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forum marmhonie des religions
Forum franco-chinois de l'histoire des religions et des civilisations. 中法宗教與文明史論壇。日仏宗教史フォーラム。फ्रेंको-इंडियन फोरम ऑफ रिलिजन एंड सिविलाइजेशन। 종교와 문명사를 위한 한불포럼.
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: N’appelez personne votre Père (Matthieu XXIII-9) Jeu 16 Jan - 10:49
Explication de « N’appelez personne votre Père » (Matthieu XXIII-9)
Parallèles Marc XII-37 David lui-même l'appelle " Seigneur. " comment alors est-il son fils? " Et la foule, nombreuse, prenait plaisir à l'entendre. Luc XX-45 45 Tandis que tout le peuple l'écoutait, il dit à ses disciples: 46 " Défiez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues et les premières places dans les repas, 47 qui dévorent les maisons des veuves et affectent de prier longuement: ces gens-là subiront une condamnation plus forte. Hypocrisie et vanité des scribes +Mt 23,1-12 Mc 12,37-40 Lc 20,45-47 Mc 10,43 Lc 11,43 11,46 14,11 18,14 18,47
Saint Chrysostome sur Matthieu XXIII-9 : "« Et n’appelez personne sur la terre votre père, parce que vous n’avez qu’un Père, qui est dans le ciel (Matthieu 23:9)». Jésus-Christ ne leur fait point ce commandement, afin qu’ils l’observent à la lettre, et qu’ils ne donnent effectivement à personne le nom de père, mais afin qu’ils sachent quel est celui qu’ils doivent par excellence appeler leur «Père». Car, comme il n’y a point d’homme qui soit proprement maître, il n’y en a point non plus qui soit proprement père. Dieu seul est essentiellement le Maître et le Père de tous les hommes, et c’est lui qui forme tous ceux qui sont les maîtres et les pères de son Eglise."
Lettre LXXII à Rainaud, abbé de Foigny Foigny, diocèse de Laon, une des filles de Clairvaux, fondée en 1121, par l'évêque Barthélemy. Une charte, rapportée à la page 659 des notes de Guibert, fait remonter à un certain Elbert ou Eilbert, abbé du monastère bénédictin de Saint-Michel de Thiérache, la concession du terrain sur lequel Foigny fut bâti. Rainaud fut le premier abbé de cette maison; c'est à lui qu'est adressée cette lettre. "«Plus vous êtes élevé, plus vous devez vous abaisser en toute circonstance (Si 3,18).» «Ils vous ont élevé en dignité et placé à leur tête? Soyez au milieu d'eux comme l'un d'entre eux.» Car il est dit: «Nous ne sommes pas envoyés pour tyranniser votre foi, mais pour contribuer à votre joie (2Co 1,23).» Et ailleurs: «Ne vous faites pas appeler maîtres par les hommes (+Mt 23,8);» et enfin: «N'appelez personne votre père sur la terre (Mt 23,9).» Ainsi toutes ces paroles sont un contre-poids qui m'abaisse à mesure que vous m'élevez par les titres pompeux que vous me prodiguez. Aussi ai-je raison, je ne dirai pas de chanter, mais de soupirer avec le Psalmiste en ces termes: «Quand je me suis vu exalté, je me suis senti humilié et rempli de trouble (Ps 87,16);» ou dans ces autres encore: «Vous ne m'avez élevé que pour me briser (Ps 101,11).» Mais je vous ferais peut-être mieux comprendre ce que je ressens si je vous disais que celui qui m'élève m'abaisse, et que celui qui m'abaisse m'élève. Ainsi vous m'humiliez quand vous me grandissez et quand vous me comblez de termes d'honneur. Mais en m'écrasant ainsi, vous ne pouvez pourtant me faire perdre courage. Un mot me console; c'est un de ceux par lesquels la vérité a le merveilleux secret de relever ceux mêmes qu'elle humilie, et de leur faire connaître ce qu'ils sont, en leur découvrant leur petitesse. Ainsi la même main qui m'abat me relève et me fait chanter avec joie: «Je suis heureux, Seigneur, que vous m'ayez humilié pour me faire connaître votre sainte loi; sortie de votre bouche, elle me semble bien préférable à des millions d'or et d'argent (Ps 118,71-72).» Voilà les merveilles que produit la parole pleine de vie et d'efficacité du Seigneur, et qu'accomplit avec une douceur et une puissance incomparables ce Verbe par lequel tout a été créé."
Imprécation contre les scribes À vous, scribes et pharisiens : Aux Mt 23,8-10, le « vous » s'adressait aux disciples, de sorte que, même à présent, cette « menace prophétique » mette en garde aussi les chrétiens de ne pas tomber dans un < pharisaïsme > analogue. Car cette déviation est un danger très général, et d'autant plus qu'il s'agit d'une religion mobilisant les fidèles corps et âme, comme le fait tout particulièrement le catholicisme (ou l'Orthodoxie). Hypocrites : Ici au sens non seulement < objectif > (Introd. aux § 60 -63), mais aussi < subjectif) (v. Mt 23,14 23,23-28; cf. Mt 23,3; et Mt 15,7).
Hilarius 2. Charitatis et humilitatis praecepta.(Verum in contrarium discipulis jam se scientibus totius humilitatis praecepta consummat, ut meminerint omnes fratres esse se, id est, filios parentis unius, et per novae nativitatis generationem terreni ortus excessisse primordia, et unum sibi esse omnibus coelestis doctrinae magistrum, et gloriam honoris aeterni humilitatis conscientia capessendam; quia insolentiam Deus humilem effecturus sit, et humilitatem elaturus in gloriam (+Mt 23,8-12).
Catena aurea 5305 S. Chrys. (hom. 72). Après avoir accusé les scribes et les pharisiens de cruauté et tout à la fois de négligence, il leur reproche leur amour de la vaine gloire, qui a été la cause de leur éloignement de Dieu, et c'est pour cela qu'il ajoute: «Ils font toutes leurs oeuvres pour être vus», etc. - S. Chrys. (sur S. Matth). Toute chose créée donne naissance à ce qui doit la faire périr: ainsi le bois donne naissance au ver, et la laine à la teigne. C'est pourquoi, le démon s'efforce de corrompre le ministère des prêtres qui sont établis pour former les peuples à la sainteté, afin de tourner en mal le bien qu'ils font, en leur donnant pour unique motif la gloire qui vient des hommes. Faites disparaître ce vice du milieu du clergé et vous retrancherez facilement tous les autres, car c'est le vice qui rend si difficile la pénitence aux prêtres coupables. Or le Seigneur veut nous apprendre la raison qui les a empêchés de croire au Christ: c'est qu'ils font tout pour être vus des hommes, car il est impossible de croire au Christ, qui n'annonce que les biens du ciel, alors qu'on recherche la gloire toute terrestre qui vient des hommes. J'ai lu l'interprétation suivante de ce passage: Les scribes et les pharisiens, tout indignes qu'ils en étaient, ont été établis sur la chaire de Moïse, c'est-à-dire ont été revêtus de la même dignité et du même honneur; ils expliquaient aux autres la loi qui annonçait l'avènement du Christ, et ils refusaient de le recevoir lorsqu'il était sous leurs yeux. C'est pour cela que le Sauveur exhorte le peuple a écouter la loi qu'ils enseignaient, c'est-à-dire à croire au Christ que prédisait la loi, et à ne pas imiter l'incrédulité des scribes et des pharisiens; et il donne la raison pour laquelle, tout en annonçant d'après la loi l'avènement du Christ, eux-mêmes ne croyaient pas en lui, c'est qu'ils faisaient toutes leurs oeuvres pour être vus des hommes, c'est-à-dire qu'ils n'annonçaient pas la venue du Christ par le désir qu'ils avaient de son avènement, mais pour paraître les docteurs de la loi aux yeux des hommes. - Orig. Ils font leurs oeuvres afin d'être vus des hommes, en se soumettant à la circoncision extérieure, en faisant disparaître, en présence de tous, les choses fermentées de leurs maisons, et en agissant ainsi à l'égard de toutes les autres observances, tandis que les disciples de Jésus-Christ accomplissent la loi en secret, et sont ainsi comme ces Juifs intérieurs dont parle l'apôtre saint Paul (Rm 2,28-29).
S. Chrys. (hom. 72). Observez ici avec quelle intention bien marquée le Seigneur leur adresse ce reproche, car il ne dit pas simplement: Ils font leurs oeuvres pour être vus des hommes, mais, «toutes leurs oeuvres». Il montre ensuite que cette vaine gloire s'attachait, non pas à des choses importantes, mais à de misérables observances: «Ils élargissent leurs bandes de parchemins», etc. - S. Jér. Lorsque le Seigneur eut donné à son peuple la loi par Moïse, il termina en disant: «Vous lierez mes commandements comme un signe dans votre main, et ils seront toujours devant vos yeux», c'est-à-dire mes commandements seront toujours dans vos mains par votre fidélité à les accomplir; ils seront toujours devant vos yeux, comme le sujet de votre méditation le jour et la nuit (Dt 6,8). Les pharisiens, par suite d'une fausse interprétation de ces paroles, écrivaient sur des feuilles de parchemin le Décalogue de Moïse ou les dix commandements; ils les pliaient ensuite et se les attachaient au front ou autour de la tête comme une espèce de couronne, afin de les avoir sans cesse sous les yeux. Moïse avait encore ordonné aux Israélites de mettre des franges de couleur hyacinthe aux quatre coins de leurs manteaux, pour distinguer ainsi le peuple Juif des autres nations par les vêtements, comme il l'était dans son corps par la circoncision (cf. Nb 15,38). Mais ces docteurs superstitieux, pour gagner la faveur populaire et tirer l'argent des bonnes femmes, se faisaient de grandes franges et y plaçaient des épines très aiguës, de manière à en être piqués lors qu'ils marchaient ou s'asseyaient, et à être ainsi rappelés par ce souvenir à la pensée du service de Dieu. Ils appelaient phylactères ces larges bandes, mot qui revient à celui de conservateurs, parce que ceux qui les portaient s'en faisaient comme une armure qui les protégeaient. Les pharisiens ne comprenaient pas que c'est dans le coeur et non sur le corps qu'ils auraient dû porter ces souvenirs. Les armoires et les coffres ont-ils la connaissance de Dieu, parce qu'ils tiennent renfermés les livres ou se puise cette connaissance? - S. Chrys. (sur S. Matth). Il en est un grand nombre qui, à l'exemple des pharisiens, imaginent certains noms hébreux des anges, qu'ils écrivent et qu'ils lient autour d'eux, ce qui paraît merveilleux à ceux qui n'y comprennent rien. D'autres portent autour de leur cou une partie de l'Évangile; mais est-ce que tous les jours l'Évangile n'est pas lu et entendu dans l'église par les fidèles? Or, si l'Évangile ne sert de rien à ceux qui l'écoutent, comment peut-il sauver ceux qui se contentent de le porter autour du cou? car enfin où réside la vertu de l'Évangile? Est-ce dans la forme des lettres ou dans l'intelligence des sens multipliés qu'il renferme? Si c'est dans la forme des lettres, vous faites bien de le porter suspendu autour de votre cou; mais, si c'est dans l'intelligence des sens, il vous sera bien plus utile de le porter dans votre coeur que de le suspendre autour de votre cou. D'autres entendent ce passage dans ce sens que les pharisiens développaient continuellement leur doctrine sur leurs observances particulières, et qu'ils les présentaient continuellement au peuple comme des phylactères (c'est-à-dire des choses conservatrices de la doctrine du salut). Les franges longues et développées de leurs robes sont les parties les plus excellentes de ces mêmes préceptes.
Alfred Billard
Messages : 373 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: N’appelez personne votre Père (Matthieu XXIII-9) Jeu 16 Jan - 11:19
Explication de « N’appelez personne votre Père » (Matthieu 23:9)
https://youtu.be/89hOmXsDegY
Les contempteurs de la religion catholique accusent celle-ci de trahir l’Évangile car elle fait appeler les prêtres par ses fidèles « mon Père » ou « monsieur l’abbé » (abbé venant de abba, ce qui veut dire père en araméen) et le Pape « Saint Père » alors que l’Écriture Sainte proclame : « N’appelez personne votre « père » sur la terre : car vous n’en avez qu’un, le Père Céleste. » (Mathieu XXIII, 9).
Mise en abîme biblique À cela nous répondrons que ceux qui font ce reproche à l’Église n’hésitent pas à désigner leur géniteur comme leur « père ». Quel motif peuvent-ils invoquer pour une telle dérogation au principe ? Aucun ! Ils répondront que la chose est pourtant évidente, mais lorsque vous leur demanderez de développer, il en seront incapables. Certains tenteront peut être de dire que le Nouveau Testament lui-même offre des exemples de géniteurs appelés « pères ». En effet, en Luc I, 31, l’ange annonce à Marie que le fils qu’elle concevra se verra remettre par Dieu « le trône de David son père », c’est-à-dire son ancêtre, en Matthieu X, 37, le Christ parle de ceux qui ne sont pas dignes de Lui car ils l’aiment moins que – entre autres – leurs pères et leurs mères, le père étant ici à l’évidence le père biologique; ou encore en Matthieu XV, 4 où Il réprimande les pharisiens qui ne prennent pas soins de leurs parents. Nous pourrions ainsi multiplier les exemples: Matthieu III, 9; XV, 6; XIX, 5, 19, 19; XXI, 31; Marc XIII, 12; Luc IX, 42; XI, 11; XII, 53; I Thessaloniciens II, 11… Mais alors pourquoi le Nouveau Testament et parfois Jésus Lui-même se permettraient-ils de faire une telle entorse à la règle posée par ce dernier ? Nos adversaires ne sauront pas répondre, mais ironie de l’affaire: c’est nous qui leur fournirons plus tard dans cet article sur le motif pour lequel nous pouvons et devons appeler notre géniteur ainsi que d’autres personnes « père ». Pour l’heure, montrons que le Nouveau Testament n’appelle pas seulement « pères » les géniteurs biologiques, mais qu’il emploie aussi ce mot en d’autres sens. En retrouvant Jésus au Temple, Marie lui dit : « Mon enfant, pourquoi avez-vous agi ainsi avec nous ? Votre père et moi, nous vous cherchions tout affligés. » (Luc II, 48) Or, saint Joseph dont il est question ici comme « père », n’est pas le père biologique de Jésus, ni même son père spirituel, il est cependant son père au sens que nous expliquerons plus bas. Jésus accuse ceux qui refuse de croire en Lui, d’avoir pour père le diable (Jean VIII, 44). Saint Étienne, le premier martyr de la Nouvelle Alliance, alors même qu’il est à ce moment là « plein de grâce et de force, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. » (Actes VI, 8) Il appelle les Juifs « pères et frères » (Actes VII, 2). Saint Paul fera de même en Actes XXII, 1. Saint Pierre, au sujet de l’Ancienne Loi, parle d’ « un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter » (Actes XV, 10), Paul quant à lui, en évoquant son passé juif dit qu’il surpassait : « dans le judaïsme beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant à l’excès partisan jaloux des traditions de mes pères. » (Galates I, 14) Saint Pierre et saint Paul appelleront leurs « fils » saint Marc (I Pierre V, 13) pour le premier et saint Timothée (I Timothée I, 4, 12; II Timothée I, 2; I Corinthiens IV, 17; Phillipiens II, 19-22) ainsi que saint Tite (Tite I, 4) pour le second. Ici, Pierre est le père de Marc et Paul, celui de Tite et Timothée, mais au sens spirituel, comme les prêtres par rapport aux fidèles. C’est déjà au sens spirituel que Jésus parlait en Jean VIII, 44. Saint Paul nous donne deux autres exemples éclatants de la chose. D’abord en s’adressant au Corinthiens : « Car, eussiez-vous dix mille maîtres dans le Christ, vous n’avez pas cependant plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile. » (I Corinthiens IV, 15)
« le Père, de qui tire son nom toute paternité dans les cieux et sur le terre » (Ephésiens III, 14-15) S’ils n’ont pas plusieurs pères [dans le Christ] puisque c’est lui qui les y a engendré, cela veut bien dire qu’il est leur père en Jésus-Christ. L’autre exemple est celui qui donne la clé du problème : « À cause de cela, je fléchis le genou devant le Père, de qui tire son nom toute paternité dans les cieux et sur le terre » (Ephésiens III, 14-15) C’est clair : il y en a qui doivent être appelés « pères » au Ciel et sur le terre, au sens biologique ou non, en participation à la paternité unique et absolu de Dieu ! Certains contesterons que Paul parle de « paternité » et diront qu’il parle en réalité de « famille », nous invitons le lecteur à lire notre réponse à cette objection en cliquant ici. Nous pouvons d’ailleurs noter que Saint Paul dit également au Corinthiens qu’il est – lui, Paul – leur père dans le Christ puisque c’est lui les a engendré en Jésus-Christ par l’Evangile : « vous n’avez pas cependant plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile. » (I Corinthiens IV, 15)
Paternité absolue et paternité relative Jésus veut ici nous inviter à vivre avec Dieu comme un enfant vis-à-vis de son père. C’est-à-dire dans la gratitude, l’humilité, l’obéissance et la confiance. Mais encore nous révéler la première personne de la Sainte Trinité comme étant « Le » Père en un sens absolu, c’est-à-dire père de Lui-même et en Lui-même, principe sans principe, de qui « de qui tire son nom toute paternité dans les cieux et sur le terre » (Ephésiens III, 15). En sorte que « Père » est son nom propre. De même donc que l’homme devient père en communiquant la vie humaine, de même l’Église appelle « Pères » les prêtres parce que eux aussi, par le moyen de la prédication et des sacrements, communiquent la vie, mais non pas la vie naturelle et mortelle, mais la vie divine et éternelle. C’est une dénonciation de ceux qui utilisent leurs titres pour exercer une autorité illégitime sur leurs proches et pour en tirer orgueil au lieu de les servir (Matthieu XXIII, 4-7). Jésus ne voulait donc pas interdire l’usage du mot ‘père’, mais rappeler qu’il est tout en référence au Père céleste, et faire remonter à Celui qui est l’origine de tout, la paternité de tout père terrestre. Tout un programme pour tous ceux qui doivent porter ce titre de ‘père’.
Dieu fait participer à sa vie divine par sa grâce N’oublions pas que ce n’est pas le seul endroit du Nouveau Testament où nous voyons qu’une dignité, un titre ou une fonction appartenant en propre à Dieu ou au Christ est communiquée à d’autres : Dieu seul peut pardonner les péchés (Marc II, 7) et pourtant le Christ donne ce pouvoir à ses Apôtres (Jean XX, 23); Il détient les Clefs de David (Apocalypse III, 7) mais Il les confie à ce même Pierre (Matthieu XVI, 19); Il dit être le Bon Pasteur (Jean X, 14) et pourtant Il confie toujours à ce même saint Pierre le soin de paître ses agneaux et brebis (Jean XXI, 15-17) ; Il est la lumière, mais il dit à ses Apôtres qu’ils sont la lumière du monde (Matthieu V, 14) ; Il est le constructeur (Matthieu XVI, 18) mais les Apôtres sont aussi bâtisseurs (I Corinthiens III, 11) ; Il est la pierre d’angle (Actes IV, 11) mais les Apôtres sont aussi des pierres (I Pierre II, 4) ; Il est le temple (Apocalypse XXI, 22) mais les Apôtres aussi sont des temples (Ephésiens II, 21) ; Il est « le pasteur et l’évêque [des] âmes » (I Pierre II? 25), et pourtant il y a de nombreux membres de l’Eglise qui sont appelés à exercer les rôles de « pasteur » et « évêque », et à être des « anciens » qui doivent « paître le troupeau de Dieu » et à qui les chrétiens doivent « être soumis » (Actes XX, 28 ; I Corinthiens XII, 28 ; Ephésiens IV, 11 ; Philippiens I, 1 ; I Timothée III, 2 ; Tite I, 7 ; I Pierre I, 1-5), Enfin, n’oublions pas l’épisode du Buisson Ardent: Dieu s’adresse à Moïse par le Buisson Ardent, Moïse qui ne sait pas qu’il a affaire à Dieu et ne comprend pas comment un buisson peut brûler sans se consumer et surtout parler comme un homme, il lui demande donc qui il est (Exode III, 13), et Dieu lui répond : « Je suis celui qui suis » (Exode III, 14). Or si moi, administrateur du site j’ai écrit cet article et si vous internaute le lisez, c’est bien que vous et moi avons l’existence, et pourtant ni vous ni moi ne sommes Dieu alors que seul ce dernier est l’être, mais il nous le communique… N’est-il pas écrit que « Puisque sa divine puissance nous a accordé tous les dons qui regardent la vie et la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, et qui par elles nous a mis en possession de si grandes et si précieuses promesses, afin de vous rendre ainsi participants de la nature divine, en vous soustrayant à la corruption de la convoitise qui règne dans le monde. » (II Pierre I, 3-4) Source
Invité Invité
Sujet: Re: N’appelez personne votre Père (Matthieu XXIII-9) Dim 19 Jan - 3:33
Bonjour à tous. 8)
Perso, je me suis également focalisé la dessus parce que ce n'était pas très biblique. Quand j'en ai eu marre de jouer les Don Quichotte, je suis allé voir un Prêtre qui m'a dit simplement expliqué que c'était du au fait que les premiers fondateurs étaient les Pères de l'Eglise.
Attention ! Il y a église et Eglise. Pour ceux qui ne savent pas, je vous laisse chercher.
Cordialement.
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Sujet: Re: N’appelez personne votre Père (Matthieu XXIII-9)