la date de Pâques tombe plus tard chez les orthodoxes.
A cela vient s'ajouter une autre difficulté : outre l'équinoxe, le soleil et la lune jouent aussi un rôle. Pour calculer la date de la pleine lune, le calendrier julien applique ce qu'on appelle le cycle métonien (cycle selon lequel les phases de la lune se reproduisent à la même date tous les 19 ans). Mais comme ce calcul n'est pas non plus tout à fait exact du point de vue astronomique, cela entraîne des décalages. Lorsque ceux-ci viennent s'ajouter à la différence entre l'équinoxe julien et l'équinoxe grégorien, il peut alors arriver que la date de Pâques tombe jusqu'à cinq semaines plus tard chez les orthodoxes que chez les occidentaux.
En outre, la règle de Nicée contient une autre disposition à laquelle les orthodoxes accordent une grande importance. Il est dit en effet qu'on ne doit pas célébrer Pâques « avec » (grec : « méta ») les juifs. Certes, les exégètes actuels ne savent pas très bien quel était le sens exact de cette disposition ; le fait est néanmoins que, pour les orthodoxes, la fête de Pâques ne peut pas tomber à la même date que la Pâque juive. Lorsque cela se produit, elle reportée d'une semaine.
Quand les deux dates de Pâques coïncident-elles ? Les deux dates coïncident lorsque la pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps se produit tellement tard qu'elle correspond, aussi pour le calendrier julien, à la première pleine lune qui suit le 21 mars. Cela se produit de façon irrégulière. Ces dernières années, cette occurrence a été relativement fréquente : en 2001, en 2004 et en 2007. Pour ce qui est des prochaines années, cela se reproduira en 2010, en 2011, en 2014 et en 2017 ; mais ensuite, il faudra attendre relativement longtemps pour que les deux dates coïncident : ce ne sera qu'en 2034.
Mais pourquoi alors certaines Eglises orthodoxes célèbrent-elles Noël à la même date que les Eglises occidentales ? Dans toutes les Eglises, Noël est une fête fixe et, sauf chez les Arméniens, elle est fixée au 25 décembre. Mais comme l'Eglise orthodoxe russe, l'Eglise orthodoxe serbe, le Patriarcat orthodoxe grec de Jérusalem et l'Eglise orthodoxe de Géorgie suivent le calendrier julien, ils célèbrent en fait Noël le 7 janvier selon le calendrier grégorien. L'Eglise orthodoxe grecque, l'Eglise orthodoxe bulgare, le Patriarcat d'Antioche, le Patriarcat d'Alexandrie et l'Eglise orthodoxe roumaine suivent le calendrier grégorien (sauf pour calculer la date de Pâques) et célèbrent donc Noël à la même date que l'Eglise occidentale. L'Eglise apostolique arménienne est la seule à avoir conservé l'ancienne date de la fête de Noël : le 6 janvier ; le baptême de Jésus est également célébré à cette date.
Que fait-on pour essayer d'unifier les deux dates de Pâques ? Il y a longtemps qu'on s'y efforce, et les travaux se poursuivent. Pour différentes raisons, cette question a été reprise surtout depuis le début du 20e siècle. En 1902, le patriarche Joachim III de Constantinople a lancé une discussion au sein des Eglises orthodoxes pour essayer d'arriver à une plus grande unité entre chrétiens.
Lorsque, en 1923, le parlement grec a adopté le calendrier grégorien, un conflit s'est produit entre l'Eglise orthodoxe et l'Etat. C'est en particulier pour cette raison que fut convoqué, en mai 1923, un congrès panorthodoxe qui a révisé le calendrier julien pour le faire correspondre plus exactement à la réalité astronomique. Selon ce calendrier dit « mélitien », l'année n'est plus que de deux secondes plus longue que l'année solaire astronomique ; c'est au bout de 45 000 ans seulement qu'il y aura un écart d'une journée. En outre, les calculs sont faits à partir de Jérusalem et non de Greenwich. C'est pourquoi ce calendrier est le plus exact de tous à ce jour. Mais son introduction a provoqué des divisions au sein des Eglises orthodoxes, notamment dans l'Eglise orthodoxe grecque et l'Eglise orthodoxe roumaine. Depuis lors, cette question revient régulièrement à l'ordre du jour des conférences panorthodoxes.
Parallèlement, la discussion a été relancée en dehors des Eglises : dans la société civile, on a recherché un calcul plus simple et plus raisonnable. En 1928, le parlement britannique a adopté la « loi de Pâques », qui avait précisément pour objet de fixer la célébration de Pâques à un dimanche bien précis, à savoir le dimanche qui suit le deuxième samedi d'avril. Mais cette loi ne devait entrer en vigueur que lorsque toutes les Eglises chrétiennes auraient adopté cette solution à l'unanimité.
Dès 1923, la Société des Nations avait soulevé cette question et l'avait transmise à la « Commission technique consultative pour les communications et les transports ». Celle-ci voulut introduire un nouveau calendrier valable pour le monde entier et qui aurait divisé l'année en mois de longueur égale, ce qui aurait eu pour conséquence que, pour compenser la différence de longueur de l'année, il aurait fallu introduire un ou deux jours en plus du rythme hebdomadaire de 7 jours. Pour la date de Pâques, la Commission proposa de reprendre la solution britannique. On demanda leur avis aux Eglises. En réponse à cette enquête, la plupart des Eglises protestantes firent savoir, par l'intermédiaire du Conseil chrétien universel du christianisme pratique, qu'elles approuvaient l'idée d'une date fixe pour Pâques. Le Patriarcat oecuménique de Constantinople répondit que « l'Eglise orthodoxe préférerait un calendrier qui maintiendrait la continuité de la semaine », mais qu'elle pourrait envisager une date fixe de Pâques, à la condition qu'il s'agisse d'un dimanche et que toutes les Eglises chrétiennes soient d'accord. L'Eglise catholique romaine répondit d'abord que seul un concile oecuménique pouvait régler cette question. Quelques années plus tard, elle donna une réponse catégoriquement négative.
Ces tentatives, qui furent reprises par l'ONU en tant que successeur de la Société des Nations, finirent par échouer complètement en 1955 lorsque les Etats-Unis rejetèrent l'idée d'un nouveau calendrier, craignant les réactions négatives de la population pour des raisons religieuses.
La situation ne commença à se modifier à nouveau qu'après le Concile Vatican II qui, dans sa Constitution sur la Sainte Liturgie, a déclaré que l'Eglise catholique romaine « ne s'oppose pas à ce que la fête de Pâques soit fixée à un dimanche déterminé dans le calendrier, avec l'assentiment de ceux à qui importe cette question », c'est-à-dire si toutes les Eglises peuvent se mettre d'accord sur une solution commune. C'est pourquoi le Conseil oecuménique des Eglises a repris cette question et a procédé à une enquête parmi ses Eglises membres entre 1965 et 1967. Il est apparu que toutes les Eglises étaient prêtes à célébrer la fête de Pâques à une date commune. Mais si la majorité des Eglises occidentales préfèrent une date fixe, les Eglises orthodoxes préféreraient une date commune variable selon la règle de Nicée. Puis, en 1975, cette question fut mise à l'ordre du jour de l'Assemblée du COE à Nairobi, l'Eglise catholique romaine ayant demandé au COE, à cette occasion, si on ne pouvait pas entreprendre quelque chose en commun sur cette question. Une seconde enquête auprès des Eglises membres confirma le résultat de la première. L'Assemblée déclara clairement qu'une décision ne pouvait être prise que par les Eglises elles-mêmes et non par le COE. Elle ne jugea pas utile de faire une proposition spécifique à ce stade, mais émit simplement le voeu que le travail se poursuive.
C'est alors que, lors de leur première Conférence panorthodoxe préconciliaire, en 1976, les Eglises orthodoxes décidèrent de tenir une réunion dès que possible. Celle-ci eut lieu en 1977 à Chambésy. Il y fut traité en priorité du problème pastoral que poseraient d'éventuelles scissions provoquées par l'abandon de la règle de Nicée. Cette position fut réitérée lors de la deuxième Conférence préconciliaire de 1982, et cette révision fut repoussée à une date plus appropriée, conforme à la volonté de Dieu.
Au COE, cette question ne fut reprise qu'en 1997. Sur mandat du Comité exécutif, les deux équipes « Culte et spiritualité » et « Foi et constitution » organisèrent un colloque à Alep (Syrie). A cette occasion fut élaborée une proposition concrète qui peut se résumer à ceci : conserver la règle de Nicée mais, pour calculer le jour de l'équinoxe et de la pleine lune, s'appuyer sur des données astronomiques exactes, qu'on peut mieux calculer aujourd'hui qu'autrefois.
Pourquoi cette solution n'a-t-elle pas encore été traduite dans les faits ? Les orthodoxes en reviennent toujours aux arguments avancés en 1977 et 1982 lors de leurs « conférences préconciliaires ». Le fait est que, pour les Eglises qui suivent le calendrier grégorien, le recours au calcul astronomique n'entraîne guère de différence. Le problème tient à ce que, par le passé, les orthodoxes ont déjà fait de douloureuses expériences de schismes provoqués par des réformes du calendrier, aussi sont-ils devenus très prudents. Par contre, les occidentaux ne sont guère disposés à adopter la proposition visant à reprendre la date orthodoxe de Pâques. [url=Source]https://www.oikoumene.org/fr/resources/documents/commissions/faith-and-order/i-unity-the-church-and-its-mission/frequently-asked-questions-about-the-date-of-easter?set_language=fr[/url] | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:10 | |
| Pourquoi n'avoir pas respecté le mode de calcul des juifs sur cette question de date ? En somme pourquoi toujours un dimanche. Eh bien, approfondissons & transmettons. C'est fort simple, une fois qu'on a compris.
Pourquoi les chrétiens ne célèbrent pas tous Pâques le même jour ?
Tous s'accordent sur la résurrection du Christ, mais pas sur la date de sa célébration. Cette année, catholiques et protestants célèbrent Pâques ce dimanche 8 avril, une semaine avant les orthodoxes, le 15. La faute à une vieille histoire de calendrier, où il est question de pleine lune, de César et d'un consensus vieux de quinze ans toujours pas abouti.
Au commencement est Pessa'h, la Pâque juive : une fête de sept jours qui commémore la fuite des Hébreux hors d'Egypte. La date en est fixe : les célébrations débutent le 14 nissan selon le calendrier lunaire des Juifs, qui ne se réfère pas à un jour particulier dans la semaine. Cette année par exemple, Pessa'h débute ce samedi 7 avril, le même jour de la veillée pascale catholique... Mais ce n'est pas toujours le cas.
Selon l'Evangile, le Christ est ressuscité pendant la célébration de la Pâques juive : les premiers Chrétiens prennent donc l'habitude de célébrer "leur" Pâques au premier jour de Pessa'h. Mais le concile de Nicée décide, en 325, de fixer Pâques le dimanche, sans référence au calendrier juif. Il veille néanmoins à garder la proximité de l'équinoxe de printemps, où le jour triomphe de la nuit : un symbole fort pour la Résurrection. Dorénavant, Pâques sera célébré le premier dimanche après la première pleine lune suivant l’équinoxe. Les siècles et les turpitudes passent, la date reste : ni le schisme de 1054 entre catholiques et orthodoxes, ni la Réforme de Luther ne remettent en cause cette date.
Le grand chamboulement vient du pape Grégoire XIII. En 1582, il décide de supprimer dix jours au calendrier. Lubie ? Non, fin calcul d'astronome, qui permet d'aligner la durée d'une année à la révolution de la Terre autour du Soleil. Tandis que catholiques et protestants adoptent le calendrier grégorien, l'Eglise d'Orient conserve le calendrier julien (de Jules César), créant un décalage de célébration avec les deux autres confessions chrétiennes. Décalage accentué par un mode différent de calculer la pleine lune : celle des orthodoxes est fixée cinq jours après celle des autres chrétiens.
Au bout de quatre siècles, les chrétiens du Moyen-Orient ont voulu faire cesser l'absurdité : ultraminoritaires en terre d'Islam, ils ne parvenaient même pas à s'accorder sur la date de leur principale fête ! En mars 1997, les Eglises catholique, réformée et orthodoxe de la région se réunissent donc à Alep, en Syrie, bien décidées à régler le problème. Ils décident de s'appuyer sur les dernières données astronomiques pour calculer l’équinoxe et la pleine lune, et de se référer au méridien de Jérusalem plutôt qu'à celui de Greenwich. Le consensus est adopté.
C'était sans compter les dissensions internes à l'Eglise orthodoxe, entre le patriarcat de Constantinople, qui a rallié le calendrier grégorien en 1920, et celui de Moscou. Le consensus d'Alep n'a finalement jamais été appliqué. La célébration commune de la Résurrection attendra donc encore un peu... À lire en plus | |
| | | marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:13 | |
| Pourquoi n'y a-t-il pas d'uniformité sur cette date ? Cela dépend du calendrier juif qui est lunaire. C'est idem pour la date du Ramadan avec le calendrier lunaire arabe, et le nouvel an chinois avec le calendrier lunaire chinois. Seul le calendrier solaire est statique, et encore, pas tant que ça puisque nous compensons avec les fameuses "années bisextiles". Et ça, ça ne dépend pas du tout des églises, mais des astres et des calendriers. DÉTERMINATION DE LA DATE DE PÂQUES : EXPLICATIONS SUR LE COMPUT ECCLÉSIASTIQUEDÉFINITION DE LA DATE DE PÂQUES : La définition actuelle de la date de Pâques est celle définie en 325 lors du concile de Nicée. "Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après ". Le quatorzième jour de la Lune étant le jour de la pleine Lune et le 21 mars correspondant à la date de l´équinoxe de printemps, cette définition est souvent traduite de la manière suivante : Pâques est le premier dimanche qui suit la première pleine Lune de Printemps. Cette seconde définition est trompeuse car elle laisse entendre que la date de Pâques est le résultat d´un calcul astronomique basé sur la détermination de l´équinoxe de printemps et de la première pleine Lune suivant cet équinoxe. En réalité il n´en est rien, le calcul de la date de Pâques se fait à l´aide d´un calendrier perpétuel lunaire utilisant une Lune moyenne fictive (Lune ecclésiastique).
Cette méthode de calcul porte le nom de comput ecclésiastique. On distingue deux computs ecclésiastiques : 1) le comput julien en usage jusqu´en 1582 et le comput grégorien en usage depuis 1583. Le comput grégorien corrige certaines imperfections du comput julien. 2) Le comput julien comporte deux éléments : la lettre dominicale et le nombre d´or. Le comput grégorien comporte également deux éléments : la lettre dominicale et l´épacte.
Parfois on donne également pour le comput julien une épacte (l´épacte julienne) qui est directemment liée au nombre d´or. Par extension on appelle Pâques juliennne la date de Pâques calculée à l´aide du comput julien et Pâques grégorienne la date de Pâques calculée à l´aide du comput grégorien.
ÉLÉMENTS DU COMPUT : - lettre dominicale : à partir du 1er janvier, on associe aux jours de l´année les 7 lettres A,B,C,D,E,F,G, puis à nouveau A,B,C, etc... Dans le cas des années bissextiles l´oprération s´effectue en deux temps : jusqu´au 29 février, auquel correspond la lettre D, et à partir du 1er mars, qui se voit également attribuer la lettre D. La lettre dominicale est celle qui désigne les dimanches. Si l´année est bissextile, on donne deux lettres dominicales pour l´année, la première est valable jusqu´au 29 février et la seconde est valable à partir du premier mars. - épacte : au Moyen Age, dans le comput julien, avant la réforme grégorienne du calcul de la date de Pâques, l´épacte était l´âge de la Lune au 22 mars; dans le comput grégorien, donc après la réforme grégorienne de 1582, l´épacte est l´âge de la Lune au 1er janvier diminué d´une unité. C´est cette définition qui est utilisée dans les résultats ci-dessus.
L´âge de la Lune est égal à un à chaque nouvelle Lune. Dans ces computs, on rappelle que ce n´est pas la Lune vraie qui est utilisée mais une Lune moyenne fictive appelée Lune ecclésiastique. - cycle solaire (1 à 28) : rang de l´année dans un cycle de 28 ans, (retour des jours de la semaine aux mêmes dates dans le calendrier julien). - nombre d´or (1 à 19) : rang de l´année dans le cycle de Méton, de 235 lunaisons. Le nombre d´or est utilisé dans le comput julien du calcul de la date de Pâques et il est remplacé par l´épacte dans le comput grégorien. - indiction romaine (1 à 15) : rang de l´année dans un cycle de 15 ans, sans signification astronomique, cet élément n´est pas utilisé pour le calcul de la date de Pâques.
EXPLICATION DES DONNÉES FOURNIES : ==> Pour les années antérieures à la réforme grégorienne : on donne la date de Pâques julienne, dans le calendrier julien puis on donne la date de la Pâque juive dans le calendrier israélite et dans le calendrier julien.
==> Pour les années postérieures à la réforme grégorienne (après 1582) : on donne la date de Pâques grégorienne dans le calendrier grégorien, c´est la date utilisée par l´église catholique depuis 1583, puis on donne la date de Pâques julienne, dans le calendrier julien et le calendrier grégorien, cette date est encore utilisée de nos jours par certaines églises orthodoxes et enfin on donne la date de la Pâque juive dans le calendrier israélite et dans le calendrier grégorien.
VALIDITÉ DES RÉSULTATS : Ce programme permet de calculer les dates de Pâques depuis l'an 325, époque de la définition de la date de Pâques par le concile de Nicée. Il utilise le comput ecclésiastique élaboré par Denis le Petit en l´an 525 de notre ère. Ce comput est basé sur une Lune moyenne fictive suivant le cycle de Méton. Dans ce comput, on retrouve les mêmes dates de Pâques tous les 532 ans (19 x 28, produit du cycle de Méton par le cycle solaire).
Ce comput n´a été uniformement utilisé par l´ensemble de la communauté chrétienne qu´à partir de la seconde moitié du VIIIe siècle. Les valeurs trouvées pour les années antérieures à cette époque sont donc purement indicatives et peuvent être, en fonction des régions et communautés chrétiennes considérées, en désaccord avec les dates réelles des célébrations.
De même le calendrier israélite sous sa forme actuelle date de la fin du IVe siècle, mais il n´a été effectivement en usage dans toute la communauté juive que plusieurs siècles après sa création (environ le VIIIe siècle). Donc les résultats obtenus pour les années antérieures à cette époque sont également purement indicatifs. Nota BebePour avoir des données historiques pour ces époques éloignées il convient de consulter des sources historiques et de ne pas se contenter des résultats fournis par ce programme. Programme : http://www.imcce.fr/fr/grandpublic/temps/dates_paques.html Ainsi la Pâques catholique 2020 aura lieu : dimanche 12 avril 2020 La Pâque orthodoxe (6 avril 2020 dans le calendrier julien) dimanche 19 avril 2020 La Pâque israelite (15 nissan 5780 dans le calendrier israelite) jeudi 9 avril 2020 La Pâques catholique 2100 aura lieu : dimanche 28 mars 2100 Pâque orthodoxe (18 avril 2100 dans le calendrier julien) dimanche 2 mai 2100 Pâque israelite (15 nissan 5860 dans le calendrier israelite) samedi 24 avril 2100 | |
| | | undesdouze
Messages : 959 Date d'inscription : 06/04/2019
| Sujet: Re: Pâque juive & Pâques catholique. Lun 8 Avr - 20:16 | |
| Durant les cinquante jours qui séparent Pâques de la Pentecôte, l’Ancien testament disparaît, ou presque, de la liturgie. Un choix radical qui exprime bien la réalité du mystère pascal : la résurrection inaugure une étape nouvelle dans le plan de Dieu. Comme la majorité des hérésiarques, Marcion fut un intellectuel brillant, et très prodigue. Sa doctrine, la première erreur doctrinale du christianisme, fut pourtant condamnée par l’Église à la fin des années 140. Le natif d’Orient défendait en effet l’existence de deux principes divins : l’un, celui de l’Ancien testament, colérique et législateur pointilleux ; l’autre, celui des évangiles, miséricordieux. Pour l’auditeur averti, la liturgie n’est-elle pas un brin marcionite durant le temps pascal ?
Depuis le dimanche de Pâques, la liturgie lit, dans les Écritures, les Actes des apôtres en guise de première lecture et les récits des apparitions du Ressuscité dans les quatre évangiles. Cette habitude demeure d’ailleurs jusqu’à la Pentecôte. Les fidèles vont ainsi suivre, au fil des semaines, les débuts de l’Église et les débuts de la prédication apostolique racontés dans les Actes par saint Luc, et les discours et signes théologiques du Christ narrés par saint Jean dans le quatrième évangile. Même la deuxième lecture, les dimanches, est extraite de la première lettre du disciple bien-aimé.
« Un ciel nouveau et une terre nouvelle »
Ce choix de présenter une Parole de Dieu néotestamentaire est assumé et signifiant. Par sa résurrection, le Christ fait en effet « un ciel nouveau et une terre nouvelle » (cf. 2 P 3, 13). Comme le proclame l’oraison qui suit le récit de la Création lu lors de la Vigile pascale, il s’agit durant ce temps pascal de méditer sur ce qui est « une œuvre plus merveilleuse encore que la création au commencement du monde ». Les lectures proclamées pendant le temps pascal ont donc d’abord pour objet d’introduire à cette radicale nouveauté, tout comme le nombre important – cinquante – de jours consacrés à l’accueil du salut procuré par le mystère pascal et actualisé dans les sacrements.
Pourtant, un élément au moins préserve l’Église de tout marcionisme dans cette démarche : le chant du psaume. Texte biblique par excellence, témoin du dialogue entre les hommes et Dieu dans la première alliance, ces vers poétiques sont une prière des fidèles, inspirée par Celui auquel elle s’adresse. Répondre à la proclamation des merveilles accomplies par le Christ avec les mots attribués au roi David n’est-il pas le meilleur témoignage de la continuité de la Révélation ? Pour enraciner dans les cœurs la nouveauté de la résurrection, ne fallait-il pas que le peuple de Dieu fût préparé, des siècles durant, dans les errements et la fidélité ? Ce qui est valable pour l’humanité entière appelée à reconnaître son Sauveur l’est aussi pour chacun : peu à peu, d’années liturgiques en années liturgiques, Jésus vient habiter et convertir les cœurs de ceux qui se tournent vers Lui. Source | |
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