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forum marmhonie des religions
Forum franco-chinois de l'histoire des religions et des civilisations. 中法宗教與文明史論壇。日仏宗教史フォーラム。फ्रेंको-इंडियन फोरम ऑफ रिलिजन एंड सिविलाइजेशन। 종교와 문명사를 위한 한불포럼.
Sujet: La Bible face à l'archéologie Dim 21 Juil - 23:06
Les incohérences de Genèse à la lumière de l'archéologie
Il est vrai que la Genèse occupe une place à part des autres livres du Pentateuque ; l'historien n'a pas vu lui-même les événements qu'il y raconte. Mais la personne même de Moïse, qui nous est connue par les quatre derniers livres, ne nous garantit pas non plus de sa part sa sincérité dans le premier, et permet d'en révoquer par le doute le caractère historique. Moïse aurait mis en tête de sa législation la Genèse comme une introduction nécessaire, sans laquelle le reste serait inintelligible ; or ne serait-il pas absurde de supposer qu'un tel homme eût voulu faire servir à ce but des fables el des mythes ?
Moïse ne pouvait décrire son propre enterrement !
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
5 Moïse, serviteur du Seigneur, mourut donc en ce lieu, dans le pays de Moab, par l’ordre du Seigneur,6 qui l’ensevelit dans la vallée du pays de Moab, en face de Phogor ; et personne jusqu’à ce jour n’a connu le lieu de sa sépulture.7 Moïse avait cent vingt ans lorsqu’il mourut ; sa vue n’avait pas baissé, et ses dents ne s’étaient pas ébranlées.8 Les enfants d’Israël le pleurèrent dans la plaine de Moab pendant trente jours, et alors le deuil de ceux qui le pleuraient fut achevé. (Genèse 34:5-8)
Nul doute à cet égard ; il n'a écrit que ce qu'il regardail comme vrai, comme certain C'est ce que confirme le caractère de ce livre, écrit avec des contradictions contre le bon sens, la même suspicion que les quatre autres livres formant le Pentateuque, racontant des géographies et des faits décrits non du 14e siècle avant J.C. (du vivant de Moïse d'Egypte vers Israël) mais de 7e siècle avant J.C. sous l'autorité du roi Josias (-649, -609) du pays de Juda. Il suffit de lire ce Pentateuque à la lumière du bon sens pour comprendre que Moïse n'en est pas l'auteur, à se demander même s'il a jamais écrit quelque chose.
Mais comment avait-il pu en être instruit ? Je réponds : d'abord il ne l'a pu par la tradition. La création du monde, le paradis terrestre, le péché d'Adam et d'Eve et sa punition, le fratricide de Cain, la perversion de tout le genre humain et le déluge qui en fut la suite, sont des faits d'une seule famille et d'un intérêt trop local pour être assez général afin qu'il y ait lieu de s'étonner que le souvenir s'en est perpétué parmi les hommes. Pourquoi aussi leur immense longévité dans ces premiers temps ? Sem, qui a vu Lamach qui a vu Adam, a vu au moins Abraham, et Abraham a vu Jacob qui a vu ceux qui ont vu Moïse, est un arbre généalogique impossible.
Cette remarque de Blaise Pascal est tout à fait exacte que la chronologie du texte hébreu et de la Vulgate n'est pas certaine, il n'en reste pas moins incontestable que, dans ces temps primitifs, la mémoire des événements remarquables ne fut pas singulièrement favorisée par la circonstance dont il s'agit. Cela empêche aussi que la Genèse soit la seule source où ait été conservée, avec son caractère mythique non historique, comme le prouve la comparaison de ses récits avec ceux de peuples plus anciens, des Chaldéens, par exemple, qui remontent pourtant à la même tradition plus récente de cette Genèse prétendument selon Moïse. Genèse d'origine mythologique a été défigurée par des fictions dans la chronologie rapportée aux hébreux d'une seule famille adamique juive.
Aussi à la tradition orale il y a eu rupture sans hésiter à la tradition écrite. Il est reconnu aujourd'hui que l'écriture était connue et propagée au loin longtemps avant Moïse. Comment aurait-il profité, pour son récit mythique contre les sciences actuelles, de documents plus anciens ? Il y a même dans la Genèse des endroits qui ne s'expliquent d'une manière satisfaisante que dans cette hypothèse d'un plagiat tardif recopié par des scribes différents. Tel le discours poétique de Lamech à ses femmes, rapporté sans aucune indication des circonstances qui l'ont amené ou suivi ; telles sont quelques généalogies un peu longues pour avoir été transmises par la seule mémoire humaine ; telles sont aussi certaines narrations, comme celle de l'achat du champ et de la grotte de Makhpelah par Abraham pour la sépulture de Sara, qui semble venir d'un témoin oculaire. Il est surnommé le "tombeau des Patriarches". La véracité du Pentateuque s'effondre par les anciens récits sur tablettes d'argile, de monuments et stèles en hiéroglyphes, particulièrement de l'Egypte et de l'Assyrie. Chose remarquable, l'archéologie biblique est morte en découvrant, contre Moise, l'histoire et les antiquités de l'Egypte et de l'Assyrie ; à leur aide, on prouve, entre autres choses, que l'histoire de Joseph n'était qu'une fable, et ce caractère fabuleux était encore plus évident, si c'est possible, dans l'expédition de Chedorlaomer el de ses alliés contre la Pentapolis.
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L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Dim 21 Juil - 23:06
La chronologie biblique des textes est inintelligible. Les questions relatives à la chronologie biblique sont suffisamment traitées, ce me semble, dans les commentaires sur la Genèse dans la Bible Fillion ; je n'y reviendrai donc pas ici. Je me contenterai de quelques observations concernant la chronologie égyptienne dans ses rapports avec le Pentateuque. L'opinion généralement adoptée parles égyptologues est que les chronologies bibliques sont un domaine semé d’embûches et d’incertitudes. La plupart d’entre elles se fondaient sur une interprétation littérale du texte. Avec ça les évangéliques extrémistes en profitent pour renier l'archéologie et les sciences au nom de la "Parole infaillible de Dieu". Il fallut faire appel à des sources extérieures pour vérifier la chronologie biblique interne. On les trouva dans les vestiges archéologiques de deux des civilisations les plus importantes – et les plus lettrées – de l’Antiquité. L’Egypte, avec ses impressionnants monuments et son fabuleux trésor hiéroglyphique, a fait l’objet d’explorations intensives par les savants européens à partir de la fin du XVIIIe sièclePar exemple la persécution des Hébreux en Egypte commença avec la 19e dynastie, sous Ramsès 2, le Sesostris des Grecs, et peut-être déjà sous Séti 1er, son père, et que l'Exode eut lieu sous son fils Menephtah ler, et je reconnais sans peine qu'elle s'appuie sur de solides raisons. Mon intention n'est pas non plus de la révoquer en doute, mais seulement d'exposer quelques points qui, à mon avis, auraient encore besoin d'éclaircissements Le premier est que, à ne consulter que le texte de Exode 1:8, le sens qui se présente d'abord, c'est que la persécution fut inaugurée par le "roi nouveau", immédiatement après le changement de dynastie, tandis que, d'après le système qui a prévalu, ce n'est que beaucoup plus tard, lorsque la nouvelle dynastie elle-même a déjà été remplacée par une autre, que le revirement de politique à l'égard des Israélites s'est produit. Aussi les anciennes chronologies, qui avaient puisé leurs renseignements à des sources égyptiennes, placent-ils la sortie d'Egypte sous la 18e dynastie, et aujourd'hui encore plusieurs savants, tels que Knobel, Ewald, Cook, sont du même avis. Ce dernier, dans une longue et intéressante dissertation cherche à établir que le "roi nouveau" dont il s'agit est Amosis 1er, le vainqueur des Hycsos et le premier roi de la 18e dynastie, et que la sortie d'Egypte s'est effectuée sous le règne de [url=http://shenoc.com/thoutmosis II.htm]Thoutmôsis 2[/url]. Parmi ceux qui partagent ce sentiment, la plupart font venir les Israélites en Egyple au temps des rois pasteurs, ce qui contredit les chroniques égyptiennes précises qui sont vérifiées. Ainsi, des documents archéologiques et historiques indépendants mentionnent bien des immigrations en Égypte de peuples sémitiques en provenance de Canaan, ainsi que des rois égyptiens qui les expulsent de force hors du pays. Dans ses grandes lignes, cette histoire d’immigration suivie d’un retour brutal à Canaan pourrait correspondre assez bien au récit biblique de l’Exode si ces immigrants sémitiques des hébreux ! Rien n'est moins sûr et leur prétendue date de leur séjour en Egypte ne s'accorde pas à la chronologie biblique !
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undesdouze
Messages : 959 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 0:59
La rédaction des Mythes et Légendes ont été plagiés par les scribe sous le roi Josias du petit pays Juda. Les documents écrits les plus anciens ont été retrouvés dans les ruines d’Uruk lors de fouilles en 1929-1931. Le cunéiforme est une forme d'écriture inventée dans l'ancien Sumer aux environs de la moitié du 4e millénaire avant notre ère. Les scribes de Genèse n'ont fait que transposer au prétexte de s'accaparer tout les berceaux des civilisations antérieures.
L'épopée de Gilgamesh L'Epopée de Gilgamesh, rédigé à la période paléo-babylonienne, à partir de la compilation de plusieurs récits sumériens mettant en scène son héros, est l'oeuvre majeure de la civilisation mésopotamienne. Ce texte a connu un succès phénoménal dans tout l'Orient Ancien, et a été traduit en plusieurs langues . Il s'agit d'une oeuvre glorifiant le héros Gilgamesh, mais aussi d'une réflexion sur la vie, sur l'illusion de la vie éternelle, et une oeuvre pronant le bon sens . C'est l'histoire de Gilgamesh, roi d'Uruk, véritable tyran, et de ce fait assez mal vu de ses sujets. Ceux-ci se plaignirent du traitement qu'il leur infligeait à Anu, le maître des dieux, qui ordonna à la déesse génitrice Anunu de créer un être capable de s'ériger en rival du despote. Elle donna ainsi naissance à Enkidu, un être rustre vivant dans la steppe avec les animaux sauvages, loin de la civilisation, ignorant de tout, ne sachant pas parler. Grâce à sa grande force, il déjoua les pièges d'un des chasseurs du souverain d'Uruk, qui n'eut alors plus de quoi gagner sa vie. Il alla s'en plaindre à son souverain, lui demandant de trouver une solution à ce problème. Gilgamesh décida donc d'envoyer une prostituée à la rencontre du sauvage, pour le charmer et l'initier à la civilisation. Celle-ci partit avec le chasseur, et n'eut aucun mal à réussir sa mission. Enkidu, séduit par la jeune fille, s'était détourné à jamais de la steppe, et était rejetté par les animaux dont il partageait auparavant la vie. Il n'eut donc d'autre choix que de suivre la prostituée à Uruk, pour rencontrer Gilgamesh, et enfin laisser le chasseur en paix. Comble de l'ironie, c'est lui qui va défendre des pasteurs rencontrés en chemin contre les bêtes sauvages. Arrivé à Uruk, il est accueilli en héros par les habitants, qui voient en lui un opposant à Gilgamesh. Ils le comblent de présents et d'attentions, et ont vite fait de l'envoyer combattre le tyran. Le combat à lieu dans les rues de la ville. La bataille dure jusqu'à l'épuisement des deux protagonistes, de force égale. Plutôt qu'un adversaire, Gilgamesh va vite trouver en Enkidu un ami, et à la fin du combat les deux géant se lient d'amitié, oubliant leur différent. Gilgamesh devien donc le maître d'Enkidu, et à eux deux ils sont prêts à accomplir tous les exploits possibles, tels de véritables héros. Gilgamesh, animé par la volonté d'accomplir des exploits dignes des plus grands héros, entraîne Enkidu dans une expédition périlleuse : il s'agit de se rendre à la Forêt des Cèdres , pour y défier le redoutable gardien des lieux, le géant Humbaba, et pouvoir couper les arbres de la forêt. Avec l'aide de Shamash, le dieu du soleil, ils pénètrent dans les lieux, et commencent à abattre des arbres, lorsque le géant les surprend, et engage le combat. Après un long combat, les deux héros terrassent Humbaba grâce une nouvelle fois à l'aide de Shamash. Gilgamesh peut alors ramener la tête du géant à Uruk en guise de trophée. Ces exploits ont attiré l'attention des dieux, et plus particulièrement celle d'Ishtar, la déesse de l'amour, qui a jetté son dévolu sur Gilgamesh. Avant de mourir Gilgamesh souhaite réaliser quelque chose qui le rendra célèbre pour l'éternité. Il va donc au lointain pays des vivants afin de ramener les cèdres. Avec le soutien du dieu du soleil Utu il commence son voyage avec une petite armée.
Le Déluge. Le mythe d'Atrahasis est un poème de 1200 vers environ rédigé au 17e siècle. Ce mythe ressemble en fait à la compilation des deux premiers récits sumériens sur la cosmogonie vus plus haut. Dans la première partie, il est expliqué comment les dieux étaient à l'origine divisés en deux groupes : les uns travaillant pour les autres, qui vivaient tranquillement dans l'oisiveté. Mais comme les premiers avaient du fait de cette inégalité décidé de cesser leur travail jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée, les dieux s'étaient réunis sous la menace de la famine, et Ea avait proposé pour résoudre le problème de créer l'Homme. Ce dernier est crée avec de l'argile pour le façonner, à laquelle on ajouta le sang du dieu Wê-ilu qui donna le nom awîlu, "l'homme", immolé pour permettre de rendre l'argile plus malléable. Puis la déesse-mère Ninmah donne vie à l'être crée. Dans la seconde partie, on voit que les Homme exécutent leur tâche à la perfection, mais qu'ils sont cependant très gênants pour les dieux, dont Enlil, maintenant tous oisifs, et qui ne peuvent trouver de repos dans ce vacarme, d'autant plus que les Hommes ne cessent de se multiplier.
Gilgamesh et Agga de Krish Ce récit raconte la lutte entre Agga, le roi de Kish, la cité qui dominait Sumer, et Gilgamesh, roi d'Uruk, cité rivale qui refuse cette souveraineté. Agga envoie un ultimanum dans lequel il demande à Gilgamesh de reconnaître sa supériorité, et de devenir son vassal.
Gilgamesh, Enkidu et les Enfers Gilgamesh interoge Enkidu sur ce qu’il advient des humains aux Enfers.
Le mythe sumérien de l’Atrahasis ou Supersage Texte sumérien ! Lorsque les eaux se furent retirées du haut de la montagne, Supersage débarqua et prépara un banquet à la gloire d'Enki, le dieu ingénieux qui l'avait sauvé. L'odeur de la bonne chère attira également les grands dieux, qui, en l'absence des hommes, n'avaient ni bu ni mangé pendant tout ce temps. On peut supposer qu'ils n'en avaient pas vraiment besoin pour vivre, mais que ça leur manquait quand même. ENLIL voyant alors le bateau, entre en colère : "Nous les grands dieux nous avions prêté serment, d'où vient alors qu'un homme ait échappé à la destruction ?". Enki : "Oui, j'ai fait cela contre votre volonté à tous, j'ai sauvé Atrahasis. Calme-toi Enlil, si tu as pu manger et te régaler, c'est bien grâce à cet homme. Grâce à lui la race humaine peut être sauvée". Nintu la déesse mère prit alors la parole : "Enlil, tes solutions sont trop définitives. Trouvons un moyen terme. Afin que la descendance de Supersage ne perturbe plus les dieux, Enki l'ingénieux doit bien avoir une solution".
Le mythe d'Enki et Ninmah La création de l'Homme est expliquée dans un mythe dit d'Enki et Ninmah. Il date du milieu du IIè millénaire, et a probablement été inspiré de l'Atra-hasis. Les dieux, tous nés de la mère primordiale Nammu résident sur Terre, où une première catégorie vit tranquillement alors qu'une seconde travaille pour tous. Les seconds commençant à protester, Nammu demande à Enki de chercher à créer une créature dont le rôle sera de travailler à la place des dieux secondaires, et pour tous les dieux, rendant ainsi leur vie plus facile. Ninmah n'arrive pas à lui trouver une tâche, et perd le duel.
Enûma Elish, le mythe de la Création du monde. L'Enûma Elish fut écrit à Babylone vers le début du 12e siècle avant notre ère, et est constitué de plus de mille vers répartis sur sept tablettes. L'Epopée de la Création raconte les origines de l'Univers. Les grands dieux sont opposés dans deux conflits face à leurs ancêtres les forces du chaos. Dans un premier temps, c'est Apsû, le maître des eaux souterraines, qui menace de détruire ses rejetons trop irrespectueux à son égard. Mais la ruse d'Ea permet l'élimination de Apsû. Les dieux sont sauvés pour le moment. Mais soudain se présente une nouvelle menace, Tiamat, la mer primordiale, mère de tous les dieux. Voulant venger la mort de son mari, Apsû, maître des eaux souterraines, causée par ceux-ci, elle avait crée une armée de créatures terrifiantes dans le but de les anéantir, avec l'aide de son nouvel allié Kingu. Ea, toujours prêt à profiter d'une occasion favorable, présenta son fils comme la personne providentielle, le sauveur des dieux. Il montra à ceux-ci qu'il leur fallait lui faire confiance, et en faire leur champion pour lutter contre leur mère. Ce fut chose faite au cours d'un grand banquet organisé par Ea, qui fit élire Marduk comme maître de tous les dieux. Après cela, le dieu de Babylone se rendit sur les lieux du combat. Après une bataille terrible aux multiples péripéties, il réussit à défaire l'armée de Tiamat, avec les armes célestes dont il était muni.
Mythe de la descente aux Enfers Ce mythe sumérien raconte comment la déesse Inanna, déjà déesse et reine du Ciel, a décidé de se rendre maître des Enfers, où réside sa soeur et ennemie jurée Ereshkigal. Elle décide pour cela de s'y rendre, mais prend quelques précautions avant. Elle avertit son conseiller Ninshubur de ses intentions, et lui dit que si elle n'est pas de retour après trois jours et trois nuits, il doit aller prévenir Enlil, puis, si ce dernier n'accorde aucune aide, Nanna, et, enfin, en dernier recours, Enki. Une fois cela fait, elle se rendre au pays sans-retour. Une fois aux protes de l'Enfer, elle invente un prétexte pour pouvoir rencontrer sa soeur. Mais celle-ci, avertie par son portie, pressent le danger. Aussi, elle feint d'accepter et fait pénétrer Inanna dans son royaume, en la faisant passer sept portes. A chacune d'elles, on lui enlève un bijou ou un vêtement, de sorte qu'elle se présente nue devant Ereshkigal. Celle-ci appelle alors les Annunaki, les Sept Juges des Enfers, qui lui jettent le "regard de mort", qui la tue. Puis sa soeur fait pendre son cadavre à un clou.
Le mythe d'Etana Le mythe d'Etana est probablement issu d'une ancienne légende sumérienne. En effet, Etana est dans la Liste royale sumérienne un roi de Kish, réputé pour être monté au Ciel. Le récit commence par l'hisotire d'un serpent et un aigle, liés d'amitié avant que le second ne mange les enfants du premier. Celui-ci va chercher conseil auprès de Shamash, le dieu-soleil, qui lui dit de piéger l'aigle en se cachant dans le cadavre d'un boeuf, et d'attendre que le volatile s'approche, pour le capturer. C'est ce que le serpent fait, avant de jeter l'aigle dans un trou après l'avoir molesté pour l'empêcher de s'envoler, et il dépérit. C'est alors qu'entre en scène Etana, le roi de Kish, premier roi apèrs le Déluge. Celui-ci désire ardemment un fils, et prie Shamash, qui est aussi prié par l'aigle de lui venir en aide.
Le mythe d'Adapa Ce récit sumérien narre l'hisoire d'Adapa, grand prêtre d'Enki/Ea dans son palais d'Eridu, qui sert fidèlement son dieu, qui l'a créé pour qu'il soit capable de faire de nombreuses choses pour son plus grand plaisir. Un jour, alors qu'il va pêcher sur un bateau du poisson pour son maître, il est dérangé par Shutu, l'oiseau-vent du sud, qui fait vaciller son embarcation. Dans sa colère, Adapa maudit la créature avec tellement de haine que ses ailes sont brisées. Cet acte est tel qu'il ne peut rester impuni pour les dieux, et Anu convoque alors Adapa. Ea, craignant pour la vie de son serviteur, lui explique la conduite qu'il devra tenir pour s'en sortir vivant : il doit d'abord amadouer les portiers d'Enlil pour s'attirer leur soutien, et refuser absolument tout ce que lui donnera à boire ou à manger Anu.
Les liens vers la Bible Les sumériens laissent quantités de pièces d'argile gravées en écriture cunéiforme. La Bible a emprunté de nombreux passages aux sumériens comme le paradis terrestre décrit dans le poème "Enki et Ninhursag"où l'Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu'un: mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel. Ce poème explique d'ailleurs le mystère de la côte d'Adam: c'est là ou est le mal d'Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "ti" .
- L'origine du mal dépend de la première femme qui, induite par un serpent à désobéir au dieu créateur, convainc son compagnon de manger le fruit de l'arbre interdit légende recopiée telle que dans la Bible. - La mort de Mardouk était célébrée entre le quinze et le vingt mars. Sa passion était racontée dans son évangile: capturé par ses ennemis, il était conduit sur une montagne et après avoir mis sur sa tête une couronne de feuille d'acanthe on lui faisait un procès qui se terminait par sa condamnation à mort. Ses ennemis, pour être sûr qu'il était vraiment mort, le perçaient avec une lance. Celui qui deviendra le grand roi mésopotamien Sargon 1er qui fonda le royaume d'Akkad est retrouvé à sa naissance abandonné dans un panier flottant sur l'Euphrate et sera élevé par le jardinier Akkis puis sera l'échanson du roi Kis. Cette histoire sera reprise dans l'Ancien Testament pour Moïse : C'est une légende comme les plaies Égypte, la mer qui s'ouvre et autres éléments tout à fait surnaturels... Petite compilation des plagiats des textes sumériens dans la Bible Genèse : Le paradis de la Bible est "emprunté" au poème sumérien "Enki et Ninhursag"où l'Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu'un: mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel. Genèse : "L'éternel Dieu forma l'homme poussière de la terre" récupéré de la légende sumérienne . Genèse : Le mystère de la côte d'Adam est aussi "emprunté" au poème sumérien "Enki et Ninhursag": c'est là ou est le mal d'Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "ti" jeu de mot qui n'a plus de sens en hébreu. Genèse : La femme a été créée à partir d'une côte de l'homme. Faux! on pourrait même presque affirmer l'inverse: tous les embryons sont féminins et ne se différencient qu'au bout de quelques jours. Encore aujourd'hui, beaucoup de gens sont persuadés que l'homme a une côte de moins que la femme. Exode [2:10] Moïse retrouvé dans un panier flottant: encore une fable tirée du récit du roi mésopotamien Sargon 1er qui fonda le royaume d'Akkadé qui est retrouvé à sa naissance abandonné dans un panier flottant et sera élevé par le jardinier. On sait aujourd'hui que Moise, Isaac et Abraham n'ont pas existé. "Sargon d’Akkad : Abandonné par sa mère dans une corbeille de roseaux qui est confiée au fleuve, le nouveau-né est recueilli et adopté par un jardinier. La faveur de la déesses Ishtar fait plus de lui un échanson à la cour de Kish puis un prince." Exode [7:17] Le thème du "fléau du sang" et de l'ombrage protecteur est tiré directement du mythe sumérien "Inanna et Shukallituda ou le péché mortel du jardinier". Exode [20] Les dix commandements ont été recopiés du code babylonien du roi Hammourabi. (vers -1800) Sources
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pierre.b
Messages : 524 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 1:01
Bonjour undesdouze j'aime ton analyse lucide. En additionnant les chiffres qui figurent dans la Genèse, on ne tarde pas à s’apercevoir que, si l’on suit ce que dit le texte traditionnel, certains des ancêtres de Noé auraient survécu au Déluge, alors que la Genèse dit nettement le contraire : il n’y eut pas de survivants autres que ceux qui se trouvaient dans l’arche. Les exemples d'incohérences de la Torah sont tels que nous disons qu'elle est de l'eau. La Michna est du vin Nos rabbis ont écrit que beaucoup de scribes modifièrent le texte biblique et, plus tard, d’autres érudits aussi anonymes ajoutèrent d'autres versets bibliques pour tenter de résoudre les problèmes chronologiques posés par tel ou tel état du texte.. Ils n'y sont jamais arrivés. Comment les tj pourraient s'apercevoir seulement qu'il y a deux récits distincts de la création, trois déluges avec Noé ? Ils n'ont pas les capacités intellectuelles.
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L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 1:05
Je poursuis la mise à jour des commentaires catholiques sur les textes les plus anciens de l'AT
À la fin du 18e siècle - mais davantage encore au cours du siècle suivant -, bien des savants qui se livraient à la recherche critique sur les textes bibliques commençaient déjà à douter que Moïse ait pu jouer le moindre rôle dans la composition de la Bible ; ils étaient parvenus à la conclusion qu'elle était l'oeuvre exclusive d'auteurs plus récents. Ces savants en donnaient pour preuve les versions différentes de la même histoire trouvées dans le Pentateuque, qui suggèrent que le texte biblique serait dû à plusieurs auteurs dont on peut distinguer les styles. La lecture attentive de la Genèse, par exemple, révélait deux versions différentes de la création (Gn 1:1-2,3 et Gn 2:4-25), deux généalogies fort dissemblables de la descendance d'Adam (Gn 4:17-26 ; 5:1-28), et deux descriptions du Déluge, découpées et raccordées différemment (Gn 6:5-9,17). Certains épisodes, comme l'errance des patriarches, la sortie d'Égypte, la réception de la Loi, contenaient quantité de doublets, voire à l'occasion de triplets.
Pourtant, ces répétitions, en dépit de leur désordre apparent, n'étaient clairement pas dues au hasard. Remarqués dès le xixe siècle (et bien expliqués par le savant américain Richard Elliot Friedman dans son essai intitulé "Qui a écrit la Bible ?"), ces doublets, présents surtout dans la Genèse, l'Exode et les Nombres, ne pouvaient être des variations arbitraires ou de simples répétitions des mêmes récits. Ils présentent certaines caractéristiques patentes de terminologie et de milieu géographique ; en outre - de façon fort évidente -, leurs récits ne désignent pas le Dieu d'Israël par le même nom !!! Une série d'épisodes emploie le tétragramme - le nom en quatre lettres de YHWH (qui, pour la plupart des savants de l'époque, se prononçait Yahvé) - tout au long du texte, et semble davantage concernée par le sort de la tribu et du pays de Juda. En revanche, une autre série d'épisodes désigne Dieu sous les noms d'Élohim, ou d'El, et se consacre à l'histoire des territoires et des tribus nordistes. Le pluriel est resté du temps de leur polythéisme perdu dans la nuit des temps.
La Genèse est la constitution mythique d'une seule famille humaine L'histoire biblique débute au jardin d'Eden ; elle est absolument décridibilisée par l'abbé Breuil qui inventa l'archéologie. Ces mythes se poursuivent avec Cain et Abel, puis Noé et le Déluge, pour se concentrer finalement sur le sort d'une seule famille, celle d'Abraham. Abraham, que Dieu a choisi pour devenir le père d'une grande nation, observe, avec une obéissance farouche, les commandements divins. Il quitte, avec sa famille, sa demeure située en Mésopotamie pour se rendre au pays de Canaan. Là, au cours de sa longue existence, il nomadise, étranger au milieu de la population autochtone. Son épouse, Sara, lui donne un fils, Isaac, qui héritera des promesses divines faites en premier lieu à son père. Le fils d'Isaac, Jacob - qui représente la troisième génération de patriarches -, sera le père des douze tribus. Au cours d'une existence chaotique, haute en couleur, Jacob élève sa grande famille et parcourt le pays en y construisant des autels ; c'est en luttant avec un ange qu'il reçoit le nom d'Israël, nom qu'il léguera à ses descendants. La Bible raconte alors les querelles qui opposent les douze fils de Jacob, les travaux qu'ils mènent en commun, puis la grande famine qui les contraint à quitter leur terre natale pour se réfugier en terre égyptienne. Dans ses dernières volontés. Jacob, le patriarche, confie à la tribu de son fils Juda la responsabilité de régner sur les onze autres tribus (Gn 49:8-10). Ce registre familial de la naissance de l'humain est contre tous les constats archéologiques
Le roi Josué (ou Josias) imagine un dieu local qui épatera son peuple La grande saga quitte alors le registre du drame familial pour se transformer en fresque historique. Le Dieu d'Israël fait au pharaon égyptien - le plus puissant souverain de la terre - une série de fanfaronnades éclatantes de ses supers pouvoirs impressionnants. Le prétexte est que les enfants d'Israël se seraient multipliés au point de devenir une grande nation au sein de l'Egypte, et que réduits en esclavage dans cet empire qui ignorait cette pratique, ils auraient subit le sort des minorités opprimées. Il n'y a jamais eu un tel paysage social et l'administration égyptienne consignait tout par écrits. Jean-François Champollion a sorti le monde cet obscurantisme biblique de l'Ancien Testament. Pour servir l'histoire
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L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 1:06
Les Témoins de Jéhovah lisent une fausse traduction de la Bible appelée "Traduction du Monde Nouveau". Ils croient que Armageddon se produira à la fin des temps. En réalité, Armageddon était l'autre nom de la place habitée Mediggo. Le roi Josias rêva de construire un immense empire. Il périt durant cette bataille. Les judéens et les israéliens furent ensuite déportés. A la chute d’Israël-Samarie, le royaume de Juda se retrouve seul face à l’Égypte et l’Assyrie. Les rois vont se succéder en se tournant tantôt vers l’Égypte, tantôt vers l’Assyrie et son successeur : le royaume de Babylone. Cette période est aussi marquée par les réformes religieuses d’Ézéchias et de Josias, promouvant le culte du dieu Yahvé à Jérusalem. Après bien des alliances, mais aussi des résistances, le royaume de Juda tombera en -587. Les Témoins de Jéhovah se trompent sur tout en croyant que cette chute se produisit en -604. La vraie chronologie biblique
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Septik
Messages : 418 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 1:13
Pour mieux comprendre la préservation de la Bible, et surtout le Nouveau Testament, il serait utile de rappeler l'histoire des premiers siècles du christianisme. Les différents livres qui composent le Nouveau Testament furent écrits par les apôtres et d'autres hommes inspirés de Dieu dans les années qui suivirent la mort de Jésus. Ces hommes étaient soit des témoins oculaires du ministère de Jésus, soit des hommes qui avaient beaucoup de contacte avec les témoins oculaires. Ils ont fini de rédiger ces livres avant la fin du premier siècle, du vivant donc de ceux qui avaient personnellement connu Jésus, c'est-à-dire de ses adversaires aussi bien que ses amis. Ceci est important quand nous considérons que ces livres circulaient un peu partout dans le monde au moment où il aurait été facile de relever des erreurs, des mensonges ou des exagérations. Les écrivains de la Bible n'auraient pas pu se permettre d'inventer des miracles que Jésus n'a pas faits ou des enseignements qu'il n'avait jamais dispensés. Il faut dire, en comparaison, qu'il y a typiquement beaucoup plus de temps entre la vie des grands personnages de l'histoire et les premières biographies écrites à leur sujet. Par exemple, les biographies principales qui nous décrivent la vie d'Alexandre le Grand, l'empereur grec qui conquit le monde depuis la Grèce jusqu'à l'Inde, furent rédigées environ 400 ans après sa mort. Ibn Ishaq, l'auteur de Sirat Rasoul, la première biographie de Mohamed, naquit plus de 70 ans après la mort du prophète. Il n'était pas témoin des événements qu'il décrit et aurait pu difficilement parler avec un témoin oculaire même des événements les plus tardifs dans la carrière de Mohamed. D'ailleurs, nous ne disposons plus de son livre, mais d'un abrégé produit par Ibn Hisham, qui mourut 60 ans après Ibn Ishaq. La proximité des auteurs de l'Évangile aux événements qu'ils décrivent nous donne donc confiance que ce sont des récits fiables.
Les archéologues ont découvert des centaines de manuscrits partiels qui datent de l'an 100 après Jésus jusqu'à l'an 325. Ce sont des manuscrits qui contiennent des parties du Nouveau Testament. Ils s'accordent parfaitement avec les manuscrits faits plus tard, les codex ou manuscrits en forme de livres qui contiennent la Bible complète. En plus, quand on compare ces manuscrits partiels ou complets les uns aux autres, on voit qu'ils dérivaient des mêmes sources originelles. Quant aux manuscrits complets, il y en a plusieurs. L'un des plus anciens est le Codex Sinaïticus. Il date de 325 apr. J-C. et il est gardé au British Library à Londres. D'autres manuscrits complets sont le Codex Vaticanus, qui date de 350 apr. J.-C. et le Codex Alexandrinus, qui date de l'an 400. Toutes les traductions modernes de la Bible sont faites sur la base des ces manuscrits. Il est significatif, très significatif d'ailleurs, que Mohamed naquit en 570 apr. J.-C. L'injeel ne peut pas avoir été corrompu après la vie de Mohamed. Les copies de l'Injeel que nous possédons aujourd'hui remontent à des siècles avant son ministère. En recommandant qu'on lise les Écritures du peuple du Livre, comme nous l'avons déjà vu, Mohamed donna son approbation précisément aux textes que lisent les chrétiens et les Juifs de nos jours. Il y a des gens qui ne comprennent pas la valeur de disposer de ces milliers de manuscrits. Considérez alors ceci : Supposez que quelqu'un, un homme non-inspiré, avait réuni toutes les copies de l'Injeel, qu'il avait fait son propre manuscrit, et qu'il avait brûlé toutes les autres copies. À partir de là, toutes les copies futures de l'Injeel proviendraient de ce seul exemplaire qu'il avait produit. Il n'y aurait plus de moyen de contrôle pour prouver que cet homme n'avait pas omis certaines parties, ou ajouté certaines choses ou changé les mots employés à l'origine. Si, en regardant les copies qu'on lui avait envoyées, il y voyait quelques divergences, il aurait pu choisir juste les versions du texte qui l'arrangeaient, lui et ses partisans. Les mensonges contre l'Eglise
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pierre.b
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 1:26
Septik a écrit:
Pour mieux comprendre la préservation de la Bible, et surtout le Nouveau Testament, il serait utile de rappeler l'histoire des premiers siècles du christianisme.
L'archéologie constate l'authenticité des faits des évangiles canoniques catholiques. Les voyages de Paul sont confirmés. La Torah est par contre démolie par les découvertes depuis une cinquantaine d'années.
Eloah (Dieu au singulier), Elohim (dieux au pluriel). Aux origines les hébreux étaient polythéistes.
Archéologie biblique, première partie
Partie 1/3
Partie 2/3
Partie 3/3
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pierre.b
Messages : 524 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 1:37
Archéologie biblique, première partie
Partie 1/3
Partie 2/3
Partie 3/3
Très tôt dans la transmission des livres de la Bible, des scribes anonymes commencèrent à établir la chronologie de divers événements pour lesquels on dispose dans le texte de données numériques. Ainsi, en additionnant les chiffres qui figurent dans la Genèse, ils ne tardèrent pas à s'apercevoir que, si l'on suit ce que dit le texte traditionnel, certains des ancêtres de Noé auraient survécu au Déluge, alors que la Genèse dit nettement le contraire : il n'y eut pas de survivants autres que ceux qui se trouvaient dans l'arche. Ces érudits devaient régler le problème d'une manière prompte et efficace en modifiant tout simple-ment les chiffres. Ces changements ont survécu dans la version grecque de l'Ancien Testament qu'on appelle la Septante (Genèse 5). Dans leur grande majorité, les Bibles modernes reprennent le texte traditionnel et, par conséquent, donnent les chiffres non modifiés. Il est ainsi possible de voir que, très tôt, les préoccupations d'ordre chronologique à l'origine du présent rouleau étaient présentes dans les cercles sacerdotaux. Des érudits anonymes modifièrent le texte biblique (bien que la version initiale se fût également maintenue) et, plus tard, d'autres érudits anonymes composèrent des ouvrages où ils tentaient de résoudre les problèmes chronologiques posés par tel ou tel état du texte. Ces écrits portent le nom de chronographes. Le présent ouvrage est, à notre connaissance, l'un des tout premiers de ce type, et remonte sans doute au Me siècle av. J-C. Les problèmes auxquels s'attaque notre auteur constituaient des difficultés notoires pour les érudits juifs et chrétiens des temps anciens. Ces problèmes sont : la durée du séjour des Israélites en Egypte, la chronologie de la traversée du désert et la chronologie de la période des juges.
* Dans le premier cas, la difficulté consistait à résoudre le conflit manifeste entre la durée donnée pour le séjour dans Genèse 15:13-14 et celle mentionnée dans Exode 12:40. * Pour la traversée du désert, la difficulté était en fait de dégager du texte une chronologie quelconque, c’est-à-dire de déterminer à quel moment chaque chose se déroula. En effet, le texte biblique ne donne pratiquement aucun repère temporel pour la série d’épisodes relatés dans l’Exode et les Nombres. * S’agissant des juges, le problème majeur était de dégager la logique d’une simple addition des chiffres fournis dans le livre des Juges. Il est certain que des discordances apparaissent quand on compare ce dernier avec 1 Rois 6:1 qui porte sur tous les juges et beaucoup d’autres événements sur une période de juste 480 ans.
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pierre.b
Messages : 524 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 1:49
Archéologie biblique, deuxième partie
Partie 1/3
Partie 2/3
Partie 3/3
Problème de la durée du séjour des Israélites en Egypte. Pour déterminer la longueur de cette période, l'auteur considère la chronologie de la vie de Jacob et les âges des Patriarches au moment où ils engendrèrent tel ou tel fils. Col. 1:7. Après qu’Isaac [l’eut bénit Jacob s’enfuit et entra à l’âge de cinquante-cinq ans, dans le pays des fils du Levant. Il servit quatorze ans pour Léa et Rachel. Col. 3:2 Abraham avait quatre-vingt-dix a]ns ‘quand il engendra Isaac. Isaac avait soixante ans quand il engendra] Jacob. Jacob avait] soixante-six ans quand il engendra Lévi. Il donna à Lévi le Livre des Paroles d’]Hénoch pour qu’il le garde et le lègue à ses propres descendants. Lévi avait trente-cinq ans quand il engendra Kehath. Kehath avait trente-neuf ans quand il engendra Amram. Aaron quitta l'Egypte avec les prêtres qui étaient au total onze mille cinq cent trente-six. Les comptes sont incohérents
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pierre.b
Messages : 524 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 4:06
Archéologie biblique, troisième partie
Partie 1/3
Partie 2/3
Partie 3/3
Chronologie de certains événements durant les quarante années de traversée du désert. Chronographie 3:2 Entre le départ du pays d'Egypte et le moment où Korjah se manifesta et se souleva, il s’écoula cinq ans. Aaron mourut et ne traversa pas le Jourdain. De Kadech aux plaines de Moab il s’écoula trente-cinq ans.
Période de Josué et d'Eléazar, fils d'Aaron, et période suivante des juges. A Ghilgal, cinq ans. A Shilo, vingt ans. Et après la mort d’Eléazar, fils d’Aaron Couchan-Richatayim, le roi d’Aram-Nabaraïîm, huit ans ; Othniel, fils de Kenaz, quarante ans ; Egon, roi de Moab, dix-huit ans ; Ehjud, fils de Ghera, huit ans ; Chamgar, fils d’Anath. Chronographie 4 Canaan, vingt ans ; Deborah la Baraq, fils d’Abinoam, quarante ans ; Gédéon, fils de Joas, quarante ans ; Tola, fils de Pouah, vingt-trois ans ; Jaïr de Galaad, vingt-deux ans.
Cette chronologie biblique des patriarches est un empilement sans vérification de comptes impossibles. Des scribes ont empilés des noms pour justifier des Chronographies orales perdues.
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marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 4:09
YHWH n'était initialement qu'un dieu, avec son épouse, du panthéon cananéen. Elohim les désignait tous. Nous nous trompions en le prenant pour un vouvoiement singulier de majesté. Nous apprenons beaucoup, et tout est sous nos yeux ! Le premier, je découvre des erreurs que je faisais.
Or donc, la Torah - ou Pentateuque - ne fut achevée qu'après diverses empilations et modifications des textes initiaux issus de traditions orales perdues. Moïse n'a jamais défié un roi d'Égypte ("pharaon") resté inconnu pour les scribes du roi Josias de Juda. Celui-ci, au VII siècle avant notre ère, entreprit le premier l'invention de cette Torah, porteuse d'un message de propagande de reconquête d'Israël, à la fois pour les réfugiés hébreux persécutés par les assyriens ayant conquis Israël, et pour son peuple de Juda, les judéens, craignant que l'Égypte ne les attaque à leur tout. Ces deux petits pays - Israël et Juda - feront alliance au roi Josias en rêvant fonder leur propre empire sémite.
"La saga historique que nous conte la Bible – depuis la rencontre entre Dieu et Abraham, qui incita ce dernier à émigrer vers Canaan, jusqu’à la libération des enfants d’Israël du joug de la servitude, sous la conduite de Moïse, suivie de l’émergence et de la chute des royaumes d’Israël et de Juda – ne doit rien à une quelconque révélation miraculeuse ; elle est le brillant produit de l’imagination humaine. Comme le suggèrent de récentes découvertes archéologiques, elle a été conçue pour la première fois, en l’espace de deux ou trois générations, il y a environ 2600 ans. Elle prit naissance au sein du royaume de Juda. C’était, à l’époque, une contrée à la population clairsemée, composée pour l’essentiel de pâtres et de fermiers, gouvernée à partir d’une cité royale excentrée, nichée au coeur d’une région de collines, et perchée, de façon précaire, sur une étroite crête rocheuse cernée de profonds ravins." Israël Finkelstein, "The Rise of Jerusalem and Judah : The Missing Link", Levant, 2001, pages 105 à 115.
Référence
Qu'y a-t-il de si difficile à comprendre ? Armageddon est ce lieu appelé aussi Mediggo. Il est le site du Moyen-Orient le plus riche et ancien jamais découvert. Sur vingt mètres de profondeur, une douzaine de pans des civilisations y sont empilées. Référence savante : Abraham Malamat, "Josiah’s Bid for Armageddon", parut dans le Journal of the Ancient Near Eastern Society, 1973, pages 267 à 279.
Ce livre de Pierre est autrement plus fiable que les livres de papier. Depuis un siècle, il est étudié par des archéologues de tous pays. Avant le VIII siècle, il n'y a jamais eu la moindre existence des hébreux, dont la Bible prétend qu'ils y étaient depuis plus le XV siècle avant notre ère. Tout est faux ! La Torah cite plus de 700 fois le terme Égypte - et son équivalent - alors que l'administration égyptienne consignait tout, et n'a noté qu'une seule fois le terme "hébreux", anéantis lors d'une minuscule bataille. Le roi Josias diffuse sa propagande inventée par ses scribes, et meurt à Mediggo lors de la bataille finale, son fameux Armageddon dont il prétendait écraser les assyriens et égyptiens. Le pire était pourtant à venir.
EXPLICATION DE CETTE GÉOPOLITIQUE DU ROI JOSIAS
1) Les immenses empires Égyptiens (à l'ouest) et Assyriens (au nord) sont séparés par deux minuscules pays : Israël et Juda.
2) Le roi Josias de Juda invente avec ses scribes la "Torah" pour motiver israéliens et judéens à ne faire qu'un seul pays important, face aux Égyptiens et Assyriens. Jérusalem sera sa nouvelle capitale, et la bataille finale se fera à Mediggo, qu'il appelle à devenir Armageddon pour sa gloire. Il se proclame le dernier Messie, recevant l'onction royale et désormais sacerdotale d'un dieu unique sorti du panthéon israélien : Yaweh. Les Elohim (dieux) disparaissent au profit d'un seul Eloah (Dieu).
3) Son plan guerrier est très risqué. Phéniciens, assyriens, égyptiens, babyloniens et philistins l'entoureront de toute part s'il se place en plein milieu à Mediggo ! Contre cette peur de ses armées, il inventé le faux rappel non historique d'Abraham, Isaac et Jacob, jadis de familles sans lieux ni rapports, qu'il transforme en une seule famille généalogique. Ces chefs isolés de villages distincts ont laissé des traditions orales vagues. La reconstruction d'une religion au dieu surpuissant Yahweh narre les idées insensées. En Genèse, cet Eloah aurait seul tout créé, appelant Abraham pour le désigner Messie de son futur peuple élu. Le recentrage se fait sur une famille unique de descendants contre l'Histoire archéologique découverte : Abraham, Isaac et Jacob. Le roi Josias proclame judéens et israéliens un seul et unique peuple élu qu'il va conduire à la victoire contre les Égyptiens, Assyriens, Babyloniens, et si besoin aussi contre Phéniciens et Philistins. Vient ensuite Exode : Moïse, possible ministre d'un roi d'Égypte, devient le Messie auquel Josias s'auto-proclame lui succéder. Peur des immenses armées des roi d'Égypte ("pharaon" est une faute inculte de dénomination par ses scribes judéens) ? Inventions du combat de Yahweh vainqueur du panthéon égyptien. Invention des dix plaies d'Égyptes, des 600 000 hébreux esclaves sur les trois millions d'égyptiens. Jamais il n'y eut d'esclaves israéliens ni judéens. L'archéologie "biblique" est définitivement morte. Gonflés et fanatisés par cette "Torah" insensée, judéens et israéliens sont prêts pour la guerre totale contre ces immenses empires, utopie suicidaire évidente.
4) Le roi Josias attaque l'empire Assyrien en promettant de reconquérir Israël. Il décide que la bataille finale se fera à Mediggo, son Armageddon. Yahweh les protègera contre l'Égypte de nouveau, et autres empires de Babylone, d'Assyrie et de Phénicie. Yahweh ne sait-il pas fendre les mers pour laisser passer les israélites et détruire toutes les armées ennemies à leur poursuite ! Voir Exode 14:21-23.
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
21 Moïse ayant étendu sa main sur la mer, le Seigneur l’entr’ouvrit en faisant souffler un vent violent et brûlant pendant toute la nuit, et Il la sécha, et l’eau fut divisée en deux.22 Et les enfants marchèrent à sec au milieu de la mer, ayant l’eau à droite et à gauche, qui leur servait comme d’un mur.23 Et les Égyptiens, marchant après eux, se mirent à les poursuivre au milieu de la mer, avec toute la cavalerie du Pharaon, ses chars et ses chevaux. (Exode 14:21-23)
5) Le roi Josias lance ses armées sur Israël devenu domaine assyrien.
6) Le roi Josias est tué à Mediggo (Armageddon) et tous leurs rêves disparaissent. Il n'avait jamais envisagé de retraite possible et sa mission suicidaire emporte les deux pays Israël et Juda au pire.
7) Les judéens et israéliens sont chassés de leurs pays, leurs patrimoines cultuels et religieux totalement rasés. Pour eux, la fuite est de partout avec la perte de leur religion commune rêvée par cette "Torah" de propagande.
8) Les scribes et prêtes en exil, sans plus de temple ni droit de sol, réécrivent la Torah initiale de Josias. Désormais, l'attente d'un Messie militaire libérateur les attendra, avec de nouveaux livres de lamentations et de prophéties paradoxales entre elles au fil des siècles : ils inventent ainsi une nouvelle religion, monothéiste : le judaïsme avec cet Ancien Testament, sorte de religion portable pour les synagogues en remplacement du temple unique au dieu unique des armées Yahweh.
9) Ces inventions cumulées de nouvelle reconquête aboutira encore à la rébellion insensée contre l'Empire Romain qui détruit de nouveau, et le second Temple, et encore une autre fois Jérusalem rasée, et d'autres exils. Mais ce Judaïsme se sépare alors en trois branches : • Naissance du rabbinisme avec l'écriture d'une nouvelle "Torah", la troisième mouture chez les juifs : le Talmud à Babylone dans leur exil, niant les Messies autoproclammés : Jésus, bar Jonas, etc. • Naissance des nazaréens à Jérusalem, surnommés "chrétiens" à Antioche, avec l'identification du Messie promis en Jésus ce galiléen. Nouvelle écriture d'une "Torah" renouvelée en Nouveau Testament. • Naissance par d'autres prêtres juifs ayant reconnu en Jésus leur Messie, en exil en Syrie, mais refus total de son humiliation crucifié, remplacé par El-Eloah avec un faux-semblant, et nouvelle "Torah" qui deviendra la Proclamation, Kérygme en grec, Koran en arabe, Coran finalisé au XX siècle, et El-Eloah prononcé en arabe Al-Ilah dont la contraction sera Allah. Invention tardive d'un prophète Mahomet en tur), Mohamed en qatari, Muhammad en Arabie Saoudite, supportant leurs prophéties rêvées d'une conquête mondiale.
Autrement dit, cette saga pseudo-historique que conte la Bible – depuis la rencontre entre YHWH et Abraham, qui incita ce dernier à émigrer vers Canaan, jusqu’à la libération des enfants d’Israël du joug de la servitude, sous la conduite de Moïse, suivie de l’émergence et de la chute des royaumes d’Israël et de Juda – ne doit rien à une quelconque révélation miraculeuse ! Elle est le brillant produit de l’imagination humaine. Comme le suggèrent de récentes découvertes archéologiques, elle a été conçue pour la première fois, en l’espace de deux ou trois générations, il y a environ 2600 ans. Elle prit naissance au sein du royaume de Juda. C’était, à l’époque, une contrée à la population clairsemée, composée pour l’essentiel de pâtres et de fermiers, gouvernée à partir d’une cité royale excentrée, nichée au coeur d’une région de collines, et perchée, de façon précaire, sur une étroite crête rocheuse cernée de profonds ravins. Oublié l'invention du roitelet Salomon "plus grand bâtisseur de l'Antiquité", il n'était qu'à la tête d'un village perdu. Référence : Naday Naamam, "The Deuteronomist and Voluntary Servitude to Foreign Powers in Journal for the Study of the Old Testament", 1995, pages 37 à 53.
Finie la visite admirative de la reine de Saba et leur union amoureuse. Balivernes ces contes sur Isaac et Jacob. Le produit de l'imaginaire de scribes au service du roi Josias n'était qu'une habile propagande d'entrée en guerre motivée de son petit peuple face aux empires d'Égypte, d'Assyrie et de Babylone. Tout cela s'est terminé dans l'écrasement de son pays, d'Israël qui lui était frontalier, et l'exil total de ces deux peuples après l'extinction de tout leur patrimoine cultuel et culturel.
En -587 de notre ère, donc déjà un siècle plus tard (VI siècle avant notre ère) Nabuchodonosor, ce puissant roi de Babylone détruit le temple des hébreux. Leur dernier roi de Juda, Sédécias est tué et ses scribes et peuple déportés sur les rives de l'Euphrate. Dans le Psautier, il y a cette lamentation sur leur situation :
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Au bord des fleuves de Babylone nous nous sommes assis, et nous avons pleuré, en nous souvenant de Sion.. (Psaume 136:1)
Cette situation d'exil est considérable parce que tous les piliers de l'identité judéenne, israélienne, n'existe plus. Il n'y a plus de roi, plus de pays, plus de temple, plus d'unité territoriale, et donc pour leur survie ils trouvent d'autres moyens. Les scribes et les prêtres la construisent en reprenant un certain nombre des traditions antérieures. La réforme du roi Josias avec l'invention d'un petit dieu YHWH parmi leur panthéon de divinités qui aurait écrasé à lui tout seul toutes les divinités et armées du monumental empire égyptien des pharaons. Ces prêtres exilés translate leur temple à jamais perdu en synagogues et, petit à petit, remplacent leur roi exagéré Moïse, à la place de leur minuscule pays sans même un fleuve (ils se reportaient sur le Nil en louant leurs services auprès des égyptiens pour survivre dans les grandes sècheresses, à la place de cette Torah qui n'a tenu aucune promesse, à la place de chaque roi successif appelé Messie. Et donc, par leurs travaux d'écritures nouvelles et réécritures des textes râtés, inventer le judaïsme tel qu'il se concrétisera durant l'époque Perse sous Esdras (Réécriture) notamment. Ce scribe mit ainsi fin à la dernière mouture du Pentateuque.
Qu'avons-nous appris en quatre années d'existence de ce forum toujours non ouvert ? L'archéologie biblique de l'Ancien Testament est révolue. Il est fini ce temps où, Bible en main, les archéologues partaient sur le terrain à la recherche d'indices matériels. La forme finale de cette Bible juive qui est la base des trois monothéismes actuels - judaïsme, christianisme, islam - et l'origine même cette Bible hébraïque fut une suite de volontés politiques. De cette création humaine, les proclamations littéraires se sont réinventées, qui pour le christianisme autour d'un personnage historique galiléen Jésus mal compris, qui pour cette hérésie juive syriaque non rabbinique Ébionite devenue l'Islam sans aucun rapport avec l'Arabie. Et poursuivant chacune le processus d'écritures empilées, Talmud, Nouveau Testament, Coran, sont des religions portables d'inventions humaines à la recherche de toujours féconder un Messie en attente de devenir, c'est à dire leur propre et seul roi ayant toute autorité planétaire.
Et par ailleurs, les anciennes colonies - Afrique, Chine, Inde - reviennent en toute puissance écraser la minuscule petite Europe dont ses pays jadis perpétuellement en guerres, sont obligées de se solidariser, et donc de s'auto-protéger à tous les niveaux, pour tenter leurs survies culturelles et démocratiques. Oui, l'hindouisme devient la seconde plus grande religion au monde, oui le Bouddhisme à la faveur des découvertes scientifiques ur le fonctionnement de notre cerveau, et oui, nous apprenons à pratiquer la vie ensemble au quotidien.
Ici je me dois de remercier infiniment la patience de nos amis asiatiques ayant attendu enfin les traductions automatiques, les apostats témoignant malgré leurs immenses souffrances que cela réveille en eux, l'abnégation des sceptiques et autre curieux qui ont trouvé cet espace de liberté sans modérateur ni autres abominations révolues désormais. Main dans la main, ensemble, nous avançons humblement, libres et égaux en droits. Internet n'en est qu'à sa préhistoire, les sciences propulsent les technologies et plus elles avancent, plus les religions sont nettoyées et les hérésies s'effondrent contre les remparts de leurs propres prisons mentales.
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Habaqouq
Messages : 685 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 4:29
Première publication de l'intégralité des 131 célèbres manuscrits de la mer Morte, à l'origine des textes fondamentaux du judaïsme et du christianisme. Entre 1947 et 1956, dans le désert de Judée près de la mer Morte, furent découvertes des jarres contenant ces manuscrits de la mer morte.
Michael Wise, Martin Abegg Jr et Edward Cook ont étudié les Esséniens, du second siècle avant J.-C. au premier siècle de notre ère. Ils ont réunis dans un livre pour la première fois intégralement, les plus anciens écrits bibliques connus, témoignage de la culture qui donna naissance aux textes fondamentaux du judaïsme et du christianisme.
Il y a les Psaumes attribués au roi David, les prophéties d'Ezéchiel, Jérémie et Daniel, les révélations prononcées par les anges, les dernières paroles de Juda flavius Joseph, Lévi ou Amram: ces textes d'une fulgurances poétique sont les échos des combats épiques entre le Maître de Justice et le prêtre impie, entre les fils des ténèbres et les fils de la lumière. Ils sont d'une importance capitale pour éclairer les sources mêmes de notre civilisation, la relation cruciale entre I'homme et le sacré. Les chercheurs américains Michael Wise, Martin Abegg Jr. et Edward Cook en ont réalisé une traduction rigoureuse, lumineuse, accessible au plus grand nombre de lecteurs. Traduit de l'anglais par Fortunato Israël. Lien Gallimard
https://dai.ly/xdj0ri Selon le lieu d'une religion, on s'aperçoit qu'on n'a pas exactement les mêmes versions des Ecritures Saintes.
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salah'din
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 4:38
Voici la présentation du trésor des Manuscrits dits "de la Mer Morte" à la Bibliothèque Nationale de France à Paris, par André Paul, Docteur en Théologie, Docteur d'Etat ès-Lettres, diplômé en Hébreux, Araméen, Syriac, Ethiopien de l'Ecole des Langues Orientales Anciennes. Historien, Théologien et Exégète français spécialiste de la Bible et du Judaïsme ancien rabbinique.
https://dai.ly/xjbkwu
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mgr gaum
Messages : 853 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 5:08
Bien chers tous Après l'époque où les manuscrits de la Torah furent rédigés, au cours de cette période du roi Josias au 7e siècle avant J.C., des ré-écritures de ces textes ont été perdues et d'autres utilisées par d'autres prêtres après la destruction du mythique temple de Salomon. Les deux premières de ces catégories étaient, semble-t-il, des méthodes d’interprétation de la Bible. Dans l'un et l'autre cas, des ajouts sont faits aux extraits cités dans le but de donner un «tour» particulier aux passages interprétés, Ces types de textes étaient-ils considérés comme étant l'autorité de la Bible elle-même d'origine. Il est légitime de poser la question si des originaux de Moïse ont jamais existé car les contours définitifs du livre sacré Torah n'étaient pas fixés. D'autre part,la Guérison du roi Nabonide contient une source qui a peut-être inspiré un écrivain biblique, en l'occurrence l'auteur de Daniel. La guérison est une version plus primitive d'un épisode de la vie du roi Nabuchodonosor que le lecteur moderne connaît bien à travers Daniel 4.
En résumé, les manuscrits de la Bible ont démontré que selon les drames vécus par les judéens et les israélites, ils utilisaient plusieurs versions de nombreuses versions différentes du Pentateuque sans être, semble-t-il, troublés ni incités à résoudre le problème posé par ces divergences. A cette époque, il n"y avait pas encore de « canon de la Bible, et l'on n'avait pas encore décidé quels livres elle devait inclure et sous quelle forme ou dans quelle «édition». ll est certain que diverses communautés Juives ou groupes de Juifs devaient proposer des sélections différentes. Bien qu"ils ne soient pas inclus dans notre Bible moderne, nombre de manuscrits sont par erreur considérés comme saints ou faisant autorité par au moins certains Juifs de l'époque du Second Temple. C'est seulement en l'an 100 de notre ère qu'apparut la version "standard" de la Bible.
Quant aux textes non bibliques, ce sont tout simplement des copies de textes religieux ne figurant pas dans le livre sacré et qui ont pu être plus proche de la version du roi Josias. D'après la connaissance que nous en avons, on peut les ranger en deux catégories distinctes : d'un coté, ceux qui étaient connus avant les découvertes à Mediggo, et, de l°autre, ceux restés ignorés jusqu'à la lecture des manuscrits perdus. La "Parole de Dieu" est une invention trop humaine.
Bien que des scribes Juifs les aient composés en araméen et en hébreu à une époque très ancienne, ces écrits n'ont pas survécu dans les milieux juifs mais seulement furent bannis ceux favorisant les chrétiens qui les ont adaptés et republiés comme textes édifiants, allant parfois jusqu'à les intégrer dans les Saintes Écritures. Ainsi, après avoir été traduits dans l'ancienne langue de l'Ethiopie. les Jubilés et Hénoch sont devenus des composantes de l'Ancien Testament de l'Eglise éthiopienne. Les Testaments ne subsistent qu'en grec. Autre exemple : le livre de Tobie, traduit en grec dans l'Antiquité, est devenu partie intégrante du canon de l'Ancien Testament catholique romain. Toutefois, jusqu'à la découverte de Qumran, il était inconnu dans sa version originale en langue sémitique. Des exemplaires en hébreu et en araméen sont alors apparus. Ces manuscrits à eux seuls suffiraient à justifier l'appellation des deux plus grandes trouvailles : du 20e siècle à Qumran, et du 21e siècle à Mediggo.
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Babeth
Messages : 415 Date d'inscription : 13/11/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 15:00
marmhonie a écrit:
Israël Finkelstein, "The Rise of Jerusalem and Judah : The Missing Link", Levant, 2001, pages 105 à 115.
Référence
Référence[/u] : Nadav Naamam, "The Deuteronomist and Voluntary Servitude to Foreign Powers in Journal for the Study of the Old Testament", 1995, pages 37 à 53.
Ces deux savants sont des classiques à lire souvent
Je t'ajoute :
Israël Finkelstein, The Bible Unearthed https://www.jstor.org/stable/10.5325/j.ctv1bxh38v https://israelfinkelstein.wordpress.com/wp-content/uploads/2013/07/um-one-god-one-cult-book.pdf
laurence c, simple curieu, L'abbé Morère, weronika et meuxng aiment ce message
Septik
Messages : 418 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 15:02
marmhonie a écrit:
Or donc, la Torah - ou Pentateuque - ne fut achevée qu'après diverses empilations et modifications des textes initiaux issus de traditions orales perdues. Moïse n'a jamais défié un roi d'Égypte ("pharaon") resté inconnu pour les scribes du roi Josias de Juda. Celui-ci, au VII siècle avant notre ère, entreprit le premier l'invention de cette Torah, porteuse d'un message de propagande de reconquête d'Israël, à la fois pour les réfugiés hébreux persécutés par les assyriens ayant conquis Israël, et pour son peuple de Juda, les judéens, craignant que l'Égypte ne les attaque à leur tout. Ces deux petits pays - Israël et Juda - feront alliance au roi Josias en rêvant fonder leur propre empire sémite.
Ton message est magistral. C’est peut-être pire que ça. Peut-être que toute cette mythologie a été pompée sur la plus vieille religion du monde, hypothèse qu’une lecture attentive des textes semble favoriser. Je vais m'y intéresser moi aussi. Merci tu nous gâtes
marmhonie et L'abbé Morère aiment ce message
meuxng
Messages : 779 Date d'inscription : 28/02/2020
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 15:04
marmhonie a écrit:
Pardon, tous les deux ne semblez pas avoir compris l'avantage de cet humble forum de partage. YHWH n'était initialement qu'un dieu, avec son épouse, du panthéon cananéen. Elohim les désignait tous. Nous nous trompions en le prenant pour un vouvoiement singulier de majesté. Nous apprenons beaucoup, et tout est sous nos yeux ! Le premier, je découvre des erreurs que je faisais.
Or donc, la Torah - ou Pentateuque - ne fut achevée qu'après diverses empilations et modifications des textes initiaux issus de traditions orales perdues. Moïse n'a jamais défié un roi d'Égypte ("pharaon") resté inconnu pour les scribes du roi Josias de Juda. Celui-ci, au VII siècle avant notre ère, entreprit le premier l'invention de cette Torah, porteuse d'un message de propagande de reconquête d'Israël, à la fois pour les réfugiés hébreux persécutés par les assyriens ayant conquis Israël, et pour son peuple de Juda, les judéens, craignant que l'Égypte ne les attaque à leur tout. Ces deux petits pays - Israël et Juda - feront alliance au roi Josias en rêvant fonder leur propre empire sémite.
"La saga historique que nous conte la Bible – depuis la rencontre entre Dieu et Abraham, qui incita ce dernier à émigrer vers Canaan, jusqu’à la libération des enfants d’Israël du joug de la servitude, sous la conduite de Moïse, suivie de l’émergence et de la chute des royaumes d’Israël et de Juda – ne doit rien à une quelconque révélation miraculeuse ; elle est le brillant produit de l’imagination humaine. Comme le suggèrent de récentes découvertes archéologiques, elle a été conçue pour la première fois, en l’espace de deux ou trois générations, il y a environ 2600 ans. Elle prit naissance au sein du royaume de Juda. C’était, à l’époque, une contrée à la population clairsemée, composée pour l’essentiel de pâtres et de fermiers, gouvernée à partir d’une cité royale excentrée, nichée au coeur d’une région de collines, et perchée, de façon précaire, sur une étroite crête rocheuse cernée de profonds ravins." Israël Finkelstein, "The Rise of Jerusalem and Judah : The Missing Link", Levant, 2001, pages 105 à 115.
Référence
Qu'y a-t-il de si difficile à comprendre ? Armageddon est ce lieu appelé aussi Mediggo. Il est le site du Moyen-Orient le plus riche et ancien jamais découvert. Sur vingt mètres de profondeur, une douzaine de pans des civilisations y sont empilées. Référence savante : Abraham Malamat, "Josiah’s Bid for Armageddon", parut dans le Journal of the Ancient Near Eastern Society, 1973, pages 267 à 279.
Ce livre de Pierre est autrement plus fiable que les livres de papier. Depuis un siècle, il est étudié par des archéologues de tous pays. Avant le VIII siècle, il n'y a jamais eu la moindre existence des hébreux, dont la Bible prétend qu'ils y étaient depuis plus le XV siècle avant notre ère. Tout est faux ! La Torah cite plus de 700 fois le terme Égypte - et son équivalent - alors que l'administration égyptienne consignait tout, et n'a noté qu'une seule fois le terme "hébreux", anéantis lors d'une minuscule bataille. Le roi Josias diffuse sa propagande inventée par ses scribes, et meurt à Mediggo lors de la bataille finale, son fameux Armageddon dont il prétendait écraser les assyriens et égyptiens. Le pire était pourtant à venir.
EXPLICATION DE CETTE GÉOPOLITIQUE DU ROI JOSIAS
1) Les immenses empires Égyptiens (à l'ouest) et Assyriens (au nord) sont séparés par deux minuscules pays : Israël et Juda.
2) Le roi Josias de Juda invente avec ses scribes la "Torah" pour motiver israéliens et judéens à ne faire qu'un seul pays important, face aux Égyptiens et Assyriens. Jérusalem sera sa nouvelle capitale, et la bataille finale se fera à Mediggo, qu'il appelle à devenir Armageddon pour sa gloire. Il se proclame le dernier Messie, recevant l'onction royale et désormais sacerdotale d'un dieu unique sorti du panthéon israélien : Yaweh. Les Elohim (dieux) disparaissent au profit d'un seul Eloah (Dieu).
3) Son plan guerrier est très risqué. Phéniciens, assyriens, égyptiens, babyloniens et philistins l'entoureront de toute part s'il se place en plein milieu à Mediggo ! Contre cette peur de ses armées, il inventé le faux rappel non historique d'Abraham, Isaac et Jacob, jadis de familles sans lieux ni rapports, qu'il transforme en une seule famille généalogique. Ces chefs isolés de villages distincts ont laissé des traditions orales vagues. La reconstruction d'une religion au dieu surpuissant Yahweh narre les idées insensées. En Genèse, cet Eloah aurait seul tout créé, appelant Abraham pour le désigner Messie de son futur peuple élu. Le recentrage se fait sur une famille unique de descendants contre l'Histoire archéologique découverte : Abraham, Isaac et Jacob. Le roi Josias proclame judéens et israéliens un seul et unique peuple élu qu'il va conduire à la victoire contre les Égyptiens, Assyriens, Babyloniens, et si besoin aussi contre Phéniciens et Philistins. Vient ensuite Exode : Moïse, possible ministre d'un roi d'Égypte, devient le Messie auquel Josias s'auto-proclame lui succéder. Peur des immenses armées des roi d'Égypte ("pharaon" est une faute inculte de dénomination par ses scribes judéens) ? Inventions du combat de Yahweh vainqueur du panthéon égyptien. Invention des dix plaies d'Égyptes, des 600 000 hébreux esclaves sur les trois millions d'égyptiens. Jamais il n'y eut d'esclaves israéliens ni judéens. L'archéologie "biblique" est définitivement morte. Gonflés et fanatisés par cette "Torah" insensée, judéens et israéliens sont prêts pour la guerre totale contre ces immenses empires, utopie suicidaire évidente.
4) Le roi Josias attaque l'empire Assyrien en promettant de reconquérir Israël. Il décide que la bataille finale se fera à Mediggo, son Armageddon. Yahweh les protègera contre l'Égypte de nouveau, et autres empires de Babylone, d'Assyrie et de Phénicie. Yahweh ne sait-il pas fendre les mers pour laisser passer les israélites et détruire toutes les armées ennemies à leur poursuite ! Voir Exode 14:21-23.
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
21 Moïse ayant étendu sa main sur la mer, le Seigneur l’entr’ouvrit en faisant souffler un vent violent et brûlant pendant toute la nuit, et Il la sécha, et l’eau fut divisée en deux.22 Et les enfants marchèrent à sec au milieu de la mer, ayant l’eau à droite et à gauche, qui leur servait comme d’un mur.23 Et les Égyptiens, marchant après eux, se mirent à les poursuivre au milieu de la mer, avec toute la cavalerie du Pharaon, ses chars et ses chevaux. (Exode 14:21-23)
5) Le roi Josias lance ses armées sur Israël devenu domaine assyrien.
6) Le roi Josias est tué à Mediggo (Armageddon) et tous leurs rêves disparaissent. Il n'avait jamais envisagé de retraite possible et sa mission suicidaire emporte les deux pays Israël et Juda au pire.
7) Les judéens et israéliens sont chassés de leurs pays, leurs patrimoines cultuels et religieux totalement rasés. Pour eux, la fuite est de partout avec la perte de leur religion commune rêvée par cette "Torah" de propagande.
8) Les scribes et prêtes en exil, sans plus de temple ni droit de sol, réécrivent la Torah initiale de Josias. Désormais, l'attente d'un Messie militaire libérateur les attendra, avec de nouveaux livres de lamentations et de prophéties paradoxales entre elles au fil des siècles : ils inventent ainsi une nouvelle religion, monothéiste : le judaïsme avec cet Ancien Testament, sorte de religion portable pour les synagogues en remplacement du temple unique au dieu unique des armées Yahweh.
9) Ces inventions cumulées de nouvelle reconquête aboutira encore à la rébellion insensée contre l'Empire Romain qui détruit de nouveau, et le second Temple, et encore une autre fois Jérusalem rasée, et d'autres exils. Mais ce Judaïsme se sépare alors en trois branches : • Naissance du rabbinisme avec l'écriture d'une nouvelle "Torah", la troisième mouture chez les juifs : le Talmud à Babylone dans leur exil, niant les Messies autoproclammés : Jésus, bar Jonas, etc. • Naissance des nazaréens à Jérusalem, surnommés "chrétiens" à Antioche, avec l'identification du Messie promis en Jésus ce galiléen. Nouvelle écriture d'une "Torah" renouvelée en Nouveau Testament. • Naissance par d'autres prêtres juifs ayant reconnu en Jésus leur Messie, en exil en Syrie, mais refus total de son humiliation crucifié, remplacé par El-Eloah avec un faux-semblant, et nouvelle "Torah" qui deviendra la Proclamation, Kérygme en grec, Koran en arabe, Coran finalisé au XX siècle, et El-Eloah prononcé en arabe Al-Ilah dont la contraction sera Allah. Invention tardive d'un prophète Mahomet en tur), Mohamed en qatari, Muhammad en Arabie Saoudite, supportant leurs prophéties rêvées d'une conquête mondiale.
Autrement dit, cette saga pseudo-historique que conte la Bible – depuis la rencontre entre YHWH et Abraham, qui incita ce dernier à émigrer vers Canaan, jusqu’à la libération des enfants d’Israël du joug de la servitude, sous la conduite de Moïse, suivie de l’émergence et de la chute des royaumes d’Israël et de Juda – ne doit rien à une quelconque révélation miraculeuse ! Elle est le brillant produit de l’imagination humaine. Comme le suggèrent de récentes découvertes archéologiques, elle a été conçue pour la première fois, en l’espace de deux ou trois générations, il y a environ 2600 ans. Elle prit naissance au sein du royaume de Juda. C’était, à l’époque, une contrée à la population clairsemée, composée pour l’essentiel de pâtres et de fermiers, gouvernée à partir d’une cité royale excentrée, nichée au coeur d’une région de collines, et perchée, de façon précaire, sur une étroite crête rocheuse cernée de profonds ravins. Oublié l'invention du roitelet Salomon "plus grand bâtisseur de l'Antiquité", il n'était qu'à la tête d'un village perdu. Référence : Naday Naamam, "The Deuteronomist and Voluntary Servitude to Foreign Powers in Journal for the Study of the Old Testament", 1995, pages 37 à 53.
Finie la visite admirative de la reine de Saba et leur union amoureuse. Balivernes ces contes sur Isaac et Jacob. Le produit de l'imaginaire de scribes au service du roi Josias n'était qu'une habile propagande d'entrée en guerre motivée de son petit peuple face aux empires d'Égypte, d'Assyrie et de Babylone. Tout cela s'est terminé dans l'écrasement de son pays, d'Israël qui lui était frontalier, et l'exil total de ces deux peuples après l'extinction de tout leur patrimoine cultuel et culturel.
En -587 de notre ère, donc déjà un siècle plus tard (VI siècle avant notre ère) Nabuchodonosor, ce puissant roi de Babylone détruit le temple des hébreux. Leur dernier roi de Juda, Sédécias est tué et ses scribes et peuple déportés sur les rives de l'Euphrate. Dans le Psautier, il y a cette lamentation sur leur situation :
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Au bord des fleuves de Babylone nous nous sommes assis, et nous avons pleuré, en nous souvenant de Sion.. (Psaume 136:1)
Cette situation d'exil est considérable parce que tous les piliers de l'identité judéenne, israélienne, n'existe plus. Il n'y a plus de roi, plus de pays, plus de temple, plus d'unité territoriale, et donc pour leur survie ils trouvent d'autres moyens. Les scribes et les prêtres la construisent en reprenant un certain nombre des traditions antérieures. La réforme du roi Josias avec l'invention d'un petit dieu YHWH parmi leur panthéon de divinités qui aurait écrasé à lui tout seul toutes les divinités et armées du monumental empire égyptien des pharaons. Ces prêtres exilés translate leur temple à jamais perdu en synagogues et, petit à petit, remplacent leur roi exagéré Moïse, à la place de leur minuscule pays sans même un fleuve (ils se reportaient sur le Nil en louant leurs services auprès des égyptiens pour survivre dans les grandes sècheresses, à la place de cette Torah qui n'a tenu aucune promesse, à la place de chaque roi successif appelé Messie. Et donc, par leurs travaux d'écritures nouvelles et réécritures des textes râtés, inventer le judaïsme tel qu'il se concrétisera durant l'époque Perse sous Esdras (Réécriture) notamment. Ce scribe mit ainsi fin à la dernière mouture du Pentateuque.
Qu'avons-nous appris en quatre années d'existence de ce forum toujours non ouvert ? L'archéologie biblique de l'Ancien Testament est révolue. Il est fini ce temps où, Bible en main, les archéologues partaient sur le terrain à la recherche d'indices matériels. La forme finale de cette Bible juive qui est la base des trois monothéismes actuels - judaïsme, christianisme, islam - et l'origine même cette Bible hébraïque fut une suite de volontés politiques. De cette création humaine, les proclamations littéraires se sont réinventées, qui pour le christianisme autour d'un personnage historique galiléen Jésus mal compris, qui pour cette hérésie juive syriaque non rabbinique Ébionite devenue l'Islam sans aucun rapport avec l'Arabie. Et poursuivant chacune le processus d'écritures empilées, Talmud, Nouveau Testament, Coran, sont des religions portables d'inventions humaines à la recherche de toujours féconder un Messie en attente de devenir, c'est à dire leur propre et seul roi ayant toute autorité planétaire.
J'imprime ton message en couleur
En termes clairs, cela signifie que 8 à 13 siècles après les dates que donne l´Ancien Testament, le roi Josias aurait fait rédiger, au 7e siècle avant J.-C., un faux à partir d’éléments disparates, et cela afin d’abuser ses compatriotes en leur faisant croire à une histoire très ancienne qu’il a en réalité reconstruite pour les besoins de sa cause. Ta pédagogie de présentation serait encore mieux en PowerPoint. Tout ce que j'espère, c’est que ton post soit repris par les autres bons forums des religions sous cette forme ou sous une autre, afin que la réflexion se porte sur cet état concret des archéologues.
undesdouze
Messages : 959 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 15:06
Au commencement de la Bible était Josias, ce petit roi oublié qui avait un grand rêve
Il n’a qu’une toute petite place dans les livres bibliques des Rois et des Chroniques. Et pourtant, le roi Josias (640-609 av. J.-C.) est à l’origine d’un projet politique et religieux qui a changé notre civilisation, et dont parle, entre les lignes, l’Ancien Testament. Deux experts liés à l’UNIL, un théologien et un archéologue, nous révèlent son destin incroyable. Il était le petit roi d’un obscur royaume du Levant, mais ça ne l’empêchait pas de voir les choses en grand. Pour transmettre son rêve à son peuple, Josias avait fait rédiger un livre. Et ces parchemins ont traversé les siècles, puisque nous les parcourons encore aujourd’hui dans un best-seller planétaire qui s’appelle «l’Ancien Testament». L’histoire de ce petit roi Josias s’est écrite plus de six siècles avant notre ère. Elle est largement méconnue – et c’est bien dommage – car elle constitue l’un des tournants religieux majeurs de notre civilisation. Une révolution que des archéologues, tels qu’Israël Finkelstein, fait récemment Dr honoris causa de l’Université de Lausanne (UNIL), et des biblistes comme Thomas Römer, professeur à l’UNIL, travaillent à reconstituer.
A 8 ans, il monte sur le trône
Mais commençons par le commencement. Au début était un enfant nommé Josias, qui naît vers 640 avant J.-C. à Jérusalem, où il grandit auprès de son père, le roi Amôn. Ce souverain ne faisait pas l’unanimité, nous dit la Bible, parce qu’il avait fait «tout ce qui est mal, aux yeux de Yahvé, comme Manassé, son père». Des critiques à la conspiration, il n’y a qu’un pas, vite franchi par les serviteurs d’Amôn, qui assassinent le père pour le remplacer par son fils. Josias se retrouve ainsi, à 8 ans, sur le trône du royaume de Juda. Le voilà à la tête d’un micro-Etat, un petit territoire qui était adossé au rivage de la mer Morte, et qui allait jusqu’à la capitale Jérusalem, mais sans atteindre les rives de la Méditerranée. Le règne de Josias est brossé à grands traits dans la Bible, en deux-trois pages du «Livre des Rois» (2 Rois, 21-23) et dans le livre des «Chroniques» (2 Chroniques, 34-35). On apprend dans la version des Rois que, l’année de ses 26 ans, le jeune souverain a investi une somme importante dans la restauration du temple de Yahvé, à Jérusalem. C’est durant ces travaux que le grand prêtre Hilqiyahou aurait retrouvé «un «Livre de la Loi» dans la Maison du Seigneur».
Sus aux dieux étrangers!
Après avoir entendu son secrétaire lui faire la lecture de ce texte, le roi Josias aurait eu une révélation. Comprenant que Yahvé est très mécontent de la manière dont il est vénéré dans le royaume, Josias aurait déchiré ses vêtements, et il aurait décidé de tout faire pour apaiser la fureur divine. «Se fondant sur ce fameux «Livre de la loi», «miraculeusement » découvert à Jérusalem, le roi s’est lancé dans une terrible campagne d’éradication visant toute trace de culte étranger sur ses terres, y compris dans les hauts lieux ancestraux des campagnes», explique Israël Finkelstein. Après avoir installé Yahvé – et lui tout seul – dans le temple de Jérusalem, Josias a poursuivi sa révolution dans le reste du royaume. Il a interdit de brûler de l’encens pour Baal et de sacrifier des enfants au dieu Molek (qui n’était peutêtre rien d’autre qu’une manifestation du dieu d’Israël auquel furent offerts des sacrifices humains). Il a fait couper les poteaux sacrés, symboles de la déesse Ashéra (une divinité féminine qui était fréquemment associée à Yahvé). Il a fait immoler les prêtres des «faux dieux» étrangers sur leurs autels, avant de souiller les lieux consacrés à Astarté (une déesse phénicienne qui allait à cheval, et protégeait le souverain).
Josias invente la fête de Pâques
«Josias ne limite pas son épuration religieuse aux frontières traditionnelles de son royaume: il l’étend vers le Nord, jusqu’à Béthel, où le très détesté roi Jéroboam Ier avait bâti un temple devenu le rival de celui de Jérusalem», précise le Dr honoris causa de l’UNIL. Un édifice que Josias réduit en cendres. Sur ces ruines fumantes, – après avoir, en quelque sorte, brûlé le veau d’or de son époque –, Josias «révolutionne le rituel, poursuit Israël Finkelstein. Il pose les principes fondamentaux du monothéisme biblique, qui se résument au culte exclusif d’un seul Dieu en un seul lieu (celui de Yahvé à Jérusalem), à l’observance nationale des fêtes principales de l’année juive (comme la Pâque et les Tabernacles), et il y ajoute enfin une série de réglementations diverses.» Ainsi, si nous célébrons encore aujourd’hui la fête de Pâques, c’est autant à Moïse (si tant est que ce personnage ait bien existé) qu’à Josias (dont l’existence historique n’est pas contestée) que nous le devons. Voilà pourquoi l’archéologue Israël Finkelstein considère «le règne de Josias comme un moment métaphysiquement à peine moins important que l’alliance entre Dieu et Abraham, l’Exode, ou la promesse divine faite au roi David».
Qu’y avait-il dans le livre mystérieusement retrouvé
Vu l’importance de la révolution religieuse qui s’esquisse, le rôle et le contenu du fameux «livre» suscite bien des spéculations. Saurons-nous un jour ce que contenait cet ouvrage? Sourires entendus d’Israël Finkelstein et de Thomas Römer. Car ce livre, nous l’avons sous les yeux depuis plus de deux mille ans. «Il s’agit clairement du «Deutéronome» (soit le cinquième livre de «l’Ancien Testament », et le dernier de la «Torah», ndlr.), répond Thomas Römer. Enfin, le livre retrouvé dans le temple n’était pas la version que nous lisons aujourd’hui dans la Bible, mais c’était une première mouture de ce texte.» De nombreux indices montrent en effet qu’une ébauche de cet important texte de la Bible est apparue à Jérusalem au moment où Josias allait réformer son royaume. «La loi du «Deutéronome» dit par exemple, au chapitre 12, que Yahvé va choisir un seul et unique endroit où ses fidèles pourront l’adorer et lui faire des sacrifices. Or c’est exactement ce que Josias et ses proches tentent d’imposer avec le culte exclusif de Yahvé à Jérusalem», souligne le théologien de l’UNIL. Mais le «Deutéronome» ne fut pas le premier livre qui a été rédigé sous le règne de Josias. Que trouvait-on dans la bibliothèque du palais de Josias? «Sans doute des textes comme la première histoire de Moïse, une version de «L’Exode», et certainement «Le Livre de Josué», qui raconte la conquête du pays de Canaan, estime Thomas Römer. Et peut-être aussi une première édition du «Livre des Rois» allant jusqu’au règne de Josias.
La métamorphose du royaume de Juda
L’archéologue Israël Finkelstein abonde dans son sens. Il n’a pas manqué d’observer que le «vieux» livre, prétendument «oublié» dans le temple de Jérusalem, (ré)apparaît au moment exact où l’écriture se généralise dans le royaume de Josias. «Jusqu’en 700 avant J.-C., il n’y a quasiment aucune trace d’activité de scribe dans la région. Ce n’est qu’au VIIe siècle que l’écriture se répand rapidement dans tout le pays.» Le royaume de Juda connaît alors un «grand boom», dont témoigne le développement de l’écriture, mais pas seulement. La révolution est d’abord démographique. «Vers 720-700, la population du royaume de Juda a explosé», explique Israël Finkelstein. Cet afflux de population (des migrants? des réfugiés?) va modifier le royaume en profondeur, et les rois davidiques (Josias comme son père Amôn descendaient du roi David, ndlr.) ont dû faire face à cette évolution. Ils ont visiblement renforcé leur pouvoir, en commençant par étendre leur contrôle sur les cultes. L’administration de l’Etat s’est également étoffée, et, avec elle, l’écriture s’est imposée jusque dans les campagnes. Pour Israël Finkelstein, il est «impossible de comprendre Josias sans prendre en compte ces changements», qu’il attribue sans hésiter à l’influence des Assyriens: les conquérants ont en effet contrôlé la région dans les décennies qui précèdent l’avènement du roi Josias. «Le siècle assyrien est le véritable point de départ des réformes. Et Josias n’est que la deuxième étape du processus, même si c’est la plus remplie de sens.»
Le grand rêve du roi Josias
S’ils ont conquis un empire qui s’étendait de l’actuel Iran à l’Egypte, les Assyriens ne sont pas pour autant invulnérables. A l’époque du roi Josias, justement, l’empire se retrouve affaibli. «Leur retrait de la région a dû créer, aux yeux des Judéens, une situation qui ressemblait à un miracle longtemps attendu », analyse Israël Finkelstein. Un siècle de domination étrangère prenait fin, et l’Egypte, l’autre superpuissance de la région, semblait surtout se préoccuper de la zone littorale, épargnant du coup le petit royaume montagneux de Juda. Cette évolution géostratégique a dû réveiller les ambitions du roi Josias. «C’est probablement à ce moment que s’esquisse, pour la première fois, le rêve d’un grand Israël dans les têtes du roi et de son entourage, qui entrevoient soudain la possibilité d’étendre leur territoire », estime Israël Finkelstein.
Une terre, un peuple, mais deux royaumes
Au nord du royaume de Josias se trouvent en effet des terres «cousines». Quelques décennies plus tôt, cette région appelée «le territoire de Benjamin» appartenait au royaume d’Israël. Selon le récit biblique, Israël et Juda se seraient séparés après la mort de Salomon, peutêtre vers 933. Ont suivi deux siècles de développement indépendant et très inégal des deux royaumes, jusqu’à ce qu’Israël soit envahi par les Assyriens entre 732 et 722 avant J.-C., alors que son arrière-pays, plus pauvre et moins peuplé, le royaume de Juda, échappe à cette catastrophe. Heureusement pour les Judéens, la roue tourne. Tellement qu’un siècle plus tard, le roi Josias peut songer à (re)conquérir les territoires israéliens perdus à partir de 732. «La mise en oeuvre d’un plan aussi ambitieux a dû nécessiter une propagande énergique et convaincante. Il fallait préparer le peuple au grand combat qui l’attendait», estime Israël Finkelstein. Le résultat de cette opération de communication serait le fameux livre retrouvé dans le temple de Jérusalem.
La réécriture de la saga d’Abraham
Ce premier «Deutéronome» avec le livre de Josué devait jouer le rôle d’une «saga épique capable d’exprimer la passion des rêves renaissants de Juda», estime Israël Finkelstein. Ses auteurs ont donc rassemblé et refondu certaines «des traditions les plus précieuses d’Israël. Ils ont combiné les récits des patriarches Abraham, Isaac et Jacob, en les situant dans un contexte ressemblant à celui du VIIe siècle» (ils ont, par exemple, fait apparaître des chameaux, un anachronisme qui les trahit, ndlr.). Et ils ont mis l’accent sur Moïse qui résiste à «un pharaon autoritaire dont l’empire ressemblait comme deux gouttes d’eau, dans ses détails géographiques, à celui de Psammétique Ier, le souverain menaçant qui règne sur l’Egypte à l’époque du roi Josias.» Compilateurs d’anciennes traditions, les auteurs de ce premier «Deutéronome» ont aussi ajouté un nouveau chapitre à la saga, un épisode qu’ils ont inventé de toutes pièces. C’est «Le Livre de Josué», qui raconte la conquête militaire de Canaan, et la bataille de Jéricho, où le peuple d’Israël fait sept fois le tour de la ville assiégée en portant l’Arche d’alliance, en attendant que Dieu foudroie les murailles ennemies.
Il faut relire la Bible autrement
Après avoir longtemps cherché – mais en vain – des traces archéologiques de ce conflit légendaire, Israël Finkelstein a fini par comprendre qu’il devait relire autrement cet épisode de la Bible. «Le Livre de Josué» n’est pas un texte historique narrant une bataille qui a eu lieu dans le passé. Il raconte une conquête à venir; il présente une opération militaire imaginée par Josias et son entourage.» Ce texte nous laisserait donc entrevoir le grand rêve du petit roi oublié. «Ce «Livre de Josué» est très atypique, ajoute Thomas Römer, qui partage l’analyse d’Israël Finkelstein. D’abord parce qu’il est l’un des seuls textes bibliques à prétendre que le peuple d’Israël a pris possession du pays «manu militari ». Ailleurs dans la Bible, on raconte plus simplement que Yahvé a trouvé le peuple dans le désert, et qu’il l’a conduit sur ces terres, sans combattre les autochtones. » Le professeur de l’UNIL, comme d’autres exégètes, observe encore des ressemblances troublantes entre «Le Livre de Josué» et d’autres écrits contemporains. «Ce dieu militariste qui accompagne son peuple dans les conflits, et qui s’introduit miraculeusement dans le camp adverse pour y tuer des ennemis, ressemble beaucoup à une tentative de transposer au peuple d’Israël les figures divines impressionnantes qui sont traditionnellement véhiculées par l’idéologie et l’iconographie assyriennes.»
Josué, c’est Josias à peine déguisé?
Il y a enfin ce héros qui fait entrer le peuple dans le pays de Canaan, et «dont on ne sait rien, hors du récit biblique», poursuit Thomas Römer. La quasi-homonymie entre les noms de Josias et de Josué a alerté les lecteurs attentifs de la Bible. Tout comme la description du territoire à conquérir, qui est justement celui visé par le roi de Juda. «Certains exégètes voient Josué comme un Josias à peine déguisé. Il pourrait être une figure non pas historique, mais littéraire, qui servirait de miroir au roi. Et qui aurait été placée là pour montrer au peuple que ce qui a été accompli par le passé peut être réalisé à nouveau», souligne le bibliste de l’UNIL. Au final, ce petit roi oublié se révèle comme la personne par qui la Bible nous a été transmise, mais encore comme l’inspirateur de certains chapitres totalement inventés! «Prétendre qu’il a fait écrire la Bible, ce serait exagéré, précise Thomas Römer, mais on peut effectivement dire qu’il est un peu à l’origine du projet. C’est grâce à lui que nous avons le «Deutéronome », même si le texte que nous lisons aujourd’hui est différent de celui qui devait circuler à son époque.»
Fini de rêver, le pharaon débarque
Si Josias a vu très grand quand il a demandé à ses scribes de lui écrire une légende dorée, le petit roi a vite été rattrapé par la réalité. Lui qui rêvait de conquérir les terres du Nord a eu la mauvaise surprise de voir arriver, du Sud, le pharaon Nékao II (le successeur de Psammétique) qui longeait le bord de mer avec son armée. Au terme d’un épisode très confus (Josias a-t-il cherché à s’interposer entre l’Egypte et la Mésopotamie? Ses ambitions ont-elles provoqué l’ire du pharaon?), le roi succombe, probablement touché par une flèche égyptienne. Il meurt à Megiddo, en 609, sur cette colline qui sera désignée, quelques siècles plus tard, comme le décor de la bataille finale de l’Apocalypse, selon la prophétie de Jean de Patmos. La mort de Josias laisse ses contemporains en plein désarroi. Et pourtant, après quelques décennies de flottement, les auteurs de la Bible trouveront une explication à son destin tragique. Si Yahvé a rappelé à ses côtés le petit roi qui croyait tellement fort en Lui, c’était pour lui éviter la douleur de voir son royaume mis à feu et à sang par les armées de Nabuchodonosor, qui vont intervenir à Jérusalem à trois reprises, entre 597 et 586 avant J.-C., allant jusqu’à déporter la famille royale et une large partie de la population.
De l’oubli à la légende
Politiquement, la vie du petit roi se solde donc par un échec cuisant. Pourtant, la postérité sera plus clémente avec lui. «Josias a préparé l’idée d’un dieu unique, même si ce n’était pas encore le monothéisme que nous connaissons, et il a mis en place les fondements de ce qui deviendra le judaïsme, puis le christianisme », apprécie Thomas Römer. Le succès du mouvement religieux qu’il a largement contribué à lancer n’empêche pas Josias de tomber très vite dans l’oubli. Pourtant, sa vision lui a survécu et elle jouit aujourd’hui d’une influence quasi planétaire. Un succès que ce petit roi d’un obscur Etat du Levant n’aurait jamais pu imaginer. Même dans ses rêves les plus fous.
Jocelyn Rocha Source
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 15:15
Le mont Mediggo a vu plus de batailles que n'importe quel autre endroit dans le monde. Les fouilles ont mis au jour environ 26 couches de peuplements datant de la période chalcolithique. (5000 avant JC)
L'histoire de Tel Megiddo À la fin de la Première Guerre mondiale, on a demandé au général Allenby, qui a conquis la Terre d’Israël, quel titre il souhaitait. Sa réponse aurait peut-être dû être Jérusalem – la ville la plus importante qu’il ait conquise. Mais Allenby, un militaire de haut rang, a choisi le titre de 1er vicomte Allenby de Megiddo, et il savait pourquoi. Megiddo est l'un des champs de bataille les plus importants au monde et Allenby lui-même a commandé l'une des batailles de Megiddo.
La Porte que Thoutmosis III a vue devant lui.
Des batailles très importantes ont eu lieu et auront lieu à Megiddo. Les trois raisons principales, comme le dit le proverbe, sont l'emplacement, l'emplacement et l'emplacement. Megiddo se trouve à un point stratégique. La Terre d'Israël était et est toujours un étroit couloir entre l'Égypte et la Mésopotamie (la région de l'Irak et de l'Iran actuels), et depuis l'Antiquité, la route principale entre ces deux régions passe par Megiddo. En plus de la route, le pied de Meggido abrite une source et la vallée environnante de Jezreel contient des terres agricoles fertiles.
La première bataille de Meggido que nous connaissons a eu lieu en 1480 avant notre ère. Il s'agit de la première bataille documentée de l'histoire. Megiddo, comme toutes les villes de la Terre d’Israël, était une ville cananéenne qui payait des impôts aux rois égyptiens. Après que Megiddo ait rejoint une coalition de villes qui se sont révoltées et ont refusé de payer des impôts, le roi égyptien Thoutmosis III a mené une campagne de guerre contre la ville. La documentation de la bataille a été retrouvée inscrite sur les murs d’un temple de Karnak, en Égypte.
Thoutmosis III s'approcha de Gaza avec une armée de 10 000 soldats. Lorsqu'il atteignit le mont Carmel, il avait trois options : contourner le Carmel par l'est, par le nord, ou par Wadi Ara, une vallée étroite menant directement à Megiddo. Bien que ses officiers lui conseillent de ne pas avancer dans la vallée, le roi souhaite créer un effet de surprise. Il décide de passer par la vallée, où les défenseurs de Megiddo ne le soupçonneront pas. Le but de Thoutmosis fut atteint ; ils furent pris au dépourvu, mais les soldats de Thoutmosis étaient tellement occupés à piller ce qu'ils trouvèrent à l'extérieur des murs que les Cananéens réussirent à fermer les portes avant que les Égyptiens puissent entrer. Il fallut encore sept mois de siège jusqu'à ce que la ville se rende.
Quelque 500 ans plus tard eut lieu la deuxième bataille connue à Megiddo. À Karnak, il existe une liste des villes conquises par le roi égyptien Shoshenq. Dans la Bible, il est écrit que le roi Shishak était au pouvoir à l’époque même où le roi Salomon régnait sur Israël. Après la mort du roi Salomon, le roi Shishak conquit de nombreuses villes du pays d'Israël, dont Megiddo. Si Shoshenq est bien le Shishak biblique, comme le croient la plupart des égyptologues et des archéologues, alors cette bataille est le premier événement biblique à avoir été corroboré par des preuves archéologiques.
Il faut beaucoup d’imagination pour voir la ville biblique forte qu’elle était.
Comme les rois égyptiens avant lui, Allenby est venu du sud à la fin de la Première Guerre mondiale. Pour tromper les Ottomans, il ordonna à ses soldats de marcher vers l'est pendant la journée, et la nuit, il les ramenait avec des camions pour que les Ottomans puissent le faire. Je pense que l'attaque viendrait du Jourdain. Le matin du 19 septembre 1918, comme le roi Thoutmosis III l'avait fait 3 400 ans avant lui, Allenby attaqua depuis Wadi Ara. Et tout comme le roi égyptien l'avait fait, Allenby utilisa des chevaux dans ce qui fut l'une des dernières grandes batailles de cavalerie au monde.
Megiddo est mentionnée des dizaines de fois dans la Bible dans un contexte militaire, mais la bataille la plus intéressante à Megiddo n’a pas encore eu lieu selon Saint Jean. Le mot Armageddon est en fait une erreur de traduction de Har ("montagne" en hébreu) Megiddo. Selon le Livre de l'Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament, la guerre entre le Christ et l'Antéchrist, dans laquelle le bien vaincra le mal, commencera à Meggido. Mais attention, cette prophétie n'est pas de Jésus ! Jean seul l'affirme, et pour une raison bien étrange : "afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu". La subjectivité de cette nouvelle réécriture de la Torah de Josias n'en finit pas...
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
30 Jésus fit encore, en présence de Ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont point écrits dans ce livre.31 Ceux-ci ont été écrits, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, le croyant, vous ayez la vie en Son nom. (Jean 20:30,31)
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 15:38
La subjectivité autour du mont Mediggo où eurent lieu plusieurs batailles, chacune dite Armageddon, laisse perplexe.
Chacun semble vouloir y projeter toute sa foi en un avenir radieux qui n'est jamais arrivé à Mediggo, bien au contraire.
Ce serait comme interpréter cette image. Qu'y voyez-vous ? Eh bien, selon le point de vue auquel on se place, une colonne centrale, ou un visage vous regardant de face, ou deux visages de profil se regardant, et bien d'autres choses encore sont possibles.
Chaque fois qu'il y eut un engagement prophétique dans un avenir voulu précipité, chaque fois l'archéologie nous révèle que les choses ne se sont absolument pas passées en réalité, bien que les doux mythes de "révélation accomplie" continuent de drainer les foules de croyants, persuadés d'une réalité qui n'était qu'une fable, une affabulation.
Plusieurs strates de la Torah dont l'original nous est perdu, s'il a existé... 1- Les dit oratoires des vies indépendantes et sans liens de vieux de villages pauvres : de Abraham, de Isaac, de Jacob, d'un petit roitelet qui n'engagea aucune bataille et ne conquit aucune armée adverse. 2- L'invention romancée du roi Josias du petit pays de Juda, pris en tenaille entre les deux immenses empires d'Égypte et d'Assyrie, et vit son rêve fou de devenir l'empereur de Juda et Israël réunis sous sa seule autorité qu'il proclama "divine" en devenant le "Messie" d'un seul dieu Yahweh. Tout cela s'effondra au mont Mediggo où il fut tué par des militaires assyriens, et les judéens et israéliens chassés de leurs pays respectifs. Sa Torah inventée ne mena qu'à cette catastrophe. 3- Puis vint une troisième Torah réécrite de scribes et prêtres défiant cette fois l'empire de Babylone que son roi Nabuchodonosor II (-642, -562) piétina, en rasant Jérusalem et détruisant le premier temple dit "de Salomon". Nouvelle fuite de partout. 4- Une quatrième Torah est alors réécrite avec des Lamentations et nouveaux prophètes, constituant l'Ancien Testament cette fois, prophétisant non plus un Messie trop humain, mais un Messie carrément envoyé par ce dieu unique Yahweh. Jésus se proclama l'être et fut accueilli le premier jour de la semaine sainte, assis sur un âne, pour finir en fin de semaine crucifié par les romains. Le second temple, d'Hérode le Grand cette fois, fut rasé, et Jérusalem rasée encore, avec un nouvel exil qui dura 2000 ans. 5- Plusieurs Torah nouvelles se proclament : le Talmud de Babylone de certains exilés, celle du Nouveau Testament des juifs chrétiens persuadés que Jésus était ce Messie ayant réalisé sa divine mission en ressuscitant, et celle des juifs réfugiés en Syrie reconnaissant Jésus Messie mais niant sa honteuse crucifixion et qui deviendra le Koran, leur Kérygme ébionite, dit encore judéo-nazaréen, pour donner au VII siècle la venue de l'Islam. Profitant de la "guerre des six jours", l'armée juive des rabbins du Talmud reconquirent leur pays Israël contre les arabes de l'Islamisation, après l'horreur absolue de la Shoah. 6-La découverte des manuscrits de la mer morte engage pour la première fois l'étude scientifique, et les équipes internationales d'archéologues au mont Mediggo découvrent en cinquante années de travaux les diverses strates d'impostures politiques au nom d'une religion qui se structura universellement en un Dieu unique, et est devenue le berceau de trois immenses religions monothéistes : judaïsme, christianisme et Islam.
L'humain est à la fois fou et génial par ses croyances, et de ses croyances, s'il ne s'arrête pas à un moment de conscientiser sa foi, pour simplement vivre l'instant présent, laissant ses pensées automatiques passer tels des nuages dans le ciel, il se fanatisera de nouveau en s'auto-détruisant encore.
Et pourtant, sur cette minuscule petite planète si fragile, nous avons tout pour que tous, ensemble, dans nos différences, nous vivions en paix et plus longtemps. Il est ici le défi humain d'un possible troisième millénaire, où d'un XXI siècle enfin respectueux de tout.
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pierre.b
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 16:58
Mediggo מדיגו est tout simplement un mont, Har הַרen hébreux. har M'giddo a donné Harmageddon הַר מְגִדֹּו.
https://dai.ly/x5sg2ql
Il s'agit d'une erreur de prononciation que les sectes évangéliques américaines utilisent pour leurs folles prophéties. Les plus délirants sont les Témoins de Jéhovah La Bible n'est pas la Parole venue du ciel. Elle est une compilation de textes anonymes plusieurs fois modifiés dans les siècles.
https://dai.ly/x17w85r
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Jesus 1914
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 17:23
pierre.b a écrit:
Mediggo מדיגו est un mont, Har הַרen hébreux. har M'giddo a donné Harmageddon הַר מְגִדֹּו. Il s'agit d'une erreur de prononciation que les sectes évangéliques américaines utilisent pour leurs folles prophéties. Les plus délirants sont les Témoins de Jéhovah
Quand j'étais encore Témoin de Jéhovah, jw.org nous enseignait, je cite :
TU AS peut-être entendu certaines personnes utiliser le mot « Armaguédon » pour parler d’une guerre nucléaire ou d’une catastrophe écologique. Pourtant, ce que la Bible dit au sujet d’Armaguédon constitue une bonne nouvelle, une raison de se réjouir ! (Rév. 1:3). En effet, la guerre d’Armaguédon ne détruira pas l’humanité : elle la sauvera ! Comment ? La Bible montre que la guerre d’Armaguédon sauvera l’humanité en mettant fin aux gouvernements humains, en détruisant les méchants tout en protégeant la vie des justes, et en empêchant notre planète d’être détruite (Rév. 11:18). Pour mieux comprendre ces points, nous répondrons à quatre questions : Qu’est-ce qu’Armaguédon ? Quels évènements y mèneront ? Que devons-nous faire pour être sauvés à Armaguédon ? Et comment pouvons-nous rester fidèles à Dieu alors qu’Armaguédon approche ? JW.org
Notre Collège Central ne comprend rien ni à l'hébreu ni à la Bible Armageddon est un lieu précis en Israël, ce mont Mediggo où le roi Josias prédit sa victoire en tant que Messie sur les assyriens. Ce n'est pas la terre entière où Jéhovah tuera toutes les religions ("Babylone la grande prostituée aux mains de Satan"). J'ai perdu une partie de ma vie, mes plus belles années de jeunesse en fait, à suivre ces âneries au lieu de m'amuser avec mes amis d'enfance, et à rire avec des filles
Si notre Collège Central était honnête, ce mouvement n'existerait plus. Raymond Franz l'a quitté en découvrant leurs mensonges ("Crise de conscience"). Mais malheureusement, ils n'ont pas pris au sérieux leurs cafouillages d'incompréhension. Au lieu d'accepter humblement leurs erreurs, ils se sont radicalisés plus têtus que jamais. Ils ont essayé de camoufler la vérité de leur historique honteux en cachant leurs errances continuelles au sein de Watchtower et son organisation. Nathan Knorr, "Vous pouvez survivre à Harmaguedon et entrer dans le monde nouveau de Dieu", 1962, Watchtower. PDF
Malheur à qui découvre leurs impostures volontaires, ils seront persécutés toute leur vie. Par différentes ruses et explications, ils ont fait revivre une organisation qui est de nouveau sur le point de mourir. J'espère que enfin mes ex-frères Témoins de Jéhovah liront les découvertes archéologiques.
ཌརུཁདཇིགམེ
Messages : 332 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 22 Juil - 23:32
Le balai de l'archéologie nettoie la poussière de terre qui masquait chaque vérité. Les mythes s'effacent parce qu'ils sont des illusions sans consistance
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marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 24 Juil - 22:19
Vous êtes au cœur de la genèse de la Bible portée en écrit. Les fouilles de Megiddo, entreprise par l’université de Tel-Aviv, en partenariat avec la Pennsylvania State University, fut une source très riche de réflexions et de discussions entre collègues sur les matériaux introduits dans cet ouvrage. Le strict minimum de formation pour approfondir ce sujet sérieusement est dans ce programme, par exemple, qui est un modèle de référence : Introduction à l'archéologie Les fouilles à Megiddo ont pour codirecteurs les professeurs David Ussishkin et Baruch Halpern, les nombreux membres des équipes des fouilles de Megiddo. Au fil des années, ils ont joué un rôle essentiel, non seulement dans les fouilles proprement dites, mais aussi dans l’évolution de l’archéologie biblique en général pour, au final, élever le sujet au constat que dès la première Torah écrite sur rouleaux, l'invention humaine falsifiait toutes les transmissions orales ayant survécu à Abraham, à Isaac qui était sans rapport avec lui, à Jacob sans aucun lien avec les deux précédents, à Moïse qui n'a certainement rien écrit et n'a jamais été en captivité avec les siens en Égypte. Le pavé dans la mare est jeté, ce sujet d'excellence est ici protégé des trolls, négationistes, mystico-délirants.
Ce Pentateuque initial, profondément transformé en plus après -586 par des prêtres exilés inventant alors le judaïsme, id est leur propre religion portable de synagogue en synagogue, prend ses racines dans les 400 tablettes de Tell el-Amarna, éparpillées dans les musées du monde entier. Elles sont à étudier : elles contiennent des missives envoyées en Égypte par des dirigeants de puissants États comme les Hittites d’Anatolie, des rois de Babylone. La plupart émanent des dirigeants des cités-États de Canaan, qui étaient vassales de l’Égypte durant cette période. Ces dirigeants comprennent ces villes cananéennes dont le nom deviendra célèbre grâce à la Bible, telle Jérusalem, Sichem, Megiddo, Haçor et Lakish. Et plus encore, ces lettres de Tell el-Amarna révèlent que Canaan était une province Égyptienne, étroitement contrôlée par l’administration monumentale des rois d'Égypte (qu'il est fautif en ce temps là d'appeler des "pharaons"). Rien que cette grosse faute dans Exode signale l'ignorance totale du contexte égyptien et de ses rois. Voici pourquoi les scribes se sont bien gardés de citer le nom du roi Égyptiens du vivant de Moïse : ils l'ignoraient ! Voici encore pourquoi ils le donnent pas la réponse entendue par Moïse du buisson ardent : "Je suis ce que je suis". Mais tout le monde, à y réfléchir un instant, est ce qu'il est ! Je suis ce que je suis, tu es ce que tu es, vous êtes ce que vous êtes, évidemment. Cette pirouette sibylline est un aveu d'ignorance. La géographie de l'Égypte citée plus de 700 fois dans le Pentateuque est celle du VII siècle avant notre ère. Il y a un écart minimal de 700 ans oubliés qu'il fallait romancer en ces contes encore seyants des mille et une nuits. La capitale provinciale était établie à Gaza, non à Jérusalem comme il est écrit dans la Torah. Ces fameuses garnisons égyptiennes censées avoir poursuivi 600 000 hébreux (sur les trois millions d'Égyptiens, civils, femmes et enfants compris, est impossible. À ce stade, la casse de révolte des 600 000 aurait détruit l'Empire Égyptien, non pas militairement, mais économiquement bien sûr ! Et ces armées Égyptiennes n'étaient évidemment absolument pas toutes cantonnées autour des rois d'Égypte, sans quoi n'importe quel pays pouvait en franchir les frontières ! Elles étaient stationnées en des lieux clés stratégiques. Or le mont Meggido en était un principal pour contrôler, et les judéens, et les Babyloniens, et les Assyriens depuis leur conquête d'Israël au... VII siècle avant notre ère. Mont se dit en hébreu "Har". Le mont Megiddo se dit "Harmegiddo" et les scribes qui rectifient après l'invasion Babylonienne d'Israël au VI siècle avant notre ère, c'est à dire au V siècle, soit deux cents ans après la mort du roi Josias, réécrivent en exil la Torah dans l'intention de réviser l'échec total en gloire divine accomplie. Harmageddon va devenir non plus un objectif militaire à prendre d'assaut, mais une bataille divine finale qui prouvera que leur minuscule dieu Yahweh est le plus grand. Cet Eloah, 阿拉 en phonétique arabe, est le plus grand : Allah'u akbar.