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forum marmhonie des religions
Forum franco-chinois de l'histoire des religions et des civilisations. 中法宗教與文明史論壇。日仏宗教史フォーラム。फ्रेंको-इंडियन फोरम ऑफ रिलिजन एंड सिविलाइजेशन। 종교와 문명사를 위한 한불포럼.
Sujet: La Bible face à l'archéologie Dim 21 Juil - 23:06
Rappel du premier message :
Les incohérences de Genèse à la lumière de l'archéologie
Il est vrai que la Genèse occupe une place à part des autres livres du Pentateuque ; l'historien n'a pas vu lui-même les événements qu'il y raconte. Mais la personne même de Moïse, qui nous est connue par les quatre derniers livres, ne nous garantit pas non plus de sa part sa sincérité dans le premier, et permet d'en révoquer par le doute le caractère historique. Moïse aurait mis en tête de sa législation la Genèse comme une introduction nécessaire, sans laquelle le reste serait inintelligible ; or ne serait-il pas absurde de supposer qu'un tel homme eût voulu faire servir à ce but des fables el des mythes ?
Moïse ne pouvait décrire son propre enterrement !
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
5 Moïse, serviteur du Seigneur, mourut donc en ce lieu, dans le pays de Moab, par l’ordre du Seigneur,6 qui l’ensevelit dans la vallée du pays de Moab, en face de Phogor ; et personne jusqu’à ce jour n’a connu le lieu de sa sépulture.7 Moïse avait cent vingt ans lorsqu’il mourut ; sa vue n’avait pas baissé, et ses dents ne s’étaient pas ébranlées.8 Les enfants d’Israël le pleurèrent dans la plaine de Moab pendant trente jours, et alors le deuil de ceux qui le pleuraient fut achevé. (Genèse 34:5-8)
Nul doute à cet égard ; il n'a écrit que ce qu'il regardail comme vrai, comme certain C'est ce que confirme le caractère de ce livre, écrit avec des contradictions contre le bon sens, la même suspicion que les quatre autres livres formant le Pentateuque, racontant des géographies et des faits décrits non du 14e siècle avant J.C. (du vivant de Moïse d'Egypte vers Israël) mais de 7e siècle avant J.C. sous l'autorité du roi Josias (-649, -609) du pays de Juda. Il suffit de lire ce Pentateuque à la lumière du bon sens pour comprendre que Moïse n'en est pas l'auteur, à se demander même s'il a jamais écrit quelque chose.
Mais comment avait-il pu en être instruit ? Je réponds : d'abord il ne l'a pu par la tradition. La création du monde, le paradis terrestre, le péché d'Adam et d'Eve et sa punition, le fratricide de Cain, la perversion de tout le genre humain et le déluge qui en fut la suite, sont des faits d'une seule famille et d'un intérêt trop local pour être assez général afin qu'il y ait lieu de s'étonner que le souvenir s'en est perpétué parmi les hommes. Pourquoi aussi leur immense longévité dans ces premiers temps ? Sem, qui a vu Lamach qui a vu Adam, a vu au moins Abraham, et Abraham a vu Jacob qui a vu ceux qui ont vu Moïse, est un arbre généalogique impossible.
Cette remarque de Blaise Pascal est tout à fait exacte que la chronologie du texte hébreu et de la Vulgate n'est pas certaine, il n'en reste pas moins incontestable que, dans ces temps primitifs, la mémoire des événements remarquables ne fut pas singulièrement favorisée par la circonstance dont il s'agit. Cela empêche aussi que la Genèse soit la seule source où ait été conservée, avec son caractère mythique non historique, comme le prouve la comparaison de ses récits avec ceux de peuples plus anciens, des Chaldéens, par exemple, qui remontent pourtant à la même tradition plus récente de cette Genèse prétendument selon Moïse. Genèse d'origine mythologique a été défigurée par des fictions dans la chronologie rapportée aux hébreux d'une seule famille adamique juive.
Aussi à la tradition orale il y a eu rupture sans hésiter à la tradition écrite. Il est reconnu aujourd'hui que l'écriture était connue et propagée au loin longtemps avant Moïse. Comment aurait-il profité, pour son récit mythique contre les sciences actuelles, de documents plus anciens ? Il y a même dans la Genèse des endroits qui ne s'expliquent d'une manière satisfaisante que dans cette hypothèse d'un plagiat tardif recopié par des scribes différents. Tel le discours poétique de Lamech à ses femmes, rapporté sans aucune indication des circonstances qui l'ont amené ou suivi ; telles sont quelques généalogies un peu longues pour avoir été transmises par la seule mémoire humaine ; telles sont aussi certaines narrations, comme celle de l'achat du champ et de la grotte de Makhpelah par Abraham pour la sépulture de Sara, qui semble venir d'un témoin oculaire. Il est surnommé le "tombeau des Patriarches". La véracité du Pentateuque s'effondre par les anciens récits sur tablettes d'argile, de monuments et stèles en hiéroglyphes, particulièrement de l'Egypte et de l'Assyrie. Chose remarquable, l'archéologie biblique est morte en découvrant, contre Moise, l'histoire et les antiquités de l'Egypte et de l'Assyrie ; à leur aide, on prouve, entre autres choses, que l'histoire de Joseph n'était qu'une fable, et ce caractère fabuleux était encore plus évident, si c'est possible, dans l'expédition de Chedorlaomer el de ses alliés contre la Pentapolis.
laurence c, mormon, simple curieu, jendur, capland, mgr gaum, pierre.b et aiment ce message
Auteur
Message
L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 5 Aoû - 10:12
pierre.b a écrit:
Notre Bible hébraïque a été écrite aux alentours du 7ème siècle avant notre ère et pas avant. Tous les directeurs des plus grands musées expliquent qu'ils n'ont rien à proposer sur la Torah. Les vitrines ont été vidées de tous ces faux achetés à prix d'or. Les cinq premiers livres de la bible écrits après -700 ans alors qu’on les attribue à Moïse mort en -1500 ans? Cela voudrait dire que la tradition orale aurait été perpétuée pendant 800 ans avec tous les détails de l’exode pour les lieux, les faits, les noms des protagonistes, les lois. Tout cela est proprement impossible. Je demande qu'on protège ce sujet qui pourrait être au chapître du Judaïsme[1].
Il n'y a aucune intervention humaine. Le forum est entièrement automatisé
Le Pentateuque a été écrit a posteriori des événements et des lieux qu’il rapporte, pour servir des ambitions politiques impérialistes du petit royaume de Juda. Les archéologues ont vidé les plus célèbres musées de tous leurs artéfacts: les nouvelles techniques d'expertises issues de l'infiniment petit à démontré qu'ils étaient tous faux.
marmhonie a écrit:
Temple de Salomon : une arnaque archéologique
Fausse archéologie biblique La quête de preuves attestant l’existence du Temple de Salomon, mythique lieu au cœur même de la religion juive, ressemble d’une certaine manière à celle du saint Graal. En effet, excepté sa mention dans l’Ancien Testament, il n’existe aucune donnée archéologique le concernant. Une telle situation peut s’avérer être un terreau fertile pour toute personne mal intentionnée dans la ville antique (et pleine d’antiquaires) de Jérusalem.
Démonstration… Ce périple commence au milieu des années 80 par une découverte historique et religieuse faite chez un antiquaire de la ville sainte. Il s’agit d’un petit objet vraisemblablement très vieux et fracturé, où un message en hébreu est inscrit. Trouvaille d’apparence anodine, mais André Lemaire, un épigraphiste français, va pourtant l’authentifier comme étant une grenade cérémonielle en ivoire datant du VIIIe siècle avant J.-C.
La « grenade d’Ivoire »
Celle-ci prouverait l’existence du Temple de Salomon par la traduction des gravures présentes : « appartient au temple de Jéhovah, sacré pour les prêtres ». Du côté israélien, l’officielle IAA (Autorité israélienne des antiquités) approuve l’analyse du Français et l’Israel Museum tente alors d’acquérir cette pièce unique, qui a entretemps mystérieusement disparu. C’est finalement en 1987 que la Grenade d’Ivoire est retrouvée (grâce à un coup de fil anonyme), acquise (en échange de 700 000 dollars en liquide offerts par un donateur anonyme et déposés sur un compte secret en Suisse), puis exposée en tant que seul vestige au monde du Temple de Salomon, malgré une ignorance totale concernant les circonstances de son exhumation et l’identité de son ancien propriétaire [1].
La « tablette de Joas » En 2002, le milieu de l’archéologie en Israël est de nouveau en émoi. En effet, une autre découverte prouvant la véracité du mythique temple est faite chez un antiquaire. Il s’agit cette fois d’une tablette en pierre couverte de textes en hébreu antique.
Ces textes mentionnent des travaux accomplis par le roi Joas sur le temple de Yahvé, en totale concordance avec ce qui est écrit dans le Livre des Rois, dans l’Ancien Testament. La tablette de Joas est étudiée par le Geological Survey of Israel (l’institut géologique d’Israël, géré par le gouvernement) qui conclut à son authenticité. Cependant, des doutes naissent quant à ces conclusions quand la presse dévoile que l’homme qui se cache derrière cette révélation n’est autre qu’Oded Golan.
L’« ossuaire de Jacques » Alors qui est Golan ? Cet homme, qui se définit lui-même comme collectionneur d’antiquités, s’est fait connaître quelques mois auparavant pour avoir révélé au grand jour une pièce religieuse unique : le polémique ossuaire de Jacques [2]. Polémique car l’authenticité de ce dernier est ouvertement critiquée par de très nombreux spécialistes, mais aussi parce qu’il contredit l’histoire de Jésus Christ comme elle est décrite dans la Bible.
En bref, nous avons une découverte à portée historique et mondiale, reconnue par l’État israélien qui plus est, révélée par un type que peu hésitent à qualifier d’escroc. C’est donc logiquement qu’une contre-expertise indépendante doit être faite. Celui qui s’en chargera est Yuval Goren, un professeur de Tel Aviv. Il étudiera la patine [3] de la Tablette et son compte rendu sera sans appel : la pierre ne provient pas de Jérusalem ni de ses environs, et les gravures sont très récentes et probablement faites avec des outils modernes [4]. C’est l’écœurement général.
Oded Golan Pour répondre aux pressions, le gouvernement israélien demande à la police et à l’IAA d’enquêter sur Golan, qui passe en toute logique pour le responsable de cette mascarade. Les conclusions sont effarantes : on a carrément découvert chez lui un atelier et des outils indispensables pour contrefaire des antiquités ainsi que des œuvres inachevées [5].
On trouvera même une photo montrant le soi-disant collectionneur tenant dans ses mains la fameuse tablette alors que celui-ci s’était toujours défendu de ne l’avoir jamais vue. Plus tard, les enquêteurs iront jusqu’à démontrer que Golan a déjà vendu beaucoup de ses contrefaçons à des collectionneurs et des musées partout dans le monde, malheureusement sans jamais dévoiler le nom des victimes. Dans un tel contexte, l’IAA ne peut que reconnaître que la tablette de Joas est un faux, tout comme l’autre grande création de Golan, l’ossuaire de Jacques [6].
90% de l'archéologie biblique mondiale est fausse Il est alors indispensable, pour comprendre l’intérêt d’une telle escroquerie, de comprendre avant tout la situation du marché des antiquités en Israël. La valeur d’un objet archéologique biblique possédant des traces d’écriture est cent fois supérieure à celle d’un même objet qui est quant à lui vierge de toute inscription [7] En gros, il suffit de graver, bien comme il faut, quelques mots en hébreux sur un vase datant d’avant notre ère pour que son prix passe de 1 000 à 100 000 dollars.
Directement après ces révélations, des interrogations se portent inévitablement vers la Grenade d’Ivoire dévoilée au grand public en 1987. Des interrogations qui s’avèreront fondées, puisque c’est encore Yuval Goren [8] qui démontrera par l’étude de la patine et d’autres observations [9] la falsification du seul et unique vestige officiellement reconnu par l’Israël Museum comme étant lié au Temple de Salomon [10]. L’enquête policière démontrera même qu’il y a toutes les chances de croire que Golan et ses acolytes sont derrière cette arnaque [11].
À l’heure actuelle, la Grenade n’est plus visible par le public et la Tablette n’est jamais exposée. Les défenseurs de l’authenticité des différents objets ont perdu beaucoup d’estime aux yeux de la communauté archéologique mondiale. Oded Golan n’a jamais payé pour ses actes [12].
Et, plus grave encore, chaque antiquité dite biblique et qui possède des traces d’écriture en Israël est maintenant déclarée suspecte, qu’elle se trouve sur l’étal d’un antiquaire ou sur le présentoir d’un musée. [13]
Notes [1] Les Trésors perdus de Salomon (2007), documentaire de Robert Eagle :
https://dai.ly/xjzuoj 1/3
https://dai.ly/xjzyvq 2/3
https://dai.ly/xk045q 3/3
[2] Ossuaire de Jacques : il s’agit d’une boite en pierre qui sert d’urne funéraire où il est gravé en araméen ancien « Jacques fils de Joseph, frère de Jésus ». Cet objet apporterait la preuve d’un lien biologique entre Jésus et Saint Jacques, l’un des douze apôtres.
[3] Patine : fine couche sur la surface d’une roche créée par les altérations chimiques et physique du temps. En archéologie, étudier la patine est une méthode reconnue pour définir l’origine géographique et l’ancienneté d’un objet en pierre.
[4] Journal of the institute of archaeology of Tel Aviv university vol.31 n.1 (2004) : http://www.academia.edu/292630/Authenticity_Examination_of_the_Jehoash_Inscription
[5] The art of authentic forgery, (14/04/2008) haaretz.com, http://www.haaretz.com/print-edition/features/the-art-of-authentic-forgery-1.243934
[6] Israel Indicts 4 in ’Brother of Jesus’ canular and other Forgeries (30/12/2004), nytimes.com, http://www.nytimes.com/2004/12/30/international/middleeast/30mideast.html?_r=0
[7] Robert Eagle, op. cit.
[8] Analysis of Photographs (05/2007), Biblical Archeology Society, http://www.bib-arch.org/online-exclusives/ivory-pomegranate-02.asp
[9] Parmi ces observations, l’inscription en hébreu ne répond pas à la logique de la fracture de l’objet et, à certains endroits, les lettres s’arrêtent même avant les brisures. Cela signifie que la fracture est antérieure à la gravure. Enfin, l’objet n’est pas en ivoire mais en dent d’hippopotame. Enfin, l’objet n’est pas en ivoire mais en dent d’hippopotame, une donnée facile à démontrer que l’IAA n’avait bizarrement pas été capable de voir en 1987.
[11] Solomon relic a fake, Museum concludes (24/12/2004), nbcnews.com, http://www.nbcnews.com/id/6753063/ns/technology_and_science-science/t/solomon-relic-fake-museum-concludes/#.Ukk7p4ZSirg
[12] Golan a finalement été acquitté le 14 mars 2012. Le juge en charge a considéré qu’ « il n’y avait aucune preuve que la majorité des artefacts aient été contrefaits et que l’accusation à échouer à prouver quoi que ce soit, ne révélant en fait que des doutes compréhensibles ».
https://dai.ly/x2qx8uc Il n'y a aucune preuve d'un temple de Salomon. Au 7ième siècle avant J.C., pour des raisons notamment territoriales, le royaume de Juda se met à écrire une histoire de lui-même dont le peuple juif est le héros. Une histoire qui commence avec une famille unique choisie par un Dieu unique pour une descendance unique d'Abraham. C’est le moment où se développe l'écriture hébraïque avec l’idée d’un “grand Israël”, rassemblant son peuple et groupé autour d’un seul Dieu: un seul royaume, un seul peuple, une seule capitale, un seul Temple, un seul livre de lois à la conquête du Moyen-Orient. Les premières traces utilisables d’’une écriture en Hébreu qui nous restent sont de l’an 200 avant J.C. Avant, il y avait bien des inscririons consonantiques en Ougaritique, en Cananéen, Araméen, en Phénicien. En Hébreu, il n'y a rien ! Mais peut-être le vrai Moïse écrivait-il en Phénicien ? Ce n’est pas bien de s’approprier les inventions des autres sans leur rendre hommage ! Le sujet mérite de rester à cette place.
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Eliya
Messages : 177 Date d'inscription : 07/12/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 5 Aoû - 11:21
kaboo a écrit:
Nul doute que les Historiens et les Archéologues vont bien s'amuser à accorder leurs violons en cherchant une origine commune à deux tributs ou peuples qui se disaient frères tout en se livrant des guerres fratricides pour des raisons de conquêtes de territoires.
Tu n'as rien compris en commettant les plus lourdes erreurs possibles de même que tous les tenants de l'archéologie biblique. Les israélites étaient venus se réfugier en Juda, leur pays voisin ami.
Si ce sujet veut garder sa cohérence, il doit se débarrasser de tout ce qui relève de la propagande et des idéologies ésotériques. Il doit favoriser le développement de l'archéologie scientifique. On détermine au fil des récits du pentateuque la nature du texte biblique et ses objectifs en définissant ce qu’est la Bible et en mettant peu à peu en évidence la volonté politique et religieuse qui préside à l’élaboration du texte. Ce que disent les archéologues et les historiens modernes nous sortent de l'impasse à n'avoir jamais su retrouver le moindre objet du temple de Salomon, le chemin parcouru par Moïse, l'absence trop lourde de ces incroyables pertes dans l'archéologie égyptienne. La démarche de l’archéologue internationale est rigoureuse dans la minutie des fouilles, la recherche d’indices tels les portes en triple tenaille, les marques de maçons, etc... L’importance du travail interdisciplinaire a révolutionné toute la donne. Tout le reste c'est du bla bla inutile.
Babeth
Messages : 415 Date d'inscription : 13/11/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 5 Aoû - 11:56
Ce sujet est difficile. Par exemple les références bibliques de l'Ancien Testament aux Philistins ne contiennent aucun souvenir d'événements ou de comportements culturels du début du Fer. Comment est-ce possible ? Quelques textes, tels que le récit de l'Arche et les histoires reflétant l'importance de Gath, semblent dépeindre des souvenirs de la fin du Fer I et du début du Fer II. La plupart des documents philistins, même s'ils sont historiquement stratifiés et contiennent des germes de récits anciens ainsi que des preuves de plusieurs rédactions, sont fondés sur le contexte géographique, historique et idéologique de l'époque monarchique tardive. Les allusions aux mercenaires grecs et anatoliens occidentaux qui servaient dans l'armée saïte et étaient probablement stationnés, entre autres, en Philistie, sont particulièrement importantes. Parmi eux, les hoplites cariens, ioniens, lydiens et apparemment aussi crétois. Pourquoi les archives des scribes égyptiens, philistins, babyloniens, assyriens n'ont laissé aucune trace des exploits uniques au monde des israélites ? La seule explication faisait peur à tout le monde : on serait en présence de récits imaginaires. Les archéologues ont fait le reste. La rupture brutale du christianisme qui a osé défier ces mythes en les appelant Vetus Testamentum (AT) était courageux. Ils ont été persécutés pour rien. Si ce monothéisme hébraïque avait été historique, il ne se serait pas divisé en disputes dramatiques autour du pentateuque. Le judaïsme, le christianisme et l'islam ne reposent plus sur la Torah. Les juifs ont le Talmud, les chrétiens ont leurs récits historiques et les musulmans découvrent que la vie de Mahomet est légendaire. Les fondements communs de ces trois monothéismes sont ébranlés.
Archéologie : les seize manuscrits les plus authentifiés de la mer Morte sont des contrefaçons !
Plusieurs mois d'analyse ont permis de confirmer les soupçons qui pesaient sur les fragments conservés au musée de la Bible : ils ont été fabriqués récemment.
Au quatrième étage du musée de la Bible à Washington, une vaste exposition permanente retrace l'histoire de ce texte ancien devenu au fil du temps le livre le plus populaire au monde. Au cœur de cette exposition se trouve un sanctuaire aux lumières chaleureuses où les visiteurs peuvent découvrir l'une des pièces les plus précieuses du musée : les fragments des manuscrits de la mer Morte, notamment les plus anciennes copies de la Bible hébraïque.
Enfin, c'était avant que le musée de Washington ne vienne confirmer l'amère vérité sur l'authenticité de ces manuscrits. Vendredi dernier, une équipe de chercheurs indépendants financée par le musée de la Bible a confirmé que les seize fragments des manuscrits de la mer Morte détenus par le musée étaient des contrefaçons modernes qui auraient donc dupé des collectionneurs tiers, les fondateurs du musée et certains des plus grands spécialistes mondiaux de la Bible. Les résultats ont été annoncés par les responsables lors d'une conférence académique organisée par le musée.
« Le musée de la Bible s'efforce d'être le plus transparent possible, » a déclaré le PDG Harry Hargrave. « Nous sommes la victime : victime d'une falsification, victime d'une fraude. »
Bien que le cuir utilisé pour fabriquer ces manuscrits soit probablement ancien, il aurait été encré plus récemment puis travaillé afin de ressembler aux véritables manuscrits de la mer Morte ; voilà ce qu'on apprend à travers les 200 pages du rapport publié par l'équipe de chercheurs sous la direction de Colette Loll, spécialiste des fraudes dans le domaine de l'art. « Ces fragments ont été réalisés avec l'intention de tromper, » affirme Loll.
Cette nouvelle étude ne jette cependant pas le doute sur les 100 000 réels fragments des manuscrits de la mer Morte dont la plupart sont aujourd'hui conservés dans le Sanctuaire du Livre, une aile du musée d'Israël à Jérusalem. Toutefois, les résultats présentés dans le rapport soulèvent de graves questions sur les fragments « post-2002 », un ensemble de 70 extraits de textes bibliques arrivés sur le marché des antiquités dans les années 2000. Déjà avant la parution du nouveau rapport, certains universitaires pensaient que la plupart des fragments post-2002 étaient des contrefaçons modernes.
« Une fois qu'un ou deux fragments ont été déclarés faux, on sait que tous les autres le sont probablement puisqu'ils proviennent des mêmes sources et sont relativement similaires, » indique Årstein Justnes, chercheur au sein de l'université norvégienne d'Agder dont le projet Lying Pen of Scribes suit le parcours des fragments post-2002.
Depuis son ouverture en 2017, le musée de la Bible a financé l'analyse de ces artefacts et confié cinq fragments au Federal Institute for Materials Research en Allemagne afin de les tester. Fin 2018, le musée annonçait au monde les résultats de ces tests : les cinq fragments étaient probablement des faux récents.
Mais qu'en était-il des 11 autres fragments ? À quel point les faussaires avaient-ils réussi à tromper le musée de la Bible et certains des plus grands experts des manuscrits de la mer Morte ?
« C'était — et c'est toujours — une sorte d'histoire policière fascinante, » déclare Jeffrey Kloha, conservateur en chef du musée de la Bible. « Nous espérons sincèrement que cela pourra aider les autres institutions et chercheurs, car nous pensons que cette étude offre une bonne base de référence pour analyser les autres fragments, même si elle soulève d'autres questions. »
PASSAGE AU MICROSCOPE Afin d'en apprendre plus sur les fragments de sa collection, le musée de la Bible s'est rapproché de Loll et de son entreprise, Art Fraud Insights, en février 2019 pour lui confier l'analyse physique et chimique approfondie des seize pièces. Faux et faussaires n'ont plus de secret pour Colette Loll. Après avoir obtenu son Master en histoire de l'art à l'université George Washington, elle a étudié les crimes relatifs aux œuvres d'art, dirigé des enquêtes sur les contrefaçons et formé des agents fédéraux dans le domaine de l'héritage culturel.
L'une des priorités de Loll était l'indépendance. Non seulement le musée de la Bible n'aurait pas son mot à dire sur les résultats de l'équipe, mais en plus son rapport devrait être définitif et diffusé publiquement. Le musée de la Bible a accepté ces conditions. « Honnêtement, je n'ai jamais travaillé avec un musée aussi franc, » déclare Loll.
L'enquêtrice a rapidement constitué une équipe de cinq conservateurs et scientifiques. De février à octobre, ils se sont régulièrement rendus au musée avant de rassembler leurs résultats. Au moment de la finalisation du rapport en novembre 2019, ils étaient tous tombés d'accord : les 16 fragments étaient vraisemblablement des contrefaçons modernes.
Les problèmes sont découverts Dans les années 1950, un marchand d'antiquités de Bethléem, Khalil Iskander Shahin dit Kando, a fait l'acquisition de nombreux fragments auprès des Bédouins locaux avant de les revendre aux collectionneurs du monde entier. Dans les années 1970, une nouvelle convention de l'UNESCO sur la propriété culturelle et une nouvelle loi israélienne sur le commerce des antiquités ont permis de restreindre la vente des parchemins pillés. Aujourd'hui, les enchères des collectionneurs privés portent sur les fragments bénéficiant d'une clause d'antériorité, pour la plupart entrés sur le marché privé dans les années 1950 et 1960.
Cependant, le contexte a subitement changé aux alentours de 2002, lorsque des marchands d'antiquités et des biblistes ont commencé à dévoiler des fragments de texte biblique faisant penser à des manuscrits de la mer Morte qui auraient été perdus depuis longtemps. Pas plus grands qu'une pièce de monnaie, bon nombre de ces fragments brunâtres abîmés pouvaient soi-disant être reliés à la famille Kando qui, selon la rumeur, s'était remise à vendre des artefacts dissimulés depuis fort longtemps dans un coffre en Suisse.
À la fin de la décennie, le ruisseau de fragments post-2002 s'était transformé en véritable fleuve avec au moins 70 pièces. Musées et collectionneurs ont alors sauté sur l'occasion de posséder certains des plus anciens textes bibliques, c'est notamment le cas de Steve Green, fondateur du musée de la Bible et président de Hobby Lobby. À partir de 2009, Green et Hobby Lobby ont dépensé une fortune dans l'achat de manuscrits et autres artefacts bibliques pour alimenter la future collection du musée de la Bible. Entre 2009 et 2014, Green a ainsi fait l'acquisition de 16 fragments des manuscrits de la mer Morte en quatre lots, notamment sept fragments achetés directement à William Kando.
Suite au nouveau rapport, les chercheurs indiquent qu'ils doivent à présent se concentrer sur le parcours complexe des fragments à travers le commerce mondial des antiquités. « La relation entre trompeur et trompé est une intime chorégraphie, » illustre Loll. « Ce n'est pas tant la connaissance des matériaux qui importe que celle du marché. »
COMMENT TOURNER LA PAGE ? Les retombées du rapport pourraient être considérables. Non seulement il rectifie le corpus des manuscrits de la mer Morte, mais il définit également une procédure de test pour l'authenticité des autres fragments post-2002. Ces autres fragments sont aujourd'hui conservés par diverses institutions à travers le monde, comme l'Azusa Pacific University en Californie ou le Séminaire théologique baptiste du Sud-Ouest au Texas. Pour Loll, la question est de savoir quelle direction prendre à présent.
Le rapport pourrait également mener à un réexamen de Dead Sea Scrolls Fragments in the Museum Collection, le livre paru en 2016 dans lequel les fragments du musée étaient présentés à la communauté académique. National Geographic Courrier International Michael Langlois GEO
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mstislav
Messages : 195 Date d'inscription : 11/09/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 5 Aoû - 17:38
On identifie sur la carte de marmhonie les épisodes de la Bible qui ne sont pas confirmés par l’archéologie (origine des Israélites; Jérusalem un simple village et non la cité-Etat dépeinte par le Livre de Josué.) • On voit les contradictions mises en avant dans les posts : ainsi, Josué, grand conquérant du pays de Canaan selon la Bible, n’a pu réaliser cette conquête car les Cananéens étaient alors les vassaux de la puissante Egypte. • D’autres affirmations bibliques concernant David, présenté comme un grand conquérant, ou encore Salomon, considéré comme le grand bâtisseur par la Torah, sont réfutées par l’histoire. • Le caractère surnaturel des événements dans les Ecritures hébraïques (interventions divines, miracles, hauts faits d’armes du peuple hébraïque). En effet, le texte relate les épisodes de l’émergence d’une nation. Les objectifs politiques des écritures saintes sont expliqués. Le royaume de Juda était plus fragile que le royaume d’Israël, quand celui-ci a été conquis par les Assyriens. Juda s’est ainsi attribué symboliquement la puissance d’Israël afin de faire de Jérusalem une grande capitale qu’elle ne fut jamais ailleurs que dans le récit du règne de Salomon.
Les livres des Rois (1 Rois, 2 Rois, 3 Rois, 4 Rois) rappellent que l’histoire extraordinaire des rois de l’Ancien Testament (David, Salomon, les rois d’Israël et de Juda après le schisme entre les deux royaumes jusqu’à la ruine de Jérusalem par Nabuchodonosor) nous est rapportée au fil des pages bibliques. Or au fil des découvertes des archéologues sur les sites de Haçor, Meggido, Samarie et Jérusalem, ce grand livre de l’histoire des Hébreux (la Bible hébraïque) était une saga merveilleuse et non un récit historique fiable.
+ Véronique Grandpierre, "L’Orient Ancien. Mythes et histoire", La Documentation photographique, n° 8026, 2002. + Thomas Römer, "Introduction à l’Ancien Testament", Labor et Fides, 2004. + Gabriel Boulade, Jeanine Kohler, Violaine Montsarrat, "Pour lire les textes bibliques", Argos Démarches, 2002.
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lécafar
Messages : 2307 Date d'inscription : 22/07/2022
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Lun 5 Aoû - 23:50
mstislav a écrit:
Les livres des Rois (1 Rois, 2 Rois, 3 Rois, 4 Rois) rappellent que l’histoire extraordinaire des rois de l’Ancien Testament
Dans toutes les Bibles que j'ai pu consulter il n'y a que deux livres des rois.
PhilippeT
Messages : 546 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mar 6 Aoû - 0:33
lécafar a écrit:
mstislav a écrit:
Les livres des Rois (1 Rois, 2 Rois, 3 Rois, 4 Rois) rappellent que l’histoire extraordinaire des rois de l’Ancien Testament
Dans toutes les Bibles que j'ai pu consulter il n'y a que deux livres des rois.
Si tu lisais pour commencer la Bible de référence Fillion [1] tu découvrirais 3 Rois [2], 4 Rois [3]. Ce sujet te dépasse pour le troller
王演宋 et delaroche aiment ce message
lécafar
Messages : 2307 Date d'inscription : 22/07/2022
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 1:04
PhilippeT a écrit:
lécafar a écrit:
Dans toutes les Bibles que j'ai pu consulter il n'y a que deux livres des rois.
Si tu lisais pour commencer la Bible de référence Fillion [1] tu découvrirais 3 Rois [2], 4 Rois [3]. Ce sujet te dépasse pour le troller
Vous me faites chier avec votre bible de référence Fillion. Il était d'une époque révolue Fillion d'avoir voulu donner à certains livres les noms que leur donnait la Vulgate parce que jusqu'à son époque cette traduction, qui était encore la Bible chérie de l'Eglise catholique romaine, a servi de support à toutes les traductions catholiques, faisant de toutes ces traductions des traductions de traduction (tiens, ça me rappelle quelque chose, tu sais, une certaine TMN vivement critiquée ici même pour la même raison ). Et en prétendant que, selon toi, ce sujet me dépasse, tu as fait ton intello à deux balles.
delaroche
Messages : 271 Date d'inscription : 10/01/2020
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 4:08
lécafar a écrit:
Vous me faites *** avec votre bible de référence Fillion. Il était d'une époque révolue Fillion d'avoir voulu donner à certains livres les noms que leur donnait la Vulgate parce que....
Grossier personnage. Moi qui commençait à te voir autrement, décidément tu resteras bête et méchant pour le restant de ta vie. La Bible Fillion à la mise à jour 2021. Elle vient de sortir en application avec les commentaires, mise à jour 2023 [apk] Android. Par comparaison, la Traduction du Monde Nouveau 2018 française n'est que la traduction française sans mise à jour de la Traduction du Monde Nouveau anglaise 2013. Elle a 10 ans de retard et sans commentaire.
Je ne te salue même pas.
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Habaqouq
Messages : 685 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 5:08
C'est ce que l'on appelle un "biais de confirmation", la tendance des gens tel lécafar à croire qu'une information est réelle ou vraie si elle correspond à ce qu'ils pensent déjà. La deconstruction méthodique avec moult références du Pentateuque ne plaît pas aux grognons. Qu'ils aillent voir dans d'autres forums si ils trouvent autant de passionnés
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Habaqouq
Messages : 685 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 7:08
Le sujet nettoie les impostures. C'est à partir du moment où on détruit de l'information dans les versets de la Bible que l'on bascule du développement à l'altération. L'oeuvre littéraire du roi Josias est une merveille. On pense à l'Odyssée d'Homère ou au Mahabharata de Vyasa. La sagesse contenue dans ces monuments littéraires sont intemporels. La frontière semble assez difficile à cerner entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Certains miracles qui sont fait imaginés et que l'archéologie scientifique a fini par détecter peuvent aussi être de la poésie au moment de sa rédaction par un scribe. La leçon de vie est réelle bien que le support ne le soit pas.
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王演宋 Admin
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 7:23
Lécafar pose le problème de la criminalistique biblique qui est un processus de préservation, d'identification, d'extraction et de documentation de preuves archéologiques qui peuvent être utilisées par les tribunaux. Il existe de nombreux outils qui vous aident à rendre simple et facile la vérification d'une Bible altérée de l'authentique. L'IA fournit des rapports complets pouvant être utilisés pour étudier les sites géographiques précis qui sont dans la Bible. Il n'y a pas de trace archéologiques des fausses traductions des TMN des Témoins de Jéhovah. L'application Bible Fillion 2023 gratuite est un début. Les logiciels payants d'études de la Bible permettent de basculer sur les sites avec GoogleMaps et satellites de géolocalisation. La Bible est entrée dans le numérique et la 3D
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L'abbé Morère
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 7:42
Cher lécafar toi tu as tendance à dire – ce sont mes critères à moi – en refusant les constats de l'archéologie. Une Traduction du Monde Nouveau ne te consolera pas. Par exemple quand quelque part dans le récit d'Exode ou Genèse il y a un miracle divin ou une description inconnue - quel pharaon ? - qui ne te satisfait pas et que hop tu l'enlèves, tu quittes la Bible. Ou quand tu aurais aimé que ce Seigneur du NT soit ce Dieu guerrier qui extermine les premiers nés égyptiens innocents, il y a malversation. Le Seigneur du NT est toujours Jésus-Christ. Les preuves historiques sur Jésus sont effectives. L'existence de Moïse conduisant 600 000 hébreux hors d'Egypte est un mensonge. Tu ne penses pas qu'il serait bien de comprendre pourquoi des livres de la Bible sont en contradiction avec d'autres livres ? Tu n'aimerais pas faire la part des choses réelles ?
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El Bib'
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 10:20
La Bible hébraïque est un mystère. Elle a donné naissance à une religion.
Vidéo
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ཌརུཁདཇིགམེ
Messages : 332 Date d'inscription : 03/04/2020
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 7 Aoû - 10:38
Quand la foi découvre la sublime réalité, un seul peut-être comprendra le lien qui l'unit à sa sature; c'est pour cette compassion que Bouddha énonce les quatre nobles vérités. Tout est souffrance. Comment se libérer ? Il suffit de s'asseoir et de se concentrer sur sa respiration. Les pensées passent, nuages sans consistance. La paix vient. Les peurs disparues. Les religions sont humaines. Elles se rencontrent pour vivre en paix (Traduction logiciel).
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pierre.b
Messages : 524 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mar 13 Aoû - 22:16
Le problème est que dans Exode 3:14, Moïse demande le nom de cette divinité au buisson ardent. Et la réponse n'est pas un nom, mais "Je suis ce que je suis". Thomas Römer fait observer que tout le monde est ce qu'il est. Il y a la perte du nom au temps de la rédaction de Exode par le roi Josias. Moïse n'a jamais écrit le Pentateuque (Torah).
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L'abbé Morère
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Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 3:47
Depuis les années 1990, la recherche sur le Pentateuque a redécouvert des observations faites par W. Staerk et K. Galling selon lesquelles les récits des Patriarches et de l’Exode constituaient originellement deux mythes d’origine différents (et concurrents). Sources • Willy Staerk, Studien zur Religions und Sprachgeschichte des alten Testaments, Berlin, G. Reimer [1] • Kurt Galling, Die Erwählungstraditionen Israels, Giessen, A. Töpelmann [2]
Selon Römer, Schmid, Gertz et maintenant aussi Blum et d’autres, c’est l’auteur ou le rédacteur du récit sacerdotal qui créa pour la première fois un lien entre les Patriarches et l’histoire de L’Exode et de Moïse. Accepter cette découverte ne signifie pas nécessairement que les deux traditions d’origine aient été mises par écrit pour la première fois à l’époque exilique ou au début de la période postexilique. Concernant la tradition patriarcale, Albert de Pury a avancé l’idée que l’histoire de Jacob préserve une tradition ancienne reflétant des réalités de la fin du deuxième millénaire avant J.C., le premier récit écrit ayant été produit au 8e siècle. Source • Albert de Pury, "Situer le cycle de Jacob. Quelques réflexions, vingt-cinq ans plus tard", édition Wenin University Press, 2001 [3]
Une position assez semblable est adoptée par Erhard Blum [4].
D’un autre côté, Nadav Na’aman soutient que le récit sur Jacob fut composé à l’époque exilique, comme partie intégrante d’une histoire des Patriarches comprenant les récits sur Abraham et Isaac [5] Source Nadav Na’aman, "The Jacob Story and the Formation of Biblical Israel", Tel Aviv, 2014.
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Habaqouq
Messages : 685 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 4:13
La « migration » des traditions sur Jacob du Galaad vers les hautes terres centrales à l’ouest du Jourdain et leur promotion à Béthel soulèvent la question de la tradition concernant la sépulture de Jacob à Sichem (Genèse 33:18-20). Son association avec la grotte de Makpéla en Genèse 49:30 et 50:13 est clairement de date tardive, voir Albert de Pury, "Promesse divine et légende cultuelle dans le cycle de Jacob" [1]
https://dai.ly/x6wmyc
Le texte le plus ancien en accord avec l'archéologie est de la forme : 18 Jacob alla à la ville de Sichem et il campa devant la ville. 19 Il acheta la parcelle de champ où il avait dressé sa tente. 20 Il y éleva un autel et l’appela El, dieu d’Israël.
Le texte actuel est bien différent.
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
18 Il passa ensuite jusqu’à Salem qui est une ville des Sichimites, dans le pays de Chanaan, et il demeura près de cette ville après son retour de Mésopotamie, qui est en Syrie.19 Il acheta une partie du champ dans lequel il avait dressé ses tentes, et il la paya cent agneaux aux enfants d’Hémor, père de Sichem.20 Et, ayant dressé là un autel, il y invoqua le Dieu très fort d’Israël. (Genèse 33:18-20)
Le royaume d'Israël possédait donc deux mythes fondateurs : • le cycle de Jacob d’une part • le récit de l’Exode et du séjour au désert d’autre part.
Leurs sources datent de la première moitié du 8e siècle, du temps de Jéroboam II. Il est certain qu'aucun imposteur évangélique ou "donneur de leçons biblique" ne suive un tel niveau de découvertes actuelles. Le forum fait un nouveau bond en avant
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L'abbé Morère
Messages : 710 Date d'inscription : 28/05/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 7:11
Le nom Israël est attesté en dehors de la Bible par la stèle du pharaon Mérenptah à la fin du 13e siècle avant J.C. Le nom Israël contient l’élément théophore El et non pas Yhwh ou JHVH. Jéhovah et Éternel sont des fautes de traduction. L'Eglise catholique l'a abandonné alors que les Protestants conservent les deux (Mormons, Témoins de Jéhovah, etc.)
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Dieu (Eloah) viendra du sud (Témân), et le Saint de la montagne de Pharan (Parân) : Sa gloire a couvert les cieux, et la terre est pleine de Sa louange. Son éclat est comme la lumière, des rayons sont dans Ses mains ; c’est là que Sa force est cachée.. (Habacuc 3:3-4)
Dans ce verset, le nom YHWH יהוה est remplacé par Eloah אלוֹה. Ce verset 3:3 situe l’origine de YHWH à Témân, un nom qui apparaît en Genèse 36 comme le nom d’un clan d’Édom. Le lien entre Témân et Édom est également clair dans d’autres textes bibliques (Jérémie 47:7, 47:20 ; Ezéchiel 25:13 ; Amos 1:11-12 ; Abdias 8:9). L’existence d’une divinité "YHWH de Témân" au 8e siècle était liée aux fameux nomades Shasou qui apparaissent dans certaines inscriptions égyptiennes, notamment celles datant des règnes d’Aménophis III et de Ramsès II. La localisation édomite de groupes shasou a été rendue possible par les fouilles au Jabal Hamrat Fidan de Thomas Levy et son équipe, qui affirment que dans le cas du Wadi Fidan "le rapport archéologique conforte le témoignage biblique et historique". Source
La vénération nomade de YHWH יהוה en tant que dieu qui défit les Égyptiens a été transmise selon les archéologues à Israël par un groupe shasou édomite du sud. Qui d'autre que ce groupe shasou possédait cette tradition narrative concernant un personnage surnommé Moïse, car ses liens avec les Madianites ne sont pas inventés, de même que le passage en Exode 18 où son beau-père Jéthro, prêtre de Madiân, offrit un sacrifice à YHWH.
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Jéthro, allié de Moïse, offrit donc à Dieu (YHWH) des holocaustes et des hosties, et Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent participer au repas avec lui devant le Seigneur.. (Exode 18:12)
Ces traces de mémoire concernant l’origine non-autochtone de YHWH furent mises par écrit pour la première fois en Juda sous le règne du roi Josias. Le Moïse qui y apparaît est le prototype de Josias et la situation d’oppression en Egypte reflète la situation de domination de l’Assyrie. Le livre qui prolonge le Pentateuque (Torah) est celui de "Josué" où curieusement ce roi Josias est comparé à Moïse. Les inventions des miracles et défis à "pharaon" dont le nom est ignoré 800 ans après le contexte présenté du 14e siècle avant J.C. ne sont pas historiques. Cette période est très bien connue des égyptologues depuis Champollion.
"La tradition de l’Exode était bien évidemment plus ancienne et parvint depuis Israël jusqu’en Juda après 722. Les contours littéraires de cette tradition ne peuvent être reconstruits. Néanmoins, Osée 12 montre que Yhwh, le dieu de l’Exode, est mis en opposition avec la tradition de Jacob. Cela pourrait refléter la tentative de faire de l’Exode le mythe de fondation « officiel » d’Israël. Les deux récits de la révélation de Yhwh à Moïse, mis par écrit au VIe siècle seulement, gardent toutefois la mémoire d’un Yhwh qui n’était pas une divinité autochtone mais importée « du sud »." Source : Thomas Römer, "La première histoire d’Israël. L’école deutéronomiste à l’œuvre", Genève, 2009.
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oggy
Messages : 211 Date d'inscription : 09/01/2020
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 7:28
C’est toujours un plaisir de lire tes messages l'abbé, qui nous plongent dans un monde quasiment disparu à l’exception de quelques signes, de quelques mots, et dont nous sommes pourtant issus avec les trois religions monothéistes.
raajalakshmee
Messages : 111 Date d'inscription : 29/02/2020
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 7:35
L'abbé Morère a écrit:
Le nom Israël est attesté en dehors de la Bible par la stèle du pharaon Mérenptah à la fin du 13e siècle avant J.C. Le nom Israël contient l’élément théophore El et non pas Yhwh ou JHVH. Jéhovah et Éternel sont des fautes de traduction. L'Eglise catholique l'a abandonné alors que les Protestants conservent les deux (Mormons, Témoins de Jéhovah, etc.)
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Dieu (Eloah) viendra du sud (Témân), et le Saint de la montagne de Pharan (Parân) : Sa gloire a couvert les cieux, et la terre est pleine de Sa louange. Son éclat est comme la lumière, des rayons sont dans Ses mains ; c’est là que Sa force est cachée.. (Habacuc 3:3-4)
Dans ce verset, le nom YHWH יהוה est remplacé par Eloah אלוֹה. Ce verset 3:3 situe l’origine de YHWH à Témân, un nom qui apparaît en Genèse 36 comme le nom d’un clan d’Édom. Le lien entre Témân et Édom est également clair dans d’autres textes bibliques (Jérémie 47:7, 47:20 ; Ezéchiel 25:13 ; Amos 1:11-12 ; Abdias 8:9). L’existence d’une divinité "YHWH de Témân" au 8e siècle était liée aux fameux nomades Shasou qui apparaissent dans certaines inscriptions égyptiennes, notamment celles datant des règnes d’Aménophis III et de Ramsès II. La localisation édomite de groupes shasou a été rendue possible par les fouilles au Jabal Hamrat Fidan de Thomas Levy et son équipe, qui affirment que dans le cas du Wadi Fidan "le rapport archéologique conforte le témoignage biblique et historique". Source
La vénération nomade de YHWH יהוה en tant que dieu qui défit les Égyptiens a été transmise selon les archéologues à Israël par un groupe shasou édomite du sud. Qui d'autre que ce groupe shasou possédait cette tradition narrative concernant un personnage surnommé Moïse, car ses liens avec les Madianites ne sont pas inventés, de même que le passage en Exode 18 où son beau-père Jéthro, prêtre de Madiân, offrit un sacrifice à YHWH.
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Jéthro, allié de Moïse, offrit donc à Dieu (YHWH) des holocaustes et des hosties, et Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent participer au repas avec lui devant le Seigneur.. (Exode 18:12)
Ces traces de mémoire concernant l’origine non-autochtone de YHWH furent mises par écrit pour la première fois en Juda sous le règne du roi Josias. Le Moïse qui y apparaît est le prototype de Josias et la situation d’oppression en Egypte reflète la situation de domination de l’Assyrie. Le livre qui prolonge le Pentateuque (Torah) est celui de "Josué" où curieusement ce roi Josias est comparé à Moïse. Les inventions des miracles et défis à "pharaon" dont le nom est ignoré 800 ans après le contexte présenté du 14e siècle avant J.C. ne sont pas historiques. Cette période est très bien connue des égyptologues depuis Champollion.
Intéressant... je n’avais jamais fait le rapprochement entre Témân et Édom
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meuxng
Messages : 779 Date d'inscription : 28/02/2020
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 7:40
Cher l'abbé Morère sous ce roi Josias la culture était donc une politique, nommée là pour sa docilité envers les militaires. Quel livre tu me conseilles d'acheter pour commencer?
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jesuiscri
Messages : 521 Date d'inscription : 06/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 7:56
Je ne voudrais pas avoir l’air de chercher la petite bête, mais effectivement il y a une anacoluthe (rupture de la construction syntaxique), une figure de style d’emploi délicat, entre Exode 18:1 et Exode 18:6.
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Or Jéthro, prêtre de Madian et allié de Moïse, ayant appris tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d’Israël, Son peuple, et comment Il l’avait fait sortir d’Égypte. (Exode 18:1)
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Et il envoya dire à Moïse : C’est Jéthro, votre allié, qui vient vous trouver avec votre femme et vos deux enfants. (Exode 18:6)
Jéthro apprend la toute puissance de Moïse grâce à son dieu. Il ne pouvait donc se présenter en "allié" mais appeler au contraire à l'aide pour lui aussi et les siens
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Septik
Messages : 418 Date d'inscription : 05/04/2019
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 8:03
La Bible hébraïque est coulée. Je plains les évangélistes qui soutiennent l'Ancien Testament en premier.
marmhonie Admin
Messages : 2839 Date d'inscription : 04/04/2019 Localisation : Asie
Sujet: Re: La Bible face à l'archéologie Mer 14 Aoû - 19:36
lécafar a écrit:
Vous me faites chier avec votre bible de référence Fillion.
Votre protestation est entendue. Désormais la Bible des Peuples en ligne 1998 ou en CD mise à jour 2008 en édition du Jubilé, avec ses commentaires complets pédagogiques est également acceptée puisqu'elle est la plus vendue en francophonie à plus de 70 millions d'exemplaires.
lécafar a écrit:
Il était d'une époque révolue Fillion.
Elle est mise à jour 2021 en de multiples formats numériques, plus que toute autre Bible. Sa dernière mise à jour est de 2023 ! Aucune autre Bible n'offre un tel suivi face aux découvertes archéologiques et esprits scientifiques savants mondialement reconnus.
Vous restez libre de citer toute autre traduction si en parallèle vous citez, soit la Fillion, soit la Bible des Peuples [A].
Delaroche montre l'exemple pratique :
delaroche a écrit:
Bible des Peuples - mise à jour 2008
Je mettrai la discorde entre toi et la femme, entre ta race et sa race, elle te blessera à la tête, et toi tu la blesseras au talon. (Genèse 3:15)
Traduction Abbé Fillion • 1895-2021 mise à jour
Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et la sienne. Elle te brisera la tête, et tu tâcheras de la mordre par le talon. (Genèse 3:15)