Méditations bibliques de Normandt

330. Demeurer dans la barque


La crainte de tout responsable, c’est que les disciples commencent à s’éparpiller lorsqu’il n’est plus là. Nous disons : « Quand le chat part, les souris dansent » ! Cependant, le principe qui garde un groupe uni n’est pas seulement le responsable.

La foi de tous les membres pèse dans la balance contre la tentation de nous éloigner du Seigneur. Chaque membre est responsable de demeurer dans la barque.

De plus, l’Église est bien organisée pour que justement, personne ne se retrouve seul. Jésus a voulu des Apôtres réunis avec lui pour qu’ils participent à la fondation de l’Église et pour veiller sur son fonctionnement, ainsi que sur ses lois nécessaires, soutiens de la liberté.

Les Apôtres ont béni aussi d’autres vocations, au nom de Jésus, qui sont devenus des rassembleurs et pour continuer la mission. Ainsi de suite, jusqu’à maintenant. Nous avons besoin du soutien de la foi des uns et des autres, comme dans une course à relais qui conduit l’humanité au Cœur de Dieu.

Paul donne ses dernières recommandations à l’Église d’Éphèse et en même temps, c’est comme s’il leur remettait sa confiance entre les mains. L’Église d’Éphèse doit maintenant trouver les forces vives pour s’organiser :
« Je vous demande de ne pas vous décourager devant les épreuves que j’endure pour vous : elles sont votre gloire. C’est pourquoi je tombe à genoux devant le Père, de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom.

Lui qui est si riche en gloire, qu’il vous donne la puissance de son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur. Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…

Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. À Celui qui peut réaliser, par la puissance qu’il met à l’œuvre en nous, infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même concevoir, gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen. » Lettre de Paul aux Éphésiens, chapitre 3 versets 13 à 21

Paul sait qu’il ne sera pas toujours avec les paroissiens d’Éphèse. Il se fie sur leur foi et leur union à suivre le Christ avec l’Esprit, dans l’Église, soutenu par la volonté du Père.

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Livre : Veiller avec foi, Normand Thomas

331. Comblés de sa joie


Jésus nous rappelle, pas sa prière, de toujours remettre l’Église au Père :
« Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. » Jean, chapitre 17, versets 11b à 13

Jésus veut que les Apôtres soient comblés de sa joie. Il prie pour qu’ils demeurent dans la foi à la Trinité. Il s’assure que les Apôtres ne l’oublient pas. Il leur dit qu’il sera toujours avec eux. Et il leur enseigne pour qu’eux aussi enseignent qu’il sera toujours avec le monde, dans l’Église.

Redisons notre confiance à la Trinité et demeurons dans son Amour.

Présentons sur la patène, l’assiette qui reçoit l’hostie, toutes les personnes qui peuvent être éloignées de Dieu. Prions pour que leur cœur s’ouvre à sa volonté et à son Amour. Remettons-les à la grâce de Dieu. Rendons grâce pour les personnes qui prennent le flambeau de la foi, l’élève et marchent ensemble.

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332. L’amitié fraternelle


Les amis dans la foi, c’est élémentaire. Nous avons de multiples raisons de rendre grâce à Dieu pour l’amitié spirituelle. C’est un bien précieux. C’est un baume pour la route. Il y a une félicité, une lumière qui ressort de deux amis qui avancent d’un commun accord à la suite de Jésus. Nous le constatons simplement en serrant la main à des personnes qui sont en mouvement par la foi.

Nous observons chez l’ami, ce qu’il permet de rayonner de Jésus. Et nous apprenons ensemble. Nous dévoilons chez l’ami ce que la foi permet de découvrir en lui. Et il dévoile ce qui s’élève de la foi en nous. Ensemble, nous rendons grâce à Dieu.

Nous louons Dieu pour ce frère, quoique différent de nous, qui nous permet d’entrevoir la présence du Seigneur. Nous découvrons par cette amitié sincère les talents, les dons et charismes que le Seigneur sème en nous… pour lui rendre gloire. Toute gloire soit rendue au Seigneur.

L’amitié fraternelle devient solide comme la pierre lorsque sa base repose sur la fondation, sur la pierre angulaire qu’est le Christ et qu’elle répond à son appel à la mission. Elle permet aussi de contourner et de dépasser les cailloux des difficultés sur la route.

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333. Jésus appelle


Jésus envoie en mission :
« Jésus appelle les Douze ; alors il commence à les envoyer en mission deux par deux. » Marc, chapitre 6, verset 7

Jésus rassemble ses douze Apôtres. Il a vécu passablement de temps avec eux. Il les a formés, instruits et ils sont prêts à être envoyés deux par deux vers le monde. Il les envoie en examen pour franchir une nouvelle étape. Il est à remarquer que c’est Jésus qui les envoie en mission. Pour reconnaitre un missionnaire, nous devons y retrouver la présence de Dieu en lui et son attachement à ses enseignements. C’est toujours Jésus qui envoie en mission.
Personne ne peut évangéliser, dans l’Église Catholique, si Jésus n’est pas avec lui. Personne n’évangélise sans la Trinité. Évangéliser suppose l’annonce d’une Bonne Nouvelle. Et la Bonne Nouvelle, c’est Jésus.

Un disciple étudie à l’école de Dieu. Il est sur le banc et passe du temps avec la Trinité. Il lit et médite ce que le Seigneur dit dans les Évangiles. Certains disciples deviennent Apôtres. Pour eux, c’était possiblement plus simple, puisqu’ils ont passé trois ans avec Jésus. Mais ils devaient tout de même accepter Jésus et placer leur foi en lui.

Jésus envoie alors les Apôtres pour qu’ils ressentent et observent les effets de l’évangélisation. Ils ont étudié avec Jésus, maintenant ils passent à l’action.

Et quelle plus grande joie que de voir des évangélisateurs, avec la grâce de Jésus, aller sur les routes et offrir le même message que lui ; annoncer la paix, la joie et l’Amour de Dieu, et spécialement que Dieu vient libérer toutes les personnes qui veulent vivre libres.

Jésus appelle. Il ne fait qu’appeler. Il appelle à la conversion, il appelle au salut, il appelle pour que des personnes changent de voie, qu’elles ouvrent leur cœur, quelles écoutent et entendent la sagesse, ressentent et vivent l’Amour.

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334. Jusqu’au Banquet Éternel


Mine de rien, Paul est un maître des relations de foi entre les personnes :
« Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit, servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière. » Paul aux Romains, chapitre 12, versets 10 à 12

Certains de ses mots aujourd’hui sembleraient négatifs. Paul nous dit de « rivaliser » ensemble. Mais, il ajoute : « de respect ». C’est comme s’il nous invite dans une course olympique où nous sommes tous déjà gagnants. Dans le sport, une saine rivalité entre les joueurs d’une même équipe, pour gagner, est un bienfait pour l’équipe.

Paul nous invite à continuer à vivre « le respect », « l’affection fraternelle », « les élans de générosité », et surtout de « laisser jaillir l’Esprit », d’être les « serviteurs du Seigneur », parce qu’il sait où cela nous mène. Ces moyens et ces attitudes nous conduisent à la suite de Jésus, jusqu’au Banquet Éternel de Dieu.

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335. Le peuple embarque


Moïse vit dans un temps important de la foi d’un peuple. Il a la mission de guider le peuple sous le regard de Dieu.

Moïse n’a pas une tâche facile puisqu’il doit essayer de comprendre ce que Dieu demande au peuple et en réaliser des lois pour que le monde vive et soit libre. Moïse connait Dieu assez bien. Il est le messager qui doit conduire le peuple à le connaitre. C’est une bonne mission et Moïse en établit le cadre, c’est-à-dire la Loi pour vivre.

Moïse croit que le peuple embarque dans le même cheminement que lui. Il leur dit que les autres peuples diront qu’il n’y a pas :
« un peuple sage et intelligent comme cette grande nation ! » Deutéronome, chapitre 4, verset 6b

Il va jusqu’à dire que ce peuple est sage et intelligent. Bref, ce peuple est sage et intelligent uniquement s’il est à l’écoute de Dieu ; le Sage et l’Intelligent. Moïse leur parle ensuite de la présence de Dieu pour leur rappeler qu’ils sont choyés :
Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? Deutéronome, chapitre 4, verset 7

Moïse se réjouit que Dieu soit avec lui et avec le peuple. Il leur apprend à le reconnaitre.

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336. Accueillir la Parole


Plusieurs siècles après, Jacques partage en ses mots ce que Dieu veut pour son peuple :
« Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité, pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures. (…) Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. » Jacques, chapitre 1, versets 18 et 21 à 22

Jacques parle de Jésus et il dit aux gens qu’ils sont les premiers appelés, lorsqu’ils pratiquent la Parole et qu’ils ne l’écoutent pas seulement. Jacques partage aussi la raison d’accueillir la Parole de Dieu, puisqu’elle est capable de sauver. C’est curieux, il ne dit pas que la Parole sauve. Il y a une nuance.

Bien sûr, nous croyons que la Parole de Dieu sauve et elle sauve,

effectivement. Mais nous devons l’accueillir, pour être sauvés. Car Dieu ne peut pas nous sauver sans nous, sans l’acceptation de la recevoir et de la mettre en pratique : « Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter ».

Jésus dit :
« Ce n’est pas en me disant : « Seigneur, Seigneur ! » qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. » Matthieu, chapitre 7, versets 21 et 24

Jésus confirme trois moyens à suivre pour que nous soyons sauvés. La première c’est d’écouter la Parole de Dieu. La deuxième étape c’est de l’accueillir, la méditer, y revenir constamment. La troisième étape consiste à mettre la Parole en pratique.

Écouter la Parole, l’accueillir, la méditer est notre mission. La mettre en pratique, c’est évangéliser. À cela ajoutons l’Eucharistie, le banquet de l’Agneau, la fête préparée dans le Royaume de la Trinité.

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337. Fleurir devant la gloire de Dieu


Certains pharisiens semblent irrités sur d’autres points qui sont de moindre importance, voire inutile :
« Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus leur répond : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » Marc, chapitre 7, versets 5 à 6

Ils n’accueillent pas Jésus, ils n’accueillent pas sa Parole. Elle n’entre pas dans leur cœur. Ils cherchent juste à piéger Jésus. De tous les temps, le problème est celui-là. Ils se butent à des détails et ils laissent tomber Jésus et son message.

Nous pensons trop souvent connaitre la Parole de Dieu, mais nous risquons de ne pas l’intégrer assez. La Parole de Dieu est en mouvement, et si nous nous en détachons, le mouvement disparaît. C’est comme arrêter d’arroser une plante. Elle va perdre de sa vigueur, tomber et sécher. Sans la Parole de Dieu, nous n’obtenons pas les vitamines ni l’eau nécessaire.

Demandons à Dieu de nous aider à demeurer en Lui, afin que notre vie soit arrosée, quelle reçoive les nutriments et fleurisse devant la gloire de Dieu, en toute liberté.

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338. Nous tenir avec Jésus


La réception régulière du Corps et du Sang du Christ et l’approfondissement de la Parole, pendant le Banquet, nous garantissent la vie, le mouvement et l’être, pour que notre réalité humaine s’ajuste et devienne unifiée en Dieu.
Jésus nous dit :
« Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Jean, chapitre 8, verset 12

Jésus nous transmet la seule condition pour avoir la lumière de la vie. La lumière ne peut venir que de lui. Il est « la lumière du monde ».
Or pour obtenir sa lumière, il est nécessaire de le suivre. Ne pas le suivre diminue notre lumière interne. Mais pour le suivre, nous avons besoin de trouver tous les moyens possibles pour nous tenir avec lui.

Répétons ce que Jésus nous dit : « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie ». La phrase de Jésus est précise. C’est la lumière ou bien nous choisissons de marcher dans les ténèbres, assombris.

Nous voulons voir clair dans la vie, nous voulons vivre dans la paix et dans la joie ? Apprenons de Jésus tout ce dont il nous est nécessaire pour avancer sur une route aplanie, dégagée du mal et qui conduit au Cœur de Dieu.

Laissons aussi à Jésus le soin d’enlever les roches qui pourraient entraver notre marche, notre apprentissage avec lui. Entrons davantage dans sa connaissance. Devenons des disciples de Jésus pour l’humanité, pour l’éternité, pour que sa Lumière se répande dans les cœurs et éclaire leur chemin et le nôtre.

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339. Dieu est présent à 100 %


Dieu s’inclut dans notre vie. Il y est présent à 100 %. Nous avons la grâce de recevoir Dieu, mais nous ne sommes pas toujours bien disposés. Dans la Bible, il y a beaucoup de témoignages de personnes qui osent laisser Dieu entrer en relation avec eux. C’est ce que nous découvrons dans la Genèse lorsque Dieu entre en alliance, en relation avec Abraham.

Dieu promet à Abraham (Abram) une descendance nombreuse :
« Cette parole du Seigneur est adressée à Abram : « Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de ton sang. » Puis il le fait sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclare : « Telle sera ta descendance ! » Abram a foi dans le Seigneur et le Seigneur estime qu’il est juste. » Genèse, chapitre 15, versets 4 à 6

Dieu réalise tout parfaitement. Il promet une descendance nombreuse à Abraham et il le fera. Cette descendance, à première vue, semble être d’ordre humain, mais Dieu voit bien au-delà, puisque la descendance d’Abraham est en définitive « la descendance » de foi en Dieu.

Dieu, à travers Abraham, se donne une descendance qui plaira à son cœur. C’est Dieu qui accomplit la descendance de la foi dans le cœur des croyants pratiquants. Ces croyants célèbrent avec leur Dieu. Ils le remercient pour sa présence au milieu d’eux. C’est la signification même de l’Eucharistie, un remerciement, une Action de grâce.

Cette descendance, ce sont les personnes qui acceptent Dieu dans leur vie, qui vivent de la foi, qui remercient Dieu et qui transmettent les grâces reçues à leur prochain.

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340. La promesse du Seigneur


Cette promesse du Seigneur, est aussi pour nous. Nous sommes les personnes qui verrons une descendance nombreuse. Dans le catéchisme, nous lisons :
« Le peuple issu d’Abraham sera le dépositaire de la promesse faite aux patriarches, le peuple de l’élection (cf. Rm 11, 28), appelé à préparer le rassemblement, un jour, de tous les enfants de Dieu dans l’unité de l’Église (cf. Jn 11, 52 ; 10, 16) ; il sera la racine sur laquelle seront greffés les païens devenus croyants » (cf. Rm 11, 17-18. 24). Catéchisme de l’Église Catholique, numéro 60, site internet,
Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText

Ce rassemblement est aussi le nôtre. Et les personnes qui verront encore plus de personnes converties au Seigneur, c’est nous et nos descendants. Puis Dieu continuera son œuvre de salut de génération en génération.
Nous sommes dans la mission avec Jésus, lui qui ne cesse de rejoindre le monde, tous sans exclusion. Et cela ne prend qu’une toute petite étincelle pour allumer le feu de l’Esprit Saint, le feu de l’Amour de Dieu dans les cœurs. Dans la foi, avec Dieu, nous sommes en mission.

Nous proclamons :
Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! Psaume 1, versets 1 à 2

Heureux celui qui « se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit » ! Continuons de nous plaire en Jésus et même à notre insu, nous allons toucher des personnes par la présence de Jésus en nous. Vivre de la Lumière de Jésus est contagieux, lorsque nous sommes dans le monde :
« C’est à leurs fruits que vous les reconnaitrez. » Matthieu, chapitre 7, verset 16

Nous portons les fruits de l’Esprit Saint au monde. Nous pouvons parfois ne pas avoir l’air trop heureux de certaines situations, mais dans notre cœur nous pouvons toujours porter une boule d’Amour reçue par grâce de Dieu.

Cette boule d’Amour se reçoit à chaque Eucharistie et à chaque lecture de la Parole du Seigneur. La prière est aussi un outil indispensable pour nous unir à la Trinité et au monde au même moment.

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341. À la recherche de brebis épuisées


Avec l’audace et l’effort d’une conversion continue et de chaque instant, Jésus va nous dire :
« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Matthieu, chapitre 4, verset 19

Cheminons avec Jésus, à sa suite, sur son chemin. Continuons de marcher derrière Jésus et simplement parce que nous osons le suivre, d’autres voudront le suivre. L’important est que nous soyons en marche, en mouvement, en cheminement avec Jésus.

Unis autour de Jésus, unis dans l’Esprit, disons avec foi cette belle prière au Père :
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Ne nous laisse pas entrer en tentation, et délivre-nous du Mal. Amen.
Glissons-nous sous sa grâce, entrons sous son toit et rendons grâce à Jésus de nous envoyer sur les routes à la recherche de brebis épuisées de combattre seules.

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342. Nous reconduire chez Dieu


Ce passage nous situe dans la réalité :
« Est-il un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu parlant du milieu du feu, et qui soit resté en vie ? Est-il un dieu qui ait entrepris de se choisir une nation, de venir la prendre au milieu d’une autre ? » Deutéronome, chapitre 4, versets 33 à 34

Y a-t-il un « dieu » qui fait tout pour nous retrouver et nous reconduire chez Lui comme notre Dieu ? Moïse continue en disant :
« Il t’a été donné de voir tout cela pour que tu saches que c’est le Seigneur qui est Dieu, il n’y en a pas d’autre. » Deutéronome, chapitre 4, verset 35

Quelle grâce de savoir que Dieu, qui nous a créés, qui nous crées en ce moment, est celui qui veut nous garder avec lui, malgré tout, malgré nos faiblesses, nos manquements, nos fautes, notre péché.

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343. La Croix de la liberté


Dieu persévère à nous poursuivre comme un parent désire la joie de son enfant, de le prendre dans ses bras et l’embrasser. Dieu nous invite dans sa joie.

Marchons avec Jésus :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » Matthieu, chapitre 16, verset 24

Et qu’elle est notre croix, sinon celle qui nous exile de Dieu ? Nous nous fatiguons à le trouver, même s’il est toujours présent avec nous. Cette croix est celle qui nous pèse sur l’épaule, celle que nous nous imposons. Jésus nous invite à déposer cette croix à ses pieds et lui remettre le fardeau.

Nous conservons la croix de la souffrance au lieu de la Croix de la confiance. Nous conservons la croix de la peur au lieu de la Croix de l’Amour. Nous conservons la croix de l’éloignement au lieu de la Croix de la relation intime avec Jésus et avec le prochain.

Bien sûr, ce n’est pas si simple à dire, mais en réalité c’est simple à faire. Il ne suffit que de lui remettre cette croix et dire dans notre cœur : « Jésus, je te remet toutes mes souffrances, tout ce que je porte inutilement de moi, des autres ».

Puis, prenons le temps de recevoir la Croix de la confiance et de la liberté du Seigneur. Plaçons notre confiance en Dieu. Jésus veut que nous lui laissions nos troubles et angoisses, et tout ce qui nous pèse. Cela nous permet de le suivre, de nous rendre à sa table et de festoyer.

Le Seigneur est là pour nous, mais souvent nous ne sommes pas là pour l’accueillir, pour nous attabler près de lui. Demeurer avec Dieu nous apprend, par la suite, à offrir l’hospitalité aux personnes.

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344. Près de Jésus


Paul est dans l’Action de grâce. Il est enjoué et dépassé par la Présence de Jésus, rendue visible dans les personnes qui sont avec lui. Il a reçu cette nouvelle d’un bon compagnon, Épaphras. Il dit :
« Épaphras, notre cher compagnon de service, qui est pour vous un ministre du Christ digne de foi ; il nous a fait savoir de quel amour l’Esprit vous anime. » Colossiens, chapitre 1, versets 7 à 8

Nous entrevoyons cet Amour du Saint-Esprit dans chaque personne qui se dévoue pour le salut de leur prochain. Le Pape, les cardinaux, les prêtres, les mariés, les enfants, les religieux, les sœurs, les frères, les diacres, les agents de pastorales, les laïcs engagés, les éveilleurs de Dieu dans les cœurs, les personnes qui ont à cœur la communauté des croyants, les responsables de groupes de foi, les cœurs d’enfants matures dans la foi en Jésus-Christ, les enfants qui le vivent pleinement, nommons les tous, tous ensemble, dès que nous portons le Christ intérieurement, nous devenons fidèles à la mission de Jésus pour nos contemporains.

Recevons l’onction de grâces qui alimente notre vie spirituelle.

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345. Autour de Jésus


Chaque jour, il n’y a pas de raison d’attendre, trouvons Jésus. C’est ce qui est vécu ici. Jésus est tellement connu, qu’il a de la difficulté à continuer la route :
« Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Luc, chapitre 4, versets 42 à 43

Il y en a qui ont évangélisé, en plus de Jésus, pour qu’il y ait autant de monde autour de lui. Sa renommée se répand.

Puissions-nous chercher à empêcher Jésus de nous quitter, puissions-nous retenir sa Présence en nous, afin que le monde l’observe et croie que Jésus est le Seigneur de notre vie? En réalité, nous n’avons pas besoin de le retenir, mais de l’accueillir en nous, puisqu’il y est déjà.

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346. La grandeur du Christ



Paul se considère le dernier, puisqu’il a conscience de sa petitesse devant la grandeur du Christ, de l’Esprit et du Père. Il dit :
« Moi qui suis vraiment le plus petit de tous les fidèles. » Paul aux Éphésiens, chapitre 3, verset 8

Ensuite, il confirme qu’il reçoit tout du Christ comme nous devons aussi tout attendre de lui :
« À moi qui suis vraiment le plus petit de tous les fidèles, la grâce a été donnée d’annoncer aux nations l’insondable richesse du Christ. » Paul aux Éphésiens, chapitre 3, versets 8 à 9

Par la Lumière qu’il reçoit du Christ, il peut transmettre :
« le contenu du mystère qui était caché depuis toujours en Dieu, le créateur de toutes choses. » Paul aux Éphésiens, chapitre 3, verset 9

C’est impressionnant, saisissant, à quel point Dieu remet à Paul son savoir pour le peuple. Paul est touché par la grâce de Dieu. C’est le souhait du Seigneur pour tous. S’il transmet le contenu du mystère de Dieu, c’est qu’il n’y a plus de mystère. C’est dévoilé !

Comme pour Paul, nous ne sommes jamais trop petits. Nous acceptons d’être petits, puisque Dieu est tellement infini en tous points. Rien ne le surclasse.

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347. Posséder ce qu’on espère


La foi en Jésus-Christ est nécessaire pour que chaque personne croie, devienne libre et soit sauvée. Remplir les églises est salutaire. Plus il y aura de personnes qui ont la foi, baptisés, donc prêtres, prophètes et rois, en Jésus-Christ, mieux la mission avancera sur des roulements à billes bien huilés.

Notre Père, « que ta volonté soit faite ». Nous ne sommes pas seuls à vivre la foi, elle se vit mondialement. C’est la foi de tous les Baptisés qui aident ce monde à vivre dans un bienfait de paix et d’espérance.

Enlevons la foi en Jésus-Christ et le monde se retrouve devant des crises humanitaires, scientifiques, sociales, planétaires et universelles imposantes. Parce que Dieu est le seul qui va toujours nous conduire au bon sens, à la vérité.

Tout ce qui est bon, bien et vrai dans la plus haute compréhension de ces termes est de Dieu :
« La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaitre des réalités qu’on ne voit pas. » Hébreux, chapitre 11, verset 1

« Posséder ce qu’on espère », l’Amour de Dieu. Croire, c’est recueillir le pardon et la joie de Dieu. Et la manifestation de la joie, c’est d’annoncer que Jésus est Vivant, que notre vie à un sens et que le monde est invité à entrer dans la danse éternelle. « Connaitre des réalités qu’on ne voit pas », c’est tout de même les connaitre !

La foi se développe lorsque nous sommes à l’école de Jésus et que nous entrons dans la joie de le suivre. Croire, c’est offrir nos services à Jésus, afin que nous alliions et que nous portions du fruit en abondance. Croire, c’est faire confiance et être fidèles à celui qui nous garantit la vie.

Demandons à Jésus de nous apprendre ce qu’il veut que nous réalisions dans la foi et nous serons prêts à recevoir son Esprit Saint. Cela nous conduira toujours plus près du Cœur de Jésus.

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348. Conduire au Royaume


Le but de Dieu est de nous reconduire tous dans son Royaume, dans son repos. Mais il y a encore des personnes qui ne se rendent pas compte qu’ils s’égarent de ce repos par toutes sortes d’éloignements de la Présence de Dieu.

Paul nous envoie alors en mission. Il nous rapproche ainsi du Seigneur :
« Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que plus personne ne tombe en suivant l’exemple de ceux qui ont refusé de croire. » Hébreux, chapitre 4, verset 11

Nous voulons guérir de nos manques d’élans. Nous voulons que notre cœur retrouve son entrain sans limites, en cheminement vers Dieu, ici et maintenant. Nous voulons que le péché soit éliminé de nos vies, ce boulet que nous trainons jour après jour. Et nous souhaitons que notre cœur reprenne son enthousiasme de jeunesse, libre et épanoui dans la joie et la paix de Dieu. Jésus dit :
Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adresse au paralysé – je te le dis, lève-toi, prend ton brancard, et rentre dans ta maison. Marc, chapitre 2, versets 10 à 11

Que Jésus soit la Lumière de notre vie. Le Christ libère celui qui place sa confiance en lui.

Puissions-nous devenir libres par une vie épanouie en Dieu et responsable devant le prochain. Apprenons aussi au prochain à devenir responsable de sa foi. Comme l’homme paralysé est nouvellement libéré de son brancard, nous sommes relâchés du mal, puis nous voguons vers le salut. Entrons à nouveau dans notre maison, dans notre cœur et dans le Cœur Sacré de Jésus, de Je Suis.

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349. Jésus nous conduit au Père


Paul nous dit :
« Jésus est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » Hébreux, chapitre 7, verset 25

La clé de l’espérance chrétienne est là. Jésus est toujours vivant et il intercède pour nous.

Nous le savons qu’en nous approchant de Jésus, il va nous conduire au Père. C’est la raison pour laquelle nous sommes régulièrement à la messe, c’est la raison pour laquelle nous prions régulièrement et que nous lui demandons le pardon, afin de devenir libres en lui.

Ce que nous voulons pour nous, nous le souhaitons pour le monde. La prière et le pardon ouvrent aussi un chemin à la grâce de Dieu vers les personnes qui en ont le plus besoin.

Nous croyons que Jésus est notre Sauveur et qu’il est celui qui nous gardera dans l’Amour de Dieu, jusqu’au jour où nous le verrons face à face.

Bible Liturgique, site internet : AELF 2011-2014
Livre : La Mission du Berger, Normand Thomas

350. L’Homme d’Alliance


Il est écrit :
Je t’ai façonné, établi, pour que tu sois l’alliance du peuple, pour relever le pays, restituer les héritages dévastés et dire aux prisonniers : “Sortez !”, aux captifs des ténèbres : “Montrez-vous !” Isaïe, chapitre 49, versets 8b à 9

« Je t’ai mis à part » peut être compris comme : « Je t’ai sortie de tes habitudes, des distractions qui t’entourent pour t’offrir une mission que tu acceptes librement et qui te ressemble ». Ensuite, je fais de toi : « l’homme de mon Alliance ».

Remarquons qu’un peuple qui a la foi lumineuse « relève le pays ». C’est tous les membres ensemble qui contribuent à relever le pays. Le Seigneur fait de nous les personnes qui œuvrent pour créer des ponts entre les humains et lui. Oui, la personne qui lit ceci, c’est à toi que le Seigneur s’adresse.

Nous pouvons voir trois personnes dans cette dernière partie de texte. Le premier, c’est facile, c’est Jésus. Ensuite, le Pape construit des ponts entre nous et Dieu, afin de nous introduire dans l’Alliance Éternelle. Puis, il y a nous qui sommes aussi envoyés installer des ponts entre nous et Dieu, de manière physique et spirituelle. Et nous disons tous avec Dieu : « Sortez de vos prisons » et « Venez à la lumière » !

Il y a déjà plusieurs personnes qui sont prophètes et qui répondent à l’appel lancé par Dieu. Ah ! si tout le monde se laissait former le cœur pour devenir prophète, le visage de l’Église serait rayonnant ! Des prophètes près du cœur des gens et qui annoncent l’Amour, la joie, la miséricorde, la paix et l’espérance de Dieu.

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Livre : Le Fruit qui demeure, Normand Thomas

351. Jésus ramène à la vie


Comme objectif et réalisation, les brebis seront bien gardées :
« Au long des routes, ils pourront paître ; sur les hauteurs dénudées seront leurs pâturages. » Isaïe, chapitre 49, verset 9

Les personnes auront nourriture, boisson et lumière parce qu’elles se retrouveront dans le champ de Dieu, dès maintenant, pendant leur vie, et pour l’éternité. Jésus nous dit :
« Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. » Jean, chapitre 5, verset 21

Jésus est le seul qui peut retrouver la brebis perdue, l’élever et la prendre dans ses bras. Jésus transforme la personne qui est prise au piège de la mort évidente et il la ramène à la vie.

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Livre : Le Fruit qui demeure, Normand Thomas

Mon Père, les fruits de votre jardin merveilleux sont du Seigneur ! J'aime vous lire, j'en ai besoin ;

352. Trouver Dieu


Nous voulons dire oui à Jésus, afin de suivre la voie qui conduit dans l’Alliance, à la rencontre ultime avec la Trinité.
Jésus ajoute cette vérité :
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. » Jean, chapitre 15, verset 16a

Nous n’avons pas choisi Dieu, Dieu nous choisit. Observons Dieu dans notre cœur et dans le cœur des personnes qui sont autour de nous. Il est ici. Il est là, dans le cœur.

Dieu est présent. Il se manifeste dans chaque personne. Le défi et la joie que nous recevons est d’observer comment Dieu se laisse dévoiler en elles. C’est une belle mission que Jésus nous offre aujourd’hui d’être à l’écoute et d’observer sa présence qui se manifeste de différentes façons dans les autres. La joie que nous en recevrons deviendra jubilation, ensemble.

Trouver les dons et les charismes de la foi en nous et en eux, c’est trouver Dieu lui-même. C’est aussi apprendre et apprécier qui il est, au cœur de chaque personne.

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Livre : Le Fruit qui demeure, Normand Thomas