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 La Bible face à l'archéologie

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L'abbé Morère
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L'abbé Morère

L'abbé Morère


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Date d'inscription : 28/05/2019

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MessageSujet: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyDim 21 Juil - 23:06

Rappel du premier message :

Les incohérences de Genèse à la lumière de l'archéologie

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Wskk
Il est vrai que la Genèse occupe une place à part des autres livres du Pentateuque ; l'historien n'a pas vu lui-même les événements qu'il y raconte.
Mais la personne même de Moïse, qui nous est connue par les quatre derniers livres, ne nous garantit pas non plus de sa part sa sincérité dans le premier, et permet d'en révoquer par le doute le caractère historique. Moïse aurait mis en tête de sa législation la Genèse comme une introduction nécessaire, sans laquelle le reste serait inintelligible ; or ne serait-il pas absurde de supposer qu'un tel homme eût voulu faire servir à ce but des fables el des mythes ?

Moïse ne pouvait décrire son propre enterrement !

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
5 Moïse, serviteur du Seigneur, mourut donc en ce lieu, dans le pays de Moab, par l’ordre du Seigneur,6 qui l’ensevelit dans la vallée du pays de Moab, en face de Phogor ; et personne jusqu’à ce jour n’a connu le lieu de sa sépulture.7 Moïse avait cent vingt ans lorsqu’il mourut ; sa vue n’avait pas baissé, et ses dents ne s’étaient pas ébranlées.8 Les enfants d’Israël le pleurèrent dans la plaine de Moab pendant trente jours, et alors le deuil de ceux qui le pleuraient fut achevé. (Genèse 34:5-8)
Nul doute à cet égard ; il n'a écrit que ce qu'il regardail comme vrai, comme certain BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 6nu8
C'est ce que confirme le caractère de ce livre, écrit avec des contradictions contre le bon sens, la même suspicion que les quatre autres livres formant le Pentateuque, racontant des géographies et des faits décrits non du 14e siècle avant J.C. (du vivant de Moïse d'Egypte vers Israël) mais de 7e siècle avant J.C. sous l'autorité du roi Josias (-649, -609) du pays de Juda. Il suffit de lire ce Pentateuque à la lumière du bon sens pour comprendre que Moïse n'en est pas l'auteur, à se demander même s'il a jamais écrit quelque chose.

Mais comment avait-il pu en être instruit ?
Je réponds : d'abord il ne l'a pu par la tradition. La création du monde, le paradis terrestre, le péché d'Adam et d'Eve et sa punition, le fratricide de Cain, la perversion de tout le genre humain et le déluge qui en fut la suite, sont des faits d'une seule famille et d'un intérêt trop local pour être assez général afin qu'il y ait lieu de s'étonner que le souvenir s'en est perpétué parmi les hommes. Pourquoi aussi leur immense longévité dans ces premiers temps ? Sem, qui a vu Lamach qui a vu Adam, a vu au moins Abraham, et Abraham a vu Jacob qui a vu ceux qui ont vu Moïse, est un arbre généalogique impossible.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Vnai
Cette remarque de Blaise Pascal est tout à fait exacte que la chronologie du texte hébreu et de la Vulgate n'est pas certaine, il n'en reste pas moins incontestable que, dans ces temps primitifs, la mémoire des événements remarquables ne fut pas singulièrement favorisée par la circonstance dont il s'agit. Cela empêche aussi que la Genèse soit la seule source où ait été conservée, avec son caractère mythique non historique, comme le prouve la comparaison de ses récits avec ceux de peuples plus anciens, des Chaldéens, par exemple, qui remontent pourtant à la même tradition plus récente de cette Genèse prétendument selon Moïse. Genèse d'origine mythologique a été défigurée par des fictions dans la chronologie rapportée aux hébreux d'une seule famille adamique juive.

Aussi à la tradition orale il y a eu rupture sans hésiter à la tradition écrite.
Il est reconnu aujourd'hui que l'écriture était connue et propagée au loin longtemps avant Moïse. Comment aurait-il profité, pour son récit mythique contre les sciences actuelles, de documents plus anciens ? Il y a même dans la Genèse des endroits qui ne s'expliquent d'une manière satisfaisante que dans cette hypothèse d'un plagiat tardif recopié par des scribes différents. Tel le discours poétique de Lamech à ses femmes, rapporté sans aucune indication des circonstances qui l'ont amené ou suivi ; telles sont quelques généalogies un peu longues pour avoir été transmises par la seule mémoire humaine ; telles sont aussi certaines narrations, comme celle de l'achat du champ et de la grotte de Makhpelah par Abraham pour la sépulture de Sara, qui semble venir d'un témoin oculaire. Il est surnommé le "tombeau des Patriarches".
La véracité du Pentateuque s'effondre par les anciens récits sur tablettes d'argile, de monuments et stèles en hiéroglyphes, particulièrement de l'Egypte et de l'Assyrie.
Chose remarquable, l'archéologie biblique est morte en découvrant, contre Moise, l'histoire et les antiquités de l'Egypte et de l'Assyrie ; à leur aide, on prouve, entre autres choses, que l'histoire de Joseph n'était qu'une fable, et ce caractère fabuleux était encore plus évident, si c'est possible, dans l'expédition de Chedorlaomer el de ses alliés contre la Pentapolis.

laurence c, mormon, simple curieu, jendur, capland, mgr gaum, pierre.b et aiment ce message

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ཌརུཁདཇིགམེ




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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyDim 27 Oct - 4:52

Les images sont belles IMG_6673

hiramabif aime ce message

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Zhangweijian

Zhangweijian


Messages : 120
Date d'inscription : 18/01/2020

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyDim 27 Oct - 5:08

marmhonie a écrit:

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Hg9o

La question finale est donc devant les autres croyances qui seront exclues parce que nécessairement fausses religions : sommes-nous des disciples de disciples égarés ? Où sommes-nous des victimes de victimes ? Les deux constats sont corrects. Le peuple du vivant du roi Josias a suivi ses idées qu'ils crurent d'un dieu unique plus fort que tous les autres réunis, à savoir l'image de ce peuple supérieur au mérite de s'abroger seul un immense empire face aux autres armées de ces empires aux dieux inefficaces. Et de son temps, Josias devenait non plus un échec cuisant mais un martyr qui a souffert les représailles des armées mécréantes à cause des mythes que leurs fausses religions propageaient comme étant la vérité révélée. Pharaon et son panthéon, ses prêtres, ne furent-ils par mis en déroute puis exterminés sous les eaux par YHWH ? L'archéologie numérique du XXI siècle a démontré qu'il n'existe pas de "archéologie biblique". Là Bible hébraïque s'oppose aux constats historiques.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 28sx

La Torah actuelle - Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome - a été quantité de fois remaniée : après -609 à la mort de Josias, en -586 à la destruction du temple de voilages du chef Salomon qui sera édifié plus tard en bâtisseur d'empires, après 70 avec la destruction du second temple d'Hérode, après la Shoah impensable, après la guerre des six jours où les manuscrits de la mer morte sont en parallèle découvert - signé forcément divin, et après ce 7 octobre 2023 où Israël est massacré en civils innocents. Comment comprendre et comment trouver la paix tant méritée depuis trop d'errances et de persécutions ?
Très intéressant ! et surprenant ! IMG_6545

laurence c, mgr gaum, PhilippeT, jesuiscri et 王演宋 aiment ce message

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Babeth

Babeth


Messages : 415
Date d'inscription : 13/11/2019

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyDim 27 Oct - 7:47

Genèse décrit au premier chapitre la Mésopotamie. Les mythes de la Création, Adam, Ève, Caïn, etc lui doivent beaucoup. La Mésopotamie est largement considérée comme le berceau de la civilisation en Occident, remontant à au moins 6 000 avant JC🤔
✍Comment la Mésopotamie est devenue le berceau de la civilisation
Archives d'histoire universelle🤠
Alors que l'humanité civilisation s'est développée dans de nombreux endroits du monde, elle est apparue pour la première fois il y a des milliers d'années dans l'ancien Moyen-Orient.

« Nous voyons les premières villes, les premières écritures et les premières technologies originaires de Mésopotamie », déclare KellyAnne Diamond, professeur adjoint d'histoire invitée à l'Université de Villanova, dont l'expertise comprend l'histoire et l'archéologie anciennes du Proche-Orient.

La Mésopotamie. Le nom vient du mot grec ancien signifiant « la terre entre les rivières ». Il s'agit d'une référence aux fleuves Tigre et Euphrate, les deux sources d'eau d'une région qui s'étend principalement à l'intérieur des frontières de l'Irak d'aujourd'hui, mais qui comprend également des parties de la Syrie, de la Turquie et de l'Iran.

La présence de ces fleuves a eu un impact. Cela a beaucoup à voir avec la raison pour laquelle la Mésopotamie a développé des sociétés complexes et des innovations telles que l'écriture, une architecture élaborée et des bureaucraties gouvernementales. Les inondations régulières le long du Tigre et de l'Euphrate ont rendu les terres autour d'eux particulièrement fertiles et idéales pour la culture de cultures vivrières. Cela en a fait un lieu privilégié pour la révolution néolithique, également appelée révolution agricole, qui a commencé il y a près de 12 000 ans.
Cette révolution « a transformé la vie humaine à travers la planète, mais c’est en Mésopotamie que ce processus a commencé ». Diamond explique.

Avec les gens cultivant des plantes et domestiques des animaux, ils ont pu rester au même endroit et former des villages permanents. Finalement, ces petites colonies se sont transformées en premières villes, où se sont développées de nombreuses caractéristiques de la civilisation, telles que les concentrations de population, l'architecture monumentale, la communication, la division du travail et les différentes classes sociales et économiques.

Mais l'émergence et l'évolution de la civilisation en Mésopotamie a également été influencée par d'autres facteurs, en particulier les changements climatiques et l'environnement naturel, qui ont contraint les habitants de la région à s'organiser davantage pour faire face.

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marmhonie
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marmhonie


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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyLun 28 Oct - 4:17

L'Egypte encadre effectivement les récits patriarcaux de la Bible hébraïque. Elle va plus loin : elle reste présente dans tout le Nouveau Testament. 

Inutile de tout citer, vous connaissez maintenant la Torah à la lumière des sciences exactes actuelles. On ne pioche plus, on scanne depuis un satellite. On ne creuse plus, on détecte au travers du sol et de la pierre en profondeur pour voir. On date la pierre jusqu'à plus de -200 000 ans avant notre ère avec une précision extrême. On ne feuillette plus les plus grandes bibliothèques du monde entier, les plus anciens écrits, on demande avec l'IA de faire des recherches précises et de recouper les données. Or donc, voici en résumé ce que la Torah (Pentateuque) doit à l'Egypte :


- Abraham en Genèse
 12, la descente
 en 
Egypte
 est un 
Exode
 anticipé, 
mais
 le 
Pharaon 
renvoie
 Moïse de suite.
- Isaac en Genèse 26, l'interdiction
 de
 descendre
 en
 Egypte
.
- Jacob
 et
 Joseph, Joseph 
descend
 contre
 sa volonté en Egypte
 et
 pour y 
accomplir sa vie.

- Son
 père 
le
 rejoint en Egypte avec l'accueil
 chaleureux du 
Pharaon.

- Joseph
 meurt
 enfin en Egypte.

- Dans Exode, les hébreux deviennent esclaves en Egypte, et Moïse est né dans ce pays.
 Il conduit tous les hébreux pour essayer de sortir d'Egypte.



Ainsi donc, grâce aux logiciels d'étude Accordance, Bibleworks et Logos - très approfondies de la Bible entière - l'évidence devient flagrante : toute la Bible, de Genèse à Apocalypse, est obsédée par l'Egypte. La fascination des hébreux commence avec... Ar'Magéddon, la première immense bataille de deux armées face à face, le 9 mai 1457 avant notre ère, opposant le pharaon Thoutmosis III [1][2] au roi de Qadesh avec ses armées impressionnantes syro-araméennes. Cette bataille fut la première au monde d'une telle ampleur. Toutes les batailles dans la terre entière ont suivi ce modèle fondateur : l'importance géo-politique du lieu, la vision périphérique, l'engagement des forces avec les replis possibles, le contrôle de possibles déserteurs, la géométrie des troupes en mouvances suivant des stratégies prévues avec quantité de pièges, l'espionnage de l'adversaire avant le conflit, etc.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Hnbj
Thoutmosis III comprit le premier aussi l'importance unique du mont Mégiddo pour le contrôle de tout le Levant. Il n'est donc pas surprenant que Josias en -609 puis Jean dans son Apocalypse, qui conclut la Bible chrétienne, visionne la fin des temps à Armagéddon [3], forcément. 



Le roi Josias de Juda à la bataille de Armagéddon en -609.
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Uv1f BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Zs65


L'Apocalypse de Jean qui imagine la fin des temps à Armagéddon encore.
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Jweq BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Rps3

Dit autrement, croire - ou faire croire, ce qui est pire encore - qu'une bataille à venir surnommée "Armagéddon" précipitera Satan aux oubliettes pour apporter le retour du Christ et une paix de mille ans, est un fantasme ésotérique datant du XVIII siècle, repris par toutes les branches des églises évangéliques américaines. Ou comment manipuler des foules entières pour leur argent, leurs votes, leur militantisme bénévole, leur lavage de cerveau, etc. 

ANCIEN TESTAMENT
- "Le Seigneur vous ramènera en Égypte sur des vaisseaux, par un chemin dont Il vous avait dit que vous ne le reverriez jamais. Vous serez vendus là à vos ennemis comme esclaves et comme servantes ; et il n’y aura personne pour vous acheter." Deutéronome 28:68
- "Pourquoi appesantissez-vous vos cœurs comme l’Égypte, et comme Pharaon appesantit son cœur ?" 1 Rois 6:6
- "Le règne de Salomon s’étant ainsi affermi, il s’allia avec le Pharaon, roi d’Égypte ; car il épousa sa fille" 3 Rois 3:1
- "Jéroboam, fils de Nabat, qui s’était enfui en Égypte par crainte de Salomon" 2 Chroniques 10:2
- "ils adorèrent un seul Dieu du ciel, qui leur commanda de sortir de ce pays-là et de demeurer à Charan. Et lorsque la famine eut envahi tout le pays, ils descendirent en Égypte, et là, pendant quatre cents ans, ils se multiplièrent de telle sorte, que leur armée était innombrable." Judith 5:9
- "Joseph, au temps de son angoisse, a gardé le commandement, et il est devenu le seigneur de l’Égypte." 1 Machabées 2:53
- "Vous avez transporté Votre vigne de l’Égypte ; Vous avez chassé les nations, et Vous l’avez plantée." Psaumes 79:9
- "2 Je lancerai les Égyptiens contre les Égyptiens ; et le frère combattra contre son frère, l’ami contre son ami, la ville contre la ville, et le royaume contre le royaume.3 L’esprit de l’Égypte se brisera au milieu d’elle, et J’anéantirai son conseil ; alors ils consulteront leurs idoles, leurs devins, leurs sorciers et leurs magiciens.4 Et Je livrerai l’Égypte entre les mains de maîtres cruels, et un roi violent dominera sur eux, dit le Seigneur, le Dieu des armées." Isaïe 19:2-4
- "25 Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où Je visiterai tous ceux qui sont circoncis,26 l’Égypte, et Juda" Jérémie 9:25-26
- "Mais ils m’ont irrité et n’ont pas voulu M’écouter ; aucun n’a rejeté les abominations de ses yeux, et ils n’ont pas abandonné les idoles de l’Égypte." Ezéchiel 20:8
- "Il se rendra maître des trésors d’or et d’argent, et de tout ce qu’il y a de précieux en Égypte" Daniel 11:43
- "Car voici, ils partent à cause de la désolation. L’Égypte les recueillera." Osée 9:6
- "Faites entendre ceci dans les maisons d’Azot et dans les maisons du pays d’Égypte, et dites : Rassemblez-vous sur les montagnes de Samarie, et voyez des folies nombreuses au milieu d’elle, et ceux qui souffrent la calomnie dans son sein." Amos 3:9


J'aurais pu multiplier le nombre de citations, la Bible hébraïque est obsédée par l'Egypte. Plus de 700 fois citée, l'Egypte est plus qu'intimement liée au judaïsme, elle est le berceau de ses Patriarches. Soit...
Mais la grande nouveauté est que le Nouveau Testament est autant lié et fécondé par l'Egypte, jusqu'à la fin des temps et le retour de Jésus-Christ.  Constatez par vous-mêmes :

NOUVEAU TESTAMENT
- "13 Lorsqu’ils furent partis, voici qu’un Ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends l’Enfant et Sa Mère, et fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle ; car il arrivera qu’Hérode cherchera l’Enfant pour Le faire mourir.14 Joseph s’étant levé, prit l’Enfant et Sa Mère durant la nuit, et se retira en Égypte." 
Matthieu 2:13-14
- "YHWH lui donna grâce et sagesse devant le pharaon, roi d’Égypte, qui l’établit intendant sur l’Égypte et sur toute sa maison." Actes 7:10
- "regardant l’opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte ; car il envisageait la récompense." Hébreux 11:26
- "Je veux vous rappeler, quoique vous sachiez fort bien toutes choses, que Jésus, ayant délivré le peuple du pays d’Égypte, fit ensuite périr ceux qui furent incrédules." Jude 1:5
- "et leurs cadavres resteront sur les places de la grande cité, qui est appelée spirituellement Sodome et Égypte, où leur Seigneur aussi a été crucifié." Apocalypse 11:8



BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Jlns BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 70d2

La carte de la géopolitique Israël-Egypte a été révélée dès la première page de ce sujet. Mais avec l'intégration de Jésus en Egypte, du premier livre du Nouveau Testament avec l'évangile selon Matthieu, au dernier avec l'Apocalypse, l'implication de la théocratie égyptienne antique dans l'accouchement du christianisme, avec toute son indépendance forte au judaïsme, est désormais à revoir en profondeur. Que la Torah soit née avec le judaïsme, par le roi Josias à Armégiddo, soit. Mais que le dernier livre du Nouveau Testament se conclut avec le retour de Jésus-Christ chassant définitivement le mal sur terre à Armagéddon encore, est trop énorme pour ne pas creuser sans limites tout ce qui n'a jamais été vu à ce jour. Et ce, dans l'unique perspective scientifique, absolument pas religieuse. 


BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Kch1



.

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mormon

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyMar 29 Oct - 9:33

Il faut savoir que le Livre de Mormon a rétabli l'égyptien effacé dans l'ancien testament.
"Et maintenant, voici, nous avons écrit ces annales selon notre connaissance, dans les caractères qui sont appelés parmi nous "l'égyptien réformé" transmis et altérés par nous, selon notre manière de parler. 33 Et si nos plaques avaient été suffisamment grandes, nous aurions écrit en hébreu; mais l'hébreu a été altéré aussi par nous; et si nous avions pu écrire en hébreu, voici, vous n'auriez eu aucune imperfection dans nos annales." Mormon 9:32-33

A bientôt  IMG_6525
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pierre.b

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyMer 30 Oct - 3:58

marmhonie a écrit:
L'Egypte encadre effectivement les récits patriarcaux de la Bible hébraïque. Elle va plus loin : elle reste présente dans tout le Nouveau Testament. 

Inutile de tout citer, vous connaissez maintenant la Torah à la lumière des sciences exactes actuelles. On ne pioche plus, on scanne depuis un satellite. On ne creuse plus, on détecte au travers du sol et de la pierre en profondeur pour voir. On date la pierre jusqu'à plus de -200 000 ans avant notre ère avec une précision extrême. On ne feuillette plus les plus grandes bibliothèques du monde entier, les plus anciens écrits, on demande avec l'IA de faire des recherches précises et de recouper les données. Or donc, voici en résumé ce que la Torah (Pentateuque) doit à l'Egypte :

- Abraham en Genèse
 12, la descente
 en 
Egypte
 est un 
Exode
 anticipé, 
mais
 le 
Pharaon 
renvoie
 Moïse de suite.
- Isaac en Genèse 26, l'interdiction
 de
 descendre
 en
 Egypte
.
- Jacob
 et
 Joseph, Joseph 
descend
 contre
 sa volonté en Egypte
 et
 pour y 
accomplir sa vie.

- Son
 père 
le
 rejoint en Egypte avec l'accueil
 chaleureux du 
Pharaon.

- Joseph
 meurt
 enfin en Egypte.

- Dans Exode, les hébreux deviennent esclaves en Egypte, et Moïse est né dans ce pays.
 Il conduit tous les hébreux pour essayer de sortir d'Egypte.
Le déluge avec le patriarche Noé est un mythe.

Le roi Josias voulait prouver que l'Histoire de son petit pays avait un sens universel pour règner et que YHWH la dirige. L'étude des nombres d'années qu'il a fixé dans ses généalogies et ses mythes plagiés fait apparaître des schémas récurrents et symboliques dans un sens allégorique. 
• 10 générations séparent Noé d'Abraham.
• Les arts des civilisations apparaissent à la 7e génération après Adam, par les fils de Lamesh.
• Lamesh vécut 777 années. 
• Les patriarches vécurent 250 ans en Canaan, soit précisément la moitié de la durée du séjour en Égypte de leurs descendants qui est de 500 ans. 

La chronologie est détaillée dans "Encyclopaedia Judaica" [1], 22 volumes en langue anglaise sur le peuple juif et le judaïsme. 
Référence : volume "The Major Themes and Teachings" pages 445 à 447.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Ozhq

Pourquoi le mythe du Déluge n'est pas égyptien.
Le mythe que la Torah plagie du Déluge pour détruire la vie humaine est celui du 17e siècle avant notre ère. Il est babylonien du roi Hammourabi, une copie du déluge sumérien dans l'Epopée de Gilgamesh, tablette 11 datant de -2150 avant notre ère. Josias a copié l'épopée Akkadienne d'Atrahasis : le dieu Enki lui demande de construire une arche pour se sauver. Atrahasis l'écoute et charge un couple de chaque espèce dans l'arche pour sauver la vie sur terre. Ce mythe est inspiré d'un événement local avec une grande inondation dramatique du Tigre et de l'Euphrate en même temps vers -2800 ans. Les archéologues ont retrouvé des traces de ce drame exceptionnel [2]

Le mémoire de Normale Sup Paris
Cet exposé, après un bref aperçu du contexte historique, donne une présentation succinte de la mythologie mésopotamienne, puis s'intéresse aux récits du Déluge présents dans plusieurs de ces mythes et dans la fameuse épopée de Gilgames, avant de les comparer, pour conclure, avec le récit du
Déluge donné plus tard par la Bible.
IMG_6554



La folie de croire en une chronologie historique.
Les intégristes du sionisme, les protestants et certains groupes musulmans sont persuadés que la date de la création du monde s'est faite le 22 octobre -4004 à 18 heures avant notre ère. Elle est le fruit d'un calcul faux de l'archevêque anglican James Ussher (1581-1656).

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyMer 30 Oct - 21:41

Le nom divin a été proclamé... en Égypte !

Exode
 2:
 c’est 
la
 fille
 du
 Pharaon 
qui
 donne
 son 
nom
 à
 Moïse.
 Le narrateur
 sait
 que
 Moïse
 est
 un 
nom 
égyptien
 ("
enfant 
de...") : 
il utilise 
tout 
au 
long 
du
 récit 
le 
mot
 hébreu très général "
ילד" yeled 
(enfant, fils, garçon, jeune homme, descendant, jeunesse, etc.
), tout jeune garçon ou fille âgé de 2 à 12 ans. Pourquoi, puisqu'il y a exactement le vocable hébreu qu'il faut : תינוק tinok (bébé) ? Toujours les narrateurs (puisqu'il est établi que le Moïse biblique est un mythe construit à partir de plusieurs personnages) utilisent ילד" 
(enfant
), terme général imprécis sans distinction de sexe, bien que le féminin de ילד soit ילדה (yaldah), jamais תינוק tinok (bébé) non plus, pourtant tellement plus naturel pour le bébé Moïse, car enfin le récit nous décrit un bébé ! Alors pourquoi cela ?

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
5 Or voici que la fille du Pharaon vint au fleuve pour se baigner, accompagnée de ses suivantes, qui marchaient le long du bord de l’eau. Et, ayant aperçu ce panier parmi les roseaux, elle envoya une de ses filles qui le lui apporta.6 Elle l’ouvrit, et, trouvant dedans ce petit enfant qui criait, elle fut touchée de compassion, et elle dit : C’est un des enfants des Hébreux.7 La sœur de l’enfant, s’étant approchée, lui dit : Vous plaît-il que je vous aille chercher une femme des Hébreux qui puisse nourrir ce petit enfant ?8 Elle lui répondit : Allez. La jeune fille s’en alla donc, et fit venir sa mère.9 La fille du Pharaon lui dit : Prenez cet enfant et nourrissez-le-moi, et je vous en récompenserai. La mère prit l’enfant et le nourrit ; et lorsqu’il fut assez fort, elle le donna à la fille du Pharaon,10 Qui l’adopta pour son fils et le nomma Moïse ; car, disait-elle, je l’ai tiré de l’eau. (Exode 2:5-10)
Les scribes emploient partout 
ילד yeled (enfant, fils, garçon, jeune homme, descendant, jeunesse, etc.), ce qui dénote une uniformisation générale finale dans une correction finale après la destruction du temple d'Hérode, car il s'agissait d'expliquer cet immense malheur que les juifs continuent de pleurer 2000 ans plus tard au "mur des lamentations". Par exemple :

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
14 Abraham se leva donc dès le point du jour, prit du pain et une outre pleine d’eau, qu’il mit sur l’épaule d’Agar, et il lui donna son fils ["
ילד" yeled 
(enfant)
], et la renvoya. Elle, étant sortie, errait dans la solitude de Bersabée.. (Genèse 21:14)
ou encore en Genèse 33:6

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
6 Et les servantes, s’approchèrent avec leurs enfants ["
ילד" yeled 
(enfant)
], le saluèrent profondément. (Genèse 33:6)
ou encore en Genèse 4:23

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
23 Or Lamech dit a ses femmes Ada et Sella : Femmes de Lamech, entendez ma voix, écoutez ce que je vais dire : J’ai tué un homme pour ma blessure, et un jeune homme ["
ילד" yeled 
(enfant)
] pour ma meurtrissure. (Genèse 4:23)
Etc. 

Ce n'est pas que le Pentateuque, mais carrément toute la Bible hébraïque qui ne s'exprime que par ילד, yeled 
(enfant, fils, garçon, jeune homme, descendant, jeunesse, etc.
), et sans ces exceptionnels logiciels couplés au bot d'IA de ce forum, personne certainement n'aurait pu approfondir ce constat très surprenant. 

YHWH 
apparut à Abraham et se présenta par Son nom déjà en Genèse 17:1. Ce Dieu des hébreux, ou plutôt du roi Josias rigoureusement, se révèle sous trois noms : אֱלֹהִים Elohim au pluriel, אֵל שַׁדַּי El Shadday, et enfin à Moïse sous יהוה YHWH. Or toujours ces trois noms ont été révélés en Égypte. 

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
2 Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Je suis le Seigneur [YHWH],3 Qui ai apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme le Dieu tout-puissant אֵל שַׁדַּי ; mais Je ne leur ai point fait connaître Mon nom de YHWH יהוה.4 (Exode 6:2-3)
La référence ultime est évidemment Thomas Römer [5], administrateur de la chaire "Milieux bibliques" au Collège de France !

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 286o

Cette révélation du nom divin en trois parties que nous venons de voir, Elohim en Genèse 1:1, El Shadday en Genèse 17:1, YHWH en Exode 3:14, se fit en Égypte. Trois situations mythiques où Josias [6] se compare au Moïse qu'il a compilé de divers personnages pour leurs meilleures qualités humaines.
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
1 Josias avait huit ans quand il commença à régner, et il régna trente et un ans à Jérusalem. (2 Chroniques 34:1)

Mais à trop en faire, Josias fit tant de pressions sur ses scribes qu'il se révèle le compositeur de la Torah :
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
21 Allez, et priez le Seigneur pour moi, et pour les restes d’Israël et de Juda, au sujet de tout ce qui est écrit dans ce livre qui a été trouvé. (2 Chroniques 34:21)

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyJeu 31 Oct - 13:04

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 H6jd

Une bibliothèque antique découverte in situ dans la « Villa des Papyrus » d’Herculanum.
En 1750, on découvre par hasard en Campanie, près de Portici, les restes d'une riche villa antique ensevelie sous plus de 25 m de tuf durci provenant d'éruptions successives du Vésuve. Après quatre ans de fouilles par puits et galeries de mine, on retrouve dans une petite pièce, la salle V du plan de Weber, de très nombreux rouleaux carbonisés qui sont remontés peu à peu au jour dans l'espoir qu'on pourrait en découvrir le contenu. Il semblerait qu'il s'agisse plutôt d'un dépôt de livres que de la bibliothèque de travail où l'épicurien Philodème aurait composé ses nombreux écrits. À qui appartenait cette riche propriété balnéaire, détruite en 79 de notre ère ? Ce sont principalement des rouleaux grecs qui ont été retrouvés : n'y avait-il pas aussi, dans une zone non encore explorée de cette grande villa suburbaine, une bibliothèque latine ?

Elle est la preuve que l'archéologie progresse dans la compréhension de notre passé antique.

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oggy

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyJeu 31 Oct - 21:06

marmhonie a écrit:

Mais à trop en faire, Josias fit tant de pressions sur ses scribes qu'il se révèle le compositeur de la Torah :

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
21 Allez, et priez le Seigneur pour moi, et pour les restes d’Israël et de Juda, au sujet de tout ce qui est écrit dans ce livre qui a été trouvé. (2 Chroniques 34:21)
Je pense qu’avec ce travail tu fais honneur à l'intégrité de ce forum qui dénonce l’inexistence historique de Moïse, d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. C’est cela, qui devrait, au contraire, inquiéter nos révoltés Témoins de Jéhovah qui ne veulent pas regarder la réalité en face au "nom divin" bafoué de "Jéhovah", contre le monde moderne, en vérité rose
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汉娜

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyJeu 31 Oct - 21:15

marmhonie a écrit:
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 9zaz

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 O92o

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 7sxi

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Z0wq

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 U6wx

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Hjb7

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Hg9o

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 28sx

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Gitv
 BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 1f60d   Bravo coeur1  IMG_6514  IMG_6545
Ces images résument les mythes de la Bible.

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyVen 1 Nov - 11:42

Il était dès le départ évident que le moindre soupçon sur l'authenticité temporelle ou tout ce qui pouvait tourner autour de la Torah ne pouvait exister et pour cause.

Quant on sait que majoritairement les "livres sacrés", anciens encore consultables aujourd’hui, ne sont que des écrits réalisés par des scribes ou assimilés sur la base de récits transmis oralement au fil du temps, je ne doute pas qu’une partie de ces derniers ait été enjolivée, par les traditions verbales au coin du feu.

J’en veux pour preuve l’âge canonique atteint par certaines célébrités biblique, comme Adam mort à 130 ans, le fameux Mathusalem à 162, Noé à 500 ans...

Je suis un brave mec, je veux bien croire qu’à l’époque le climat était sain, ainsi que leur vie, tout autant que la nourriture, leur mode de vie, etc.. n’existaient pas. M’enfin soyons raisonnable.
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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptySam 2 Nov - 23:35

lécafar a écrit:
Est-il vrai que jusqu'à ce qu'on découvres ses ruines, la réelle existence de Babylone fut mise en doute par les archéologues ?
Oui et non, cela dépend par ce que vous entendez par "les archéologues" évidemment. Chez les archéologues pragmatiques, qui ne s'appuyaient pas sur la Bible pour "savoir" où creuser, connaissaient depuis les écrits romains où chercher et avaient vite retrouvé des restes de la Babylone antique. Par contre ces "archéologues bibliques", prenant la Bible comme livre sacré historique, qui n'ont jamais rien trouvé qui plus est, barraient la route à toute découverte au nom de "la Parole de Deu". Vous avez la chronologie des découvertes archéologiques dans l'ouvrage fondamental de Pascal Charvet, Jean Yoyotte, Stéphane Gom: "Le voyage en Égypte : Un regard romain", 313 pages, Éditions du Nil.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Fbjk

En 1901, Hermann Gunkel publie "Die Sagen der Genesis" [1], un commentaire sur la Genèse qui la met en perspective par rapport aux récits des cultures parallèles, dont celles de l'Assyrie et de Babylone. Dans ce commentaire, Gunkel répète en leitmotiv que "la Genèse est une collection de légendes", ce qui fit à l'époque grincer les protestants allemands. Son livre est retiré des vitrines sous pression religieuse. Il s'agit de comprendre pourquoi un tel émoi biblique typiquement protestant : Diodore cite Ctésias de Cnide qui relate un récit différent, dans lequel les fondateurs de cette Babylone biblique maudite sont en fait les compagnons de Sémiramis. Flavius Josèphe, le chemin de l’Exode suivi par Moïse et les Hébreux part non de "Ramsès", mais de Latopolis "l’endroit était alors désertique ; Babylone y fut fondée plus tard, lorsque Cambyse conquit l’Égypte" ("Antiquités juives"). Chez Strabon, la Babylone d’Égypte est "une place forte où quelques Babyloniens se révoltèrent, et, après négociation, obtinrent des rois l’autorisation de s’installer". Un lieu qui, précise Strabon, est devenu par la suite "le lieu de cantonnement d’une des trois légions qui gardent l’Égypte". Quatre allusions, quatre récits différents pour expliquer la présence étrange d’une Babylone en Égypte. Quatre auteurs qui respectent à la virgule près la Bible hébaïque. Peter Grossman (1933-2021), archéologue et coptologue scientifique, apporte la solution en 1991 : "Ce qui demeure certain est qu’en cette Babylone s’élèvera plus tard une forteresse romaine, place fortifiée imposante garnie de murailles épaisses et de tours. C’est là même que s’enracine le futur Vieux-Caire copte." Peter J. Grossman, "Mittelalterliche Chalkedonensische Kirchen Und Klöster in Unter-Ägypten" [2]. Autrement dit, la Babylone biblique est "un fourre-tout autant sublime que grotesque".

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Pf3l

Pourquoi ces blocages religieux vénérant "Les saintes écritures" ?
"L’histoire de l’Exode devint particulièrement signifiante pendant et après l’exil. Babylone. Comme le fait remarquer le bibliste David Clines : « L’esclavage en Égypte rejoint leur propre esclavage à Babylone et l’Exode du passé devient l’exode qui n’a pas encore eu lieu. » Bien plus, la similitude des récits de l’Exode égyptien et du retour de Babylone dénote une probable influence réciproque. La saga de l’Exode faisait écho à leur propre situation de rapatriés. D’après Yair Hoffman, bibliste attaché à l’université de Tel-Aviv, les deux récits racontent comment les Israélites avaient quitté leur terre pour un pays étranger ; comment cette terre d’Israël était censée appartenir à ceux qui l’avaient quittée ; comment ces derniers devaient y revenir en raison de la promesse divine ; comment, après un douloureux séjour en exil, ils retournèrent dans leur pays de naissance ; comment, sur le chemin du retour, les rapatriés durent traverser un dangereux désert ; comment leur rapatriement entraîna des conflits avec la population locale ; comment les rapatriés réussirent à occuper une partie seulement de la Terre promise ; et comment les chefs des rapatriés prirent les mesures qui s’imposaient pour éviter aux Israélites de s’assimiler aux peuples de la terre." Israël Finkelstein & Asher Silberman, La Bible dévoilée, Gallimard, 2009.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Hckw

Un secret de Polychinelle
Soyons sérieux un instant et regardons la réalité en face. À partir des années 1840, des savants, en provenance de France et d'Angleterre puis, plus tard, des États-Unis et d'Allemagne, avaient exhumé les villes, les palais grandioses et les archives des Empires d'Assyrie et de Babylonie. Pour la première fois depuis l'époque biblique, les principaux monuments et les vastes cités de ces grands empires orientaux surgissaient des sables. Des lieux comme Ninive et Babylone, connus auparavant grâce à la Bible, se révélaient avoir été les capitales de puissants et ambitieux empires, dont les scribes et les artistes avaient soigneusement consigné les campagnes militaires ainsi que les événements politiques de leur époque, notamment dans les archives cunéiformes et hiéroglyphiques. Tout se savait donc, et la Bible hébraïque avait déjà perdu tout sens historique réel.

Les archives de Mésopotamie permirent d'identifier nombre de rois bibliques importants, les rois israélites Omri, Achab et Jéhu, par exemple, et les rois judéens Ézéchias et Manassé. Grâce à ces références étrangères, exogènes à la Bible sacrée hébraïque intouchable, les savants purent contempler l'histoire biblique sous une perspective ouverte sans tabou, et synchroniser les règnes des souverains bibliques avec le système de datation plus détaillé proposé par les grandes civilisations du Proche-Orient. Peu à peu, les connexions s'établirent. Les dates des règnes des souverains israélites et judéens, des empereurs assyriens et babyloniens, et des pharaons égyptiens commencèrent, enfin, pour la première fois, à s'emboîter avec précision. En outre, les archives égyptiennes et mésopotamiennes bien plus anciennes, qui remontent au Bronze moyen et récent, découvertes sur des sites comme Mari, Tell el-Amarna et Nuzi, ont puissamment éclairé le monde de l'antique Proche-Orient et, partant, le milieu culturel au sein duquel allait émerger la Bible. Des inscriptions éparses, découvertes dans des régions limitrophes de la terre d'Israël, permirent d'établir des liens encore plus précis. Une stèle triomphale du roi moabite Mésha, découverte en Transjordanie au xixe siècle, proclame la victoire qu'il vient de remporter contre les armées d'Israël ; cette inscription offre un témoignage extérieur sur une guerre qui opposa Moab à Israël, mentionnée dans 2 Rois 3:4-27 qui est un récit imaginaire.


Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
4 Le quatrième, Adonias, fils d’Haggith. Le cinquième, Saphathia, fils d’Abithal. 5 Le sixième, Jéthraam, d’Egla, femme de David. David eut ces enfants à Hébron. 6 La maison de Saül était donc en guerre avec la maison de David, et Abner, fils de Ner, était le chef de la maison de Saül. 7 Or Saül avait eu une concubine nommée Respha, fille d’Aïa. Et Isboseth dit à Abner :8 Pourquoi vous êtes-vous approché de la concubine de mon père ? Abner, vivement irrité de ce reproche, lui répondit : Suis-je aujourd’hui une tête de chien, après ce que j’ai fait contre Juda ? J’ai rendu toute sorte de services à la maison de Saül votre père, à ses frères et à ses proches, et je ne vous ai point livré entre les mains de David. Et après cela vous venez aujourd’hui chercher des prétextes de m’accuser à propos d’une femme ? 9 Que Dieu traite Abner avec toute sa sévérité, si je ne procure à David ce que le Seigneur a juré en sa faveur, 10 en faisant que le royaume soit transféré de la maison de Saül en la sienne, et que le trône de David soit élevé sur Israël et sur Juda, depuis Dan jusqu’à Bersabée. 11 Et Isboseth n’osa lui rien répondre, parce qu’il le craignait. 12 Abner envoya donc des messagers à David pour lui dire de sa part : A qui appartient tout ce pays ? Faites alliance avec moi, et je prendrai votre parti, et je ferai que tout Israël se réunisse à vous. 13 David lui répondit : Je le veux bien, je ferai alliance avec vous ; mais je vous demande une chose : Vous ne me verrez point que vous ne m’ayez envoyé auparavant Michol, fille de Saül ; après cela vous viendrez et vous me verrez. 14 David envoya ensuite des messagers à Isboseth, fils de Saül, et lui fit dire : Rendez-moi Michol, ma femme, que j’ai épousée pour cent prépuces de Philistins. 15 Isboseth l’envoya donc chercher, et l’enleva à son mari, Phaltiel, fils de Laïs. 16 Son mari la suivait en pleurant jusqu’à Bahurim. Et Abner lui dit : Allez, retournez-vous-en ; et il s’en retourna. 17 Après cela Abner parla aux anciens d’Israël, et leur dit : Il y a déjà longtemps que vous souhaitiez d’avoir David pour roi. 18 Faites-le donc maintenant ; puisque le Seigneur a parlé à David, et dit de lui : C’est par la main de David Mon serviteur que Je sauverai Mon peuple Israël de la main des Philistins, et de tous ses ennemis.19 Abner parla aussi à Benjamin ; et il alla à Hébron, pour dire à David tout ce qu’Israël et tous ceux de la tribu de Benjamin avaient résolu. 20 Il y arriva accompagné de vingt hommes. David lui fit un festin, et à ceux qui étaient venus avec lui. 21 Alors Abner dit à David : Je vais assembler tout Israël, afin qu’il reconnaisse mon seigneur et mon roi, et je ferai alliance avec vous, afin que vous régniez sur tous, comme vous le désirez. Après que David eut congédié Abner, et que celui-ci s’en fut allé en paix, 22 les gens de David arrivèrent aussitôt avec Joab, revenant de tailler en pièces des brigands, et en apportant un grand butin. Abner n’était plus à Hébron avec David, parce qu’il avait déjà pris congé de lui, et s’en était retourné, 23 lorsque Joab arriva avec toute son armée. On fit donc ce rapport à Joab : Abner, fils de Ner, est venu auprès du roi, qui l’a congédié, et il s’en est allé en paix. 24 Et Joab alla trouver le roi, et lui dit : Qu’avez-vous fait ? Voici qu’Abner est venu auprès de vous ; pourquoi l’avez-vous renvoyé, et l’avez-vous laissé aller ? 25 Ignorez-vous quel est Abner, fils de Ner, et qu’il n’est venu ici que pour vous tromper, pour reconnaître toutes vos démarches, et pour savoir tout ce que vous faites ? 26 Et Joab, après avoir quitté David, envoya des courriers après Abner, et le fit revenir de la citerne de Sira, sans que David le sût. 27 Et lorsqu’il fut de retour à Hébron, Joab le tira à l’écart au milieu de la porte pour lui parler traîtreusement, et il le frappa dans l’aine et le tua, pour venger la mort de son frère Asaël. (2 Rois 3:4-27)

Ce sujet historique complet est en cours de développements constant à la lumière des sciences exactes désormais libérées.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 8mra

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyLun 4 Nov - 18:49

Dans Genèse 3:14, Dieu donne-t-il son nom en disant "Je suis ce que je suis". Qui est-il ? Cette phrase "Je suis ce que je suis" n'est que l'affirmation de soi. Tout être authentique est ce qu'il est. Dans le contexte du buisson miraculeux qui ne se consume pas, il s'agit d'une devinette. Pourquoi Moïse ne lui demande aucune précision ? Il aurait du lui demander s'il était un ange, un être humain ou une personne. Non, Moïse souligne le fait d'accepter et de reconnaître son identité sans rien savoir. YHWH dit une expression de fierté et d'acceptation de soi sans rien prouver. Il sait pourtant qu'un serpent a trompé le premier couple Adam et Ève et que les conséquences d'écouter sans se poser des questions de bon sens peuvent avoir des conséquences terribles sur tous les hébreux. Son attitude est déroutante, sauf s'il ne s'agit que de l'imagination romancée.

Car enfin les conséquences de la soumission immédiate de Moïse qui, rappelez-vous le, n'avait même pas voulu voir en se voilant la face, est l'emblème du parfait soumis. En -609 le roi Josias sera assassiné par les assyriens et YHWH laissa son peuple pour ceux qui avaient survécu, fuir en perdant tout. Curieux YHWH qui laissa le temple de Salomon être détruit en -587. Il ne bronchait pas non plus quand les romains massacrèrent les habitants de Jèrusalem et brûlèrent le second temple.
"Je suis ce que je suis" n'est pas une réponse. C'est envoyer promener qui se poserait des questions biens naturelles. Fallait-il avoir peur de cette réponse qui n'est pas un nom, ou en rire ?

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Fidj

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyMar 5 Nov - 2:48

Quand on partage ses connaissances, on devient plus humain.

La façon d’intérioriser une idée, de se poser des questions ou de douter d'un principe en le partageant questionnera quelqu’un d’autre. Trouvez quelqu'un avec qui vous pouvez encadrer sur le sujet que vous souhaitez maîtriser. Vous apprendrez rapidement et de manière indélébile. Il existe également un nombre incroyable de possibilités de partage d'informations sur Internet 🙏
Par exemple je ne sais plus si Bouddha fut un prince ou un paysan...

~ SA Dalaï Lama.

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyMar 5 Nov - 8:07

Bonjour tout le monde joie
on a quelque chose sur la résurrection de Lazare ? Un tour de magie, une complicité, une mise en scène? Lazare est un mythe? Je finis par douter moi....

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyJeu 7 Nov - 15:05

Une chose à la fois, sinon plus personne ne suivra, merci.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 92wy
Lazare est un personnage historique, le premier évêque de Marseille dont l'archéologie préventive a retrouvé trace pendant des travaux sur un problème d'infiltration de l'humidité dans la plus ancienne église de cette ville portuaire. Il ne s'agit en rien d'un mythe.

Or donc, l'archéologie effondre presque totalement l'Ancien Testament, particulièrement la Torah qui est une création sous l'autorité singulière du roi Josias qui s'auto-proclama roi de ce minuscule pays au sud d'Israël au VII siècle avant notre ère. Il isola du panthéon judéen un couple, YHWH et son épouse, qui étaient encore unis dans un polythéisme très appauvri dans l'arche d'alliance, avant d'être isolé dans la seule invention d'un monothéisme encore en vie de nos jours. Il ne faut cependant pas confondre Yahweh avec le yahvisme qui naquit au XVIII siècle grâce aux travaux de Henning Bernhard Witter [7] en 1711 et de Jean Astruc [8] en 1753. Ces deux auteurs, travaillant sur le livre de la Genèse et essayant d'expliquer les différents noms divins, en sont venus à la conclusion que le Pentateuque avait été compilé à partir de documents différents. Astruc distingua plusieurs documents, en particulier un document "A" parlant de Dieu comme "Elohim" et un document "B" utilisant le nom divin latinisé au XIII siècle par le moine ibère dominicain Raymond Martin en Jéhovah [9].

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Qlju

A partir de là, vous en savez beaucoup sur ces sujets déjà amplement traités [11] [12]. Je vous renvoie au moteur de recherche interne du forum, en haut à gauche de cette fenêtre sous le logos bleu animé du forum.

Les influences restèrent avec cette foi monothéiste qui pris naissance curieusement après la mort de ce Josias en -609 de notre ère au tal de Mégiddo contre les assyriens. Si ce roitelet se couronna, ce fut à l'image d'un pharaon, autrement dit royal des armées (ce que YHWH en est le Dieu des armées) et sacerdotal (par la composition de personnes mythiques Abraham, Isaac, Jacob et compagnie) en prélude à son image rêvée dont il donne les attributs à un Moïse égyptien totalement compacté de divers personnages ayant existé et dont il ne nous reste quasiment plus rien. Oui, quelque part un "Moïse", un israélite fut ministre d'un pharaon, et oui d'autres firent carrières en Egypte, mais jamais il n'y eut d'apparition, de buisson ardent, d'esclave d'hébreux en Egypte, etc. Mais qu'importe puisque ce roitelet Josias définissait sa notion de messie, d'oint. Sa mort et son immense échec provoqua chez les prêtres (le sacerdotal donc) en exil une frustration qui devint une revanche et nous en avons un peu une image assez moderne avec la réélection de Donald Trump sous l'emprise d'un peuple américain épris de tant de mensonges et d'infox contre l'histoire, de théories complotistes et non-sens aux conséquences géopolitiques possibles irresponsables. Ainsi le retour de ces prêtres se fit en révisant la Torah initiale afin de renforcer ce peuple à y croire encore plus, leurs donnant les pleins pouvoirs. Vous connaissez la suite, ce sera un échec militaire et sociétal pire encore que l'Armégiddo avec la destruction du temple d'un Salomon, chef assurément, mais totalement inconnu et insignifiant. Certains des plus grands penseurs religieux de l’Israël ancien, comme le prophète Jérémie [13], virent dans cet événement la sentence attendue de YHWH contre une nation qui avait accordé trop d’importance aux aspects extérieurs du culte et négligé la religion du cœur. D’autres tout aussi pieux, tel Ezéchiel, partageaient cette opinion mais rêvaient du jour où le Dieu d’Israël rendrait à son peuple tout ce qui avait été perdu, en lui donnant un nouveau Temple et une nouvelle ville pour ce Temple. Ézéchiel lui-même a contribué à forger ce rêve avec la vision d’un nouveau Temple et d’une Nouvelle Jérusalem (Ézéchiel 40:48) [14], mais il ne fut pas le seul. Le livre d'Isaïe parle d'une nouvelle Jérusalem incrustée de pierreries (54 :11-12), et le livre de Tobie d'un temps où « Jérusalem et le temple de Dieu rebâtis dans leur splendeur, tout comme les prophètes l 'ont annoncé » (Isaïe 14:6-7) [15]. 

Ma surprise vint de la découverte d'un Temple reconstruit, intermédiaire entre celui détruit de Salomon et du futur d'Hérode : un nouveau Temple donc reconstruit après le retour des Israélites d’exil au VI siècle avant notre ère et qui n’était qu’un pâle reflet de leurs rêves. Ils se souvenaient du premier Temple en voyant les fondations de cet intermédiaire Temple nouveau posé. Un déchet de cette mémoire effacée est dans 1 Esdras 3:12 [16]
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à
jour

 
2 Mais plusieurs des prêtres et des lévites, des chefs de famille et des anciens, qui avaient vu le premier temple, considérant les fondements de celui-ci, qui était devant leurs yeux, pleurèrent à haute voix, et plusieurs aussi élevaient la voix en poussant des cris de joie. (1 Esdras 3:12)
Là encore, une réécriture se fit, mêlant la confusion et ainsi de suite, développant les fêtes de Grand Pardon, de "bouc émissaire", d'holocaustes (sacrifices), ces derniers devenant carrément du "martyr" avec les premiers chrétiens, martyr du grec martyros : témoin.

Le processus littéraire selon le roi Josias favorisa une théorie de la supplémentation ou de la "révision théologique planifiée" selon Rolf Rendtorff [1] (1925–2014), plutôt qu’une critique des sources. On y trouve également le thème de la promesse aux ancêtres, si central dans la refonte de la Genèse. Et pourtant elle était presque absent dans Exode-Nombres. De là à conclure l'inévitable constat : l’histoire de Moïse a été retravaillée dans une perspective complètement différente des récits ancestraux et les quelques références croisées à la promesse aux ancêtres dans Exode-Nombres ne sont que des développements littéraires tardifs pour relier les deux complexes traditionnels [3], qui s’étaient développés séparément et ne s’appartenaient donc pas organiquement ensemble. Cette conclusion d'analyse hyper moderne [2] contredit également la théorie de la critique des sources, qui présupposait à la suite d'Edouard Dhorme une source yahviste ancienne comprenant la littérature de la Genèse aux Nombres ou à Josué.



Rolf Rendtorff a clairement rejeté l'idée d'un auteur yahviste écrivant à l'époque monarchique, mais il a été moins clair sur l'identité de l'auteur ou des auteurs qui ont créé le Pentateuque en reliant les différents complexes de traditions, évitant de décider si une couche deutéronomiste ou sacerdotale a d'abord réuni les différents thèmes du Pentateuque. Nous sommes d'accord, l'IA confond également ce constat surprenant.

En examinant les différentes sources du Pentateuque, Erhard Blum, Konrad Schmid, Jan Christian Gertz, Christoph Levin et les chercheurs plus récents étudiés par Thomas Römer et Thomas Dozeman, il devient de plus en plus clair qu'il existe un autre ensemble de divisions plus évidentes et plus importantes parmi les sources du Pentateuque, à savoir les divisions qui séparent les principales sections non sacerdotales les unes des autres : l'histoire ancienne, les récits de Jacob, de Joseph et l'Exode de Moïse. Qu'est-ce que ce vide d'historicités presque imperceptibles dans la Bible hébraïque moderne ? Mystère. Mais enfin il y a, à défaut d'un dieu communicatif, un adieu au Pentateuque pré-sacerdotal parce qu'il a la même résonance que l'adieu au Pentateuque Yahviste.

Les théologiens bibliques après la destruction du temple de Salomon en - 587 virent bien toutes ces contradictions et ont ressenti le besoin de la combler en ajoutant le commentaire d’Exode 1:8 selon lequel le pharaon de l’époque de Moïse aurait été différent de celui de Joseph. Futile... Futile, parce que les autres textes qui relient les ancêtres aux documents de l’Exode sont très peu nombreux (exempla gratia Genèse 15:13-16 ; Genèse 33:19 ; Genèse 46:15 ; Genèse 50:25-26 [4]; Exode 1:6-8 ; Exode 13:19 [5]; Josué 24:32 [6]) et tous ces textes sont postérieurs à l’ère sacerdotale.

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyVen 8 Nov - 6:28

Combien de temps dura le Déluge ?

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Y68m

"Les eaux se retirèrent après cent cinquante jours", affirme Genèse 8:3.
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
3 Les eaux se retirèrent de dessus la terre, s’en allant et s’éloignant, et elles commencèrent à diminuer après cent cinquante jours. (Genèse 8:3)
Mais voici que deux versets plus loin en Genèse 8:5, il est dit que "les eaux diminuèrent jusqu’au dixième mois".
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
5 Cependant les eaux allaient toujours en diminuant jusqu’au dixième mois, au premier jour duquel le sommet des montagnes commença à paraître. (Genèse 8:5)
Si les mois avaient leur durée actuelle, cela ferait exactement le double, n'est-il point ? Et donc dans le cas contraire, cela ferait des mois de quinze jours, absolument inconnus en histoire à n’importe quelle époque de cette civilisation, ni des Égyptiens, ni des Assyriens, ni des Babyloniens. Que penser de cela ?

Et pire encore, ce calcul est encore plus difficile à faire à la lumière de la deuxième partie de ce pointilleux verset 5 : "Le premier jour du dixième mois, le sommet des montagnes commença à paraître."

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
5 ...au premier jour duquel le sommet des montagnes commença à paraître. (Genèse 8:5)
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 6xh6
Photo en grand

Il est vrai que ce passage a été rédigé par des auteurs anonymes s'empilant en strates de modifications scribales appartenant à trois courants différents, élohiste, yahwiste et sacerdotal. Et aucun d’eux ne s’est autorisé à harmoniser le récit, sous l'autorité désormais théocratique dictatoriale toute puissante. Le roi Josias imposa directement la peine de mort immédiate à qui regarderait le contenu de l'arche d'alliance.

Pourquoi n'y a-t-il aucune description de ce que vit Noé une fois les eaux du déluge retirées ?
N'était-ce assurément pas plus fascinant de regarder la nouvelle création de YHWH lavée de tout péché? Une vision d'un paradis perdu enfin retrouvé.

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
13 L’an six cent un, au premier jour du premier mois, les eaux qui étaient sur la terre se retirèrent entièrement. Et Noé, ouvrant le toit de l’arche, et regardant de là, vit que la surface de la terre s’était séchée. (Genèse 8:13)
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Wnyv

Proposition de recherche : n'y aurait-il pas eu du zèle chez des évangélistes, en comparant Jésus à YHWH, à le mettre en situation du premier Adam marchant sur les eaux ?

Et si Jésus avait une partie de sa vie inconnue structurée en mythe ?
Que vient faire ce miracle sans guérison ni enseignement d'un Jésus marchant sur les eaux ? De Diu on ne se moque pas. Nous posons une question de bon sens, non par provocation, mais parce que bien des éléments nouveaux apparaissent encore, insoupçonnés, dans la Bible chrétienne cette fois. Ce lient entre l'Ancien et le Nouveau Testament, est peut-être plus ferme qu'on n'y aurait pensé. Un humain flottera s'il a une bonne maîtrise de la nage, ce qui est naturel chez les pêcheurs.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Btnx

En revanche, s'il vient de la paysannerie, il coulera.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 3x8q

Merci au Groupe Infographie pour son travail,exceptionnel.

À suivre...

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptySam 9 Nov - 5:37

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 2f2u
Josias a invité la diaspora babylonienne à faire leur YHWH. Il est intéressant de noter que cette fin ouverte des Ketubim ne respecte pas la chronologie puisque cette "fin ouverte" des Ketubim ne respecte pas la chronologie de l’histoire de la restauration de Jérusalem, de son Temple et de la promulgation. Elle se termine par la période perse.

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Si l’on lit les trois parties de la Bible hébraïque, on a l’impression que l’Éternel son Dieu est avec lui ! "Qu’il monte !" (2 Chroniques 36:23)

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à
jour

 
23 Voici ce que dit Cyrus, roi des Perses : Le Seigneur, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre, et Il m’a Lui-même ordonné de Lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est dans la Judée. Qui d’entre vous fait partie de Son peuple ? Que le Seigneur son Dieu soit avec lui, et qu’il monte ! (2 Chroniques 36:23)

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 S5dq
Comme dans le Deutéronome, Isaïe et Cyrus semblent avoir été choisis pour restaurer la Loi consignée dans les livres d’Esdras et de Néhémie qui étaient le lieu de la Loi pour la reconstruction du Temple et l’appel à retourner à Jérusalem.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Ndl1
On voit bien qu'il n'y a aucune satisfaction du temple de Salomon.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 J795
Comme Sarah Japhet l’a montré de manière convaincante [1], il faut dissocier le livre des Chroniques. Les prophètes, Aggée, Zacharie et Malachie sont situés sous les Perses, anciennement les Assyriens. Le contexte est donc trop tardif, au III siècle, sous la dynastie sassanide. Quatre siècles séparent le récit prétendu du contexte réel.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Rs5f

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptySam 9 Nov - 5:40

Merci pour ton infographie. On avance de plus en plus vite. Cela a l'air vain mais c'est un pétale de plus à la floraison de l'histoire réelle de la Bible hébraïque, et par là, de la compréhension des enjeux des récits des évangiles canoniques qui ne sont pas si historiques que cela.
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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptySam 9 Nov - 13:48

...La suite.
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Vv21 Ce texte est écrit en collaboration avec l'abbé Morère BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Vv21

Le Deutéronome est différent des autres livres du Pentateuque.
La preuve est au chapitre 26 de Lévitique qui conclut différemment la Loi de Moïse qu le chapitre 28 du Deutéronome. Le style est différent, ce qui signifie que le Deutéronome a été écrit par un autre auteur. Le Deutéronome contient également des parallèles avec les lois et les récits des livres précédents, ce qui montre que son auteur connaissait ces traditions et que, par conséquent, son œuvre devait être plus récente.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 4pal
La première édition du Deutéronome correspond au livre de la réforme de Josias. La similitude thématique entre la biographie de Moïse et celle de Jéroboam 1er est évidente.

Il y a aussi Osée 12 qui est un passage polémique contre la tentative d’établir la tradition de Jacob en hommage national au royaume du Nord. L’auteur d’Osée 12 affirme que YHWH est lié à l’Égypte et non à ce Patriarche.

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
1 Éphraïm se repaît de vent, il suit la chaleur brûlante ; tout le jour il multiplie le mensonge et la violence ; il a fait alliance avec les Assyriens, et il a porté de l’huile en Égypte.2 Le Seigneur est donc en jugement avec Juda, et Il va visiter Jacob : Il lui rendra selon ses voies et selon ses desseins.3 Dans le sein maternel il supplanta son frère, et dans sa force il lutta avec l’Ange.4 Et il prévalut contre l’Ange, et il fut vainqueur ; il pleura et Le supplia. Il Le trouva à Béthel, et c’est là que le Seigneur nous parla.5 Le Seigneur est le Dieu des armées, le Seigneur est l’objet de son souvenir.6 Convertis-toi donc à ton Dieu ; garde la miséricorde et la justice, et espère toujours en ton Dieu.7 Canaan a dans sa main une balance trompeuse, il aime l’injustice.8 Éphraïm dit : En vérité, Je suis devenu riche ; J’ai trouvé une idole pour moi ; mais dans tous mes travaux on ne trouvera aucune iniquité que J’aie commise.9 Et Moi Je suis le Seigneur ton Dieu depuis le pays d’Égypte ; Je te ferai encore habiter dans des tentes, comme aux jours de la fête.10 J’ai parlé aux prophètes, J’ai multiplié les visions, et les prophètes m’ont représenté à vous sous diverses images.11 Si Galaad est une idole, c’est bien en vain qu’on immole aux bœufs de Galgal, car leurs autels sont comme des monceaux de pierre sur les sillons des champs.12 Jacob a fui au pays de Syrie, Israël a servi pour une femme et a gardé les troupeaux pour une femme.13 Par un prophète le Seigneur a tiré Israël de l’Égypte, et par un prophète il fut gardé.14 Éphraïm M’a provoqué à la colère par ses crimes ; le sang qu’il a versé retombera sur lui, et son Seigneur lui rendra son ignominie. (Osée 12:1-14)

Il est impossible d'établir l'histoire des hébreux par la Bible sans subir l'idéologie théologique qui prime avant tout. Mais puisque l'archéologie a cassé tout lien historique avec la réalité, l'existence de YHWH est une obligation qui ne repose plus sur rien. Le NT relance cette espérance sans la prouver non plus puisque Jésus n'est pas revenu ni pour sauver les juifs ni pour sauver le monde. Le problème est immense. La liaison entre Israël et son dieu YHWH n’était pas non plus héréditaire. Les Patriarches n'y sont pas liés. YHWH se découvre par les sciences comme le résultat d’une rencontre, et le médiateur de cette relation est un prophète. Il est Mahomet pour les juifs ébionites, Moïse pour les juifs rabbiniques, Jésus pour les chrétiens qui choisit Jean le Baptiste, son cousin proche. 

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
39 En ces jours-là, Marie, Se levant, S’en alla en grande hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda ;40 et Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth.41 Et il arriva, aussitôt qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein ; et Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit. 56 Marie demeura environ trois mois avec Élisabeth. 59 Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père.60 Mais sa mère, prenant la parole, dit : Non ; mais il sera appelé Jean.61 Ils lui dirent : Il n’y a personne dans ta famille qui soit appelé de ce nom.62 Et ils faisaient des signes à son père, pour savoir comment il voulait qu’on l’appelât.63 Et, demandant des tablettes, il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l’étonnement.64 Au même instant, sa bouche s’ouvrit, et sa langue se délia, et il parlait en bénissant Dieu. (Luc 1:39-41, 56, 59-63)

On reconnais l'identique passage dans le Coran 19:30 [2]
"Mais [le bébé] dit : "Je suis vraiment le serviteur d’Allah. Il m’a donné le Livre et m’a désigné Prophète."

Les chrétiens se moquaient de cette impossibilité sans avoir constaté que l'évangile selon Saint Luc dit pareil  IMG_0607  Luc 3:63 = Coran 19:30


L'interprétation est différente sur le texte identique. Le bébé est Jean le Baptiste dans la Bible, il est Jésus dans le Coran. Pourquoi personne n'a vu cette marque d'identité commune ? YHWH est Abba dans le Nouveau Testament, il est Allah dans le Coran. Le Kérygme est pareil, et Coran a pour étymologie Koran, la proclamation. L'intuition du pape Jean-Paul II fut extraordinaire en bénissant le Coran "protégé par Saint Jean-Baptiste".
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Xiq3

 La datation de ce passage est également très proche. Jacques, "frère du Seigneur", cousin de Jésus, a fui en Syrie à la destruction du temple en 70. Il se plaint d'une communauté juive qui l'a suivi et qui croient que Jésus est leur messie, à ceci près qu'ils croient que Abba a mis un faux-semblant sur la croix. N'est-ce pas exactement la croyance musulmane ! Et Jacques renseigne encore : ils préfèrent appeler Jésus "Esaü" pour cette similitude de foi. Esaü se prononce en syriaque Îsa. Le Coran est du judaïsme messianique non talmudique et non chrétien, juste entre les deux, avec une interprétation très intelligente. Le "livre" qui modifie (al qitab كتاب n'est ni la Bible hébraïque, ni le Nouveau Testament : il s'agit du Talmud !

Or donc, cette digression étant faite, pour l'enjeu que représente la non historicité de la Bible hébraïque en touchant chrétiens et musulmans autant, apparemment, Osée 12 contraint le rôle de Moïse à la tradition de l’Exode. Exode dit aussi que les hébreux n'avaient eu aucune notion de YHWH avant Exode 3:14 et que Moïse est le prophète qui annonça ce Dieu, et YHWH est son Dieu qui annonce le rôle de Moïse en élu. Exode 3:10-12 est identique à Jérémie 1:4-10,13.

La suite consistera à préciser davantage les livres hébreux, à cerner les reprises erronées dans le NT et le Coran (devant nous associer avec au moins Pierre.B et un musulman érudit autant), et les logiciels hébreux et arabes nous sont désormais indispensables. Le travail paraît insurmontable, mais en 2024 l'IA révolutionne notre intuition de s'appuyer sur un bot dès la création de ce forum, ce qui est devenu un immense avantage. Là tâche est donc tout à fait possible désormais.

BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Vv21 Abbé Morère et Marmhonie BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Vv21

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyDim 10 Nov - 15:21

Bonjour à tous. BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Cool89

En espérant ne pas trop tomber comme un cheveu dans la soupe, je vais essayer d'apporter ma petite brique qui aidera peut-être à faire avancer les travaux concernant ce grand projet en cours de construction.

Désolé si ce qui suit ci-dessous a déjà été posté.
Cet extrait n'est pas issu de mon Livre mais je pense qu'il apportera un peu d'eau au moulin.

Même si le mien porte le même nom, il date de 2002.
Je pense qu'il est beaucoup plus complet.

LE PENTATEUQUE EN QUESTION.
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Conten10

Concernant mon Livre qui contient plus de 400 pages, il permettra peut-être d'y voir un peu plus clair.

introuvable sur Amazon.
Sur Ebay, il est à 65 € + 6 € de frais de port.

En fait, ce n'est pas si cher. Je l'ai acheté 48 € en 2002. ^^
Pourquoi, je l'ai acheté ? Je n'en sais rien.
Tout ce que je sais, c'est que ce n'est pas une Bible est qu'il est un véritable repoussoir pour les personne qui n'ont pas envie de savoir que l'Ancien Testament est une compilation issue d'au moins quatre sources.

Yahviste, J
Elohiste, E
Sacerdotale (prêtre) , S
Deutéronome, D

Ce livre est quasiment incompréhensible et inutile pour une personne qui n'a pas de référence Biblique en mémoire.

Donc, au mieux vous connaissez les références Bibliques concernées, au pire, vous avez une bible et vous devrez lire deux livres en parallèles.

Chacun son truc. ^^

Donc, si ça peut intéresser ce sujet, je ferais des scans de ce livre.
J'essaierais de scanner en version OCR mais, ce n'est pas gagné. ^^

On verra. Je commencerais par scanner l'index du livre.

Voici pour la version déjà scannée que j'ai trouvé sur le net.
A priori, l'esprit est le même mais je n'ai pas la même chose dans mon bouquin.

Cette version est peut-être celle de 1989.

Bonne lecture.

Citation :
Le pentateuque en question


Les sources du Pentateuque:1

une brève introduction

   Vouloir faire le point aujourd'hui sur la question des sources du Pentateuque, c'est une tâche délicate. En effet, le large consensus qui régnait à ce sujet parmi les exégètes jusqu'à ces dernières années se trouve subitement attaqué de toutes parts. Mais, en ce moment précisément où les grandes options sont remises en question, il n'est peut-être pas inutile de rappeler quelles sont les bases du consensus qui a alimenté les recherches au cours de ces cent dernières années.

   Alors que la tradition juive (Josèphe, Philon d'Alexandrie, le Talmud) et chrétienne (le N.T., les Pères) attribuait le Pentateuque à la main de Moïse (à l'exception parfois de Dt 34. 5-12 qui relate la mort de Moïse), l'exégèse critique, dont les premières manifestations remontent au XVIe s., s'est rendu compte que cette attribution se heurtait à de nombreuses difficultés. Ces difficultés ont trait d'une part à l'homogénéité (contradictions, ruptures de contexte, doublets, changements de style), et d'autre part à l'ancienneté du texte (anachronismes).

   On relève d'abord de nombreuses contradictions: Combien de paires d'animaux de chaque espèce Noé emporte-t-il dans son arche? Une (Gen 7. 15) ou sept (7. 2)? Combien de jours dure le Déluge? Quarante (Gen 8. 6) ou cent cinquante (8. 23)? Pour quelle raison Jacob s'expatrie-t-il en Mésopotamie? Pour échapper à la vengeance d'Esaü (Gen 27. 1-45) ou pour trouver une femme de sa propre race (27. 46 - 28. 5)? Joseph est-il emmené en Egypte par une caravane d'Ismaélites (Gen 37. 27) ou de Madianites (37. 28)?

   Ensuite, on constate la présence de nombreux doublets: Le Pentateuque comprend deux récits de la Création (Gen 1. 1 - 2. 4a et 2. 4b-25), deux récits de l'alliance avec Abraham (Gen 15 et 17), deux récits de l'expulsion de Hagar (Gen 16 et 21.9-21), deux récits de la vocation de Pentateuque vient de deux mots grecs signifiant "cinq tomes ". Ce terme désigne les cinq premiers livres de la Bible: Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome. (Réd.)

   Moïse (Ex 3. i - 4. 17 et 6. 2 - 7. 7), deux mentions du Décalogue (Ex 20. 2-17 et Dt 5. 6-21), trois récits de la femme du patriarche livrée au harem d'un roi étranger (Gen 12. 10-20 et 20 et 26. 6-14), etc.

    "Yahvé" est la transcription vocalisée des quatre consonnes hébraïques YHWH. Ces quatre lettres (ou tétragramme) étaient une des manières de désigner Dieu dans l'Ancien Testament. Dans la tradition juive, le nom divin n'était pas prononcé, par respect. Signalons que la Traduction oecuménique de la Bible (TOB) rend le tétragramme YHWH par le mot SEIGNEUR. (Réd.) Parmi les différences de style et de vocabulaire, la plus connue est le recours variable des narrateurs à "Yahvé" et à "Elohim " pour parler de Dieu.

   Le postulat traditionnel de l'origine mosaïque du Pentateuque se heurte aussi au problème de l'ancienneté des textes: La grande majorité des textes du Pentateuque ne peuvent en aucun cas remonter à l'époque de Moïse (XIIIe s. av. J.-C.). Certes, de nombreux anachronismes ne sont perceptibles que pour celui qui est bien familiarisé avec l'histoire d'Israël et de ses institutions, mais d'autres sont manifestes même aux yeux d'un non initié: des passages comme Gen 49. 10 et Nb 24. 17 Sq. se réfèrent de toute évidence à la royauté davidique. Gen 15. 18 décrit l'étendue de l'empire davidique, Lév 26. 27-45 présuppose l'exil babylonien.

   Ces difficultés nous obligent à conclure que le Pentateuque ne peut avoir été rédigé ni d'un seul jet ni par un seul auteur. Comment, dès lors, expliquer les origines du Pentateuque? De nombreuses solutions ont été proposées. Sans retracer ici le long cheminement qui a conduit les exégètes, de Andreas B. Karlstadt (1520; la date se réfère à la parution du premier ouvrage important de l'auteur sur la question) à Julius Wellhausen (1876), à poser les bases du consensus scientifique mentionné plus haut, je signalerai les trois"modèles ", qui ont servi de base à presque toutes les solutions proposées.

a)     L'hypothèse des fragments (A. Geddes, 1792-1800) suppose qu'il existait à l'origine un nombre indéterminé de récits épars et de textes isolés. Ceux-ci auraient été réunis ultérieurement par un rédacteur-collectionneur.

b)     L'hypothèse des compléments (H. Ewald, 1831) admet au départ l'existence d'une trame narrative continue (une " source", ou un "document "). Au cours des siècles, cette trame aurait reçu de nombreux ajouts et compléments.

c)     L'hypothèse documentaire (B. Witter, 1711 ; J. Astruc, 1753 ; H. Hupfeld, 1853, etc.) perçoit à la base de notre Pentateuque deux, trois même quatre continues qui, rédigées à des époques différentes, auraient été juxtaposées ou imbriquées les unes aux autres par des rédacteurs successifs.
 
   Malgré de nombreuses modifications de détail et certains changements de perspective importants, cette hypothèse rallie, aujourd'hui encore, les suffrages de la grande majorité des exégètes.

   Comment faut-il comprendre les « sources » du système de Wellhausen? Ce sont trois narrations parallèles (J, E et P) qui relatent en substance la même histoire, allant de la Création (pour J et P) jusqu'à la veille de la pénétration des Israélites en Canaan. Ces narrations ont été tantôt juxtaposées (comme en Gen 1-2), tantôt imbriquées (comme en Gen 6-8) les unes aux autres. En outre, il existe une source D, qui ne se rencontre que dans le Deutéronome. Il s'agit maintenant de présenter brièvement chacune des quatre sources.


   LA SOURCE « YAHVISTE» (= J) représente la plus ancienne des trames narratives. Elle doit son sigle scientifique au fait qu'elle est la seule source à utiliser le nom de «Yahvé » dès la Création (cf. Gen 2. 4b ; 4. 26), alors que les sources E et P évitent scrupuleusement de mentionner le nom divin avant sa révélation à Moïse (Ex 3. 15 E ; 6. 2-3 P).

Contenu:  
   Le récit yahviste commence par l'histoire des origines de l'humanité (Gen 2. 4b - 3. 24; 4; 6-8 * 3; 11. 1-9), il se poursuit par l'histoire des patriarches (Gen 12-33 *) et l'histoire des fils de Jacob (Gen 34-50 *), pour relater ensuite la vocation de Moïse (Ex 1-5 *), les plaies d'Egypte (Ex 7-11 *), la sortie d'Egypte (Ex 12-17 *), la théophanie du Sinaï (Ex 19; 24 *), la migration du Sinaï aux plaines de Moab (Nb 10-14 *) et le cycle de Balaam (Nb 22-24 *). La fin de la trame yahviste est incertaine. Il est probable que J ait relaté la pénétration des Israélites en Canaan, mais ce récit n'a, semble-t-il, pas été préservé. Certains auteurs en reconnaissent toutefois des vestiges en Juges 1.

*L'astérisque (*) indique que le texte désigné est composite.

   La cohérence interne entre ses diverses parties est assurée par les thèmes de la bénédiction et de la promesse faite aux patriar ches.

   La bénédiction est inaugurée de manière programmatique en Gen 12. 2- 3 (où la quintuple variation de la racine brk-« bénir » répond aux cinq malédictions de l'histoire des origines), puis elle se poursuit sous divers aspects (cf. p. ex. Gen 27 et 32. 23-33 ; jusqu'à l'épisode de Balaam (Nb 22 ss).
   La promesse, qui prend elle aussi son départ en Gen 12. 1-3, ponctue toute l'histoire patriarcale (cf. Gen 12. 7 ; 13. 14-17; 15. 1, 18-21 26. 3-4, 24; 28. 13-15). Elle se réalisera d'abord dans la naissance du peuple d'Israël et dans l'installation de ce peuple en Canaan, puis elle s'accomplira pleinement par l'établissement du royaume davidique (cf. ci-dessous). Ainsi, bénédiction et promesse mettent en évidence la structure de l'oeuvre yahviste: l'histoire de l'humanité est le prologue de l'histoire des patriarches, et celle-ci sert de prologue à l'histoire d'Israël.

   Date et lieu de composition:

   Plusieurs indices nous permettent de situer le Yahviste sous le règne de Salomon (972-933 av. J.-C.). En dehors des indices déjà signalés, on relèvera surtout que les peuples voisins auxquels s'intéresse le Yahviste (en les représentant sous les traits de leurs ancêtres) sont précisément ceux qui, selon 2 Sam 8, furent intégrés par David à son empire: les Araméens (Laban, Gen 24. 10; 29-32), les Moabites et Ammonites (Gen 19. 37-38; Nb 22; 24. 17), les Philistins (Abimélek, Gen 26. 1-8), les Amalécites (Ex 17. 8-15) et les Edomites (Esaü, Gen 25. 21-34;27; 33; Nb 24. 18). Il faudrait y ajouter les Ismaélites (Gen 16. 10-12) et les Cananéens (Gen 9. 25; 34; évtl. Jg 1. 28, 30,33,35). La datation salomonienne de J trouve une confirmation supplémentaire dans l'apparentement entre son oeuvre et les autres témoins de l'historiographie davidique (1 Sam 16 - 2 Sam 8 et 2 Sam 9-20; i Rois 1-2). Quant à l'origine judéenne du Yahviste, elle ne fait pas de doute. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer le rôle prépondérant joué par Juda en Gen 37. 26; 44. 3, 16-34; Jg 1, et de rappeler que J est le seul narrateur à nous rapporter les traditions spécifiquement judéennes de Gen 4; 13 ; 18-19; 38.
   Le Yahviste n'est manifestement pas I'« inventeur » de sa matière narrative. Son style, très proche encore de celui des conteurs oraux, son respect de la forme et de l'esprit des récits populaires (parfois au détriment de la cohésion de son oeuvre), la diversité, enfin, des matériaux qu'il a recueillis montrent que le Yahviste doit être vu comme l'« éditeur » d'une tradition reçue plutôt que comme un ecrivain au sens moderne du terme.

   Quelle est l'intention du Yahviste? Quel est le « message» qu'il entend transmettre à ses contemporains? Cette question a été fort débattue ces dernières années. Pour les uns (p. ex. G.Von Rad), le Yahviste cherche à légitimer la royauté davidique (face aux nostalgiques de l'ancienne confédération tribale) en la désignant comme l'accomplissement des promesses ancestrales. Pour les autres (et j'en suis), le Yahviste survient à un moment où la royauté n'a plus besoin d'être légitimée. Il reprend, en l'éclairant d'un jour critique, une tradition déjà largement actualisée à la lumière de David. Il semble en effet que, face au « triomphalisme » de ses contemporains, le Yahviste cherche plutôt à montrer que si le plan salvifique de Yahvé s'est réalisé, c'est bien en dépit de la faiblesse et de l'indignité des élus de Dieu. Protestant contre l'asservissement des peuples frères (comparer 2 Sam 8. 13-14; i Rois 11. 15-16 avec Gen 27. 40b; 33. 3-4 !), le Yahviste entend aussi rappeler à Salomon que la promesse ne sera accomplie que lorsque la bénédiction se sera étendue à « tous les clans de la terre » (Gen 12. 3).

   omment faire la distinction, à l 'intérieur de la narration, entre ce qui vient de la tradition et ce qui représente l'interprétation de cette tradition par le Yahviste? On admet depuis von Rad que la main du Yahviste se manifeste surtout a) par la formulation de passages a)"programmatiques" insérés dans le cours d'une trame narrative préexistante (p. ex. Gen 6. 5- 8; 8. 21-22; 12. 2-3; 18. 17-19 (?); 32. 10-13) et b) par l'agencement ou le réagencement de certains blocs narratifs au sein de cette trame. Par ces deux moyens, le Yahviste parvient à modifier considérablement le ton et l'esprit des anciens récits. Donnons un exemple: au sein d'un récit préexistant, qui relatait le déploiement de la promesse divine au gré des étapes de l'itinéaire d'Abraham (Gen 12. 1, 4-8; 13. 14-18), le Yahviste insère l'épisode du séjour d'Abraham en Egypte (12. 10-20). Ce faisant, il met en lumière non seulement la faiblesse humaine du patriarche, mais aussi son mépris pour les deux objets de la promesse: la terre (qu'il abandonne) et la descendance (dont il se prive en livrant sa femme au Pharaon).


   LA SOURCE «ELOHISTE » (= E) n'est préservée que de manière très fragmentaire. Les seuls récits à peu près continus qu'on puisse lui attribuer se trouvent en Gen 20-22 *, mais à partir de là des fragments élohistes se retrouvent parsemés tout au long de la narration yahviste.

   En dehors de quelques particularités linguistiques, I'Elohiste se signale par certaines préoccupations théologiques. Ainsi, il est soucieux d'éviter tout anthropomorphisme: pour lui, Dieu ne parle qu'en songes (Gen 20. 3 ; 28. 12 ; 31. il s., 24 ; 37. 5 s.
40 s.) ou alors par des anges (Gen 21. 17; 22. 11) ou par l'in termédiaire de Moïse (Ex 20. 19-21). D'une sensibilité morale plus sourcilleuse que le Yahviste, l'Elohiste cherche, en Gen 20, à atténuer à la fois la culpabilité subjective d'Abraham (v. 12; cf. 21. 10-12) et la culpabilité objective d'Abimélek (v. 4-6, 9). La plupart de ses récits illustrent, sous divers aspects, le thème de la crainte de Dieu (cf. Gen 20. il ; 22. 12 ; 28. 17 ; 42. 18b Ex 1. 17, 21; 3. 6 ; 18. 21), en liaison parfois avec le thème de l'épreuve (cf. Gen 22 ; Ex 20. 18-21).

   L'Elohiste paraît animé d'une grande estime pour les prophètes, en lesquels il voit des médiateurs de la parole de Dieu et des intercesseurs (Gen 20. 7, 17 ; Nb 11. 2). Abraham (Gen 20. 7) et Miriam (Ex 15. 20) sont appelés «prophètes ». Moïse est présenté comme l'archétype et le « patron » de tous les prophètes (cf. Ex 3. il; Nb 11. 25-29; 12. 6-8; cf. Dt 34. 10), et si E hésite à utiliser à son propos le titre lui-même, c'est apparemment pour ne pas risquer de le ravaler au rang des autres pro phètes. L'idéal de E serait que le peuple entier soit saisi de l'esprit prophétique (Nb 11. 29).

   Si les lévites sont vus comme de fervents partisans de Yahvé (Ex 32. 25-29), il n'en va pas de même des prêtres. Personnifiés par Aaron, ceux-ci apparaissent comme les responsables de l'apostasie du veau d'or (Ex 32. 25). Alors que leur rôle serait d'être les porte-paroles des prophètes (Ex 4. 16), ils contestent l'autorité mosaïque et rejettent la primauté du ministère prophétique (Nb 12. 1-15).

Ces observations nous permettent de situer l'Elohiste dans son contexte historique:
 
   L'Elohiste est originaire du royaume du Nord (cf. le rôle du sanctuaire de Béthel, Gen 28. 10-22 *; 35. 1-7). Il appartient au milieu des prophètes et lévites du Nord, hostiles à la royauté et au culte officiel (cf. 1 Rois 12. 28 ss. et Ex 32. 1-6). Proche encore d'Elie et d'Elisée (IXe s. av. J.-C.), il est un précurseur d'Osée (avec lequel il a en commun l'estime pour les prophètes ; cf. Os 6. 5 ; 9. 8 ; 12. 11, 14 ; et l'aversion contre les prêtres ; cf. Os 4. 4-19) et du Deutéronome. Il doit être antérieur à eux, car, s'il lutte déjà contre les dieux étrangers (Gen 35. 2-4), il fait preuve encore d'une certaine tolérance pour les pierres dressées (Gen 28. 18, 22; 31. 45; 35. 20; Ex 24. 4). Celles-ci seront condamnées par Osée (3. 4; 10. 1 s.) et par le Deutéronome (12. 3 ; 16. 22). D'autre part, l'Elohiste ne connaît pas encore le postulat de la centralisation du culte (Dt 12). Nous pouvons donc dater l'Elohiste de la première moitié du Vlle siècle.

   Comme le Yahviste, l'Elohiste est tributaire de la tradition antérieure. Sur certains points (p. ex. Gen 28. 10-22), il pourrait même lui être resté plus proche que le Yahviste. Comme M. Noth (1948) l'a montré, il est probable que J et E remontent à une source (écrite ou orale) commune (= G). Signalons enfin que l'Elohiste a incorporé à sa narration deux codes législatifs plus anciens: le Décalogue (Ex 20. 2-17) et le Code de l'Alliance (Ex 20. 22 - 23. 19).


   LE DEUTERONOME (= la source D), ou «seconde loi », tient son nom d'une traduction erronée de Dt 17. 18 (où le texte hébreu parle d'une « copie » de la Loi). A l'exception de quelques retouches « deutéronomistes » en Ex 12 ; 13 ; 20 et de quelques vestiges de J (?), E et P en Dt 31-34, la « source D » coïncide avec le cinquième livre du Pentateuque.

   Le livre du Deutéronome est composé du Deutéronome primitif » (Dt 4. 45 - 26. 19 *), composé lui-même d'un discours introductif (4. 45 - 11. 32 *) et de la Loi deutéronomîque (CD) proprement dite (12-26 *). Ce « Deutéronome primitif » formait au départ un ensemble autonome. Dans sa substance, il correspond très probablement au "livre de la Loi" découvert en 622 av. J.-C. par Josias lors des travaux de réfection du Temple de Jérusalem (cf. 2 Rois 22. 3-10). A l'époque de l'Exil (587-538 av.J.-C. Cet ensemble, enrichi déjà de nombreux compléments josianiques et post josianiques, parvient entre les mains d'un historiographe que nous appelons le "Deutéronomiste"(Dtr.). Celui-ci pourvoit le texte reçu d'une introduction (Dt 1. i - 4. 44) et d'une conclusion (Dt 27-34 *) et fait du Deutéronome ainsi constitué le prologue de sa grande oeuvre historiographique (Dt; bs; Jg; 1-2 Sam; 1-2 Rois). Après l'Exil, lors de la rédaction définitive du Pentateuque, le Deutéronome est coupé des livres historiques et intégré au Pentateuque, dont il formera désormais la conclusion.

   L'origine du « Deutéronome primitif » est controversée. Pour les uns (G. von Rad), il s'agit d'une tradition de type homiléti que issue des mêmes milieux que l'Elohiste et Osée, tradition que des « lévites ruraux » du royaume du Nord auraient apportée à Jérusalem après la débâcle de 721. Pour d'autres (N. Lohfink), le « Deutéronome primitif » doit être attribué à un cercle de scribes et de prêtres proche de la cour d'Ezéchias (716-687), ce qui n'exclut d'ailleurs pas l'apport de traditions du Nord. Il semble en effet que c'est sous le choc de la destruction du royaume d'Israël et de l'imposition de la suzeraineté assyrienne à Juda que s'est amorcé l'effort de rassembler, de repenser et d'unifier les traditions ancestrales. Le postulat de la centralisation du culte (Dt 12), la codification faisaitt planer sur la foi du peuple d'Israël la perte de son autonomie politique.

   La grande nouveauté du Deutéronome (du moins sous sa forme josianique) réside dans le fait que le lien entre Yahvé et Israël est compris comme une alliance (cf. p. ex. 5. 2-3 ; 26. 17- 19). Le Deutéronome est structuré selon le même formulaire que les traités de vassalité qui liaient les vassaux de l'empire (dont le roi de Juda) à leur suzerain assyrien. La terminologie juridique de ces traités y sert de base à une synthèse théologique de grande envergure: l'élection (7. 6-7), le rappel des bienfaits historiques, l'exigence de fidélité et d'amour pour Dieu (6. 5), la fraternité entre Israélites, etc. ; tous ces thèmes sont enracinés dans l'imagerie de l'alliance. En même temps, le recours à ce modèle permettait à l'Israël du VIIe siècle d'exprimer la plus formidable protestation contre l'hégémonie politique et religieuse de l'Assyrie: le vrai, le seul suzerain d'Israël n'est pas le roi d'Assyrie, mais Yahvé! C'est de Yahvé seul qu'Israël se reconnaît le vassal!

   La tendance fortement anti-assyrienne (et anti-étranger en général) du Deutéronome explique pourquoi cet écrit est resté jusqu'au règne de Josias un document « underground ». Ce n'est que Josias qui, après l'affaiblissement de l'Assyrie, a pu faire sortir le Deutéronome des « catacombes » et le proclamer publiquement Loi du royaume (2 Rois 22-23).

   LA SOURCE « SACERDOTALE » (= P, prêtre) a été baptisée ainsi en raison de son intérêt prédominant pour les institu tions cultuelles.

Contenu:
   Tout en étant parallèle à la trame J (ou JE) et en s'en inspirant, la narration sacerdotale est beaucoup moins étoffée. Réduite souvent à un simple squelette narratif, elle comprend toutefois quelques points forts. Dans la Genèse, ce sont: la Création (Gen t), le Déluge et l'alliance qui se rapporte à l'homélie, c'est-à-dire à la prédication. (Réd.)Dans l'Exode, P relate la vocation de Moïse (Ex 6), les plaies d'Egypte (7-9 *), l'institution de la Pâque (12) et la théophanie du Sinaï (24. 15-18a; 34. 29-35). Puis vient l'énorme corpus législatif (Ex 25 - Nb 10 *) qui représente le véritable centre de gravité de l'oeuvre: Ex 25- 31 ; 35-40 (le Tabernacle); Lév 1-7 (les sacrifices) ; 8-10 (le sacerdoce) 11-15 (les purifications); 16 (le jour du Grand Pardon); 17-26 (la Loi de sainteté, code antérieur à P); 27; Nb 1-10; 15; 19; 27-30; 36 (institu tions diverses et addenda, en majeure partie postérieurs à P). La narration sacerdotale se termine par le départ du Sinaï (Nb 10. 11-28), l'envoi des explorateurs et la révolte de Korah (Nb 13-14 *; 16) et par divers épisodes relatant les préparatifs de la conquête (Nb 25-27 * 31 ; 33-35).

Date:

   Comme Wellhausen a été le premier à le reconnaître, la source P, qui a servi de « texte de base » lors de la compilation finale du Pentateuque, est la plus récente des quatre sources. Ses conceptions du culte et ses affinités avec Ezéchiel la situent à l'époque de l'Exil. En raison des prérogatives royales que P attribue au grand-prêtre (Ex 28; Lév 8), cer tains proposent même une date postexilique. Mais comme nous allons le voir, c'est bien au VIe siècle, parmi les exilés en Babylonie, que nous devons chercher notre auteur.
   La source P, qui se signale par son style minutieux (et parfois pédant) et qui affectionne la précision chronologique et généalogique, relate au fond une histoire des institutions. Chaque étape de son récit débouche sur une nouvelle institution: la Création (le sabbat), Noé (l'interdit du sang), Abraham (la circoncision), Moïse (la Pâque, le Tabernacle, le culte, la manifestation de la « gloire de Yahvé », Ex 24. 16 ; 40. 34-38). Wellhausen appelait la source P « le livre des quatre alliances », mais en fait, P n'en rapporte que deux: l'alliance avec Noé (= l'humanité, Gen 9) et l'alliance avec Abraham (= Israël, Gen 17). Au Sinaï, pour P, il n'y a pas d'alliance mais seulement la révélation de la Loi. il y a à cela une raison théologique très profonde:
   L'alliance mosaïque, selon le Deutéromone, était de nature conditionnelle: la bienveillance du suzerain dépendait de la fidélité de son vassal (Dt 27-28). Or, cette alliance, aux yeux de P et des exilés, s'était révélée le prélude fatal à la condamnation et au rejet d'Israël (l'Exil). Israël étant incapable de se corriger, toute nouvelle alliance de ce type mènerait nécessairement à une nouvelle rupture. C'est pourquoi, si Jérémie ose entrevoir une « nouvelle alliance » -; en veillant toutefois à ce que la fidélité d'Israël à cette alliance soit désormais « gravée dans les coeurs » (Jér 31. 31-34) -; P (comme Ezéchiel) ne peut espérer le salut  que d'un acte entièrement gratuit de la part de Dieu. Cet acte fondé sur la seule grâce de Yahvé, il le trouve dans une alliance antérieure, une alliance encore inconditionnelle: l'alliance avec Abraham (Gen 17). La révélation de Yahvé au Sinaï et le don des institutions cultuelles ne signifient donc pas l'établissement d'une nouvelle alliance, mais ils représentent le contenu et l'accomplissement de l'alliance abrahamique.

   Cela nous permet aussi de discerner quel est le lieu théologique de la Loi dans l'oeuvre de P. La Loi, pour P, n'est pas un nouveau catalogue de stipulations morales dont dépendrait le maintien de l'alliance. Elle est au contraire l'expression d'un ordre cultuel à l'intérieur duquel Israël, pécheur invétéré, peut toujours à nouveau trouver la purification et obtenir l'expiation de ses péchés. L'institution cultuelle n'est donc pas un moyen pour Israël de gagner son salut, mais elle est un don de la grâce de Yahvé. Le Tabernacle (qui est le Temple reprojeté dans le désert) est le « cordon ombilical » qui assure la vie d'Israël en lui permettant, en dépit de sa faiblesse, de demeurer en présence du Saint d'Israël. Paradoxalement, le plus ritualiste des auteurs de l'Ancien Testament est en même temps le moins légaliste!

   Enfin, en renouant avec Abraham et avec la génération du désert, P se place aussi dans la situation concrète des exilés. A eux qui sont coupés de leur Temple détruit, P vient rappeler que le sabbat, la circoncision et la Pâque (?) sont des moyens de grâce accessibles même à celui qui vit loin du Temple. Comme les Israélites du désert, les exilés se trouvent au seuil de la Terre Promise. P leur annonce que la terre de Canaan a été donnée à Abraham en possession perpétuelle (Gen 17. 8; cf. Gen 23). La génération des exilés mourra-t-elle en terre étrangère comme la génération du désert? Voilà la seule incertitude qui plane sur le message par ailleurs plein d'espoir du narrateur sacerdotal.

   Nous voici donc arrivés au terme de ce bref survol des sources du Pentateuque. Nous avons vu comment la même tradition fondamentale a été repensée et reformulée tout au long de l'histoire d'Israël. A chaque époque - et presque toujours sous l'impulsion d'une crise ou d'un « choc » historique, qu'il s'agisse de l'euphorie trompeuse de l'ère salomonienne, de l'esprit d'assimilation religieuse dans le royaume du Nord, de l'imposition de l'hégémonie assyrienne, ou encore de la catastrophe de 587; toujours de nouveaux narrateurs, de nouveaux « interprètes inspirés » ont su tirer de la tradition le « kérygme » (d'avertissement ou de salut) pour leur propre génération. Ainsi, loin de conduire à un appauvrissement du texte biblique, une lecture critique permet de restituer au message tout son impact primitif. Comme le témoignage du N.T. sur le Christ n'est pas appauvri par la présence dans le Canon de quatre évangiles, ainsi l'autorité du Pentateuque ne peut pas souffrir de la découverte en son sein de plusieurs niveaux de lecture.

   Pour être tant soit peu complète, il faudrait que notre présentation des sources du Pentateuque débouche maintenant sur d'autres démarches. Il s'agirait, d'une part, de retracer l'histoire de la compilation des sources jusqu'à la constitution de notre Pentateuque actuel (= la critique de la rédaction) et, d'autre part, de remonter au-delà des sources écrites pour retrouver les traditions primitives et leurs genres littéraires (~ critique des traditions, critique des formes). Je ne peux pas le faire ici,mais le petit tableau récapitulatif reproduit ci-après permettra au moins de situer l'orientation de ces démarches.

   Ce tableau, ainsi que le commentaire qui précède, ne sont bien évidemment pas le « dernier mot » sur la question des ori gines du Pentateuque. J'ai dit au début que les grandes options étaient à nouveau mises en question aujourd'hui. Ainsi J. van Seters (1975), qui revient à une sorte d'hypothèse des compléments, conteste non seulement le découpage habituel mais aussi l'indépendance des sources postulées par l'hypothèse documentaire. Pour lui, aucune des sources n'est antérieure à l'Exil. De même pour H. H. Schmid (1976), qui nie l'existence de l'Elohiste et qui date le Yahviste de l'époque exilique. Quant à R. Rendtorff (1977), il admet que certains ensembles narratifs, comme l'histoire patriarcale ou le récit de la sortie d'Egypte, peuvent être relativement anciens, mais il doute que ces ensembles aient été joints les uns aux autres avant l'Exil. La première rédaction d'un "Pentateuque" remontrait au Deutéronomiste. Rendtorff en revient donc, sous la forme d'une nouvelle, à l'hypothèse des fragments. Seules les recherches ultérieures permettront de dire quel impact ces travaux méritent d'avoir sur notre conception des origines du Pentateuque.

© Albert de PURY
Source - unige.ch

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mgr gaum

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyDim 10 Nov - 21:30

Bien chers tous BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Kh54

Nous comparerons deux passages célèbres :

"3 Alors les scribes et les pharisiens Lui amenèrent une femme surprise en adultère ; et ils la placèrent au milieu de la foule.4 Et ils dirent à Jésus : Maître, cette femme vient d’être surprise en adultère.5 Or Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Vous donc, que dites-Vous ?6 Ils disaient cela pour Le tenter, afin de pouvoir L’accuser. Mais Jésus, Se baissant, écrivait avec Son doigt sur la terre.7 Et comme ils persistaient à L’interroger, Il Se releva, et leur dit : Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette la pierre le premier.8 Puis, Se baissant de nouveau, Il écrivait sur la terre.9 Mais, ayant entendu cela, ils se retirèrent l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés ; et Jésus demeura seul avec cette femme, qui était debout au milieu.10 Alors Jésus, Se relevant, lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ?11 Elle dit : Personne, Seigneur. Jésus lui dit : Moi non plus, Je ne te condamnerai pas ; va, et désormais ne pèche plus." (Jean 8,3-11 [1])
Et :
"Abu Horeira et Zeid Ben Khalid ont dit: "Pendant que nous étions avec le Prophète (pour lui bénédiction et le salut), un homme s'est levé et a dit:" Je vous évoque, au nom de Dieu, décide entre nous selon le Livre de Dieu." Son adversaire, plus expert en droit, dit à son tour : "décide entre nous selon le Livre de Dieu, et me permette de parler la première." "Parlez-lui", répondit le Prophète, "mon fils était au service de cet homme et il a fait le crime de Zina (adultère) avec sa femme. J'ai ensuite acheté la faute de mon fils pour cent moutons et un esclave noir. Ensuite, un homme de science que j'ai consulté m'a informé que mon fils aurait dû subir une centaine de coups de bâton et un exil de l'année, tandis que la femme devait être lapidée." "Par ça qui a mon âme en main, a répondu le plus saint Prophète, je déciderai entre vous selon le Livre de Dieu (qu'il soit glorifié). Les centaines de bâton et l'esclave seront retournés à votre fils, qui recevra une centaine de coups et qui sera exilé pendant un an. Vous, vous trouverez le femme de cette homme et, si elle reconnaît son adultère, qu'elle soit lapidée." On est allé à la femme et, comme elle avoua, on la fit lapider." (Al Bukhâri, "L'authentique tradition musulmane" et Jacques Jomier "Pour connaître l'islam" [2] page 265.)

L'Islam conserver une version de la Torah qui est la plus ancienne connue du roi Josias.
"C'est le modèle pour les émigrants, le modèle qu'il s'agit d'une question d'imiter et même de surmonter dans une forme de mise à jour et d'accomplissement de l'histoire biblique: puisque le désert, le lieu de purification, quittera la reconquête de la Terre Sainte comme Joshua l'a fait à son époque. C'est ainsi que la ville de Muhammad (Yathrib? Hégra? Petra?) est renommée à Môdin - Arabize à Médine - du nom même de la ville à partir de laquelle l'insurrection juive des Maccabées a laissé, au 2ème siècle avant JC Christ. Et à partir de là, la soumission du monde est le vol de Muhammad vers Medina (A.C. Michael) fera de Jérusalem à partir du nouveau Moïse qui est le Messie Jésus, le lieutenant de Dieu sur terre. Cette reconquête reprend le plan de l'histoire biblique, passant ainsi à travers Petra, un éminent lieu de Moïse et de l'exode, dernière étape avant la traversée du Jordanie, l'entrée en Terre Sainte, puis à Jérusalem et, enfin, à l'élévation de Le temple sur la "place d'Abraham". C'est ainsi que l'exil du groupe Judéo-arabe a été interprété comme le début d'une nouvelle ère, avec son nouveau calendrier. Cela commence à partir de cet événement, l'année 1 de la Hegira, c'est-à-dire de l'exode, de l'exil, de l'émigration, de la consécration sur le chemin de Dieu." Odon Lafontaine, "Le grand secret de l'Islam" [3] page 43.

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Le Livre des légendes israélites a été le commencement du fondement spirituel au judaïsme la Bible hébraïque, surtout les histoires telle que les poètes la racontaient. Les écrits plus anciens du temps de David et de Salomon n’ont pas été sauvés autrement qu'en embellissant toujours plus des personnages inconnus dont les noms seuls avaient été reconnus. On l'appelle l’empreinte de la légende populaire, ce prétexte de propagande militaire à l'unification de tribunes différentes réunies pour légitimer la guerre.
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L'abbé Morère

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyLun 11 Nov - 8:13

Jésus n'a pas choisit un âne pour entrer dans Jérusalem pour fêter la Pâque juive uniquement pour valider la prophétie de Zacharie 9:9. Les études très récentes présentent davantage de profondeur. 

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
9 Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem. Voici que ton Roi vient à toi, juste et sauveur ; Il est pauvre, et monté sur une ânesse et sur le poulain d’une ânesse. (Zacharie 9:9)
"Avant Jésus, avant Moïse, Abraham est lui aussi représenté sur son âne : « Abraham se leva de bon matin, sangla son âne, prit avec lui deux de ses jeunes gens et son fils Isaac. Il fendit les bûches pour l’holocauste. Il partit pour le lieu que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, il leva les yeux et vit de loin ce lieu. Abraham dit aux jeunes gens : « Demeurez ici, vous, avec l’âne ; moi et le jeune homme, nous irons là-bas pour nous prosterner ; puis nous reviendrons vers vous » . Moïse sur son âne est donc une image biblique en soi banale. Mais elle va faire l’objet d’une relecture, hostile. Regardons pour mieux comprendre comment cette image intervient dans le récit biblique. Dans Ex.ode 4:20, Moïse sur son âne ne se dirige pas vers la Judée. Il ne va pas fonder Jérusalem . Au contraire, Moïse se dirige vers l’Égypte. Il quitte Madian pour retourner en Égypte dans l’intention de libérer son peuple. « Il prit sa femme et ses fils, les fit monter sur l’âne et retourna en Égypte . . . ».
Ce retour, on en connaît aussi une interprétation anti-judaïque, chez Manéthon : c’est l’expédition de Moïse, celle des lépreux et de leur alliés de Jérusalem qui, à partir d’Avaris, lancent une expédition contre l’Égypte et ses temples. L’image biblique de Moïse sur son âne a du être interprétée, dans une perspective égyptienne , comme l’image du pasteur proche-oriental envahisseur potentiel du Delta égyptien, une sorte de Hyksos. En Égypte, la tradition fait de l’âne la monture des princes de l’Asie, comme l’a souligné Jean Yoyotte. Et l’on sait que les sépultures des rois Hyksos, à Avaris, sont souvent associées à des sépultures d’ânes.
rapportait en effet la rumeur qui voulait qu’Antiochus IV ait découvert une tête d’âne en or, de grande valeur, faisant l’objet d’une vénération scrupuleuse dans le temple de Jérusalem, là même où l’on aurait pratiqué chaque année le meurtre rituel d’un voyageur grec. Cette tête d’âne, selon Apion, était objet d’un culte. Apion l’alexandrin insinue, vraisemblablement à la faveur d’un jeu de mot facile entre « âne » en Égyptien, et Iaô, transcription araméenne et grecque de Iahvé, que cet âne d’or était le dieu des Juifs. Le premier à mentionner la présence d’une tête d’âne en or dans le temple de Jérusalem fut Mnaséas de Patara, un écrivain du 3ème s. avant notre ère. Antiochus pensa que cette statue représentait Moïse, dont il faisait, conformément à la tradition grecque alexandrine, le fondateur de Jérusalem. La statue découverte par Antiochus ne doit pas être considérée comme une image de culte. Il s’agit simplement d’une sculpture exposée dans le sanctuaire. On est encore loin de l’assimilation de l’âne à Iahvé.
Le Christ qui entre à Jérusalem sur un âne, une ânesse ou un ânon vient en quelque sorte réaliser la figure représentée à la fois par Abraham se dirigeant vers la scène sacrificielle, et par Moïse se rendant en Égypte pour délivrer son peuple.
Les traditions juives n’ont pas hésité à rapprocher les ânes d’Abraham, de Moïse et du Messie : « Enfin Moïse se mit en route pour son voyage en Égypte, accompagné de sa femme et de ses enfants. Il mon-tait le même âne qui avait porté Abraham à l’áqeda, sur le mont Moria, l’âne sur lequel le Messie apparaîtra à la fin des temps ». Louis Ginzberg suggère qu’il s’agit d’un contre-récit juif répondant à Marc 11,21. Il ajoute que « cet âne est sans aucun doute considéré dans les légendes comme un immortel »."
Thomas Römer, Interprétations de Moïse – Égypte, Judée, Grèce et Rome, page 181 et suivantes, Brill [1]
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Des gravures du 19ième siècle av J.C. découvertes près de Kayseri, en Anatolie centrale, prouvent qu'il existait une relation commerciale prospère entre la Mésopotamie et le nord de la Syrie ; une peinture tombale égyptienne de la même période prouve qu'il existait une liaison caravanière entre la Trans-Jordanie et l'Egypte : dans les deux types de documents, des ânes étaient utilisés comme bêtes de somme. jusqu'aux environs de l'an 1800 av. J. C. Des centaines de sites archéologiques avec l'âne dans le désert du Néguev datent de la même période. L'âne est aussi en lien avec la destruction des villes de la mer Morte. de routes commerciales majeures. Le commerce le long de la route de la soie fit circuler le parfum du Yémen, le cuir, les
chameaux et les ânes, le beurre clarifié et du fromage.

L'âne était une monture sacrée sacrée pour le roi Josias. Balaam ne voit pas l'ange de YHWH mais son ânesse le voit et Balaam la punit. Jésus n'est pas reconnu envoyé de YHWH et frappé à mort.

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
23 L’ânesse, voyant l’Ange qui se tenait dans le chemin, ayant à la main une épée nue, se détourna du chemin, et allait à travers champs. Tandis que Balaam la battait et voulait la ramener dans le chemin. 27 Celle-ci voyant l’Ange arrêté devant elle, tomba sous les pieds de celui qu’elle portait. Balaam tout transporté de colère, se mit à battre encore plus fort avec un bâton les flancs de l’ânesse.28 Alors le Seigneur ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam : Que vous ai-je fait ? Pourquoi m’avez-vous frappée déjà trois fois ? 29 Balaam lui répondit : Parce que tu l’as mérité, et que tu t’es moquée demoi. Que n’ai-je une épée pour te tuer !
30 L’ânesse lui dit : Ne suis-je pas votre bête, sur laquelle vous avez toujours eu coutume de monter jusqu’à ce jour ? Dites-moi si je vous ai
jamais rien fait de semblable ? Jamais, lui répondit-il. (Nombres 22:23, 27-30)

L'importance de l'âne dans la Bible juive est constante : Zacharie 9:9 n'est qu'une référence parmi beaucoup d'autres possibles que Jésus aura choisi. Il pouvait en plus annoncer à la foule qui fêtait son entrée qu'elle le mettrait à mort. Jésus l'avait signalait à ses Douze qui ne comprirent pas.

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
9 Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem. Voici que ton Roi vient à toi, juste et sauveur ; Il est pauvre, et monté sur une ânesse et sur le poulain d’une ânesse. (Zacharie 9:9)

Références en pdf [2]

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyMar 12 Nov - 3:58

Origine égyptienne du livre des Proverbes.

Le prophète Isaïe prétendue que l'Égypte (des pharaons) se convertira au monothéisme juif de Moïse. Ce non-sens archéologique est attesté par l'invention d'un monothéisme par le roi d'Égypte Amenhotep IV (-1375, -1337) surnommé Akhenaton. Le roi Josias (-648, -609) fait pâle figure avec sa postérité de sept siècles après ce roi d'Égypte. Il est vrai que Josias essayait de placer ses personnages mythiques autour du roi d'Égypte Ramsès II (-1301, -1213) en citant Pi-Ramsès découverte en archéologie sous l'actuelle ville Qantir, fut la capitale de l'Égypte sous les XIX & XX dynasties.
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
9 Ceux qui travaillaient le lin, qui le peignaient, et qui en tissaient des étoffes fines, seront dans la confusion. 21 Alors le Seigneur sera connu de l’Égypte, et les Égyptiens connaîtront le Seigneur en ce jour-là ; il L’honoreront par des sacrifices et des oblations ; ils feront des vœux au Seigneur, et ils les accompliront.22 Le Seigneur frappera l’Égypte d’une plaie, et Il la guérira ; et ils reviendront au Seigneur, et Il leur deviendra favorable, et Il les guérira.23 En ce jour-là il y aura une route d’Égypte en Assyrie : les Assyriens entreront en Égypte, et les Égyptiens en Assyrie, et les Égyptiens serviront les Assyriens.24 En ce jour-là Israël sera, lui troisième, uni aux Égyptiens et aux Assyriens ; la bénédiction sera au milieu de la terre25 que le Seigneur a bénie, en disant : Mon peuple d’Égypte est béni, et l’Assyrien est l’œuvre de Mes mains ; mais Israël est Mon héritage.(Isaïe 19:9,21-25)

Jésus a-t-il pour Père un dieu caractériel qui change d'avis sans cesse ? Prenons l'exemple du serpent qui est l'animal vénéré en Egypte. Tous les rois, qui seront appelés à partir du III siècle avant notre ère des "pharaons", portaient sur le front l'emblème du serpent, l'animal chthonien par excellence. Genèse le maudit par le Verbe de YHWH.

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
14 Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et toutes les bêtes de la terre : tu ramperas sur le ventre, et tu mangeras la terre tous les jours de ta vie.(Genèse 3:14)

Pourtant, il y a déjà une contradiction puisque YHWH a créé le serpent lui-même et il en était fort satisfait ! C’est du moins ce qu’indique le verset :

Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
31 Et Dieu vit toutes les choses qu’Il avait faites ; et elles étaient tout à fait bonnes. Et du soir et du matin se fit le sixième jour.(Genèse 1:31)

Ainsi apparaît, dès le début de la Bible hébraïque ou Ancien Testament, quelle est cette autorité de Dieu sur le Mal ? Contrôle-t-il ou ne le contrôle pas ou, pire, ne l'aime-t-il pas finalement autant, sinon plus ? Curieusement, ce serpent du Mal anti-égyptien au possible, revient sur la scène de l’Exode. YHWH ordonne à Moïse de fabriquer un serpent d'airain, donc de bronze, dont la vue guérira les Hébreux assaillis par les serpents lors de la traversée du désert d'Egypte. 
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• 1895-2021 mise à jour
 
9 Moïse fit donc un serpent d’airain, et il le mit pour servir de signe ; et les blessés qui le regardaient étaient guéris.(Nombres 21:4-9)

Et l’idole de ce serpent serait apparaîtra même dans le Temple de Jérusalem. Alors Jésus l’invoquera… Les Évangiles regorgent certes d’énigmes, mais l’une des plus résistantes à l’explication est certainement celle que l’on trouve dans la conversation entre Jésus et Nicodème.
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
14 Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé. (Jean 3:14)

Au passage, remarquons la finition très tardive de cette Bible hébraïque, puisque Genèse 3:14 définit le péché originel, sa malédiction du Mal qui est aussi définie. Puis en Exode 3:14, Dieu prend un nom divin. Puis , est suivi Une métaphore surprenante. En Nombres 3:14 YHWH va lancer l'appel dans le désert des chronologies fondamentales pour la structure du judaïsme à venir. En Josué 3:14 le peuple va traverser le Jourdain en portant le Saint des Saint dans l'Arche d'Alliance. Ce Jourdain précisément où le prophète du désert, Jean, baptisera (Jean 1:28) pour annoncer le Messie qui vient. Ce livre de Josué qui contient 57 fois le nom Moïse, véritable obsession du roi Josias qui se fera comparer à lui devant YHWH qu'il compose. 

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Josué y fait exactement en détails répétés tous ce que Dieu avait déjà commandé à Moïse, "sans omettre la moindre chose de tout ce que le Seigneur avait commandé à Moïse." Josias se dépeint en messie annoncé par Moïse, aussi surprenant que cela puisse paraître, sous les traits de Josué. Autrement dit, ici nous avons la preuve matérielle que le roi Josias, après avoir rédigé une Torah inexistante d'un impossible passé mythique des hébreux, présente le programme de ses batailles sous l'autorité du "Dieu des armées", YHWH. Il définit la notion d'onction empruntée à l'onction égyptienne pour devenir le "pharaon" hébreu, ce "messie". Elle évoluera perpétuellement chaque fois qu'il y a échec, autrement dit toujours et encore. Il situe au tal de Mégiddo la zone de la bataille finale qui donnera aux juifs, et une partie de l'empire Egyptien, et une partie de l'empire Assyrien, selon ce que le roi d'Egypte Thoutmôsis III avait pressenti face à une double armée syro-cananéenne. 

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En effet, Thoutmôsiss III avait compris que la clef de la maîtrise du Levant était au mont Megiddo, Ar'Mégiddo [2], "Armageddon" chez Jean dans son Apocalypse. Josias a l'ambition royale d'affronter la double armée assyro-égyptienne en copiant les mythes sur lesquels reposent ces deux empires dont il entend prendre possession coloniale par la force brute, pour les effacer et y placer sa Torah, passant d'oint royal des armées à l'oint sacerdotal. Aussi fou que cela paraisse, il n'y a pas d'autre explication scientifique aux constats des archéologues. Cette Bible, qui se clôturera par Jean dans l'Apocalypse : du premier au dernier livre, il n'est question que de cette structure géographique. Le retour du messie Jésus est aussi rêvée royale dans les cieux cette fois ("Mon royaume n'est pas de ce monde") mais la bataille reste, juste déplacée du mont Mégiddo terrestre à celui d'Armégiddo céleste. Il s'agit au passage toujours exactement de l'enjeu militaire de la guerre actuelle entre Israël et le Hamas. Vous voyez que l'Histoire se répète en pire chaque fois qu'elle n'est plus enseignée, accompagnée par le financement évangéliques américain qui entend précipiter le retour du messie Jésus venant des cieux avec ses armées d'anges.

Il y est fait référence au serpent d’airain que Yahvé, certainement oublieux de sa propre interdiction de faire des effigies d’êtres vivants, aurait ordonné à Moïse de fabriquer lors de la traversée du désert. Ceci pour satisfaire les supplications de son peuple, harcelé par des « serpents brûlants ». Moïse s’exécuta et il suffit alors de regarder le serpent pour être guéri des morsures de ces animaux. Peut-être y verra-t-on une préfiguration du principe de l’homéopathie, qui consiste à guérir le mal par le mal. C'est probablement d'Egypte que les Hébreux rapportèrent le culte du serpent, cet animal y étant vénéré sous le nom d'Atoum, Seigneur avant la création de la terre et du ciel et guérisseur universel (on le retrouve aujourd'hui dans le caducée des docteurs). L'idole trônait même dans le Temple. Il n'en demeure pas moins vrai que le pieux roi Ezéchias fit détruire cette idole comme toutes les autres (II Rois, XVIII, 4), parce qu'elle avait parlé contre Yahvé et Moïse. Et son évocation par Jésus rappelle le serpent qui, pour une secte de gnostiques de l'époque, les Ophites, était le symbole des puissances dont le Rédempteur lui-même devait connaître le nom, pour pouvoir traverser les espaces qui le conduiraient au ciel. La surprise tient alors à une référence directe à la notion de secte gnostique, c'est-à-dire appartenant à un courant que l'Eglise devait rejeter au IIe siècle comme hérétique. Son inclusion dans l'Evangile de Jean, dont le prologue est teinté de fortes références gnostiques, conduit à s'interroger sur son authenticité. Pour le judaïsme traditionnel, en effet, le serpent reste l'animal coupable qui a poussé le couple originel dans le péché.

Et voici où nous en viendrons au livre des Nombres, puis au fameux livre des Proverbes qui pourrait bien être un plagiat.
Ce recueil de trois mille maximes traditionnellement attribué au chef de village Salomon - reconditionné en bâtisseurs d'empires et qui aurait séduit la reine de Saba -
semble avoir été composé à des époques très différentes et mis en forme après le retour d’Exil, vers le milieu du V siècle avant notre ère. Il comporte trop d'emprunts aux textes des cultures voisines, de l’Euphrate à la vallée du Nil, pour ne pas représenter plutôt un trésor de sagesse orientale. L'analyse lexicographique numérique identifie "Les enseignements d'Amenemhaît I à son fils Sanouasrît I". [3] Cette Sagesse judéenne est égyptienne ! 
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Les enseignements d'Amenemhaît 1er
 BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 A9 Traduction Pierre Lacau
 9 Prête tes oreilles, écoute (les propos) qui ont été dits, 10 prête ton cœur pour les comprendre. 11 Heureux celui qui les a mis dans ton cœur; 16 ils feront office de pieu pour ta langue. 27,7 Vois ces trente chapitres : 8 is réjouissent, ils instruise. (Les enseignements d'Amenemhaît 1er 3:9-16, 27:7-8)
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
17a Prête l'oreille, entends les paroles des sages,17b à mon savoir, applique ton cœur,18a car il y aura plaisir à les garder au-dedans de toi,18b à les avoir toutes assurées sur tes lèvres.19 Pour qu'en Yahvé soit ta confiance, je veux t'instruire aujourd'hui, toi aussi.20 N'ai-je pas écrit pour toi trente chapitres de conseils et de science,.(Proverbes 22:17-20)

Et encore...
Les enseignements d'Amenemhaît 1er
 BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 A9 Traduction Pierre Lacau
 16 Le scribe habile en son office se trouvera digne d'être un courtisan.17 Si tu manges du pain devant un haut fonctionnaire, 23,17 regarde le plat qui est devant toi.18 Si tu es rassasie, mâcher est inapproprié, c'est une satisfaction seulement pour ta salive.19 Ne recherche pas avidement le surplus. (Les enseignements d'Amenemhaît 1er 23:16-19)
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
22,29 Vois-tu un homme preste à sa besogne ? Au service des rois il se tiendra; il ne se tiendra pas au service des gens obscurs ! 23,la Si tu t'assieds à la table d'un grand,1b prends bien garde à ce qui est devant toi ;2 mets un couteau sur ta gorge si tu es gourmand.3 Ne convoite pas ses mets, car c'est une nourriture décevante.4 Ne te fatigue pas à acquérir la richesse, cesse d'y appliquer ton intelligence..(Proverbes 22:29-23:4)

Et encore...
Les enseignements d'Amenemhaît 1er
 BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 A9 Traduction Pierre Lacau
 17 La grosse bouchée de pain, tu L'as avalée et tu l'a recrachée,18 alors que tu es privé de ton bien.19 Ne vide pas ton ventre devant tout le monde, 20 et ne fais pas de tort à ton respect.21 Garde-toi d'empiéter sur les limites des champs de peur qu'une terreur ne t'emporte.. (Les enseignements d'Amenemhaît 1er 14:17-21)
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
8 La bouchée à peine avalée, tu la vomiras et tu en seras pour tes paroles flatteuses.9 Aux oreilles du sot ne parle pas, il mépriserait la finesse de tes propos.10 Ne déplace pas la borne an-tique, dans le champ des orphelins n'entre pas,11 car leur vengeur est puissant, c'est lui qui épousera, contre toi, leur querelle..(Proverbes 23:8-11)

Comme chacune et chacun le constate, il s'agit d'extraits du texte prétendument original de Salomon, et voici que le parallèle d'une partie du livre copiée d'après le texte d'Amenemhaît. Salomon aurait-il employé un scribe égyptien qui connaissait la formulation de l'Instruction d'Amenemhaît, et que ce scribe aurait inséré quantité majeure de dictons lorsqu'il a écrit le livre des Proverbes ? Tout aussi probable fut que Salomon ait simplement utilisé un procédé littéraire courant en piochant tous ces dictons ou qu'il ait écrit au sens figuré tous ces dictons égyptiens et en ce cas il y a plagiat. 
BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 Ic59

La plupart des parallèles entre les Proverbes et l'Enseignement d'Amenemhaît à son fils, éprouvent Salomon déjà rendu mythique pour une rédaction détournée toute aussi mythique. Ce passage attribué encore à Salomon dans un autre libre de la Bible hébraïque laisse transparaître la méthode d'emprunt d'un scribe pour composer le livre des Nombres, trop égyptienne désormais.
Traduction Abbé Fillion
• 1895-2021 mise à jour
 
9 L’Ecclésiaste, étant très sage, enseigna le peuple, et raconta ce qu’il avait fait ; et après un mûr examen il composa de nombreuses paraboles. (Ecclésiaste 12:9)

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MessageSujet: Re: La Bible face à l'archéologie   BIBLE - La Bible face à l'archéologie - Page 9 EmptyMer 13 Nov - 11:35

Si le savoir et la religion égyptienne des pharaons ont influencé ses territoires frontaliers de son empire, les hébreux leurs doivent presque tout - auxquelles il faut ajouter l'influence Perse et . Vaincus et dominés, les communautés juives ont néanmoins continué à survivre en se persuadant d'avoir l'avantage à la fin des temps d'être les seuls sauvés par Yawéh. C'est à Champollion que le monde moderne libre doit en définitive une dette immense.


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