L’islam mis à nu par les siens : découvrez la formidable préface du père Boulad La semaine dernière, j’ai consacré l’édito à vous présenter le dernier livre des Éditions Riposte Laïque, intitulé « L’islam mis à nu par les siens ».
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]J’ai le plaisir, ce jour, de vous présenter la préface du livre de Maurice Saliba, écrite par le père Boulad, une personnalité mondialement connue. Ce jésuite qui vit en Égypte, aujourd’hui âgé de 88 ans, ne cesse, depuis des années, de défendre les chrétiens d’Orient et d’alerter l’Occident sur le péril mortel qui le guette, avec la montée de l’islam sur son sol.
Les premiers lecteurs qui nous appellent sont unanimes : ce livre est une bombe, un vrai pavé dans la mare !
Je suis donc ravi de porter à votre connaissance cette préface, exceptionnelle, écrite par un homme d’exception. Ah ! si tous les catholiques étaient ainsi…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le monde arabe et musulman à l’heure de vérité
L’islam mis à nu par les siens est un pavé dans la mare. Il marque un véritable tournant par rapport à tous les ouvrages antérieurs sur ce sujet. On peut le considérer comme un des compendiums les plus complets et les plus succincts sur ce que les musulmans éclairés et les apostats de l’islam pensent et disent de leur religion. D’une parfaite objectivité, ce recueil de témoignages ne présente que des faits, rien que des faits ; des citations, rien que des citations. Mais c’est aussi un brûlot, une complainte et un cri de désespérance.
Voici enfin des musulmans ou ex-musulmans – dont certains étaient Frères musulmans ou des wahhabites – d’une honnêteté et d’un courage singuliers pour dénoncer les abominations commises au nom des textes fondateurs de l’islam. On sent chez eux un ras-le-bol, un refus de persister dans l’erreur et le mensonge. L’heure de vérité semble avoir sonné pour eux.
Dans cet ouvrage, l’islam se trouve impitoyablement mis à nu par ses propres adeptes, qui le connaissent de l’intérieur. Ils l’ont vécu dans leur chair depuis leur plus tendre enfance. Il s’agit donc d’une critique interne, où le Coran se trouve passé au peigne fin dans un procès sans concessions. Le constat est accablant. C’est un véritable déchaînement, une déferlante, un raz-de-marée. Le fait que des musulmans ou des apostats aient eux-mêmes souffert de la persécution, de l’obscurantisme et de la barbarie donne à leur propos un poids considérable. Le Coran s’y trouve déconstruit et l’islam démasqué. Le Roi est nu.
Personnellement, je perçois depuis longtemps le malaise vécu par de nombreux musulmans que j’ai connus. Mais j’étais loin d’imaginer l’ampleur et la profondeur de ce phénomène.
Tout le monde se souvient des horribles attentats perpétrés par les islamistes en France et aux États-Unis en été 2016 et qui ont fait plusieurs centaines de victimes. À cette occasion, le pape François a cherché à exonérer l’islam de cette horreur en affirmant que ces actes barbares n’avaient « rien à voir avec l’islam ». La réponse du groupe État islamique Daech ne s’est pas fait attendre. Dans leur magazine officiel Dabiq (n° 15, du 6.6.2016) ils publient un article intitulé By the Sword (Par le sabre) affirmant que « cette guerre contre les infidèles était divinement approuvée et que présenter l’islam comme une religion de paix, c’était travestir la réalité ».
L’article exhortait les musulmans à tirer l’épée du jihad, « la plus grande obligation d’un vrai musulman contre les infidèles ». Il déplorait que beaucoup de gens dans les pays des Croisés (Occidentaux) refusaient d’admettre que le jihad par l’épée était une injonction du Coran (2, 191) :Tuez-les, où vous les trouverez.
Cette anthologie va à contre-courant des tendances bien-pensantes des « Turcs de profession ». Sous prétexte de tolérance, d’ouverture et de respect des différences, les protagonistes occidentaux d’un dialogue à sens unique passent leur temps à flatter un islam essentiellement politique. Or, la triste réalité – que les chrétiens d’Orient vivent dans leur chair depuis des siècles – semble montrer que le « vivre- ensemble » est une belle utopie que l’Europe est en train de découvrir avec stupeur.
L’islam se trouve aujourd’hui à l’heure de vérité. Sa belle construction se lézarde de partout et son système se décompose de l’intérieur comme un vieux meuble vermoulu rongé par les termites. Il semble cependant que tout cela ne soit que le commencement de la fin.
Ce que l’Occident et le monde n’osaient pas dire par fausse pudeur, lâcheté ou compromis, voici que des musulmans le déballent eux-mêmes avec dégoût sans y aller par quatre chemins. La taqîya islamique, cette arme classique de dissimulation, ne masque plus rien, et la désinformation généralisée actuelle ne parvient plus à noyer la vérité.
Ce qui nous est présenté ici est cru, brut, brutal, mordant, incisif et cruel. Nous avons là un cri du cœur – ou plutôt des entrailles – d’un monde musulman qui étouffe et n’en peut plus. C’est une explosion, ou plutôt une implosion, du même type que celle qui entraîna l’effondrement de l’empire soviétique. Tout est en train de basculer dans une Oumma en perdition plus divisée que jamais. L’apparente et fausse vitalité de l’islam aujourd’hui ne trompe plus. Elle représente en fait les soubresauts d’un moribond qui n’en finit pas d’agonir depuis la chute de l’Empire ottoman. Les conflits qui secouent le monde arabo-musulman semblent présager une fin toute proche, car le bateau prend l’eau de partout.
La prise de conscience à laquelle nous assistons n’aurait sans doute jamais été possible sans Internet et ses innombrables réseaux sociaux. L’information en temps réel est la bête noire d’une institution comme al-Azhar incapable de répondre à la déferlante d’attaques, de doutes et de révoltes contre l’islam, le Coran et Mahomet.
Nous sommes aujourd’hui à un véritable tournant dans le combat que se livrent la vérité et le mensonge, la lumière et les ténèbres. De nos jours, la parole est libérée et devient incontrôlable. La désinformation a fait long feu, et l’on ne peut plus indéfiniment mentir, tricher et tromper l’autre. Tôt ou tard, la lumière finit par trouer l’obscurité : « La lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres n’ont pu l’étouffer » (Jean 1, 5). Celui qui a dit : « Je suis venu rendre témoignage à la vérité » (Jean 18, 37) a déjà gagné le combat. Notre monde est assoiffé de vérité, de probité et d’intégrité.
Un constat accablant de l’islam
Dans ce recueil, les transfuges de l’islam sont impitoyables avec la religion dans laquelle ils ont vécu et à laquelle ils ont longtemps cru. Des indices terribles en révèlent la couleur.
Taha Hussein accuse Mahomet : « Tu coupes les mains des voleurs, tu lapides le corps des femmes. Tu juges, l’épée à la main, et ta justice n’est qu’effusion de sang… »
Allah et Satan ne sont pour Abbas Abdelnour que « deux faces d’une même monnaie ».
Wafa Sultan prouve que le Coran est « la destruction mentale de l’individu ».
Amil Imani estime que « Beaucoup de musulmans iraniens sont complètement écœurés de l’islam et veulent quitter ce dogme de haine et de violence… ».
Hamed Abdel-Samad ne voit dans l’islam qu’ « une idéologie fasciste ».
Jihad Alawni qualifie les musulmans « d’obsédés sexuels atteints de schizophrénie… une nation moralement dépravée ».
Mohamed Kâçi met les Occidentaux en garde contre « le virus mortel de l’islam ».
Sayyid al-Qimni accuse al-Azhar comme « source du terrorisme dans le monde », et celui qui prétend que nous ne sommes pas arriérés fait l’idiot ou est fou. »
Tarek Heggy constate que « l’esprit arabe contemporain est prisonnier d’une culture islamique moyenâgeuse et toxique. »
Ainsi le déni est devenu une composante principale dans le système mental des musulmans qui cherchent à dédouaner l’islam de ses atrocités et prétendent que les auteurs des crimes n’ont rien à voir avec l’islam.
L’islam face au défi de la modernité
Depuis plusieurs siècles, notre monde est affronté au défi de la modernité. L’Église s’y est confrontée et n’a pas fini d’en découdre avec elle. En fait, le christianisme se serait depuis longtemps effondré sous les coups répétés de la modernité si celle-ci n’était pas son propre enfant, le fruit de ses entrailles (les droits et la dignité de l’homme, la liberté et le libre arbitre, l’égalité). Ce n’est pas du tout le cas pour l’islam « inégalitaire et esclavagiste, ignorant le garde-fou qu’est la culpabilité chrétienne ». D’où la quasi- impossibilité pour lui d’enfourcher cette modernité sans se trahir et se détruire.
Intimidés par un terrorisme intellectuel et judiciaire qui réduit au silence tous ceux qui s’écartent de la doxa dominante, et par crainte de nous faire taxer d’islamophobes et de racistes, nous n’osons plus parler clairement et dire franchement ce que nous pensons. George Orwell disait à ce propos : « Aujourd’hui, dire la vérité est un acte révolutionnaire ».
Nous avons la responsabilité morale de dénoncer les travers de l’islam et de pointer du doigt ses mensonges et ses abus, plutôt que de flirter avec son terrorisme intellectuel et factuel en le caressant lâchement dans le sens du poil.
Une réforme de l’islam est-elle possible ?
L’appel lancé le 28 décembre 2014 par le Président égyptien Abdel Fattahal-Sissi à de l’université d’Al-Azhar pour un renouveau du discours religieux et la réforme des programmes d’enseignement afin d’éradiquer les causes du terrorisme, est resté lettre morte. Depuis lors, le Président al-Sissi a réitéré plusieurs fois cette injonction, mais le cheikh d’al-Azhar fait la sourde oreille et va même jusqu’à le défier.
En fait, toutes les tentatives en ce sens ont lamentablement échoué depuis plus de dix siècles. Je ne citerai que trois noms d’éminents philosophes et/ou théologiens condamnés comme hérétiques : Averroès, Al-Fârâbî et Al-Razi (Rhazès). Même le Réformisme initié au XIXe siècle par Jamal al-Din al-Afghani et Mohamed Abduh a ironiquement débouché sur les Frères musulmans et le salafisme. Quant au théologien soudanais Mahmoud Mohamed Taha, il avait proposé que les musulmans se conforment au Coran mecquois plus ouvert, plus spirituel, et d’abandonner le Coran médinois incitant à la guerre, à la violence et à l’intolérance. Il fut exécuté en 1985 à Khartoum pour hérésie et apostasie à l’instigation de l’Azhar, des Frères musulmans et de l’Arabie saoudite.
Ces quelques repères historiques sont révélateurs de l’incapacité de l’islam à se réformer.
En fait, l’islam, ou on l’accepte tel quel dans la soumission la plus totale, ou on le quitte, comme le martèlent ici plusieurs apostats ; pas de juste milieu. Selon Saleh Hammâya, « l’islam ne se réforme que par sa destruction. » Hamed Abdel-Samad renchérit et estime que le renouveau de l’islam n’est qu’une utopie. C’est ce que cet ouvrage semble démontrer à l’évidence.
Conclusion
Il est de bon ton aujourd’hui d’être ouvert à tous les courants et idéologies. Certains même auraient tendance à ne voir aucune différence substantielle entre l’islam et les autres religions. À notre époque de relativisme généralisé, le Coran, la Bible, l’Évangile ou autres c’est du pareil au même, tout se vaut et s’équivaut.
Un réveil semble pourtant s’opérer. L’idéologie libérale voyant dans l’islam une possible alternative au judéo-christianisme et à l’héritage gréco-romain ne tient plus debout. Ernest Renan, indépendamment de tout prosélytisme, disait déjà il y a deux siècles : « Affranchir le musulman de sa religion est le plus grand service qu’on puisse lui rendre. »
Aujourd’hui, on ne peut plus exonérer l’islam de ses forfaits historiques, ni ignorer ce mouvement massif de contestation chez ceux qui l’ont cru et défendu. Ce livre est accablant, son constat impitoyable. C’est une véritable douche froide pour ceux qui le liront. Les témoignages rapportés sont beaucoup plus crédibles que les affirmations lénifiantes des intellectuels et politiciens complaisants. La fuite exponentielle des musulmans hors de leur religion nous interpelle et nous questionne.
Le plus étrange – je dirai même le plus scandaleux – est de voir nos pasteurs se tenir à l’écart de cette quête de vérité qui habite de plus en plus de musulmans. Le dialogue massignonien hérité de Vatican II tourne en rond depuis soixante ans et ne colle plus aux réalités d’aujourd’hui. La hiérarchie catholique proscrit formellement toute tentative de présenter l’Évangile à ces dissidents sous prétexte de respect de leur foi à laquelle ils ne croient plus. C’est mal les aimer. Une autocritique honnête de l’islam, de son histoire et de ses conquêtes est plus que jamais urgente. Le plus grand service que nous puissions rendre aux musulmans qui traversent aujourd’hui une profonde crise existentielle est de leur ouvrir les yeux et de les encourager à un effort de réflexion critique sur leur croyance pour qu’ils en tirent eux-mêmes les conclusions.
Au terme de ces lignes, je remercie M. Maurice Saliba pour l’honneur qu’il m’a fait de préfacer son livre. Je le félicite chaleureusement pour l’énorme travail de documentation, de sélection et de traduction qu’a exigé la parution d’un ouvrage de cette qualité. Un livre unique en son genre, comme je le disais au début de cette préface. L’enjeu est de taille, car il s’agit ni plus ni moins de la survie de la civilisation.
Henri Boulad