Je précise que le texte n'est pas de moi.
Pourquoi les religions abrahamiques ont si souvent été, et sont encore, des vecteurs d’intolérance et de guerres ?
Voici quelques informations sur ces religions qui permettent de mieux comprendre pourquoi cela :
Judaïsme, christianisme et islam portent dans leurs textes "sacrés" supposément d'origine divine un contenu qui rendent leur croyants supérieurs, et ceux qui n'y croient pas inférieurs.
Ceux qui croient en dieu selon chacune de ces religions se voient promettre le "paradis", alors que tous ceux des autres religions, ou sans religions, iront en enfer car ils n'auront pas cru au "vrai" dieu.
Les textes sacrés des religions abrahamiques témoignent clairement de la supériorité de leur religion sur les autres religions; ainsi les adeptes des autres religions sont dès lors des égarés, des infidèles, des mécréants, des sous-humains, etc...
Ainsi dans le judaïsme le non-juif n'est pas l’équivalent d'un juif, le non-juif (Goy) est un être inférieur.
Une vie juive n'est pas égale à la vie de ceux qui ne sont pas juifs. Ils ne sont pas "élus" par "dieu", et n'iront pas au paradis.
Une des plus célèbres prières juive dit que "Loué sois-Tu, Éternel... qui ne m’as pas fait non-juif."
Dans le Talmud, les goyim (les non-juifs) sont exclus du genre humain et traités d'animaux.
Quelques exemples :
Talmud, Schene Luchoth Haberith p. 250b : Bien qu'un goy ait la même apparence qu'un juif, il se comportent envers les juifs de la même manière qu'un singe envers un homme.
Talmud, Tosaphot, Jebamoth 94b: Lorsque vous mangez en présence d'un goy c'est comme ci vous mangiez avec un chien.
Talmud, Yebamoth 98a : Tous les enfants des goyims sont des animaux
Talmud, Orach Chaiim 57, 6a : Il ne faut pas avoir plus de compassion pour les goyim que pour les cochons, quand ils sont malades des intestins.
Difficile de faire plus abject...
Et pourtant le coran est encore pire !
Le coran explique à longueur de pages qu'il n'y a de salut que dans la croyance en "Allah", et que ceux qui ne croient pas en lui sont des "mécréants", des "bêtes immondes", des "porcs" (etc) que le musulman est en droit de persécuter, d'asservir ou de massacrer.
Par exemple, dans la seule sourate II "La vache", ont peut lire plus de quarante versets imprécateurs d’incroyants (ceux qui ne croient pas en Allah, donc), avec multiples expressions violentes et intransigeantes , que voici :
"A eux le tourment, qualifié selon le cas de sans borne (verset 7 ; 114), d’affreux (10 ; 85 ; 104 ; 174), de terrible (165 ; 174), de honteux (90 ; 114). A eux la perdition (27), le malheur (79). Qu’ils soient les hôtes du feu (39 ; 83 ; 167 ; 217 ; 221 ; 257), de la combustion (24), de la fournaise (119), de la Géhenne (206). Ils sont dignes des pires insultes : ils sont comme des singes que l’on rejette (65) ; comme des bêtes (171), stupides (13), aveugles (18), à humilier (65), sans recours (270). Voués à la malédiction de Dieu (88 ; 159 ; 161), à la colère de Dieu (61), à la haine de Dieu (98), à la colère du Ciel (59). Chassez-les, combattez-les, tuez-les (191 ; 194 ; 244), appliquez-leur la loi du talion (178 ; 179)." […]
Et c'est comme ça dans tout le coran, qui n'est qu'une longue injonction à haïr, à mépriser, à censurer, à violenter...
Dans le coran, non seulement les mécréants sont des "bêtes immondes"etc..., mais il est bien rappelé que les musulmans sont "la meilleure communauté".
Sourate 3 verset 110
« Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers. »
Par rapport au judaïsme et à l'islam, le christianisme semble moins intolérant.
Cependant, le fait est qu'il contient tout de même de quoi justifier la supériorité des chrétiens sur les non-chrétiens.
Par exemple dans le dixième chapitre de l'Évangile de Matthieu, Jésus explique ceci :
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle- fille et sa belle-mère et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. »
Matthieu 10:34-36
“Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi.
Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.” (Mt 10,37)
"Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse."
Matthieu 12:30
Un discours extrêmement manichéen.
Il n'est pas étonnant que des chrétiens comme George W. Bush affirment des choses comme « Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous » (il avait provoqué une forte émotion en employant cette phrase après les attentats du 11 septembre 20016).
Cela est typique du manichéisme religieux, où tout se ramène au conflit opposant "Satan à Dieu".
Je pense également qu'avec ce genre de propos intolérant et belliqueux, n'importe quelle idéologie politique ou philosophique serait à juste titre très largement et sévèrement critiquée.
Mais encore aujourd'hui les religions ont selon une majorité de gens, une sorte de passe-droit qui leur permet d’être des vecteurs de haine et de guerre dans une impunité à peu près totale.
Ainsi des juifs, des musulmans et des chrétiens, se battent les uns contre les autres , mais aussi entre eux, et aussi contre des gens qui n'ont pas de religion, et cela en se sentant légitime puisque leur dieu leur dit qu'ils sont supérieurs aux autres.
Pire, ceux qui ne font que critiquer objectivement ce contenu intolérant et belliqueux des textes sacrés, sont trop souvent qualifiés de "haineux" par ceux qui y croient.
A ce titre, le terme "islamophobe" est une manipulation sémantique visant à empêcher toute critique de l'islam.
Nombre de musulmans, et même de non-musulmans, qualifient d' "islamophobe" des gens qui ne font que critiquer le contenu haineux (et pas qu'un peu du coran et de l'islam).
De plus il n'y a pas que la supériorité de leur religion sur les autres religions... il y a aussi dans les textes sacrés des religions matière à justifier obscurantisme, misogynie, phallocratie, intolérance, hostilité envers les autres croyances, éloge de la violence envers les infidèles, etc, etc... (et pas qu'un peu hélas)
De ce fait, bien souvent, le croyant sincère ne fait qu'appliquer au mieux les injonctions de son dieu écrites dans des textes sacrés.
Cela peut conduire des gens bien à commettre nombre d'horreurs en voulant simplement respecter des injonctions supposément divines.
La pire aliénation possible est religieuse, car les textes fondateurs sont divins, sacrés, immanents et intemporels, donc intouchables pour le croyant sincère, qui ne fait qu'appliquer les injonctions de son dieu écrites dans des textes sacrés.
Hélas je crains fort que ces délires ne persistent encore longtemps, car je pense qu'il n'y a toujours que trop peu de gens pour expliquer que ces livres sacrés ont été écrits par des hommes, et que ces textes ont permis et permettent toujours quantité d'horreurs.
Je termine sur une citation que je trouve très pertinente à ce sujet :
" La religion est une insulte à la dignité humaine. Que ce soit avec ou sans elle, il y aura toujours des gens bien qui font de bonnes choses, et des mauvais qui font de mauvaises choses. Mais pour que des gens bien agissent mal, il faut la religion."
Steven Weinberg.
( prix Nobel de physique de 1979 pour la théorie de l'interaction électrofaible)
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Pour ceux qui s’intéressent à ce sujet et veulent en savoir d'avantage, je conseille de lire aussi Jean Soler (écrivain et philosophe français des monothéismes) qui explique dans son livre "La Violence monothéiste" (2009), que le monothéisme est plus violent que le polythéisme quand il s'allie avec le politique.
Notamment :
"Pour bien faire comprendre qu'il existe une violence spécifique de la religion du dieu unique, j'ai fait dans ce livre une synthèse, sur une centaine de pages, de la pensée grecque que je connais bien pour avoir enseigné le grec au début de ma carrière. Du fait même de l'existence de plusieurs dieux, les dieux se neutralisent entre eux. Même Zeus, le roi des dieux, n'est pas tout-puissant, comme on le voit dans Homère. Il est contré par d'autres dieux, et il est obligé de transiger avec eux.
Pour ce qui est des hommes, ils peuvent s'adresser à un dieu, et s'il n'est pas bien disposé, ils passent à un autre.
Il y a donc la possibilité d'un jeu, qui fait qu'aucun dieu n'est en position de dire aux hommes : « Voici ce que tu dois faire. »
À l'inverse, dans un monde où il n'y a qu'un dieu, celui-ci, qui est par définition l'auteur et le responsable de tout ce qui existe, ainsi que le garant de la vérité et du bien, peut édicter des impératifs absolus.
Et à partir du moment où des hommes sont persuadés de détenir la vraie vérité, ils ont une tendance naturelle à vouloir l'imposer aux autres.
Pour ces raisons structurelles, il y a ainsi dans le monothéisme une propension à la violence qui se manifeste quand les circonstances s'y prêtent.
Cette violence s'exerce aussi entre les trois religions monothéistes. Au lieu de mettre en avant leurs points communs, à la manière de l'œcuménisme, elles sont en conflit depuis toujours. Si vous êtes persuadé en effet qu'il n'y a qu'un dieu, vous croyez également qu'il n'y a qu'une façon légitime de le vénérer. Les deux autres religions sont dans l'erreur. Et pour faire prévaloir le vrai culte du vrai dieu, il faut parfois recourir aux armes.
Les religions sont des productions humaines destinées à rendre le réel matériel plus agréable ou moins difficile à supporter
À l'intérieur même des religions, les différentes interprétations peuvent créer des violences schismatiques, comme l'a démontré l'histoire : catholiques contre protestants, chiites contre sunnites...
C'est alors une violence supplémentaire, qui oppose des variantes dans chacune des trois religions. Pour la même raison. Si vous pensez qu'il n'y a qu'une unique façon de vénérer le Dieu unique, les variantes concurrentes au sein de votre religion sont des hérésies qu'il faut combattre par tous les moyens. Cet état d'esprit est typique du monothéisme. Dans la Grèce ancienne, la notion d'hérésie n'existe pas."