Il faut savoir que les Témoins de Jéhovah offraient au milieu des années 1970 un terrain de vérification idéal des hypothèses de Leon Festinger sur les "prophéties manquées". Les Témoins de Jéhovah fixant périodiquement des dates censées correspondre à l'ouverture du moment apocalyptique, et l'année 1975 ayant été mise en avant en ce sens, l'investigation sociologique visait, de manière latérale ou frontale, à comprendre quelles étaient les conséquences internes du dépassement de cette année. Mais, une fois passé ce moment historique, le suivi sociologique du groupe s'est distendu et les investigations de terrain se sont raréfiées.
Éclipsés à la fin des années 1970 par l'irruption des nouveaux mouvements religieux, dont l'efflorescence mettait en lumière les reconfigurations du paysage religieux contemporain, les Témoins de Jéhovah ont cessé de faire actualité pour la sociologie des religions. Et ce n'est que sporadiquement que l'organisation de la Tour de Garde réapparaît sur l'agenda scientifique à l'occasion de différends circonscrits, tel celui récurrent sur l'interdiction des transfusions sanguines ou bien le contentieux qui l'oppose, en France, depuis quelques années à l'administration fiscale. Cette relative atonie de la recherche signifie-t-elle, pour autant, que l'examen de ce mouvement religieux est désormais dénué d'enjeu ? Qu'y a-t-il encore à dire sur les Témoins de Jéhovah ? La Watchtower se ruine en essayant d'acheter les victimes des pédophiles que le Collège Central a toujours protégé par intérèts personnels.
En 2022 la covid-19 leur interdit le porte à porte. La Tour de garde est une ruine qui s'effondre de partout dans le ridicule.
A bientôt