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 Sciences versus religions : le choc des cinoques

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MessageSujet: Sciences versus religions : le choc des cinoques   Sciences versus religions : le choc des cinoques EmptyJeu 18 Avr - 11:32

Sciences versus religions : le choc des cinoques

À mon ami mipoune, je pense donc je me berne.

L'histoire des sciences, comme l'histoire des erreurs humaines, est une histoire sans fin. C'est aussi une mine de bonnes histoires. S'il me reste une chose à vous souhaiter, pour peu que le rire vienne à vous surprendre, c'est de se délecter des différentes références dont s'oblige cet humble forum. L'histoire des sciences est une discipline en plein essor, un territoire désormais sillonné d'explorateurs, où l'on fait toutes sortes d'heureuses rencontres, surtout quand on emprunte, comme pour cette quête aux erreurs, les chemins de traverse.

Pour bien commencer, atterrissez en plein inconnu, pour appliquer le prisme de l' errorologie aux recherches en cours et aux questions qu'on se pose sur l'avenir. Evidemment, comme les prédictions se trompent souvent, on pourra aisément s'y reprendre plus tard, en flagrant délit d'errance. Ce sera notre modeste pierre aux futures anthologies des fredaines.

"Le roi se mit à rire, car il n'y a que les bêtises qui fassent rire." (Charles-Joseph de Ligne)
"Un trait du caractère de Tamerlan : ne pouvant supporter la plaisanterie, il faisait mettre à mort quiconque prononçait, dans son entourage, la plus innocente drôlerie." (Guy Bechtel et Jean-Claude Carrière)
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MessageSujet: Re: Sciences versus religions : le choc des cinoques   Sciences versus religions : le choc des cinoques EmptyJeu 18 Avr - 11:54

Qui a dit "le cerveau sert à réfrigérer l'organisme", "une gelée vivante ancestrale tapisse le fond des océans", "l'extrait de testicule de chien fait rajeunir" ? "La surdités de naissance est contagieuse" ? Des illuminés ? Non, les plus grands penseurs.

Pythagore, Copernic, Newton, Darwin, Marie Curie, Pasteur, Einstein, tous se sont trompés.
Tous ont un jour ou l'autre émis des théories délirantes, raisonné de travers, mesuré avec des appareils défectueux, conclu prématurément. Heureusement. C'est grâce à ses erreurs que la science avance et construit son savoir.
Du haut de ces pyramides, trois mille ans de bourdes scientifiques choisies pour leur énormité, leur bizarrerie, leur culot ou leur génie, nous observent découvrir toujours plus... d'erreurs, d'incohérences, d'échecs.
"En réalité, nous ne connaissons nulle chose pour l'avoir vue, car la vérité est cachée dans l'abime." Démocrate.

La supercherie scientifique, c'est l'erreur volontaire, préméditée, malveillante, empoisonnante
Le terme même de "fraude scientifique" a quelque chose de sournoisement contradictoire et terriblement humain. En ce que tout espoir humain y investi, dégoûté des arnaques aux croyances religieuses, la recherche scientifique suppose l'effort honnête et sincère pour avancer vers la vérité. Même son de cloche, même espoirs portés, et mêmes désillusions. Car sur ce chemin, l'erreur est non seulement pardonnable, mais inévitable. Tandis que la supercherie, la fraude, le truquage, le bidonnage, l'imposture interrompent et sabotent la démarche scientifique. Vous la croyez abandonnée aux infâmes religions des âges sombres ? Et pourtant, qu'on le veuille ou non, la tricherie a toujours existé dans l'histoire des sciences. Et la fraude a engendré ou entretenu de lourdes erreurs. Avant d'en citer quelques-unes, nous avons le pénible devoir de constater que parmi les indélicats se glissent quelques grands savants, qui trichaient pour la bonne cause...


Grands génies, petites tricheries. Bonjours aux gourous de l'autre côté du miroir aux alouettes !

Sciences versus religions : le choc des cinoques 2139468513
A tout seigneur tout honneur, sir Isaac Newton ouvre le bal. Son œuvre maîtresse, "Principes mathématiques de philosophie naturelle" (1687), est un prodigieux tour de force, un sommet absolu dans l'histoire de l'intelligence. D'un seul coup, il réunit les fils épars de la physique et de l'astronomie, il donne les lois et les équations qui régissent aussi bien les mouvements des objets sur Terre que les orbites des planètes et des comètes par rapport aux étoiles. Mais sa théorie ne s'impose pas d'emblée. Les contradicteurs sont légion.

Isaac Newton succombe alors à la tentation de rendre ses chiffres encore plus convaincants. En étudiant les rééditions successives des "Principes", l'historien Richard S. Westfall a signalé plusieurs retouches apportées par Newton pour arriver à des chiffres plus précis et plus exacts — sur la vitesse du son, sur la précession des équinoxes, sur divers variables et facteurs correctifs. Ces calculs après coup ne sont plus de la science, mais de la manipulation, à la limite de la malhonnêteté. Et pourtant, Newton avait raison sur le fond...

John Dalton, au début du xix siècle, fonde la théorie atomique de la chimie. Ses intuitions de départ sont parfaitement justes : si les corps sont composés d'atomes, les composés chimiques doivent respecter des proportions déterminées, correspondant aux nombres d'atomes qui s'unissent pour former des molécules, et ces proportions doivent se retrouver dans le rapport des poids entre plusieurs éléments unis dans un composé. Il faut à présent le prouver par l'expérience, et Dalton livre des mesures des quantités d'eau, d'oxygène et d'azote dans la formation de l'oxyde d'azote. Ses chiffres collent exactement aux prédictions. Mais ceux qui, récemment, ont repris ces expériences - dont la géniale Ana Beatriz Picado - n'ont jamais retrouvé ces proportions simples. Dans la réalité concrète de la réaction chimique, de nombreux facteurs dévient et parasitent le déroulement idéal.

Manifestement, Dalton, qui avait formulé sa loi avant de faire ses expériences, a sélectionné, parmi des résultats fluctuants et incertains, ceux qui confirmaient sa théorie, passant délibérément les autres sous silence. Dans la méthode expérimentale, c'est une faute grave.

Gregor Mendel, moine au couvent tchèque de Brno, a été le premier à énoncer les lois quantitatives de l'hérédité, en croisant des petits pois. Son travail, publié en 1865 dans une petite revue, passe inaperçu. Ces lois sont découvertes vingt ans plus tard par des biologistes américains à partir de croisements de mouches drosophiles, l'article sur les petits pois est exhumé, et Mendel est sacré pionnier génial et révolutionnaire de la génétique moderne.
C'est mérité, mais il y a un hic, découvert par le statisticien Ronald A. Fisher en 1936 : les chiffres de Mendel sont beaucoup trop parfaits, il les a truqués pour confirmer sa théorie, soit en sélectionnant ses meilleurs résultats, soit en dénombrant incorrectement (et inconsciemment) ses pois ronds ou ridés pour arriver au résultat qu'il espérait.

Robert A. Millikan a reçu le prix Nobel de physique en 1923 pour avoir mesuré la charge de l'électron, grâce à des gouttes de liquide en suspension dans un champ électrique. L'expérience est délicate et sujette à des variations imprévisibles. Et Millikan se livre lui aussi à la sélection des résultats. Cette tricherie n'a pas été seulement démontrée par l'étude statistique, elle figure en clair dans les carnets de laboratoire de Millikan, où sont consignées au jour le jour toutes ses mesures. Dans ses premières expériences en 1910, il note les résultats par des étoiles, des "excellents" aux "passables", et certains sont carrément rejetés. A l'époque, il ne s'en cache pas. Puis, aiguillonné par la concurrence avec un autre chercheur, il livre de nouvelles mesures en 1913 et prétend, cette fois, tenir compte de toutes ses expériences. En fait, comme le montrera l'historien Gerald Horton en reprenant ses carnets, il a sélectionné 58 expériences sur un total de 140 ! :lol:

Ces anecdotes sont moralement déplaisantes, n'est-il point ? 
Mais elles ont aussi quelque chose de rassurant : dans le cas de théories finalement confirmées et vérifiées, alors que rien ne semblait justifier un réexamen, on a quand même pu détecter des manipulations initiales. On peut donc espérer que pour les résultats douteux et les théories fausses, l'histoire se montre encore plus vigilante.

Pour ne point douter de l'histoire des Sciences, voici une modeste bibliographie partielle proposée.
André Pichot, La Naissance de la science, vol. 2 (Gallimard, Folio-Essais, 1991).
Otto Neugebauer, Les Sciences exactes dans l'Antiquité (1957; rééd. Actes Sud, 1990).
Pierre-Henri Michel, Pierre Louis, Charles Mugler et Louis Bourgey, Histoire générale des sciences, dir. René Taton (P.U.F., 1966).
Charles Lichtenthaeler, Histoire de la médecine (Fayard, 1978).
Alexandre Koyré : Etudes d'histoire de la pensée scientifique (P.U.F., 1966; Gallimard/Tel, 1973).
Geoffrey E. R. Lloyd, La Science grecque après Aristote (La Découverte, 1990) 
Pierre Thuillier, La résistible ascension de la bombe atomique, in D'Archimède à Einstein (Fayard, 1988) 
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Victor Host, Aperçu sur l'histoire de la théorie cellulaire, in Histoire de la biologie, dir. A. Giordan (Lavoisier, 1987).
Auguste Comte, Philosophie des sciences, textes choisis par Jean Lau-bier (P.U.F., 1974).
Albert Jacquard, Au péril de la science ? Interrogation d'un généticien (Seuil, 1982; Points) 
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Stephen Jay Gould, La Mal-mesure de l'homme (Ramsay, 1993; Livre de Poche/ Biblio)  Sciences versus religions : le choc des cinoques 1f4cc 
Richard C. Lewontin, Steven Rose, Leon K. Kamin, Nous ne sommes pas programmés (La Découverte, 1985).
Josiane Olff-Nathan, dir., La Science sous le Troisième Reich (Seuil, 1993).
Jacques Bergier, Louis Pauwels, Le Matin des magiciens (Gallimard, 1960; Livre de Poche).
Martin Gardner, Fads and fallacies in the name of the science, op. cu 
 Sciences versus religions : le choc des cinoques 1f4cc
Denis Buican, Lyssenko et le lyssenkisme (P.U.F., « Que sais-je ? », 1988).
Dominique Lecourt, Lyssenko, histoire réelle d'une science prolétarienne (Maspero, 1976).
Eric Lerner, The Big Bang never happened (Simon & Shuster, 1993) 
Michael Denton, Evolution, une théorie en crise (Londreys, 1988; Flam-marion/Champs).
Stephen Jay Gould, Darwin et les grandes énigmes de la vie, op. cit. 
 Sciences versus religions : le choc des cinoques 1f4cc
Ivar Ekeland, Le Calcul, l'imprévu (Seuil, 1984; Points) et Au hasard (Seuil, 1991).
James Gleick, La Iheone au chaos (Alom michel, 1988; Flammarion/ Champs).
Jacques Laskar, Claude Froeschlé, Le chaos dans le système solaire, in La Recherche, n° 232, mai 1991.
Symposium international sur les relations entre phénomènes solaires et terrestres en chimie-physique et en biologie (Presses académiques curopéennes, 1960).
Marcel Blanc, L'Ere de la génétique (La Découverte, 1986).
François Gros, L'Ingénierie du vivant (Odile Jacob, 1990; Points) et Les Secrets du gène (Odile Jacob, 1986; Points).
Agata Mendel (pseudonyme collectif), Les Manipulations génétiques (Seuil, 1980). 
 Sciences versus religions : le choc des cinoques 1f4cc
Philippe Alfonsi, Au nom de la science (Barrault, 1989).
Michel de Pracontal, Les Mystères de la mémoire de l'eau (La Découverte, 1990).
Eugene F. Mallove, Fire from ice, op. cit.
Stella Baruk, L'Age du capitaine. De l'erreur en mathématiques (Seuil, 1985 ; Points) 
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Jean-Marc Lévy-Leblond, L'Esprit de sel (Fayard, 1981; Points).

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MessageSujet: Re: Sciences versus religions : le choc des cinoques   Sciences versus religions : le choc des cinoques EmptyVen 19 Avr - 8:04

Sottisier populaire sur Galilée.

Les braves gens lui attribuent tout. Eh non, Galilée n'était pas un astronome, c'était un mathématicien, un physicien, parfois un ingénieur.

Galilée n'a pas non plus inventé le télescope. Certes il s'en est vanté de son vivant, on l'a cru, mais la lunette de Galilée à lentilles concaves et convexes vient des Hollandais et le télescope au sens propre, c'est à dire à miroir concave, vient de Newton.
Galilée n'a jamais dit : "Et pourtant elle tourne". Cette phrase romancée est l'invention d'un biographe romantique. La première mention figure dans un dictionnaire édité à Caen en 1789. On verra qu'au procès Galilée a plutôt dit le contraire. Amusant, n'est-il point ? 
Galilée n'a pas non plus jamais subi ni le cachot ni la torture. Je déçois beaucoup de personnes assurément. Il a toujours été traité comme un grand seigneur. Mais, dès 1755 dans son ouvrage "Histoire de l'astronomie", Pierre Estèvel, ose écrire que l'Inquisition lui a crevé les yeux... Vous comprenez le succès actuel des réseaux sociaux, ils drainent de la haine. Ainsi va le monde. 
Galilée n'a jamais lancé des poids du haut de la tour de Pise. Cette baliverne s'est propagée dans les livres de vulgarisation édités dans les années 1980 ! Son origine est l'invention d'un Nième biographe : Viviani. Il inventa pour se faire remarquer à la vente que le jeune Galilée aurait stupéfié les docteurs de Pise en lançant des poids inégaux pour leur prouver qu'ils touchent terre au même instant. Galilée n'en a jamais parlé, lui qui adorait raconter ses expériences, même celles qu'il ne fit jamais. Il n'existe aucun document de l'époque. Et pour cause : cette loi sur la chute des corps, Galilée le sait bien, ne s'applique parfaitement que dans le vide. Ici-bas, à cause de la résistance de l'air, les corps plus légers ont tendance à tomber moins vite. 


Quand Galilée réfutait Copernic
L'histoire qui nous occupe maintenant commence en 1609. Galilée a quarante-six ans. Il enseigne les mathématiques et les sciences de l'ingénieur à Padoue, il n'a encore rien publié mais ses lettres circulent déjà parmi les philosophes européens. L'astronomie, il en connait les rudiments et il enseigne l'astronomie classique et officielle, celle d'Aristote et de Ptolémée, avec la Terre immobile au centre de l'Univers. Et pourtant, en privé, il défend Copernic ! Il l'a écrit à Kepler :
"Depuis plusieurs années déjà, je me suis converti à la doctrine de Copernic. J'ai écrit sur cette matière bien des considérations, des raisonnements et des réfutations, que je n'ai pas osé publier, épouvanté par le sort de Copernic lui-même, notre maître, qui, s'il s'est assuré une gloire immortelle auprès de quelques-uns, s'est exposé d'autre part, si grand est le nombre des sots, à la dérision et au mépris de beaucoup d'autres."
Pourquoi ce double langage ? Encore une fois, la peur du ridicule tout simplement, alors qu'après 1789 on inventa qu'il était terrorisé par l'Inquisition. l'Inquisition. Encore une théorie populaire farfelue.
De toute façon, l'astronomie n'intéresse que modérément Galilée - jusqu'à l'arrivée de la "lunette hollandaise".

Nous développerons la prochaine fois sur cette lunette hollandaise pour montrer l'incroyable crédulité des gens qui ne vérifient strictement rien. 
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MessageSujet: Re: Sciences versus religions : le choc des cinoques   Sciences versus religions : le choc des cinoques EmptyVen 19 Avr - 21:57

La lunette, de l'invention mais aussi beaucoup de bluff
Un certain flou artistique entoure la naissance de la longue-vue. On suppose que ses inventeurs ont tenu leur découverte secrète, peut-être pendant des dizaines d'années, pour la réserver aux armées de leur pays. Mais d'un seul coup, en 1608, trois fabricants de lunettes hollandais la commercialisent, en se disputant la paternité de l'invention. Et un exemplaire parvient à Padoue en juillet 1609. On ne la perdra plus de vue mais rinçons-nous l'œil sur l'inventaire de leurs inventeurs. Rira bien qui grossira le plus.

Aussitôt, notre Galilée retroussa ses manches. La lunette en question, avec ses deux lentilles de lorgnon, ne grossissait que trois ou quatre fois, et ses images étaient floues et déformées. Je viens de procéder au test de ce double lorgnon et, sans plaisanter, j'en ai la vue troublée encore. Or donc en quelques semaines, Galilée fabriqua des modèles bien meilleurs, qui donnent des images nettes et grossissent six fois, puis neuf fois et bientôt trente fois. Dès le mois d'août 1609, le funeste se rendit à Venise pour y faire une démonstration du haut du campanile, vanter les avantages de la chose, pour les navires et les armées en campagne, et offrir une lunette au Doge. Sage investisseur qui voyait gros surtout sur ses futurs bénéfices : son salaire de professeur fut illico et presto doublé !
Galilée écrira : "L'inventeur du télescope fut un simple lunetier, manipulant par hasard diverses formes de verres, l'un concave, l'autre convexe." Et d'ajouter tout de go que lui, au contraire, môssieu a réussi, et de citer encore son propre panégyrique, "par une étude approfondie de la théorie de la réfraction"... Pour le gogo cela en jette, mais pour les scientifiques de son époque il fit rire car bien évidemment il n'y avait pas plus de "théorie de la réfraction" que de soucoupe volante. Mon œil, c'était du bluff ! Il n'y connaissait rien en optique, et on ne retrouva dans ses manuscrits jamais aucun calcul concernant la lunette. Il n'en produisit aucun non plus, par discrétion calamiteuse. La bête réalité est qu'il avait bricolé, démonté et remonté un bidule récupéré, bidouillé la chose, taillé des lentilles, procédé par tâtonnements à tant d'échecs malgré son habileté d'ingénieur. Et tout cela pour refiler à des artisans qualifiés ses volontés à fabriquer. Ni plus, ni moins.

Sciences versus religions : le choc des cinoques Osj7
Ne riez pas, Albert Einstein fera pire en volant la découverte au génie de la Topologie Raymond Poincaré son équation e=mc2. À ceci près qu'Enstein ne put jamais refaire sa prétendue démonstration. Fabuleux, n'est-il point ? On se rit des mythes religieux ajoutés à une réalité lumineuse de quelques génies, et on ferme au XXI siècle les yeux sur tous les pillages, trucages, mensonges, légendes dorées absurdes. 



Sciences versus religions : le choc des cinoques E0jy

Par exemple, quand Steve Jobs sortit son autobiographie peu avant sa mort, son véritable créateur Steve Wozniak raconta et écrivit que jamais tous deux n'avaient conçu leur premier ordinateur Apple dans le garage du père de Steve Jobs.
- Et pourquoi, demanda un journaliste ?
- Parce qu'il y avait la voiture... Steve Jobs apprit que dans son quartier un jeune travaillait chez Hewlett Packard et, n'y connaissant rien, mais flairant la belle affaire, il a voulu devenir mon meilleur ami et ensuite il m'a proposé de faire des heures supplémentaires discrètes chez HP pour concevoir un calculateur individuel. C'est tout. Steve Jobs a toujours agi dans son seul intérêt personnel."
Dixit.

Et tout est ainsi, tout en sciences. Toujours.
Or donc, Galilée braqua sa longue-vue vers le ciel. Il y passa des semaines, l'œil vissé sur les lentilles, papier et plume à portée de main. Et ce qu'il découvrit l'émerveilla. Aussitôt, il en fit un livre, "Siderius nuncius", (le messager des étoiles) carrément !
Il venait surtout de créer le premier best-seller scientifique. Ses découvertes ? Accrochez-vous bien : "la Lune n'est pas lisse ni parfaitement sphérique, elle a des mers, des gouffres, des montagnes." Des montagnes ? Des mers ? Quels gouffres ? Ce ne serait plus une lunette mais plus précis qu'un satellite. Enfin, voici qui est impossible à détailler. Et ce n'est pas fini. Il découvrit, prétendit-il encore pour faire son auto promotion avec sa longue-vue... que "on peut voir des étoiles à l'œil nu." Vous lisez bien, grâce à son invention il est désormais possible au XVII siècle de voir des étoiles à l'œil nu. Quelle révolution ! Il approfondit sa théorie (inexistante) et affirma qu'il y en a d'autres qu'on ne voit pas. Mais ce qui va déchaîner les polémiques, c'est sa sublime trouvaille de quatre nouvelles planètes. "Elles tournent autour de Jupiter", et Galilée de les baptiser des "satellites médicéens".

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À suivre : Galilée a-t-il eu la berlue ou, pire, s'était-il mis le doigt dans l'œil ?
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MessageSujet: Re: Sciences versus religions : le choc des cinoques   Sciences versus religions : le choc des cinoques EmptyMar 23 Avr - 4:33

Galilée a-t-il eu la berlue ou, pire, s'était-il mis le doigt dans l'œil ?
Le procès de Galilée reste à jamais un des épisodes les plus célèbres de l'histoire des sciences. C'est aussi un des plus déformés. Disons à la décharge des mythificateurs que les archives sont longtemps demeurées inaccessibles. Aujourd'hui, la plupart des documents sont publiés, et c'est une autre histoire que celle des manuels.
Gallée, malade, a tardé à se présenter. Il arrive à Rome en février 1633. Il a droit à un traitement de faveur : au lieu de la prison de l'Inquisition, au château Saint-Ange, il habite à la Villa Médicis, l'ambassade de Toscane. Puis, après le premier interrogatoire, il est écroué, mais dans un appartement de cinq pièces donnant sur Saint-Pierre et les jardins du Vatican, avec un valet et un majordome. Et dès le 10 mai, après la troisième comparution, il pourra retourner à la Villa Médicis.
12 avril 1633. Premier interrogatoire. La défense de Galilée est particulièrement vaseuse: il prétend qu'il a traité le système de Copernic comme hypothèse parmi d'autres, et qu'il l'a finalement jugée peu concluante. Les experts établissent sans mal qu'il n'en est rien, nombreuses citations à l'appui. Galilée promet une confession écrite, en échange de l'indulgence du tribunal.
30 avril 1633. Deuxième interrogatoire. Galilée déclare qu'il a relu son livre, pour la première fois depuis trois ans, et il admet des ambiguités : "Je confesse qu'en plusieurs endroits, il m'a paru rédigé sous une forme telle qu'un lecteur ignorant mon véritable propos pourrait avoir lieu de supposer que les arguments présentés du côté de l'erreur et que j'avais l'intention de confondre étaient exprimés comme s'ils étaient calculés pour entrainer la conviction." Il incrimine la complaisance du débatteur qui se laisse entraîner par le plaisir des arguments. "Mon erreur a donc été, je l'avoue, causée par une vaine ambition, par inadvertance et pure ignorance." Et il propose d'ajouter au dialogue une ou deux journées supplémentaires pour réfuter les arguments... pro-Copernic !
10 mai 1633. Troisième comparution, pour la forme. Galilée remet un texte écrit, qui dit les mêmes choses, se confond en excuses, invoque son grand âge...
21 juin 1633. Dernière comparution. Sous serment, Galilée jure qu'il n'a pas voulu défendre Copernic. Il récite la formule d'abjuration et signe.
22 juin 1633. On lui lit la sentence: "Nous te condamnons à la prison formelle de ce Saint-Office et pour pénitence salutaire, l'enjoignons de dire trois ans durant, une fois par semaine, les sept psaumes de la pénitence."


En fait de prison, il logera dans la villa du grand-duc à Trinità del Monte, puis au palais de l'archevêque de Sienne, et enfin dans sa ferme d'Arcetri et sa maison de Florence. 

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Pour se faire une petite idée, cela correspondrait aujourd'hui à un hôtel palace de cinq étoiles pour lui seul avec valets, voitures de luxes et chauffeurs, cuisiniers majestueux, le tout à la charge de l'État.
Quant à la récitation des psaumes, il en chargea sa fille, sœur Marie-Céleste, religieuse carmélite. Autrement dit sa "condamnation" lui offrit un luxe de train de vie inespérée pour y être soigner et protégé.
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