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 Maria Valtorta fausse voyante

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mgr gaum

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MessageSujet: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptyVen 22 Nov - 21:34

Rappel du premier message :

Maria Valtorta fausse voyante

La référence au site maria-valtorta n'est pas sérieux.  
Allez sur le site de Mosanto demander si le Roundup est toxique... Votre référence est du même genre. Que m'importe les fanatiques qui s'empoisonnent le corps avec ça. Et qu'un groupuscule empoisonne leurs âmes avec Valtorta.
Mais attention au péché de scandale : "être responsable de la destruction de l'âme du prochain". Je cite Matthieu X-28 :"Craignez plutôt celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps."

Autre grave point, les fans de Valtorta mentent.
En février 1949 (soit un an après la prétendue autorisation donnée par Pie XII que soit publié Valtorta), le Saint Office interdit de façon permanente la publication des œuvres de Maria Valtorta. Il paraît évident que le Saint Office n’aurait jamais condamné ces livres sans avoir auparavant obtenu l’aval du Pape.
En dépit de cette interdiction formelle, ces livres furent néanmoins publiés en italien de 1956 à 1959. Ils furent inclus dans le catalogue de l’Index (contenant la liste des livres interdits dans l’Église Catholique) le 16 décembre 1959 (avec publication du décret le mardi 5 janvier 1960) par le Saint-Office.
L’Index des livres interdits fut supprimé en 1966 par Paul VI. Cela ne signifie d’aucune manière qu'un seul pape par la suite ait autorisé la lecture de Valtorta !

En 1985, Emilio Pisani, fils de Michele Pisani, premier éditeur de Maria Valtorta, crée une société privée ad hoc, le Centro Editoriale Valtortiano (CEV). Ces témoignages ont été exclusivement publiés par le CEV et n'ont été confirmés par aucune autre source.

Le Cardinal Ratzinger reconnut le 9 septembre 1988 que Valtorta qu'il n'est « pas opportun » de diffuser ou de recommander l'ouvrage de Maria Valtorta, en raison des « dommages qu'une telle publication peut causer aux fidèles les plus naïfs ». 31 janvier 1985, cote 144/158.

Il le répètera devenu Benoît XVI. Mgr Dionigi Tettamanzi, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, demande en 1992 à l'éditeur de l'ouvrage qu'il ne soit pas fait mention d'une origine surnaturelle des visions et dictées. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

En 1993, à l'initiative du cardinal Ratzinger et de la Congrégation pour la doctrine de la foi, la Conférence des évêques italiens demande à l'éditeur de Maria Valtorta de publier un démenti à l'intérieur des volumes « qui indique clairement, dès la toute première page, que les "visions" et les "dictées" auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l'auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle »

L'année suivante, en avril 1993, à l'initiative du cardinal Ratzinger et de la Congrégation, la Conférence des évêques italiens demande à l'éditeur de Maria Valtorta de publier un démenti à l'intérieur des volumes « qui indique clairement, dès la toute première page, que les "visions" et les "dictées" auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l'auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle. » Cardinal Joseph Ratzinger 17 avril 1993, Prot.N. 144/58i daté du 17 avril 1993.

Les cotes des archives du Vatican citées sont disponibles en scans si besoin.

Les faux des passionnés de Maria Valtorta qui n'ont jamais pu apporter les références avec les scans !
- En 1948, Pie XII n'a jamais dit de publier son œuvre.
- La lettre du 17 janvier 1974 de Paul VI est une légende urbaine.
- L'imprimatur de 1992 délivré lors de la Conférence épiscopale italienne est conditionnel et continue de condamner Maria Valtorta.
- La lettre de Jésus à Maria Valtorta plaçant son œuvre aà la hauteur des Évangiles est son seul délire.

Passons maintenant à Mgr Williamson qui est responsable de la diffusion en France, et donc en francophonie, de Maria Valtorta. Il soutient les hérésies de Maria Valtorta ! « L'œuvre a été mise à l’index dans les années 1950, c’est-à-dire avant que Rome ne devînt néo-moderniste, à cause de l’aspect « romantique et sentimental » du récit. » Notons encore que selon Mgr, « pour corriger les nombreuses erreurs doctrinales, il suffit de notes en bas de page comme dans l’édition italienne » ou que « L’homme moderne a besoin de détails matériels pour qu’il puisse croire de nouveau en la réalité des Évangiles : il a besoin de détails imaginaires pour croire à la réalité. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Voici quelques unes des hérésies de Maria Valtorta soutenues par Mgr Williamson :
- « Moi, Marie, la Mère de Dieu, ai racheté la femme par ma maternité divine. J’ai effacé la faute de nos premiers parents ». Mais c’est Notre-Seigneur Qui a racheté les hommes après le péché originel d’Adam et Ève !
- « Notre Dame [Vierge Marie] avait déjà la science infuse à l’âge tendre de trois ans. »
- « Notre-Seigneur dit aux Apôtres à plusieurs reprises que Judas serait celui qui Le trahirait. »
- « L’âme de Notre-Dame fut créée avant sa conception. »
- Sainte Anne savait que sa fille était exempte du péché originel.
- La très Sainte Vierge Marie aurait eu la vision béatifique depuis sa conception.
- Le péché originel était un péché de la chair (hérésie manichéenne), et l’Arbre de Vie dans le Jardin d’Éden n’était qu’un arbre symbolique.
- Etc.

Le Cardinal Pie disait que n'avions que deux droits :  « celui de mourir et celui d'aller en Enfer. » Je vous laisse, à vous et aux fanatiques de Maria Valtorta, le second.
Pax vobiscum Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 191122013703900006
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EnfantdeDieu




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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptyVen 12 Nov - 17:54

cité d'une contradiction de dan26 qui a écrit:
Citation :
"EnfantdeDieu" a dit
 

Dan26 n'est pas dans le sujet. Son propos ne récuse non pas l'œuvre de Maria Valtorta, mais directement les Écritures Saintes. Ça devient un tout autre sujet. Il n'a rien dit concernant le sujet en cours...
disons que j'ai rebondi  sur un affirmation   qui m'a fait  sursauter !!! , parler d'évangile   originel des années 30 ,  n'est pas réaliste .Aucun évangile n'a été ecrit avant  70, par  des auteurs   qui de fait n'ont rien vu .
amicalement
1 Jean (un des 4 évangélistes) son chapitre  1 dès le premier verset d'une de ses épîtres:
«1- Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie ;
2- - car la Vie s'est manifestée : nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue -
3- ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.
4- Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète.»
1 Corinthiens 15
«3- Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures,»            qui existaient donc  —ce qui veut dire par écrits—
 comme convenu, en son temps, bien conservés par cette Tradition Vivante dirigée par l'Esprit Saint. Écrits bien préservés afin rendre témoignage dans les siècles et les siècles suivants mus par   —ceux-là-bien-nommés—    avec qui sont unis ceux à la tête, cette tête  en perpétuité   responsabilisée-assistée  de choisis bien mandatés qui ont été unis par voie officielle à la tête de l'Église qui est nulle autre que

    :   je-suis-avec-vous-tous-les jours-jusqu'à-la-fin-du-monde.
Matthieu chapitre 28e verset 20e « : et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.»
Celui-là, le Christ est bien  «18-  la Tête du Corps, c'est-à-dire de l'Église : Il est le Principe, Premier-né d'entre les morts, il fallait qu'il obtînt en tout la primauté »  Colossiens chapitre 1.

Ceux qui rejettent les écrits rejettent déjà les paroles mêmes de Jésus Parole-Vivante:
 Jean
«46- Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c'est de moi qu'il a écrit.
47- Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? "»
Tous dans les Écritures corroborent une seule et même compréhension de la même histoire du salut.

   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1f5Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1e6Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1f7Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1f9Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1e6Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1ecMaria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1eaMaria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1f4Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1f3Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 1f1f8
  avec toutes les âmes de bonne volonté...
         cette moisson confiée abondante à cueillirMaria Valtorta fausse voyante - Page 3 2705

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dan26




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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptyVen 12 Nov - 22:57

Citation :
"EnfantdeDieu" a répondu

1 Jean (un des 4 évangélistes) son chapitre  1 dès le premier verset d'une de ses épîtres:
«1- Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie ;
2- - car la Vie s'est manifestée : nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue -
3- ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.
4- Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète.»
Ok mais  tu oublies le principal  , et de fait qui montre ta méprise  !!! L'évangiles  de  Jean est daté  par tous les éxégetes   du début du  second siècle .
De plus  le fait  qu'il se désigne  par la 3eme personne   du singulier  (il au lieu de Je), quand il parle de lui , fait apparaitre des doutes sérieux  sur  sa  présence au moment des faits  


Citation :
]size=13]1 Corinthiens 15[/size]
«3- Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures,»            qui existaient donc  —ce qui veut dire par écrits—
 comme convenu, en son temps, bien conservés par cette Tradition Vivante dirigée par l'Esprit Saint. Écrits bien préservés afin rendre témoignage dans les siècles et les siècles suivants mus par   —ceux-là-bien-nommés—    avec qui sont unis ceux à la tête, cette tête  en perpétuité   responsabilisée-assistée  de choisis bien mandatés qui ont été unis par voie officielle à la tête de l'Église qui est nulle autre que

    :   je-suis-avec-vous-tous-les jours-jusqu'à-la-fin-du-monde.
Matthieu chapitre 28e verset 20e « : et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.»
Celui-là, le Christ est bien  «18-  la Tête du Corps, c'est-à-dire de l'Église : Il est le Principe, Premier-né d'entre les morts, il fallait qu'il obtînt en tout la primauté »  Colossiens chapitre 1.

Ceux qui rejettent les écrits rejettent déjà les paroles mêmes de Jésus Parole-Vivante:
 Jean
«46- Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c'est de moi qu'il a écrit.
47- Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? "»
Tous dans les Écritures corroborent une seule et même compréhension de la même histoire du salut.


Ok mais là aussi tu oublies une chose importante  , les épitres de Paul sont datés  de 61 à 67 après JC,(30 ans après)  que Paul  n'était  pas sur place et que de fait  il n'a rien pu voir .

Pour preuve  il ignore totalement  la vie  réelle  de JC, telle  que décrite   dans les évangiles '.
evangiles  dont les premiers  (Marc ), a été ecrit  par un disciple de  Pierre  donc bien après   les événements  imaginés  
Pour preuve !!!Je rappelle que le premier père de l'église à parler de l'évangile de Marc et Mathieu est .........Papia en ............ 140!!!Avant cette période tous les pères de l'église l'ignore

amicalement

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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptyLun 15 Nov - 22:42

EnfantdeDieu a écrit:
Ceux qui rejettent les écrits rejettent déjà les paroles mêmes de Jésus Parole-Vivante.
Tout est dit !
Et merveilleusement dit.
Le terreau de cette œuvre est bon. Maria Valtorta est aussi à lire. Pourquoi pas ?
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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptyMer 17 Nov - 3:36

marmhonie a écrit:
EnfantdeDieu a écrit:
Ceux qui rejettent les écrits rejettent déjà les paroles mêmes de Jésus Parole-Vivante.
Tout est dit !
Et merveilleusement dit.
Le terreau de cette œuvre est bon. Maria Valtorta est aussi à lire. Pourquoi pas ?
donc il faut revoir le titre de ce thème

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simple curieu

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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptyMer 17 Nov - 5:59

MV n'est pas une voyante reconnue par les papes. Ses livres sont sympas à lire. Je préfère lire des choses gentilles que des horreurs.
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EnfantdeDieu




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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptyMer 17 Nov - 18:58

simple curieu a écrit:
MV n'est pas une voyante reconnue par les papes. Ses livres sont sympas à lire. Je préfère lire des choses gentilles que des horreurs.
Pie XII est un pape (docteur -diplômé- des Écritures Saintes): il fut le premier à dire que chacun était libre de lire cette œuvre, et que le lecteur comprendra. 

Quant aux horreurs, comment pourrait-on dire horrible ce qu'on n'a même pas lu?  ''Sympas'' et ''horreurs'' sont une dichotomie et des mots désassortis...
Cette œuvre n'a pas été écrite pour ceux qui ne désirent pas la lire. Elle fait beaucoup de bien à ceux qui la lisent. Ceux qui ne la lisent pas n'ont qu'a ne pas la lire: ils ne sont pas tenus de le faire.
Pour complémenter l'expression, l'Évangile n'est pas un conte de choses gentilles, mais un appel au devoir et un enseignement de bien le faire. C'est d'ailleurs ce que cette œuvre majestueuse rappelle: 
la force de l'amour de Dieu pour sa créature humaine, et tout ce qu'il y a à se rappeler pour être bien unis au Seigneur qui aide à se souvenir de lui et ce que lui a valu notre rachat: exactement ce que nous retrouvons dans le catéchisme et les Saintes Écritures. Nul n'est tenu de lire cette œuvre. Tous ceux qui la lisent témoignent de sa grandeur et de son origine, que même si elle avait été un produit purement simplement littéraire, elle demeurerait magistralement bien écrite...
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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptySam 17 Juin - 12:26

L’antisémitisme présent dans les écrits de Maria Valtorta


« UN MONUMENT DE PSEUDO-RELIGIOSITÉ ». RÉQUISITOIRE CONTRE LE POÈME DE L’HOMME-DIEU
Article publié dans The Catholic Word Report. 14 septembre 2021. Traduction de l’anglais : D. Auzenet, avec l’aide de Linguee. La question de l’antisémitisme est abordée dans le point 4 de l’article.
Photo mise en avant : Maria Valtorta (1897-1961) En 1918, à l’âge de 21 ans, dans l’uniforme d’une infirmière samaritaine, pendant la Première Guerre mondiale. Maria Valtorta a été la première femme à se rendre à l’hôpital.


L’AUTEURE DE L’ARTICLE : SANDRA MIESEL

Sandra Miesel est une médiéviste et écrivaine américaine. Elle est l’auteur de centaines d’articles sur l’histoire et l’art, entre autres sujets, et a écrit plusieurs livres, dont The Da Vinci Hoax : Exposing the Errors in The Da Vinci Code, qu’elle a co-écrit avec Carl E. Olson, et est co-éditrice avec Paul E. Kerry de Light Beyond All Shadow : Religious Experience in Tolkien’s Work (Fairleigh Dickinson University Press, 2011).
Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 Blqe


Pourquoi, pendant toutes ces années, si peu de lecteurs du Poème de l’Homme-Dieu, de Maria Valtorta, ont-ils remarqué ses défauts flagrants et choquants ?


Cette année, Yom Kippour, le jour juif de l’expiation, commence au coucher du soleil le 15 septembre. C’est le point culminant des jours saints, lorsque les jugements de Dieu sont scellés sur les pécheurs impénitents. Il m’a donc semblé opportun d’honorer le peuple de mon père en examinant un livre criblé d’antisémitisme grossier, mais longtemps admiré dans certains cercles catholiques pieux : Le Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta.

1. Le contexte

Voici un bref aperçu pour ceux qui ne se souviennent pas de l’apogée de Valtorta dans les années 1990, lorsque le monde chrétien était en proie à des spéculations sur la fin des temps et que de nombreux catholiques se ralliaient à l’apparition du mois. Pour ses partisans, le Poème est une expansion « impeccable » des Évangiles qui a profondément amélioré l’âme de ses lecteurs. Mais en 1959, il est devenu l’avant-dernière publication inscrite à l’Index des livres interdits du Vatican.
Maria Valtorta est née de parents lombards le 14 mars 1897 à Caserte, en Italie. Son père était un sous-officier de l’armée. Son éditeur décrit sa mère comme « insensible », « despotique » et extrêmement sévère. La mère de Valtorta a mis un frein à son éducation et a mis fin à deux amours prometteuses.
Après avoir prononcé ses vœux privés en 1931, Valtorta aspire à devenir une « âme victime » et devient définitivement grabataire deux ans plus tard en raison d’un problème cardiaque et d’une ancienne blessure au dos. Son directeur spirituel était le père Romauld Migliorini, membre des Servites de Marie. Valtorta était tertiaire dans le même ordre qui n’a cessé de promouvoir ses écrits et sa réputation de sainteté.
Valtorta est censée avoir offert à Dieu le sacrifice de son intelligence en 1949. Elle a progressivement cessé d’écrire au fur et à mesure que ses problèmes mentaux augmentaient au cours de la décennie suivante. Au moment de sa mort en 1961, elle avait atteint ce que le père Benedict Groeschel C.F.R. a décrit comme « un état similaire à la schizophrénie catatonique ». La maladie suffirait à expliquer son déclin sans rechercher des causes diaboliques, comme certains critiques l’ont tenté. Elle est décédée le 12 octobre 1961.
Citation :
Composé à l’origine de 10 000 pages manuscrites entre 1943 et 1947, le Poème publié est une Vie du Christ de 4 000 pages dans laquelle des scènes décrivant des visions sont entrecoupées de commentaires directs de Jésus et de Marie. Valtorta pouvait se souvenir — et plus tard clarifier — ce qu’elle disait avoir vu dans ses visions, mais pas la dictée qu’elle enregistrait par un procédé ressemblant à l’écriture automatique. Les textes de Valtorta, générés au hasard, ont été dactylographiés et classés dans la chronologie de l’Évangile par le père Migliorini, qui a commencé à en faire circuler certaines parties en privé.

Quelque temps après avril 1947, une copie reliée du manuscrit complet de Valtorta fut envoyée au pape Pie XII par l’intermédiaire du confesseur papal. Le pape reçut le père Migliorini et deux autres Servites en audience spéciale le 26 février 1948. Ses murmures polis à propos du Poèmeauraient inclus la phrase « publiez cette œuvre telle quelle », que les Servites se sont rappelée par la suite et ont interprété comme un « Imprimatur Pontifical Suprême ».
Bien qu’un pape puisse en théorie accorder un tel imprimatur et même le faire oralement, personne n’en a produit un exemple moderne. Il est certain qu’un homme aussi méticuleux que Pie XII aurait rendu ses intentions parfaitement claires et n’aurait pas laissé ses mots être interprétés après coup par des parties intéressées.
Il est impossible de déterminer quelle partie du Poème Pie XII a réellement lue. Compte tenu des charges écrasantes qui lui incombaient à la tête de l’Église d’après-guerre et des nombreuses crises auxquelles il a dû faire face alors que le rideau de fer s’effondrait, quel temps le pape aurait-il pu consacrer à la lecture et à l’évaluation de milliers de pages de manuscrit ?
Après avoir été durement rejeté par la presse vaticane, le Poème a été publié par l’éditeur italien Emilio Pisani. Le 16 décembre 1959, le Poème a été condamné par le Saint-Office, alors dirigé par le cardinal Alfredo Ottaviani. L’Osservatore Romano a publié ce décret le 6 janvier 1960, accompagné d’une critique hostile et non signée du Poème, intitulée « Une vie de Jésus mal romancée ».
Les défenseurs de Valtorta tentent d’imputer cette censure et les suivantes à un « clan moderniste » secret au sein du Saint-Office. Ils n’apportent aucune preuve de la manière dont les « modernistes » ont pu opérer sans être détectés par le strictement orthodoxe Ottaviani, ni de la raison pour laquelle des livres modernistes et d’autres livres anti-catholiques ont continué à figurer à l’Index de 1948 à 1960.
En outre, comme l’a déclaré le cardinal Joseph Ratzinger, successeur d’Ottaviani, l’abolition en 1966 de l’Index des livres interdits n’assainit en rien les ouvrages précédemment interdits, y compris le Poème. En 1994, le bureau de Ratzinger a publié une autre déclaration par l’intermédiaire du nonce apostolique au Canada, réitérant son jugement selon lequel les œuvres de Valtorta sont simplement de la fiction : « Ces écrits ne peuvent pas être reconnus comme étant d’origine surnaturelle ». (L’édition anglaise du Poème est distribuée au Canada depuis 1986 par les Éditions Paulines de Sherbrooke, Québec).
En outre, le 17 avril 1993, la Congrégation pour la doctrine de la foi a demandé à la Conférence épiscopale italienne d’ordonner l’insertion de cet avertissement dans les futures rééditions du Poème : « …les ‘visions’ et les ‘dictées’ dont il est question dans ce Poème sont simplement des formes littéraires utilisées par l’auteur pour raconter à sa manière la vie de Jésus. Elles ne peuvent être considérées comme d’origine surnaturelle ».
Dès leur début en 1981, les apparitions de Medjugorje ont été mêlées à la controverse Valtorta, car les pèlerinages sur le site bosniaque ont été les principaux vecteurs de diffusion du Poème. Deux des voyantes, Maria Pavlovic et Vicka Ivankovic (qui écrit sa propre Vie de Marie « inspirée »), ont été interrogées sur le point de vue de la Vierge sur l’œuvre et ont fait part d’une réponse positive. Selon Vicka, « Notre Dame dit que le Poème de l’Homme-Dieu est la vérité ». Plusieurs autres voyants, locuteurs et prophètes de l’époque ont abondé dans le même sens. Est-il sain de considérer les révélations privées comme les arbitres ultimes de la croyance et de la pratique catholiques ?
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2. Controverse, popularité et défaut fondamental

Mais le Poème n’a pas enchanté tout le monde. Au début des années 1990, les différends se sont étendus au-delà des adeptes de Medjugorje à l’ensemble du mouvement marial. D’un côté Leo Brodeur, l’évêque Roman Danylak, le père René Laurentin et le père Stefano Gobbi, tandis que Paul Likoudis, le père Philip Pavich OFM, le père Mitch Pacwa SJ et le père Brian Wilson LC s’y opposaient. Mais ces débats ont surtout porté sur la manière dont le Poème a été mis à l’Index et sur la question de savoir si cette condamnation était justifiée. Les problèmes de contenu ont reçu moins d’attention. J’ai toutefois rédigé une critique générale pour le magazine Catholic International en 2003.
Qui suis-je donc pour entrer à nouveau dans la mêlée à cette date tardive ? Les braises éternelles de la plus longue haine — l’antisémitisme — rougissent à nouveau chez certains conservateurs catholiques sévères qui dénoncent le « mondialisme » et George Soros. J’ai également des références uniques. Bien que je sois une simple laïque et non une théologienne, j’ai reçu une éducation catholique traditionnelle pré-Vatican II, que j’ai mise au service de la presse catholique pendant 38 ans. L’histoire est mon domaine et, contrairement à tous les autres débatteurs que je connais, j’ai écrit, édité et analysé des œuvres de fiction de manière professionnelle. J’ai lu le Poème dans l’édition anglaise en cinq volumes (Centro Editoriale Valtortiano srl. Isola del Lira, Italie, 1986, réimprimé en 1990) et consulté sa version en ligne récupérée sur archive.org. (Je n’ai pas examiné la dernière édition de 2014, The Gospel as Revealed to Me en dix volumes chez le même éditeur). Ses défenseurs ne peuvent pas m’accuser d’ignorance ou de sortir des citations de leur contexte.
Le Poème a atteint des centaines de milliers de lecteurs à travers le monde dans de nombreuses langues, mais ses éléments antisémites semblent être passés inaperçus. Ces éléments sont associés à d’autres aspects répréhensibles qui auraient dû disqualifier l’œuvre en tant que littérature spirituelle sérieuse, et encore moins en tant que récit de la vie de Notre Seigneur envoyé par le ciel.
Citation :
Le défaut fondamental du Poème est sa prétention à compenser les insuffisances des Évangiles. Comme Jésus lui-même l’explique à Valtorta, le Nouveau Testament a besoin d’être complété (I : p. 432) à cause de « l’indéfectible état d’esprit juif » des évangélistes. Leur style hébreu « fleuri et pompeux »les a empêchés d’écrire tout ce que Dieu voulait. (V : p. 947) Donc dix-neuf siècles plus tard, il trouve en Valtorta, son « petit Jean », une secrétaire digne de ce nom pour développer ce que l’apôtre saint Jean et les autres ont écrit. « Il n’y a rien qui m’appartienne dans ce travail », insiste-t-elle. (I : p. 57) Elle se présente comme un simple transmetteur du contenu divin.
Mais l’hébreu n’est pas une langue « fleurie ». Pas plus que la koine grecque, simple et concrète, dans laquelle au moins trois des évangiles ont été composés. De plus, l’évangéliste Luc était grec et non juif. Néanmoins, Jésus dénonce les futurs critiques du Poème qui oseraient chercher des erreurs « dans cette œuvre de la bonté divine ». (V : pp. 751-52) LePoème s’auto-authentifie et les éventuelles divergences y ont été introduites par Jésus lui-même. (V : p. 753)
La prose de Valtorta, cependant, est extrêmement fleurie. Prenons l’exemple de la description, sur une page, du nouveau-né Marie (I : p. 24-25), où ses poings « sont deux boutons de rose qui fendent le vert de leurs sépales et montrent leur soie à l’intérieur ». Les figures de style qu’elle utilise sont monotones : fleurs, bijoux et tissus. L’effet littéraire est en outre entravé par son goût pour les mots exotiques (« noctules » pour les chauves-souris) et les maladresses des traducteurs (une file d’ânes chargés est rendue par une « cavalcade asinienne »).
Le Poème prétend également « corriger » le texte reçu de l’Écriture. La lecture que fait Valtorta de Jean 2, 4 ajoute un nouveau « encore » à la remarque du Christ concernant le vin à Cana : elle en fait ainsi un commentaire sur leur propre relation : « Femme, qu’y a-t-il encore entre moi et toi ? (I : pp. 283-84) Mais cette lecture n’a aucun fondement dans la Vulgate ou dans une quelconque traduction en langue vernaculaire moderne de l’original grec. Le Poème se place au-dessus de la Bible et du « Petit Jean », à l’abri de toute critique.
Bien qu’il revendique une origine purement céleste, le Poèmeincorpore d’une manière ou d’une autre des éléments légendaires tirés des Apocryphes (par exemple, les Actes de saint Paul et de sainte Thècle), de la Légende dorée, des Méditations du Pseudo-Bonaventure, des révélations de sainte Birgitte et d’autres textes médiévaux. (Emprunte-t-elle à Carmen lorsque Marie-Madeleine tente d’attirer l’attention de Jésus en lui jetant une rose ?) Valtorta est en désaccord avec les révélations de Marie d’Agreda et de la bienheureuse Anne Catherine Emmerich en ce qui concerne la chronologie, les relations familiales et les détails d’événements clés tels que la Passion et l’Assomption. Par exemple, dans le Poème, Marie vit et meurt à Jérusalem, et non à Éphèse comme le disent les deux autres voyantes. Les histoires personnelles des Apôtres, en revanche, ne sont pas traditionnelles. Pierre est un petit bouffon d’âge moyen ; Simon est un véritable « Cananéen » et non le cousin de Jésus. Judas fait l’objet de beaucoup plus d’attention que tous les autres apôtres réunis.
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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptySam 17 Juin - 12:30

3. Un monde imaginaire parsemé de fleurs et un Jésus qui fulmine

Valtorta n’aurait utilisé comme références que la Bible et le Catéchisme de Pie X. Il n’est pas possible de savoir ce qu’elle a pu absorber plus tôt dans sa scolarité, ses lectures, ses sermons ou ses conversations. Le peu qu’elle sait de la Palestine et de la Jérusalem du premier siècle pourrait provenir de cartes et d’aides à l’étude généralement jointes aux bibles catholiques. Pour le reste, il s’agit d’un monde imaginaire parsemé de fleurs. Ses paysages, ses décors, ses accessoires et ses costumes rappellent les cartes saintes italiennes douces et dorées. 
Elle est étonnamment ignorante des conditions de vie locales. Ses maisons ressemblent à des fermes italiennes avec des cheminées, des porches et des jardins potagers. Les riches jouissent de pergolas de jasmin et de jardins bordés de haies et fermés par des grilles en fer. La campagne regorge de vergers de pommiers, de champs de seigle, de cactus et d’agaves. Les pommes sont omniprésentes. Les dattes, les figues et les olives sont rares ; jamais de lentilles, de pois chiches ou d’oignons. Les gens boivent couramment du lait frais, voire de l’eau mielleuse et du cidre, mais le vin n’apparaît pratiquement jamais. Le tournevis et le fer à cheval sont utilisés, alors qu’ils étaient inconnus dans l’ancienne Palestine.
Valtorta reconnaît sa confusion quant à l’agencement du temple, mais continue de l’imaginer à tort avec de multiples dômes dorés, des chapiteaux à tête d’ange et un chœur de jeunes filles. Non seulement Jésus a une bar mitzvah, une cérémonie qui n’existait pas encore, mais tout ce qui est décrit est faux, jusqu’au nom du livre biblique qu’il lit comme un « test » administré par un fonctionnaire du Temple qui s’ennuie. Bien qu’il soit tabou de prononcer le nom divin, Jésus lui-même dit « Yaweh ». Le mot « Jéhovah », inconnu dans l’Antiquité, est librement utilisé par d’autres locuteurs, y compris Marie et Pierre.
Mais les anachronismes de Valtorta sont loin d’être aussi contestables que ses caractérisations déformées de Jésus et de Marie. Ils sont, bien sûr, blonds, aux yeux bleus, à la peau d’albâtre et au nez droit, tout à fait à l’opposé des Juifs basanés qui les entourent. Un teint pâle est généralement, mais pas nécessairement, le signe d’une grande sainteté. (Notez que Marie-Madeleine et Jean le jeune sont clairs, tandis que Judas est foncé). Un nez crochu, en revanche, est toujours un trait inquiétant.
Notre Seigneur est un fils à maman hypersensible et furieux, dont le corps dénudé « ressemble à une dame délicate ». (V : p. 564) Son dernier mot sur la Croix est, en fait, « Mère ». (V : p. 620) Jésus doit faire preuve d’une volonté suprême pour contenir son aversion envers l’humanité pécheresse : « Mes premiers contacts avec le monde m’avaient rendu malade et m’avaient déprimé. C’était trop laid. » (I : p. 432) Il préfère toucher un cadavre plutôt qu’une personne impure. « J’éprouve un tel dégoût pour la débauche que cela me bouleverse. » (I : p. 695-96) « Il ne rit jamais. » (I : p.282, italiques dans l’original) Il démontre également sa pureté sublime à une prostituée envoyée pour le tenter en piétinant une chenille « lascive ». (IV : p.785) Inutile de dire que ce geste l’aide à se repentir.
Se qualifiant lui-même d' »Homme-Dieu », Jésus proclame ouvertement sa divinité et sa messianité dès le début de sa vie publique. Il baptise ses apôtres par des baisers et prêche toutes les doctrines du catéchisme. Le Décalogue est la seule partie de la Loi mosaïque que Jésus accepte ; tout le reste est une addition sacerdotale. (I : p. 273) Mais le Lévitique et le Deutéronome ne sont-ils pas des livres de la Bible ? Les âmes vont au ciel avant sa Passion et sa Résurrection. (I : p. 263) Incroyablement, les plaies du Christ ressuscité, ses « stigmates », font encore mal et ses articulations sont raides. (V : pp. 762-64)
Ses disciples sont déjà appelés « chrétiens » avant la fondation de l’Église (V : p. 253), malgré le témoignage biblique contraire (Actes 11 : 26). Il nie même que les croyances chrétiennes se soient développées à travers le temps parce qu’il les avait déjà toutes délivrées, en utilisant une terminologie correcte, alors qu’il était sur terre. (V : 946) Le Poème n’est pas une « nouvelle » révélation ajoutée depuis la mort du dernier apôtre, car il ne fait qu’offrir des éléments que les évangélistes ont laissés de côté.
Marie, que Jésus appelle « la seconde née du Père » (I : p. 7) et « la seconde après Pierre en ce qui concerne la hiérarchie ecclésiastique » (IV : p.240) se vante de son exemption unique du « supplice de la génération » (I : 115) pendant les souffrances de l’accouchement de sa cousine Elisabeth. Après la crucifixion, elle se déchaîne dans une hystérie morbide aux accents incestueux (V : pp. 630-59). La Vierge éplorée proclame sa haine des hommes, comparés à des loups, des serpents et des hyènes. « L’homme me dégoûte et m’effraie. (V : p. 640) Pourtant, dans la dictée du lendemain, Jésus fait l’éloge de la patience et de l’amour de la Mère douloureuse et de son pardon (V : 670). Puis, dans un dernier rebondissement de son envoi au Poème, Jésus excuse l’émotivité de sa Mère par son appartenance ethnique car « … ils devraient considérer la nationalité de Marie. Race hébraïque, race orientale, et époque très éloignée de l’époque actuelle. L’explication de certaines amplifications verbales, qui peuvent vous sembler exagérées, découle donc de ces éléments ». (V : 947) Valtorta ne pouvait vraiment pas se rappeler ce qu’elle avait écrit après l’avoir couché sur le papier.
Le Poème provoque plusieurs intrigues secondaires inventées de jeunes filles « délicates » échappant de justesse au sort pire que la mort et de prostituées culpabilisées sombrant dans la dégradation la plus totale. Dans un moment particulièrement insipide, Hérode essaie de tenter Jésus captif avec ses danseuses africaines lascives qui « touchent légèrement le Christ avec leurs corps nus ». (V : p. 562)
Malgré la saveur vaguement homoérotique des fréquents baisers, câlins et caresses du Christ à l’égard de ses disciples, Valtorta éprouve un dégoût presque gnostique pour la sexualité. Pour Jésus, tous les humains ne sont rien d’autre que des âmes. Elle affirme que l’humanité non déchue se serait reproduite de manière asexuée. Le péché originel a été l’aventure perverse d’Eve avec le serpent, suivie d’un rapport sexuel avec Adam (I : p. 83) Maintenant, la satisfaction sexuelle est « un pain fait de cendres et d’excréments » (I : p. 665). Elle n’admet jamais qu’elle puisse être licite dans le cadre du mariage.
Le sermon de Jésus sur le sixième commandement, plus véhément et accusateur que sur les neuf autres, trahit une compréhension incertaine de la reproduction humaine (I : p.664). La contraception et l’avortement n’étaient pas courants à l’époque du Nouveau Testament. Jésus affirme de manière absurde que les animaux s’accouplent sobrement, uniquement pour avoir une descendance. (I : p. 30) L’Homme-Dieu peut-il ne pas connaître les chiens mâles ? Il enseigne également que l’enfant existe seulement après qu’un embryon humain a commencé à prendre forme. (I : 635)
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4. L’antisémitisme déplorable de Valtorta

Mais la pire faute de Valtorta est son déplorable antisémitisme, à la fois religieux et racial, qui entache tout le Poème. Opposés aux soldats romains, les lâches basanés, puants et à gros nez de Valtorta sont des stéréotypes tout droit sortis de L’éternel juif. Pour les Romains, les cadavres juifs sont « autant de serpents en moins ». (V : p. 623) Les légionnaires insultent allègrement la foule juive qu’ils dispersent à coups de poing. (IV : p. 804) La confrontation de Pilate avec une délégation du Sanhédrin est un exercice embarrassant de comédie vulgaire, Pilate reniflant une fleur pour éloigner l’odeur de « bouc » des Juifs. (V : pp. 557 et suivantes).
Valtorta compare à plusieurs reprises les Juifs aux Romains : « Les utérus hébreux conçoivent de vils parjures. Les utérus romains ne conçoivent que des héros. » (V : p. 790) Marie Salomé qualifie les Juifs de « lâches » mais considère leurs conquérants romains comme « justes et pacifiques ». (V : p. 652) Marie-Madeleine suppose que les Juifs convertis ne seront pas assez courageux pour être martyrs. (V : p. 663) Les païens seront de meilleurs disciples de Dieu qu’Israël ne l’était. (V : p. 852) Il est significatif que le récit de la Pentecôte de Valtorta ne culmine pas avec la conversion de 3 000 juifs. En supposant que les premiers chrétiens ont immédiatement changé leur sabbat pour le dimanche, elle n’est pas consciente de la lente distanciation de la synagogue et de l’Église relatée dans les Actes des Apôtres.
Marie s’emporte en disant que Rome avait raison de craindre cette « tribu de tueurs ». (V : p. 642). Elle déclare : « Je ne suis plus une Juive, mais une Chrétienne, la première Chrétienne. Un personnage juif fictif se convertit parce que « le culte d’Israël est devenu du satanisme » et rompt promptement le sabbat. (V : p. 673). Nicodème, qui s’est débarrassé de son identité hébraïque, projette de sculpter une statue, la future Sainte Face de Lucques. (V : p. 903)
Plus grave encore, Valtorta fait des Juifs des Déicides. Les Romains ne sont pas responsables de la crucifixion, seul Pilate l’est. À part les disciples du Christ, « tout le peuple juif réuni à Jérusalem voulait sa mort ». (V : p. 293). La ville entière se déverse pour railler Jésus comme des milliers de« hyènes enragées » (V : p. 566). Longin et les soldats romains tentent de minimiser ses souffrances, mais des bourreaux au « profil juif évident » (V : p. 563) flagellent le Sauveur et le clouent au sol. La supplication du Christ « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » semble s’adresser aux voleurs qui se chamaillent, et non à ‘ses diaboliques persécuteurs juifs’.
À l’approche de sa Passion, Jésus se plaint de la résistance des Juifs à la conversion : « Qu’il est pénible d’être si près de la mort pour si peu de gens ». (V : p. 64) Il déteste le culte juif : « Je déteste vos solennités qui ne sont que des apparences. J’abolirai mon alliance avec la souche de Lévi…. » (V : p. 426). Plus tard, le Christ ressuscité déclare que Dieu s’est retiré des rites juifs et que le judaïsme est « mort pour toujours ». « Ses rituels ne sont que des gestes que n’importe quel histrion pourrait mimer sur la scène d’un amphithéâtre. » (V : p. 831) Il méprise Jérusalem comme le lieu où la synagogue a reçu le blâme de la répudiation de Dieu pour ses nombreux et horribles crimes. » (V : p. 869)
Citation :
Citer des malédictions éternelles tonitruantes contre le peuple et la terre d’Israël comme étant les paroles mêmes de Notre Seigneur Jésus-Christ alors que les flammes de l’Holocauste brûlaient est un blasphème détestable.

Conclusion

Pourquoi, pendant toutes ces années, si peu de lecteurs du Poème ont-ils remarqué ses défauts flagrants ? Ont-ils suivi docilement les recommandations de ceux qu’ils admiraient en tant que leaders spirituels ? Il est certain que peu de personnes dans l’assistance partageaient le mépris des Juifs et du judaïsme exprimé dans le Poème. Ou bien ce phénomène démontre-t-il la théorie de la réception du lecteur : les gens voient ce qu’ils veulent voir dans un texte ?
D’innombrables témoignages fervents de « cette grande et glorieuse œuvre » suggèrent que c’est peut-être le cas, d’autant plus que les promoteurs conseillaient de la lire lentement et de manière méditative. À mon avis, le culte de Maria Valtorta a été un gaspillage tragique de temps de dévotion, de trésor et de zèle, ainsi que de la vie d’une malheureuse femme.
Citation :
Le fait d’avoir écrit de telles choses alors que des feux brûlaient à Auchwitz est une pure obscénité. Valtorta est un argument unique en faveur de Nostrae aetate, le décret de Vatican II qui a condamné la notion de culpabilité collective des juifs.
Il ne s’agit là que d’un petit échantillon des nombreuses et omniprésentes erreurs de Valtorta. « L’infantilisme, la fantaisie, la fausse histoire et l’exégèse » font du Poèmeexactement ce qu’un auteur anonyme cité par le cardinal Ratzinger a dit qu’il était : « un monument de pseudo-religiosité ».
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MessageSujet: Re: Maria Valtorta fausse voyante   Maria Valtorta fausse voyante - Page 3 EmptySam 17 Juin - 13:06

Joachim Bouflet souligne les aspects problématiques de l’oeuvre de Maria Valtorta
Joachim Bouflet souligne les aspects problématiques de l’oeuvre de Maria Valtorta



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Damien Bally

Là où Joachim Bouflet ne consacrait que quatre pages à Maria Valtorta dans sa somme au titre explicite, Faussaires de Dieu (2000), c’est cette fois un chapitre entier et fourni qu’il dédie à la « mystique » italienne dans son dernier opus Impostures mystiques paru en mars 2023.

Les articles de Don Guillaume Chevallier publiés en 2021 dans la revue Charitas, les réponses « aussi peu argumentées que violentes, voire haineuses » (p. 139) qui lui ont été faites, et le « bref avertissement » de la Commission doctrinale des évêques de France paru en septembre 2021, qui relève que « la diffusion des écrits de Maria Valtorta s’intensifie depuis deux ans au moins », ont conduit Joachim Bouflet à se plonger dans les quelque 5000 pages de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé et ses Cahiers, avec comme il le dit « une patience de chartreux » devant « la mièvrerie et le sentimentalisme du texte ». Si Joachim Bouflet s’appuie à plusieurs reprises sur les travaux de Guillaume Chevallier et rappelle les nombreuses condamnations de l’œuvre par l’Église, reproduisant in extenso l’article de l’Osservatore Romano intitulé « Une vie de Jésus mal romancée » faisant suite à la mise à l’index de 1960, il n’en apporte pas moins sa contribution personnelle aux aspects problématiques de l’œuvre de Maria Valtorta.

De nombreux anachronismes

Il relève en premier lieu les nombreux anachronismes qui émaillent l’œuvre, alors même que le président de la Fondazione Maria Valtorta ne craint pas d’affirmer dans une conférence de 2018 que « la science archéologique confirme tout ce qui est écrit dans les dix volumes de l’œuvre ». (p. 96) Hélas, certains détails ne résistent pas à l’examen critique, comme ces « coupoles resplendissantes » du Temple de Jérusalem mentionnées à plusieurs reprises par Maria Valtorta qui n‘ont jamais existé que dans son imagination féconde : tant les fouilles archéologiques menées dans les années 1970-1980, que les descriptions de l’historien juif Flavius Josèphe au 1er siècle de l’ère chrétienne démentent l’existence de ces coupoles, qui d’ailleurs ne font leur apparition qu’au milieu du 1er siècle dans le monde romain, mais pas chez les juifs qui préfèrent les toits en terrasse, puis plus tard dans l’architecture arabo-musulmane.



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Autre étrangeté, l’utilisation par Joseph et Jésus d’un tournevis pour leurs travaux de menuiserie, outil totalement inconnu jusqu’à la Renaissance qui voit l’invention de la vis de fixation. Ou encore la présence dans le récit de plantes importées du Nouveau Monde au XVIè siècle : « tous ces anachronismes en termes de végétation équivalent à faire cultiver par les contemporains de Jésus des pommes de terre, des tomates ou du maïs » commente ironiquement Joachim Bouflet.


Dans une veine toute romanesque, Maria Valtorta conte aussi que Jésus, âgé de 5 ans, réfugié avec ses parents en Égypte, cherche à reproduire un petit lac à l’image de celui de Génésareth pour y faire flotter ses petits bateaux faits de feuilles mortes. Il place les villes bordant le lac : Magdala, Capharnaüm et… Tibériade. Problème : la ville de Tibériade n’a été fondée qu’en l’an 17, date à laquelle Jésus avait une vingtaine d’années.


La description des sacrements


Les descriptions faites par Jésus des sacrements de l’Église sont tout aussi anachroniques. Bien que leur nombre définitif n’ait été arrêté qu’en 1274 par le Concile de Lyon (entériné par le Concile de Trente en 1547), les sept sacrements sont institués par Jésus en personne dans l’Évangile revisité par Maria Valtorta. (p. 124) Dans un long dialogue avec l’apôtre Jacques, « Jésus », après avoir pris soin de définir ce qu’est un sacrement, dans des termes qui semblent tout droit sortis d’un catéchisme, détaille chacun avec un luxe de précisions qui n’appartiennent qu’à la tradition chrétienne ultérieure. Après avoir donné ses instructions concernant le baptême, l’absolution des péchés, l’extrême-onction des malades, Jésus codifie également le« Sacrement pour les noces de l’homme », autrement dit le mariage dont les modalités n’ont été fixées que progressivement, notamment par le IVè concile du Latran en 1215. De même le sacrement de confirmation dont « Jésus » dit qu’il sera donné « par ceux qui auront reçu la plénitude du sacerdoce ». Or baptême et confirmation étaient conférés ensemble dans l’Église primitive avant qu’en 416 le pape Innocent Ier confie aux seuls évêques la prérogative de confirmer les baptisés. Le « Jésus » de Maria Valtorta institue également une « hiérarchie ecclésiastique » comme elle le lui fait dire. C’est donc, selon le mot de Joachim Bouflet, une « Église clefs en main » que livre Jésus. Plus gênant, l’explication de chacun des sacrements dont l’apôtre Jacques est le dépositaire en tant que « chef de l’Église d’Israël » (sic) est faite par Jésus sous le sceau du secret, selon un mode de transmission caractéristique d’une gnose.


La personnalité de Jésus


La personnalité de Jésus dans l’œuvre de Maria Valtorta, décrite par Don Guillaume Chevallier comme celle d’un gourou autoritaire et égocentrique revêt un aspect plus inattendu dans l’analyse que tire Joachim Bouflet de certains passages de l’œuvre : celle d’un « Jésus » homo-sensible qui aime « à embrasser, caresser et étreindre ses disciples hommes » (p. 115) Ainsi le troublant baiser que dépose « Jésus » sur la bouche d’un certain Abel de Bethléem, personnage assimilé dans l’œuvre à Saint Ananie.






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Le plus favorisé étant sans surprise « le disciple que Jésus aimait » de l’Évangile dans cette scène racontée par Maria Valtorta. Réveillé un matin par un baiser de Jésus sur la joue, Jean, qui « ne porte que ses sous-vêtements », se jette à son cou et se déclare « enflammé d’amour » pour Jésus qui « brûlant d’amour à son tour le caresse ». Un peu confus de tant de fougue amoureuse, Jean fait promettre à Jésus le silence sur cet épisode intime et s’entend répondre : « Sois tranquille, Jean, personne ne saura rien de tes noces avec l’Amour ». Un « Jésus » manipulateur, commente Joachim Bouflet, qui enferme son disciple dans le secret d’une relation équivoque dont il est l’initiateur.


Cette scène se prolonge dans d’autres effusions scabreuses au fil des chapitres de l’œuvre, toujours dans le secret et à l’écart des autres disciples : « Et Jésus reconnaît son Préféré. Il lui tend les bras et Jean s’y élance […] à peine vêtu avec sa tunique humide, déchaussé, glacé. « Tu as froid Jean ! Viens ici sous mon manteau… » […] Ils restent enlacés dans le seul manteau de Jésus. ». Ou encore au chapitre suivant : « Ainsi tu es venu. Cela nous sert, à toi et à Moi, à jouir d’un moment d’amour »


Mais, « nouveauté ignorée des Évangiles », commente Joachim Bouflet, le disciple le plus aimé n’est en réalité pas Jean mais Judas comme Maria Valtorta le fait dire à Jésus dans ses Cahiers, un Jésus qui va jusqu’à supplier son Père que ce ne soit pas Judas qui « a dormi sur ma poitrine […] mon ami, mon apôtre » qui le trahisse. L’apôtre Jacques est également poursuivi par les assiduités de Jésus : « […] « Je te baise sur ta bouche, qui devra répéter ma parole aux gens d’Israël, et sur ton cœur qui devra aimer » […] Ils restent embrassés longuement et Jacques paraît s’assoupir dans la joie des baisers de Dieu » Autant de scènes homo-érotiques qui siéent mal à la relation, même privilégiée, de Jésus avec ses disciples.


L’entrevue avec Pie XII


Joachim Bouflet apporte également des précisions utiles sur l’entrevue du 26 février 1948 avec Pie XII, en présence des frères servites de Marie, les pères Romualdo Migliorini, directeur spirituel de Maria Valtorta qui l’avait encouragée à écrire ses visions, son confrère Corrado Berti, enthousiasmé par les « dictées » de la « mystique », et leur supérieur le père Andrea Cecchin. Le pape aurait déclaré : « Publiez l’œuvre telle quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront » Or, c’est le père Berti seul qui rapporte ces propos, avancés comme argument d’autorité par les partisans de Maria Valtorta. Comme le dit l’adage, testis unus, testis nullus. D’autant que le témoignage du père Berti « qui au fil des années s’est montré de plus en plus exalté pour Maria Valtora » (p. 128) allant même jusqu’à recourir à un radiesthésiste pour démontrer que la mystique disait la vérité au sujet du tombeau de Saint Pierre, est largement sujet à caution.






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De son côté, le père Checcin indique seulement que le pape leur a demandé de trouver un évêque pour l’imprimatur d’usage. Imprimatur qu’obtiendra à l’été 1948 le père Berti pour un livret de 32 pages, maquette de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, de la part de Mgr Barneschi, évêque in partibus, c’est à dire sans diocèse propre à gouverner. Or cet imprimatur, que les partisans de Maria Valtorta mettent en avant, ne peut être accordé que par l’ordinaire du lieu où réside l’auteur et/ou l’éditeur de l’ouvrage, il n’a donc en l’espèce aucune autorité.

La personnalité de Maria Valtorta

Joachim Bouflet aborde enfin la personnalité de Maria Valtorta à travers ses écrits autobiographiques. Il note (p. 134) « l’absence de la joie et de la paix caractéristiques de toute authentique expérience mystique » Devant le manque de soutien apporté à son œuvre, elle se pose en victime incomprise de tous, vindicative envers les servites de Marie (dont elle est membre du Tiers-Ordre) qui selon elle l’ont trahie. Ainsi elle fait dire à Jésus que le père Migliorini, adepte pourtant de la première heure, est « un parâtre et un tentateur ». Servites qu’elle qualifie en 1949, au moment où le Saint-Office examine les textes et interdit leur publication, de « rebelles, orgueilleux, menteurs, fraudeurs, tentateurs d’une âme, dépréciant la Madone, coureurs de jupons… » Contrairement aux trois mystiques données en exemple par Joachim Bouflet, qui montrent un grand détachement vis-à-vis de leurs écrits, Maria Valtorta défend bec et ongle son œuvre, constituant même pour cela un dossier avec l’aide d’un avocat… Elle ne trouve sa consolation que dans les paroles de Jésus qui lui déclare notamment : « Aucune âme ne m’a autant vue que toi » et l’appelle son « petit Jean » martyrisé.



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Ainsi apparaît-elle à ses yeux comme la plus grande voyante de tous les temps, ce qui n’est guère gage d’humilité. Saint Pie X du haut du ciel lui donne sa bénédiction, sa mère aussi, de son purgatoire, vient la réconforter. Sans nier sa sincérité et sa piété, Joachim Bouflet la décrit (p. 137) comme « une femme illusionnée et s’illusionnant sur elle-même », sans exclure cependant chez elle des facultés paranormales sous la forme de « prémonitions » et autres « faits étranges » évoqués par l’auteur anonyme de Maria Valtorta, la persona e gli scritti.

En conclusion, plus qu’à Maria Valtorta elle-même, Joachim Bouflet attribue la fraude à ce que l’historien Yves Chiron qualifie de lobby valtortiste qui, à grand renfort de « contre-vérités » et d’« expertises prétendument scientifiques effectuées par divers « spécialistes » auto-institués », continue de défendre le caractère surnaturel des dictées et visions de Maria Valtorta.

Source :
Joachim Bouflet souligne les aspects problématiques de l’oeuvre de Maria Valtorta - sosdiscernement.org
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