« Les possesseurs de l’infaillibilité sont le pape et l’ensemble de l’épiscopat, c’est-à-dire l’ensemble des évêques y compris le pape, chef de l’épiscopat.
« a) Le pape est infaillible, quand il parle ex cathedra. De fide.
« b) L’ensemble de l’épiscopat [c’est-à-dire les évêques avec le pape] est infaillible, quand réunis en concile en général ou bien dispersés sur toute la terre, ils présentent un enseignement sur la foi et les mœurs comme une vérité devant être tenue par tous les fidèles. De fide.
« On distingue deux formes d’activité doctrinale de l’ensemble de l’épiscopat, une forme extraordinaire et une forme ordinaire :
« 1° Dans la forme extraordinaire, les évêques exercent leur pouvoir doctrinal infaillible en concile général ou œcuménique. C’est dans les définitions du concile général qu’apparaît le plus manifestement l’activité doctrinale de l’ensemble du corps enseignant institué par le Christ.
« 2° Dans la forme ordinaire, les évêques exercent leur pouvoir doctrinal infaillible, quand ils promulguent, dans leurs diocèses, en union morale avec le pape et unanimement, les mêmes vérités sur la foi et les mœurs. Le concile du Vatican a déclaré expressément que les vérités révélées, présentées par le magistère ordinaire et général de l’Église doivent être crues de foi divine et catholique [constitution dogmatique Dei Filius]. Mais le possesseur du magistère ordinaire et général est l’épiscopat dispersé dans le monde entier. L’unanimité des évêques dans la doctrine se constate d’après les catéchismes édités par eux, et les décisions des synodes particuliers. Il suffit d’une unanimité morale générale, à laquelle ne doit pas manquer l’assentiment exprès ou tacite du pape, en tant que chef suprême de l’épiscopat. » (Ludwig Ott, Précis de théologie dogmatique, pp. 420-421.)
Force est de constater que les hérésies de Vatican II et autres erreurs contre la foi ecclésiastique enseignées pendant ledit concile, dont chaque document a été dûment promulgué par Paul VI, ont été ensuite partout enseignés, d'une unanimité morale générale par les évêques et avec l'assentiment exprès ou tacite de Paul VI et de ses successeurs tant dans les catéchismes que dans les synodes, et par le Catéchisme de Jean-Paul II : le CEC de 1992, et se sont traduites dans les lois, dans les réformes, dans la liturgie nouvelle.