Le scandale d’une Église asservie aux puissantsQuand l'athée Guy Bedos en haine contre l'Eglise Catholique avait insisté pour que ses funérailles soient payées quel qu'en soit le prix pour se faire dans niveau « une belle église »...Le 4 juin dernier, le curé de Saint-Germain-des-Prés, le père de Folleville, a célébré dans son église les funérailles de Guy Bedos. Voici quelques aspects du défunt (révélés par une seule recherche Internet et donc a priori pas inaccessibles à un membre du clergé parisien).
Il était membre du Comité d’Honneur de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (soit un groupe de pression en faveur de l’euthanasie). En 2012, il avait signé un appel aux candidats à l’élection présidentielle leur demandant de s’engager à déposer un projet de loi pour légaliser l’euthanasie.
Le journal Le Point lie cet engagement à son athéisme proclamé. Ouvertement engagé à gauche, il était aussi membre de la Ligue des Droits de l’Homme (officiellement indépendante mais très liée à la Franc-maçonnerie depuis sa création).
En 1995, il avait adressé au pape Jean-Paul II une vidéo ordurière, qui traîne l’Église catholique dans la boue, ridiculise les opposants à l’avortement.
Au niveau « carnet mondain », il avait pris une troisième femme après s’être séparé des deux premières.
Est-ce la peine de continuer ? les égards manifestés par le clergé pour un tel personnage sont dès lors un scandale.
Tout d’abord, parce que le droit de l’Église, même actuel, demande que soient privés de funérailles publiques les pécheurs manifestes auxquels elles ne peuvent être accordées sans scandale public des fidèles. Guy Bedos serait-il venu à résipiscence ? Rien n’est moins sûr. Ou alors, n’est-il plus scandaleux de s’opposer publiquement aux commandements de Dieu ? Très peu probable encore.
Ensuite, parce que tout ce qui est rapporté de cette cérémonie exprime une complaisance malsaine envers des personnes totalement éloignées de l’Église, voire hostiles … mais bien en vue. « Il n’était pas très pote avec la religion, mais Dieu l’avait pour pote », lance le père de Folleville. Aurait-il eu une révélation spéciale ? A ces gens qui ne connaissent pas même le « Notre Père », rapporte Le Figaro, on cite en sermon Freud et les trois blessures narcissiques qui déchirent l’être humain, on va chercher des réponses chez le poète romantique Lamartine. Quant à la plupart des fidèles, y compris hors épidémie, ils n’auront bien souvent pas même droit à une messe.
Même les fameuses mesures barrières, pour lesquelles la hiérarchie a montré tant de zèle et qui restreignent encore sévèrement l’accès aux cérémonies pour le commun des fidèles, ne sont pas urgées au point qu’un invité, rapporte un journaliste, se montre « un peu étonné que la distanciation soit si peu observée ». Sans doute cela n’est-il bon que pour les gens ordinaires. « Selon que vous serez puissant ou misérable … ».
Source : Le Figaro du 4 juin 2020