Marie mère de Jésus est morte quand ?
Jean chap. 19 verset 27. - Puis il dit au disciple : Voilà ta Mère. Et, à partir de cette heure, le disciple la prit chez lui. - Puis il dit au disciple : Voilà ta Mère.
Parole qui correspond entièrement à la précédente, avec cette seule différence qu’il n’y a pas de titre préalable, corrélatif à « Femme ». Jésus avait donné à S. Pierre son Église, il donne sa mère à S. Jean. « Il a confié une mère vierge à un vierge », S.Jérôme, De vir. Illustr.
Empruntons encore le secours de Bossuet, l. c. : « O Jean, je vous donne Marie, et je vous donne en même temps à Marie… Marie est à S. Jean, et S. Jean est à Marie… Tout ce que son amour avait de tendre et de respectueux pour sa mère vivra dans le cœur de Jean. Lui qui tourne les cœurs ainsi qu’il lui plaît, et dont la parole est toute-puissante et opère en eux tout ce qu’il leur dit, il fait Marie mère de Jean et Jean fils de Marie. »
Du reste, Marie devait déjà nourrir jusqu’à un certain point des sentiments maternels pour le disciple privilégié de son fils. Salomé, qui était, elle aussi, auprès de la croix (note du verset 24), dut éprouver de son côté une vive émotion en entendant les paroles de Jésus.
L’évangéliste ajoute un autre détail, pour montrer la réalisation du dernier désir de son Maître : « Et, à partir de cette heure, le disciple la prit chez lui. »
Marie et Jean avaient été mis sous la protection l’un de l’autre ; mais, ainsi qu’il convenait, c’est le fils adoptif qui joue d’abord le principal rôle, en recevant la saint Vierge dans la maison qu’il occupait alors à Jérusalem.
Il ne faut pas trop presser le sens des mots « à partir de cette heure », et en conclure que Marie et Jean quittèrent immédiatement la croix et le Calvaire. Il serait peu naturel qu’ils se fussent retirés avant le dernier soupir du Sauveur. Quel doux et vivant souvenir pour l’apôtre bien-aimé durant sa longue carrière !
Sur la vie de la sainte Vierge à partir de la Passion
Voyez Act. 1, 14, et les ouvrages spéciaux. La tradition n’est pas unanime sur plusieurs points importants.
D’après S. Épiphane, Haer 78, 11 (Cf. Niceph. Hist. Eccl. 2, 3), Marie aurait vécu onze années encore à Jérusalem avec S. Jean, et c’est là qu’elle se serait doucement endormie dans le Seigneur (on vénère son tombeau dans la vallée du Cédron, non loin de Gethsémani ; voyez A. Riess, Atlas de la Bible, pl. 6).
Au contraire, la Lettre synodale du concile d’Éphèse assure qu’elle mourut, âgée de 72 ans, dans cette ville où elle aurait accompagné S. Jean (Cf. Labbe, Conc. t. 3, p. 573).