Questions techniques

Rappel du premier message :

J'ai une demande pour nos amis asiatiques.
Je me demandais quelles cordes le guitariste utilise dans cette vidéo :

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La question n'est pas de moi, j'essaye d'aider un guitariste.
Si vous connaissez, je suis preneur :D

Bonjour cher meunxg :) :oops:
Tu me conseilles quoi pour commencer la guitare  :oops:

Je cherche aussi comment acheter une guitare pas cher

Bonjour Baiyu :)

Barbara a écrit:

Je cherche aussi comment acheter une guitare pas cher

Je conseille une petite espagnole.
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Une guitare Juan Estruch à 99 euros neuve est meilleure qu'une japonaise à 200 euros. Les premiers sont des artistes, les autres sont des commerciaux qui fabriquent en Chine pour avoir toujours plus de bénéfices.

Citation :

Bonjour, a partir de quelle année en guitare classique peut-on commencer à apprendre Asturias? En imaginant qu'on à une heure de cours par semaine et qu'on joue tous les jours entre 45 minutes et 1heure. Je suis dans ma première année. C'est au bout de 5 ans ou de 7 ans j'ai entendu qu'on peut espérer jouer ce morceau.

Oh mon Dieu ! 
Un jour j'ai demandé à mon professeur de guitare de Conservatoire en lui présentant la partition. J'avais dix ans de pratique hors conservatoire à raison de deux heures par jour. Il m'a répondu "dans dix ans". Je m'en rappelle comme si c'était hier car pour la première fois je me suis rebellé contre un professeur émérite. Il avait raison et j'avais tort sur toutes mes argumentations. J'étais idiot. 
Pour essayer de te résumer, Asturias a été écrit d'abord pour piano ! Le compositeur se savait atteint d'une maladie qui l'emporta. Il a composé cette pièce pour faire "souffrir" les meilleurs dans son oeuvre ultime. 
Il y a plusieurs transpositions possibles en guitare classique, la plus utilisée est celle de Ségovia. Chaque mesure est remplie de problèmes dont on imagine mal les conséquences sur les autre mesures. Outre que toutes les techniques doivent être parfaites, l'interprétation exige un charisme que ces techniciens qui se présentent sur youtube n'ont absolument pas. C'est froid, maladroit, prétentieux. 
Un autre gros problème est l'instrument. C'est fini la guitare d'étude, on a besoin de sa guitare de concert, et ne pas se tromper. Ségovia et Lagoya avaient raison, la guitare permet de jouer tous les instruments de l'orchestre, y compris le tambour sans toucher à la table d'harmonie, uniquement avec les cordes en apoyando. La Callas aussi a donné de grands conseils parce qu'elle travaillait de façon traditionnelle. Au sommet de son art, elle restait jusqu'à 20 heures par jour à répéter... Je ne sais pas si tu réalises les sacrifices que cela exige. Et tu fais l'erreur qui fut mienne aussi de présenter cette partition devant un maître humble, alors que je n'avais même pas ce charisme. Je me prenais pour moi alors que je ne suis rien.
Tu vas prendre de mauvaises habitudes, perdre ton temps sur cette montagne, au lieu de progresser en travaillant plus dur sur quantité de partitions fascinantes qui t'enrichiront. Quand tu choisiras ta guitare de concert, tu sauras exactement ce dont tu as besoin sur mesure. Le sentier de la maîtrise est absolument droit ; notre problème est de tenir notre cheminement dessus. Bien sûr, nous avons tous nos découragements. 
Pourquoi ne pas commencer cet enrichissement dont tu auras besoin par les oeuvres de jeunesse de Hector Berlioz, un des plus grands guitaristes de son siècle ? Pourquoi ne pas laisser le contrepoint pour l'oeuvre de Philipp Glass que tu transposeras pour guitare ? Là tu es sur le chemin droit vers Asturias. 
Courage et patience passent science. 

[/quote]

Les guitares anciennes ont pzrfois des boutons de mécaniques pour guitare en galalithe. Les plectres actuels sont aussi souvent en galalithe très épais.
La galalithe est biodégradable dans le temps, autrement dit les boutons des mécaniques vieillisent très mal. Quand ils cassent, on est toujours déçu en essayant d'en récupérer quelques uns au risque de les casser. Le mieux est d'en acheter de nouveau, par exemple en ligne.
La galalithe imite l'ivoire. En ce sens il existe des boutons de mécaniques de guitare qui sont de bien meilleur rapport qualité/prix. Un moteur de recherche aide à trouver au meilleur prix son bon choix personnel
Une autre solution est d'en venir aux boutons en nacre bien dupérieurs en tous points.

Les problèmes de fixation des cordes aux chevalets modernes simple trou sont des aberrations inexplicables. La tradition au double trou de fixation, tout comme le cordier, était irréprochable. Pourquoi avoir eu une progression vertigineuse des qualités de cordes en même temps qu'une grande négligence aux chevalets modernes ?
Double trou au chevalet:


Cordier ou pontet de guitare classique:

Les cordes en fluorocarbone ont une densité 6,5 fois supérieure au nylon. Il n'a que des défauts sauf qu'il conserve longtemps l'onde de vibration des cordes aiguës. Il résiste à l'abrasion et il est donc glissant et très difficile à attacher sur des guitares sans cordier. On ne met pas de vin neuf dans de vieilles outres sans quoi elles sont en danger. Le commerce oblige toujours à vendre plus des choses inutiles qui durent moins longtemps et qu'on ne prut pas réparer. Ah ce "progrès" est la psalmodie efficace des publicitaires pour idolâtrer n'importe quoi, pourvu qu'on achète toujours plus.

Quand vous avez un accident, les jeunes n'écoutent pas la réalité, ils sont trop fiers. La vie leur apprendra... quand ils seront en âge de transmettre d'autres jeunes prendront leur place pour se rire des sages conseils des anciens qu'ils appellent des "vieux". Je plains les passionnés qui n'ont jamais mis des cordes en "boyaux de chat" pour écouter la merveilleuse mélodie qu'elles produisent tout en douceur. On les chauffe avec un bout de laine avant et après. Ces vieux machins coûtent aujourd'hui une fortune à cause des collectionneurs qui placent leur argent sans rien connaître à la guitare. Il y a un très beau film sur ce sujet: "Le violon rouge".

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La musique se laisse écouter pour nous bercer nos plus pures émotions:

Au XVIIIe siècle, un artisan italien fabrique un violon parfait, afin d'honorer sa femme qui est sur le point d'avoir un enfant. Mais une tragédie se produit et la femme et l'enfant meurent en couches. Le violon se construit et, au cours des 300 prochaines années, il passe de main en main à travers plusieurs continents, produisant toujours de belles sonorités et accompagné d'un mystérieux destin. Je conseille de ne pas mettre plus de 150 euros sur une guitare d'étude, le reste vous servira à vous offrir ensuite un autre instrument de musique: un violon chinois très bien pour apprendre, un harmonica, une flute à bec ou traversière. La vie moderne nous asphyxie par la perte de la beauté partout. La musique classique est une merveilleuse école de la vie qui ne vous décevra jamais.

Bonjour meuxng tu as le coeur pur
Ta musique du violon rouge est émouvante. J'ai commandé le dvd

Les tutoriels youtube pour guitare classique
Les tutoriels youtube sont foison pour la musique classique. Ce ne sont que des extraits vidéos ne couvrant même pas le dixième d'une partition originale. Les principes ne sont pas abordés.
Il n'y a pas de chemins de traverse, de recettes miracles. Pourquoi s'obséder par exemple devant une des plus difficiles transcription pour gutare classique de Ségovia ou de Chopin ? Ils ne servent qu'à cacher les faibleses de la lecture musicale. Ils sont en quelque sorte des tablatures filmées. La musique classique est un ensemble d'arts, pas une vitrine commerciale pour appâter les consommateurs.

Chers amis bonjour. Aujourd'hui je vous parle des cordes pour le jeu classique. Il n'est pas nécessaire de posséder une guitare dite "classique". Une guitare folk ou blues suffit en changeant les cordes en acier pour un jeu de cordes en nylon.
Personnellement je ne joue qu'avec des cordes basse ou moyenne tension. Pour les instruments à cordes frottées (violon) ou percutées (clavecin, piano) c'est évidemment différent et sans rapport.
Les cordes classique Philippe Bosset Prestige ne sont disponibles qu'en haute ou normale tension, bien trop tendues à mon très humble ressenti pour nos chevalets le plus souvent simplement collés. Je possède pourtant une guitare classique de luthier ibère avec un cordier (pontet) mais la sensation de tension déjà normale ne me convient pas du tout. Son chevalet est en plus chevillé.
Les Philippe Bosset Prestige contiennent du carbone de haute précision fini au laser. Nous sommes dans des prouesses technologiques évidentes. Je les ai essayées. Elles sonnent avec panache d'une grande clarté j'en conviens. La fabrication française offre le prestige en plus du panache hexagonal mondialement admiré. Il reste donc le principal, son ressenti personnel et son approche de la lutherie. Je suis intimement persuadé que le son se magnifie d'abord au chevalet chevillé et au manche.

Comment entretenir son répertoire musical
Quand on s'évertue à entretenir un répertoire par sa répétition, on se bloque. Le meilleur moyen est de progresser. Les pièces du répertoire personnel apparaîtront dans un an dépassée. Pour bien jouer un répertoire il importe de le jouer toujours un niveau en dessous de notre niveau présent, et de l'élever progressivement. Peu à peu, les pièces les plus simples seront jouées spontanément sans plus besoin d'aucune préparation. 
Pour jouer devant un public, il y a bien des astuces à connaître, ce qui est un tout autre sujet.

Cordes faible tension et âme des cordes pincées.
Tout le monde n'apprécie pas le jeu flamenco prédispose aux cordes basses tensiosn Cet art est subtil et nullement "sauvage" pour reprendre l'expression tendrement amusante d'un grand professeur de Thibaut Garcia qui fut un des miens également, Marc N. à la gentillesse infinie. Michel Ange disait qu'il délivrait de sa gangue la sculpture existante. On pourrait le dire d'un grand cru de guitare flamenca, notre art libérant les notes folles de l'instrument balayées par le vent fou de notre caractère. Les cordes sont donc essentielles. Le violon est le seul instrument de musique à avoir une âme, cette cheville un peu en dessous du chevalet. La guitare a son âme par ses cordes. Voici comment, toujours par le chevalet dont ses chevilles propagent mieux le son, l'âme de chacune des trois cordes graves expriment notre émotion dans l'art de l'interprétation. La tension faible est un met de fin gourmet qu'on apprécie dans le temps. Chaque note est une fleur sauvage bourgeonante qu'il ne faut pas piétiner en s'absorbant dans la technique de marcher au pas cadencé. Cet autre art majeur délivre un parfum pour chaque note, ce qu'aucune corde en tension normale ou plus ne libèrera jamais, parce que la tension est celle d'un arc.

La déesse Musique ne se révèle pas au nombre de votants. Le pontet est un bien précieux en cordes frottées qui existe pour les guitares blues. Mais ce blues est pauvre en harmonie parce que les noirs en esclavage se consolaient directement par ces fameuses "good vibrations" qui n'est pas encore de l'harmonie. Quand on apprend à les ressentir, on est vraiment libre ! La transposition du cordier à la guitare classique sur commande à un luthier qui perçoit le quart de ton et cette culture afro, est vraiment magique. Pour libérer le plus merveilleux des parfums, le bon jardinier délivre en pur amour chaque rose. Nous sommes des jardiniers de musique, des poètes sonores ermites du silence qui disparait des villes pour notre malheur.
Tous ces grands et nobles fabriquants de cordes nous offrent un patrimoine exceptionnel ! Remercions-les tous pour leurs merveilles. Ils sont nos veines, notre trait d'union avec tout instrument à cordes, surtout pincées.
Bienveillance

Je conseille d'aller des cordes tension normale à la tension faible en guitare.
J'ai commencé par des cordes tension normale à la guitare classique. Peu à peu par l'enseignement j'ai appris la valeur des cordes moyenne tension, puis par le flamenco la basse tension. Il me semble que la basse tension est justement beaucoup plus difficile techniquement, tout en offrant des nuances subtiles. On a la même chose dans les autres arts. Par exemple en danse classique, ou en mime, comme il est facile d'être tendu, d'aller vite. Mais si on doit décomposer avec une extrême souplesse et lenteur tout mouvement, comme en taiji quan par exemple (notamment l'école Wu), je certifie que c'est très difficile. Plus vous travaillez lentement, plus les défauts minimes apparaissent vous obligeant sans cesse à rechercher une perfection, c'est à dire à nos propres limites.
L'absolue perfection de Noureev dans son pas de deux est incroyable !


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Tout art se doit d'être le plus souple, le plus fragile, le plus détendu possible, le plus lent. Regardez le miracle de Marceau :


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N'importe qui attaquera avec des cordes forte tension ou en tension normale. Mais en basse tension il n'y a plus personne. Il importe don de faire au moins une fois dans sa trop courte vie un tour du monde, au moins l'Inde, la Chine. Les artistes sont universels. Ce qui est lent permet toutes les vitesses.


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On ne peut atteindre à la maîtrise parfaite sans aller dans la lenteur. Ségovia donnait toujours ce conseil, on ne travaille jamais assez lentement, avec donc des cordes faibles tension permettant tous les pièges. Ensuite tout devient simple, je ne dis pas facile, mais simple, c'est à dire honnête. Essayez avec cette tension, essayez beaucoup d'instruments, par exemple la clarinette tant aimée par Mozart. Rien n'est plus difficile que de tenir un son lent et faible. Le hautbois est à double anche, donc une pression très forte et pourtant sans faire passer le souffle, juste le son très suave, lent, tenu...
Humble avis évidemment

Les gens croient que les guitaristes doivent avoir de la corne sur la pulple des doigts qui pressent les cordes sur le manche. 
Il y a une différence entre se muscler et souffrir. Si on a mal sur des cordes, on doit en changer pour des tensions moins fortes. Je n'ai pas de corne aux bouts de mes doigts avec plus de 6 heures par jour. Certains cartilages de la main gauche (je suis droitier) peuvent "souffrir" de contraintes particulières dans le placement difficile des doigts, sans plus. La douleur nous informe quand on se trompe en classique.

Pourquoi un violon Stradivarius coûte-t-il si cher ?
Les techniques des musiciens et des luthiers sont bien autre chose que des bidouilles techniques quelconque.
Qu'est-ce qui se transmet de l'être au bois/à la toile/à la pierre/ à la voix ? Voici ce que Vladimir Jankélévitch appelait ce "je ne sais quoi et presque rien" en 1957 qui changea notre compréhension des arts au XX siècle.

Citation :

Il suffit d'y croire, ou alors d'être fétichiste.

Selon la définition du dictionnaire le plus classique de la langue française, Le Littré, le fétichisme est "le culte des objets naturels, animaux divinisés, bois, pierres, idoles grossières" d'Afrique. Le XXI siècle a étendu cette définition aux autres continents tout en respectant les notions fondamentales de matières naturelles et grossièrement produites. Est-ce que vraiment un violon de luthier est un objet naturel et grossièrement fabriqué ? Je ne le pense absolument pas. Cela, il est vrai, n'est que mon très humble avis personnel évidemment.

Antonio Giacomo Stradivari (1644-1737) n'est qu'un des luthiers du génie humain universel. Il est réputé pour ses placements financiers modernes lors de ventes spéculatives, et qui privent les artistes d'outils précieux.

Antonio Giacomo Stradivari a façonné le violon moderne dans tous ses états. Le génie humain n'est pas secret, combien d'artistes nous fascinent !


Je rappelle que Antonio Giacomo Stradivari était luthier, id est "fabricant d'instruments de musique non-seulement à cordes, mais encore à cuivre, par opposition à facteur de pianos et de harpes." selon le dictionnaire Littré. Exact ! Quand on entend une fois de la lyre ou de la harpe, je puis vous dire que la fascination nous étreint, en pensant qu'il s'agit des plus anciens instruments de l'humanité, parfaitement maîtrisés dans l'Age de bronze, soit de 2700 à 900 av. J.-C.Homère par exemple était un achéen évoquant dans ses chants (il était comme son nom achéen l'indique, aveugle) cet âge du Bronze. Lisez Homère dans le grec et vous verrez que nous n'avons pas su faire mieux en littérature poétique chantée. Quand à ses deux très longs récits, il s'agit d'une voie terrestre et maritime pour aller aux mines d'étain visibles sur les côtes anglo-irlandaises. Qui connaissait ces routes était le maître en son temps du bronze, métal tellement plus évolué que le minerai de fer.


Pour des primitifs vivant 3000 ans avant l'ère des cathédrales qu'on méprise aussi en l'appelant depuis la Terreur de 1793, "le Moyen-Âge", il me semble qu'ils étaient sensibles aux arts. Que dire aussi du scandale de la grotte d'Altamira ! Le français Emile Cartailhac fut LE grand adversaire de l'authenticité d'Altamira parce que selon lui, "l'homme préhistorique ignorait les arts". Ben voyons... :D

Le grand luthier français Jean-Baptiste Vuillaume
Jean-Baptiste Vuillaume (1798-1875) fut un immense luthier du XIX siècle, ami de Berlioz et Paganini, excusez du peu... Il n'a jamais "massacré" un seul instrument ! Il admirait tout au contraire les luthiers de Crémona et perfectionna l'art de la lutherie dans le violon selon la notion antique du Beau, intérieur et extèrieur, καλὸς καi κἀγαθός. Le Beau intérieur est l'harmonie des sons, le Beau extérieur est l'architecture. Vuillaume a ouvert la voie des violons modernes.

Dièze, double dièse, demi-dièse et sesqui-dièse en solfège
Les dièses sont des altérationns chromatiques en notation classique de solfège.
Les logiciels d'écriture musicale - Sibelius, Crescendo, Finale, etc. - permettent naturellement cette notation de base.
Elle n'est pas à confondre avec le solfège des instruments de percutions rythmiques, qui est une croix X différente.
Il existe encore en solfège, en plus du double dièse, le semi-dièse pour le quart de ton et le sesqui-dièse de trois quarts de ton chromatique.
Musicalement

Jean-Baptiste Vuillaume, luthier français de Paganini et Berlioz
Les luthiers du XIX siècle avaient une grande ignorance scientifique des états antérieurs. Un gouffre sépare les premiers efforts sur génie humain sur les sciences du XIX siècle, sans aucun rapport avec notre savoir scientifique actuel ! Jean-Baptiste Vuillaume participa du reste au mythe moderne des légendes urbaines sur Stradivarius. Il croyait notamment percer "le secret de Stradivarius" qu'il attribuait... au vernis. Il était au niveau scientifique de Félix Savard, totalement oublié. Non, ces luthiers ne savaient scientifiquement strictement rien par rapport aux chercheurs actuels, je suis désolé. Ainsi le vide n'existait pas dans l'univers au XIX siècle, seul régnait l'éther, fausse théorie. Qui voudrait juger Vuillaume non pas dans son siècle mais dans nos sciences actuelles, devra juger de tout tout et non une sélection qui le défavorise. Combien bassement est estimé l'ensemble des sciences du XIX siècle à notre lumière actuelle : "Une grille, une barrière, un enclos...".

Le niveau scientifique au XIX siècle
1845 : Viollet-le-Duc fut choisi comme architecte restaurateur par la commission des monuments historiques pour Saint-Cernin.
1857 : Louis Pasteur, chimiste, est nommé directeur des études scientifiques à l'École Normale Supérieure. Il devra se battre contre les grands scientifiques de son temps persuadés de la fausse "théorie de la génération spontanée".

Je conseille l'excellent ouvrage "Je pense, donc je me trompe" de Jean-Pierre Lentin (fondateur du "Monde de la musique"), en collaboration avec Yves Coppens. Le siècle de Vuillaume est le plus drôle. Quels délires ! Pas de vide dans l'espace, théorie d'une substance invisible surnommée "éther", génération spontanée, voici bien LE siècle des théories délirantes, des raisonnements de travers, des mesures faussées avec des appareils défectueux, des conclusions prématurées.
Qui voudra démolir Jean-Baptiste Vuillaume en son siècle doit alors tous les briser, nos fameux génies universels français...
1853, Victor Hugo commence à faire tourner les tables à Jersey. Le monde occidental sombre dans le spiritisme.
1859 : Félix-Archimède Pouchet découvre "l'Hétérogénie dite génération spontanée". Héraclite d'Ephèse, cinq siècle avant notre ère avait pourtant démontré que tout est produit de l'évolution contre l'avis d'existence naissant de rien.
1885 : Jules Ferry élabore devant l'Assemblée nationale sa théorie du colonialisme raciste. Il y aurait des sous-races humaines et bonnes à civiliser sinon à détruire. Charmant !
1887, Marcellin Berthelot chimiste savant écrit la phrase scientifique la plus bête de tous les temps selon Yves Coppens : "Pour la science, le monde est désormais sans mystère." N'importe quoi !
1895 : un rayon qui n'existerait pas, est appelé "rayon X" puisqu'il n'y a rien à comprendre d'une mystification naturelle.
1896 : Lowell avec son télescope découre l'origine de la vie, tout vient de la planète mars où l'eau coule à flot dans des canaux. Je cite ses deux ouvrages : "Mars et ses canaux (1906)" et "Mars comme berceau de la vie (1908)".
Le XIX siècle jusqu'à la première guerre mondiale baigna dans la "phrénologie". Je cite le Grand Dictionnaire Universel de 1876 : "de sorte qu'on pourra assigner à chacun la place et le genre de vie qui lui conviendrait, en supprimant par-là l'une des plus grandes causes de trouble qui subsiste encore dans l'ordre social". En observant le crâne d'un enfant ou d'un bébé, on saurait donc tout de sa vie prédestinée...

Je préfère rester attaché à l'Histoire de la musique et des instruments à cordes. Je laisse chaque lecteur libre de l'avis qu'il portera à Vuillaume surnommé "le Stradivarius français" par rapport à Stradivarius même.

Quelques ouvrages à consulter au format pdf éclaireront peut-être cet immense luthier :
Stradivarius biographie (pdf)
L’école de lutherie française au dix-neuvième siècle, Jean-Baptiste Vuillaume (pdf)
Le cachet des violons (pdf)

On me dit ne pas arriver à jouer de la musique, par quoi commencer, comment progresser.... Ils ont des problèmes de déplacement (et de fainéantise) concernant la main gauche. Ils ont des mains trop petites ou trop grandes...... :roll:
Il n'y a que le travail au quotidien sur nos problèmes qui paye. Les râleurs énoncent eux-mêmes les exercices à faire : micro déplacements corrects, décrispation, travail de volonté personnelle contre la fainéantise, etc.
Il n'y a aucun problème que la volonté ne peut passer. Vague après vague, la falaise de pierre impressionnante s'effondre. La goutte d'eau, goutte à goutte, jour après jour, creuse la pierre la plus dure. Au sommet de sa gloire, Maria Callas confiait à Bernard Gavoty qu'elle travaillait "jusqu'à 20 heures par jour, pas plus car la voix humaine est fragile..."
On écrase sa fainéantise avec son talon comme s'il s'agissait de la tête d'une vipère sournoise.
Courage et confiance

Faut-il faire des repères sur le manche d'une guitare ?
Bonjour chers amis.
Vais-je proposer du vétuste ? Nous avions été formés à travailler en aveugle. Nous apprenons par coeur les partitions, nous ne regardons jamais le manche. Les sensations sont ainsi bien meilleures, tellement plus précises et ouvertes sur toujours plus de sensations. Les automatismes sont évidents. Je ne crois pas au bricolage.
Est-ce que faisons cela avec un violon, un violoncelle ? Et pourtant que de complexités très supèrieures puisque ces instruments sont sans frettes. Avis très personnel...

Bonjour tout le monde
Tant qu'on ne sait pas jouer en aveugle, sans regarder le manche, il manque des automatismes. La guitare classique n'est pas une "gratte" folk (folklorique). Les luthiers ne placent pas de repères sur le manche d'une guitare classique. Ils y sont sur le manche d'une guitare folk.

Bonjour tout le monde.
Pour mon humble part, je n'entretiens pas mes instruments, fidèle à Pablo Casals qui jetait machinalement les allumettes - pour allumer sans cesse sa pipe - dans son violoncelle sans y faire attention. Je n'abîme jamais, sans plus. Quand on travaille beaucoup la musique classique, quand surtout je transpose par exemple du Wagner ou du Philip Glass, il y a trop de concentration et de temps, 15 heures et plus à la suite, pour y arriver correctement. J'ai alors besoin de me reposer, ne voyant pas le temps passer. Je pose un linge sur le ou les instruments, et c'est fini. S'il y a un problème, je ne vais jamais chez un luthier, pour faire quoi ? Nous connaissons les bases. Le meilleur entretien est de pratiquer, pour soi et pour nos instruments, me semble-t-il...

Le trac est un fantasme, pas une réalité. 

Le trac est de l'émotion, de l'humeur. Ce n'est pas une action, mais une réaction. Il importe d'apprendre que l'erreur est humaine, que vous êtes le seul à savoir que vous avez des chaussettes trouées (par exemple), bref habituez-vous à être indifférent au quand dira-t-on. Que votre humeur glisse sur vous comme des gouttes d'eau sur les ailes d'un canard. Si vous ne marquez pas vos fausses notes (et il y en aura toujours), personne ne les entendra. Pourquoi ? Parce que seuls les professionnels sont aptes à les percevoir. Ne vous arrêtez jamais sur une erreur, passez-la ainsi que les suivantes à venir. Legato, legato, toujours du legato ! Que votre jeu soit fluide, qu'il coule de source et le bon sens viendra aux oreilles de l'auditoire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. 
Une fois l'habitude prise de travailler sans plus rien percevoir d'autre que votre travail, le trac disparaîtra de lui-même puisqu'il n'est qu'une angoisse, et donc un fantasme. 
Toute interprétation, quel que soit l'instrument, est porté par la respiration. Vous vous entraînez à savoir où respirer, et non à faire de la pavane qui porte au ridicule. Chacun son style, sa méthode, peu importe. 
L'important n'est pas la défaillance, elle est naturelle. On trouvera votre mérite à le masquer, en professionnel. Le travail efface tout sur son passage, vos angoisses, vos fautes, votre fatigue, vos échecs antérieurs.

Oh, une grosse faute d'orthographe de ma part, à coup sûr. À quoi pensais-je inconsciemment ? Je ne sais... 
Merci de corriger mon "quand dira-t-on" en qu'en dira-t-on avec humour et bienveillance. 
Voici une excellente occasion d'expliquer que l'erreur est humaine, ne serait-ce que par un lapsus. Les fausses notes, le trac (que j'allais écrire "le tract" pensant décidément à autre chose), la peur du qu'en dira-t-on quand nous ne savons pas ni le jour ni l'heure où cela se produira inconsciemment (j'ai retrouvé l'autre propos qui me titillait), toutes cette collecte du possible est très humaine. Nous pouvons dépasser n'importe quel animal dans ses spécificités, mais... l'animal ne se transcende pas, alors que nous sommes en excellence sur le fil du rasoir. Voici la thématique d'Icare ou le trouble d'Hölderlin : nous ignorons où cela nous conduit. 
...Autrement dit, quel que soit l'art, notre maîtrise doit rester humble, étymologiquement du latin humus, cette surface fragile qui recouvre le sol, terre à terre est une bonne traduction. Le trac s'évapore quand on est rassuré de ne pas pouvoir tomber de haut. Il s'agit ici d'une solution contre-phobique : notre "trophée", en psychanalyse des profondeurs, est la connaissance devant l'inconnu que nous l'avons déjà gagné. Qu'importe l'objet : une médaille, son bel instrument, un plectre en ivoire ancien porte bonnheur dans sa poche, une photo souvenir dans une belle chapelle, etc. Nous perdons toute angoisse en la ramenant d'un terrible avenir incertain qui nous précède d'un vertige troublant, par l'assurance d'avoir déjà obtenu ce que nous voulions.

Il me semble que tout est là. N'est-ce pas le génie de Milton Erickson inventant naturellement le comportementalisme ? Parce qu'une patiente psychotique en hôpital psychiatrique était terrorisée à la vue que tout médecin pouvait lui faire du mal et donc voudrait lui faire du mal, calmement il lui expliqua que, pouvant en effet passer dans un acte de malveillance, il pouvait donc lui faire aussi du bien, et le choix prioritaire est toujours au bien pour son bien propre pour commencer. Voici paroles qui l'avait guérie, et quel génie du bon sens, sans rien lui prescrire. 

Le trac se travaille donc aussi par la relaxation, par la cognition de nos pensées réflexes inconscientes. La voie cognitive ou comportementale, et pourquoi pas des deux, aident à se retrouver soi-même en dehors de cette projection d'angoisse qui n'est jamais la réalité de l'instant. Et parce que le trac ne sert à rien, débarrassons-nous en avec calme. Notre paix mérite bien cela.

Comment comprendre le principe d'arrangement des morceaux solos. Par exemple, j'ai fait pour une seule guitare l'arrangement du "chœur des pèlerins" de Tannhaüser de Richard Wagner (à ne pas confondre avec l'Ouverture pour solo de guitare qui existe !), mais pas pour le chœur plus complexe qu'il n'y paraît. La recherche de la difficulté est double : pour une guitare, et cette mélodie reprise par les chœurs pour l'Alléluia, plus difficile donc à 3'21" de cette vidéo ci-dessous :

Bien évidemment il nous est possible de reprendre sur des arrangements pour solo d'autres instruments, ou pour une seule voix, mais cela ne s'applique à l'original.

Voici me semble-t-il, un réel défis. Mais pour un air de chanson, la chanson elle-même est jouable en guitare solo puisque cet instrument est polyphonique.
Prenons une chanson sans accompagnement de guitare, par exemple Le doux caboulot" avec l'accordéon. La transposition est immédiate. Je ne vois pas où serait le problème.

La facilité est évidente. Les soucis d'arrangement ne sont donc pas là.

Il y a une seconde incompréhension. En blues historique, l'harmonie n'existait pas. Les esclaves afro-américains jouaient - avec discrétion pour éviter toute expédition punitive - leur chagrin, leur nostalgie, leurs drames. Ils ressentent les vibrations. D'où, avec des instruments sans percutions, guitare ou harmonica souvent, de misère qui plus est, ils exprimaient leurs émotions, leurs consolations par de "good vibrations". Ces guitares blues sont différentes, avec un pontet ou cordelier, saturantes de vibrations à les transmettre à son corps en contact. Cette musique pauvre du malheur, est devenue noble comme toujours par l'emprise des puissants fiers de présenter de l'exotisme dans les riches salons de la haute société blanche d'alors.

Dans le blues donc, avec une guitare blues réelle et non un ersatz, les arrangements sont systématiques, mais sans harmonie, puisqu'il y a remplacement par les "good vibrations". Comment harmoniser le blues sans en perdre son essence ? Et inversement, comment faire vibrer une composition harmonieuse ? Jimmy Hendrix savait faire cela. Il reste un cas unique.

Prenons une mélodie très célèbre de Vangelis, l'ouverture de "Blade runner" à 3'06" :


...ou l'épurée mélodie du premier mouvement de son "Greco".


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Pour l'ouverture, Benjamin Wallfisch et Hans Zimmer ont réussi l'arrangement ainsi que le visuel par le canadien francophone Denis Villeneuve :


J'ai pris simple. Je pourrais prendre compliqué : Vangelis pour "Rosetta" à partir de 0'27" :

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Ce n'est pas tant une question de difficulté que de percevoir quand on est en harmonie ou en bonnes vibrations (non harmonique donc). Plus le mouvement est lent, que ce soit en musique sacrée ou classique, en danse de ballet, en taiji quan, en gymnastique, plus il est difficile pour l'humain. Comment arranger un morceau très lent non harmonique ? Je ne connais en guitare classique que le trémolo potentiel et le vibrato du blues... en guitare blues évidemment.

Il est grec, entre l'occident et l'orient. Comme il est souvent très asiatique... Comment arrangeriez-vous et harmoniseriez-vous de tels morceaux, sans aller au blues naturellement plus proche de l'émotion que de la théorie ? Vous me direz que selon vous, le solo n'est pas l'objectif mais la source. Pourquoi pas... Prenons son solo de "Heaven and hells" : Needles and bones".


Le problème est le même, il sonne très chinois, très asiatique, la mélodie est simple, mais comment harmoniser cela ? Loin d'être évident, voici un pertinent casse-tête (chinois).
À vous lire, respectueusement.

Bonjour tout le monde.
On prend de plus en plus les solutions de facilité. Hop, un coup de médicament et ça passe. Hop, un autre truc et ça passe. La consommation d’anxiolytiques explose en France avec la pandémie. La musique vous aidera aussi sans rien en retour que du plaisir à jouer, entendre, écouter.
Vous connaissez le problème des bêtabloquants : quand vous traverserez un désert ou une nuit noire dans votre vie, vous augmenterez spontanément vos doses sans bien comprendre les conséquences. Quand on prend l'habitude de porter parfois une béquille, un jour cette béquille vous déséquilibrera. Non qu'ils ne soient pas un bienfait, mais sur prescription d'un spécialiste et avec l'analyse de votre trac. Vous n'êtes pas né avec. D'où vous vient-il ? Des autres ? Pas sûr du tout. Il ne vient que de vous puisque les autres ne le ressentent pas quand vous vous produisez. 

Je fais une retraite d'au minimum une semaine dans un monastère quand j'en ai besoin. Chacun son chemin de confort. Le silence y est obligatoire, sans garder de téléphone portable ou autre, sans se parler du regard. Et ce silence que nous avons perdu dans les grandes métropoles redevient intérieur. Il y a des gens qui ne supporte pas trois jours seulement. Ils craquent parce qu'ils sont devenus addictifs à nos sociétés modernes. Ce temps de silence où l'on se lève à la cloche à 6h30, où l'on a la possibilité de suivre les moines sans interférer, m’apaise et me ressource. Le parc est immense, on a sa liberté et il se produit beaucoup de réparations en soi naturellement. Les paysans connaissent cette sagesse. 
Quand je reviens dans le monde, je suis à l'écoute du silence qui existe toujours. Il suffit de se rendre disponible à soi-même. Il n'est pas question de religion, de prière ou de je ne sais quoi. Etre simplement dans l'instant et non dans une chronologie. Combien de signaux corporels émettent cette mesure stressante inutile du temps. Par exemple :

Citation :

]en 5 minutes au lieu de 15 (en sautant des pages à cause du stress) que beaucoup de musicien d'orchestre prenait des bêtabloquants pour éviter de trembler.

Ne vous rendez-vous pas compte que vous avez posé le problème des sources du trac actuel qui nous ronge ? Le temps qui passe se mesure selon vous. Ce n'est qu'une vue de l'esprit, pas la réalité. Il y a des secondes qui durent une éternité, des dizaines d'années qui ont fondu sans s'en rendre compte comme neige au soleil.

Au Moyen-Orient, les gens ne vivent pas dans une chronologie occidentale. Ils vivent le temps hiératique. Ce ne sont plus nous qui nous agitons, mais ce qui est autour de nous. Intéressant. Allons aux origines de cette erreur occidentale sur l'évolution du temps. Elle vient historiquement d'Héraclite d'Ephèse. Il amenait ses disciples au bord d'un cours d'eau. Ils voient l'eau qui coule. Ils se retournent un petit moment, puis regarde de nouveau l'eau : ce n'est plus la même eau. Héraclite en concluait que personne ne pouvait atteindre donc à la maîtrise de la réalité parce que tout change sans cesse, indépendamment de nous. C'est totalement faux. 
Première erreur donc : l'angoisse du temps à passer, et notre questionnement sur ce qui va arriver. Voici une errance aberrante.
Il y en a deux autres : l'agnosticisme où l'on ne saurait être sûr de rien, et l'immanentisme de Kant où chacun se construit son monde imaginaire, "virtuel" disent les jeunes maintenant. Ces trois erreurs de l'intelligence humaine ont un point en commun : elles sont subjectives. Ce n'est donc plus l'humain qui vient voir l'objet (l'objectivisme), mais l'objet qui viendrait à nous (le subjectivisme). 
Dans ces trois errances, immanentisme, évolutionnisme (qui n'a rien à voir avec Darwin) et agnosticisme de notre intelligence qui a perdu l'objet de sa raison, nous tombons dans l'absurde, du latin ab surdus : totalement sourd. Quelle impasse pour tout musicien ! Le contraire est la complète écoute, à commencer par la redécouverte de son silence intérieur. Complète écoute, en latin ob audiens, qui a donné en français le mot obéissance. Obéissance à quoi, à qui ? 
Obéissance à être professionnel. Obéissance à se respecter soi-même en premier. Si vous vous responsabilisez pour être professionnellement sûr, on comptera sur vous et on vous écoutera autrement. Vos erreurs ne seront plus des fautes mais des perspectives créatrices intéressantes, si jamais elles étaient perçues.

Au lieu d'amener le trac à vous en vous égarant dans ce que les gens pourraient penser de vous, sans vous, osez être professionnel et l'auditoire le sentira en vous respectant. La différence entre le maître et l'élève est que le maître ne se trompe pas, non en réalité, mais par pétition de principe. Nous sommes conditionnés à cela, que nous le voulions ou non. 
Quand j'arrive devant l'auditoire, je me présente comme en mime à moi-même et non aux autres ni à une quelconque place. Je me pose avec ma tendre amie guitare qui ne me trahit jamais parce que jamais la déesse musique ne vous décevra. Les monothéismes déçoivent parfois. Les grecs de l'antiquités avaient compris la sagesse de prendre conscience en leurs arts et des les porter en soi-même. Qu'y a-t-il entre ma tendre guitare et moi ? Le silence sacré... 
Bonne journée.