Méditations bibliques de Normandt

Rappel du premier message :

112. La porte étroite



Pour les personnes qui ne peuvent pas s’impliquer beaucoup, la prière est la réponse. La prière nous aide à demeurer centrés sur la Trinité et sur le monde.
C’est à nous, qui avons trouvé la porte étroite dans notre cœur, de l’ouvrir et de laisser passer l’Amour de Dieu. Nous serons sauvés dans la mesure où nous la trouverons et laisserons à Jésus le soin de l’ouvrir.

La porte étroite, c’est d’avancer toujours vers Dieu à la suite de Jésus ; c’est vouloir nous ajuster à ce que le Christ veut réaliser en nous et autour de nous ; c’est devenir tellement uni au Christ, que les personnes voient le Christ en nous ; c’est vouloir être au service du prochain, parce que le Christ nous invite à aimer, avec son Amour. C’est l’unique chemin qui conduit à la porte étroite. Beaucoup d’autres sentiers conduisent hors de l’Amour.

Soyons dans la confiance et en marche avec Jésus. Nous évoluerons dans la mesure où nous le garderons avec nous.

Pour l’Amour de Dieu, tout est possible. C’est trop facile. Le trou de l’aiguille et la porte étroite représentent le chemin, le tunnel qui mène à la Trinité. Si nous y pensons le moindrement, il est possible pour l’Amour de nous faire passer dans la vie éternelle, dans le Cœur de Dieu. L’Amour ne subit pas de restrictions. Il est le passe-partout. Il ouvre la porte principale du Royaume de Dieu au même moment qu’il ouvre notre cœur.

Bible Liturgique, site internet : AELF 2011-2014
Livre : … pour l’Amour, Normand Thomas

213. Un ami de Paul



Être un ami de Paul devait être assez particulier. Se tenir, comme pour Barnabé, un autre frère, avec cet évangélisateur, devait être une expérience nouvelle et fascinante. Il aurait été intéressant de savoir tout ce qui aurait pu être dit et partagé pendant le ministère de Paul :
« Pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de “chrétiens.” » Actes des Apôtres, chapitre 11, verset 26bc

Nous pouvons revivre aujourd’hui ce que Paul, Barnabé et leurs compagnons ont vécu. Nous avons un monde complet à évangéliser. C’est une grâce pour notre temps et pour nous, d’en être conscients.

Nous pouvons passer dans le monde en annonçant la Bonne Nouvelle à notre entourage et avoir la confiance des premiers chrétiens que Dieu est avec nous.

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Livre : Là, où nous sommes, Normand Thomas

214. L’audace et la persévérance



Jésus nous dit comme il le dit aux Apôtres :
« Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. » Matthieu, chapitre 10, versets 7 à 8

Nous pouvons aussi trouver des moyens pour être charitables, parler positivement des personnes, offrir des prières pour leur salut, devenir plus actifs dans différents milieux pour qu’il y ait une plus grande justice et solidarité. La justice, c’est que le monde soit juste avec ce qu’il reçoit de Dieu.

Nous avons reçu beaucoup et nous pouvons demander au Saint-Esprit de nous aider à découvrir ce qui, en nous, représente une des nombreuses actions évangéliques du Christ.

Quel aspect de Jésus le Saint-Esprit veut-il développer en nous ? Aimer, aider, soutenir, guérir, partager notre foi, visiter les malades, faire l’aumône… Chaque personne a au moins un aspect important qui la caractérise et la conforme à la volonté du Christ. Cette conformation au Christ nous libère réellement.

Demandons à Jésus de venir en nous pour nous transformer davantage. Qu’il nous envoie sur la route pour annoncer la libération et la joie d’être aimés de Dieu !

Une personne qui a une mission d’évangélisation comprend l’importance de la Parole, des sacrements, de la prière et de l’action évangélisatrice au milieu du peuple.

Parfois, il peut y avoir des épreuves assez cuisantes. Mais l’audace et la persévérance que donne le Seigneur à une seule personne comme il l’a fait avec Marie, Pierre et Paul, par exemple, ont permis à une multitude de personnes de se convertir depuis des générations et pour des générations à venir.

Demandons à Jésus d’augmenter notre foi, afin que nous ayons autant d’élan audacieux à évangéliser notre génération, pour le salut du monde et pour la gloire de Dieu.

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Livre : Là, où nous sommes, Normand Thomas

216. Venir en aide



Depuis le début de l’humanité, les riches souhaitent ne pas être pauvres et les pauvres aimeraient être riches ou du moins avoir le nécessaire pour survivre.
Pourtant, investir dans ces derniers un peu et ils aideraient la société en retour.

Combien de quartiers pauvres aux abords des grandes villes, avec un peu de ressources et d’efforts pourraient être aidés à se relever ? Quel mystère étrange que l’être humain devant la pauvreté.

Nous les remarquons encore aujourd’hui. Ils quêtent sur la rue. Leur budget est serré. Ils sont faciles à reconnaitre et pourtant combien de personnes passent à côté. Les gouvernants ne semblent pas réussir à trouver des réponses pour leur venir en aide. Puis, des émissions de télévision sont consacrées aux personnes des pays les plus défavorisés.

Mais la pauvreté ne s’arrête pas là. Même si elle est importante et décevante, il y en a d’autres pauvretés. Il y a des gens qui ne peuvent aller dans un groupe ou dans un endroit restreint. Il y a ceux qui ne savent pas écrire, ceux qui sont intimidés, ceux qui sont marginalisés, ceux qui ne réussissent pas à manger (anorexique), ceux qui ne peuvent arrêter de manger, la maladie, la tristesse.

Il y a les déceptions de la vie, les conditions météorologiques, les horreurs de la guerre, etc. La pauvreté suit alors plusieurs versants glissants et souvent abrupts.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

217. Évangéliser, remettre les blessures



Il y a une multitude de personnes qui aident dans toutes les dimensions de la pauvreté. Encourageons ces personnes et aidons-les à continuer à investir temps et ressources dans cette mission d’humanité.

Le saint Frère André du Mont-Royal savait trouver, par grâce de Dieu, la blessure chez une personne et demander à saint Joseph d’intercéder auprès de Jésus pour la guérison. Sainte Bernadette Soubirous, par la foi de Dieu en elle, a rendu Lourdes attentive à de nombreuses guérisons d’où les corps et les cœurs peuvent être soignés. Et à Medjugorje, les personnes peuvent retrouver la paix par l’intercession de Marie.

Observons et recherchons dans notre cœur le point précis qui ne va pas chez une personne et offrons-le à Jésus. Parfois, c’est ce qui nous dérange le plus chez cette personne. Nous avons possiblement des pauvretés semblables.

Dès que nous nous sentons irrités d’un geste ou d’une parole d’une personne, c’est le signal qui nous informe de l’offrir à Jésus. Quelque chose nous blesse dans ce qu’elle dit ou fait, c’est aussi un signal de prier pour elle et de remettre sa difficulté à Jésus. C’est une mission de trouver simplement les défauts et péchés chez les autres, sans devenir instigateurs et sans les blesser davantage.

C’est une mission de détecter ce qui ne va pas chez les autres et c’est de l’évangélisation de le remettre à Jésus, afin qu’il purifie la blessure et qu’il transforme leur vie.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

218. Deux sens



Nous sommes invités à observer quelle est la pauvreté de la personne qui est près de nous. Qu’est-ce qui l’empêche d’aller de l’avant ? Qu’est-ce qui l’empêche d’être libre et confiante ? Où est sa difficulté ?

Combien de personnes près de nous, pourrions-nous aider ? Nous sommes en mission, là où nous sommes, avec Jésus et surtout avec son Esprit. Offrons aussi ce qui ne va pas en nous à Jésus.

Soigner nos pauvretés prend alors un double sens. Le premier sens est qu’il y la pauvreté chez des personnes qui ont besoin d’aide.

Nous devons aider les pauvres à se relever de tout ce qui leur manque, d’une relation à Jésus à ce qui est le plus essentiel à leur survie.

Le deuxième sens à donner à la pauvreté, c’est qu’elle est pratique et nécessaire si elle nous conduit à être libres des attaches de ce monde et nous conduit à Jésus.

Être pauvre, par exemple, ou libre de la drogue, c’est une pauvreté qui nous conduit à la liberté. Jeûner nous apprend à devenir pauvres du superflu ou des mauvaises habitudes.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

219. Notre orgueil en Dieu



Méditons la réflexion de Paul :
« Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance.

Au contraire, ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ;
ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu.

C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption (miséricorde).

Ainsi, comme il est écrit : « Celui qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur. » 1re lettre de Paul aux Corinthiens, Chapitre 1, versets 26 à 31

Paul semble avoir compris ce que c’est qu’une personne en mission. Il ne passe pas par quatre chemins pour nous le définir en quelques mots : « Fous, faibles, modeste, méprisés ». C’est ce que Paul pense de nous. Ce n’est pas très flatteur. Mais cela dépend du point de vue de la personne qui le reçoit.

Pour le monde, être fou, faible, méprisé, c’est l’équivalent de nous clouer sur une croix. À leurs yeux, nous sommes pauvres.

Mais lorsque nous plaçons nos faiblesses en Dieu, ce que Paul dit de nous, démontre une force. Car la force ne vient pas de notre orgueil, de notre savoir-faire, de notre sagesse, mais de Dieu. Nous plaçons notre orgueil en Dieu.

Nous sommes fous de croire en un Messie Crucifié. Nous sommes méprisés de suivre Jésus, nous sommes faibles de ne faire confiance qu’à Jésus. Nous le mentionnons dès le départ pour nous donner une idée des différentes pauvretés.

Pour certaines personnes la pauvreté est une richesse, pour d’autres la richesse est une pauvreté. Mais, en réalité, il y a une réelle richesse et une réelle pauvreté, et tous les humains se situent entre ces deux pôles.

En lisant ce livre, nous sommes invités à méditer sur nos différentes expériences personnelles de pauvreté et sur les différentes pauvretés que nous observons autour de nous. Ces pauvretés entrevues, nous pouvons les remettre à Jésus. Nous serons en mission, afin d’aider à améliorer la qualité de la vie des gens.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

220. Vie et bonheur



Nous pourrions encore entendre aujourd’hui le message que Moïse reçoit du Seigneur :
« Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. » Deutéronome, chapitre 30, verset 15

Dieu propose à tous : « la vie et le bonheur ». Ce qui vient au début, c’est la vie. La vie est un don de l’Amour de Dieu et ce qui lui est complémentaire, c’est le bonheur. Le bonheur se vit dans le présent. Le bonheur est de nous savoir aimés. Mais avant tout, le bonheur vient de sa source qui est Dieu.

Le bonheur vient du Seigneur. Personne ne se l’est donné. Le bonheur est le fruit de l’Amour de Dieu. Il est à partager et à recevoir entre les personnes.
C’est le choix ultime de notre foi. Nous avons le choix entre « la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur ». Le bonheur est en Dieu. Dieu n’a rien en lien avec le mal. Il nous offre l’Amour. C’est nous qui avons le choix de suivre la route du bien ou de descendre la pente dans le mal.

Contrairement à l’accueil de l’Amour de Dieu, le résultat est le malheur qui conduit à la mort. La mort se réalise progressivement par l’éloignement de Dieu. C’est notre responsabilité de choisir l’un ou l’autre, la vie ou la mort, le bien ou le mal, la vérité ou le mensonge, le pardon ou la haine, la joie ou le désespoir, etc.

Le choix semble facile, mais selon notre expérience, nous savons que nous avons parfois erré dans le mal au détriment du bien.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

221. La croix d’Amour



Sous la cendre du malheur que nous apercevons, il y a souvent la braise de l’Amour que nous ne voyons plus. Dans ce monde qui propose trop souvent une culture de la mort sous toutes ses formes, nous peinons à retrouver la braise sous cette cendre.

Nous sommes créés pour être les porteurs de la braise, afin d’enflammer le monde de l’Amour de Dieu. Cette braise, nous la portons dans notre cœur, afin que d’autres découvrent « la vie et le bonheur » qui nous est suggéré.
Jésus parle aussi dans le même sens :
« Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. » Luc, chapitre 9, verset 23

Cette croix est très légère lorsque nous savons quel est l’Amour que nous portons à l’humanité. Pour les personnes qui ne savent pas que la croix c’est l’amour, elle peut sembler lourde. La lourdeur vient avec le manque d’amour, soit des autres, soit de nous.

La croix d’Amour que Jésus nous propose est beaucoup plus facile à porter que le malheur. Et plus nous partageons l’Amour de Dieu, plus notre existence devient signifiante. Remettons le malheur, le mal, cette pauvreté à Jésus et vivons pleinement de la braise d’Amour de Dieu.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

222. La vie ou la mort



Jésus ne coupe personne de son entourage. Mais il n’y a rien de plus simple que de nous couper de Jésus.

À quelle source enfonçons-nous nos racines ? De quel soleil demeurons-nous en présence pendant notre vie ? Le soleil qui donne le cancer lorsque nous y sommes trop exposés ou le Soleil de Dieu dont il n’y a aucune limite d’exposition, puisqu’il augmente en nous l’Amour ?

Dieu est le maître patient qui donne toujours de nouvelles chances. Il veut que nous profitions de sa Présence et que nous prenions racine pour nous enfoncer toujours davantage dans son Cœur.

Moïse parle au peuple d’Israël et il offre des décrets à observer. Voilà une base solide :
« Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins, de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances. » Deutéronome, chapitre 30, versets 15 à 16

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

223. Soyons vigilants



Paul nous transmet cette recommandation :
« Soyez vigilants : que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu. » Lettre de Paul aux Hébreux, chapitre 12, verset 15

De toutes les assurances que nous pouvons nous acheter pour nous donner un sentiment de sécurité, l’assurance de la grâce de Dieu est celle qui dépasse toutes les autres. Demandons notre assurance à Dieu, afin de demeurer avec Jésus.

L’assurance de la grâce de Dieu ne coûte rien. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous pensons souvent que ce qui coûte plus cher est mieux, mais ce n’est à peu près jamais vrai. Avec Dieu, le nécessaire pour la vie et pour la route est gratuit.

Dieu offre sa grâce sans fin, mais nous pouvons la négliger. Comme il est facile de nous éloigner du régime d’exercice physique que nous nous sommes donnés au début de l’année. Il est encore plus facile de nous éloigner de la grâce de Dieu et de perdre le sens de la réalité. Assurons-nous d’être constamment sous la grâce de Dieu.

Vérifions si notre « assurance » de la « grâce de Dieu » est encore valide. Le service aux affaires de Dieu est toujours là, mais est-ce que nous le remettons à jour dans notre vie ? Sinon, reprenons confiance.

Offrons-nous un rendez-vous avec Jésus et reprenons la couverture de l’Esprit Saint sur nous. Que l’assurance soit renouvelée chaque jour. Marchons dans la foi avec l’assurance complète et gratuite de Dieu.

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224. Suivre l’appel



Paul, de sa cellule en prison, évangélise ses amis :
« Je vous exhorte donc à vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. » Lettre de Paul aux Éphésiens, chapitre 4, versets 1 à 3

L’appel que nous avons reçu du Seigneur est de l’aimer et de nous aimer les uns les autres. Paul nous invite à avoir beaucoup d’humilité parce que nous avons beaucoup reçu, nous avons tout reçu de Dieu et nous pourrions croire que ce que nous possédons, surtout lorsque l’habitude s’installe, vient de nous.

Arrêter de cheminer c’est comme arrêter de manger et de boire. C’est même pire. Il est nécessaire de renouveler l’eau et la nourriture dans notre corps pour continuer de vivre. Nous les recevons de la nature. Nous avons surtout à renouveler l’Amour que nous recevons de Dieu en nous tenant près de lui.

Parfois, nous perdons beaucoup de vitalité spirituelle lorsque nous nous éloignons de l’Amour de Dieu et nous ne trouvons plus le moyen de nous resituer dans la bonne voie. Alors, pour aider le prochain, il est nécessaire de trouver les moyens de nous garder, nous-mêmes, dans la voie de la joie, de la sérénité et de la sainteté, sur la route avec Jésus.

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225. Il s’est éloigné



« Silence, tais-toi ! » Marc, chapitre 4, verset 39
Nous n’aimerions pas trop que quelqu’un nous dise : « Silence, tais-toi » ! Mais cette personne nous rendrait possiblement service. C’est ce dont nous avons besoin pour reconnaitre la présence de la Trinité dans notre cœur.

Seul le silence peut nous aider à entendre ce que Jésus nous dit. Seul le silence permet de revenir à Jésus et d’être libre. Le silence nous permet aussi de nous retrouver et de faire le ménage dans notre existence.

Accueillons le silence comme un don de l’Esprit Saint. Certaines personnes ont le don de parler, pourquoi ne pas demander aussi le don d’être silencieux ? Nous vivons peut-être la pauvreté du manque de silence et de parler au moment opportun.

Le silence n’est pas nécessairement le manque de bruit. Le silence est un état où nous sommes bien, où nous développons le sens de la sérénité et où nous sommes à l’écoute du Seigneur, de nous et des autres.

Nous pouvons écrire, assis dans un restaurant, avec une musique assez forte et tout de même être en silence, intérieurement. Nous pouvons écrire dans une bibliothèque et le silence pourrait nous déranger. Le bruit extérieur n’est pas la première cause du manque de silence, mais bien le bruit intérieur, le bruit qui est en nous. Offrons le bruit en nous à Jésus.

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Livre : Soigner nos pauvretés, Normand Thomas

226. Œuvrer dans le bruit



Nous serions surpris du nombre de personnes qui travaillent dans le bruit, et pourtant, cela ne les empêche pas de réaliser leur travail en priant. Nous pouvons être en silence et être avec Jésus, même si notre travail est une cause de bruit.

Dès que nous nous approchons de Jésus dans le silence, même si c’est très timide comme élan, immédiatement Jésus va pouvoir nous procurer sa paix. Plus nous serons silencieux, plus Jésus va nous toucher subtilement et plus nous ressentirons sa présence.

Est-ce que Jésus est réellement présent ? La question suppose la réponse. Oui, il est présent. Car nous ne pouvons pas dire le nom de Jésus sans que Jésus soit présent. Nous ne pouvons vivre, aimer, respirer, dormir, espérer, rire, ainsi de suite, sans Jésus en nous. Accueillons-le.

Le Saint-Esprit est la douceur même et il déploie sa force dans le silence de l’âme. Or, l’Esprit de Jésus va nous combler comme la sensation d’une brise légère en notre âme.

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