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| Mois de décembre | |
| | Auteur | Message |
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Louisneuf
Messages : 320 Date d'inscription : 14/05/2019
| Sujet: Mois de décembre Ven 29 Nov - 1:00 | |
| Signum magum apparuit in Cœlo
Le 8 décembre, nous célébrerons la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Plus qu’un simple énoncé qui s’ajouterait à un long catalogue de croyances, cette vérité est une lumière pour notre temps. Enracinée dans l’Ecriture et la Tradition, elle n’est pleinement apparue qu’à notre époque, afin d’y faire signe : « Signum magnum apparuit in cœlo, un signe grandiose apparut dans le Ciel : une Femme ! le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Ap 12, 1). Le contenu du dogme proclamé le 8 décembre 1854 en la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs est connu : la Vierge ait été conçue sans la tache du péché originel, et ce en raison des mérites de la Croix qui lui furent appliqués par anticipation. Mais en quoi cette vérité parle-t-elle plus spécifiquement à notre temps ?
Ce dogme rappelle tout d’abord à l’homme moderne, si imbu de lui-même, la tache originelle dont il est marqué. Magnifier ainsi la préservation de la Vierge, n’est-ce pas dire combien le reste de l’humanité est atteint par la faute d’Adam ? Les blessures profondes qui demeurent même après la régénération baptismale invitent en effet l’homme à ne pas trop se fier dans la bonté intrinsèque de sa nature. Du premier péché, il a hérité des penchants mauvais, si finement décrits par saint Thomas d’Aquin (cf. p. 2). C’est donc que l’homme, laissé à lui-même, ne peut aller à la vérité tout entière ni conformer pleinement sa conduite à la loi naturelle. Voilà qui contredit à plein l’utopique théorie de la liberté religieuse selon laquelle l’homme, par le recours de sa seule conscience, serait capable de connaître Dieu et d’aller à l’Eglise (Vatican II, Dignitatis humanæ).
En précisant que le privilège de l’Immaculée Conception fut mérité par le Christ en Croix bien qu’appliqué par anticipation à celle qui demeure au contraire le plus beau fruit de la Rédemption, l’Eglise rappelle la nécessaire et universelle médiation de Notre-Seigneur. Là encore, quelle actualité, tandis que trop de chantres officiels enseignent que les différentes religions sont autant de moyens de salut voulus par l’Esprit-Saint (Vatican II, Unitatis Redintegratio). En ces temps de relativisme, la Vierge Immaculée nous rappelle qu’« il n’y a pas d’autre nom qui soit donné aux hommes pour être sauvés » (Ac 4, 12).
Enfin et surtout, l’Immaculée Conception est le signe par excellence de la victoire prochaine du Christ. Parce qu’il n’a été concédé à Marie qu’en vue de sa maternité divine, le privilège de l’Immaculée Conception est par excellence prophétique. Il annonce la victoire de l’Incarnation Rédemptrice, celle acquise par le Sang de la Croix. Même si le signe de l’apocalypse est cette Vierge qui, bien qu’auréolée du soleil, enfante dans les douleurs au sein de la grande bataille contre le dragon (Ap 12, 2 ss.), ce signe doit néanmoins nous laisser dans la plus profonde espérance, celle de chanter un jour avec la Cour céleste : « Victoire, puissance et royauté à notre Dieu, et domination à son Christ » (Ap 12, 10).
Abbé P. de La Rocque | |
| | | Louisneuf
Messages : 320 Date d'inscription : 14/05/2019
| Sujet: Re: Mois de décembre Ven 29 Nov - 1:09 | |
| Le temps de l'avent : le début de l'année liturgique chez les catholiques
Je vous souhaite une sainte nouvelle année ! - Mais vous faites erreur ! Il serait plus exact de dire : bonne fin d'année."
Non, je ne me trompe pas. Il est vrai qu' avec le mois de décembre nous terminons l'année civile, mais nous commençons aussi une nouvelle année liturgique.
Vous le savez certainement, le cycle liturgique commence avec le temps de l'Avent. Ce temps nous prépare à la fête de la Nativité de Notre-Seigneur. Cette période est composée de quatre semaines qui résument les 4000 ans de l'Ancien Testament et qui ont précédé la venue du Christ sur la Terre. Après le péché originel, Dieu a promis un Sauveur. Il a préparé le peuple hébreux afin qu'il reconnaisse le Messie sur la terre. Les Patriarches comme Abraham et Moïse, les rois comme David, les Prophètes comme Isaïe, et tous les justes de l'Ancien Testament, surtout Saint Jean-Baptiste et la Sainte Vierge, attendaient avec impatience le Sauveur tant désiré. Toutes leurs prières et toute leur âme étaient orientées vers Dieu pour qu'il hâte l'envoi de Celui qui nous délivre du péché, Jésus-Christ. Ils avaient tous une âme de grands désirs.
Ces aspirations des anciens, nous les retrouvons pendant l'Avent à travers la liturgie. Relisez les textes des messes. Relisez les antiennes des Vêpres. L'emploi fréquent du verbe « venir », notamment dans les oraisons, exprime notre espérance. Les grandes antiennes « O » tout spécialement expriment également cette idée. Semblable à une grande neuvaine, ces antiennes sont des textes liturgiques récités neuf jours de suite avant la fête de Noël. Elles sont chantées pendant l'office de Vêpres au moment du chant du Magnificat et elles commencent toutes par l'exclamation « Ô ! », d'où leur nom.
Au cours de cette neuvaine officielle, mais aussi pendant toute la période de l'Avent, chacun de nous exprime par les paroles de la liturgie, ses grands désirs à l'approche de la naissance du Christ. Comme les anciens patriarches, nous attendons avec empressement que Dieu vienne parmi nous, non pas physiquement, mais par la grâce afin d'augmenter sa présence dans nos âmes et nous guérir de nos blessures. Nous demandons également qu'il vienne naître dans l'âme des pauvres pécheurs pour qu'ils puissent le connaître et l'aimer à leur tour.
Ces désirs de voir le Sauveur sont résumés par ce verset qui est répété sans cesse dans les offices « Ostende Domine misericordiam tuam ». Montrez-nous Seigneur votre miséricorde, c'est-à-dire montrez-nous la face de Celui qui vient sur la terre pour nous faire miséricorde, Votre Fils Notre-Seigneur. « Et salutaris tuum da nobis », c'est par lui que le salut nous est accordé.
Chers fidèles, le temps de l'Avent nous apprend à disposer notre âme toute entière à recevoir Jésus. Apprenons spécialement à nous préparer à la communion par laquelle Dieu vient dans notre cœur comme dans une crèche. Ne soyons pas distraits en nous approchant de l'autel. Regardons Jésus présent dans l'hostie et recevons-le avec le grand désir d'être meilleur à l'avenir.
M. l'abbé Brunet | |
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