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 Bible juive, puis catholique, puis protestante

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marmhonie
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MessageSujet: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMer 15 Mai - 16:10

Bible juive, puis catholique, puis protestante


QUELLE BIBLE LIRE ?
Les grandes Bibles d'étude sont bien sûr :
- celle du chanoine Osty, pour ses nombreux commentaires, mais n'a jamais eu la moindre mise à jour.
- la Bible Thompson basée sur la Louis Segond et constamment mise à jour, notamment en découvertes scientifiques et archéologiques. Un monument pour qui a de très bons yeux.
- La bible Fillion, on n'a jamais fait mieux, plus de 300 000 commentaires, hélas disponible maintenant uniquement en pdf.
- La Vulgate en latin de Saint Jérôme de Stridon du V siècle avec les commentaires de Saint Thomas d'Aquin (mon avatar)
- La Bible hébreu et latin pour qui sait lire dans les langues d'origine.
Bible juive, puis catholique, puis protestante Ma-bible-49dd99f

On lira plutôt des Bibles grand public comportant des références accessibles à la compréhension, et non à l'étude :
- Bible de la Liturgie catholique oecuménique 2013
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-liturgie-2013-4c6e8bd
- Bible Crampon de la Liturgie tridentine 1923
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-crampon-5592b29
- Bible de Jérusalem 2012 catholique
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-de-jerusalem-4c0e1de
- Bible TMN 1974 littérale non religieuse (édition verte)
Bible juive, puis catholique, puis protestante Tmn-1974-49d12ec
- Bible des Peuples 2013 catholique
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-des-peuples-4c0e1f2

On évitera les fausses traductions :
- Bible Bayard athée et philosophique hautement fautive :
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-bayard-4c6e8b3
- Bible TOB œcuménique incohérente :
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-tob-4d3aa82
- Toutes ces fausses Bibles soit-disant traduites par la venue de Dieu, devJésus en personne, Bibles sataniques ou en grande dérive sectaire et falsifiées. En voici quelques unes :
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-des-elohim-4c6e8f3
&
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-smith-mormon-4d6e4e4
(Bible falsifiée à plus de 3000 reprises par le fondateur du Mormonisme : Joseph Smith)
&
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-elohim-4c5836b
(Bible raëlienne avec les extra terrestres)
&
Les traductions sataniques qui reviennent en force, entre vampirisme et haine.


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marmhonie
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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMer 15 Mai - 16:10

Voici le canon catholique canonique de 73 Livres.
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-73-livres-4cd3587

Luther au XV siècle renie 7 Livres et impose le format protestant de 66 Livres seulement.
Bible juive, puis catholique, puis protestante Bible-66-livres-4cb04ff
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pierre.b

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMer 15 Mai - 16:11

La Bible est juive, les prophètes sont juifs, est-ce que vous devenez tous fous ? On ne prononce pas le nom de D.ieu !
Il n'est nulle part écrit de le prononcer, c'est interdit.
Il n'y a pas de témoins de Jéhovah à Jérusalem, ils se feraient lapider. Qu'ils restent sur le tarmac de Tel-Aviv.
Le judaïsme sauve par la Loi, les chrétiens par leur Jésus, les témoins de Jéhovah par un livre comme les musulmans. Allah ou Jehovah masquent des idôles. Coran ou traduction du monde nouveau s'opposent à notre Bible.
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pierre.b

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMer 15 Mai - 16:12

e suis israélite, ok. Les témoins de Jéhovah sont possibles à Tel-Aviv, j'en doute, pourquoi pas.
Ils sont lapidés à Jérusalem, la ville sainte.
Je viens de prendre Josué2 en flagrant délit de mensonge.
Votre article ne dit pas qu'il puisse y avoir des témoins de Jéhovah dans la ville sainte.
Les témoins de Jéhovah, les mormons, les raëliens, sont officiellement interdits dans la ville sainte. Ces sectes ont falsifiés nos Ecritures sacrées, la police n'intervient pas quand on les lapide, ils sont illicites à Jérusalem.
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mgr gaum

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMer 15 Mai - 16:13

Bien chers tous,
La Sainte Bible n'est pas nécessaire au Salut de nos âmes. Le catéchisme est nécessaire au Salut.
Dieu au jugement dernier ne posera qu'une question:
"Etes-vous en état de grâce ?"
Que celui qui des oreilles pour entendre, qu'il entende.
Mgr Gaum
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marmhonie
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marmhonie


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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMar 14 Jan - 19:48

Les références réelles du judaïsme


Bible juive, puis catholique, puis protestante Img_9902-535498e
Le judaïsme, c'est d'abord le Talmud תַּלְמוּד puis la Michna משנה et enfin la Guémara גְּמַר.

"Le Talmud est de l'eau, la Mishna du vin, la Guémara la liqueur sublime."

Ils n'ont que faire de la Bible juive, notion purement chrétienne.
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Alfred Billard

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMar 14 Jan - 21:09

L’Église catholique romaine et la plupart des Églises orthodoxes orientales considèrent que, parmi 13 livres supplémentaires, certains ou tous sont deutérocanoniques, c’est-à-dire “du second canon” ou “acceptés plus tard dans le canon”. Les protestants, eux, les qualifient d’apocryphes. Ce terme a pour sens premier “soigneusement dissimulé”, indiquant par là que ces livres n’étaient pas lus en public, mais il signifie aujourd’hui que leur authenticité est douteuse. James Charlesworth, du séminaire de Princeton, déclare: “Quand le canon des Écritures fut défini, d’abord par les Juifs, puis par les autorités chrétiennes, ces écrits n’y furent pas introduits, et ils ne tardèrent pas à perdre leur influence et leur importance.” Ce n’est qu’en 1546 que le concile de Trente les déclara canoniques
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undesdouze

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMar 14 Jan - 21:16

pierre.b a écrit:
Coran ou traduction du monde nouveau s'opposent à notre Bible.
Le Coran et la traduction du monde nouveau sont manipulées, le doute n'est pas permis.

Dieu veille aussi a sa parole, il laisse le libre arbitre aux fausses traductions.
À l’origine, le roseau (héb. : qanèh) servait de règle ou d’instrument de mesure (Éz 40:3-8 ; 41:8 ; 42:16-19). L’apôtre Paul appliqua le mot kanôn au “ territoire ” mesuré qui lui était attribué, ainsi qu’à la “ règle de conduite ” au moyen de laquelle les chrétiens devaient mesurer leurs manières d’agir (2Co 10:13-16 ; Ga 6:16). Le “ canon de la Bible ” en vint à désigner le catalogue des livres divinement inspirés dignes de servir de règle en matière de foi, de doctrine et de conduite.
Le simple fait qu’un ouvrage religieux ait été rédigé, ait été préservé pendant des siècles et soit respecté par des millions de gens ne prouve pas son origine divine ni sa canonicité. Il doit porter les Stigmates de l'Esprit Saint, garantissant qu’il a été inspiré par Dieu. L’apôtre Pierre déclare : “ La prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu, comme ils étaient portés par l’esprit saint. ” (2P 1:21). Un examen du canon catholique de la Bible contenant le second testament montre que son contenu répond à ce critère à tous égards.
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Alfred Billard

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMar 14 Jan - 21:21

La constitution des canons de l'Ancien et du Nouveau Testament ne s'est bien entendu pas réalisée en un jour. Les Juifs ont ressentis le besoin, dès leur retour d'exil (vers 540 av. JC), de collectionner et d'assembler les textes fondamentaux qui ont jalonné leur histoire, afin de donner une base solide à la reconstruction de leur pays. Certains textes ont d'ailleurs été complétés ou écrits à ce moment-là. Cependant, ce n'est que vers la fin du Ier siècle que le canon hébraïque a pris sa forme définitive.

Quant au canon du Nouveau Testament que nous connaissons, il date de 367. Il aura fallu environ trois siècles de discussion et de réflexion avant que les chrétiens se mettent d'accord sur les textes à retenir (Évangiles, Épîtres et surtout l'Apocalypse). Trois critères ont permis de faire un choix parmi les écrits circulants dans l'ensemble de la chrétienté. Tout d'abord, un respect tout particulier était accordé aux témoignages remontant à Jésus en personne et à ses Apôtres (principe de la tradition apostolique). Ensuite les textes choisis devaient être admis dans l'ensemble des Églises disséminées sur le littoral méditerranéen. Finalement, il fallait que les ouvrages sélectionnés participent à l'édification de l'Église (c'est à dire qu'il participe à sa construction), ainsi pouvait on les juger inspirés par l'Esprit Saint.

car dans les églises circulaient a une époques des ouvrages apocryphe qui veux dire non reconnue , tel l'évangile de Philippe , l'évangile de Thomas, le livre d’Hénoch qui étais lu dans certaines communautés.
se sont des hommes qui ont fait le choix entre tel ou tel livre sur une longue période et se sont aussi les hommes qui ont exclu tel ou tel livre , la Bible de Jérusalem par exemple a les livres de Macchabées, de Tobie parce qu'ils appartiennent au second Testament, le nouveau testament. Pour les témoins de Jéhovah et les adventistes (ils sont identiques), il n'y a pas de second testament, ils intitulent faussement "Ecritures grecques" alors que nous savons par les plus anciens manuscrits que les originaux ne furent qu'en partie en grec. Matthieu était en hébreu, Marc en latin, Luc en partie avec des citations araméennes de Marie. etc etc ......
le canon n'est pas le même pour toutes les églises chrétiennes orientales.
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Jesus 1914

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMar 14 Jan - 21:33

Tobie 6:2 à 9 est du pain béni pour ceux qui critiquent la Bible catholique!!!

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Arsene

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyDim 26 Jan - 23:10

À Jésus1914 : je ne trouve pas ton texte de Tobie dans ma Bible, comment cela se fait-il ? je vais regarder dans d'autres versions au cas où. Merci
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Jesus 1914

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyLun 27 Jan - 4:57

Cher frère Arsene, j'aime collectionner les Bible. Merci de me poser ta question très intéressante.

Je te propose ces quelques ouvrages sur la question:
La Bible TOB
Les Bibles traduites en français comparées
Bibliographie de Bibles chrétiennes

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Louisneuf

Louisneuf


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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyLun 6 Avr - 17:17

BIBLE - Les traductions
 
Prise de vue
 
Dès l’Antiquité préchrétienne, la Bible a été traduite – il faudrait dire, plus adéquatement, produite – dans une multitude de langues. Dans ce processus, on doit, en fait, distinguer deux moments : d’une part, celui des versions « anciennes », qui se prolonge jusqu’au Moyen Âge avec la traduction en slavon de Cyrille et de Méthode (IXe s.) et la Bible arabe du juif Saadia (env. 885-942), en passant par les Bibles grecque et latine, araméenne et syriaque, éthiopienne et copte, arménienne enfin ; d’autre part, celui des versions « modernes », qui jalonnent l’histoire de l’imprimerie. Ces dernières atteignent un nombre impressionnant : en 1977, on a recensé mille six cent trente et une langues de diffusion (surtout dans le monde protestant) de la Bible, alors qu’on en comptait seulement soixante et onze au début du XIXe siècle.
 
 
 1. Diffusion et traductions
 
En fait, le mouvement des traductions de la Bible est le reflet de l’extension géographique, culturelle, sociale et économique, pour ne pas dire politique, du christianisme, avec ses phases de crise et ses périodes de relance. C’est ainsi que la Réforme fut et demeure un facteur majeur de diffusion de la Bible ; à ses débuts, elle a donné la fameuse Bible de Luther : cette première traduction allemande, réalisée sur des textes originaux, eut une grande influence sur l’évolution de la langue germanique et fut adaptée notamment en danois, en suédois, en hollandais. Elle rompait avec l’utilisation du texte latin de Jérôme comme base des premières traductions de la Bible dans les langues de l’Europe occidentale (encore au XVIe siècle, la Bible française de Lefèvre d’Étaples s’appuyait sur ce texte de la Vulgate). D’une certaine manière, le renouveau biblique catholique du XXe siècle semble avoir une signification identique avec la publication de la Bible de Jérusalem (en 1955), qui est traduite ou adaptée dans la majorité des langues européennes.
 
La diffusion, sous la forme de traductions, de la partie juive de la Bible fut bien plus limitée. Contraints de conserver leur identité nationale alors qu’ils se trouvaient minoritaires, les juifs ont continué à utiliser, pour les besoins de la synagogue, l’hébreu ou l’araméen des targums. Par ailleurs, leurs efforts pour répandre la Bible au sein de leurs communautés locales souffrirent, parfois durement, des mesures des autorités chrétiennes, qui allèrent jusqu’à faire disparaître les documents eux-mêmes. Néanmoins, ils assurèrent des traductions, notamment en judéo-persan (XIIIe-XVe s.), en judéo-espagnol ou ladino (XIIIe-XVIIIe s.), en yiddish (XIIIe-XVe s.).
 
L’une des caractéristiques constantes des traductions de la Bible, c’est d’être parfois et même souvent fragmentaires. Cela tient à des raisons diverses : d’abord, aux besoins, obligatoirement sélectifs, du culte (ainsi, récemment, une Bible catholique dite liturgique, avec une traduction et un découpage particuliers, a été élaborée conformément aux dispositions officielles du IIe concile du Vatican) ; ensuite, au souci d’éduquer les couches populaires auxquelles on ne livre qu’un choix de prières ou de récits, adaptés dans la langue ou le dialecte du lieu ; enfin, à l’étalement dans le temps de l’énorme chantier que constitue une traduction complète de la Bible. Une telle entreprise, en effet, entraîne la parution séparée – parfois à titre de test ou d’annonce, ou bien pour de simples raisons financières – de certains livres bibliques, surtout du Nouveau Testament chez les chrétiens ou au moins chez les catholiques, en attendant l’achèvement de l’ensemble (ce fut le cas de la Bible Osty). Il est même arrivé, dans un passé lointain ou tout récemment, qu’on arrête la tâche en cours d’exécution. Cette méthode de publication fragmentaire nous ramène d’ailleurs, en quelque sorte, aux sources de la Bible, qui est née, en fait, d’une organisation de type anthologique.
 
L’histoire de la traduction de la Bible est aussi celle d’un conflit : entre, d’une part, la volonté de restituer au mieux les données sémantiques du texte original (ce qui a atteint son paroxysme avec la traduction d’Aquila ou encore avec la Bible de Chouraqui) et, d’autre part, le souci de communiquer à un très grand nombre de lecteurs, au besoin par des allégements ou, au contraire, des ajouts intégrés, l’essentiel présumé du message biblique (c’est ce qu’ont fait les targums dans l’Antiquité juive, mais aussi ce qui a commandé le succès de la traduction contemporaine de Pierre de Beaumont, délibérément conçue comme devant être une vulgate moderne).
 
 2. Les grandes versions anciennes de la Bible
 
Le souci de faire connaître la Bible à un groupe religieux donné en la traduisant dans sa langue, avec une attention particulière à ses besoins propres, a donné lieu à un certain nombre de traductions anciennes qui ont, en fait, revêtu une valeur fondatrice ou normative. Parmi elles, on peut retenir notamment, outre la traduction latine de saint Jérôme devenue la Vulgate, les versions judaïques des Septante (traduction qui fut ensuite adoptée par le christianisme) des targums et d’Aquila.
 
 La version des Septante
 
Dès le IIIe siècle avant J.-C., les Juifs d’Alexandrie, organisés en un politeuma, entreprirent la traduction en grec, leur langue vernaculaire, de la Loi, écrite en hébreu. Des raisons qui tenaient tant à leur besoin cultuel (lecture synagogale et prédication) qu’à leur souci de propagande et d’apologétique les y poussèrent. La fameuse légende des soixante-dix (soixante-douze) traducteurs, rapportée d’abord par la Lettre d’Aristée avant de connaître une large fortune dans la littérature patristique, valut le nom de Septante à cette traduction.
 
Le rôle de ce texte grec de la Bible fut déterminant dans le processus d’hellénisation du monothéisme juif, véritable refonte de la culture jusque-là figée dans les modes de pensée et d’expression hébraïques, ouverture qui fit de la Septante la Bible méditerranéenne juive, puis chrétienne. Jusqu’à saint Jérôme, qui, le premier, s’employa à la détrôner, la quasi-totalité de l’Église la considéra comme son Ancien Testament. Elle avait été la Bible des auteurs du Nouveau Testament. À l’exception de la traduction syriaque (Peschitto) et de la Vulgate, et encore avec des nuances, toutes les versions dites anciennes de la Bible furent réalisées à partir de la Septante, que des auteurs juifs, tel Philon, ou chrétiens, tel saint Irénée, considéraient comme inspirée. Aussi n’est-il pas surprenant que les Juifs de la Synagogue, exclusivement pharisiens après la destruction du second Temple (70), aient qualifié le jour de la Septante de néfaste (selon une légende talmudique, les ténèbres auraient recouvert la terre en signe de châtiment) et l’aient exécré à l’égal de la commémoration du veau d’or.
 
On traduisit d’abord les cinq premiers livres de la Loi (le Pentateuque) ; puis, progressivement, les Prophètes et les Écrits. Cette tâche se poursuivit tandis que les chrétiens, qui adoptèrent d’emblée la Septante comme leur Bible, commençaient à s’organiser en Église. Sur l’origine de cette traduction, deux thèses s’affrontent. La plus classique, adoptée par les deux grandes éditions modernes de Cambridge et de Göttingen, affirme l’existence d’une Septante originaire (Ur-Text, Ur-Septuaginta, Septuaginta-Vorlage) qui aurait connu le destin classique des traditions textuelles : variantes et recensions. La plus séduisante, quoique minoritaire, est la thèse du targum grec. Les Juifs d’Alexandrie auraient traduit la Loi puis les Prophètes à l’instar des targums palestiniens, traductions araméennes, d’abord orales et plus ou moins spontanées, puis écrites (fragmentaires dans un premier temps, parce que déterminées par le découpage textuel du service synagogal, et ensuite regroupant des sections entières de la Bible). En réalité, ces deux thèses ne s’excluent pas systématiquement l’une l’autre.
 
La Septante, pour une grande part, ne correspond pas à la conception moderne de la traduction. Véritable production biblique, elle manifeste bien des écarts par rapport au texte hébraïque réputé original. Ces « plus » sont de deux ordres. « Plus » quantitatifs : livres deutérocanoniques (Sagesse) ajoutés à des livres canoniques (Daniel, Proverbes). Et « plus » qualitatifs : sens nouveau imputé à certains mots ; dans le Psaume XVI, par exemple, le terme « fosse » est rendu par « corruption » (cf. ce qui permit à la lecture chrétienne du chapitre XIII des Actes des Apôtres d’y voir une prophétie de la résurrection de Jésus), ou bien, en Isaïe, VII, 14, « jeune femme » est traduit « vierge » (source du dogme évangélique de la naissance virginale de Jésus). Pour le christianisme donc, la Septante déploie les qualités conjuguées, culturelles et linguistiques, de matrice et de postérité intrabibliques.
 
 La traduction grecque d’Aquila
 
Lorsque la séparation entre le judaïsme et le christianisme fut chose irréversible, les rabbins décidèrent de mettre en œuvre une traduction grecque des Écritures qui, par sa littéralité, se différenciât totalement de la « vulgate » grecque qu’était la version des Septante, celle-ci étant à la fois un monument de culture hellénistique et le bien propre de ces dissidents nouveaux qui s’appelaient « chrétiens ». Parmi les tentatives faites dans ce sens, il faut retenir surtout, au milieu du IIe siècle, la traduction d’Aquila. Elle fut utilisée par les rabbins, probablement à cause de sa fidélité littérale au texte hébraïque, mais surtout en raison de son antichristianisme : elle marquait, en effet, la rupture entre le système juif et le système chrétien. Le Talmud et les Pères la citent comme une version exemplaire pour son « exactitude ». D’origine grecque (du Pont), Aquila avait été baptisé, puis exclu du christianisme. Il se tourna vers le judaïsme et la tradition a fait de lui un prosélyte. Sans doute fut-il un brillant disciple du grand maître juif Aquiba, dont il semble avoir mis en œuvre, dans sa traduction, les principes d’interprétation (selon lesquels, par exemple, chacun des éléments matériellement constitutifs d’un mot hébreu, y compris l’étymologie, possède une ou plusieurs significations). Mais il est probable que Aquila n’a fait que continuer et achever une entreprise de recension grecque des textes sacrés qui avait commencé sous l’impulsion des rabbins dès la fin du Ier siècle et dont, semble-t-il, Josèphe lui-même est le témoin dans ses Antiquités juives.
 
 Les targums
 
On appelle targums les traductions araméennes que les Juifs, palestiniens et babyloniens, ont faites, des siècles durant, des textes bibliques. Ainsi, un targum du Pentateuque existait probablement, peut-être même avec plusieurs variantes, dès la fin de l’ère préchrétienne. Derniers venus, les targums des Hagiographes sont très tardifs.
 
Le mot « targum » n’est pas hébraïque, ni même sémitique. D’origine hittite, il signifie « annoncer », « expliquer », « traduire ». Le traducteur officiel de la synagogue était appelé torgeman ou meturgeman.
 
Orales et improvisées, fragmentaires et occasionnelles vu leur finalité cultuelle (lecture synagogale), les traductions araméennes de la Bible furent très vite fixées par écrit, puis rassemblées en des blocs unitaires correspondant aux grandes unités bibliques (Pentateuque, Prophètes, etc.). Elles n’étaient pas des versions littérales. La souplesse de leur exécution permettait l’introduction aisée d’éléments d’interprétation que la piété populaire ou même des écrits parabibliques gardaient disponibles. Aussi certains passages sont-ils de vraies paraphrases. Bien plus, dans certains targums plus tardifs, on ne trouve plus rien qui, de près ou de loin, ressemble à une traduction. Dans le targum du Cantique des cantiques, par exemple, le texte biblique est « lu » d’un bout à l’autre comme une allégorie des relations entre Dieu et son peuple. En fait, dans la pratique targumique, le judaïsme continuait à investir les règles d’herméneutique, les réflexes de relecture et d’actualisation déjà en œuvre dans ses productions littéraires monolingues.
 
Plusieurs facteurs étant en cause, l’étude des targums est aujourd’hui très vivante. Les découvertes de Qumran n’y sont pas étrangères : à côté d’un lot de fragments targumiques épars, on a trouvé un Targum de Job, ainsi qu’un ouvrage paratargumique ou prétargumique, l’Apocryphe de la Genèse, qui permet de mieux poser la question difficile des limites génériques du targum. Intervint également la découverte, en 1949, à la Bibliothèque vaticane, d’une recension complète du targum palestinien du Pentateuque, identifié en 1956, le Codex Neophiti I. Il faut mentionner aussi l’intérêt que certains spécialistes du Nouveau Testament ont apporté à cette interprétation juive de l’Écriture qui se trouve contemporaine des écrits qu’ils étudient. Enfin, les travaux philologico-historiques sur la langue de Jésus ont bénéficié de ces recherches, qu’en retour ils n’ont cessé de stimuler.
 
La littérature targumique existante peut se classer comme suit :
 
1. Les targums du Pentateuque : le Targum d’Onqelos (ou Targum de Babylone), qui, targum officiel du Pentateuque, eut une place de choix dans le sillage du Talmud de Babylone ; son origine fut toujours discutée ; selon les avis les plus autorisés, il serait, plutôt qu’une production babylonienne, et malgré ses connivences avec des traditions mésopotamiennes, la révision en araméen littéraire d’un vieux targum palestinien. Le Pseudo-Jonathan (ou Yerushalmi I ), qui est authentiquement palestinien et dont le nom le plus ancien est Targum de Palestine ; très paraphrastique et composite, il contient toute une tradition ancienne de haggada et témoigne, partant, d’une exégèse contemporaine du Nouveau Testament ; sa rédaction finale est néanmoins tardive : il y est fait mention de Constantinople et de la famille de Mahomet. Un Targum fragmentaire (ou Yerushalmi II ) : quelque huit cent cinquante versets ou débris, allant de chapitres entiers à quelques membres de phrase ou mots isolés ; de larges paraphrases s’y manifestent ; des passages très tardifs s’y mêlent à des éléments très anciens. Des Fragments de la Genizah du Caire : édités en 1930, ils représentent des traditions plus anciennes que celles du précédent. Le Codex Neophiti I, dont l’essentiel peut être daté du IIe siècle et qui est plus tardif dans son état présent (retouches rabbiniques et influences d’Onqelos).
 
2. Le targum des Prophètes : le Targum de Jonathan ben Uzziel – targum officiel des Prophètes et collection anonyme imputée à un disciple de Hillel (Ier s.) ; il fut rédigé en Babylonie, entre le IIIe et le Ve siècle, à partir de matériaux d’origine palestinienne.
 
3. Les targums des Hagiographes : d’origine palestinienne pour la plupart, ils sont tardifs ; aucun n’est antérieur à la période talmudique (les seuls targums officiellement reconnus étaient les targums du Pentateuque et des Prophètes) ; on peut les diviser en quatre groupes (Psaumes et Job ; Proverbes ; les Cinq Rouleaux ; les Livres des Chroniques).
 
 La Vulgate
 
C’est après avoir entrepris de réviser la traduction latine du Nouveau Testament puis de traduire l’ensemble de l’Ancien Testament à partir du texte grec des Hexaples d’Origène que saint Jérôme, en 391 environ, reprit ce second projet mais en travaillant alors sur le texte original, hébreu ou araméen. Cette version juxta hebraica veritatem, en dépit des contemporains qui restèrent fidèles aux vieilles traductions latines, allait finir, au VIIIe siècle, par s’imposer universellement.
 
Ce n’est qu’à la fin du Moyen Âge que le terme de vulgate (vulgata editio, édition communément employée) a été restreint à la traduction latine de la Bible due à saint Jérôme. Celui-ci l’employait lui-même pour désigner la traduction grecque dite des Septante ou les anciennes traductions latines.
 
Le concile de Trente a déclaré (8 avr. 1546) que « la vieille édition de la Vulgate (vetus et vulgata editio), approuvée dans l’Église par le long usage de tant de siècles, doit être tenue pour authentique dans les leçons publiques, les discussions, les prédications et les explications, et que personne ne doit avoir l’audace ou la présomption de la rejeter, sous aucun prétexte ». Le contexte de ce décret montre que, parmi les éditions latines des Livres saints qui étaient en circulation, c’est la Vulgate que l’Église reconnaît comme faisant autorité.
 
Pie XII (encyclique Divino afflante Spiritu, 30 sept. 1943) a précisé que cette authenticité n’est pas à entendre au sens critique (valeur scientifique de la traduction), mais au sens juridique, en ce sens que la Vulgate « est absolument exempte de toute erreur en ce qui concerne la foi ou les mœurs ». Le même Pie XII et après lui le IIe concile du Vatican (constitution sur la Révélation) invitent à recourir aux textes originaux.
 
La Vulgate fut imprimée dès 1456 par Gutenberg ; d’autres éditions suivirent (Érasme, 1528). Le concile de Trente demanda une édition officielle. L’édition publiée sur l’ordre de Sixte Quint en 1590, et regardée comme définitive, fut révisée sur l’ordre de Clément VIII et publiée en 1592 ; c’est la Vulgate « sixto-clémentine » de nos Bibles latines.
 
En 1907, Pie X chargea une commission de bénédictins (de l’abbaye de Saint-Jérôme à Rome) d’entreprendre une édition critique de la traduction de saint Jérôme.
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mgr gaum

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyMar 5 Jan - 23:22

Les Bibles protestantes sont critiquables d'abord pour ce qu'elles n'ont pas. Il y manque les livres de l'Ancien Testament écrits en grecs : Judith, Tobie, Esther, Macchabées, Sagesse, Ecclésiastique, etc.
Tout ce qui concerne la primauté de Pierre, par exemple, est "floutée". Luther n'avait pas évacué les livres écrits en grec (et non en hébreu ou araméen), appelés deutérocanoniques. Il les considérait comme dignes d'intérêt, mais leur autorité était considérée comme moindre. Appelés "livres apocryphes", ils figuraient dans les premières bibles protestantes. On finit par les retirer pour faire des économies lorsque les protestants ont cherché à diffuser leurs traductions gratuitement ou presque. Le canon biblique actuel a été fixé à la fin du IVe siècle. La "liste officielle" des livres du Nouveau Testament remonte au fameux décret du pape Damase, en 382 ; celle des livres de l'Ancien Testament au troisième concile de Carthage, en 397. Elle n'a été ensuite que réaffirmée par le concile de Trente face aux contestations de Luther.
L'ironie étant que les recherches archéologiques ont donné tort à la diffusion au format protestant, puisque des versions en hébreu ou en araméen de tout ou partie des livres "censurés" ont été retrouvées !
D'autre part, je ne crois pas qu'il y ait "une" bonne traduction de la Bible. Il y a des traductions pour des usages divers (une bible d'étude n'est pas forcément bien pour la prière, et vice-versa, et encore faudrait-il définir quelles études ! Celles qu'offrent les Témoins de Jéhovah est infantilisante.

La Bible des Témoins de Jéhovah (traduction du Monde nouveau) est un scandale. Là nous sommes devant un problème majeur de falsification volontaire! Les Témoins de Jéhovah ne sont pas protestants car ils ne sont pas chrétiens (ils ne croient pas que Jésus est le Fils de Dieu venu nous sauver).

Voici quelques exemples (comparés à une traduction catholique):

À propos de l'Eucharistie
- Mt 26, 26: ''Prenez, mangez. Ceci représente mon corps.''
(traduction catholique d'Osty: ''Prenez et mangez; ceci est mon corps.'')

À propos de la divinité du Christ:
- 2 P 1, 1: ''...par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ.''
(traduction catholique d'Osty: ''par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ.''

À propos de la Trinité:
- Jn 1,1 : ''... et la Parole était un dieu.''
(traduction catholique d'Osty: ''...et le Verbe était Dieu.''
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Josias

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyJeu 7 Jan - 16:54

Tout simplement que ce sont des livres apocryphes, les catholiques utilisent un euphémisme pour ces livre savoir: livres deutérocanoniques.
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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyJeu 7 Jan - 17:23

Bonjour Josias.
On vient de t'expliquer que ces livres sont authentiques. Pourquoi te butes-tu?
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Jesus 1914

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyJeu 7 Jan - 17:32

on a retrouvé dans les manuscrits de la mer morte des fragments de ces livres deutérocanoniques.......Frère Josias confond les apocryphes qu'on attribue à de faux auteurs (l'évangile de Judas par exemple Very Happy ) avec les authentiques qui furent mis de coté tardivement.
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Josias

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyVen 8 Jan - 11:54

Comment ce fait-il que Jésus ne cite aucun des livres apocryphes?
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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyVen 8 Jan - 14:25

Comment se fait-il que Jésus ne cite pas le livre de Ruth ni le livre d'Esdras?
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Josias

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyVen 8 Jan - 16:04

meuxng a écrit:
Comment se fait-il que Jésus ne cite pas le livre de Ruth ni le livre d'Esdras?
Alors je pose ma question autrement.
Comment ce fait-il que nouveau testament ne cite pas les apocryphes.
Car Matthieu lui il cite Ruth.
La preuve.
Nashôn fut père de Salmôn.
 5 Salmôn fut père de Boaz, qu’il eut de Rahab.
Boaz fut père d’Obed, qu’il eut de Ruth.
Obed fut père de Jessé.
Et aussi ESDRAS.
(Matthieu 1:12) 12 Après la déportation à Babylone, Jéchonias fut père de Shéaltiel. Shéaltiel fut père de Zorobabel.
(Esdras 3:2) 2 Jéshoua fils de Jehozadak et les prêtres qui officiaient avec lui, ainsi que Zorobabel fils de Shéaltiel et ses frères, se mirent au travail et construisirent l’autel du Dieu d’Israël, afin de pouvoir offrir dessus des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la Loi de Moïse, l’homme du vrai Dieu.
Le livre de Tobie qui contient 13 chapitres n'est jamais cité dans les évangiles pas plus que les deux livres des Maccabées.
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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyDim 10 Jan - 4:37

Comment ce fait-il que Nouveau Testament ne cite pas 1 Samuel?? Pourquoi les évangélistes n'ont pas cité 2 Samuel? Il est suspect qu'on ne trouve aucune citation du livre de Tobie dans le Nouveau Testament. Vous vous rendez compte que pas un seul proverbe du livre des Proverbes n'est cité dans le Nouveau Testament! La démonstration est faite.
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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyJeu 10 Mar - 18:02

Plus les traductions se sont multipliées, plus les falsifications sont montées en flèche. On trouve même la faute d'orthographe "D.ieu" qui n'est, ni de France, ni catholique.
✝🇫🇷

Fausse traduction employée pour le Nouveau Testament !
Quelques exemples des gens du mensonge :
Citation :
1 Jean 3:8
Celui qui[terme absent] pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable.
Fausse traduction, ici quatre fautes de sens !
1) [TERME ABSENT] : il manque le verbe "continuer". Le pardon et la clémence de Dieu sont inconnus dans la fausse traduction. Cela rejoint totalement la haine de cette hérésie.
2) EST : le verbe grec employé est différent : "appartenir". On n'est jamais du diable quand on est humain, car le diable est un Séraphin qui ne cherche qu'à détruire l'âme de tout humain. Il n'y a donc pas d'état avec le diable qui ne soit dissous par lui.
3) PÈCHE : faute grammaticale élémentaire. Il faut traduire par "a pèché".
4) PARU : le verne grec est "apparaître". On peut paraître sans l'être. Par exemple, on peut paraître fatigué sans l'être, et cet état est constant. Au contraire, quand on "apparaît", cet état est nouveau et n'est pas forcément constant. Par exemple quand Lazare sort du tombeau, il ne paraît pas : il apparaît.

Citation :
1 Jean 3:9
Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut [terme absent] pécher, parce qu'il est né de Dieu.
Fausse traduction, ici trois fois dans une phrase !
1) PRATIQUE : non, le texte est précis : "continuer". Le sens est très différent. Il n'y a de condamnation que par la persévérance dans la pratique : perseverare diabolicum.
2) PAS : non, Jean est compatissant par le pardon. Le terme est : "plus". Le sens est très différent.
3) [TERME ABSENT] : le grand classique des traductions erronées. Il manque le terme "plus".

Ces traductions sont issues du site sectaire https://www.bibliaplus.org/fr qui prétend proposer une "étude gratuite de la Bible" au travers uniquement de traductions falsifiées. C'est exactement la démarche que disdimule ces inscrits dans leurs manipulations qui appartiennent bien à des hérésies anti-catholique radicalisées. Leur première démarche est toujours la même. D'abord une fausse leçon de pseudo morale telle que :
Citation :
Il faut connaitre la Bible.
Ses démarches ne tromperont plus personne désormais.
Ensuite un premier geste de soumission à leurs faire, quand ils demandent de lire tel passage.
Citation :
Je vous prie de lire...
Refusez absolument ! Toujours ! La soumission commence toujours par une acceptation apparemment désuette. Dites seulement "Non !"  sans vous justifier. Refusez tout dialogue, et passez votre chemin ou refermez votre porte sans rien ajouter. Cela est aussi valable pour des démarcheurs publicitaires, de faux agents, toute escroquerie en recherche de victimes potentielles.

Il ne faut rien du tout. Vous êtes libres, voici votre droit imprescriptible et votre honneur.
On n'apprend jamais rien des hérésies et des radicalisés. Ne confondez plus sectes et histoire des religions, et votre bonne joie de vivre en paix reprendra jour en toute sérénité I love you

On ne dialogue pas avec un sectaire, ni avec un troll, car ce n'est qu'alimenter sa haine et s'empoisonner soi-même. On fuit toujours ce qui est toxique. Si une usine chimique proche de chez vous dégage un gaz très nocif, allez-vous vous précipiter vers ce danger et y rester ? Nullement. Soit vous resterez chez vous en vous protégeant au mieux, soit vous irez dans un centre de secours.
Pourquoi ne pas faire à votre âme la prudence que vous faites à votre corps ?

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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyJeu 10 Mar - 18:43

Merci d'avoir rappelé que les sectes n'ont pas de place aux cotés des religions.
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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptyLun 6 Juin - 1:47

Les catholiques ne sont pas des Protestants, ils ne lisent pas la Bible, ils l'étudient à la messe. Un catholique pratiquant aura étudié la Bible complète en 3 ans, et approfondit chaque 3 ans.
Nous lisons le Missel et apprenons le Rituale romanum. L'enseignement est ex cathedra, d'où la cathédrale pour l'évêque. Et voici pourquoi l'étude d'une cathédrale est approfondie par rapport à l'enseignement que propose une simple église paroissiale.

Pour répondre au prix d'une Bible catholique, j'ai dit & répété tant de fois qu'elles sont en de très nombreux volumes & qu'ici personne n'en possède une, sauf peut-être en pdf, avec des limitations dans les scans. Avez-vous jamais vu un apôtre avec une Bible ? Jamais. Jésus n'a jamais voulu que son enseignement soit écrit, & il ne l'a jamais été. Il s'apprend par transmission orale & par coeur avec les rites.
Le Nouveau Testament le signale sans cesse. L'insistance est forte, mais Martin Luther brava l'interdit et fit n'importe quoi.

Quelques exemples :
Matthieu 4:23
Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.
Enseignant quoi ? Guérissant comment ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Matthieu 9:35
Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Enseignant quoi ? Guérissant comment ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Matthieu 11:1
Lorsque Jésus eut achevé de donner ses instructions à ses douze disciples, il partit de là, pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.
Enseignant quoi ? Quelles instructions ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Matthieu 13:54
S'étant rendu dans sa patrie, il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l'entendirent étaient étonnés et disaient: D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles?
Enseignant quoi ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Matthieu 21:23
Jésus se rendit dans le temple, et, pendant qu'il enseignait, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent lui dire: Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité?
Enseignant quoi ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Matthieu 26:55
En ce moment, Jésus dit à la foule: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas saisi.
Enseignant quoi quotidiennement dans le temple d'Hérode le Grand ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit. Un immense enseignement de trois ans est-il perdu ? Non : tradition orale.

Marc 14:49
J'étais tous les jours parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas saisi. Mais c'est afin que les Écritures soient accomplies.
Enseignant quoi ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Marc 1:21
Ils se rendirent à Capernaüm. Et, le jour du sabbat, Jésus entra d'abord dans la synagogue, et il enseigna.
Enseignant quoi ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Marc 6:2
Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens qui l'entendirent étaient étonnés et disaient: D'où lui viennent ces choses? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains?
Enseignant quoi ? Personne n'aurait rien retenu ? Certes si mais ce n'est pas écrit ni décrit. Jésus a toujours interdit d'écrire cela.

Marc 4:1
Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer. Une grande foule s'étant assemblée auprès de lui, il monta et s'assit dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre sur le rivage.
Enseignant quoi ? Personne n'aurait donc rien retenu ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Marc 2:13
Jésus sortit de nouveau du côté de la mer. Toute la foule venait à lui, et il les enseignait.
Enseignant quoi aux foules ? C'était différent des Douze, mais quoi donc ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Marc 6:34
Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont point de berger; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.
Enseignant quoi ? Il est ému & les enseigne, mais quoi ? De la théologie spirituelle ? Des solutions concrètes ? On ne sait pas. Pourquoi rien n'est écrit ni décrit de cela ?

Marc 10:1
Jésus, étant parti de là, se rendit dans le territoire de la Judée au delà du Jourdain. La foule s'assembla de nouveau près de lui, et selon sa coutume, il se mit encore à l'enseigner.
Enseignant quoi ? Quelle était cette coutume ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit. Pourtant combien de gens ont retenu en diffusant à leur tour. Alors pourquoi rien de tout cela n'est écrit ?

Marc 6:6
Et il s'étonnait de leur incrédulité. Jésus parcourait les villages d'alentour, en enseignant.
Enseignant quoi pour en finir avec leur incrédulité ? Ce devait être efficace, non ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Luc 4:15-16
Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous. Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,
Enseignant quoi dans sa coutume le jour interdit du sabbat ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Luc 6:6
Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu'il enseignait. Il s'y trouvait un homme dont la main droite était sèche.
Enseignant quoi ? Guérissant comment ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Luc 13:22
Jésus traversait les villes et les villages, enseignant, et faisant route vers Jérusalem.
Enseignant quoi ? Aucun villageois d'aucun village n'a donc écrit ou rapporté ? Si, bien sûr, mais oralement. Le Nouveau Testament n'en dit rien. Le Rituale romanum dit beaucoup.

Luc 5:17
Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons.
Enseignant quoi ? On tourne la page sur un immense historique passionnant. Pourquoi ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Luc 5:3
Il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu de terre. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule.
Enseignant quoi ? Pourquoi dans une barque ? Quel était l'intérêt de la barque ? Ce n'est pas écrit ni décrit. Pourtant, combien de toits d'églises sont des coques de barques renversées ! Il est donc bien resté et transmis. Mais rien n'est écrit.

Luc 13:10
Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat.
Pourquoi si souvent enseigner au sabbat ? On ne sait pas. Ce n'est pas écrit ni décrit.

Luc 11:1
Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples.
Quel lieu ? Que priait-il ? Cela a duré combien de temps ? Ce n'est pas écrit ni décrit. Pourtant lors de l'ordination l'évêque refait exactement pareil. C'est donc bien conservé, mais pas par écrit.

Luc 19:47
Il enseignait tous les jours dans le temple. Et les principaux sacrificateurs, les scribes, et les principaux du peuple cherchaient à le faire périr;
Enseignant quoi ? Personne n'aurait songé à sauver ce précieux enseignement qui méritait la mort ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Luc 20:1
Un de ces jours-là, comme Jésus enseignait le peuple dans le temple et qu'il annonçait la bonne nouvelle, les principaux sacrificateurs et les scribes, avec les anciens, survinrent,
Enseignant quoi ? Qu'est-ce qui a été rapporté aux sacrificateurs de si important pour qu'ils paniquent & viennent de suite ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Luc 21:37
Pendant le jour, Jésus enseignait dans le temple, et il allait passer la nuit à la montagne appelée montagne des Oliviers.
On a le sermon sur la montagne, mais rien sur tout ce qu'il enseignait juste avant. Pourquoi ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Jean 7:14
Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait.
Enseignant quoi ? Quoi donc ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Jean 8:2
Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait.
Enseignant quoi ? Ce n'est pas écrit ni décrit. Il y en aurait des pages. Jean le rappelle bien dans son évangile en 21.25, mais ne l'écrit pas : "Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites [pourquoi ce que Jean enseignait, ne l'a-t-il pas écrit, au moins un peu ?] ; si on les écrivait une à une, je ne pense pas que le monde entier pût contenir les livres que l’on devrait écrire." Jean l'apôtre insiste que cela ne soit pas écrit.

Jean 18:20
Jésus lui répondit: J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret.
Enseignant quoi puisque ce n'est pas secret ? On tourne la page sur un immense historique passionnant. Pourquoi ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Jean 6:59
Jésus dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
Quoi ? Ce n'est pas écrit ni décrit.

Josias nous fait rire avec son La Croix, martelant que selon lui le Groupe Bayard Presse serait catholique. Les revues catholiques ne sont disponibles que par abonnements, & les bibliothèques sont privées. Il y a pléthore chaque mois, impossible de tout lire. Je choisis les sujets, puisque l'étude reste une obligation dans la pratique.

Une bibliothèque catholique tient à peine dans une grande abbaye. Vous n'y avez pas accès. Ces livres ne sont pas en vente.
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MessageSujet: Re: Bible juive, puis catholique, puis protestante   Bible juive, puis catholique, puis protestante EmptySam 9 Déc - 21:58

BIBLE - Les livres de la Bible

Prise de vue

La Bible a été longtemps le seul recueil littéraire connu de la culture ancienne du Proche-Orient et elle en reste un des témoins majeurs, même si les découvertes du XIXe siècle ont permis de la replacer dans un contexte plus large. À ce seul titre, elle mérite l’intérêt de l’homme cultivé. Mais cet intérêt est encore renforcé par son immense influence sur la civilisation occidentale modelée à des degrés divers par le christianisme. Elle reste le « livre sacré » des religions juive et chrétiennes : elle est donc un écrit encore vivant, en ce sens qu’elle nourrit la foi d’une grande fraction de l’humanité. À ce deuxième titre, la Bible fait partie de notre héritage, quelle que soit la position adoptée vis-à-vis de son contenu religieux.

C’est à dessein que le mot recueil a été utilisé, la Bible n’étant pas un livre d’une seule venue mais une collection d’œuvres, de genres divers, appelées généralement « livres » malgré leur étendue souvent faible, écrites au long de plus de neuf siècles, en deux ou trois langues, le plus souvent à partir de traditions orales bien établies, chaque œuvre étant à son tour relue et corrigée en fonction de nouveaux écrits ou de nouveaux événements. La Bible appartient donc à ce qu’on appelle, en termes techniques, la « petite littérature » (Volksliteratur). Cette désignation n’a rien de péjoratif, elle désigne simplement le mode de formation d’un tel recueil. On y trouve, en effet, des créations dignes de figurer dans une anthologie des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale, le Cantique des cantiques, le livre de Job, l’Ecclésiaste (ou Qohélet) et bien des pages des prophètes ou des livres historiques.

Grâce aux découvertes de monuments littéraires anciens du « Croissant fertile » et grâce surtout aux manuscrits trouvés dans les grottes de Qumran, en Palestine, on se rend compte aujourd’hui que la Bible n’est pas uniquement une accumulation, à travers le temps, de morceaux variés ; elle est le résultat d’un choix parmi de nombreuses œuvres dont la plupart n’ont pas été retenues et sont appelées apocryphes, pseudépigraphes ou deutérocanoniques selon le point de vue auquel on se place. Si la Bible lue par les israélites se distingue de celle qui est reçue chez les chrétiens surtout par l’adjonction, propre à ces derniers, des « écrits apostoliques » ou Nouveau Testament, les diverses traditions juives ou chrétiennes n’ont pas toutes reçu les mêmes œuvres dans leur liste officielle, le canon (du mot grec kan´yn, règle).

La Bible a donc une histoire qu’il est nécessaire de connaître pour pouvoir la comprendre. C’est l’histoire de sa formation, mais aussi de son interprétation et de son utilisation.



1. Un livre de croyants

Les noms de l’œuvre

Le recueil a pris son nom actuel dans le contexte de la civilisation hellénistique. Il était et est toujours désigné en grec par un neutre pluriel t`a bili´a, les livres par excellence ; le mot fut simplement transcrit en latin biblia, puis passa dans les diverses langues occidentales : bible en anglais, Bibel en allemand, biblia en espagnol, bibbia en italien. Une dénomination correspondante avait cours dans les communautés de langues hébraïques ou apparentées, sepharim, les livres, ainsi qu’une autre désignation : kithbe haqqodesh. Cette dernière a aussi son équivalent en grec, ai iera`i grafa´i, t`a ier`a gr´ammata, ou encore graf´c, grafa´i, respectivement les écritures saintes, les écrits sacrés, l’écriture, les écritures ; d’où l’expression française « la (ou les) sainte(s) Écriture(s) ». Le recueil étant lu publiquement, il est aussi appelé dans les écrits rabbiniques hammiqra, la lecture. Mais le nom traditionnel du corpus hébraïque est tanak, mot formé des initiales de ses trois parties, torah, loi, nebhi’im, prophètes, ketubhim, écrits, division fort ancienne puisqu’elle se trouve déjà dans le prologue de l’Ecclésiastique (ou Siracide), environ 130 avant J.-C. Lorsque, au cours du IIIe siècle, les chrétiens prirent conscience que s’était constitué, dans le prolongement de la Bible hébraïque, un nouvel ensemble d’œuvres proprement chrétiennes, on l’appela c kain`c diaj´ckc, la nouvelle alliance, berith en hébreu, par opposition à c pala´ia diaj´ckc, l’ancienne alliance correspondant au corpus synagogal. En raison du double sens du mot grec : testament et alliance, les deux expressions furent mal traduites en latin puis dans les langues occidentales par Novum et Vetus Testamentum, Nouveau et Ancien Testament. Ces deux dernières désignations, ainsi que la dénomination plus large de Bible, sont les plus usuelles aujourd’hui. L’expression tanak est encore employée dans les cercles orthodoxes israélites.

Un livre lu en communauté

L’ensemble de ces vocables met en lumière le rapport qui existe, dès l’origine, entre les hommes qu’un tel livre rassemble et ce livre lui-même : c’est un livre de vie. Significative est aussi la multiplicité même des œuvres qui le composent, multiplicité qu’exprime le jeu des pluriels et des singuliers dans ses diverses dénominations. Il semble que, de tout temps, les fidèles aient eu conscience de lire un seul livre en plusieurs, retrouvant en chacun comme une ligne mélodique toujours identique. Sans s’attarder ici à l’analyse de la diversité, il est possible de cerner de plus près cette intuition et de dégager le thème constant à partir précisément des grandes divisions en Loi, Prophètes et Écrits ou en Ancien et Nouveau Testament.

Pour exprimer la plénitude que le Livre représente pour eux, les israélites emploient trois vocables : la Loi, instruction primitive par rapport à laquelle le fidèle situe son existence ; mais sans cesse sollicité ailleurs, il doit être interpellé par les Prophètes – mot qui ne signifie pas avant tout celui qui prédit l’avenir mais celui qui parle à la place, au nom de quelqu’un, ici de Dieu –, Prophètes qui posent toujours à nouveau l’éternelle question du sens de la vie humaine ; enfin, les Écrits reflètent la longue méditation de tels hommes rassemblés par le Livre lui-même. Que les chrétiens, pour leur part, parlent de Nouveau et d’Ancien Testament manifeste qu’ils se situent dans l’unité de la Bible selon l’avant et l’après de l’événement qu’est pour eux Jésus-Christ, sans que l’avant soit rendu caduc par la nouveauté de l’après, qui n’en est que l’accomplissement paradoxal.

On saisit alors que si la Bible est un livre qui fait vivre, le Livre, elle est aussi un livre vivant. Il s’établit un dialogue entre le livre qui interpelle les hommes qu’il rassemble et ces hommes eux-mêmes qui questionnent le Livre. Et cela n’est pas seulement vrai pour la longue période de formation durant laquelle la Bible se constitue selon une dialectique complexe entre l’événement significatif (parole ou acte interprété), l’auditeur avec la communauté dans laquelle il vit et l’écrivain ou l’orateur qui fait partie de cette même communauté. Dialectique qui peut rendre compte des incessantes reprises à neuf et des redites du texte. Aujourd’hui encore la Bible, lue dans la communauté des fidèles, réclame une réponse neuve de la part de l’auditeur, qui à son tour questionne le texte ; témoin l’immense effort de relecture et d’explicitation que représente le Talmud pour la communauté juive et tous les courants modernes d’interprétation qui prennent la suite de nombreux autres, bien souvent stérilisés par le dogmatisme. Elle est donc le livre d’une tradition, de la transmission d’une parole pour l’homme, parole que l’auditeur reçoit comme étant d’origine transcendante. La Bible par les questions qui sans cesse lui sont posées rassemble les croyants en communauté. Mais elle fait encore éclater la communauté qu’elle a rassemblée pour l’affronter à la réalité quotidienne du monde vécu qui à son tour questionne et renvoie au texte. Si la Bible est pour les croyants parole religieuse sur l’homme, c’est qu’elle leur transmet l’interpellation provocatrice de Dieu, en une parole qui leur dit dans le même temps qui est Dieu pour eux.

2. La constitution et l’organisation de la Bible

Parmi les littératures du Proche-Orient, tant ancien qu’hellénistique, la Bible occupe une place particulière. Livre religieux, elle est entourée depuis des siècles de la vénération des fidèles des deux grandes religions juive et chrétienne qui fondent sur elle leurs liturgies, leurs spiritualités, leurs théologies. Mais elle reste un livre écrit par des hommes situés dans l’épaisseur de l’histoire. Ce livre est l’expression d’expériences humaines et religieuses vécues dans le temps et dépendant les unes des autres. On doit même dire que l’Ancien Testament est le reflet de l’histoire d’un peuple lentement constitué parmi d’autres peuples, comme le Nouveau est celui de la naissance d’une religion qui, se voulant universelle, cherche dès le début à se répandre dans toutes les contrées connues à cette époque. La Bible ne saurait donc être comprise que replacée dans son contexte historique. Elle n’est, en effet, qu’un recueil de documents complexes et variés, un recueil formé de plusieurs groupes de livres distincts.

La rapide esquisse qui va suivre de l’histoire littéraire de l’Ancien et du Nouveau Testament ne saurait être qu’un état de la question selon les résultats les plus probables de la critique tant littéraire qu’historique. Il est impossible de rendre compte ici de tous les détails des diverses positions, et encore moins des étapes successives qui ont permis une telle analyse. Le déroulement de l’histoire du peuple hébreu sera supposé connu.

Traditions orales

Outre des traditions sur l’origine du monde qui participent du genre des cosmogonies antiques, expressions imagées et à allure historique d’une conception philosophico-religieuse de l’univers, la Bible, dès le douzième chapitre de la Genèse, rapporte des événements contemporains de civilisations du Proche-Orient, parvenues quant à elles depuis longtemps déjà au stade de l’écriture. Les patriarches décrits par la Genèse sont des semi-nomades ; tel est le milieu de naissance de la tradition orale, origine de la littérature hébraïque. Il ne faut donc pas faire remonter trop haut dans le temps la fixation du texte, malgré les allusions du livre de l’Exode (XVII, 14 ; XXXIV, 28). On n’entre pleinement dans la civilisation écrite qu’après l’établissement de la monarchie à Jérusalem. Cependant, il faut se garder de séparer trop nettement les deux stades. Certains morceaux sont, en effet, fixés très tôt par écrit : les premiers furent recueillis, semble-t-il, vers le XIe siècle avant J.-C., ce qui suppose un usage déjà ancien de l’écriture. D’autre part, la tradition orale continuera à se développer parallèlement aux œuvres écrites, même après l’époque hellénistique.

À l’époque monarchique, lorsque l’unité politique est réalisée, on rassemble les traditions du peuple hébreu. Elles sont d’origines fort diverses : récits « étiologiques » de clans, de groupes de tribus ; traditions attachées à des lieux divers, champs de bataille, campements saisonniers et surtout sanctuaires. On se tromperait en prêtant à ces traditions une visée purement historique. Assurément, certaines conservent le souvenir des grands hommes : les patriarches, Moïse et jusqu’à Saül ; mais plus fréquemment l’histoire s’est schématisée pour faire ressortir les éléments les plus importants, le plus souvent d’ordre religieux. Les intentions peuvent être autres : expliquer le pourquoi et le comment de certaines coutumes, de noms de lieux, et aussi les regroupements de clans par recours au procédé des éponymes. Elles donnent aussi des règles de conduite soit en véhiculant le matériel juridique et rituel, soit en insinuant des leçons morales et religieuses à propos de l’histoire d’un héros d’autrefois. Finalement, la conception israélite de Dieu, du monde et de l’homme s’y exprime concrètement, et l’ensemble constitue le bagage culturel de la nation au seuil de la création de la littérature écrite.

Les formes sont fort diverses, parfois déjà fixées, le plus souvent encore flottantes. Leurs genres sont variables. On y trouve aussi bien des poèmes que de sèches descriptions, des dialogues animés ou des pièces liturgiques. Il semble que, dès l’époque des Juges, aux XIIe-XIe siècles avant J.-C., les traditions se soient organisées en cycles dont les scribes royaux ont souvent respecté l’aspect. Elles paraissent s’être surtout rassemblées autour des grands sanctuaires, tels que Sichem, Béthel, Bersabée. Il est difficile de déterminer avec précision les morceaux déjà fixés par écrit. Certains restent rudes et archaïques, comme le chant du puits (Nombres, XXI, 16-18), d’autres se révèlent plus élaborés, comme le cantique de Deborah célébrant une des grandes victoires de la conquête (Juges, V). De nombreux oracles « prophétiques », en particulier ceux de Jacob, Balaam, Moïse, furent fixés, semble-t-il, à une date très ancienne. Mais ce sont certainement les pièces juridiques qui furent rédigées les premières, par nécessité pratique. Il n’y a pas de raison de ne pas en faire remonter l’origine à Moïse, même si on ne peut lui en attribuer la totalité. Parmi ces textes, les plus anciens sont ceux du code de l’Alliance (cf. de XX, 22 à XXIII, 33) et du décalogue (Exode, XX, et Deutéronome, V). Autour de ces textes gravitait un droit coutumier oral, généralement de même origine, mais qui a été, tout naturellement, remanié et augmenté selon les besoins des époques et des situations successives. Il ne faut pas oublier que ces textes et coutumes législatifs, avant même de fonder le droit, établissaient la tradition religieuse d’un peuple.

Débuts de la littérature écrite

L’établissement, au cours du Xe siècle avant J.-C., de la monarchie israélite va, en introduisant une certaine stabilité, permettre le rassemblement de toutes ces traditions et l’éclosion de la littérature écrite. L’organisation du royaume, due au génie de David puis de Salomon, s’inspire de celle des monarchies contemporaines, phénicienne et même, dans une certaine mesure, égyptienne. Le roi s’entoure d’un ensemble hiérarchisé de fonctionnaires dont les plus importants, en ce qui nous concerne, sont les scribes, à la fois archivistes, historiographes et secrétaires du royaume. Ils rassemblent et organisent déjà les diverses traditions, en y découvrant une unité profonde, celle d’une « histoire de salut » conduite par Dieu. Ils ne font donc pas œuvre d’historien au sens moderne du mot, mais rédigent une « saga » dont le sens religieux importe plus que les précisions de détail. Ils insèrent dans une trame chronologique remontant jusqu’à la création du monde toutes les composantes de la tradition nationale en harmonisant parfois leurs divergences. Et déjà dans cette ligne s’amorce l’historiographie du royaume. Mais chacun des scribes est aussi un sage, un homme au jugement droit et de bon conseil. Puisant au bien international qu’est, à l’époque, la littérature de sagesse, ils développent les premiers écrits sapientiaux, dont les Écrits, ou livres de Sagesse, donnent une idée, bien que ces derniers soient en fait le résultat d’une constante refonte des premiers traités, opérée jusqu’à une date tardive (au plus tôt 300 av. J.-C.).

Le culte se stabilise au temple de Jérusalem. Les traditions de sanctuaires ainsi que les textes législatifs et rituels s’y concentrent donc. Autour du temple gravitent les prophètes, proches du culte depuis l’époque des Juges. Un de leurs oracles, celui de Nathan, « voyant » attitré de David (II Samuel, VII), présente une importance capitale : il est à l’origine du messianisme dynastique. C’est aussi autour du roi et du temple que naissent les Psaumes – fort peu de ceux que nous connaissons sont de David, très peu même datent de cette époque, mais la littérature liturgique, louange, complainte, action de grâces, se prolongera tout au long de la vie du peuple et débordera les limites du livre des Psaumes.

Deux « histoires de salut »

Dès la fin du Xe siècle avant J.-C., la succession catastrophique du roi Salomon entraîne le « schisme » entre Juda et Israël, qui vont évoluer dans des voies différentes. Dans le royaume de Juda (Sud), l’activité littéraire continue, bien que, selon l’attitude des rois, on constate une alternance de syncrétisme cananéen et de renouveau yahviste. L’activité littéraire se concentre autour du temple, ce qui influe sur elle en profondeur. Alors se constitue la première compilation de l’« histoire de salut » du Sud : le matériel ou la source « yahviste » (J) du Pentateuque.

Dans le Nord, au contraire, la monarchie s’appuie sur les propriétaires fonciers et les marchands. Le second foyer de culture qui se constitue avec l’installation du roi à Samarie n’est pas à l’abri du syncrétisme. Aussi, malgré un épanouissement culturel certain, il en reste peu de traces dans la Bible. Celle-ci nous a conservé seulement les réactions vigoureuses des prophètes ou des cercles prophétiques fidèles à la tradition religieuse de Jérusalem. La révolution de Jéhu (env. 840 av. J.-C.) permet d’ailleurs à ces cercles prophétiques d’étendre leur influence. Un courant réformateur atteint les milieux littéraires. C’est l’époque de la collation des traditions relatives à Élie et à Élisée, la première fixée dès la fin du IXe siècle, la seconde au milieu du VIIIe siècle avant J.-C. À ce même effort littéraire il faut rattacher la constitution de l’« histoire de salut » du Nord : le matériel ou la source « élohiste » (E) du Pentateuque, ainsi que plusieurs narrations des « Prophètes antérieurs », des livres de Josué et des Juges. Mais, tandis qu’à Jérusalem la geste sacrée culmine dans l’instauration de la monarchie davidique, le point de vue des scribes du Nord, conservateurs et plus réservés devant l’institution, du fait des abus du temps, prolonge la tradition de la période préroyale : l’idéal est celui de l’Exode et du désert, adapté aux besoins de l’époque. De là, une accentuation de la signification prophétique des grands ancêtres (Abraham, Moïse, Samuel), ou certaines pointes polémiques contre les cultes cananéens et contre la monarchie elle-même. L’histoire sacrée du Nord semble s’être fixée dans le courant du VIIIe siècle avant J.-C.

Le prophétisme

Un esprit similaire anime la prédication des deux premiers « prophètes écrivains ». Si celle d’Amos, le Judéen (750 av. J.-C.), n’a pas de lien direct avec le Nord, où cependant il exerça sa prédication rude et populaire, au point que son influence se retrouvera seulement quelques décennies plus tard en Juda chez Isaïe et Michée ; celle d’Osée, en revanche, est profondément enracinée dans les traditions religieuses de Samarie et y introduit des thèmes nouveaux, sans cesse repris par la suite : amour de Yahwé pour son peuple, religion affective, comparaison entre l’Alliance et les épousailles... Ce mouvement prophétique, par l’exigence qu’il propose, prépare une refonte législative rendue nécessaire par l’évolution politique et sociale. Celle-ci se fait parallèlement au travail historico-religieux et s’appuie sur la Loi, qui se dégage déjà des premières compilations de l’« histoire de salut » élohiste.

À l’heure où cette œuvre se réalise au Nord, éclate dans le royaume de Juda la prédication fulgurante d’Isaïe. Son originalité ne le coupe cependant pas de ses prédécesseurs, même s’il est moins proche d’Amos que son contemporain Michée. De plus, comme Osée reflétait les grands courants du Nord, Isaïe cristallise dans son œuvre les diverses tendances littéraires et doctrinales du Sud. Proche du temple, il en souligne l’importance comme résidence de la « gloire du Dieu très haut ». En outre, quelques-unes de ses idées maîtresses recoupent les compilations de l’« histoire de salut » yahviste : doctrine du « reste » qui seul sera sauvé ; annonce, comme chez Amos et Osée, du châtiment de la nation et de sa renaissance après un temps de purification. Mais, fidèle aux traditions de Jérusalem, il projette dans l’avenir l’image épurée du règne de la dynastie davidique. Isaïe est entouré d’un cercle de disciples qui, d’une part, mettent par écrit un certain nombre d’oracles du maître et qui, d’autre part, sont le noyau d’une « école » d’où sortiront l’auteur du livre de la Consolation d’Israël (Isaïe, chap. XL-LV) et, plus tard, les groupes piétistes du judaïsme postexilique.

Après la chute de Samarie (721 av. J.-C.), le roi réformateur Ézéchias s’efforce, en Juda, de recréer l’unité nationale autour du temple et recueille l’héritage culturel et religieux du Nord. C’est l’époque de la première organisation du recueil des Proverbes. Mais la grande œuvre de ce règne fut la compilation en un seul recueil (J-E) des « histoires de salut » du Sud (J) et du Nord (E). Il ne faut cependant pas pour autant déclarer éteints les courants littéraires et religieux élohistes qui continuent à Jérusalem dans les cercles de réfugiés ayant fui le royaume de Samarie. Ils soutiendront la lutte contre l’apostasie et seront pour une part à l’origine de la réforme deutéronomique.

La Torah, Loi divine, devient le monument littéraire sur lequel la nation s’appuie pour survivre. Aussi, dès avant le règne de Josias, le deuxième réformateur de Juda, éprouve-t-on le besoin de renouveler l’expression de cette Loi. On rédige alors le Deutéronome qui, « découvert » en 622, déclenchera un puissant courant de réforme. Parallèlement, un immense travail de rédaction s’effectue. Les premiers livres de la Bible, Torah et « Prophètes antérieurs », jusqu’aux livres des Rois, seront rédigés à cette époque, bien que ce ne soit pas sous leur forme actuelle. L’influence du Deutéronome se fait sentir sur cet ensemble, l’« histoire de salut » devient une longue parénèse (exhortation).

Après la mort de Josias et la mise à sac de Jérusalem (609), il semble que l’effort littéraire se poursuive. Mais, comme souvent dans les moments de crise, le courant prophétique prend plus d’importance. L’influence « isaïenne » s’est déjà fait sentir en Sophonie (630 env.). L’autre courant, dépendant de la tradition du Nord et d’Osée, reparaît chez Jérémie. On ne sait auquel de ces deux courants rattacher Nahum (610 env.) et Habacuc (600 ?). Le genre de leurs œuvres les rattache à la lyrique cultuelle. Le long ministère de Jérémie permet de connaître les dernières décennies de l’histoire du royaume judéen, mais surtout de deviner pour la première fois à travers l’œuvre d’un prophète sa personnalité profonde. Homme timide et déprimé, sa spiritualité affective est proche de celle d’Osée ; il poursuit un dialogue incessant avec Dieu présenté comme père ou époux du peuple. C’est de lui qu’il tire sa force. Il acquiert un prestige extraordinaire, même parmi ses nombreux ennemis. Il n’a qu’un disciple, Baruch, qui parfois lui sert de porte-parole. Baruch suivra Jérémie dans son exil (en Égypte ?), mettra en ordre l’œuvre de son maître, rapportée en Palestine au cours de l’Exil. L’œuvre de Jérémie, retouchée, ne prendra son aspect définitif que vers 520. L’influence de cet homme isolé fut immense, après sa mort, tant en Judée qu’à Babylone. Il laissait, en effet, un message d’espérance messianique plus proche cependant d’Osée que d’Isaïe. C’est le prophète de l’Alliance nouvelle inscrite dans les cœurs que Dieu fera avec son peuple après l’épreuve purificatrice.

Ézéchiel et la littérature de l’Exil

C’est parmi les cercles sacerdotaux, groupés autour du temple de Jérusalem, peu avant la catastrophe nationale (prise de Jérusalem par Nabuchodonosor en 587), que surgit une figure prophétique originale, Ézéchiel. A-t-il vraiment vécu à Jérusalem ou commença-t-il sa prédication à Babylone ? On ne le sait. Marqué par son origine sacerdotale, il fut toujours l’homme du Livre ; lors de sa vocation, la parole de Dieu ne se présente pas à lui comme un message oral (voir Isaïe, VI, 6-7 ; Jérémie, I, 9) mais comme un livre à manger (Ézéchiel, II, 8 à III, 4). C’est un érudit : il connaît les mythologies et les écrits phéniciens et mésopotamiens, mais surtout il n’ignore rien des lois et coutumes du temple de Jérusalem. Son message de conversion prolonge la ligne deutéronomique. Il propose de l’avenir une description idéale : un peuple théocratique, au cœur purifié, groupé autour du temple rebâti et servi selon un rituel complexe par un sacerdoce saint ; le chef politique passe au second plan, il n’est plus roi mais prince et semble soumis aux prêtres. Lorsqu’il apparaîtra après l’Exil, le judaïsme sera très marqué par l’œuvre du dernier grand prophète. Tel qu’on peut le lire actuellement, le livre d’Ézéchiel est le résultat d’un travail rédactionnel effectué après sa mort par les écoles de scribes sacerdotaux héritières de son esprit. À ces mêmes écoles, il faut attribuer la troisième compilation, dite sacerdotale (P), de l’« histoire de salut », reprise des compilations précédentes (J, E, J-E) effectuée dans un dessein théologique : en manifestant la continuité historique des quatre étapes de l’Alliance divine (création, Noé, Abraham, Moïse) qui culmine dans la quatrième loi donnée au Sinaï, elle fait de Moïse le fondateur de la théocratie israélite.

Malgré le peu de renseignements qui nous sont parvenus, l’Exil est donc une période de création littéraire intense. Le temple détruit, les communautés locales, pour résister à l’assimilation, organisent leur culte, le plus souvent sous la conduite de membres de la caste sacerdotale ; les écrits déjà existants y sont sans cesse relus et approfondis ; on opère de nombreux remaniements, difficiles à saisir historiquement ; la psalmique y fleurit et y atteint sa forme classique. L’auteur du deuxième livre d’Isaïe (chap. XL-LV), ou livre de la Consolation d’Israël, est issu d’un tel milieu. Son messianisme présente une perspective universaliste où la figure du Serviteur qui sauve les « multitudes » par ses souffrances se substitue à celle du messie royal trop politisée. À la même époque, mais à Jérusalem, semble-t-il, apparaissent, dans la ligne de Jérémie, les Lamentations, poèmes de deuil sur la ruine de Jérusalem.

Le judaïsme à l’époque perse et hellénistique

À la fin de l’Exil, il devient difficile de suivre la formation du recueil. D’une part, les données historiques sont souvent confuses et parfois manquent totalement, d’autre part, les œuvres se laissent moins facilement dater, du fait de l’emploi fréquent d’un style anthologique imitant le tour, devenu archaïque, des grands devanciers. Chaque genre littéraire laisse cependant apparaître sa ligne générale d’évolution.

Autour de la reconstitution du temple (520-515 av. J.-C.) se manifeste une certaine activité prophétique. Tandis que Aggée et le troisième Isaïe (chap. LVI-LXII) – à qui on pourrait aussi attribuer les chapitres XXXIV et XXXV du même livre – témoignent de la vitalité de l’école isaïenne, les visions de Zacharie (chap. I-VIII) s’inscrivent par leur symbolique dans la ligne d’Ézéchiel. Puis, avec le temps, le prophétisme se disloque : il laisse place aux maîtres de sagesse ou se transforme en oracles apocalyptiques. Les derniers représentants du prophétisme sont difficiles à situer. Malachie peut dater de l’époque de Néhémie (milieu du IVe s. av. J.-C.) ; la seconde partie de Zacharie (chap. IX-XIV) serait contemporaine de la conquête d’Alexandre ; Joël échappe aux prises de l’historien. Le livre de Daniel et celui de Baruch (ce dernier rédigé en grec) représentent le dernier sursaut prophétique ; le premier, très marqué par l’apocalyptique, et le second, d’aspect plus sapientiel, prennent corps, à partir de traditions plus anciennes, au tournant du Ier siècle avant J.-C.

Le courant sapientiel, lui, prend un essor important. On rassemble, enfin, la longue tradition des œuvres de sagesse en des recueils tels que celui des Proverbes (rédaction définitive, vers 480 av. J.-C.). Au même moment, des œuvres nouvelles voient le jour ; ainsi, le livre de Job (450 env.) oppose à la thèse traditionnelle et simpliste de la longue vie du juste et de la mort du pécheur le démenti des faits : que signifie la souffrance du juste ? S’il n’offre pas de réponse ferme à une telle question, Job expose de manière saisissante le drame de la condition humaine. La confrontation avec l’hellénisme sera cependant le catalyseur de la sagesse judaïque. L’Ecclésiaste, ou Qohélet, est, au cours du IIIe siècle avant J.-C., le témoin désabusé de la vanité de l’effort humain, tandis que le livre de l’Ecclésiastique, ou Siracide (écrit en hébreu vers 190 et traduit en grec vers 130 av. J.-C.), propose toujours une doctrine traditionnelle et médite l’histoire du peuple hébreu ; enfin, le livre de la Sagesse de Salomon s’efforce (au début du Ier s. av. J.-C.) d’exprimer la pensée des ancêtres en concepts grecs.

Le lyrisme religieux continue à se développer : de nombreux psaumes anciens sont adaptés, d’autres créés, et le recueil prend sa forme définitive à la fin du IIe siècle avant J.-C. sans que, pour autant, la production cesse. À ce genre, on peut rattacher un grand poème d’amour, le Cantique des cantiques (milieu du IIIe s. av. J.-C.), si toutefois l’on admet qu’il ait été allégorisé selon le thème traditionnel des épousailles de Dieu et de son peuple.

La grande œuvre du Chroniste, les deux livres des Chroniques, ceux d’Esdras et de Néhémie (tournant du IIIe s. av. J.-C.), réinterprétation cléricale de l’histoire du peuple, manifeste l’activité des écoles sacerdotales. Mais leur réflexion sur le passé les porte à cultiver un nouveau genre littéraire : le midrash, recueil à base plus ou moins historique destiné à proposer un enseignement, dont les livrets de Ruth, d’Esther et de Jonas (bien que ce dernier soit finalement rangé parmi les Prophètes) sont les exemples, difficilement datables, offerts par la Bible hébraïque. On peut encore y rattacher, bien qu’ils soient rédigés en grec, et de ce fait non reçus dans la synagogue, les livres de Tobie, de Judith, les suppléments au livre d’Esther et de Daniel (chap. XIII et XIV, Suzanne, Bel et le Dragon) ainsi que les deux livres des Maccabées (env. 100 av. J.-C.), récits parallèles, aussi édifiants l’un que l’autre, de la révolte juive sous Antiochus Épiphane .

Mais le centre de la pensée juive ne se situe dans aucun de ces courants : il est constitué par la Torah, ou Loi. Bien que les divers courants de l’« histoire de salut » se soient quelque peu unifiés depuis l’Exil, leur autorité est encore discutée lors du retour en Judée. Le corpus est l’œuvre de juristes des écoles sacerdotales et n’est édité que vers le milieu du IVer siècle avant J.-C., selon sa division actuelle en cinq livres (en grec Pentateuque) : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome. Par contrecoup, le texte des divers livres prophétiques est fixé progressivement. Ce n’est qu’à la basse époque judaïque, au tournant du Ier siècle avant J.-C., qu’on donne aux Écrits leur forme définitive pour les bien distinguer de la production littéraire des sectes juives qui se multiplient alors. Cette production recouvre tous les genres littéraires reçus, mais l’apocalyptique est le mieux représentée ; ce sont, entre autres œuvres, le livre d’Hénoch, les Testaments des douze patriarches, le livre des Jubilés, pseudépigraphes et apocryphes mieux situés dans leur contexte culturel et religieux depuis les découvertes de Qumran.

Les premiers écrits chrétiens

Après l’événement de la Pentecôte, qui suit la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth, ses disciples, continuant à participer à la vie cultuelle juive, conservent et transmettent oralement le souvenir de la vie et de l’enseignement du maître. Le message qu’ils propagent rapidement dans l’est du bassin méditerranéen (Paul est à Corinthe en 51 apr. J.-C.) présente Jésus comme le Christ, c’est-à-dire le Messie, l’Oint annoncé par les prophètes et spécialement par l’auteur du troisième Isaïe. C’est donc autour de la mort de Jésus et de la foi en la résurrection du Christ fils de Dieu que s’articule, dans le prolongement de la pensée juive, la nouvelle doctrine. À mesure qu’on s’écarte de Jérusalem dans l’espace et qu’on s’éloigne de la mort de Jésus dans le temps, les membres des premières communautés chrétiennes plus spécialement chargés de la catéchèse éprouvent le besoin d’aider leur mémoire en coulant leurs souvenirs et leurs enseignements dans le moule des genres littéraires de la tradition orale. Certains aide-mémoire sont parfois déjà mis par écrit. Il se forme ainsi lentement un ensemble mouvant de textes et de souvenirs centrés sur la mort et la résurrection du « Seigneur ». Si, par l’ensemble des treize lettres de Paul, dont on peut fixer assez exactement les dates de rédaction entre les années 51 et 67 après J.-C., nous possédons le témoignage d’un enseignement écrit prolongeant une première catéchèse orale prêchée dans diverses villes, il reste que les autres propagateurs de la foi chrétienne pouvaient utiliser des méthodes différentes. Quoi qu’il en soit, après la chute de Jérusalem (70), sans qu’on puisse préciser davantage, on éprouve en divers lieux le besoin de rassembler les traditions sur le « Seigneur Christ ». D’où l’apparition de recueils dont le nombre ne peut être limité aux quatre Évangiles actuels. Alors que l’Ancien Testament s’est développé dans un milieu relativement homogène, les écrits du Nouveau Testament répondent, en effet, aux besoins de communautés linguistiques et culturelles fort diverses, depuis les Juifs de Palestine jusqu’aux gentils de l’Égypte, de la mer Noire, de la Perse, de Rome et peut-être d’Espagne. Si, finalement, on retient seulement quatre de ces recueils, c’est en fonction d’un besoin essentiel de l’ensemble des communautés : garder une certaine unité de pensée. Ce sont les Évangiles (transcription d’un mot grec signifiant bonne nouvelle, annonce favorable) de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Il est difficile de dire quel auteur il faut mettre sous chacun de ces noms, mais il semble établi que ni l’apôtre Matthieu, ni l’apôtre Jean n’ont rédigé dans leur état actuel les textes qui portent leur nom.

L’Évangile selon Matthieu, dont le texte grec est la traduction d’un original araméen, a l’aspect d’une œuvre à usage liturgique, linéaire, assez solennelle : les détails sont négligés en faveur de l’allure générale du récit. Sa rédaction structurée peut permettre d’y découvrir, entre autres thèses, la démonstration théologique de l’universalité de la mission du Christ.

L’Évangile selon Marc, le plus court, au style rugueux, paraît avoir été rédigé, sinon à Rome, du moins dans un milieu très latinisé. Il reflète assez directement la catéchèse primitive, même si on ne peut pas affirmer que ce soit celle de l’apôtre Pierre. Un de ses thèmes théologiques majeurs est l’incompréhension manifestée par les disciples tout au long de la vie du Christ, incompréhension qui se dissipe après Pâques.

L’Évangile selon Luc, en revanche, est l’œuvre du seul écrivain cultivé du Nouveau Testament. Très habilement rédigé dans un dessein quelque peu apologétique, il présente, en respectant ses sources, la vie publique du Christ selon le schéma d’un unique voyage de Galilée à Jérusalem et au supplice.

L’Évangile selon Jean, enfin, très différent des trois premiers, bien qu’on puisse saisir de nombreux points de contact et certaines influences mutuelles, est l’œuvre d’un théologien et d’un mystique qui réinterprète en plusieurs thèmes entrecroisés les paroles et les actions du Messie, fils de Dieu. C’est certainement l’Évangile rédigé le plus tardivement, au tournant du IIe siècle. Peu après cette date d’ailleurs, l’ensemble des textes du Nouveau Testament prennent leur forme définitive.

Les Évangiles selon Matthieu, selon Marc et selon Luc présentent, malgré de nombreuses divergences, une réelle similitude ; ils sont appelés pour cette raison Évangiles synoptiques. L’histoire de la rédaction des Évangiles à partir des premières collections de témoignages est fort complexe. Si la théorie des trois sources (Matthieu dans son original araméen, Marc et la source Q, de l’allemand Quelle) n’a pas à être rejetée, elle reste une hypothèse de travail en vue d’une analyse plus précise de la formation de chaque péricope (brève séquence racontant un fait ou un dit du « Seigneur »).

Les Actes des Apôtres sont du même auteur que l’Évangile selon Luc et en forment la suite logique. Bien qu’exigeant une lecture critique, ils représentent une source exceptionnelle pour la connaissance de la vie de l’Église naissante et particulièrement de l’apostolat de Paul, ce qui laisse à penser que l’auteur de ces deux livrets doit être un disciple de ce dernier. Si on rapproche de la deuxième partie des Actes des Apôtres les treize lettres de Paul (rangées dans la Bible non pas chronologiquement mais selon leur longueur décroissante), on voit à l’œuvre l’immense effort théologique de l’Apôtre des gentils, point de départ de nombreuses synthèses doctrinales postérieures. L’Épître aux Hébreux, attribuée à tort au même auteur, semble plutôt représenter la théologie de judéo-chrétiens proches des cercles sacerdotaux. Il est difficile de situer historiquement aussi bien cette dernière œuvre que les lettres dites catholiques, celle de Jacques, les deux de Pierre, celle de Jude et enfin les trois billets de Jean. Encore une fois, ici, on ne peut identifier, sans plus, leurs auteurs aux apôtres dont elles portent le nom, bien que les trois derniers billets cités reflètent la pensée d’un milieu dont fait aussi partie l’auteur du quatrième Évangile. Le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, issu, lui aussi, des mêmes cercles « johanniques », est la manifestation dans le Nouveau Testament du genre littéraire dont on a vu l’importance dans les milieux juifs de l’époque. Si sa symbolique complexe a été à l’origine du millénarisme et de nombreuses prédictions peu fondées, ce livre difficile reste du moins une source d’espérance pour les chrétiens.

Comme l’Ancien, le Nouveau Testament est le résultat d’un choix, à l’intérieur d’une production abondante. Parmi les apocryphes ou pseudépigraphes, il faut citer l’Évangile de Thomas, l’Évangile de vérité, ce dernier teinté de gnosticisme, et les Actes de Pierre. Enfin, il ne faut pas séparer abusivement la littérature néo-testamentaire des écrits chrétiens du IIe siècle : des œuvres comme le Pasteur d’Hermas, la Didakè ou les Épîtres de Clément de Rome mettent en lumière les liens étroits qui unissent ces deux ensembles.

3. Traditions et « canons »

Une fois la Torah éditée, sous la direction d’Esdras, semble-t-il, pour servir de loi officielle à l’État judéen, la canonisation des Livres prophétiques et des Écrits ne fut pas le fait d’une quelconque autorité mais provint de leur usage dans la vie liturgique et spirituelle du peuple juif lui-même. Les communautés de la Diaspora, et particulièrement la plus importante, celle d’Alexandrie, éprouvèrent le besoin de lire les « Livres saints » dans la langue qui leur était la plus habituelle, le grec. Une traduction quasi officielle fut lentement réalisée entre la fin du IVe et celle du IIe siècle avant J.-C., par des auteurs qui nous restent inconnus. Le nom qu’elle porte, la version des Septante, lui vient de la légende qui veut que, sur l’ordre de Ptolémée Philadelphe, soixante-douze sages israélites aient traduit en soixante-dix jours l’ensemble de la Bible hébraïque.

Les chrétiens, qui pour la plupart parlaient grec, adoptèrent la Septante comme texte officiel et lui adjoignirent, à partir du début du IIe siècle, l’ensemble des écrits spécifiquement chrétiens, le Nouveau Testament.

Cependant, devant la prolifération des œuvres sectaires d’orthodoxie douteuse, parmi lesquelles ils rangeaient peut-être les toutes premières ébauches néo-testamentaires, les responsables des communautés juives réunis à Yabneh (Jamnia), au sud de Jaffa-Tel-Aviv, dans les années 90-95, dressèrent le canon des livres faisant autorité comme parole divine, ce qui entraîna la fixation ne varietur du texte hébreu lui-même. Ils n’acceptèrent pas certains livres inclus dans la Septante. Les chrétiens n’en continuèrent pas moins à reconnaître comme inspiré l’ensemble des œuvres représentées dans cette traduction, bien que leurs controverses avec les juifs les aient conduits à distinguer les livres reçus par tous et ceux qui leur sont propres et qu’on appellera plus tard deutérocanoniques. Même si certains Pères de l’Église, comme Jérôme et Rufin, optèrent plutôt pour le canon juif de l’Ancien Testament, et si d’autres restèrent hésitants, l’usage du canon large de la Septante fut conservé et s’établit définitivement vers le Ve siècle. La question de la canonicité des livres du Nouveau Testament ne se posa qu’à partir de la seconde moitié du IIe siècle, lorsque, d’une part, Marcion rejeta l’origine divine de l’Ancien Testament et exclut du Nouveau tout ce qui s’y référait, ne gardant que l’Évangile selon Luc et quelques lettres de Paul, non sans les mutiler, et que, d’autre part, Montan tenta inversement d’introduire dans le canon de nouvelles œuvres de sa secte, œuvres qu’il prétendait inspirées.

La première liste connue des livres du Nouveau Testament est le canon de Muratori : l’Épître aux Hébreux en est absente et l’état du texte laisse planer des doutes sur la mention de la Deuxième Épître de Pierre et de celle de Jacques. Origène, Eusèbe et d’autres, dont Jérôme se fait encore l’écho au IVe siècle, émirent des doutes sur la canonicité de diverses Épîtres dites catholiques. En fait, l’usage général, à partir du IVe ou Ve siècle, fut de retenir l’ensemble des livres néo-testamentaires selon l’ordre qui est encore aujourd’hui celui de la plupart des Églises chrétiennes. Lorsqu’au XVIe siècle les réformateurs protestants, pour les livres de l’Ancien Testament, choisissent le canon de la Bible hébraïque, l’Église catholique romaine définit au concile de Trente les livres à recevoir comme inspirés. Il y a donc, depuis cette époque, une légère différence entre les bibles catholiques et protestantes, les premières seules recevant comme inspirés les livres deutérocanoniques. Les anglicans, pourtant, lisent encore une partie de ceux-ci au cours de leurs offices liturgiques.

Il n’en reste pas moins que l’étude scientifique de la Bible ne peut se limiter aux livres canoniques, car la connaissance des apocryphes, des pseudépigraphes et des écrits des premiers Pères de l’Église est très nécessaire pour son intelligence.
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